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MessageSujet: #The day I join You ft. Amaria Saria   #The day I join You ft. Amaria Saria EmptySam 6 Fév - 14:02

« - La plonge, bordel. La plonge ! »

C'est en suivant les ordres donnés en cuisine que nous trouvions Joshua, sapé de son joli uniforme, seul entre les différents éléments culinaires, délaissé de tous. De ses yeux, il ne fit qu'un tour de salle. Personne. C'était très surprenant après la fin du service qui s'était déroulé un peu plus tard que prévu. Agacé, il attendit sûrement quelques secondes qui parurent interminables avant de voir débarquer, lentement, les employés qui devaient se trouver encore aux côtés de leur plan de travail. Il croisa alors les bras et les regarda prendre leur temps, comme s'ils se croyaient déjà en vacances, n'ayant probablement pas entendu la voix, pourtant portante, de notre jeune Asarien au dehors, fumant probablement une bonne cigarette pour décompresser. Minuit et demi passée et les dernières assiettes attendaient encore dans les différents bacs. D'un raclement de gorge il réussit à gagner leur attention et leurs regards se tournèrent en vitesse sur le chef de réception, étonnés de sa présence ici mais également gênés d'avoir été pris la main dans le sac. Des excuses fusèrent à tout va avant que leurs pas ne se dépêchèrent enfin à retrouver un rythme de marche demandé. Le jeune donneur d'ordres n'eût à dire mots, ils comprirent aussitôt. La faute était grave et la patience de Joshua très mince. Il secoua la tête, blasé. Il ne pouvait échapper à son poste avant que la totalité des corvées ne soit aboutie. Encore une demi heure à passer dans les locaux de l'établissement où il travaillait, encore une demi heure qu'il allait perdre en sommeil. La faute à cette bande d'incapables qui travaillaient la soirée, bande de jeunes pantouflards qui feraient mieux de trouver un autre job qui demanderait moins de vitesse d'action. Habitué. Accoutumé. Expérimenté. Finalement, le temps n'était plus vraiment son pire ennemi.

Son adversaire, depuis plusieurs mois, était son don. Un don qui semblait, à première vue, ne pas être une tare si grande que ça. La psychométrie avait pris le dessus sur le bon vouloir du jeune monstre qu'il était. Sans vraiment le vouloir, chaque objet lui montrait une part de son passé, une part du passé des personnes l'ayant eu entre les mains, une part du passé d'individus aussi différents les uns que les autres avec des souvenirs aussi sombres que lumineux. Dans sa tête, chaque histoire, chaque biographie, lui restait en tête et il ne pouvait s'en défaire, il ne pouvait les oublier, il ne pouvait faire comme s'il n'avait jamais rien acquis comme informations. La dernière vision qu'il eût, ce fût celle d'une Asarienne et d'un Humain, heureux de se parler, heureux de se rencontrer dans un endroit qu'il ne connaissait pas, du moins, où il n'avait jamais eu la possibilité ou le temps d'aller. Il avait pu faire des recherches grâce aux nombreuses technologies auxquelles les Asariens avaient accès, mais en vain. Cet endroit ne devait sûrement pas être connu, ou pas de la société et seulement du gouvernement. Qu'en savait-il au final ? Ces visions le rendaient parfois complètement fou et incapable de se concentrer sur le travail à effectuer au Rubis Etoilé. Le pire de tout, c'est qu'il n'avait pas l'aisance de reconnaître qui avait été cette personne, cette Asarienne, qui fût sans doute cliente ici. Il n'avait aucune idée de son nom et ne pouvait, alors, aucunement la retrouver, même en se donnant tout le potentiel éventuel.

C'est de retour derrière son comptoir qu'il repensa à cette clairvoyance qu'il eût. En regardant les images l'une après l'autre, l'Humain et l'Asarienne n'avait aucune différence physique visible. Ils étaient tous deux conçus de la même façon. Un visage qui possédait deux yeux, un nez, une bouche et les traits propres à un être vivant, un tronc qui se composaient de quatre membres sans disproportions distinctes. Ca le travaillait grandement. La seule chose qui put les rendre différents, au final, ce n'était que les pouvoirs que possédaient la femelle. Rien d'autre. D'ailleurs, elle s'en amusa pour lui montrer son affection. Jouant avec les éléments que la terre lui offrait pour lui montrer sa sympathie, le sourire aux lèvres. D'ailleurs, ce sourire se répercuta sur le visage de Joshua. Lui aussi, sans s'en rendre compte, laissa ses lèvres exprimer une quiétude complète, consentant à ce que le bord de sa bouche ne s'étire vers ses joues afin de montrer un apaisement des plus totaux. D'ailleurs, c'est grâce à cette profondeur de ses pensées qu'il ne put prendre connaissance qu'une demoiselle Asarienne le regardait, attendant sûrement son attention pour quémander un service. Les yeux dans le vague, ces derniers se baladèrent un instant avant de se poser sur la personne qui attendait au niveau du comptoir de réception. Précipitamment, il se remit droit et d'une voix sérieuse, presque audieuse rejeta la personne d'une phrase.

