Une aide inattendue [Pv. Amaria]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous

Une aide inattendue [Pv. Amaria] Empty
MessageSujet: Une aide inattendue [Pv. Amaria]   Une aide inattendue [Pv. Amaria] EmptyMar 3 Mar - 23:39


 

Une aide inattendue


Quand on travaille en cuisine on sait que les choses peuvent être difficiles ; C’est pourquoi on demande aux différents employés d’être patients et capable de surmonter le stress. Siobhán avait dû prouver qu’elle pouvait faire partie de l’équipe du restaurant pour lesquels elle bossait . C’était un restaurant huppé où se pressait une clientèle sophistiqués et plus riche que la jeune femme ne le serait jamais. La plupart des employés étaient des humains mais les têtes pensantes du restaurant ne l’étaient pas. Il y avait une sorte d’ambiance assez tendue entre la direction et les simples employés. Ce n’était pas le premier restaurant pour lequel Siobhán travaillait. Elle avait de l’expérience en la matière. Elle avait la chance de recevoir un peu plus que dans son précédent travail mais son chef  de partie était un imbécile tendance tyrannique qui pensait tout savoir mieux que les autres. Il avait un goût terriblement classique en matière de cuisine et la jeune femme désespérait de trouver un peu d’intérêt dans un travail qui avait au moins la possibilité de lui permettre de faire preuve d’un peu de créativité… mais ça c’était avant de se retrouver sous les ordres d’un idiot. La jeune femme regrettait parfois de ne pas pouvoir s’exprimer sur le sujet.

Ce soir-là c’était l’enfer en cuisine. On était en fin de semaine et la salle était comble. Siobhán était arrivé tôt pour préparer la cuisine à l’effervescence qui ne manquerait pas d’arriver, mais personne n’avait pu prévoir la somme de travail qu’il allait falloir mettre en avant pour que tout se déroule tranquillement. Ça avait commencé doucement : les commandes s’étaient doucement accumulé au début sans que personnes ne trouve cela suspect. Mais très vite les choses étaient devenues incontrôlables. Le chef de partie avait même fini par quitter la cuisine, laissant le reste de l’équipe subir le contre coup avec un sous-chef dépassés par les événements et un chef sur les nerfs. Siobhán avait même souhaité se couper la main pour trouver une excuse pour échapper à la pression qui s’accumulait dans la cuisine. Il y avait des soirs où il fallait espérer que les choses se passent différemment. A jeune femme avait beau tenter de rester calme et tenter de répondre aussi rapidement que possible aux différentes injonctions de ces chefs mais c’était une tache terriblement hardi.

Quand enfin, le service fut terminé, l’équipe pensa souffler un peu. Pendant qu’ils nettoyaient la cuisine pour la préparer à la journée de demain, certains plaisantaient, tentant ainsi d’extérioriser un peu du poids qu’ils avaient accumulé sur les épaules. C’était sans compter sur les chefs qui n’avaient pas envie de rire. Siobhán était en train de nettoyer un plan de table tranquillement dans son coin quand le chef de partie vint se mettre derrière son dos pour railler son travail et se plaindre de la manière dont elle effectuait sa tâche. La jeune femme tentait de garder pour elle les remarques qu’elle aimerait lui assener. C’était plus compliqué encore que de faire face à une soirée horrible en cuisine. Elle soufflait fort pour se retenir d’ouvrir la bouche mais ses moqueries sonnaient de plus en plus fort à ses oreilles. Il semblait ne pas se fatiguer. Bien sûr, elle n’aurait pas dû se sentir visé en particulier. Le chef de partie souffrait lui d’un complexe d’infériorité par rapport aux autres membres  de la brigade, plus haut placé dans la hiérarchie de la cuisine. Il palliait à se problème en se mettant en colère contre les plus petits employés que lui. Il se réjouissait toujours de les entendre lui répondre en les menaçant de se débarrasser d’eux si jamais cela arrivait à nouveau.

