(Terminé) [Intrigue : le dôme maudit] The fire of the tyrants [Pv Oliver]

- Bordel ! Pourquoi ça tombe toujours sur moi !  Ces photocopieuses ne marchent jamais quand on a besoin d’elles !  

Je tentais vainement d’appuyer sur tous les petits boutons et sur l’écran tactile du cadran, mais rien n’y faisait ! La photocopieuse dernier cri, haute définition et tout ce que vous voulez avec comme gadgets, avez décidé de jouer avec mes nerfs. Je soupirai en levant les yeux au ciel et en ouvrant le capot supérieur de la machine pour récupérer mon document. Derrière moi, un employé du Times s’avança doucement à mon niveau pour observer les dégâts. Au vue du dossier qu’il tenait contre lui, il avait choisi le mauvais moment. La mauvaise nuit. Oui, parce que nous étions en pleine nuit, si vous voulez tout savoir. Habituellement, je ne travaille pas aussi tardivement. Mais le journal à plusieurs équipes et les rotations sont très différentes. Le quotidien fonctionne 24h/24h et les équipes de nuit mettent sur pied le prochain numéro qui sort dans les kiosques à 8h du matin. Ces petites mains fignolent les derniers détails pour que toute notre charmante société puisse avoir son journal en buvant son café ou en allant au bureau.

- Désolée, mais elle est HS. Il va falloir envoyer un mail pour qu’on vienne nous la faire réparer rapidement, demain matin. A moins que vous soyez plus chanceux que moi !  

- Sans façon. Ce n’est pas la première fois qu’elle bugge inutilement. Il faudrait peut-être même voir de la faire remplacer !  

Je souris malicieusement aux mots du jeune employé et j’attrapai mon gobelet de café que j’avais emporté avec moi :

- Dites ça au patron ! Je suis certaine qu’il fera en sorte de nous changer le matériel !  

- Vous êtes certaine ? Je suis nouveau ici. Cela ne fait que trois mois que je travaille au Times. Je tiens à garder mon emploi et déranger Monsieur Van Harper pour cela ... ce n'est pas utile ...

- Croyez-moi … Heu…  Je m’approchai de lui pour mieux lire le prénom sur son badge Croyez-moi, Allan, le patron apprécie les initiatives de son personnel et la communication entre …  

Une secousse terrible se fit ressentir sous nos pieds. Je fronçai les sourcils en interrogeant Allan du regard.

- Sérieux ? Ils font des travaux la nuit, maintenant ?  

Un autre tremblement résonna et j’entendis des cris étouffés hors de la pièce, des pas se précipiter et des voix qui s’élevaient. Quelque chose d‘impressionnant se passait. Je sortis la première de la pièce et dans le couloir, plus loin, je vis tout le personnel du Times se regrouper devant la grande baie vitrée. J’avançai pas après pas, en fixant le décor à l’extérieur. C’était les lumières qui avaient attiré mon attention et mon cœur se mit à battre la chamade. Un rythme apeuré et inquiet qui me glaça le sang. J’arrivai dans l’open space et je posai mon document et mon café sur mon bureau, machinalement et je continuai mon avancée. Les lumières que j’avais cru apercevoir n’étaient que le reflet lumineux qui se répercutait au-dessous du dôme. D’un dôme bien précis. Je venais d’en reconnaitre son emplacement exact. Je posai la paume de ma main contre la vitre et je devins une spectatrice impuissante devant une horreur qu’on ne voyait pas, mais que chacun ici pouvait deviner aisément.  Une multitude de questions se forma dans ma tête. Nous avions déjà dû affronter la destruction de l’orphelinat et maintenant toute cette atrocité renaissait cette nuit. Et elle semblait encore plus terrifiante. Je pensais immédiatement au dispensaire, à Amaria, à Tyler, à Lia. Ils devaient être tous là-bas. Il fallait y aller, trouver le moyen de comprendre ce qui se passait, ce qui avait déclenché cela. En me retournant vivement, je heurtai une épaule et mes yeux rencontrèrent ceux d’Oliver. Il était là. Je ne sais pas depuis combien de temps il était près de moi ou si c’était moi qui m’était placée à côté de lui sans le voir, mais à cet instant, nous n’avions pas besoin de mots. Nos émotions parlaient pour nous. Nous savions sans même le voir que c’était le bidonville qui était touché.