« - Le bar est fermé pour les nouveaux clients. Nous n'avons plus de chambre. Il faudra revenir demain. Je ferme bientôt. »

Il n'avait pas l'habitude de refuser des clients, si ceux-ci payaient bien -ce qui ne devaient pas l'inquiéter souvent vu le pouvoir d'achat des Asariens-, mais la fatigue se faisait ressentir, le mauvais boulot qu'effectuaient ses collègues l'agaçait au maximum et l'épuisait tout autant. D'où, sûrement, le ton accru qu'il prit lorsqu'il s'adressa à son interlocutrice qui, au final, n'eût pas vraiment le temps de demander son reste. Son dû non plus, de toute façon. C'est alors qu'elle prit la parole de sa voix d'une zen'attitude profonde et presque titillante. Il serra sa mâchoire presque automatiquement.

« - Si vous n'avez aucune information à demander concernant les nuitées, les repas et les autres divers services qu'offrent le Rubis Etoilé, je vous demanderai de quitter les lieux avant que le Directeur de l'établissement ne fasse son entrée. Il n'est pas du genre à aimer les individus qui veulent importuner le bon fonctionnement de son  affaire. »

C'est volontairement, tout aussi mécaniquement, qu'il tourna le dos à l'Asarienne, pensant alors que celle-ci comprendrait qu'il vallait mieux s'en aller avant de se causer des soucis pour rien, mais nenni. Elle attendit, accoudée au présentoir jusqu'à trouver le moyen de reprendre contact avec Joshua qui essayait de tout faire pour ne plus la rendre importante à ses yeux. Il se retourna alors en un instant pour lui refaire face de nouveau, boulversé par son culot.
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Amaria Saria
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MessageSujet: Re: #The day I join You ft. Amaria Saria   #The day I join You ft. Amaria Saria EmptyDim 14 Fév - 21:55

Fin de l’année 2115

Mon statut de professeur en génétique et scientifique ainsi que mon héritage familial à être la fille du Prophète, Ahmad Saria me valait très souvent des invitations à divers galas. Le Centre de recherches, même s’il était chapeauté par certains membres imminents du gouvernement, aimait à trouver de nouveaux partenariats et de nouveaux visages pour ses équipes. Je connaissais tous les établissements de la cité et chacun possédait son style et son élégance qui le définissait au milieu des autres. Le Rubis Etoilé était avant tout un hôtel de grand standing offrant des suites magnifiques. Certains y logeaient à l’année au lieu de s’embêter avec les aléas d’un appartement ou d’une villa à gérer. Ce bâtiment n’était pas seulement connu pour le prestige de ses chambres et de ses mini-appartements privés qu’il proposait à une clientèle demandeuse et presque arrogante de péchés. Il possédait aussi la qualité exceptionnelle d’un très bon restaurant et d’un piano-bar.

La réception à laquelle j’avais pris part, il y a quelques jours en arrière, dans ce même-lieu s’était achevée sur une observation très surprenante sur l’un des serveurs. Durant cette soirée-là, J’avais remarqué un de ces employés qui passaient entre les invités pour étancher leur soif et leur proposer de quoi grignoter. Un jeune serveur très discret qui souriait par politesse, qui écoutait les envies des uns et des autres pour les servir. Si au début mon attention ne s’était pas posée sur lui, son attitude à un moment donné de la soirée avait changé la donne. Sur le moment, je pensais qu’il pouvait être fatigué, mais le Rubis Etoilé devait engager que des Asariens dans son personnel pour maintenir son image. Il avait ce comportement étrange, de temps à autre, quand il prenait les verres ou bien quand il effleurait sans le faire exprès un bras, une épaule au milieu de la foule. Son expression du visage changeait immédiatement et après plusieurs constats, j’avais lancé ma télépathie pour tenter d’en découvrir davantage. C’était un de ses dons qui lui jouait des tours. Toucher un objet, lui donnait des visions de la personne concernée. Dès qu’il y en avait un verre de terminé, on le reposait sur le premier plateau pour en reprendre un autre et ainsi de suite … J’avais fait en sorte de poser sur le rebord de son plateau ma flute de champagne et aidée par ma télékinésie, je l’avais lentement fait glisser. La seule option qu’il avait, pour éviter que le verre ne se brise, été de le rattraper et de toucher ce qui m’appartenait même très promptement. Il y avait la trace de mon âme sur ce verre que j’avais tenu un moment entre diverses discussions. Mon esprit entra de nouveau avec le sien et je pus y découvrir un de mes souvenirs. Pourquoi juste celui-ci et pas un autre ? Je n’en savais rien, mais ce jeune homme pouvait me voir en compagnie de Julian, un jeune Pacificateur humain, un petit génie en informatique et nous étions au QG. C’était le plus grave en somme, car personne hormis les membres du Phoenix connaissaient ce lieu.

