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 [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya)

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MessageSujet: [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya)   [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya) EmptyDim 16 Nov - 15:18

Je réfléchissais tandis qu'il s'était éloigné un peu pour passer son coup de fil. Même si je pouvais aisément entendre la conversation en usant de l'ouïe de mon animorphe, je n'en avais aucune envie. Si j'avais décidé de lui faire confiance il était inutile de l'espionner. De toute façon s'il avait été un salaud de vendu au Gouvernement, il avait eu plusieurs occasions de m'assommer quand je faisais les prélèvements . Pourquoi me tendrait-il un piège chez Ilya ? Elle en revanche ... je ne la connaissais pas... Mais le temps lui manquerait pour organiser un guet-apens. Toutefois, je lui avais conseillé d'en dire le moins possible au téléphone. Juste qu'il était dans le coin et se proposait de passer avec un ami... C'était un peu moche pour Ilya de lui servir ce demi mensonge par omission, mais les écoutes téléphoniques mobilisaient un étage entier de la tour gouvernementale. Nous vivions dans un état policier, il fallait s'adapter pour passer entre les mailles, même si cela signifiait faire une sale surprise à une bonne amie ou une potentielle petite copine. Ou lui mentir pour la protéger... je le savais tellement ...

Il avait raison. Une voiture passerait plus inaperçue que sa moto rutilante, dans le bidonville. Bien qu'elle puisse être un atout par sa rapidité pour d'autres missions. Je me doutais bien qu'il lui en coûtait de la laisser là derrière son bosquet, mais c'était le moindre des sacrifices qui l'attendaient s'il voulait vraiment intégrer notre groupe. L'avenir dirait s'il était prêt à le faire. Pour le moment, il l'affirmait et j'avais envie de le croire. Pourtant pas mal avaient fini par reculer après une période de test. Certains n'étaient restés que de simples sympathisants qui nous donnaient des coups de main ponctuels, d'autres des indics et d'autres enfin, avaient préféré rompre tout contact après qu'on leur ait bien fait comprendre que parler de ce qu'ils savaient serait très néfaste pour eux comme pour nous. Nous devions les menacer de révéler qu'ils nous avaient un temps aidés pour s'assurer leur silence. Je trouvais le procédé passablement dégueulasse et, bien sûr je n'en soufflerai mot à Sebastian. Nous avions beau être des gens prônant la paix, parfois nous étions contraints d'utiliser des méthodes peu orthodoxes pour protéger nos arrières et espérer arriver à nos fins. Mara pensait sans doute que l'important n'était pas tant le but mais le chemin qu'on emprunte pour y arriver. Le scientifique que j'étais, pensait de façon beaucoup plus pragmatique. Si un de nos sympathisants nous trahissait, non seulement il nous faisait tort, mais il se condamnait aussi. Le Gouvernement ne laissait jamais de preuves et de témoins derrière lui. Le type serait donc utilisé tant qu'il était utile, peut-être même récompensé sur le moment, avec des avantages matériels conséquents, mais une fois devenu inutile, il serait nettoyé. Ils avaient des mercenaires pour ça, des types pour qui les vies n'étaient que des contrats à remplir.

Je préférais grandement savoir, le cas échéant, que nous menacerions Sebastian ou Ilya de ce genre de représailles, que nous n'exécuterions jamais, bien évidemment,  s'ils nous trahissaient, que de penser qu'ils pouvaient être tentés d'aller vendre leurs informations pour améliorer leur quotidien. Paradoxalement, le risque de voir ce genre de comportement était plus grand chez Ilya. Cela aussi m'avait fortement déstabilisé, lorsque j'avais suivi le stage d'intégration des "Pace", mais les formateurs du Phoenix savaient de quoi ils parlaient. Un type comme Sebastian avait somme toute une vie plutôt sympa si sa conscience ne le travaillait pas trop. Ilya, elle, vivait sans doute une sorte de purgatoire au quotidien, comme nous venions d'en prendre conscience, purgatoire qui allait se transformer en enfer prochainement, alors elle pouvait être bien plus tentée qu'un Asarien de la classe moyenne tel que Sebastian, d'améliorer ses conditions de vies en se vendant au renseignement asarien. Comme on dit souvent, celui qui n'a plus rien à perdre est prêt à tout. Et tout, ce n'est pas forcément que le meilleur... C'est pour cette raison que nous devions nous méfier tout autant, voire plus, des Humains que des Asariens lors de nos campagnes de recrutement. D'ailleurs je n'étais pas à proprement parler un recruteur pacificateur. On avait des gars pour approcher les candidats potentiels, qui étaient formés pour ça. Ce n'était pas mon rôle et j'allais entendre parler du pays si jamais je réussissais un jour à retourner au Phoenix sans avoir tout le gouvernement aux fesses. Une couverture comme la mienne avait pris des mois, même quelques années, à se construire, et en "recrutant " Sebastian, je risquais de la foutre en l'air. Mais avais-je vraiment le temps et le choix ?  Je crois qu'on avait saisi tous deux l'urgence de la situation. Notre formation scientifique sans doute. Un rationalisme qui range au placard les états d'âmes et suivis de procédures habituels. Je commettais peut-être une erreur monumentale qui engendrerait des conséquences catastrophiques par la suite, mais je m'appuyais sur des faits concrets et actuels : des milliers de personnes risquaient de mourir si je réfléchissais trop ou si je prenais des voies "normales" pour tenter de résoudre le problème. Et quoi ? Le formulaire de signalement de danger pour la santé publique à remplir puis dépose au bureau de milice du quartier ? Dans un an, il arriverait sur le bureau du ministre de la santé et de la recherche (mon patron qui plus est). A moins qu'il soit classé comme "sans objet" par un fonctionnaire intermédiaire... Prévenir les Pacificateurs pour leur demander ce que je devais faire ? Alors que j'étais dans le quartier d'une personne qui pouvait déjà commencer à appliquer des mesures de prévention ? Non, pour une fois, je me passerai de l'aval du Phoenix. Et puis cela m'obligerait à expliquer ma rencontre avec Sebastian, l'hôpital. On me demanderait pourquoi je consultais. Amaria ... se douterait de quelque chose. Je devrais mentir encore et encore... J'étais fatigué des mensonges. Personne ne devait savoir, pas même chez les Pacificateurs. J'avais tout le temps d'inventer un scénario possible sur ma rencontre avec Sebastian.

Je montai dans la voiture et il m'imita. Je démarrai tranquillement, feux éteints pour que le post de garde à quelques kilomètres ne puisse pas déceler notre déplacement. Après l'heure du couvre-feu, c'était l'arrestation assurée. Mon ami urgentiste pouvait légitimement s'étonner. Même si les Asariens avaient une vision nocturne bien supérieure aux humains, la plupart avaient du mal à se passer du confort de l'éclairage artificiel la nuit surtout, en mouvement. Nous étions des organismes améliorés créés pour survivre à presque tout mais notre enlisement dans un confort  matériel indécent commençait à émousser les sens aiguisés de beaucoup d'asariens de seconde génération. Comme si les technologies rendaient inutiles nos capacités primitives. C'est ce qui était déjà arrivé à l'espèce humaine et c'est aussi pour cela que les Humains avaient eu beaucoup plus de mal à survivre que nous à la pluie de feu. Mais ce phénomène était en train de nous rattraper à notre tour. Les Anciens, en revanche, semblaient entretenir leurs dons, les cultiver, les vénérer comme des reliques, peut-être une façon de s'accrocher au passé et aux prérogatives qu'il leur donnait sur nous. Ce rapport d'études avait été largement diffusé comme un avertissement par le gouvernement, comme une campagne sur la santé buccodentaire: prenez soin de vos dons asariens, entrainez-vous. Suivait toute une liste de conseils sanitaires comme "Chez vous, pensez à vous déplacer dans le noir plutôt que d'allumer systématiquement la lumière. Faites-le au moins 15 minutes par jour."  ou " Au lieu d'utiliser l'escalier, pensez à sauter de votre balcon de temps à autre, pour entretenir vos réflexes et vos articulations. "ou bien encore: "Lorsque vous allez chercher votre enfant à l'école, essayez de reconnaître sa voix parmi les cris des enfants qui sortent ... " Le Gouvernement ne manquait pas d'humour: tout en soulignant combien les Anciens étaient supérieurs aux néo asariens , ils montraient combien il était nécessaire que leur contingent de nouveaux soldats entretienne sa condition physique. Des spots montrant Van Brënner à l'entrainement avec ses miliciens dans une mise en scène digne des studios de cinéma avait même été diffusés. Le slogan m'avait fait hurler de rire " Pour aider à garantir votre propre sécurité, faites comme notre Ministre ! Entretenez-votre corps!" J'avais même taquiné Amaria en lui disant que j'allais m'inscrire dans un stage militaire du Gouvernement. A cette époque, j'étais encore un gamin quelque part. Maintenant, j'étais un homme... Et un loup... Je haussai les épaules d'un air contrit devant le regard interrogateur de mon complice.

