(Terminé) [Intrigue] The melody of the hope ( Lia, Tyler)

Je n'en revenais encore pas. Oui, j'avais encore du ma à le croire. L'eau, la besoin ultime de la population, humaine comme asarienne, était menacée, polluée. Comment pouvait-on s'attaquer à l'eau? Nous avions convenu de faire quelque chose contre ce danger sournois, deux jours plus tôt lors d'une réunion imprévue au QG des Pacificateurs. Amaria avait été mise au courant de cette menace latente et nous avait tous prévenu. Depuis, nous nous évertuions tous à mettre en oeuvre une protection de la population.

Il m'était impossible d'imaginer cette épée de Damoclès pesant sur nos têtes. Nous avions convenu de la marche à suivre. Celle-ci m'avait laissée surprise, c'était peu de le dire. Le tank à lait, desservant régulièrement le dôme de la division humaine en lait serait rempli d'eau. C'était une bonne technique, à bien y penser. Et je mettrais tout en mon pouvoir pour protéger les habitants, mes voisins, amis...

Je savais qu'Amaria suivait le trajet et l'ensemble des opérations, toutefois, même si le dispensaire était relativement vide, j'avais pour ma part par mal de travail à effectuer. C'est pourquoi je ne suivais que de loin les différentes informations. Je demeurais vigilente comme il se devait. Je savais que notre mission était importante, pour ne pas dire primordiale... Il allait être de notre devoir de bien appliquer les décisions que nous avions pris il y avait de cela quelques nuits. Je redoutais, comme toujours, que cela ne se passe pas comme prévu. Soyons honnête, rare était les moments où les choses se passaient vraiment comme prévues. Je n'étais pas une guerrière, encore moins une espionne, je savais toutefois que notre agissements étaient importants. Qu'ils étaient primordiaux pour qu'un jour, nous puissions parvenir à notre rêve d'une union entre asariens et humains. Et que j'avais mon rôle à jouer!

Je n'avais jamais comprit cette séparation alors que nous étions en fin de compte tous frère, une évolution qui aurait finit par être naturelle. Cependant, je ne devais pas penser à cela pour le moment. Tout d'abord car je devais m'occuper de plusieurs patients, ce que je faisais avec mon calme habituel. Mais aussi parce que les heures à venir seraient d'une importance hors du commun.

Nous avions sorti de la réserve du dispensaire l'ensemble des kit purificateurs d'eau et cela nous avait prit pas mal de temps.. Il n'y en avait pas beaucoup malheureusement. Toutefois, nous en aurions grandement besoin. Ils seraient distribués à chaque famille, il y en aurait apparemment assez! Puis nous avions avec Amaria, affiché avec précaution et visibilité de nombreuses affiches dans l'ensemble du dôme.

Cette nuit, je l'avais passé au dispensaire, comme cela arrivait souvent. Le petit matin pointait déjà le bout de son nez. Je n'avais pas vraiment vu les heures passer. Et celles à  venir seraient importantes! Je m'étais occupée de tous les patients, très peu nombreux, venus dans la nuit. Il n'y avait pas eu d'urgence, rien de grave ni de compliqué à gérer. Et à présent, je me sentais à présent seule... Ce qui ne m'arrivait pas très souvent au dispensaire. Je ne l'étais pas pourtant.

Je repensais donc à la situation actuelle. n'avais pas tout à fait comprit la raison de cette pollution. Elle venait, à ce que j'avais pu entendre, d'une faille dans le dôme de la division humaine. Et elle n'aurait pas beaucoup de mal à rejoindre les secteurs asariens. A ce moment là, malgré leur constitution plus résistante que la nôtre, comme me l'avait en partie enseignée Amaria, ils seraient eux aussi atteint et tomberaient sans nul doute malade. Cela, je l'avais très bien comprit, et je ne pouvais l'accepter.

J'étais partie me changer pour la nouvelle journée à venir. La soi-disant vaccination commencerait dans peu de temps. Façade afin de préparer les gens au danger qui couvait. Je me répétais dans ma tête ce que nous devions leur dire. Je ne devais rien oublier, ils devaient tous être parfaitement informés. Nous devrions leur apprendre à utiliser les kits de purification et pour ce faire, nous prendrions les personnes à "vacciner" en tête à tête. Cela serait long mais nous avions décidé que c'était également inévitable! Nous devions aussi leur indiquer l'emplacement du tank à lait.