J’avais été bouleversée et curieuse à la fois. Cet homme semblait avoir beaucoup de mal à récupérer à chaque fois qu’il s’imprégnait d’une vision. Cependant, le plus dangereux, c’était pour nous. Il pouvait dévoiler  d’énormes secrets à n’importe qui moyennant  un beau pactole. Et ça, je ne pouvais laisser faire : mettre en danger les Miens, Ma famille et mes amis. J’avais discrètement sondé sa psyché et la seule solution qui s’était offerte à moi, c’était de le confronter seul à seul et d’en savoir davantage sur ce qu’il était. Le Rubis Étoile était toujours bondé de monde et toujours très animé. J’avais pris ce soir, une table et j’avais très vite aperçu ce même serveur. J’avais attendu la quasi fermeture de l’établissement pour m’installer sur un des hauts tabourets au velours carmin. La grande salle de restauration était vide ainsi que le bar et j’étais toute seule à attendre son retour. Je l’avais alors vu revenir derrière son comptoir, les yeux complètement dans le vide. Je n’avais pas osé, cette fois-ci, violer ses pensées. Je l’observai avec un œil nouveau et beaucoup plus tranquillement qu’au milieu des autres clients. Il mit du temps à s’apercevoir qu’il n’était pas seul lorsqu’il se retourna enfin vers moi et que sa voix brisa le délicieux silence du bar. Sa voix fut tranchante mâtinée de cette fatigue bien reconnaissante qui ne pouvait m’échapper. Je l’avais si souvent entendu dans les laboratoires du Centre de Recherches quand je passais des nuits blanches derrière des équations en compagnie d’Aaron.

Le jeune homme insista encore devant mon silence et ma non réactivité à ce qu’il venait de me dire. L’irritation se devinait au mouvement de sa mâchoire et j’allais devoir être diplomatique avec lui si je voulais en découvrir un peu plus sur sa personnalité.

- Je me doute bien que le bar est fermé. Je ne suis pas une nouvelle cliente. Je viens de passer ma soirée ici, à l’une des tables du restaurant. Et je ne cherche pas non plus une chambre pour cette nuit.

Il me tourna alors le dos. Son corps raide et tendu exprimait le mécontentement de ma présence. J’allais devoir jouer au culot et éviter de nous faire perdre du temps inutilement à lui comme à moi.

- Votre pouvoir vous pose souci d’après ce que j’ai pu voir  … Vous ne me reconnaissez pas ? Vous avez vu l’un de mes souvenirs … Vous avez participé à une scène entre un de mes amis et moi. Comment je sais tout ça ? Je suis télépathe et la télépathie à un certain niveau n’est pas seulement le fait d’échanger des informations entre deux personnes n’impliquant aucune interaction sensorielle ou énergétique connue. Ce pouvoir est bien plus complexe que cela …
Si votre patron arrive, je m’occuperai de sa mauvaise humeur, en attendant, si vous nous serviez un verre, j’offre les consommations.


Je tendis ma main vers lui en signe de sincérité.

- Je suis le Docteur Amaria Saria. Il n’y a pas que votre pouvoir qui vous perturbe … N’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: #The day I join You ft. Amaria Saria   #The day I join You ft. Amaria Saria EmptyVen 19 Fév - 12:17


« - Docteur ...? »

Joshua la regarda de bas en haut, du moins, de ce que le comptoir voulait bien lui montrer, comme s'il la voyait pour la première fois car, effectivement, elle n'avait pas tort : il avait bien vu un de ses souvenirs. Il n'avait pas fait le rapprochement directement, trop pressé de servir les clients à la réception autant que d'aider en salle vu le manque de personnel en cette soirée. Il n'avait pas la mémoire assez précise pour repérer chaque visage dans la foule mêlée. Elle tendit sa main, il la prit, mais sans en faire des tonnes. Aussitôt, il la relâcha pour faire signe au serveur de leur apporter deux boissons, de la bonne boisson.