- Animorphisme ... Et toi ? C'est quoi, tes trucs? Enfin, je veux dire tes "talents " ?  Tu veux bien me guider, parce que j'ai pas encore de GPS intégré et comme je n'ai pas reniflé Ilya comme toi, je ne peux pas la pister, pas encore ... Quoi que  ...

Je fis mine de sentir la veste de Sebastian comme un animal.

- Si vous êtes ... intimes... tu dois porter son odeur, sauf si tu portais une autre veste... Non sérieusement, je prends à droite ou à gauche, là ?

Je riais discrètement, car dans l'ombre je distinguais parfaitement, grâce à la vision du loup, l'impact de mon changement d'humeur sur Sebastian. C'était mon moyen de faire descendre la pression avant une mission délicate: le déconnage ... Et en général, je ne le faisais pas à moitié. Puis je redevins subitement grave tandis que je fixai la route en écoutant ses indications.

- Sebastian, je sais que tu es tenu au secret professionnel, mais je veux être sûr... Personne, absolument personne ne doit savoir pour ma visite à l'hôpital ce matin, ok ? Tu dois t'assurer que les compresses que tu as utilisées pour nettoyer ma blessure sont incinérées. Je sais que tu ne peux pas effacer une admission, mais je me suis fait une simple bosse, d'accord ? Pas de plaie, pas de sang.... J'avais juste une grosse bosse. Et pour Amaria, ou mes "amis" ou encore mes proches, tu  diras, s'ils te demandent, qu'on s'est connu en prenant l'air dans le parc derrière l’Hôpital, un pique-nique pendant une pause... Sinon ma vie qui est déjà pas simple pourrait juste devenir un cauchemar... On est arrivés, non ?

Je me garai dans la rue légèrement en pente et je sortis de la voiture en prenant soin de ne pas faire claquer la portière. J'ouvris le coffre et pris le sac avec les échantillons et aussi une caisse avec un barda scientifique. Hors de question de laisser les prélèvements sans protection. Je laissai Sebastian passer devant moi.

- Vas-y, mec ! Je pense qu'elle sera largement plus détendue de te trouver devant sa porte avant moi...


Dernière édition par Aaron Williams le Dim 18 Jan - 19:16, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya)   [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya) EmptyDim 18 Jan - 16:44

Complexe comme situation, certes, la question principale étant devais-je prendre le risque de mettre Ilya au courant ou non ? Je n'avais pourtant guère le choix, elle était humaine, nous étions en quelque sorte "ennemis par nature" pourtant j'avais une confiance quasi absolue en mon amie. La vérité allait finir par éclater au grand jour alors peu important qui en fut l'instigateur, que ce soit moi ou un autre. Rafael, ce jeune enfant, était la première victime d'une longue série noire. Aaron et moi avions découvert certains éléments, certaines choses, des vérités plutôt .... Qui devaient rester enfouies profondément sous terre et demeurer secrète pour le moment. C'était si dur à cacher, j'avais envie de hurler mon désarroi et ma haine envers ce système au grand jour mais je ne pouvais rien y faire, j'étais totalement impuissant. J'avais tout de même l'opportunité de dévoiler ce lourd secret à une amie, pour mieux la protéger... Elle resterait silencieuse si je lui demandais, j'avais la certitude que Ilya ne nous trahirait pas, même si un quelconque groupe vicelard lui promettait monts et merveilles derrière. Peut-être que je comptais un peu trop sur cette amitié justement... Après tout, nous nous étions vus et parlés qu'une seule fois, aussi forte qu'avaient pourtant été les émotions que nous avions traversé. Cela suffirait-il ? J'en avais aucune idée pourtant je ne pouvais m'empêcher de l'espérer de tout mon cœur. Peut-être que je me plantais ouvertement sur ce compte mais j'avais accepté de prendre le risque même si cela mettait ma carrière en jeu auprès des Pacificateurs et que des vies étaient en jeu.

"- Tu parles de certaines de capacités dont tout Asarien hérite à la naissance c'est ça ? Et bien comme le commun de notre race j'en possède trois que tu finiras bien par découvrir au cours de nos missions musclées, enfin j'espère ne pas avoir à te les montrer un jour. A croire que je suis devenu trop "humain" ces derniers temps, mes pouvoirs je ne m'en sers presque jamais. Mais par contre, je sais que j'ai pris un certain plaisir, je sais c'est ignoble de le dévoiler ainsi je ne suis pas un violent, mais oui j'ai pris plaisir à carboniser l'un des Asariens qui s'en sont pris à Ilya il y a 15 jours. Oui, je suis capable de brûler n'importe qui ou n'importe quoi rien qu'en le pensant, c'est ce qu'on appelle la pyrokinésie ou le contrôle du feu. En outre, je suis aussi capable de contrôler le temps. Hum sexuellement ça peut servir... Nan nan je rigole mais ce pouvoir m'a déjà sauvé la vie plus d'une fois n'empêche, et le dernier je te laisse le deviner mon cher."

Je n'allais pas non plus lui dévoiler que j'étais télépathe, que je lisais dans les pensées d'autrui aussi facilement que dans un livre ouvert, non sur ce pouvoir là moins j'en disais et mieux je me portais, c'était mon plus fidèle allié dès que je me trouvais dans une situation périlleuse, quant à certaines filles peu scrupuleuses elles n'allaient pas me rouler dans la farine si facilement mais ça c'était vraiment une autre histoire, histoire qui n'avait d'ailleurs rien à faire dans notre mission actuelle.
Toujours assis dans la voiture côté passager, je ne pus m'empêcher de lui lancer un regard interloqué, il avait de ses propos parfois même si j'avais relativement ressenti le non sérieux en lui, pas besoin de mon pouvoir de télépathie pour ça d'ailleurs...

"- Je te l'ai déjà dit tout à l'heure, tu peux toujours te brosser les poils pour savoir si on l'a fait ou non... Prends à gauche là, et après c'est tout droit."

J'avais l'avantage d'avoir une excellente mémoire visuelle, ce qui faisait que je pouvais facilement reconnaître un itinéraire emprunté quinze jours plus tôt, l'obscurité ne me gênant que peu, j'avais une parfaite vision de jour comme de nuit, je n'avais simplement qu'à me remémorer quelques souvenirs, donc pas de quoi fouette un chat  en l'occurrence. Au fur et à mesure que nous nous rapprochions de la maison, je sentais ma gorge se serrer de plus en plus. Avais-je peur ? Oui d'une certaine manière car je n'avais pas envie qu'il arrive quoi que ce soit à Ilya par ma faute, car je le mettais en danger, d'une manière ou d'une autre pourtant c'était totalement involontaire. Aaron, en me réadressant la parole, me fit sortir du piège de ma torpeur, je mis quelques millièmes de seconde à me reconcentrer sur ces derniers propos, je ne l'avais écouté que d'une oreille distraite, j'étais trop occupé au brainstorming que les conséquences de nos actes pouvaient occasionner. Nous faisions tout cela pour protéger les humains mais il ne fallait pas non plus que nous les condamnions car dans ce monde et ce système, tout pouvait facilement aller de travers, j'en savais quelque chose. Au moins j'avais la certitude qu'aucun de nous trois n'étions corrompu par les hauts faits du gouvernement, ce qui en soit était un excellent début, il fallait bien positiver d'une certaine manière, nous nous en sortirions jamais dans le cas inverse.

"- Hey ne t'en fais pas trop pour tout cela. Tu me prends pour un newbie ? J'ai déjà effacé toutes les preuves derrière moi. Après je ne vois pas trop ce qui t'inquiète car ça peut arriver à tout le monde de se faire une grosse bosse à la tête en faisant des folies de son corps."

Je ne pus d'ailleurs retenir un petit rire discret en cet instant précis, avant de reprendre cette fois-ci d'un ton grave et plus sérieux, car je savais aussi être posé quand il le fallait :

"- C'est du moins la réponse que j'avais préparé sur l'on m'avait dans un premier temps interrogé à ton sujet. Puis si c'est ton admission que tu crains, je peux toujours m'arranger pour effacer ta fiche. Après tout, le gratin de l'hôpital complote contre moi alors je peux leur rendre l'appareil ça ne me pose pas de souci. Enfin, je veux juste faire mon métier le plus posément du monde à la base, je ne vois pas pourquoi je suis sans cesse titiller pour x ou y truc. J'espère que ce n'est pas pareil dans ton boulot car c'est pénible d'avoir quelqu'un sur le dos en permanence. Concernant le reste des preuves, je m'en suis déjà occupé. J'ai juste conserver quelques éléments dans le dossier de Rafael ça peut toujours servir à  notre avantage t'en pense quoi ? Tout est sous clé et en sécurité chez moi, je ne suis pas assez fou pour avoir laissé ça trainer à l'hôpital, on se serait empresser de faire le ménage derrière moi si tu vois ce que je veux dire. C'est bon gare-toi ça devrait le faire..."