Les autres employés du Times s’aperçurent eux aussi de la présence de leur patron. D’ailleurs … que faisait-il à une heure aussi tardive dans son bureau ? Tout le monde, ici présent, éprouva un troisième remous et lentement je pivotai sur moi-même pour fixer de nouveau, au loin, ces feux artifices de la mort …

- On ne peut pas rester ici à regarder … Il faut faire quelque chose … Il y a des innocents là-bas !  

- Il doit y avoir des barrages un peu partout. On ne doit pas bouger.  

- On s’en fout des barrages!  

Je hurlai plus que je ne répondis à ce type, un peu plus loin, sur ma droite que je ne connaissais pas. Stagiaire, titulaire, ce n’était pas mon problème. Il me foudroya du regard et j’en fis de même !

- Nous sommes des journalistes ! Et c’est notre boulot d’aller sur le terrain !  

- On va allumer la télévision, on va peut-être capter quelque chose en provenance de ce dôme.  

Je reconnus le jeune homme avec lequel j’avais échangé quelques mots dans la pièce de la photocopieuse. Le grand écran s’alluma dans la salle. Il zappa les chaines pour trouver des actualités ou des flash- infos, mais apparemment, la cité était aveugle et c’était ce qu’on avait cherché à faire. Oliver restait silencieux comme s’il connaissait déjà la réponse à tout ce chaos.  J’avais toujours réagi comme une employée face à son patron même en étant mariée. Je ne voulais pas qu’on puisse croire que j’avais des avantages en étant devenue sa femme. Mais quelque chose clochait et il était le seul à me donner des réponses.

- Monsieur Van Harper … puis-je vous voir un instant ?  

Il se trouva surpris devant ma demande et on s’éloigna tous les deux tandis que le reste du personnel de nuit tentait de trouver des informations sur une chaine de télévision.

- Qu’est ce qui se passe ? Qu’est-ce que le Grand Conseil a prévu de faire cette nuit ? Tu étais au courant ?  

Ce que je venais de voir dépasser tous mes cauchemars, tous les scénarios possibles que j’avais pu imaginer quand j’avais rejoint il y a longtemps, le groupe des Pacificateurs. Tous me l’avaient dit, que l’espoir reposait sur le chaos, qu’il faudrait parfois traverser l’enfer pour atteindre la paix, que nos idéaux, nos combats trouvaient leur rêves et leurs futurs dans les ténèbres et qu’il  ne faudrait pas baisser les bras à ce moment-là … mais là il n’y avait pas assez de mots pour mesurer tout la portée de l’horreur de la scène.  A l’autre bout de la cité, dans un autre dôme, un drame d’une terrible ampleur se jouait tandis que tout le reste de la société se pavanait dans les établissements chics et luxuriants pour passer une bonne soirée à une excellente table d’un restaurant renommé, d’un night-club ou à une table de jeu d’un Casino. Nous étions aveugles. C’était très certainement l’intention recherchée pour que les médias n’y mettent pas leur nez et que personne ne puisse freiner ce massacre.

Tandis que les employés du Times cherchaient des informations sur des chaines de télévisions, sur les ondes radions, sur le net, ce qui, à mon avis, était vain, j’avais demandé à Oliver un petit tête à tête. Il était ministre. Il devait bien être au courant de quelque chose. Non ! Il n’aurait pas pu laisser faire cela ou au moins, il m’en aurait parlé, à moi, autres Pacificateurs. Le gouvernement avait-il cloisonné et mis en quarantaine certains ministres … ? La couverture d’Oliver comme celle de Leroy seraient-elles en train de voler en éclats ? Il accepta ma demande et sans ajouter un mot supplémentaire, je le suivis dans un des bureaux adjacents à l’open-space, sans que personne ne s’aperçoive autour de nous de notre éloignement. Une fois tous les deux à l’intérieur, il ferma la porte pour que notre conversation soit la plus privée possible. Mes questions l’avaient atteint. Je ne m’étais pas en doute sa loyauté envers le Phoenix.