« - Vous avez de la chance d'atterrir au moment où je finis mon service, ajouta-t-il avant de repasser ses yeux sur le corps de la jeune femme, comme pour la découvrir de tout ce mystère qui dégage de ses paroles. »

En effet, la jeune femme parlait sans vraiment être précise sur le sujet. Joshua pouvait très bien deviner ce qu'elle voulait dire : son don n'était pas le seul souci qui le rongeait. Mais il décida de faire comme s'il ne savait rien, ou ne comprenait pas où elle voulait en venir. Elle s'était légèrement dévoilée sans en dire davantage, elle avait parlé de son pouvoir sans que le jeune Asarien ne lui demande son dû, pourquoi ? La curiosité du jeunot commençait à se faire ressentir et il ne fallait pas être devin pour le voir. Les verres arrivèrent en face d'eux agrémenté par le sourire du serveur vers la femelle. Joshua osa tourner ses yeux sur l'individu d'une telle façon que ce dernier ne mit que peu de temps pour fuir l'endroit, repartant d'où il était arrivé.

« - Je ne sais pas si je suis censé comprendre ce qui vous amène à me parler. Si vous voulez simplement des excuses parce que j'ai eu le plaisir de voir l'un de vos moments passé, alors j'en suis confus et entièrement désolé. Comme vous devez le savoir, c'est assez complexe de gérer un don dont on aimerait bien ne pas être le détenteur. »

Sans aller plus loin dans ses paroles, l'Asarien attrapa le verre qui se trouvait en face de lui, proche de sa main droite, et le leva devant les yeux de l'Asarienne avec un sourire peu franc. Il n'ajouta rien, il le porta simplement à sa bouche pour ensuite humecter le doux parfum qui se dégageait du liquide coloré. Il avait fermé les yeux mais n'avait pas omis de faire attention à la façon de prendre le verre. En effet, étant donné que les coupes étaient touchées par d'innombrable personnes, autant clients qu'employés, Joshua se devait d'être très minutieux dans la façon de choper chaque ustensile,  chaque couvert, chaque assiette, chaque gobelet de glace... Cela en devenait presque invivable. De son pouce et de son index, il avait tout simplement agripper le bord espérant que des lèvres ne s'étaient pas posées dessus récemment. Bingo ! Il n'eût pas à s'évader dans le passé pour faire connaissance avec le propriétaire temporaire du cristal. Il posa alors délicatement le contenant sur le bar de réception et releva son attention sur le médecin qui lui faisait face.

« - Est-ce que vous êtes venue à ma rencontre dans le but de m'examiner, demanda-t-il alors, perplexe avant de reprendre la parole, ne laissant pas à son interlocutrice le soin de lui répondre, si vous vous inquiétez pour ma santé, il n'y a pas de quoi. J'ai la force d'un tigre, la ruse d'un renard, la force d'un éléphant...,  je ne suis en rien malade... »

Il aurait pu continuer de se comparer à beaucoup d'autres animaux, mais lorsque le Docteur reprit la parole histoire de ne pas perdre de temps, Joshua fût choqué à l'entente d'un seul et unique mot. Il se mit alors à devenir pâle et regarder autour de lui comme s'il voulait garder ce fait secret. Il pinça grandement ses lèvres de ses dents avant de quitter l'endroit où il se trouvait, c'est-à-dire à son poste de travail, pour rejoindre l'Asarienne qui était venue à sa rencontre pour autre chose que boire un verre, malheureusement pour lui.

« - Qui vous a parlé de ça, questionna-t-il d'une voix presque sourde, qui vous a permis de lire dans mes pensées les plus profondes, qu'est-ce que vous connaissez, vous, de l'empathie ? »

Si ses yeux auraient pu changer de couleur pour un rouge sang, un rouge brouillant agitation et nervosité, croyez-moi qu'ils n'auraient aucunement hésité. D'autant plus que Joshua avait plongé sa vue dans celle du médecin qui avait eu le culot d'entrer trop profondément dans son système. Cependant, elle le calma aussitôt en argumentant d'une seule phrase. Une seule phrase qui suffisait à prouver qu'elle comprenait parfaitement la sympathie que Joshua avait commencé à ressentir. Cet altruisme sentimental, elle admettait l'éprouver aussi. C'est rapidement que le jeune Asarien se permit de prendre la main du médecin tout en exclamant, la coupant peut-être dans son bon vouloir d'expliquer certaines chose.