Une fois à l'arrêt, je m'empressai de sortir tranquillement de la voiture, inutile d'alerter le voisinage, il n'y avait pas non plus écrit "Asariens" sur notre front mais la prudence était de rigueur. Je fis signe à mon acolyte de me suivre, grimpant les marches de l'escalier principale avec souplesse, comme si j'étais venu des dizaines de fois, juste une pourtant. Je prenais un bon bol d'air avant de poser ma main contre la porte.

"- T'es prêt, Aaron ? T'aurais dû me dire, je t'aurais filé un coup de main pour ton attirail." Avais-je doucement susurré alors que je toquais discrètement à la porte de mon amie, limitant une nouvelle fois tout raffut inutile.  Lorsque la porte s'ouvrit et que j'eus le privilège de redécouvrir son joli visage, je ne pus m'empêcher d'esquisser un large sourire de bienveillance à l'attention de mon amie.

"- Bonsoir, Ilya, désolé de débarquer aussi tard chez toi à l'improviste mais certaines vérités ne doivent plus être dissimulées."

Je fis un signe de tête à Aaron pour l'inviter à venir me rejoindre en haut des marches, niveau discrétion nous ne pouvions nous permettre de rester à l'extérieur trop longtemps, je craignais déjà que quelques regards peu scrupuleux avaient détecté notre présence mais un bon Pacificateur ne devait-il pas se méfier de tout pour survivre à son destin le plus longtemps possible ?

"- Il faut que tu nous fasses rentrer tous les deux, notre survie en dépend et je doute que tu aies la moindre attention de nous balancer, je sais bien que tu ne le feras pas."

Je jouais un jeu dangereux, j'en avais bien conscience, je le savais pertinemment mais c'était plus fort que moi, j'avais confiance en cette humaine, elle ne nous livrerait jamais comme de la chair fraiche en pâture à la milice, les autres pouvaient bien penser ce qu'ils voulaient, j'en étais juste persuadé, est-ce mon cœur ? Était-ce mon âme ? Peu importait, je le savais et c'était tout.
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MessageSujet: Re: [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya)   [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya) EmptyDim 25 Jan - 17:59


C’était le jour de repos pour la jeune femme. Depuis son agression au Five, elle avait pris quelques jours de repos forcés par le patron, puis elle était retournée à son poste de serveuse avec la boule au ventre, au début. Au fil de ses nuits, et avec le soutien du responsable du personnel qui veillait sur la sécurité et sur ce genre d’individus, elle se sentit plus en confiance. Sa vie retrouva le doux ronronnement de son quotidien : entre son travail de nuit, et son bénévolat au  dispensaire. Le soir avait bien avancé, et elle avait fini par éteindre son petit de télévision. Depuis plusieurs semaines, on ne parlait plus que de l’histoire du Centre de recherches, mais il n’y avait aucune avancée et les journalistes ne semblaient avoir rien à se mettre sous la dent ou bien le gouvernement s’empressait de filtrer les informations.  Son petit rite habituel était de boire un bol de lait chaud avant d’aller se coucher. D’ailleurs, elle était prête à rejoindre sa chambre, à se déshabiller et à plonger sous la couverture quand on toqua discrètement à sa porte. Ce n’était pas habituel, même son voisin était plus énergique derrière la porte. Ilya reconnait ou avait appris à reconnaitre chaque bruit. Une sorte de reflexes pour survivre dans les bidonvilles. La première idée qui lui vint en tête fut de passer par la fenêtre. Il y a un petit balcon et des échelles de secours un peu partout qui la guideraient hors de son appartement. On recommença à toquer une nouvelle fois. Si cela avait été des soldats, ils n’auraient pas pris ce genre de délicatesse avec elle. Elle posa son bol sur la table et alla ouvrir la porte, déverrouillant la sécurité et enclenchant la poignée. Elle s’attendait à beaucoup, mais pas en la présence de …

- Sébastian ? Que fais-tu là à cette heure tardive ? Il y a un problème ?

La suite était un peu perturbante pour la jeune brunette. Son ami lui parlait de certaines vérités qui ne doivent plus être dissimulées. Elle ne comprenait pas où il voulait en venir et pourquoi c’était si urgent. Une ombre se déporta près de lui, elle eut un mouvement de recule quand elle aperçut un visage inconnu qui accompagné Sébastian. Un silence s’installa quelques secondes, tangible et son ami Asarien reprit la parole. Ils étaient en danger. Ses mots étaient survolés, comme s’il ne voulait pas tout lui expliquer devant le seuil de la porte. Ilya savait qu’elle pouvait avoir confiance en lui, elle ouvrit la porte en grand et les invita tous les deux à entrer, refermant avec précaution la porte.

-  Tu peux avoir confiance en moi et c’est réciproque. Tu es bien mystérieux, que se passe-t-il ? Vous êtes un ami de Sébastian ? dit-elle au grand blond qu’elle avait invité sans en connaitre davantage sur lui. Elle les regarda attentivement l’un après l’autre. Leurs visages exprimaient l’inquiétude et elle commençait à ressentir une certaine angoisse naitre au creux de son ventre.

- Vous voulez un café ou bien un chocolat ? J’étais justement en train de boire mon lait chaud. Vous pourrez enfin m’expliquer pourquoi vous êtes si … stressés … et pourquoi vous êtes dehors, dans les bidonvilles, après le couvre-feu ?  
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MessageSujet: Re: [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya)   [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya) EmptySam 14 Fév - 22:54

Tandis que nous attendions que l'amie de Sebastian nous ouvre sa porte je repensais à sa réponse au sujet de ma visite à l'hôpital et je me disais que ce type ferait décidément une bonne recrue dans nos rangs. Il avait su d'instinct ce qu'il convenait de faire. Ce qui prouvait qu'il raisonnait déjà sans le savoir comme un Pacificateur. Doublé d'un chic type qui n'avait pas froid aux yeux ni au froc apparemment. En revanche de ce côté, les formateurs lui diraient probablement qu'il fallait se calmer. Comme ils me l'avaient dit à moi. La belle affaire. Est ce que je m'étais calmé pour autant ? Non. Toujours le même chien fou. Jessica dirait loup fou. La prise de risque était une donnée permanente et intégrée à ma vie à présent. J'étais déjà un peu tête brûlée lorsque j'étais étudiant. L'un des rares dont on voyait toujours des fumée étranges s'échapper de ses éprouvettes ou des théories échevelées s'exposer au tableau. Ce trait de caractère, loin de s'estomper avec l'âge, n'avait fait que s'affermir et l'une de mes fameuses théories surréalistes avait fini par s'avérer. J'en étais l'une des premières victime.

J'avais beau tenter de ne pas trop y penser et de faire les choses comme si rien ne s'était passé, cela restait continuellement présent à mon esprit. Comme un compte à rebours qui s'était enclenché et réduisait le temps qui me restait de manière inexorable. Je ne pouvais pas en parler. A personne, pas même à Sebastian ou un autre Pacificateur que je connaîtrais de longue date, mais savoir qu'il avait détruit les preuves me rassurait. Si un petit échantillon de mon sang en mutation à cause des bionanites était trouvé par le Gouvernement, ils pourraient encore s'en servir pour Dieu sait quoi et je voulais à tout prix l'éviter. D'ailleurs il faudrait que je passe tout nettoyer encore une fois au labo. Je l'avais déjà fait cet après-midi mais je recommencerai encore une fois. La porte s'ouvrit enfin et une jolie brune apparut sur le seuil. Sebastian avait plutôt bon goût.

Elle nous laissa entrer dans un intérieur modeste mais propre et bien rangé. Une atmosphère chaleureuse émanait des lieux comme de la personne qui nous recevait, nous accueillait sans même rien savoir sur moi. Et je commençais à comprendre ce qui plaisait à Sebastian chez la jeune femme, hormis sa plastique agréable. Il y avait une douceur et en même temps, une franchise émanant de ce beau visage.

- Merci mademoiselle, oui je suis un ami de Sebastian. Enfin pour tout dire, nous ne nous connaissons que depuis ce matin mais nous avons décidé de nous faire confiance. Vous savez, parfois on ne peut pas l'expliquer, c'est comme ça.


J'avais décidé de jouer moi aussi la carte de la franchise. Jusqu'à un certain point...