Elle tentait de se réciter des listes de mots compliqués dans la tête pour faire comme si elle ne l’entendait pas ça marchait de moins en moins. Siobhán était une tête forte. Pour une personne dans sa position c’était le pire des défauts. Cela lui avait coûté sa place plus d’une fois. Elle avait du mal à garder les rangs quand quelques choses la mettaient en colère. Elle frottait de plus en plus fort mais rien ne semblait faire disparaître le bruit de fond qu’était les médisances de son chef de partie. Elle finit par perdre sa patience et frappa du plat de la main sur le plan de travail qu’elle nettoyait. Le bruit claqua fort dans la pièce et tout le monde se tut. Son chef de partie était rouge de colère. De toute évidence il n’avait pas apprécié d’être coupé dans sa tirade. Il attrapa le poignet de la jeune femme et la traina en dehors de la cuisine à l’extérieur. D’habitude, il ne se gênait pas pour humilier ceux qui lui répondait, devant tout le reste du personnel mais cette fois-ci semblait faire exception. Siobhán tenta de se dégager mais il la maintenait avec une poigne forte. Elle tira plusieurs fois mais impossible de se dégager.

Lorsqu’ils furent dehors, il la repoussa contre le mur et se plaça devant elle un sourire mauvais sur le visage. La jeune femme releva le menton et le fixa avec des yeux furieux. Elle en avait plus qu’assez de subir les remontrances de cet homme orgueilleux et trop fière. Elle en oubliait le bon vieux conseil parentale qui consistait à garder les yeux baissés et passer inaperçu. C’était une position de soumission et de contrition qui pouvait vous sortir des ennuis dans lesquels vous vous placiez si vous aviez fait une erreur. Mais la jeune femme était une tête brulé qui se laissait parfois dominé par ses émotions comme c’était le cas. Elle ne ressentait pas le danger que pouvait être l’homme qui la maintenait plaqué contre le mur.  Sur son visage se reflétait toute l’attitude de défi qu’elle contenait un maximum afin de ne pas se faire remarquer. Ce soir-là, les masques étaient tombés. Elle ne le laisserait pas la rabaisser pour quelque chose dont elle n’était pas responsable. Bien sûr, inutile d’attendre de l’aide d’un de ses collègues. Personne ne voulait s’attirer les foudres du chef de partie. Ils auraient pu aller chercher le sous-chef pour calmer le jeu mais là encore ça demandait de s’impliquer.

« Je ne supporte plus ces reproches ! J’ai fait ma part de travail comme tous les autres et je ne pense pas mériter ça. Je n’ai rien à me reprocher et je ne comprends pas cet acharnement.  Ca me semble un peu trop personnel !» S’écria Siobhán en tentant de s’échapper.

Elle voulut ouvrir la bouche mais elle n’en eut guère le temps car il la fit taire d’une claque si forte qu’elle en tomba par terre. Elle en fut choquée ! Elle avait jusqu’alors évité la moindre confrontation physique avec un de ses chefs mais il semblait être terriblement en colère. Il crachait son poison sous forme de mots durs qui l’assommèrent tout autant que la claque. Elle tenta de se relever mais il la remit à terre avec une nouvelle gifle qui laissa la trace de la main sur son visage. La jeune femme se tient la joue qui la faisait désormais souffrir et se releva avant de retomber à terre et de s’érafler la partie droite de son visage. Elle avait des larmes aux yeux mais tentait de les retenir. Elle ne voulait pas faire plaisir à son tortionnaire. Il fallait qu’elle s’échappe d’une quelconque manière. Il ne l’écoutait pas et semblait prendre plaisir à la voir à terre, humiliée et meurtrie. Il souriait paresseusement comme si c’était ce qu’il avait toujours voulu. Siobhán ne savait pas comment le raisonner. Elle ne voyait pas d’échappatoire et personne qui pourrait l’aider. La jeune femme se sentait impuissante.