« - Pas ici ... »

Il tira alors sur son bras de façon à la pousser à le suivre, hors de son lieu de travail, hors du Rubis Etoilé, loin des autres Asariens qui ne pourraient jamais approuver une telle affinité pour des êtres si inférieurs que l'étaient ces Humains dont il était question. C'est dans la ruelle juste à côté du Palace que Joshua lâcha le membre d'Amaria, lui tournant toujours le dos, essayant de remettre tout en place dans sa tête. Les choses s'étaient produites tellement vite qu'il avait eu du mal à tout remettre en ordre.

« - Vous travaillez pour le gouvernement …, s'enquit-il de demander avant de se retourner vers elle, vous avez lu dans mes pensées pour au final me donner en traître ? »

Chose qu'il n'avait jamais voulu, d'ailleurs. Il s'empressa alors de continuer.

« - Vous dîtes que vous savez ce que je ressens, mais vous l'affirmez simplement pour que je divulgue ma faiblesse afin que l'on puisse m'enfermer comme un malfrat ? Ou pensent-ils, tout là-haut, que je suis devenu complètement fou et c'est pourquoi on m'a envoyé un Docteur, donc vous, afin de voir les choses d'une manière plus claire ? »

Rare les gens en qui l'on pouvait avoir confiance sur cette terre, dans cette société. Il n'en avait jamais parlé et, là, subitement, une personne encore inconnue, si ce n'est par la mémoire qu'il en avait eu, pour un court instant, venait lui parler d'une chose interdite. Les Humains étaient vus comme une race inférieure, les Asariens étaient les êtres suprêmes, c'était comme ça et pas autrement. Sauf pour certains, apparemment. Déboussolé. Désorienté. Perdu. Voilà les mots que l'on pourrait utiliser pour décrire Joshua en ce moment.

« - Pourquoi moi, finit-il par enquêter auprès d'Amaria Saria sans pour autant s'approcher de cette Asarienne qui lui semblait être autant de son côté que son ennemi.»
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MessageSujet: Re: #The day I join You ft. Amaria Saria   #The day I join You ft. Amaria Saria EmptyVen 4 Mar - 18:37

Il choisit enfin de m’approcher et de serrer la main que je lui tendais. Le contact fut léger et rapide. Je pus enfin voir son identité sur le badge qu’il portait. Ce n’était pas un serveur, comme j’avais pu le croire. C’était le chef de réception de l’hôtel. Peut-être prêtait-il main forte quand il y avait pénurie de personnel lors des grands galas donnés ici. Au moins, j’avais toute son attention et j’avais même piqué sa curiosité en me présentant.

- Docteur en génétique et médecin à l’hôpital Central. Oui, j’ai plusieurs cordes à mon arc. Ce n’est pas tellement une chance de tomber sur vous. Je l’ai plutôt provoquée en attendant la fin de votre service. Je pensais que vous étiez un simple employé ici, mais à voir ce qui est écrit sur votre badge, vous êtes bien plus que cela. Même les grandes enseignes peinent dans ce souci de manque de personnel. Aujourd’hui, il faut être doué dans de nombreux domaines et être assez malléable dans le boulot pour pouvoir garder son salaire.

Il avait fait signe à un serveur de venir avec deux verres et pas n’importe lesquels. L’employé, à l’ordre muet de son supérieur, s’était glissé derrière le comptoir et dans des gestes habiles, il avait servi les deux verres d’une liqueur aux notes puissantes. Je lui fis un signe de la tête pour le remercier. J’avais vu son regard un peu trop insistant sur moi qui ne me gênait pas, pourtant je n’étais plus une jeune femme depuis très longtemps. J’atteindrai bientôt le rang d’Anciens dans quelques années.

- Je ne suis pas là pour écouter vos excuses, je sais ce que peut être un don incontrôlable, lorsqu’on n’en a pas la maitrise totale. Très souvent et majoritairement, les personnes sont fatalistes, elles croient que rien ne pourra changer leur pouvoir. Elles se trompent et vous aussi d’ailleurs. Chaque don se travaille, certains plus que d’autres.

