Cela faisait cinq bonnes minutes que je ne cessais de klaxonner, en appuyant énergiquement sur le milieu de mon volant. Ce n’était pas le début de semaine et pourtant tout le monde paraissait être en mode ralenti ce matin ce qui me faisait perdre le peu de patience. J’avais très mal dormi et lorsque je m’étais réveillée, allongée sur mon divan, ma glace complètement fondue sur la table basse, je n’avais plus trouvé le sommeil, par peur de replonger dans ces visions horribles. Je n’avais plus compté le nombre de douche chaude que j’avais prises pour me donner envie de dormir et relaxer tous mes muscles. Sauf que bien entendu, cela n’avait pas marché. Je m’étais donc calée, pour la fin de ma nuit, dans mon lit devant des DVD. J’avais été incapable de me concentrer sur un livre. D’autres auraient fait le ménage, le repassage ou je ne sais quoi d’autres, moi j’avais tenté d’écrire ce que j’avais vu dans ce cauchemar. C’était la première fois que j’en faisais un aussi horrible et aussi réel. J’avais griffonné sur un calepin des scènes que j’avais pu me remémorer et même dessiner, comme j’avais pu parce que j’étais vraiment nulle en dessin, ce dôme que je voyais dans mon rêve, au loin avec toutes ces explosions de lumières et ce feu.
La sensation que j’éprouvais, elle était bizarre. Les rêves et les cauchemars, on en fait tous, mais là, c’était comme si j’avais ressenti la douleur des autres. Je m’étais aussi retrouvée au QG des Paces, là où tous nos amis se trouvaient réunis et … blessés. Pourquoi avais-je donc rêvé de toutes ces personnes ? Amaria, Grant, Mara, Héméra, Leroy, Oliver et bien plus encore. J’inspirai nerveusement et je crispai mes doigts sur mon volant en tendant mes bras au maximum. Il était tôt, même pas encore huit heures. J’avais largement le temps d’aller au Times et d’ailleurs, je n’avais pas vraiment la tête à cela. L’embouteillage commença à se disperser et au lieu de prendre le chemin de mon boulot, je bifurquai sur ma droite, en direction d’une brasserie que je savais ouverte non - stop et je trouvai rapidement une place pas très loin pour me garer.
J’enfilai mon manteau en remontant le grand col. Les températures artificielles du dôme avaient encore chuté et les gros générateurs d’air ambiant soufflaient un vent froid et de la pluie fine. De quoi nous faire comprendre qu’on n’allait pas tarder à avoir de la neige d’ici la fin de l’année. Je glissai la hanse de ma besace sur mon épaule et j’actionnai la sécurité de la fermeture de ma voiture avec ma clef. Je pris une grande inspiration même si cet air n’était pas aussi naturel que celui que l’on trouvait dans les terres sauvages. Je m’aperçus que quelque chose clochait. Les passants me dévisageaient en catimini comme s’ils cherchaient un geste de ma part, un mot, quelque chose … Je haussai un sourcil devant tout ça. J’avais d’autres préoccupations en tête que ce genre de choses … étranges là aussi. A moins que mon illustre visage leur rappelle à tous que j’étais il y a peu la femme du ministre Van Harper. C’était certainement pour cela que personnes n’osaient vraiment me regarder. Je n’avais pourtant pas la peste et mon divorce s’était passé sans médiatisation grâce à Oliver et ses connaissances, juste un communiqué, ce qui était normal de par le statut qu’il avait dans la société.
Je pivotai sur moi-même et je me dirigeai vers la brasserie. Sa grande devanture toute vitrée m’offrait une vue de l’intérieur. Il y avait peu de clients. Au moins, je pourrai attendre là que le plus gros des encombrements du matin deviennent un peu plus dense au lieu de m’acharner sur mon pauvre volant qui n’avait rien demandé. Je poussai la porte et j’appréciai soudainement la chaleur de l’établissement. Là encore, l’employé derrière la banque me jeta un regard étrange. J’avais loupé mon maquillage ou quoi ? Je m’approchai et je passai ma commande : un pain au chocolat et une grande tasse de chocolat chaud. Je fus servie rapidement. J’avais l’impression que le jeune homme voulait me dire quelque chose, mais qu’il n’osait pas formuler sa question ou entamer la conversation. Je pris mon petit plateau et je me tournai vers la salle pour rejoindre une table. Ce fut à cet instant précis que je reconnu son visage familier. Il était concentré sur la dernière édition du Times qui venait de sortir comme tous les jours, à six heures du matin. Oliver ne m’avait pas encore vue. Je décidai d’aller à sa rencontre alors qu’il était toujours dans sa lecture matinale,
- Bonjour Oliver ! J’espère que je ne te dérange pas ? Est-ce que je peux m’asseoir avec toi pour prendre mon petit déjeuner ?
Il releva sa tête, surpris, certainement, par ma présence à laquelle il ne s’attendait pas. Et moi non plus je ne m’attendais pas à lire dans ses yeux le même malaise que tout ce monde que j’avais croisé depuis ce matin. Sans même attendre sa réponse, je posai mon plateau sur la table et je tirai ma chaise.
- Que se passe-t-il ? Tu n’as pas bien dormi, toi.