 
fiche codée par Empty Heart


Dernière édition par Siobhán S. Aves le Mar 10 Mar - 17:31, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Amaria Saria
Présidente de la Cité
Ancienne ; Longue-Vie

Amaria Saria
Messages : 263

Localisation : Asaria
Côté coeur : Libre

Activité/Profession : Présidente de la Cité, médecin et généticienne

Une aide inattendue [Pv. Amaria] Empty
MessageSujet: Re: Une aide inattendue [Pv. Amaria]   Une aide inattendue [Pv. Amaria] EmptyJeu 5 Mar - 21:26

La petite sonnerie du bipper s’échappa de l’intérieur de la veste de mon collègue médecin qui était de garde pour la prochaine nuit. Il était rare que appelle le senior de garde pour une simple bonne raison c’était que les Nôtres, les Asariens ne pouvaient être malades sauf des cas particuliers et extrêmement rares que j’avais pu voir au cours de mon métier. La plupart du temps, le personnel soignant prenait en charge les esclaves des Asariens et encore, suivant les ordres donnés, nous ne pouvions pas toujours appliquer les bons soins, cela servait de « punition » comme ils aimaient à le répéter. Cette mentalité n’avait pas changé depuis toutes ces années et c’était pour cela qu’avec un autre médecin, ami et Pacificateur nous avions fondé le dispensaire dans les quartiers miséreux de la cité. Aucun humain ne savait que cet établissement au cœur des bidonvilles possédait un personnel Asarien qui se mêlait aux bénévoles voir même des titulaires de leur postes, humains. Lors de la création du TyAma, le gouvernement et surtout le ministre de la Santé nous avait mis la pression : le dispensaire servirait aux Miliciens et à mettre la main sur les fugitifs et les traitres. Nous avions obéis, mais pas totalement. Officiellement, nous étions bien là pour aider les soldats à mettre la main sur des humains sauf que j’appartenais au groupe des Pacificateurs et que j’étais là avant tout pour les protéger. C’était donc sa mission officieuse: venir en aide aux humains, les soigner et les protéger. De tout acte de violence.

- Je vais devoir y aller Amaria. Le message disait qu’une esclave a tenté de s’échapper et que son maitre veut la tuer au milieu d’un des couloirs de l’hôpital sous les yeux de tout le monde. Tu connais mon opinion dessus : pas de violence dans l’établissement quand je suis le sénior de garde ! Je vais payer le diner et je t’ …

- Non, je vais payer le diner. Cela sera l’occasion de se revoir une autre fois, mais cette fois-ci sans garde ni pour toi ni pour moi.

- Avec plaisir Amaria. Et désolé pour cette fin de repas. A demain.

Il sortit rapidement du restaurant retrouvant sa voiture qui était garée sur le parking privé. Nous avions presque terminé le diner. Nous en étions au dessert et j’en profitai pour terminer ma part de tarte tatin agrémentée de glace à la vanille et de chantilly. La salle s’était vidée au fil des heures. Il ne restait que deux autres tables et la mienne. Pour ainsi dire, très peu de clients. J’entendais déjà les serveurs et les employés mettre de l’ordre autant dans la cuisine que derrière le bar, prêts pour la journée de demain midi. Une serveuse s’approcha de moi à mon geste et elle me présenta la note que je payais de suite. Les deux autres tables se vidaient en même temps que  je passais mon manteau et que je mettais mon écharpe. Emeric m’avait accompagnée et je me retrouvais sans moyen de transport pour retourner chez moi. J’aurai pu appeler un taxi, mais je préférai me balader dans les rues de la cité. Je sortis du restaurant et les lumières dans mon dos commençaient à s’éteindre les unes après les autres. La température sous le dôme n’était pas des plus rudes cette nuit. Le ministre Jake Brennan avait peut-être trouvé une autre façon plus personnelle de terminer sa soirée que de jouer au maitre du temps. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres à cette pensée, mais très vite, mes sens furent à l’affut de ce qui se passait plus loin, dans une petite ruelle qui donnait sur une autre entrée réservée au personnel du restaurant. Les voix s’élevaient de plus en plus à chaque pas que je faisais. L’une était masculine et je ressentais de la nervosité et de la rage. L’autre féminine était en proie à la détresse et à la crainte. Je n’étais pas empathe, mais avec les années ma télépathie m’apportait bien plus que le fait de communiquer avec d’autres esprits. Je pouvais percevoir la psyché de chacun et leurs émotions. Chacun adapte et fait évolue sa télépathie à sa façon, moi, elle m’aidait à mieux comprendre les autres, à deviner leurs émotions cachées. L’homme ne se maitrisait plus. Son esprit était sombre, noir et il jubilait de voir la jeune femme à terre sans défense.