Pour le moment, je ne pouvais pas me dévoiler entièrement, pas ici. D’ailleurs nous n’étions pas seuls. Le personnel du Rubis Etoilé s’efforçait de mettre tout en place pour l’ouverture de demain matin et même s’ils étaient discrets, ils pouvaient entendre notre conversation. Tout en lui n’était qu’analyse de tout ce qu’il touchait. Il devait faire attention à tout, même au verre qu’il portait à ses lèvres. Cela devait être un supplice permanent. Je bus avec lui, mais je ne le quittais pas des yeux. Je concevais parfaitement que ma présence et mes mots le déstabilisaient. Bien que je fusse une scientifique, je ne voyais en aucune personne, un cobaye intéressant pour le progrès.  Ma filleule en était la preuve concrète. Je n’étais pas son ennemie, ni lui un objet curieux, mais il ne me laissa pas le temps de lui répondre. J’entrepris alors, à ce moment précis, de l’écouter sans l’interrompre. Je devinais son malaise, cette façon qu’il avait de se cacher derrière les mots et les comparaisons.  A l’évocation de mon pouvoir sur la télépathie, il n’avait pas réagi sur le moment et là, avec le recul, il voyait mon intrusion dans son esprit comme un viol. Il n’avait pas tort même si je n’avais fait qu’effleurer sa psyché quand surface. Je tournai ma tête par-dessus mon épaule, pour jeter un regard à la salle qui se trouvait derrière moi. Le personnel silencieux était encore bien là et je devais chercher les bons mots pour lui apporter une explication. Cependant, il ne m’en laissa pas le temps. Il fit le tour du comptoir et me prit la main pour que je le suive hors d’ici. C’était une bonne initiative pour éviter les oreilles indiscrètes, autant pour lui que pour moi.

Je le suivis docilement tandis qu’il me tirait avec lui à l’extérieur du Rubis Etoilé, dans l’une des petites ruelles arrières. Les questions qu’il me posa, une fois en tête-à-tête, reflétaient sa peur et j’avais bien conscience de ce maelström d’émotions qui le possédait. J’attendis que mon interlocuteur déverse tous ses sentiments et ses questionnements pour pouvoir lui répondre.

- Comme je vous l’ai dit un peu plutôt, je travaille au Centre de Recherches qui est chaperonné par le gouvernement, mais je ne suis pas un agent des ministres, rassurez-vous. En aucun cas je suis là sur un ordre quelconque.

Je baissai mes prunelles sombres pour chercher les bons mots et tenter de lui faire comprendre un peu mieux mon pouvoir sur la télépathie

- Une télépathie bien maitrisée ne signifie pas lire systématiquement dans un autre esprit. L’esprit est constitué de paliers, de niveaux, si vous préférez. Un puissant télépathe sait les reconnaitre et respecter l’intimité de chaque Etre. C’est ce que j’ai fait avec vous.

Nos regards se croisèrent et si je percevais toujours cette lueur intense chez lui, il voyait maintenant dans les miens, les flammes du Phoenix grâce à ma pyrokinésie.

- Je ressens vos émotions, oui. C’est aussi l’une des particularités de la télépathie poussait à son extrême. Et j’ai vécu la même chose que vous avec mon pouvoir. Entendre les pensées de chaque personne qui vous entoure peut vous amenez à la folie … Je n’arrivais pas à dresser des barrières psychiques pour me protéger des autres. Cela a été un gros travail, pendant des années pour arriver à me préserver des attaques extérieures et pour ne plus entendre toutes ces voix dans ma tête. C’était comme si ma propre personnalité se désagrégeait au profit de toutes celles qui entraient en contact avec moi. C’est pour cela que je comprends ce que vous vivez.

Ma télépathie avait failli me faire perdre toute réalité et j’avais dû apprendre auprès d’un télépathe plus expérimenté, à maitriser mon don. Sans cela, je serai devenue une puissance destructive.

- Vous n’êtes pas fou … Et pourquoi vous ? Parce qu’en effleurant votre esprit, j’ai vu le souvenir que vous m’avez volé. Même si vous ne le faites pas exprès, vous entrez vous aussi dans l’intimité des gens. Vous m’avez vu discuter avec un humain, un très bon ami et dans un lieu qui doit rester secret pour tout le monde …

Je restai très évasive sur mes dernières paroles. Ce n’était qu’en entrainant ses interrogations que je saurai si je pouvais lui faire confiance ou pas.
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MessageSujet: Re: #The day I join You ft. Amaria Saria   #The day I join You ft. Amaria Saria Empty

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