Dernière édition par Héléna Carter le Mer 1 Mar - 19:23, édité 3 fois
Oliver Van Harper* Invité
Sujet: Re: (Terminé) [Intrigue : Dôme Maudit] Obsidian Skies [Pv Oliver] Mar 8 Nov - 8:40
J’étais comme dans univers parallèle, un monde où le temps ne s’écoulait pas à la même vitesse que moi, presque au ralenti, un monde où les sensations étaient différentes. Il m’était difficile d’expliquer cette sensation, difficile de mettre des mots sur ce ressenti qui m’avait envahi depuis cette nuit, alors que rien n’avait réellement changé au final, la vie était telle que je l'avais laissé avant de fermer les yeux la nuit d'avant...et ce matin je m’étais levé, je m’étais habillé, j’étais sorti de ma demeure, je me suis dirigé vers cette brasserie, je buvais mon café, lisais mon journal, ou du moins j’essayais de le lire, pourtant, j’étais bien loin du quotidien qui rythmait mes journées. Quelque chose absorbait toute mon attention, toute ma concentration, et c’était ainsi depuis que je m’étais réveillé en plein milieu de la nuit, et que j’avais perdu le sommeil après ce mauvais rêve.
Un cauchemar aux sensations intenses et pénibles, voire même douloureuses, à mon réveil mon rythme cardiaque s’était accéléré, j’avais du mal à respirer, et je transpirais même, j’avais mis plusieurs secondes, ou plusieurs minutes à réaliser que ce n’était qu’un rêve, même si j’avais du allumer la télévision, et vérifier les informations sur mon ordinateur pour m’en assurer encore plus, mais cela ne m’avais a pas empêché d’y repenser, à dire vrai je ne pense plus qu’à cela depuis cet instant.
Les histoires effrayantes qui peuplent mes nuits ne m’étaient pourtant pas étrangères, j’avais déjà fait ce rêve récurant, ou plutôt ce cauchemar, de ces explosions qui emportaient tout et tout le monde sur leurs passages, ces explosions qui avaient changé ma vie et celles de nombreuses autres personnes, ce rêve qui avait mis des années à disparaître de mes pensées et de mes nuits, mais dont le souvenir, restait plus ou moins vivace et qui refaisait surface à la moindre petite étincelle qui le rallumait. J’avais déjà fait et je faisais encore ce cauchemar d’une autre explosion, celle-ci avait emporté des innocents et des enfants dont j’avais fait la promesse silencieuse et secrète à moi-même que j’allais protéger, ce rêve hantait encore très souvent mes nuits.
La différence entre ces deux derniers rêves qui avaient de nouveau refait surface dans mon esprit ramenant avec eux les souvenirs douloureux dont ils seront à jamais accompagnés, la différence avec celui que j’avais fait cette nuit, c’était que les deux premiers étaient réels, qu’ils s’étaient réellement produits, mais rien n’était réel dans ce que j’avais pu vivre alors même que j’étais endormi.
Et me voilà donc dans cette brasserie, avec mon café et mon journal devant les yeux, seulement j’étais un peu comme dans cet état de méditation où mes yeux se perdaient dans le vide, le monde autour de moi semblaient avoir disparu, les voix se faisaient lointaines et inaudibles, et il avait fallu qu’une parmi ces voix lointaines mais bien reconnaissable malgré tout me fasse revenir, je levais les yeux pour voir Héléna qui avait visiblement eu la même idée que moi ce matin.
Bonjour Héléna…bien sûr que non, tu ne me déranges pas.
Un jour normal, je me serai empressé de me lever pour lui tirer la chaise mais tout en moi fonctionnait au ralenti même mon esprit, et le temps que je réalise, elle était déjà assise en face de moi, me fixant d’un air étrange.
J’ai…quelque peu mal dormi cette nuit en effet.
Mes yeux fixaient ceux de la femme qui avait été mon épouse, et malgré mon calme apparent, mon esprit était en surchauffe, je pensais à tellement de choses, j’essayais de dissocier la réalité de ce que mon esprit et mon imagination essayaient de me faire voir. Parcequ'il me semblait vraiment réel d'avoir été avec elle cette nuit, d'ailleurs j’avais voulu l’appeler, comme nous étions ensemble dans ce cauchemar, mais qu’aurais-je pu lui dire ? « Navré de te réveiller à cette heure, mais j’ai fait un mauvais rêve… » Pourtant c’était comme si le destin le voulait, alors qu’il nous faisait nous retrouver dans cette brasserie. J’hésitais un instant avant de reprendre la conversation.
As-tu déjà fait des rêves qui te semblaient tellement réels que tu ne pouvais plus t’empêcher d’y repenser par la suite ?
C’était bizarre, vraiment bizarre de m’entendre prononcer cette phrase à voix haute, le mieux c’était simplement d’essayer d’oublier et ça irait mieux, c’était seulement mon cerveau qui me jouait des tours avec tous ces souvenirs terribles qui s’y étaient accumulés au fil des années.
Non oublie cette question, c’est juste…ce n’est rien… Alors, comment vas-tu ?
Héléna Carter Pacificatrice Asarienne
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Sujet: Re: (Terminé) [Intrigue : Dôme Maudit] Obsidian Skies [Pv Oliver] Dim 20 Nov - 20:59
Mon plateau vibra sur la table au moment où je le déposai. Oliver leva ses prunelles sur moi et je m’installai face à lui avant même qu’il ne m’invite. Ce malaise me perturbait et je n’avais aucun moyen de le définir. Je sentais aussi tous ces yeux sur moi depuis que j’avais quitté mon appartement. Si je ne connaissais pas Oliver, je n’aurai peut-être rien remarqué. Seule un personne proche peut remarquer des petits détails qui échapperaient à d’autres … Pas à moi. Il était troublé, pensif et fatigué, ce qui était rare pour un Ancien. Il ne fit même pas l’effort de me contredire, il avait effectivement mal dormi, comme moi. Je retirai mon manteau que je plaçai dans mon dos, sur le dossier de ma chaise.