- On n’attaque pas ainsi une femme, ni on ne la violente !

Le patron se retourna vers moi. Son regard était celui d’un prédateur prêt à bondir sur sa proie. Ce n’était pas un humain, mais bel et bien un Asarien. Ce genre d’homme qui aurait pu prétendre à un autre statut dans la société, qui aurait pu posséder un restaurant encore plus prestigieux, mais qui n’a jamais su se hisser à ce niveau. Sa frustration, il la lâchait ce soir sur cette femme. Je lisais ses pensées comme je pouvais lire un livre ouvert. Je savais ses plus mauvaises intentions, et je ne comptais pas le laisser faire.

- Et on ne vient pas se mêler des affaires des autres.

L’homme me fit face, ses pupilles n’étaient que le reflet amer et destructeur de son vécu qui refaisait surface et de ce qu’il comptait bien me faire, à mon tour. Il envoya sa main vers moi pour utiliser l’un de ses dons et je savais déjà ça ce qu’il comptait faire. Au même moment, d’un geste de ma main, ma télékinésie entra en jeu et je l’envoyai contre le mur opposé, l’assommant. Il tomba à terre inconscient. J’accourus auprès de la jeune femme, posant un genou à terre. Je m’inquiétais de ses blessures, certaines étaient superficielles d’autres plus ancrées en elle comme ces gifles et la violence des coups.

- Venez avec moi, il faut partir d’ici. Je vais vous aider et vous soigner. Les autres employés peuvent sortir à tout moment. Je m’appelle Amaria, n’ayez pas peur. Vous pouvez vous relever ?

Je lui tendis mes mains pour qu’elle prenne appui et qu’on puisse ensemble se relever.

- Je vais appeler un taxi. Nous allons trouver un coin plus calme. Vous avez des affaires à récupérer à l’intérieur ? Nous pouvons y aller ensemble. Cet homme est inconscient pour le moment, mais il risque de se réveiller rapidement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

Une aide inattendue [Pv. Amaria] Empty
MessageSujet: Re: Une aide inattendue [Pv. Amaria]   Une aide inattendue [Pv. Amaria] EmptyMar 10 Mar - 20:43



Une aide inattendue


Siobhán savait que le monde dans lequel ils vivaient tous n’était pas tendre pour les humains. C’était triste à dire mais la vérité se voyait à chaque quoi de rue. A la loterie génétique, tirer le titre d’humain était rarement une bonne chose. La jeune femme l’avait toujours su mais elle avait réussi jusque-là à passer outre les différentes difficultés auxquelles doivent faire face les siens. Bien sûr, il y avait eu quelques tragédies comme la disparition de Sev ou les fins de mois bien trop difficile pour nourrir la grande famille Aves. Mais c’était des douleurs qui n’étaient pas physique. Le temps pouvait soigner ces blessures. C’était long et rarement simple mais Siobhán avait réussi jusque-là. Elle avait aussi été très chanceuse. Cependant, la violence physique, elle n’en avait pas vraiment fait les frais. Bien sûr, il y a une toujours une première à tout : cette soirée-là était sa première à elle dans ce domaine. Même si elle avait du mal à garder sa langue dans sa poche et à adopter un comportement soumis, elle avait toujours jusqu’alors évité d’avoir à entrer dans un combat, mais la colère de son chef de partie ne semblait pas vouloir s’éteindre. Lorsqu’elle lui avait répondu, elle avait eu l’impression que cette colère gonflait et se transformait en fureur aveugle.