- Ce matin, alors que j'étais en consultation à l'Hôpital pour un mauvais coup à la tête, un enfant d'ici, a été admis et soigné par votre ami. Le petit Rafaël Bernanos. Vous le connaissez ? Il va bien, rassurez-vous. Enfin, Sebastian vous en parlera mieux que moi. Mais ... Je suis un scientifique. Et la blessure à la main du petit, la brûlure, plus exactement, m'a interpelé. Surtout quand j'ai su de quelle façon il se l'était fait. J'ai fait part de mes questionnements à Sebastian et comme nous sommes deux grands curieux, on ne se refait pas, nous sommes venus voir sur place. Et ce que nous avons découvert ... Il faut que nous vous en parlions. On ne peut pas ne rien faire mais ... vous êtes quelqu'un de confiance  et on va avoir besoin de votre aide, pour agir vite, dans la mesure du possible. C'est au sujet de la sécurité de la population de ce Dôme... Et, oui, je veux bien un café parce que la nuit risque d'être longue ... Dis-je en posant mes sacs qui me sciaient les épaules et en jetant un regard vers mon nouvel ami.

- Mais, raconte, toi, Sebastian, pour le petit... Elle a peut-être vu des blessures similaires ... Sur d'autres personnes...


Dernière édition par Aaron Williams le Sam 11 Avr - 21:10, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya)   [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya) EmptyMer 1 Avr - 17:51

Je ne savais pas par où commencer, l'histoire n'était pas si longue pourtant à raconter mais je risquais de m'emmêler les pinceaux assez vite, par chance Aaron était avec moi pour combler les creux. J'étais avant tout un soignant, certes un peu fougueux et casse-cou, mais avant tout dans le bien-être d'autrui. La science à proprement parler mis à part les bases, je n'y connaissais vraiment que dalle. Je commençai d'abord par m'assoir doucement sur le rebord du canapé, j'avais eu une dure journée et les muscles de mon corps me le faisaient clairement savoir, bref ce n'était guère le moment de faire la chochotte car il y avait bien plus grave à exposer. Par ailleurs, c'était curieux à expliquer mais ici, dans cet appartement, je me sentais à mon aise et en sécurité, il y avait peu de risques voire aucun de croiser des oreilles mal intentionnées ici, puis c'était chaleureux, confortable, de quoi livrer mes secrets les plus précieux sans la moindre appréhension ni même crainte.

Aaron me donnait les premiers éléments afin que je puisse enchaîner sans m'embrouiller, Ilya avait confiance en moi malgré ma nature Asarienne, quant à moi c'était parfaitement réciproque envers elle. C'était plus que nos propres vies que nous mettions en jeu à l'heure actuelle en lui divulguant ces vérités hélas trop bien cachées, de l'habilité gouvernementale hein ? Rien d'étonnant étant donné la pourriture jusqu'à l'os du système, du moins pour le genre humain, genre dont nous avons tous été autrefois... Un fait que trop de personne en cette terre encore habitable semble faire exprès d'oublier...

"- Ouais... On peut dire que c'était une journée ordinaire du moins au tout début. Café, journal, les pintades autour de moi, enfin les infirmières qui jacassent dès 7h00 le matin ce sera peut-être plus poli, désolé.  Bref il était aux alentours de 8h00 du matin quand l'incident s'est produit. J'ai d'abord accueilli Aaron au service des urgences, c'est là-bas que je passe le plus clair de mon temps depuis que je bosse à l'hôpital. Ensuite j'ai pris en charge cet enfant après qu'Aaron m'est fait tout un patacaisse n'est-ce pas ? Bref j'avais des consignes de soins que j'ai outrepassé mais à bon escient bien sûr. Ce gros là... " ajoutai-je en désignant mon ami d'un bref signe de tête avec un large sourire illuminant mon visage en prime, autant tenter de décompresser d'une certaine manière non ?

"- Bref... Il  avait raison depuis le début . j'ai retourné ma veste et pris en charge le jeune Rafael. C'est vrai que dans mon métier je vois toutes sortes de choses  insolites et inimaginables. Mais là... Des brûlures que je n'avais jamais eu l'occasion de voir pourtant j'en ai soigné des dizaines de plaies sur des grands brûlés mais de ce type, non je n'en ai vraiment aucun souvenir.  Ilya, oui je veux bien un café s'il te plait."

Effectivement oui, j'avais besoin de marquer une courte pause, j'avais encore tant à dire  sur l'événement qui nous avait conduit tout droit ici. Était-ce le destin ? J'en avais aucune idée mais j'étais néanmoins heureux de revoir mon amie, plus nous serions nombreux à nous battre et plus notre cause sera défendable. Enfin dans notre cas, c'était bien pire qu'une cause à défendre, c'était plutôt une nécessité vitale... Jamais je n'aurais supporté de voir Ilya ou n'importe quel habitant de ces bidonvilles mourir alors que nous étions au courant et impuissants face à l'horreur approchant.

"- Nous avons donc enquêté sur cette étrange brûlure et après une brève excursion nocturne sur le terrain qui restera bien sûr entre nous, nous avons découvert une faille dans ce dôme, celui juste au-dessus de toi, apparemment cette fêlure si on peut l'appeler ainsi laisse passer les rayons ultra-violets du soleil. Nous savons tous ici que le soleil est bien plus dangereux pour nous Asarien que pour toi humaine mais peu importe après tout. Si cette "brèche" dans le dôme s'agrandit, je te laisse imaginer les dégâts que ça engendrerait sur les habitations. Je ne supporterai jamais un tel carnage, jamais !"

Vola que mon côté surprotecteur refaisait surface mais que pouvais-je faire d'autre ? Tout laisser passer et me taire à jamais ? M'en foutre quoi ? Une aberration pour moi et pour le scientifique qui m'accompagnait. Nous étions soudés l'un à l'autre et déterminés à poursuivre notre mission jusqu'au bout, rien ni personne ne nous ébranlerait.

"- Aaron c'est toi le scientifique non ? J'ai bien résumé le truc ça va ? Enfin tu sauras surement lui expliquer mieux que moi cette histoire de brûlures et de soleil. En résumé, tu es en danger immédiat ainsi que tous les habitants de ce dôme, nous n'avons que de faibles possibilités de manœuvres. Si je vois que ça se corse, tu viendras chez moi. Mais je sais qu'il faut agir en profondeur. Et si c'est un énième complot, il doit exploser, nous n'avons pas d'autres choix."

Une fois de plus je n'hésitais pas à bien cracher mes mots sans les peser, ça allait surement finir par m'attirer des ennuis mais peu importait. Que représentant mon existence face au danger de milliers d'autres après tout ? Un Pacificateur de moins il ne valait mieux pas trop y penser, notre cause était déjà quasi veine alors il fallait au moins que j'apprenne à me contrôler une fois de plus... Au moment où elle me servit mon café, je ne puis m'empêcher d'esquisser un petit sourire, la confiance ça ne s'achetait vraiment pas... Laissant la parole à mes compagnons.
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MessageSujet: Re: [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya)   [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya) EmptySam 11 Avr - 20:11

Voir Sébastian sur le palier, cela aurait pu passer pour une visite de courtoisie pour voir comment elle allait depuis leur dernière rencontre, mais la présence d’un second homme dans le dos de son ami et leurs visages qui exprimaient une fatigue mêlée à une inquiétude tangible, laissa Ilya presque sans voix. Elle avait confiance en l’Asarien et elle les invita alors tous les deux à l’intérieur de son petit appartement qui n’avait rien avoir avec les demeures splendides qui s’étendaient sous les autres dômes. C’était ainsi que vivaient les Humains et elle n’avait pas honte ni de sa nature, ni de sa condition. L’inconnu qui ne lui avait pas encore dévoilé son prénom, peut-être pour assurer sa propre sécurité au cœur même des bidonvilles, commença à décrire la situation. Ilya l’écouta attentivement. Cet homme, certainement un autre Asarien, n’avait rien de violent comme elle avait pu en connaitre jadis, elle, ancienne esclave. Ce qui l’a frappa en premier fut l’éclat intense et clair de ses yeux, comme si son regard exprimait à lui seul tout ce que les mots ne pourraient traduire. Il lui résuma brièvement sa rencontre avec Sébastian, aussi étonnante que dictée par le hasard des évènements en la personne d’un petit garçon qui avait été  soigné à l’hôpital. A sa question de savoir si elle le connaissait, elle hocha la tête sans lui couper la parole et écouter la suite. Ilya fronça alors les sourcils au fil des informations qu’il lui donnait et de la blessure du garçonnet, comment il se l’était fait. Mais il resta bien trop évasif pour elle préférant que Sébastian explique tout le reste.

- Ce nom m’est familier. Je l’ai déjà croisé au dispensaire quand je travaille là-bas. Je ne vais peut-être pas vous être d’une grande utilité. Cela fait presque trois semaines que je n’y suis pas retournée. Mais je connais le personnel et si je peux vous aider de quelques manières que ce soit, vous pouvez compter sur moi !