Son regard était différent. Je n’osais pas le brusquer ni l’ensevelir sous une tonne de question, mais elles me brulaient les lèvres. Je mélangeai le petit sachet de sucre en poudre à mon chocolat chaud et je remuai le tout doucement avec ma cuillère jusqu’à ce qu’elle vienne taper énergiquement contre ma tasse. Je restai figée devant Oliver et les mots qu’il venait de prononcer.
- Ce n’est pas rien … J’ai … j’ai … fait un mauvais rêve cette nuit. Étrange, réel, bizarre. Nous étions au Times. C’était la nuit et au loin, à travers les baies vitrées, on voyait le dôme du bidonville s’embraser. Nous étions impuissants. On ne pouvait pas y accéder. La Milice avait placé des barrages partout. C’était horrible … Et puis, il y a eu le QG … Nous y étions tous. J’ai vu le visage de chacun de nos amis. Nombreux étaient blessés.
Je laissai ma cuillère retomber près de ma tasse, respirant nerveusement.
- Pourquoi est-ce que j’ai l’impression que quelque chose ne tourne pas rond ? De quoi parlait ton rêve ? Qu’as-tu vu ? Pourquoi j’ai l’impression d’être examinée de la tête au pied depuis ce matin ? Comme si tout le monde voulait me dire quelque chose, se confier, mais avec une peur nouée au ventre.
Je détournai mon regard d’Oliver et discrètement je me mis à détailler les gens dans la brasserie, puis ceux de dehors que je pouvais apercevoir grâce à la vitrine qui donnait sur la rue. C’était donc ça ? Tous ces visages qui m’observaient pour chercher une réponse en moi, comme un écho ?
- Oliver … On ne peut pas se mettre à parler à tout le monde, mais on peut voir avec les Paces, si eux aussi ils ont ressenti quelque chose. Si on commence à interroger le personnel au Times cela risque d’affoler toutes les personnes. Est-ce que nous sommes tous devenus fous ? Je secouai ma tête de gauche à droite pour échapper à l’effervescence de mon cerveau. C’est impossible … Si je pouvais mettre la main sur …
Je sortis de la poche de mon manteau, mon téléphone portable. J’aurai bien aimé que Laymann me contact. C’était lui qui devait le faire, moi je n’avais aucune possibilité. Mais depuis la soirée après son show au Multiplex, il s’était volatilisé alors que nous devions travailler de concert. C’était certainement la personne ici à pouvoir au moins m’aiguiller sur une voie. Il avait les yeux et les oreilles partout.
- Tu n’as pas l’impression qu’on veut nous faire passer un message ? Il ne faut surtout pas perdre de vue nos combats, Oliver. Ce n’est pas le moment de relâcher. On a une population qui se meurt dans le bidonville. L’eau est polluée. Les Paces et les Rebelles ont mis des citernes d’eau potable en place, mais cela ne durera éternellement. Mara a dit qu’elle entrerait elle-même en contact avec les Insoumis. D’ailleurs, on n’a aucune nouvelle … Et moi j’ai fait une promesse … M’occuper du scientifique.
L’arrestation d’Aaron Williams avait été en tout premier lieu mise sous silence. C’était Gabriel Laymann qui m’en avait informée. Le gouvernement avait bloqué toutes les informations puis nous avions eu, quelques jours plus tard, toute une déferlante médiatique sur les chaines de télévisions, les radios et le web. Le scientifique était gardé sous haute surveillance. Les Anciens avaient décidé d’en faire le bouc émissaire. Oliver me scrutait avec de grands yeux.
- Je sais ce que tu vas me dire, que c’est dangereux. Je ne peux pas rester sans rien faire. Une grande partie des Paces s’active dans le bidonville … Et puis … l’histoire d’Aaron Williams me fait penser à celle de Gaïus …
Lorsque je parlais de Grant au passé, je ne pouvais m’empêcher de le nommer par sa première identité. Je me penchai au-dessus de la table, continuant le fil de ma pensée à mi-voix.
- J’ai vu Gaïus se sacrifier pour nous. Je l’ai vu défier les Miliciens et se rendre pour qu’on s’échappe. Je n’ai rien pu faire pour l’aider. Aujourd’hui, l’un des nôtres est prisonnier. Il faut le sortir de là et j’ai besoin de toi.
Je savais qu’à partir de là, Oliver allait contre argumenter mes idées, qu’il ferait tout pour m’en dissuader. Mais j’étais une femme obstinée, ça aussi il le savait parfaitement.
- Quoi de mieux que de faire un super article sur la Milice et son QG ? Un article dans le quotidien le plus lu de la cité : le Times ! Mais j’ai besoin, pas du patron du Journal, du ministre des médias. Aucun civil ne peut entrer là-bas sans un document officiel. Tu es le seul à pouvoir faire cette demande. On ne pourra pas te le refuser surtout si tu mets en avant que le Times veut écrire sur la grandeur de la Milice. Une fois que je serai sur place, je pourrai essayer de m’approcher des cellules et voir où ils ont enfermé Aaron Williams. Grant possède le pouvoir d’invisibilité. Je vais donc avoir besoin de mon photographe favori sur ce coup-là. Si Liam veut se joindre à nous, son aide me sera précieuse. S’il te plait Oliver, il faut que tu m’aides. Ce cauchemar est peut-être un signe de quelque chose qui nous dépasse et on ne doit pas baisser notre garde maintenant. Il faut continuer sur la voie qui nous a amené à nous battre pour un futur meilleur.