- Non, bien sûr que non. Mais le gouvernement est vicieux, je ne t’apprends rien. D’une simple idée soufflée entre deux sujets importants, un sous-entendu dans une réunion pourrait être à l’origine de ce que nous voyions ce soir sans que tu penses qu’un tel projet aurait pu être mis sur pied sans l’aval de tous les ministres. Et apparemment, c’est bien le cas. Ni toi ni Leroy vous n’étiez au courant de ce qui se tramait. Vous avez été court-circuités. Et maintenant …

Je me détournai de lui et mes prunelles ambrées se posèrent sur cette fenêtre. On pouvait voir ce feu des ténèbres surgirent au loin, a delà les hautes tours, éclairant le dôme voisin. Oliver tenta d’appeler Leroy, mais aucune réponse de sa part. Je sortis mon téléphone de ma poche et j’envoyai un SMS à Mara, à Grant, à Liam, à Amaria. Je ne savais pas qui se trouvait là-bas. Je n’osais même pas entrevoir les pertes de mes amis alors que moi j’étais là, impuissante face à ce carnage. Personne ne me répondit … Rien … Aucun message de mon côté …

- Ils sont tous … là-bas … peut-être … Mon Dieu … Oliver …

Ma voix se brisa sous l’inquiétude qui me noua la gorge. Pas besoin de continuer ma phrase. Oliver savait très précisément à quoi je pensais. Il y aurait des barrages. Oui, la Milice ferait en sorte de ne faire entrer ni faire sortir personne de ce dôme. Un piège mortel qui se refermerait sur tous les habitants du bidonville et tous ceux qui s’y trouveraient avec eux.

- Tu crois que je vais rester là et attendre de compter le nombre de morts, de découvrir les cadavres de nos amis ? Je sais bien qu’on ne nous laissera pas approcher le dôme. Les grands axes de circulations doivent déjà être barrés. Mais j’ai besoin de voir … J’ai besoin de me sentir utile qu’à rester ici à regarder ce spectacle épouvantable …

J’étais bien décidée à sortir du Times.

- Tu as ta moto avec toi, ce soir ? Est-ce que tu pourrais me la passer ? J’irai plus vite. Il y a toujours le réceptionniste qui a aussi sa moto, si tu n’as pas la tienne. Il est là ce soir …

Une voiture me freinerait. Je savais conduire les deux roues. C’était même Oliver qui m’avait appris à m’en servir. Ma main sur la poignée de la porte, j’attendais sa réponse. Je me doutais aussi de ce qu’il allait me dire.

- Tu ne pourras pas m’en empêcher. La discussion à ce sujet est une perte de temps …

L’Enfer était le Malheur sans futur, sans certitude. Un vide total sans émotions, sans sentiments. Face à cette horreur, il y avait l’espoir et l’amour. Si ces fous pensaient qu’ils pouvaient nous retirer l’espérance, le désir et nos convictions. Ils se trompaient amèrement. Nous avions tant combattus. Nous avions tant affronté. J’avais vu un ami se sacrifier pour nous sauver, nous ses amis ainsi que sa femme et sa fille qui allait naître et revenir tel le Phoenix parmi les Siens, comme l’oiseau qui renait de ses cendres. J’ai vu la fureur et la puissance des Anciens se mesurer à nos pouvoirs et à l’amour qui bat dans chacun de nos cœurs. Cette nuit, nous allions devoir encore prouver que malgré cette noirceur qui s’étendait au-dessus de nous, nous serions prêts à l’affronter, à la subir et à nous relever encore et encore.

Je n’avais pas vécu la pluie de feu. Comme tous ceux de ma génération, je l’avais appris à l’école et dans les livres. Je devinais  pourtant ce qu’Oliver pouvait ressentir, lui, qui avait été, il y a longtemps, un humain, l’un des premiers à avoir reçu l’injection du SEER. C’était une période de sa vie avec laquelle il avait toujours été pudique, même avec moi. Il m’avait conté quelques moments de son passé sans jamais vraiment s’y étendre. Je ne lui en avais jamais voulu de ne pas se confier. Cela devait être éprouvant de tout se remémorer et revivre ainsi l’ancien monde. Son chemin de vie était complexe même aujourd’hui.