Elle eut un frisson d’angoisse lorsqu’il mit en avant la sécurité du dôme, mais elle n’insista pas pour le moment, s’afférant à préparer le café pour l’ami de Sébastian qui prit le relais dans l’histoire. Ilya était une jeune femme à l’esprit vif et qui avait vécu de très près aussi bien le pire comme le meilleur auprès d’Asariens. Mais là ce n’était plus quelques personnes, cela s’étendait à tout un dôme. Elle fit couler le café en préparant pour plusieurs tasses pour prévoir une nuit longue. Son ami poursuivit et reprit à peu près les mêmes détails au sujet de cet enfant à l’Hôpital. Elle le laissa aller jusqu’au bout sans jamais l’interrompre tout en listant toutes les questions qui lui venaient en tête. Au bout d’une dizaine de minutes, la conjoncture effrayante s’était mise en place sous ses yeux et la cafetière avait émis un petit bruit, signe que le café était enfin terminé. Elle avait fait réchauffer son lait et  remplit deux tasses fumantes sur un plateau ainsi que du sucre en morceaux dans un ramequin et quelques tranches de brioches qu’elle disposa dans une corbeille. Elle amena le tout dans le coin salon, sur la table basse. Ilya prit place dans le canapé avec son bol de lait, essayant de garder son calme devant les deux hommes.  Paniquer ne serait bon pour personne.

- Comment un humain, un enfant, s’était-il retrouvé à l’Hôpital ? Ne m’en veuillez pas, mais vous savez très bien que les Humains ne viennent pas là-bas, car ils savent qu’ils ne seront pas soignés. C’est pour cela que le dispensaire a été créé.

Elle secoua la tête portant son bol à ses lèvres tout en réfléchissant.

- Je connais la famille Bernanos. La maman est décédée il y a deux ans. Le petit garçon vit avec sa grand-mère et son papa qui travaille dans la cité. Peut-être que c’est pour cela qu’il est venu à l’hôpital. Pour les brulures,  si je remonte à trois semaines en arrière, non, je n’ai rien vu de telles. Par contre, le dispensaire tient un cahier de mouvements. Nous sommes tous obligés de mettre l’identité du patient ou un pseudo, peu importe ce qu’on nous donne, mais nous devons écrire les soins que l’on a fournis et les plaies/blessures que l’on a vues. Cela pourrait vous aider, si je vous fais des photocopies du cahier ? Ou alors, venir avec moi ? Sébastian, tu connais toi aussi le dispensaire. L’une des responsables est le Docteur Amaria Saria. C’est une personne adorable qui pourrait vous aider aussi.

La question du dispensaire serait très vite résolue. Pour ce qui était de la faille du dôme, c’était bien plus terrible et son imagination la portait très loin dans le chaos que pourrait provoquer tout cela. Elle trembla légèrement avant de reprendre.

- Je ne vous demanderai pas si vous en êtes certains, qu’il ne peut y avoir une autre conclusion aux brulures, vous ne serez pas là, aussi non. Avec le dispensaire, on pourrait mettre une sorte de campagne de prévention. Par contre, il est parfois nécessaire de ne pas dire toute la vérité, cela ne ferait que provoquer un vent de panique. On pourrait réfléchir à quelque chose qui masquerait cette vérité avec l’aide des médecins du dispensaire.

Un faisceau de lumière qui engendrerait des dégâts corporels aussi bien sur les Humains et sur les Asariens. Cela faisait peur. Les Hommes ne possédaient pas de pouvoirs pour se régénérer de blessures et les Asariens, au fil du temps, ne pourraient plus rester sous ce dôme, car le soleil était leur pire ennemi.

- Je veux bien comprendre que vous ne vouliez pas me dire le terrain de votre enquête, mais c’est ce terrain-là qu’il faudrait mettre en quarantaine ? Tentez de créer une déviation pour que la population des bidonvilles ne puisse pas s’approcher du lieu et ajouter cela dans la campagne de prévention ? Restez vigilants sur les blessures et sur les gens qui habitent près de ce lieu où vous avez découvert la brèche.

Elle soupira, se laissant aller dans les coussins du vieux canapé.

- Tant que la faille reste concentrée sur un certain périmètre, je ne serai pas en danger, pas pour le moment. S’il s’agit d’un complot, comment peut-on se battre contre un mur sachant qui gouverne cette cité ? Vous avez un plan ? C’est tout de même étrange que les soldats ne se sont pas rendus-compte. Ils patrouillent aussi la journée, un peu partout, ou bien votre endroit ne fait pas partie de leurs zones.
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MessageSujet: Re: [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya)   [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya) EmptySam 11 Avr - 22:39

J'avais souri en l'entendant m'appeler "gros", ce que je pris pour un sobriquet affectueux étant donné ma musculature plutôt féline que bodybuildée. Je le regardais parler à Ilya, détaillant malgré moi les postures humaines qu'il affichait et qui trahissaient pour le loup que j'étais, tous ses sentiments à l'égard de la jeune femme qui lui faisait face. Confiance, attraction sexuelle, attirance et réelle affection. Il n'hésitait que parce qu'il redoutait de la mettre en danger en en disant trop mais il était clair qu'il lui faisait une totale confiance. Il essayait de l'impressionner sans s'en rendre compte, le dos droit, le regard fier, la respiration retenue: il voulait donner l'impression d'un homme qui maîtrise la situation même s'il n'en était rien. Cela me fit sourire intérieurement: face à la femme qu'on aime on est tous les mêmes... Je pensais à Jessica qui me manquait. Les obstacles à notre bonheur semblaient s'accumuler à la vitesse d'un cheval au galop mais rien ne pourrait totalement nous séparer, je le savais. Il y avait cette foi inébranlable et inexplicable. Cette part d'instinct héritée de ma part animale que j'avais refoulé bien trop d'années durant. Ilya tenait son rôle d'hôtesse avec une gentillesse qui désarmait. Elle était, après tout, une humaine qui recevait sous son toit deux Asariens dont un qu'elle ne connaissait absolument pas et pourtant elle nous proposait un café bien chaud et de la brioche qui étaient fort bien venus pour moi qui avais une alimentation plus que chaotique ces derniers temps.

Tandis que nous prenions place dans les canapés autour de la table basse, je souris discrètement à l'énoncé du nom d'Amaria. Mon amie ... adorable, c'était le moins qu'on pouvait en dire.

- Amaria est une amie en plus d'être une collègue. Je jetai un œil en biais vers Sebastian. C'était à elle qu'il devrait confier les échantillons prélevés dans la décharge, comme je le lui avais expliqué. Cependant, moins Ilya en savait, et mieux elle se porterait. J’acquiesçai. Elle va en effet nous aider. Je vous explique comment. Il faut absolument que la population du bidonville évite de s'approcher de la décharge jusqu'à nouvel ordre. En outre, je sais, et ne me demandez pas comment, que vous pompez l'eau de la nappe phréatique pour vous approvisionner et éviter de payer l'eau fournie par Asaria à un prix prohibitif. Il faut absolument arrêter l'usage de cette eau, même bouillie. Elle contient des plombs, du mercure, du benzène, des polymères perturbateurs endocriniens. En d'autres mots, consommer cette eau vous intoxiquera sur le long terme, provoquera des malformations fœtales et augmentera les risques de stérilité. Quant au plomb, c'est un vieil ennemi, n'est ce pas! Il provoque le saturnisme chez les jeunes enfants. Pas de biberons avec cette eau. J'ai aussi relevé des émanations de vapeurs acides, de dioxine, et de dérivés amiantés. Asaria se sert du bidonville comme d'une déchetterie à ciel ouvert. Sauf que le ciel est fermé ...

Je pris la tasse de café proposée ainsi qu'un bout de brioche dans lequel je croquai sans dissimuler mon plaisir. J'avais toujours été gourmand et quand un loup est affamé...

- Vous avez parfaitement raison. Il ne faut surtout pas créer un mouvement de panique. L'idéal, je ne vous le cache pas, serait de pouvoir évacuer toute la population du Dôme humain. Mais  même avec la poignée d'amis que j'ai et mes relations, nous ne pourrons pas y parvenir seuls. La prévention reste donc notre seul moyen d'agir actuellement. Mais il faut le faire discrètement. Que les Miliciens se doutent que vous êtes inquiets à quelque sujet que ce soit, et nous aurons des patrouilles renforcées sur le dos... Là où Amaria peut nous aider, c'est en distribuant des kits de filtration pour l'usage ménager de l'eau. Mais attention, ces kits ne la rendront pas potable, juste utilisable pour les douches, le  ménage, la lessive. Il vous faudra boire de l'eau fournie par  Amaria  via le dispensaire. Nous arguerons de la présence d'une bactérie vectrice d'entéropathie dans l'eau . Ce qui n'est qu'un demi mensonge à mon avis.