Machinalement, je déposais le journal que je lisais pour essayer de me concentrer sur Hélèna qui venait de s’asseoir en face de moi me sortant ainsi de ma torpeur, elle semblait étrange, mais peut-être que cela venait de moi, que ce que je ressentais me faisait voir des choses qui n’avais pas lieu d’être. Quand elle m’avait demandé ce qui se passait, pendant une fraction de seconde j’avais eu envie de lui parler, de lui dire ce que j’avais vu dans mon sommeil, mais si cela me paraissait si réel, je savais que c’était plutôt absurde d’en faire tout une histoire, tout le monde faisait des cauchemars, et j’avais assisté à tellement d’horreur dans la vraie vie que je n’allais pas perdre mon temps à me soucier de ce qui se passait dans un rêve.
Donc, me reprenant de justesse, j’essayais de changer de sujet pour ne pas m’enliser dans un sujet qui allait plus l’embêter qu’autre chose. Du moins c’était ce que je pensais, jusqu’à ce qu’elle prononce ses premiers mots, et qu’elle me raconte son rêve, qu’elle me raconte mon rêve…c’était exactement le même. Combien de chance y avait-il pour qu’on fasse le même rêve, le même soir, les mêmes scènes de terreurs…Mes pensées se multipliaient et se bousculaient, essayant d’analyser chaque mot, chaque phrase prononcée par celle qui avait partagé ma vie, j’avais encore plus de questions sans réponses à présent. Je voulais lui dire que j’avais assisté aux mêmes scènes, que j’avais rêvé des mêmes lieux, mais je restais silencieux pendant plusieurs secondes. Mes yeux fixaient encore et toujours la jeune femme en face de moi quand je choisis enfin de reprendre la parole.
Nous avons rêvé de la même chose…
Je n’en dis pas plus, elle savait ce qui s’était passé et je n’avais pas la force de le décrire de nouveau, le décrire était comme si je le revivais encore, même si le souvenir de la vision à laquelle j’avais assisté était encore très présent dans mon esprit.
Se pourrait-il que quelqu’un ait usé de son pouvoir sur nous deux ? Si c’était le cas, cette personne devait être très puissante, mais à quel but exactement ? Et pourquoi seulement nous deux ? À moins que…
Je levais les yeux pour regarder autour de moi, depuis ce matin je n’avais pas fait attention au monde qui m’entourait, j’étais comme dans une bulle, je ne voyais rien, n’entendais rien, ne disais rien, mais peut-être que j’aurais du faire plus attention aux personnes que j’avais croisé. Héléna proposa d’en parler aux Pacificateurs pour savoir s’ils avaient ressenti la même chose, nous allions le faire sans aucun doute, mais pour l’heure j’avais une autre façon de confirmer si oui ou non nous étions les seuls touchés par cet étrange mésaventure, ou fait ou…je n’avais pas vraiment de nom à lui donner pour l’instant.
Alors allant à l’encontre de la règle que je m’étais imposé et qui était de ne jamais lire dans les pensées des gens sauf en cas de force majeure, et ce, pour mon bien être personnel, car ce n’était pas vraiment apaisant de savoir tout le temps ce que les autres pensaient, mais aussi pour respecter la vie privés des autres. Seulement à cet instant précis je pensais qu’il était bon de faire une impasse sur cette règle que je respectais d’habitude minutieusement. Et il ne m’avait pas fallu longtemps pour comprendre que nous n’étions pas seuls à avoir fait ce cauchemar, et que nous n’étions pas les seuls que cela avait vraiment marqué et impacté. Je soupirais profondément avant de confirmer que ce qu’elle ressentait n’était pas absurde, si les gens régissaient différemment ou étrangement c’était parce qu’ils ressentaient à peur près la même chose que nous.
Tu as raison, nous ne sommes pas les seuls à avoir rêvé de cela cette nuit. Je viens de lire dans les pensées de quelques personnes et c’est...surréaliste.
Je passais ma main sur mon visage pour essayer d’assimiler tout cela, que c’était-il vraiment passé cette nuit ? De toute évidence ce n’était pas un simple cauchemar, mais de quoi s’agissait-il alors ? Et comme si la journaliste qui sommeillait en elle n’attendait que cette confirmation, Héléna, s’empressa d’essayer de trouver des explications à cette situation, la première étant que quelqu’un ou quelque chose, ou une force, ou je ne savais quoi d’autre essayer de nous faire passer un message, comme rappel à l’ordre ou un avertissement. Faisant le lien entre le cauchemar et la situation sous le dôme humain, de la misère qu’ils vivaient, de la situation désastreuse dans laquelle les humains se trouvaient, et d’Aaron qui se trouvait en prison pour avoir justement essayé de prévenir les gens de l’urgence qu’il y avait d’agir.
Et comme d’habitude, quand Héléna est lancée, il était difficile de la faire taire ou l’arrêter, j’écoutais avec précaution ce qu’elle disait, je savais pertinemment qu’elle avait raison et que nous devions agir, mais la précipitation et le fait d’agir seul et sur un coup de tête pouvait s’avérer dangereux.