Je devais à présent vérifier les kits. Les compter et les arranger pour qu'ils soient facile d'accès durant la journée. En train de les énumérer et de vérifier en parallèle sur une tablette tactile, une voix m'a fait me retourner. Je suis tombée nez à nez avec Amaria et je lui ai souri. Elle me rappela les informations à annoncer. Je les avais en tête depuis des heures et les répétais en même temps qu'elle. Une fois qu'elle a eu terminé, je hochais la tête en souriant.

"Oui, je suis tout à fait prête! Je suis sure tout va bien se passer! Je viens de vérifier une nouvelle fois les kits. Le compte est bon. J'espère  vraiment que la seconde citerne sera rapidement en place pour que les milices ne nous repèrent pas. Sinon, tout est près! "

Je faisais, comme toujours, preuve d'un optimisme sans borne, quoi qu'une boule au creux du ventre se créait. Je savais que notre mission était importante. Ce n'était pas la première fois que j'entrais "dans le feu de l'action" quoique que je demeurasse en fin de compte à ma place de personnel médical.

Je quittais la réserve. Il était l'heure d'ouvrir nos portes à la vaccination. Je soupirais silencieusement. Il était l'heure de mettre en application mes décisions prises depuis déjà bien des années.

L'heure approchait, l'heure de l'arrivée des familles. Le dispensaire restait toujours portes ouvertes, toutes les personnes dans le besoin pouvaient entrer à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Toutefois, cette-ci, la tension est davantage palpable. Nous allons devoir mentir aux yeux de tous. Et protéger la population d'un danger imminent, non, que dis-je, déjà présent, et surtout, sournois, invisible.

Je prends une grande respiration, répétant une dernière fois dans ma tête ce que je vais devoir expliquer rapidement et précisément à tous ces gens. Puis je lance un dernier regard à Amaria. Un regard complice et entendu. Le mien est certainement aussi légèrement tendu. Mais je sais que je vais tenir le cap. Nous ne sommes pas seules, d'ailleurs, il y a d'autres personnes, des bénévoles bien formés!

Toutefois, dans la dernière ligne droite avant l'arrivée massive, une part de moi trésaille au plus profond. Une impression de sentir que quelque chose d'encore plus grave et risqué se cache derrière tout ça. Peut-être même quelque chose de prémédité. Non... Non, je dois me faire des idées. Je secoue donc la tête et entend les premiers bruits annonçant l'arrivée des premiers patients.

La prise en charge se fait comme je le fais toujours, avec sourire et douceur. Il n'y a d'ailleurs pas de larmes et de cris de douleurs, là, tout de suite. Ce qui me facilité grandement les choses! Une femme et ses deux enfants, une petite fille et un bébé, s'approchent de moi et je les accueille en les guidant d'un bras réconfortant et rassurant.

"Venez, suivez-vous, je vais tout vous expliquer!"

Je leur propose de s'installer le plus confortablement possible. La gamine, qui ne doit pas avoir plus de cinq ans, s'installe sur une chaise et la maman sur la table d'examen avec le bébé dans les bras.

"Est-ce que nous sommes en danger?"

Demande de but en blanc la maman. Je la sens terrifiée.

"Vous comprenez, j'ai perdu mon mari il y a deux semaines, je ne sais pas ce qui lui est arrivé. Je suis seule pour prendre soin de mes enfants et..."

Je pose une main réconfortante sur son bras, l'émotion me touchant au plus profond. Une part de moi m'inquiète pour son mari, se demande ce qui a bien pu lui arriver... Se fait même une idée précise de ce qui a pu se passer! Mais une autre part, bien plus professionnelle, tente de se contenir!

"Ecoutez, il ne va pas y avoir de vaccination, et si vous faites exactement ce que je vais vous dire, tout se passera bien!"

Je n'aime pas mentir aux gens, mais apprendre à dire que tout se passera bien, que ça va aller, est une obligation nécessaire. Je me lance immédiatement dans la suite d'explication maintes fois reprises dans ma tête. J'annonce tout cela avec doucement, sérénité. Certes, les mots ont de quoi effrayer mais si nous demandons aux gens de venir, c'est justement pour les protéger! Ce que nous faisons toujours, en somme!