Je baissai mes yeux en essayent de calmer ma tristesse qui se combinait à ma colère. Il fallait trouver un moyen d’aller là-bas, même si tout me prouvait que c’était peine perdue. Fébrilement, j’avais envoyé des SMS à tous mes amis et pour le moment le silence me glaçait le sang. Je ne savais pas rester passive à regarder que le monde s’écroule. Je devais tenter le tout pour le tout avec son aide ou pas … avec son approbation ou son refus. Oliver me connaissait. J’étais têtue et bornée. C’était pour cela qu’il m’avait embauchée dans son journal alors que je n’étais que petite débutante dans le métier, parce que je ne reculais devant aucun obstacle et que j’allais au bout de ce que l’on me confiait, au bout de mes enquêtes et de mes articles. Cette nuit, c’était la même chose. Pour arriver au moins aux portes du dôme des humains, il me faudrait une moto. Il en avait une, mais je n’étais pas certaine qu’il soit arrivé avec elle ce matin au Times. Je trouverai de toute manière bien une personne, ici au journal, qui me prêterait son bolide. Je redressai mon visage à sa voix et à la réponse qu’il me donna et un petit sourire se dessina sur mes lèvres. Je hochai la tête. Nous irions ensemble là-bas.

- Je ne t’empêcherai pas de m’accompagner. Je sais que tu ne me laisseras pas y aller toute seule.

Nous sortîmes du bureau et il redonna le courage au personnel du Times en stimulant leurs capacités de journalistes. Eux, ils allaient s’occuper de glaner le plus d’informations possibles et nous … Nous irions sur place. Le tutoiement aurait pu être amusement, mais la situation était terrible pour rire de cela. Même lorsque  nous étions mariés, nous avions établi une règle au boulot : je n’étais pas sa femme, mais son employée. Il n’était pas mon mari, mais mon patron. Sauf quand j’avais besoin de lui parler en tête à tête et que je fermais la porte de son bureau pour avoir des explications sur des dossiers ou des affaires en cours.

- Je vous suis !

J’enfilai mon blouson. Je remerciai silencieusement le fait d’avoir choisi un jean, des bottines et un pull au lieu de mon éternel tailleur-jupe. Je bus d’une seule traite le café que j’avais laissé sur mon bureau et qui avait quelque peu refroidi. Pas grave. Je buvais le café de toutes les manières possibles. Je retrouvai Oliver devant l’ascenseur et on s’y engouffra tous les deux, à l’intérieur. Je fermai mon blouson et je glissai mes mains dans les poches. Un son provenant de téléphone m’indiqua que j’avais reçu un SMS. En le découvrant, je fus soulagée de voir que c’était Liam.

- Holloway est déjà sur place, devant l’entrée du dôme. Il y a des barrages. La Milice est armée et il y a des blindés.

Pas besoin d’ajouter d’autres mots sur l’inquiétude qui me rongeait. On arriva dans le parking souterrain du Times et je mis le casque qu’il me présenta. J’enfourchai la moto à mon tour et je pris place dans son dos en m’accrochant à lui. Le moteur vrombit et Oliver démarra à toute vitesse.