Héléna, je sais ce que tu ressens, je ne le sais que trop bien, ma position devrait pouvoir me permettre d’aider les nôtres, d’aider nos amis, et cela me range intérieurement de ne pouvoir rien faire, mais si quoi que ce soit arrive, nous seront les premiers auxquels ils penseront, je n’ai pas peur de ce qui pourrait m’arriver, mais je refuse de mettre les pacificateurs dans une situation qui pourraient leur être fatale, et surtout jamais de la vie je ne pourrai me le pardonner s’il t’arrivait quelque chose.
Même si nous n’étions plus mariés, même si j’agissais comme si j’avais tourné la page, comme si un nouveau chapitre avait commencé, je ne pouvais ignorer mes sentiments envers elle, je la protégerai toujours quoi qu’il arrive, mais là elle me demandait de la mettre en danger intentionnellement, et c’était quelque chose que je ne pouvais me résoudre à faire.
Nous allons en discuter avec les pacificateurs, nous allons trouver une solution, crois moi je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour aider, mais s’il te plait ne me demande pas de t’envoyer en première ligne ainsi.
Héléna Carter Pacificatrice Asarienne
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Il ne fallut que peu de temps à mon esprit pour déduire qu’Oliver et moi avions fait ce même cauchemar. Et si je n’étais pas télépathe, je comprenais maintenant pourquoi depuis ce matin où j’avais mis les pieds hors de mon appartement, tous ces passants, toutes ces personnes me détaillaient, comme s’ils voulaient me parler, discuter de quelque chose qui semblaient les peser, mais qu’ils n’osaient pas. La jeune Asarienne un peu bousculée par sa nuit mouvementée laissa vite la place à la journaliste de terrain. C’était ce genre de défis qui me plaisaient même si celui-ci j’aurai préféré grandement l’éviter. Je ne pouvais plus observer les clients de la brasserie sans éveiller encore plus le malaise que j’avais ressenti quand j’étais arrivée ici. Il fallait rester dans la simplicité et la discrétion. Je reposai donc mon attention sur Oliver et sur ma tasse. Il avait le don de télépathie. C’était l’un des pouvoirs qui m’avait toujours effrayée comme celui de la suggestion et d’autres aussi puissants, parce que face à un ennemi, vous n’étiez alors plus qu’un simple petit pantin. Je savais qu’Oliver ne le manipulait pas par plaisir et que s’il le faisait, il avait de bons arguments pour cela comme maintenant, devant moi. Il venait de découvrir que nous n’étions pas les seuls plongés dans cette agitation. Je me doutais que si l’un de nous parlait, on déclencherait une sorte de paranoïa terrible que même la Milice ne pourrait pas contenir.
- Dis - moi ce qui n’est pas surréaliste, Oliver ? Depuis que je suis devenue journaliste au Times, depuis que je suis une …. Pacificatrice, mais je ne le dirai pas à haute voix pour notre sécurité à tous les deux … J’ai vu tellement de choses se passer sous mes yeux, que je m’attends à tout … même à voir débarquer un Ange pour venir à notre aide ! Ou bien voir l’Enfer s’ouvrir sous nos pieds et devoir combattre des Démons cornus !
J’aurai aimé savoir comment Liam ressentait tout cela. Bordel, je lui avais laissé un message, mais aucune réponse de sa part. Cela m’inquiétait. On gardait toujours un lien, un moyen de s’informer de tout. Je pris une bonne gorgée de mon chocolat chaud et je repris devant un Oliver pessimiste et presque comme engourdi par tout cela.
- ça fait partie de mon job de savoir pourquoi on a tous vécu le même cauchemar. Si c’est un Ancien, il faut le dénicher. Si c’est une magouille du gouvernement, je la trouverai. Et si c’est tout autre chose qui échappe à notre logique et à notre raisonnement, je la trouverai aussi ! On ne peut pas fermer les yeux et reprendre notre petit quotidien tranquillement. Je veux savoir ce qui s’est passé, du moins tenter d’essayer.
Oliver chercherait tous les moyens de me faire changer d’avis, sauf qu’il allait perdre son temps inutilement.
- Nous sommes trop passifs ! Le gouvernement doit bien rire de son côté. Nous sommes des … *Pacificateurs* lui dis-je en pensée qu’il capterait aussitôt. cela ne veut pas dire rester là sans rien faire et se croiser les bras en attendant que ça passe ! Aussi bien pour ce cauchemar étrange que pour notre … allié qui se trouve au fond d’une cellule.
J’inspirai nerveusement. J’aurai voulu avoir son appui et son aide, mais j’étais tout aussi capable de m’en passer. J’avais des indics un peu partout sur le marché noir, Liam et Grant aussi. A nous trois, on trouverait bien le moyen d’avoir des passes pour accéder au QG de la Milice
- Si Laymann n’avait pas disparu, il m’aurait filé les accréditations en un claquement de doigts. Ce type est capable de te dénicher une épingle dans la moquette de ton bureau !
Je n’aurai jamais dû citer Gabriel à haute voix. Oliver n’était pas au courant de cette rencontre étrange entre moi et ce type. J’en avais parlé aux autres Pacificateurs et même à Mara lors de l’état d’urgence au QG. Oliver n’avait pas pu être présent. Personne ne semblait connaitre cet Asarien et pourquoi il connaissait autant de secrets sur nous tous … Avec Liam, nous avions notre petite idée et pour le moment, je me foutais comme d’une guigne de savoir quelles était la véritable identité de ce chanteur … Et dire que j’étais une fan de tout ce qu’il faisait. Non ! Non ! NON ! N’allez pas croire que je n’étais pas objective quand il s’agissait de lui. Je vous promets que si je le recroise, c’est ma main qu’il rencontrera en premier, star ou pas star !!