" Le danger existe, je ne saurais le nier. Mais si vous suivez ce que je vous ai expliqué, il vous et vos enfants ne risquerez rien! Prenez ce kit! Faites comme je vous l'ai expliqué, ce n'est absolument pas compliqué. Et ne buvez pas d'eau non filtrée! Lorsque vous irez à la citerne, soyez vigilente! Et n'allez surtout pas jeter vos déchets!"

La maman se lève, les larmes aux yeux, le kit serré dans sa main, contre son enfant.

"Ne pleurez pas! Dis-je en essuyant une larme coulant le long de sa joue. Tout va bien se passer, je vous le promet! Si vous suivez tout ce que je vous ai expliqué, si vous demeurez vigilente, tout se passera sans encombre!"

La petite se lève à son tour.

"Tu es un ange!" Dit-elle en souriant tandis qu'elle me devance. Je lui caresse les cheveux, attendrie.

"Prenez bien soin de vous!" Dis-je avant de les laisser s'en aller, le kit à présent bien caché dans un sac. Il est temps de passer au prochain couple, des personnes assez âgées. Mais avant, mon regard croise celui d'Amaria. Il ne nous faut pas plus pour comprendre que l'ampleur de la tache est immense. Toutefois, si cela se passe aussi bien et aussi vite pour chaque famille que pour celle que je viens de voir, tout cela devrait aller au mieux. Parfaitement ne serait pas le bon mot, mais au mieux, oui, cela sera déjà bien!

Le foule est de plus en plus nombreuse. Je jette un regard, essayant de repérer des visages connus, mais pour le moment, je ne vois personne que je connaisse. Je fais donc signe au couple de me suivre.

Il n’y a rien à y faire mais je déteste cette situation, me souvenant d’un temps où j’étais simplement ce jeune médecin un peu fougueux et qui profitait de la vie simplement, ce jeune homme qui n’avait qu’un seul combat, séduire Amaria. Aujourd’hui bien des choses ont évolué, je me suis retrouvé parmi un groupe de personnes qui veillent à protéger tout le monde, Asariens comme Humains, des personnes secrètes considérées comme terroristes par les Anciens. Il fut un temps j’aurais surement pensé pareil, après tout ma famille avait trouvé la mort à cause de terroristes humains, mais Amaria m’a ouvert les yeux sur ce monde, sur les vérités, cette femme m’a appris à gagner en maturité et avec elle j’ai décidé de combattre pour cette cause, de ne plus laisser la rancœur influencer ma vision, de ne plus laisser la haine transmise par les anciens altérer mes choix. Ici le combat n’est point une histoire de défier, de faire tomber un mur, non le combat est de sauver des vies, de protéger des personnes des affres d’une pollution, de leur permettre de pouvoir trouver la pureté de l’eau pour s’abreuver sans être menacé et pourtant même quelque chose d’aussi simple que boire de l’eau semble compromis à cause des miliciens, des réglementations strictes, des surveillances incessantes. Imaginer que malgré tous nos progrès il faut jouer avec une citerne cachée, protégée par les Rebelles, qu’il faut user d’instruments particuliers pour user de l’eau même simplement pour se laver, c’est presque imaginer vivre dans un lieu irradié par la pluie de feu. Certains pourraient croire que je regrette ma vie d’antan, mais il n’en est rien, je me sens plus libéré, je me sens comme épris par de nouvelles convictions. Les Pacificateurs usent du Phoenix comme un symbole, pour moi c’est Amaria qui a été mon Phoenix, m’ayant fait renaitre de mes cendres pour devenir quelqu’un de meilleur. Par contre, j’avoue, que je m’inquiète pour Amaria, par rapport aux risques qu’elle prend dans toutes ces histoires, oui j’ai peur qu’un jour cela lui retombe dessus, que cela finisse mal, car je sais que si je viens à la perdre elle… Je ne serai surement plus qu’une âme en peine qui errait dans les ténèbres des Bidonvilles avant de tomber dans l’oubli et le néant.