Je me massai le front, en proie à une vive douleur sans doute générée par le manque de sommeil chronique depuis plus d'une semaine. L'une après l'autre, mes défenses particulières, celle de l'Asarien qui se régénère mieux, puis celle du loup qui a une endurance très supérieure à l'homme, cédaient sous l'effort que je sollicitais de mon organisme. Je savais que ma jeunesse avait retardé l'échéance mais même un jeune asarien de 27 ans avait ses limites, même animorphe. J'avais envie de rejoindre Jessica, de l'emmener hors des Dômes pour une virée nocturne, envie de dormir dans une grotte entre ses bras, envie de vivre, juste vivre; heureux. Mais je n'avais pas le droit alors que des milliers de personnes risquaient de mourir par la volonté ou au moins la négligence des Asariens. Je fermai les yeux une fraction de seconde, espérant que cela échapperait à mes compagnons. Puis je les rouvris. La douleur, pourtant très invalidante, s'était volatilisée à une rapidité incroyable et j'avais ressenti dans mon sang une sorte d'effervescence désormais coutumière. Les bionanites, avec leur efficacité familière, avaient pris le relais du bloodhaler et effacé ce mal de crâne en un temps record. Je mesurai alors ce qu'impliquait ma découverte pour les simples humains: elle les hissait simplement au même rang que nous, si elle était employée avec justice. Je comprenais mieux pourquoi le Gouvernement avait "enterré" la piste curative au profit de l'usage générateur de rendement et controleur de longévité. Les bio nanites, c'était ni plus ni moins offrir aux Hommes le moyen de devenir les égaux des Asariens. Comment avais-je pu être aussi naïf et penser qu'ils me laisseraient le champ libre ?

Je poursuivis, maintenant que je me sentais mieux.

- Nous ne pouvons rien vous dire dans les détails  et ce pour assurer notre sécurité et l'aboutissement de nos démarches, mais Sebastian comme moi, nous ferons tout ce qui est en nôtre pouvoir pour mettre en sécurité la population du bidonville, d'une manière ou d'une autre... Nous ne vous abandonnerons pas.


Je fixai Ilya droit dans les yeux sans chercher à me dérober.

- En attendant, pourrez-vous vous charger d'informer discrètement la population qu'il ne faut plus consommer d'eau provenant du réseau interne du bidonville et même celle du réseau Aquanet car je les soupçonne d'entretenir aussi bien les canalisations qui déservent ce dôme que le dôme lui-même. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un complot du gouvernement, mais plutôt d'une négligence chronique du sort des humains de leur part. On utilise l'argent du contribuable pour les Humains quand il en reste et "oh comme c'est bizarre! Il n'en reste jamais  pour la ligne budgétaire infrastructures du dôme humain". Je vois plutôt les choses comme cela. Quant aux Miliciens, ne surestimez pas leur intelligence. La plupart d'entre eux sont des asariens de modeste condition, très peu éduqués, voulant sortir de leur quotidien de subalterne. Je sais que pour vous, nous sommes tous des nantis, mais l'inégalité commence au sein même de notre caste.

Je reposai la tasse, n'osant en redemander une autre bien que j'en eus envie.

- J'ai un plan...
Je restai volontairement évasif sur mes intentions. Sebastian vous aidera dans la partie qui vous incombe : informer discrètement les habitants de la contamination de l'eau et de l'insalubrité de la décharge à cause des émanations toxiques, et peut-être explosives à moyen terme. Inutile de mentionner la faille qui affolerait les gens. Vous devrez  aussi préparer le dispensaire à recevoir des malades et des blessés. Ce sera votre rôle à tous deux. Aidés d'Amaria... Je me charge du reste...

Une nouvelle fois, je la fixai de mon regard pénétrant, et je pensais mentalement " nous comptons, ils comptent sur vous ! Je sais que vous ne nous trahirez pas! ". Ilya était humaine et ne pouvait pas percevoir la télépathie mais mon troisième don s'était manifesté sans que je le veuille.


Dernière édition par Aaron Williams le Jeu 30 Juil - 20:55, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya)   [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya) EmptyMar 28 Avr - 18:42

Tout semblait si confus autour de moi. Et dire que j'aurais pu me cantonner à ma petite vie d'infirmier pépère... Si je regrettais ? Alors là non absolument pas... Je n'étais pas du genre à me morfondre dans l'oisiveté ou la passivité plutôt en de telles circonstances. Même si j'étais impuissant face à cet engrenage vicieux, j'étais heureux de porter ma pierre à l'édifice. Sans parler de la culpabilité qui m'aurait rongé jusqu'à l'os si j'étais resté inactif, consacrant mon temps libre uniquement aux soins et au sport. Non... Ce n'était vraiment pas un hasard si j'avais rejoint la cause juste des Pacificateurs, j'en étais un dans le fond, jusqu'au plus profonde de mon âme. Ce genre de trait de caractère ça ne s'inventait pas, c'était inné. J'avais toujours été un râleur et un idéaliste mais là au moins je pouvais l'ouvrir...Enfin je pouvais faire quelque chose dans l'ombre plutôt, ça collait plus à l'image du Pacificateur que de clamer inutilement justice haut et fort.

Au fur et à mesure que les minutes défilaient, la situation se compliquait pour la race humaine, condamnant presque une vie à chaque mot que nous élaborions. J'étais peut-être un peu pessimiste c'est vrai, mais l'engrenage était en route, il ne s'arrêterait pas pour une réunion discrète à trois dans les profondeurs de la nuit. Je n'étais pas en train de dire que nous étions en train de perdre du temps non plus, mais juste que nous étions en train d'insister une fois de plus à la décadence de nos peuples. Pourquoi fallait-il que l'on en arrive toujours à de telles extrémités ? Comme je le disais si souvent, nous étions tous pareils alors pourquoi chercher le conflit qui n'avait pas lieu d'être ? J'étais impossible de répondre à cette interrogation pourquoi ? Parce que les guerres existaient depuis la nuit des temps, religieuse, culturelle, ethnique et maintenant inter-races, voilà bien une hérésie que les hommes perpétueraient à vie : celle de se battre entre eux jusqu'à leur dernier soupir. Je poussais à mon tour un petit soupir blasé, autant faire ce qui était en mon pouvoir le temps que je vivrai, aussi courte que sera d'ailleurs ma vie. Il était évident que nous trois nous battions contre de la fumée mais tant que l'espoir subsisterait, notre combat ne cesserait pas, perdre espoir et la volonté de nous battre était la pire chose qu'il soit, elle nous condamnerait tous, un à un... A mon tour, je finis par prendre place sur le canapé en tenant entre mes doigts ma tasse de café bien chaude.

"- Aaron a raison, il est vrai que j'aurais aimé être plus optimiste sur l'ampleur des dégâts mais comment l'être. Parfois il faut voir la vérité et ne pas se voiler la face. Mais quoi qu'il arrive et je le dis haut et fort...Enfin pas trop quand même... On ne vous abandonnera pas, quoi qu'il arrive. Ça prendra alors le temps qu'il faudra mais ne te sens pas reclus ou quoi que ce soit, il n'en ait rien. Nous ne serions pas là ce soir sinon."

Ah ce n'était vraiment pas facile de trouver les bons mots rassurants mais en restant réalistes sans non plus se révéler alarmistes. Puis bon il fallait dire ce qui était aussi et ne pas me mentir à moi-même, Ilya je l'appréciais particulièrement alors devais-je négliger en quelque sorte les autres humains pour m'occuper d'elle en priorité ? Pas vraiment non...De toute manière elle était comme moi, un peu trop fière et débonnaire pour accepter ce traitement de faveur. Je serais injuste et presque égoïste si  je suggérais  l'idée, pourtant ce n'était pas l'envie qui m'en manquait de l'inviter à se mettre à l'abri chez moi, de profiter de tout le confort Asarien et de boire des hectolitres d'eau potable sans encourir un quelconque danger.

Je profitais de ce petit moment de silence pour m'emparer d'une tranche de brioche que je dévorai avidement, à croire que cette effusion d'événements avait vidé toute mon énergie, me rendant morfale par la même occasion. Quand tous deux exposèrent leurs directives concernant le dispensaire, je sus dès lors que je pouvais y ajouter mon grain de sel, je me rendais très fréquemment là-bas et j'avais une connaissance parfaite des lieux et des fichiers. J'avais en effet accès à une grande part d'informations étant donné que j'étais soignant là-bas, allant de l'identité jusqu'au moindre médicament prescrit.  Il fallait juste que je décrypte les données que je protégeais toujours après une consultation, je n'avais guère envie que les miliciens enfournent leur grand nez curieux dans mes affaires. Mes patients humains, je ne laissais personne les toucher enfin façon de parler bien sûr mais combien de données avais-je déjà détruites pour que leur sécurité demeure intacte ?