- Je sais que je te demande beaucoup, mais si tu analyses bien la situation, personne ne pourra rien soupçonner : Tu as une équipe qui a demandé de faire un article sur la Milice. Tu as leur a juste fourni les accréditations. Tu penses bien que le ministre Van Brënner a autre chose à faire que de s’occuper de la paperasse. Il doit avoir tout un tas de secrétaires pour cela. Il sera même fier de voir le Times se déplacer pour son précieux trésor.
Je posais mes bras sur la table et je me penchais par-dessus la table, vers Oliver tout en chuchotant la suite de mes phrases :
- Je ne discuterai pas avec les autres ! Ils sont sur tous les fronts avec les Rebelles, je te rappelle ! Oliver, nous sommes en temps de guerre. Le temps d’observer n’a plus lieu d’être. Il faut agir ! On a l’un des nôtres qui croupi là-bas tout seul depuis plusieurs jours ! Si tu ne peux pas m’aider, je ne t’en voudrai pas. Je sais bien que ta place est très délicate en ce moment, autant demeurer discret. Moi, je suis une reporter. S’il m’arrive quoi que ce soit, tu diras que ta journaliste t’a désobéi. Tu inventas ce que tu veux. Il vaut mieux perdre une personne que ta place au gouvernement et celle au Times. J’ai des informateurs qui peuvent m’avoir des passes. Et si je ne peux pas, Grant et ou Liam pourront le faire de leur côté.
Même si nous avions vécu tellement de choses ensemble, ou même séparément, il était vrai que nous en avions vu de toutes les couleurs, mais ce que je trouvais surréaliste ce n’était pas tant ce que nous avions vu dans ce rêve, mais plutôt le fait que tout le monde ait pu rêver de la même chose, le même soir, et d’une manière quasi identique. Je continuais d’écouter Héléna, la journaliste en elle avait tout de suite repris le dessus, et les questions fusaient, les mêmes questions que je me posais, il nous fallait découvrir ce qui s’était passé cette nuit, qui et pourquoi nous avions tous vécu la même chose ? Mais là où je n’étais pas d’accord avec elle, c’était dans le fait de se précipiter pour essayer de trouver des réponses.
J’avais appris à me méfier, et tout calculer avant d’agir, et à même trop réfléchir par moment, et je le reconnaissais, mais ma position et ma place au gouvernement alors que j’étais un pacificateur me compliquait la tâche, j’étais plus épié que quiconque, ma façon de gérer mon ministère et mon journal ne plaisent pas forcement à tout le monde, j’étais toujours entre deux feux, c’était sans doute pour cela que j’hésitais à me lancer aussi rapidement dans un projet comme le fait Héléna. Par moment j’en venais même à lui envier cette liberté d’action.
Mais quand elle parla de rester les bras croiser, c’était comme si elle m’avait enfoncé un couteau en plein dans le cœur, pas un instant ne s’écoulait sans que je ne me sente coupable de mon impuissance face à ce qui s’était passé la nuit ou l’orphelinat avait été détruit, j’étais resté les bras croisé, je n’avais rien pu faire. Je serais la mâchoire en la regardant, mes pensées pour la première fois depuis ce rêve n’avait plus pensé à cet enfer qui s’était abattu sur le dôme humain, au lieu de cela, mes pensées s’étaient tournées vers un autre malheur, mais un malheur qui était réel. Je m’étais promis que plus jamais je ne laisserai une telle chose se reproduire, mais j’étais toujours tiraillé entre le fait de vouloir aider et le fait de devoir faire attention à ne pas trop en dévoiler sur moi. Je soupirais avant d’enfin prendre la parole suite à sa remarque.
Qui est Laymann ?
Peut-être était-ce quelqu’un qui avait l’habitude de l’aider dans ses investigations, un hacker sans doute, de toute façon elle avait vite repris le cour de la conversation en me demandant encore une fois de l’aider. C’était étrange, nous étions dans un lieu public mais pourtant j’avais l’impression qu’il n’y avait qu’elle et moi, je n’entendais que sa voix, et les seule fois où je me rappelais que nous étions dans une brasserie et qu’il y avait des gens autour de nous c’était quand Héléna évitait de prononcer certains mots.
Héléna, je ne m’inquiète pas pour moi mais pour toi, mais je suppose que si je ne t’aide pas, têtue comme tu es, tu demanderas à quelqu’un d’autre de le faire.
Je passais ma mais sur mon menton, caressant ma barbe naissante, je n’avais pas eu le temps de me raser avec tout ce qui s’était passé, ça faisait peut-être un peu négligé pour un ministre mais c’était la dernière chose à laquelle je devais penser pour l’heure. Un silence de plusieurs secondes s’était installé entre nous, moi qui réfléchissait, et elle qui attendait ma réponse.
D’accord…tu as gagné, tu auras ton accréditation, mais je veux connaître tout ton plan, être mis au courant de tout ce que tu vas faire, ne me cache rien Héléna.
Je savais par expérience qu’il était presque impossible de dire non à Héléna lorsqu’elle voulait quelque chose, alors si elle devait le faire autant que je suive avec elle l’avancé des choses.
Il va falloir être très prudents, je ne sais pas qui ni comment ou pourquoi nous avons tous fait ce cauchemar, mais une chose est sûr, tout le monde va être sur le qui vive. Autant de notre côté que du leur.