Je laissais Lia et Amaria discuter, préparer cette matinée, m’occupant des très rares patients déjà présent, vérifiant l’état de ceux-ci. Une part de moi avait envie de pousser Amaria hors d’ici, de lui dire d’abandonner ce projet, de ne pas s’en occuper personnellement et de nous laisser faire, mais je sais déjà qu’elle prendrait cela comme une insulte, qu’elle n’accepterait jamais. Bref, mon petit tour terminé je m’étais rendu dans la seconde réserve pour préparer les récipients qui permettront « aux patients » de récupérer l’eau pure qui avait été mis en place dans les vieilles citernes. J’espère que tout ce passera bien, que la haine ne viendra point se déverser sur ces lieux, que la milice ne portera aucune attention particulière sur nos actes. J’espère simplement que les choses se passeront bien et que personne n’aura à souffrir.

A peine je ressors que tout avait commencé, Amaria était occupée et il me fallait faire de même, libérant ce sourire sur mon visage, ma signature de l’homme joyeux et accueillant donnant toujours l’impression que je vais annoncer une bonne nouvelle. Après tout, tout passe mieux avec un sourire, et je me dirige vers une famille pour les inviter à me suivre, leur proposant de s’installer pour m’écouter. Oui il faut rapidement et explicitement exprimer le leurre du vaccin, la menace représentée par l’eau, expliquer les différents détails pour récupérer de l’eau potable mais aussi pour utiliser et installer les filtres. Tout était une histoire de ton, je ne voulais ni alarmer ces « patients », ni les laisser s’assoupir, tentant d’exprimer à ces derniers la situation sans libérer de mots pouvant faire naitre la panique, surtout en présence d’un enfant, j’usais de mots simples sans rentrer dans des termes scientifiques pour faire comprendre les menaces de la décharge et de la faille. Dès que j’ai perçu un peu de peur dans le regard de l’enfant qui ne comprenait point tout ce qu’il se tramait, je faisais un léger tour de passe passe avec le stylo bille qui était dans la poche de ma blouse, un petit tour de magie pour attirer son attention sur autre chose en lui contant qu’un jour je lui apprendrai à faire cela pour qu’il surprenne ses amis. La conversation pouvait reprendre son sérieux, chaque détail était donné et quand ces personnes me remerciaient, je leur rendais, remerciant de veiller sur leur enfant, sur eux, car après tout c’est ce qui compte en ces temps, que nous protégions nos êtres chers. Je m’étais préparé à ce jour, à ces échanges, et pourtant c’est étrangement dur de devoir exprimer tout cela aux patients présents, c’est presque annoncer une nouvelle mauvaise nouvelle, une fatalité de plus alors qu’elles ne cessent de tomber les uns après les autres. Quand pourrai-je un jour voir des familles rentrer ici et leur annoncer un changement, un avenir meilleur et point une nouvelle menace qui pèse sur eux. Sur le coup, alors que la famille part et que j’en accueille une autre, je n’ose pas regarder Amaria, me concentrant sur ce que je fais, car même si j’ai la force pour cette bataille, je n’ai point envie qu’elle comprenne ce que je ressens, elle me connaît si bien qu’elle devinerait directement. Heureusement quand je porte mon regard sur Lia, un sourire reprend place sur mes lèvres, me rappelant que nous ne sommes plus jamais seuls.

Je me demande ce que Amaria peut ressentir lorsque nos yeux se croisent. Je sais que nous travaillons pour le bien de tous, notre action est importante, majeure, on ne peut pas passer outre. Mais parfois, j'ai peur qu'elle pense que je lui en veux. Comment cela pourrait-il être possible? C'est une femme admirable. Comment pourrait-on lui en vouloir de la création de son père? D'ailleurs, en fin de compte, a-t-il agit pour le mal de la planète lorsqu'il a créé ce produit? A la base, je dirais que non! Bref, je ne lui en veux pas et ne lui en voudrai jamais! De plus, ce sont ses actions actuelles qui font d'elle celle qu'elle est. Et la voir s'activer ainsi pour sauver les miens, cela ne peut que la placer bien au-dessus de la moyenne des gens sur cette Terre!