Son chef de partie était un homme qui avait un sacré manque de confiance en soi chronique. Ce qui était assez ironique quand on se rendait compte qu’il faisait partie de la race dominante dans leur monde. Il était juste à un poste qu’il n’estimait pas être le sien. Il voulait quelque chose de plus grand et de plus beau. Il ne tirait aucun plaisir à être à la place qu’il occupait. C’est pourquoi il exprimait sa frustration en était un imbécile médisant qui harcelait ses employés pour le plaisir de se sentir supérieur à eux. La plupart des humains qui bossait dans le restaurant supportaient, non sans mal, ses humeurs changeantes. Que pouvaient-ils faire de toute manière ? C’était leur parole contre la sienne. Il était Asarien et ils étaient humains. La direction du restaurant se rangerait forcément de son côté. De plus, tout le monde avait peur de perdre leur emploi. Siobhán avait le même sentiment qu’eux. Elle avait tenu bon mais certaine fois c’était trop dur de faire semblant de ne rien entendre. C’est pourquoi elle était là dans cette ruelle à prendre les coups de son chef de partie avec l’envie de répondre mais aucune possibilité.

C’est alors qu’elle se sentait seule et désespéré qu’elle reçue une aide inattendu. Elle ne vit pas la personne tout de suite. Elle était recroquevillée sur le sol et tentait de protéger son visage avec ses mains tandis que son chef de partie se transformait en agresseur. La jeune femme avait l’impression que les coups ne cesseraient jamais mais soudain il s’écarta d’elle. Elle bougea avec peine son corps pour voir ce qu’il pouvait se passer. Son agresseur s’était arrêté et il lui tournait le dos. Elle pouvait voir de là où elle était que quelqu’un se trouvait en face de lui. Il allait faire quelque chose mais il n’en eu jamais le temps parce que la personne qui l’opposait n’était pas aussi faible qu’elle. Son agresseur se retrouva violemment envoyer contre le mur et fini assommer sur le sol. Si Siobhán n’avait pas été si mal au point, elle aurait probablement exulté. C’était un travers qu’elle avait et un mauvais fond. Mais actuellement, la jeune femme, n’en avait pas la force. Elle était juste soulagé de ne plus recevoir de coup et un peu amer de ne pas avoir été capable de se défendre à cause de sa volonté de ne pas perdre son travail. Elle se sentait faible. C’était un sentiment d’impuissance qui lui laisser un mauvais goût dans la bouche.

Alors qu’elle tentait de bouger tout en grimaçant de douleur, la personne s’agenouilla près d’elle et elle put enfin voir qui était son sauveur… qui s’avérait être en fait une sauveuse. C’était une belle femme qui semblait briller de confiance. Bien plus qu’elle-même. Siobhán ne pouvait imaginer à quoi elle pouvait bien ressembler en cet instant précis. Mais elle s’en fichait. La jeune femme était juste contente de ne plus subir les coups de son chef de partie et pour cela elle en était très reconnaissante à la personne qui venait de lui prêter main forte. La personne lui proposait de l’aide et des soins. Elle se présenta aussi par le nom d’Amara et lui demanda si elle pouvait se lever. La jeune commis n’en était pas certaine mais elle n’allait pas l’avouer. Elle voulait partir d’ici au plus vite et panser ses blessures autant physiques que mentales.

« Je pense que je peux y arriver si on m’aide. » Finit par dire Siobhán.