Je savais qu'elle comprenait parfaitement de qui je parlais donc je n'en disais pas plus.
J'essaierai d'en savoir un peu plus durant la journée, et même si je n'aime pas trop le faire, je sens que je vais utiliser mon pouvoir assez souvent aujourd'hui.
Héléna Carter Pacificatrice Asarienne
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Activité/Profession : Journaliste/ Reporter de terrain au Times
Sujet: Re: (Terminé) [Intrigue : Dôme Maudit] Obsidian Skies [Pv Oliver] Mer 1 Mar - 9:35
Je haussais les épaules comme une enfant prise en flagrant délit de sucreries. Sauf que là je n’avais pas volé tout un tas de bonbons ou de gâteaux. Oliver venait de me poser une toute toute toute toute petite question, mais face à laquelle j’allais devoir faire un choix au milieu de plusieurs versions. Ouais parce qu’il y en avait ! Si ! Si ! De la plus simple à la plus tordue et pas certaine qu’Oliver comprenne le cheminement de mon esprit en plein ébullition.
- Laymann ? Qui est Laymann ?
J’agitai mes mains et mes bras comme le feraient un italo-Irlandais de ma connaissance lorsqu’il voulait m’expliquer un truc important ou que la passion s’animait en lui.
- Et bien c’est …
Commençons par le début, parce qu’il y a toujours un début à tout, n’est-ce pas ?
- Rappelle-moi une chose ? T’es pas Propriétaire d’un grand quotidien ? Nan parce que hein … Les médias c’est toi, c’est moi, c’est Nous ! Et la première règle chez les journalistes, c’est d’être au courant de tout et encore plus quand on gère le Times !
A force de parler comme un moulin à paroles, mon chocolat était devenu froid. J’avalai le fond de ma tasse et je fis signe à un serveur de m’en préparer un autre. C’était aussi un moyen détourné de faire le tri ans ce que j’allais dire et comment j’allais présenter Gabriel Laymann.
- Oliver souviens-toi, il y a quelques temps, le Multiplex s’était drapé de grandes affiches présentant le prochain spectacle du groupe Scarecrow. Toute la publicité sur le net, les chansons en boucle sur les ondes radios ! Ça ne te dit rien ? Tu devais essayer d’écouter, ça te plairait peut-être.
Bon, c’était mal parti. Oliver me dévisageait comme si je lui parlais en une langue étrangère. Le jeune employé revint avec ma seconde tasse de chocolat. Je le remerciai et je le laissai s’éloigner un peu avant de poursuivre. Ce petit instant me permit aussi de scruter la salle de la brasserie qui se remplissait doucement, mais étrangement les conversations paraissaient calmes. Tout le monde avait subi un choc.
- Je suis … Ouais je suis fan de ce groupe depuis longtemps. Et j’ai demandé à Michael Hawkins s’il voulait bien m’accompagner au concert. D’une part parce que tu n’étais pas libre, et que Liam ronchonnait à propos de cette musique. Bref, je ne voulais pas me retrouver toute seule. Mike a réussi à m’avoir des places soit en tribune soit dans la fosse. Tu penses bien que je n’ai pas hésité une seconde à choisir la deuxième option !
C’était la partie la plus simple de mon histoire et je devinais sans peine ce qu’Oliver pouvait penser pendant que je lui contais mon aventure : Pourquoi soudainement j’avais glissé dans notre conversation le nom d’une star de la musique, un chanteur. Ouais, ce n’était absolument pas logique pour lui, mais pour moi, en fait tout s’assembler.
- Je te passe la soirée au concert. Bref, on a été interpelé par des agents de la sécurité qui nous ont remis à la sortie une invitation à l’after du concert. Ce qui était étrange, tu peux l’avouer. Je pensais qu’on m’avait repéré en tant que journaliste du Times et qu’il voulait me rencontrait. En même temps, j’étais ravie de pouvoir l’approcher de près pour lui demander un autographe. On est fan girl ou pas !
Ça avait l’air d’aller. Oliver suivait toujours mon récit. On m’aurait dit une Indiana Jones au féminin qui racontait ses dernières aventures. Quoi que c’était un peu ça, mais sans le fouet et le chapeau ! J’arrivais au passage le plus délicat. Notez-bien que je n’avais pas parlé non plus de ce que j’avais trouvé avec Liam.
- Bref pour aller à l’essentiel, Laymann est un … allié. Il savait beaucoup de choses sur moi et sur les Pacificateurs. Je t’arrête tout de suite avant que tu supposes quoi que ce soit : Non ce n’est pas un espion du gouvernement ou de la Milice pour nous tendre un piège. Ne m’en demande pas plus et fais-moi confiance. Laymann est un appui inattendu et puissant, mais il s’est volatilisé dans la nature. Et ce n’est pas normal …
Les journaux musicaux n’avaient rien mentionné sur le groupe de Laymann. Il y avait eu même une séance de dédicaces récemment au Rubis Etoilé, mais sans sa star … Bordel ! Où était-il passé ? C’était bien de me dire que je serai son lien avec les Pacificateurs et que sous couverture on pouvait imaginer que je sois là pour l’interviewer et faire un livre sur lui ! La Belle affaire hein ! Je plissai les yeux en observant Oliver et ses dernières remarques sur ma façon de me comporter.
- Effectivement, si tu ne m’aides pas, j’ai beaucoup de connaissances, beaucoup d’indics qui pourront m’aiguiller et m’orienter vers d’autres aides. Une journaliste a toujours des ressources.