Un homme seul vient à son tour et je m'occupe de lui comme je me suis occupé des autres familles. Avec lui, c'est beaucoup plus rapide. Et lorsque j'ai terminé et qu'il part, le kit bien caché dans son sac, je remarque que Amaria me fait signe de la rejoindre, tout comme Tyler. Je croise le regard du jeune homme, hoche la tête et regarde la jeune fille, trop jeune pour être mère apparemment, avec pourtant un bébé dans les bras :

"Bonjour! Quel joli bébé! Je vous prie vraiment de m'excuser mais je dois vous laisser quelques minutes. N'hésitez pas à profiter du petit déjeuner, c'est offert, le café est délicieux! Vraiment je reviens très vite!"

Mon sourire parle pour moi, je pose la tête sur le bébé d'à peine 6 mois et je me dirige, tout comme mon collègue, vers le bureau d'Amaria. Si elle nous demande de la rejoindre, c'est que c'est hyper important! Je ne sais pas ce dont il s'agit mais cela ne fait aucun doute qu'elle ne stopperait pas la "vaccination" si cela n'était pas d’extrême urgence! Nous nous retrouvons très vite dans son bureau.

Lorsqu'Amaria commence à parler, je ne peux qu'acquiescer! Pour tout. Elle a raison! Nous n'y avons pas pensé, mais elle a raison! Si la citerne est pour une raison ou une autre découverte, nous aurons fait tout ce travail pour rien. De plus, si cela entraînait la fermeture de ce lieu, cela serait tout bonnement dramatique! Pour des milliers de gens, pour une population aux prises avec des dangers dont elle n'a pas forcément conscience, alors qu'elle a déjà conscience de déjà de très grave! Ma bouche se tord en une grimace. Je sais que tout cela peut partir à veau l'eau en fraction de seconde. Mais j'ai peur de comprendre où Amaria veut en venir... Et quand elle reprend la parole, je secoue la tête! Je l'avais vu venir oui, c'était gros comme un camion, que dis-je comme la citerne, elle allait se mettre en plein milieu du danger et s'épuiser une fois de plus! Si encore une fois j'entendais une personne dire qu'elle était un danger et responsable de notre situation, je l'étranglerais!

"Tu es vraiment sure de pouvoir tenir autant de temps Amaria?!"

Ce n'est pas tant le fait d'avoir une personne de moins qui me gène, je travaillerai pour deux, je l'ai déjà fait, je suis efficace et rapide quand c'est nécessaire et nous travaillons bien Tyler et moi, main dans la main! Mais c'est la santé et le danger auquel s'expose Amara qui me pose problème. Oh mon dieu, si j'avais ne serait-ce qu'une parcelle de ses pouvoirs et que je pouvais me mettre à sa place. Je suis tellement moins importante. Mais je sais que c'est impossible, je mon seul pouvoir est mon caractère et la vision utopique que Mara a fait naître en moi au fil des ans. Je ne pourrais faire ce que Amaria va faire!

Une nouvelle fois, mon visage se crispe, mais je sais qu'elle a raison et ça m'attriste, et ça me fait peur, pour elle! Mais je ne vais pas lui montrer plus longtemps que j'ai peur, pour elle, pour nous tous! Je veux lui montrer que je crois en elle, ce qui est vrai, d'ailleurs et que je sais, sens, que tout va bien se passer! C'est faux, bien sur, et j'ai peur, mais je sais dissimuler ma peur, c'est surement là mon plus grand pouvoir! Donner un visage plein d'assurance à ceux qui m'entoure et les motiver, partager ce courage qui m'habite et dont je ne peux faire que bien maladroitement preuve... Quoi que ce que je vais de nouveau faire, à savoir mentir, mentir et encore mentir... Pour finir par dévoiler une vérité terrifiante aux gens, demande aussi une énorme dose de courage!

Je viens poser une main réconfortante sur l'épaule d'Amaria, en lui souriant ainsi qu'à Tyler!

"Ne t'en fais pas, fais ce que tu as à faire, nous ferons le reste et tout va bien se passer!"

Je leur offre mon visage le plus convaincu! Oui, ça va le faire, j'en suis persuadée! Tout du moins, c'est ce que je leur faire croire que je crois! Même si l'un comme l'autre sais depuis le temps déchiffrer bien des émotions en moi!