Sa sauveuse n’hésita pas à lui tendre ses mains pour l’aider à se relever. La jeune femme accepta sans concession et se releva avec peine. Elle allait avoir mal mais surtout il fallait espérer que ça n’allait pas lui faire perdre sa place sinon elle était partie pour chercher à nouveau du travail ou subir les récriminations de sa famille. Ils ne pouvaient pas se permettre de perdre un seul salaire. Sa famille était fort nombreuse, peut-être un peu trop, et de ce fait ils avaient besoin de tout l’argent nécessaire pour faire vivre la famille. La femme répondant au nom d’Amara lui demanda si elle avait besoin de récupérer ces affaires et parlait de faire venir un taxi pour partir d’ici. Siobhán n’avait aucune envie de rentrer dans la cuisine. Ses affaires ne risquaient rien. Elle voulait juste partir d’ici et elle verrait bien demain ce qu’elle pourrait faire parce qu’actuellement c’était bien la dernière chose qu’elle voulait avoir en tête. Elle secoua la tête aux paroles de la femme.

« Je ne veux rien récupéré là-bas. Je ne veux pas qu’on se pose des questions en me voyant. Je pourrais toujours tenter de voir demain comment les récupérés. Je veux juste partir… »

Sa voix dérailla sur la dernière phrase. En grande rêveuse, qu’elle était, jamais elle n’aurait pu imaginer être aussi faible qu’aujourd’hui. Elle se sentait lasse. Pour le moment, elle imaginait plutôt rejoindre son lit de fortune chez elle et abandonné ces instants pour le monde plus doux des rêves. En espérant qu’elle n’irait pas se perdre dans celui des cauchemars. Ce qui n’était pas moins sûr. Elle jeta un dernier regard vers son chef de partie avachi contre le mur enfin calmé de sa colère. Elle n’avait jamais pensé être à sa merci et se sentir complètement perdu face à lui. En tout cas elle était sacrément contente que sa sauveuse l’ait débarrassé de lui. Elle n’aurait jamais pu le faire apr elle-même. Elle contempla enfin la jeune femme et se demanda s’il n’existait vraiment beaucoup de personne comme elle, altruiste, capable d’aider son prochain sans rien espérer en retour. Elle n’en avait pas l’habitude. A l’exception de Sev et de son amour sans précédent, Siobhán avait toujours eu l’impression qu’il fallait se battre pour obtenir ce qu’on voulait. Elle décida de quitté l’allé en clopinant, accompagné de sa sauveuse. Elle l’observait pas petits coups d’œil et fini par reprendre la parole :

« Merci d’être venu à mon secours… Je ne sais pas comment vous exprimer ma reconnaissance. Je ne sais pas. Je n’arrivais pas à voir quoi faire… » Elle s’arrêta de parler un instant pour reprendre son souffle. « Je n’ai pas l’habitude de me sentir aussi faible. »

Elle n’avait aussi pas l’habitude de s’ouvrir comme ça avec n’importe qui ou une personne à peine rencontrée. Mais elle était dans un état d’esprit tel que ça n’avait pas d’importance que de savoir si c’était comme ça qu’elle se serait comporté si elle avait rencontré sa sauveuse autrement que dans cette situation. Alors qu’elles avaient enfin atteint la route, Siobhán se retourna à nouveau vers la dénommé Amara.

« Je suis Siobhán mais tout le monde me nomme Sia. Je sais que vous parliez de soins mais je n’ai pas les moyens. Pas plus que pour un taxi. Je sais que ça partait d’un bon sentiment de votre part mais je ne peux pas… »

Elle ne voulait pas s’étendre sur les raisons pour laquelle l’argent était aussi important pour elle. Elle était choquée par ses derniers événements et elle avait envie de pleurer. Elle se retient mais une larme coula doucement sur sa joue. Elle voulait tellement que cette journée se termine.

fiche codée par Empty Heart

Revenir en haut Aller en bas
Amaria Saria
Présidente de la Cité
Ancienne ; Longue-Vie

Amaria Saria
Messages : 263

Localisation : Asaria
Côté coeur : Libre

Activité/Profession : Présidente de la Cité, médecin et généticienne

Une aide inattendue [Pv. Amaria] Empty
MessageSujet: Re: Une aide inattendue [Pv. Amaria]   Une aide inattendue [Pv. Amaria] EmptySam 14 Mar - 17:23