Il abdiqua devant ma demande d’accréditation, mais avec comme seule et unique accord qu’il soit au courant de mon avancée et bien sûr que je sois très prudente
- Très bien, tu auras mes rapports. Je ne suis pas une tête brûlée, je ne prends des risques qu’en dernier recourt.
Ok, j’aurai pu enjoliver mes propos pour le rendre moins nerveux, mais il me connaissait très bien donc à quoi bon lui mentir ? J’avais aussi son soutien, c’était ce que je désirai et lorsqu’il mentionna le fait d’utiliser son pouvoir pour en savoir davantage, il devait faire allusion à sa télépathie.
- Fais quand même attention. Tu as une place de Directeur/Propriétaire du Times et de ministre à garder dans les hautes sphères.
Je fis glisser mon bras sur la table et nos mains se rejoignirent doucement.
- Merci pour tout.
HRP : c’est ma dernière réponse Merci pour le RP Héléna et Oliver se retrouveront très certainement dans les emmerdes ^^
Oliver Van Harper* Invité
Sujet: Re: (Terminé) [Intrigue : Dôme Maudit] Obsidian Skies [Pv Oliver] Mer 1 Mar - 19:10
Ma question semblait tout d’un coup très bête au ton de la voix de Héléna, en plus elle devenait plus agitée, et là je me disais que j’avais commis une erreur, j’aurai du laisser couler et ne pas faire attention à sa remarque, mais c’était trop tard, elle était déjà lancée et plus rien ne pouvait l’arrêter, et j’en prenais même pour mon grade en passant, mais sans rien répliquer, toute phrase que je pourrai dire, tout petit mot que je pourrai mal placé à cet instant signerait mon arrêt de mort. Elle commença en suite à me parler du groupe Scarecrow, c’était juste ce groupe me disait quelque chose mais leur musique n’était pas du tout à mon gout donc pourquoi chercher à les connaître ou en savoir plus sur eux.
D’accord, c’est un groupe de musique, et ?
Parce que franchement, je ne voyais pas ce que ce groupe venait faire dans la conversation, jusqu’à nouvel ordre, nous étions en train de discuter d’un cauchemar commun que tout le monde semblait avoir fait cette nuit et du sauvetage d’un allié retenu prisonnier par le gouvernement. Mais tout ça allait surement se regrouper à la fin. Il me fallait juste être un peu « beaucoup » patient, parce qu’elle commençait à parler de comment elle était allée à leur concert, et avec qui, et même le genre de place qu’elle avait pu obtenir…
Bon sang, je n'étais pas du tout en état de suivre ce genre de discussions aujourd’hui, surtout avec toutes ces images d’horreur qui me trottaient dans la tête. Mais je la reconnaissais bien là quand quelque chose la passionnait. Cependant si elle pouvait faire plus court ça ne serait pas du luxe. Et puis d’un coup, sans crier gare, elle lançait comme ça dans la conversation, sans trop d’explications que ce Laymann était un allié, de quoi vouloir ce mettre une balle dans la tête. Et tout en essayant de comprendre ce qu'elle venait de dire, j’avais dû faire le rapprochement moi-même entre celui dont elle voulait un autographe et Laymann, donc pour conclure il devait être le chanteur du groupe. Et si ce n’est pas cela, toute l’histoire qu’elle m’avait raconté avant de me balancer cette information était juste pour m’embêter un peu.
Un allié ?
C'était tout ce que j'avais pu dire avant qu'elle ne continue de parler, et c’était plus une question pour savoir si j’avais bien compris que pour savoir comment il pouvait être un allié, mais Héléna l’avait confirmé par la suite en me demandant en plus de ne pas lui demander d’explications. Comment pouvait-elle me dire une chose pareille et me demander de ne pas chercher à en savoir plus ? Mais malgré les questions que je lui posais elle ne voulait rien dire de plus, changeant même de sujet pour revenir sur le fait que même sans mon aide allait mettre son plan à exécution.
D’accord d’accord !
Commençais-je par dire avant de me passer une main sur le visage tout en réfléchissant.
Très bien, pour l'instant je ne vais te poser aucune question, mais on n’en a pas fini Héléna, j’ai confiance en toi et tu le sais, mais il faudra quand même qu’on en parle que tu le veuilles ou non.
Si j’étais un peu perdu et dans le flou avant la discussion avec elle, je l’étais encore plus maintenant, en tout cas dans mes recherches j’allais aussi inclure ce Laymann pour en savoir un peu plus sur lui, surtout s’il en savait, comme Héléna me l’avait dit, beaucoup sur les pacificateurs, mais savait-il aussi pour Leroy et moi ? Qu’allais-je encore découvrir au cours de cette journée qui semblait être aussi surréaliste que le cauchemar que j’avais fait.
En tout cas tout ça semblait avoir un impact diffèrent sur Héléna, elle était comme reboostée, et avait vite terminé sa tasse de chocolat pour pouvoir partir après m’avoir remercié.
Je t’en prie ! Bonne journée.
C’était quand même difficile de lui dire non, et quand j’avais la force de le faire, elle arrivait toujours à me faire changer d’avis. Je lui souriais avant de lâcher sa main que j'avais serrer doucement avant qu’elle ne commence à s’éloigner, la suivant du regard jusqu’à ce qu’elle disparaisse de mon champ de vision. J’allais partir à mon tour également, du moins dans quelques instants le temps de réfléchir un peu à tout ce qui venait de se passer.