"- Après demain, j'ai une journée de congé, j'en profiterai pour aller faire un tour au dispensaire. Je n'aime pas faire cela sur un temps de congé car mon planning est comment dire..Exposé à tous mes supérieurs en particulier ceux qui ne m'apprécient guère. Ils ne se doutent de rien de mes activités en dehors de mon boulot mais je préfère prendre toutes les précautions nécessaires. Jeudi, j'irai voir Amaria car je souhaite m'entretenir avec elle sur certains points."

Je préférai rester secret sur ce point là bien qu'Aaron savait pertinemment quel était le but précis de ma visite à la base.  Sauf que la donne avait changé, j'y allais à présent dans plusieurs optiques mais dans l'intérêt de la race humaine en premier plan. C'était bien beau d'avoir espoir mais il fallait d'abord commencer par tenter de l'entretenir non ? Nous n'étions qu'une poignée...David contre Goliath mais d'après mes cours d'histoires de longue date, n'était-ce pas David qui avait remporté le combat au final ? Raison de plus pour s'impliquer toujours un peu plus, j'avais la fougue et l'ardeur pour, alors autant persévérer.

"- Je vais également tenter de me procurer ces fameux filtres pour réutiliser l'eau ménagère sans que ça risque de provoquer les pires prurit et eczémas que je n'aurais jamais vus et que je ne préfère jamais voir d'ailleurs. Peut-être que cela va déborder de ma mission initiale mais peu importe, je serai sur place alors pourquoi de ne pas le faire ? J'ai des bras alors autant qu'ils servent... Je pourrais peut-être aussi aider pour le transport de l'eau potable au travers de cuves ou de gros bidons plutôt. Par contre je vais devoir troquer ma moto contre un véhicule plus discret et plus "contenant" si je puis dire."

L'idée était cependant bonne mais irréalisable avec un peu de recul pourtant, comme à mon habitude, je ne perdais ni pied ni espoir. J'étais empli de fougue et d'énergie volontaire donc maladroit parfois de surcroit, mais tellement déterminé que rien ne pouvait me faire plier. A mes dépens d'ailleurs, car je jouais souvent avec le feu en adoptant de genre d'attitude rebelle mais toujours pour une cause que je jugeait juste, défendable... J'en revins néanmoins à la mission de base qui m'étais attribuée, ayant la ferme intention d'en faire plus que demandé, sans prendre de risques inutiles pour autant.


"- D'accord, je me chargerai dans un premier temps des blessés qui risquent d'arriver à flots, Ilya me secondera. Il faut d'ailleurs que je veille à contrôler et à remplir les stocks de petit matériel : pansement, eau oxygénée, alcool, mais aussi certains médicaments, quelques poches de sang aussi pour les cas plus graves, ça relève plus du médecin mais j'aime en avoir de côté. Il faut aussi penser aux appareils de contrôle, certains ne sont pas beaux à voir, aux aiguilles stériles, bref une panoplie de petites choses mais qui en vérité s'avèrent essentielles dans la pratique des bons soins."

Que pouvais-je ajouter de plus ? Je pensais avoir tout dit, il ne me restait qu'à attendre et à écouter les réparties de mes partenaires. Gourmand comme j'étais, je trempai un morceau de brioche dans mon café. Arriva bien entendu ce qui arriva, le morceau de brioche tomba dans le café et je dus prendre la petite cuillère pour le récupérer. Et voila comment transformer une discussion sérieux en comédie...Franchement, il n'y avait que moi pour faire ça tsss.

Je levai cependant les yeux vers mon acolyte au moment où sa pensée percuta mon esprit, donnant la sensation de traverser mon cerveau de part en part. j'étais particulièrement réceptif en terme de télépathie, je n'aurais pu ignorer ces derniers mots qui me firent complètement oublier la brioche toujours éparpillée dans les méandres de ma tasse café.  Je n'ajoutai rien, je savais très bien qu'Ilya préférerait mourir plutôt que nous trahir nous, elle n'avait sûrement pas besoin d'une leçon de morale de ma part.
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MessageSujet: Re: [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya)   [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya) EmptyDim 24 Mai - 17:43


La jeune femme resta à l’écoute des indications que l’ami de Sébastian lui listées au sujet du dispensaire. Si elle mettait en avant le prénom d’Aaron dans une conversation privée avec le docteur Saria, elle l’écouterait certainement. De plus, elle pourrait toujours vérifier les informations qu’Ilya lui donnerait auprès de ce même Aaron. Il n’avait pas mentionné son nom de famille, mais en faisant une description à Amaria, elle devrait reconnaitre rapidement cet homme. Elle fut mal à l’aise devant l’énoncé tout à fait réel de la situation de la population du bidonville et le détournement de l’eau pour éviter de payer des taxes supplémentaires.

- Le dispensaire est ouvert 24 heures sur 24. Je vais aller voir dès que vous serez repartis, si le Docteur Saria est sur place. Je ne connais pas son planning de ses gardes, mais il est affiché là-bas. Si elle ne travaille pas, je te laisserai voir avec elle, Sébastian. Il faudra peut-être commencer par une sorte de campagne de prévention, inventer un projet de vaccination ou toute autre idée, pour attirer la population et pouvoir alerter toutes les personnes. Cela n’éveillerait pas les soupçons des soldats et les informations circuleraient plus vite.

Ilya resta sans voix durant la suite de l’explication et le principal objectif de faire évacuer toute la population. Elle observa l’un après l’autre, les deux hommes et leurs réactions. Ce cauchemar était bien authentique, malheureusement et il prenait des proportions gigantesques.

- Où va-t-on se procurer de l’eau qui n’est pas infectée ? Si toutes les canalisations des nappes phréatiques se concentrent et se relient, qu’elle est notre solution de secours ? Pour les kits, le mieux serait de les distribuer durant cette fausse campagne, en prenant le temps d’indiquer et de tout énoncer à chaque personne.  Je donnerai cette information au Docteur Saria à propos d’une bactérie vectrice d'entéropathie dans l'eau, mais cela viendra tôt ou tard aux oreilles des Miliciens. Ils viennent quotidiennement au dispensaire, ils vont s’apercevoir de tout ça. On trouvera bien un moyen de les mettre sur une fausse piste.

Sébastian exposa son souci de moyen de transport. Une idée germa dans la tête d’Ilya. Elle avait peut-être la réponse.

- Je peux voir avec le vieux Jim ! Pour quelques pièces, il pourrait nous prêter sa jeep. Je le connais bien.

Elle espérait que cela serait aussi facile de détourner l’attention des soldats, au moins pour le début de cette grande entreprise avant que ce mensonge ne leur saute aux yeux et provoque la colère des autorités, ce qui serait encore bien pire. Elle hocha la tête à l’aveu, qu’il ne pouvait tout révéler pour ne pas la mettre en danger. La jeune femme comprenait toute l’étendue des conséquences. Elle sourit faiblement à l’Asarien en réponse à sa sincérité de ne pas abandonner la population humaine et à l’intervention de Sébastian.

- Le bouche à oreille est encore une  méthode qui est prouvée et même la meilleure pour faire circuler des informations rapidement. Nous sommes des humains, mais nous ne sommes pas aveugles, même si certains préfèrent fermer les yeux et subir. Le bidonville est là pour donner aux Asariens une proximité et un contrôle sur nous plus facilement. Notre confort, notre santé, notre sécurité, ce ne sont pas leurs priorités.

Ilya se tut et ne comptait pas en rajouter sur la différence qui pouvait exister chez les Asariens. Elle savait pour avoir était esclave de deux maitres différents. Le premier était un Etre cruel, le second, elle avait su trop tard, qu’il était un Pacificateur. Il avait disparu, certainement éliminé par un agent du gouvernement. Il avait tout prévu, comme s’il se doutait qu’un jour il se ferait prendre. Il avait acheté ce petit appartement à Ilya et elle avait découvert les papiers de sa remise en liberté ainsi que de l’argent pour survivre. Elle releva ses yeux sur l’Asarien à l’instant où il posa sa tasse sur la table basse. Elle manquait à tous ses devoirs. Elle resservit les tasses vides d’un café qui avait passablement refroidi, poussant délicatement la corbeille de brioche vers ses deux invités.

- Sébastian et moi, nous travaillons au dispensaire. Nous n’éveillerons pas les soupçons et nous aurons plus facilement accès à la population.