La violence n’a jamais été mon maitre mot. Bien au contraire, j’utilisais rarement mes pouvoirs que ce soit face aux Asariens ou face aux Humains. J’avais appris que la voie de l’échange et de l’écoute était la meilleure des solutions pour désamorcer une situation délicate. Malgré cela, ce soir, dans cette ruelle qui donnait sur la petite entrée privé du restaurant où j’avais diné, le patron avait décidé de s’en prendre à l’une de ses employées. Cette jeune femme était à terre et d’après ce que j’avais pu observer, elle avait déjà reçu des coups. Parlementer avec un tel homme était peine perdue. Mon esprit avait frôlé le sien et j’avais su immédiatement quels desseins infâmes se cachaient derrière autant de frustration. Avant même qu’il comprenne que j’étais comme lui et qu’il libère sol mal-être sur moi, ma télékinésie était entrée en jeu et son corps fut projeté contre le mur opposé, tombant ainsi consciemment au sol. J’avais su maitriser mon don pour ne pas le tuer, simplement lui donner une leçon : qu’on ne levait pas la main sur une femme ni sur quiconque. J’accourrai auprès de cette inconnue sonnée par la fureur des gifles de son bourreau autant que par les paroles humiliantes qu’il avait prononcées. Je posai un genou au sol tout en l’aidant à se relever. Combien de fois avais-je assisté à un tel spectacle depuis toutes ces années ? Bien trop à mon goût. Je ne voulais pas l’effrayée et le seul moyen c’était d’établir un lien de confiance en me présentant à elle. Elle s’appuya à mes bras et se redressa péniblement sur ses jambes. Je ne pouvais là laisser ainsi dans l’état où elle se trouvait. Bien que ses blessures apparentes fussent bénignes, elle avait subi la brutalité de cet homme.

Je lui proposai de retourner avec elle à l’intérieur du restaurant pour au moins reprendre ses affaires, ce à quoi elle me répondit par la négation, préférant éviter de croiser ses collègues de travail et tous ces regards et questions qu’on lui poserait sur son altercation avec le patron. Je lui fis un signe de tête, comprenant sa position et son envie de partir d’ici au plus vite. Je passai mon bras autour de sa taille pour l’aider à marcher et à sortir de cette allée. J’avais senti son émotion envahir mon esprit, son amertume et cette colère en elle d’avoir été faible face à un tel homme.

- Parfois certaines personnes ont cette mauvaise capacité de vous glacer le sang, de vous figer sur place et de vous faire perdre tous vos moyens. Ces mêmes personnes en profitent alors pour avoir le dessus car elles se sentent en confiance. Mais au final que sont ces gens ? Ils sont emplis d’aigreur et de haine. Ils ne sont pas capables d’affronter leur quotidien, donc ils s’en prennent aux plus faibles pour se décharger de leur vie médiocre. Et quelque part, ce sont eux les faibles.

Nous venions d’atteindre le boulevard. La nuit était bien avancée et la circulation clairsemée. Je cherchai des yeux un taxi qui serait le bienvenue, mais pour le moment tout n’était que silence. La jeune inconnue se présenta à moi et je pus enfin savoir son prénom. Je portai sur elle un regard attendri quand elle me parla de ne pas avoir les moyens pour payer ses soins et encore moins un taxi. Je la tenais toujours contre moi.

- Qui vous a dit de payer quoi que ce soit, Sia ? Nous pourrions effectivement nous balader à pieds, mais vous êtes faible et épuisée. Alors, je pense que mon idée du taxi est le meilleur choix qui s’offre à nous. Je devais de toute façon en prendre un pour rentrer chez moi.  