Je répondis au SMS de Liam en lui demandant de nous préciser sa localisation, qu’on le rejoindrait le plus rapidement possible et en moto avec le patron.  Il me fila son emplacement exacte que je transmettais à Oliver. La moto filait à vive allure sur les avenues de la cite. Ce qui était étrangement angoissant, c’était l’image que nous reflétait Asaria cette nuit. Ces établissements somptueux semblaient vivre en total décalage du chaos qui régnait à leurs portes. Comme si la cité était divisée en deux âmes si opposées si lointaines l’une de l’autre. Je voyais passer les rues, toutes ces lumières autour de moi sans vraiment me rendre-compte qu’on approchait du dôme de la « Division humaine ». Je relevai un peu la tête par-dessus l’épaule d’Oliver et des panneaux nous indiquaient de faire demi-tour, que cette nuit la circulation y était arrêtée jusqu’à la confirmation de la prochaine information.  En moto, il nous était beaucoup plus facile de nous mouvoir et de zigzaguer entre les véhicules. Ce n’était pas tant les voitures qui nous gênaient, il n’y en avait pas tant que cela saufs quelques vieilles jeeps ou des vieilles carcasses qui appartenaient malheureusement, sans faire de distinctions raciales, à des humains. Il y avait aussi des camions avec leurs remorques, des petites camionnettes. Je me demandais s parmi tous ces gens, il y avait des Asariens. Je me sentais ignoble et répugnante. J’étais de cette race abjecte qui avait pour mission, cette nuit, de tout raser ou du moins de créer l’horreur chez les innocents et les plus faibles.

La moto se mit à ralentir puis s’arrêta totalement. Le barrage s’étalait beaucoup plus loin. On pouvait le voir de notre position. Oliver avait trouvé une place sur une hauteur, près des rails du métro aériens. Cela devait être le point de rendez-vous avec Liam. Je descendis et je retirai mon casque pour mieux observer les lumières angoissantes qui se reflétaient toujours et encore plus contre la voute de verre  de ce second dôme. J’entendis dans mon dos une voix masculine, fort différente de celle du patron du Times, cette petite intonation, cet accent au mélange irlandais et italien que je connaissais très bien. En me retournant, je découvris mon coéquipier de terrain, Liam Holloway, les traits tirés et graves. Nos regards se croisèrent. Il n’y avait pas besoin de mots pour se comprendre. Nous le faisions si souvent lors de nos enquêtes. Un simple regard de l’un évoquait tous les mots et toutes les idées que seul l’autre devinait et savait.

- Non. Rien ne filtre, même avec ma radio que j’ai pris avec moi. Les ondes sont sécurisées à 200%. La Milice est blindée à tous les niveaux. Les seules informations qu’on a et que vous avez dû voir sur votre chemin, ce sont les panneaux qui indiquent que l’entrée du dôme est pour le moment interdite, sans plus de précisions.

- On ne passera pas …

C’était à la fois une question et une affirmation. Dieu seul savait ce qui se tramait comme atrocité sous ce dôme. J’en avais les nausées. Mon téléphone se mit à vibrer une seconde fois et ce fut le message d’Amaria qui s’afficha sur mon écran. Un large sourit s’esquissa sur mes lèvres et mon cœur fit un bond dans ma poitrine à l’idée de tout ce que les Paces avaient dû endurer.

- C’est Amaria … Je leur lisais à haute voix ses mots qu’elle m’avait écrits dont je ne saisissais pas tous les sens. Mais au moins, elle était vivante et les nôtres aussi malgré les blessés. Voici ce qu’elle dit : Le bidonville n’est plus qu’un brasier énorme. Nous avons été … transportés directement au QG. Il n’y a plus aucune âme là-bas. Nous avons besoin de toutes les bonnes volontés pour soigner nos blessés. Je t'envoie un téléporteur ? Tu es où ? Avec qui ?

Je pianotai une réponse rapide pour ne pas l’inquiéter :

Code:

Nous sommes à plusieurs mètres d’un barrage qui divise le dôme principal à celui du dôme de la division humaine. Nous ne pouvons pas passer. Je suis avec Oliver et Liam.

Je redressai mes prunelles pour sonder les deux hommes.

- Si vous avez un moyen ultra-rapide pour rejoindre le QG, c’est le moment. Ou bien je demande à Amaria qu’elle nous envoie un téléporteur. Nous serons plus utiles là-bas que de nous triturer les méninges. On a besoin de nous …



- Je ne suis pas téléporteur Carter. S’il faut chercher un type ou une nana qui possède ce don, on n’est pas prêt de faire le grand saut jusqu’au QG. L’idée d’Amaria est à considérer, à moins que vous ayez une autre solution, grand chef ?