Le regard de cet homme la déstabilisa et elle perçut une sensation étrange couler sur son échine. De petits picotements au niveau de ses tempes la firent froncer les sourcils comme si quelque chose s’y insinuer sans bien comprendre l’origine de tout ça.
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MessageSujet: Re: [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya)   [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya) EmptyDim 2 Aoû - 1:31

Je souriais doucement en écoutant mes nouveaux amis rivaliser de propositions pour trouver des solutions afin d'éviter la catastrophe qui se profilait à l'horizon. Sebastian était touchant par sa fougue et ses idées fusaient dans tous les sens. Un cœur énorme et une personnalité bouillonnante s'il en était ! Je songeai aussi que son côté idéaliste n'avait pas fini de s'essuyer des déconvenues et de désillusions cruelles avec ce qui s'annonçait. Il me rappelait un certain étudiant qui il n'y avait encore pas si longtemps, pensait que tout le monde applaudirait à son invention qui pouvait guérir et soulager bien des maux sur les Humains qui étaient à notre service. Il était certes en première ligne aux Urgences et au Dispensaire  pour voir la façon inacceptable dont les nôtres traitaient les êtres humains mais il ignorait à quel point tout pouvait être machiavéliquement programmé par les instances gouvernementales. C'était cet aspect de certains Anciens qui me révoltait le plus. Ils agissaient comme Démiurge, croyant avoir droit de vie et de mort sur tous les êtres qui peuplaient la Cité qu'ils avaient bâti. Ce qu'ils occultaient un peu trop facilement, c'est que les Humains les avaient aidés à bâtir Asaria, souvent au prix de leur vie, car face au labeur et au danger, ils n'avaient pas de blood healer, eux. Ma conviction était qu'Asaria s'était davantage bâtie sur les cadavres des Humains réduits en esclavage pour sa construction que sur le sang et les os des Asariens qui les opprimaient. Certes, quelques uns d'entre nous avaient dû y jeter leurs dernières forces. Mais au regard des pertes humaines, les morts asariennes étaient infimes numériquement parlant. Aussi entendre ces Anciens se repaître de leur gloire de bâtisseurs m'avait-il toujours exaspéré au plus haut point. C'était un peu comme les Pharaons  Grands Bâtisseurs de Pyramides, ou les Rois bâtisseurs de Cathédrales ou de Châteaux. On savait bien qu'ils n'avaient rien bâti de leurs mains, mais avaient asservi des peuples pour satisfaire leur mégalomanie. Bien sûr ce qui restait pour la postérité était un héritage appréciable et fondateur mais le prix du sang et de la sueur, le prix des larmes, c'était toujours le petit peuple qui le versait aux monarques et à la postérité qu'ils voulaient marquer à jamais. Et cela me rendait malade, me creusait les entrailles quand j'en rêvais la nuit. Pourquoi ces cauchemars récurrents ? Je n'étais jamais parvenu à me l'expliquer. En revanche, je savais très bien d'où me venait ma colère contre le Gouvernement. Ils avaient détourné mon travail de sa destination première pour en faire un instrument de supplice sophistiqué, une aliénation froide et programmée.

Je savais que la rage froide qui montait en moi doucement n'aurait de fin que lorsque j'aurais anéanti leur projet ou serais mort. J'étais déterminé même si c'était un aller simple à placer nos dirigeants face à leurs responsabilités face aux Hommes d'Asaria et aux plus humbles des Asariens. Alors que Sebastian et Ilya débattaient des moyens d'aider et de sauver la population du bidonville, j'étais déjà ailleurs, en avant, dans le temps. Se formait alors dans mon esprit le projet fou de faire un coup médiatique que nul ne pourrait ignorer. Tous devaient savoir jusqu'où allait la folie de ces gens qui nous gouvernaient, savoir qu'un Holocauste programmé était déjà enclenché.

Comme dans un rêve, je me levai, les yeux dans le vague et je répondis machinalement à leurs questionnements, débitant un flot ininterrompu de paroles.

- Pour l'eau, il faudra voir avec Amaria... Sebastian, elle te mettra en contact avec des amis, tu vois ce que je veux dire... On a des moyens logistiques. En revanche la Jeep du vieux Jim pourrait servir à ravitailler les personnes qui ne pourront pas se déplacer au dispensaire. Ce qu'il faudra demander ce sont des camions citernes et des jerricans, beaucoup de jerricans... Il faudra que les convois viennent de nuit ... Des camions maquillés en citernes à essence ... Peut être ... Il faudrait voir pas les anciens tunnels du métro ... L'eau sera distribuée au dispensaire. C'est le moyen le plus légitime et justifiable aux Miliciens... Comment justifier qu'on ne veuille plus boire leur eau pourrie ? Hé bien c'est simple... Il faut que quelqu'un fasse sauter ces maudites canalisations qui contaminent tout le bidonville...

Mon esprit formait des réponses au fur et à mesure que venaient leurs questions. C'était comme si mes pensées allaient plus vite que leur peurs angoissées et légitimes. La peur m'avait déserté. Celle qui paralyse et fait perdre ses moyens, celle aussi, salutaire, qui vous empêche de trop vous exposer en vous donnant un regard lucide sur le danger. Je pris conscience confusément que les bionanites qui œuvraient dans mon organisme étaient en train de me changer en un monstre que les sentiments désertaient peu à peu pour ne laisser place qu'à la raison. Une raison qui servait les objectifs des Pacificateurs, certes, mais cela ne pouvait me consoler de cette terrible conscience de la perte d'Humanité qui s'opérait en moi au  profit de l'efficacité.

J'eus un sursaut de libre arbitre en murmurant, me tournant vers Sebastian.

- Je vais vous laisser et sortir pour m'assurer que nous n'avons pas été suivis. Sebastian, il vaut mieux que tu ne sortes pas avec moi. Cela divisera les risques de se faire prendre si on a été repérés. Tu regagneras le parking à pied. Si Amaria est au dispensaire demain, cela vaut peut-être le coup que tu restes ici cette nuit pour lui remettre la sacoche au plus vite. Avec un peu de chance, les Miliciens penseront que ce sont des médicaments périmés que tu apportes de l'Hôpital pour le dispensaire. On sait bien que c'est souvent ce qu'ils balancent ici, hein du matériel dont les Asariens ne veulent plus ...

J'avais tenté un clin d’œil taquin à l'idée que Sébastian passe la nuit sur place mais le cœur n'y était pas vraiment et la gravité de la situation m'avait bien vite rattrapé, faisant monter en moi un sentiment de rage inconnu et une envie d'en découdre avec les responsables de cette catastrophe imminente.
J'avais en vérité un besoin terrible de prendre l'air, une impression de suffoquer en prenant la mesure du destin qui se refermait sur moi.

- Ilya, merci pour votre hospitalité. Vous êtes entre de bonnes mains avec Sebastian. On fait comme on a dit! C'est entendu. Voyez pour la suite avec Amaria. De mon côté, je m'occupe des démarches officielles. Prenez soin l'un de l'autre, tous les deux.


Puis me penchant vers Sebastian, je posai ma main sur son bras en le serrant, comme pour lui faire sentir le caractère crucial de ce que j'allais ajouter en murmurant:

- Il faut faire exploser les canalisations d'Aquanet pour stopper l'empoisonnement de tous ces gens et justifier l'approvisionnement en eau potable... Il faut que les nôtres fassent appel à ceux qui savent le mieux faire sauter les installations gouvernementales. Amaria saura de qui je parle ... Tu te souviendras, Sebastian, chaque mot, chaque heure compte. Il faut que cela soit fait au plus tôt ...


J'ouvris la porte et franchis le seuil sans me retourner mais j'emportai avec moi l'image de mes deux nouveaux amis que je ne reverrais sans doute jamais, côte à côte, investis d'une mission qui rendait leur visage si grave alors qu'ils auraient dû pouvoir s'aimer en toute insouciance, tant que la vie leur souriait. Il n'y avait pas de place pour l'amour dans le Royaume d'Asaria. La corruption condamnait tout comme une putréfaction qui ronge les plus beaux fruits. L'amour ... Reverrais-je seulement le visage qui l'incarnait à mes yeux avant de passer à l'action. Aurais-je seulement le courage de lui mentir  si je me trouvais face à Jess ? Une immense lassitude me saisit alors que je m'asseyais au volant de la voiture et la démarrai. Je roulais tous feux éteints pour ne pas attirer l'attention mais j'y voyais comme en plein jour... Les bionanites transformaient aussi les facultés du loup que j'étais.


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MessageSujet: Re: [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya)   [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya) EmptyJeu 6 Aoû - 16:36

En accord avec Sebastian par Mp, je poste avant lui pour la suite du rp :
La suite au dispensaire
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MessageSujet: Re: [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya)   [Intrigue "Le Dôme Maudit"] Mieux vaut prévenir que guérir (Sebastian, Ilya) Empty

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