Ce qui m’inquiétait le plus c’était que nous n’étions pas dans le quartier le plus populaire, là où les taxis passaient à profusion à toute heure. Les grands établissements comme le Red Devil, le Luxor ou le Diamond se situaient à plusieurs kilomètres d’ici. Sia était fatiguée, je ressentais ses forces s’affaiblir même si elle me donnait encore le change de me répondre.  Un taxi, enfin, passa de l’autre côté du boulevard, filant à toute allure. Il serait bientôt trop loin de nous si je ne faisais rien. Encore une fois, j’utilisai ma télékinésie pour freiner et stopper le véhicule qui s’arrêta sur le bitume comme si une force invisible le retenait. Le chauffeur se mit à accélérer et les roues tournaient, mais cela ne faisait pas avancer le taxi. Il arrêta totalement le moteur et descendit pour jeter un œil à ses pneus puis à son moteur. Cela nous donna le temps à Sia et à moi de traverser la rue et de parvenir à son niveau au rythme de la jeune femme dont les jambes n’arrivaient plus vraiment à la porter.

- Excusez-moi, est-ce que votre taxi est libre ?

- Désolé Madame, mais il semble que ma voiture  ait décidé d’en faire qu’à sa tête.

- Oh vraiment ? Je vous conseille de redémarrer et vous verrez bien.

J’ouvris la portière arrière sous le regard surpris du conducteur et j’installai Sia en faisant attention à ne pas lui faire mal. Puis, je fis de même, à ses côtés. Le chauffeur reprit sa place devant son volant et démarra le moteur comme je le lui avais suggéré. Il appuya légèrement sur la pédale et le taxi avança sans le moindre souci.

- Je ne comprends plus rien ! Elle ne voulait plus avancer il y a deux minutes ! Bon, où dois-je vous conduire ?

- Quartier résidentiel, Tour  F. Je me tournai vers la jeune femme. Nous allons chez moi, ne vous inquiétez pas, vous serez en sécurité. Je suis médecin.

J’aurai pu la conduire dans les bidonvilles, au dispensaire directement, mais c’était bien trop compliqué sachant que là-bas tous les bénévoles et le personnel, à part ceux qui faisaient partie des Pacificateurs, pensaient que j’étais humaine et que j’avais été formée par le gouvernement par être l’un des médecins pour travailler dans cet établissement. Ce qui était totalement faux. Le TyAma était le nom du dispensaire et  il était la contraction entre le prénom de Tyler et le mien. Lorsque nous avion eu cette idée, il y a de cela plusieurs années, maintenant, c’était pour aider les humains des quartiers miséreux. Nous savions aussi que nous rencontrerions des difficultés face au gouvernement. En échange de l'autorisation de construire ce dispensaire, nous devions aider la Milice à mettre la main sur les traitres et les fuyards quand ils passaient les portes du TyAma. Sauf que nous n’avons jamais fait cela. Au contraire, le dispensaire était un lieu de sécurité et de protection. Nous avions aussi décidé de ne pas nous faire connaitre comme des Asariens. Les humains auraient eu trop peur et peu confiance en nous. Voilà pourquoi qu’amener Sia là-bas aurait été délicat. Elle m’avait vu user de mes pouvoirs. Le taxi s’arrêta une vingtaine de minutes après devant l’entrée de la tour où j’habitais. Je payai la course et j’aidai Sia à descendre du véhicule.

- Nous sommes presque arrivées. Vous allez pouvoir vous reposer. On va prendre l’ascenseur. J’habite au dix-septième étage. Vous êtes prête à faire encore quelques pas ?
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



Une aide inattendue [Pv. Amaria] Empty
MessageSujet: Re: Une aide inattendue [Pv. Amaria]   Une aide inattendue [Pv. Amaria] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Une aide inattendue [Pv. Amaria]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» (Terminé) Visite inattendue [Adora]
» #The day I join You ft. Amaria Saria
» Light in darkness [Amaria]
» The mortal instruments (Amaria)
» (terminé) Troublantes révélations [Amaria]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Terre de Prophétie : Asaria :: Le Dernier Soupir :: Les Archives Rps-
Sauter vers: