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 (Terminé) Le Feu & La Glace [Tomas]

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Alianka De Nephthys
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MessageSujet: (Terminé) Le Feu & La Glace [Tomas]   (Terminé) Le Feu & La Glace  [Tomas] EmptyMar 11 Mar - 12:56

=> suite du rp

Nouvelle semaine.
Lundi 20h30

   Je reposais le dernier dossier sur mon bureau pour le refermer, soufflant nerveusement mais aussi de fatigue. Toute cette journée avait été longue, compliquée et très lourde en émotion. Mes réunions avaient défilé les unes derrière les autres, et c’était peut-être mieux ainsi. La moindre petite pause que je m’accordais, j’arrivais à croiser Tomas dans les couloirs aboyant sur ses secrétaires ou sur ses hommes. Les portes claquaient, on se jaugeait, mais aucun mot ne filtrait. Le personnel administratif se faisait tout petit et silencieux dès qu’il nous voyait dans le même espace. Je rongeais mon frein mais il ne perdait rien pour attendre. J’avais toujours fait passer mes obligations professionnelles avant ma vie privée, et là encore, je ne dérogerais pas à ma règle. Tout un long week-end à réfléchir sur le moyen d’étrangler le ministre de la sécurité de mes propres mains. Et croyez-moi, j’avais fait une liste de toutes ces tortures que je pourrai lui infliger. Un dossier portant une couverture d’un rouge flamboyant trônait sur le côté de mon bureau. Je l’avais compulsé une vingtaine de fois depuis qu’on me l’avait remis samedi à midi tapante. Il était rare qu’elle se déplaçait la journée mais elle avait eu le respect d’attendre une heure descente. De qui parlais-je ? De l’assassin le plus expérimenté au service du gouvernement. Espionne et combattante, rien ne lui échappait et encore moins l’affaire Ethan Rodes. Sélène Warren jouissait d’une réputation sans faille, et si elle était au service du gouvernement, elle était avant tout à moi. Je possédais donc là l’arme de Tomas qui allait se retourner contre lui. Il avait dépassé bien plus que les limites avec moi. Je pensais que deux jours auraient suffi pour apaiser ma tension. Non ! C’était bien tout le contraire et encore bien plus quand je croisais son regard.
Marissa entra dans mon bureau dont la porte était juste à peine entre-ouverte, me tirant de mes pensées tourmentées. Elle savait que lorsque je faisais cela, elle pouvait entrer comme elle le désirait, sans frapper à chaque fois. Elle m’apporta le changement de mon planning de demain m’indiquant que mon premier rendez-vous avait été reporté à 10 h15 précises et non plus à 9 heures tapantes. C’était encore mieux car vu l’heure qui s ‘affichait à l’écran de mon ordinateur, il était un peu plus de 20 h30.

  - Merci pour tout Marissa. Vous devriez rentrer chez vous, il commence à se faire tard et vous avez aussi beaucoup travaillé aujourd’hui.

 - Merci bien Madame. Vous aurez le compte-rendu de la réunion demain matin sur votre bureau, dès votre arrivée. Passez une excellente soirée et surtout ne veillez pas tard. Il vous faut un peu de repos et surtout une autre activité pour souffler de toute cette journée harassante.

   Je la remerciais de ses attentions, la suivant du regard alors qu’elle sortait de mon bureau. Je basculais lentement en arrière, adossant ma tête contre le dossier et fermer mes yeux pour faire le vide durant quelques minutes. J’avais une terrible migraine qui ne voulait pas disparaitre. Je me massais délicatement les tempes du bout de mes doigts essayant de penser à quelque chose de plus agréable que cette colère que je ne pouvais freiner. Cela devenait de plus en plus épuisant et ingérable. Avec mon pied je fis reculais mon fauteuil pour le faire pivoter sur lui-même et me tourner face à la baie vitrée de mon bureau qui surplombait la majestueuse citée d’Asaria. Le soleil avait fait place à la nuit et déjà les premières étoiles se reflétaient au-dessus du dôme en verre. Les lumières de la mégapole étaient superbes et éclatantes donnant tout la beauté à notre terre d’accueil. Asaria vivait aussi bien le jour que la nuit : deux mondes différents et pourtant extrêmement semblables. Je ne sais combien de temps je m’attardais devant ce spectacle fascinant avant de me relever et d’aller me servir, à mon minibar personnel, un verre de vodka-orange. Je retirai mes talons aiguilles pour enfin ressentir sous mes pieds toute la douceur de la moquette de cette pièce. L’alcool ambré coula dans ma gorge me redonnant légèrement une certaine flamme pour avoir le courage de rentrer chez-moi. Le verre dans ma main, le glaçon se mouvait doucement au rythme de ma main que j’observais silencieusement. Le souvenir de ma conversation avec Edouard me revenait et sur cette taupe dont je pensais fortement la trouver au milieu du personnel du Centre de recherche. Mais c’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin.

   Je rangeais sommairement mes dossiers, éteignant mon ordinateur après avoir sauvegardé les documents que j’avais écrit toute la journée. Je n’avais qu’une seule envie : me prélasser dans un bon bain et pouvoir retrouver la sérénité qui m’avait faite défaut jusque-là. Je fermais la porte de mon bureau pour ne pas me retrouver nez à nez avec la sécurité pendant leur ronde. Les agents savaient parfaitement que tant que ma porte restait fermée, c’était que j’étais à l’intérieur et qu’il ne fallait pas me déranger sauf en cas d’urgence. Je ne savais même pas si Tomas était encore là. Mon bureau avait été façonné selon mes envies : une partie professionnelle avec un grand bureau et coin détente avec un divan et deux fauteuils, une table basse, un mini bar, une bibliothèque. Tout au fond, à l’opposé de l’entrée, il y a avait une porte derrière laquelle se tenait la partie privée de ce bureau. Elle donnait sur une salle de bain qui comportait un dressing lorsque j’avais besoin de changer de tenues pour me rendre directement de mon bureau à une soirée ou un gala. Je commençais à étouffer dans mes vêtements. J’entrais dans la salle de bain, pieds nus, pour me rafraichir, déboutonnant mon chemisier que j’avais fait sortir de l’intérieur de ma jupe. J’avais fini par relâcher mes longs cheveux châtains, donnant la dernière touche à mon maquillage. Mon bureau baignait dans ce calme reposant jusqu’à ce que ma porte s’ouvre à la volée. Je reposais mon gloss sereinement tout en sachant qui était la personne qui s’était introduite dans mon bureau. J’ouvris la porte de la salle de bain, posant mon épaule contre l’embrassure toute en sensualité, un sourire narquois aux lèvres, une étincelle glaciale dans mes yeux bleus. Mon chemiser déboutonné ne dissimulait presque pas ma lingerie fine.

     - Tu as oublié un dossier ?
   A moins que tu ne veuilles un rendez-vous….dès plus urgent… ? Navrée mais ma secrétaire vient de partir. Tu verras cela avec elle demain matin.


Je levais ma main vers lui pour l’empêcher de répondre. D’une seule pensée, ma télékinésie se mit en action, refermant la porte qui était restée grande ouverte.

  - J’attends un homme d’une minute à l’autre. Donc … On va faire vite !

Vérité ou mensonge ? Vérité ! J’attendais bien une personne mais ce n’était que mon chauffeur qui devait venir taper à ma porte incessamment sous peu. Mais ça, Tomas ne pouvait pas le deviner. Je contournais mon bureau pour récupérer le fameux dossier.

  - Pourquoi es-tu là ? Un besoin particulier à formuler ? Une envie impérieuse. Ah ! J’oubliais ! Tes hommes et toi vous êtes ridicules ! Joue encore avec ma vie privée, et tu verras que je n’usurpe pas mon surnom de panthère de glace.

J’envoyais dans un geste vif le dossier d’Ethan Rodes et son arrestation sur Tomas qui le rattrapa. Tout le rapport y était détaillé et des photos toutes aussi explicites. Je revins face à lui, me dressant de toute ma hauteur pour le défier de mes prunelles bleutées.

  - A quoi tu joues ?!
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le Feu & La Glace [Tomas]   (Terminé) Le Feu & La Glace  [Tomas] EmptyMer 12 Mar - 17:20

La journée touchait à sa fin et je contemplais le coucher du soleil par la grande baie vitrée de mon bureau. Jamais une telle rage douloureuse ne m'avait brûlé les entrailles que depuis cette soirée où mon agent m'avait fait son rapport. J'avais passé le lendemain à lire et relire le rapport détaillé qu'il m'avait remis et rien, pas même le jogging éreintant, la musculation, les cours de kickboxing et la natation n'avaient pu apaiser mon corps et mon esprit. Comment osait-elle me défier ainsi en public et au cœur même de l'exercice de ma fonction en contrariant les ordres que je donnais ? Comment osait-elle refuser de passer la soirée en ma compagnie et me préférer un homme insipide ? Lui accorder ce qu'elle s'ingéniait à me refuser ? C'était un double outrage qui ne pouvait me laisser sans réaction. J'avais néanmoins dû remettre à plus tard le moment où je lui donnerais à entendre ma façon de voir les choses à ce sujet.

Mon emploi du temps ne m'avait guère laissé de répit avec cette enquête que je devais superviser au sujet du Centre de Recherches. Quelque chose nous échappait visiblement dans cette affaire. Comment avions-nous pu recruter quelqu'un qui pouvait nous trahir ? J'avais épluché chaque dossier et chacun d'entre eux décrivait les employés comme des Asariens modèles, collaborateurs zélés loyaux au Gouvernement. J'avais encore à passer en revue ceux des subalternes: les secrétaires, les agents d'entretien, de maintenance, les employés des cuisines du Centre mais je n'étais pas naïf, loin de là. Le traître avait nécessairement une position haut placé pour avoir désactivé les codes de sécurité qui changeaient tous les jours. Nous allions devoir nous séparer de quelqu'un d'une grande valeur et probablement de son équipe entière par mesure de sécurité. Cela allait porter un coup regrettable à l'avancée des recherches et semer un doute peu propice au travail dans tout l'établissement mais il fallait trancher dans le vif, ce membre gangrené devait être éliminé. De façon radicale, de manière à marquer les esprits par l'exemple. Sa famille et ses relations n'échapperaient pas aux représailles. De quoi décourager toute autre velléité de duplicité à venir. Je devais soumettre à Alianka la liste que j'avais déjà établi concernant les hauts cadres administratifs et les directeurs de recherches de chaque service. J'avais donc un prétexte tout trouvé de franchir le seuil de son bureau et une occasion rêvée de crever l'abcès.

La tension survoltée qui régnait entre nous n'avait pas échappé à nos collaborateurs et j'avais passablement passé mes nerfs sur les secrétaires, les commandants de la milice et les portes. Toujours en taisant la raison de cette ire, je ne ménageais personne quant à ses manifestations. Si quelques uns avaient pu penser que j'étais contrarié par l'affaire de l'hybride, ceux qui avaient assisté à quelques unes de mes réunions où Alianka présidait n'avaient pas pu ignorer les échanges de regards meurtriers ni le ton cassant dont nous usions l'un envers l'autre. Je me sentais las, usé par ces batailles incessantes entre nous, ce jeu qui tant qu'il restait au plan verbal m'amusait beaucoup, lorsqu'il se concrétisait par des actes aussi blessants que ceux qu'elle avait eu au Luxor, me ravageait. J'étais pris à mon propre piège dans cette joute dont je peinais à me souvenir qui de nous deux en avait été l'initiateur. Je ne dormais plus, imaginant Alyanka entre les bras d'un autre, je perdais même le goût à mon travail, le goût du pouvoir avait une saveur amère parce que je le partageais avec une femme qui m'était inaccessible. Ce qui avait, au début, créé une émulation entre nous, était en train d'empoisonner notre collaboration et de me faire sombrer dans la folie. La simple jalousie stimulante avait fait place en moi à une possessivité dévorante. Écarter tous les hommes qui s'approchaient d'elle était devenu mon obsession et me faisait perdre tout sens de la mesure. Puisque je ne pouvais la posséder, elle n'appartiendrait à personne d'autre. Dût-elle me haïr.

C'est donc fermement résolu à lui tenir tête et à lui démontrer à quel point elle s'était fourvoyée avec ce type que j'ouvris la porte de son bureau. Je la trouvai face à moi, détendue. Elle venait de la salle de bains et je compris rapidement ce qu'elle y faisait alors qu'elle mentionnait la venue d'un homme. Lorsqu'elle prit la parole, l'intonation glaciale et cinglante de sa voix donna tout de suite le ton de l'entretien qui allait suivre. Elle me jeta à la tête un dossier que je rattrapai et ouvris. Je reconnus sur les photos son cavalier du Luxor.

- C'est bien que tu sois déjà au courant. J'allais t'en parler. De ça et d'autre chose. Ne t'en déplaise, tu vas devoir remettre ton rendez-vous car ce que j'ai à te dire risque d'être long. Et en ma qualité de Ministre de la Sécurité, j'estime ne pas avoir besoin de passer par ta secrétaire pour obtenir un entretien.

Je lui tendis à mon tour un dossier épais et noir.

- Voici la liste des suspects concernant la fuite du centre de recherches. Elle va certainement s'allonger. J'ai fait mener une enquête sur chacun et ressorti leurs entretiens d'embauche. Tu trouveras leurs relations, les lieux qu'ils fréquentent, leurs loisirs, jusqu'à leurs goûts culinaires et sexuels mais aussi, et c'est le plus important, le nombre de sorties effectuées mois par mois hors des Dômes. Nous savons bien que la base opérationnelle des Pacificateurs ne peut pas être à l'intérieur et encore moins depuis que j'ai fait détruire l'orphelinat. Cela leur aura servi de leçon. Leur complice se rend donc forcément régulièrement à l'extérieur. On a passé en secondaire ceux qui ne sortent jamais mais pas totalement exclus. Le traître a pu recevoir ses instructions d'une personne relais mais j'en doute un peu. Un tel degré d'implication est certainement le fait d'un activiste prêt à tout qui est très lié avec Mara Jade et pas d'un simple sympathisant. Il connaissait les codes et a donc un niveau d'accréditation très élevé. Voilà à quoi je joue ! A mener des enquêtes pour assurer la sécurité d'Asaria.

Je jetai un coup d’œil circulaire avant de plonger mon regard limpide dans le sien. Sa beauté me coupait toujours le souffle malgré la barrière de sophistication qu'elle mettait entre elle et les hommes mais là, les cheveux lâchés, elle était plus désirable encore. Je m'avançai, le regard brillant et prédateur, de celui qu'un fauve arbore lorsqu'il sait qu'il va mener un combat décisif.

- Tu ne m'offres pas un verre, pendant que tu décommandes ton nouveau cavalier ? J'ai pas mal de choses à mettre au clair avec toi.
Dis-je en approchant mon visage du sien, si près que nos lèvres se frôlaient presque.


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Alianka De Nephthys
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le Feu & La Glace [Tomas]   (Terminé) Le Feu & La Glace  [Tomas] EmptyMer 12 Mar - 20:54

La seule limite à ne pas dépasser était me vie privée. Or, Tomas s’était évertué à la franchir alors que depuis toutes ces années, nous avions respecté l’un comme l’autre la sphère intime de chacun sans que cela se reflète sur nos obligations professionnelles. Si je pouvais supporter et faire avec ses débordements tout autant que ses coups de gueules que je connaissais par cœur, à l’heure actuelle ce combat entre nous deux était devenu épuisant. Ce n’était plus une question de sécurité vis-à-vis de ma personne. C’était quelque chose de plus perfide, plus sournois qui se glissait entre nous deux. Le jeu du chat et de la souris pouvait être amusant, agréable mais plus à ce niveau- là. Lorsque le dossier sur mon cavalier au Luxor vola jusqu’à lui, Tomas garda le plus grand flegme devant cette violation qu’il avait outrepassée sans mon autorisation.

- Remettre mon rendez-vous ? Tu plaisantes j’espère ? Je n’en ai nullement l’intention ! Ce soir comme tous les autres rendez-vous que j’honorerai au fil de mes nuits.

Je n’en avais pas terminé avec lui mais je dus maitriser toute ma colère pour me retenir de lui sauter au cou et lui arracher les yeux. Je pris connaissance de son dossier, compulsant les différentes feuilles qui s’étalaient à ma vue. Et bien que je n’aie aucune envie de discuter de cette affaire délicate sur le personnel du Centre de recherches, je ne pouvais pas non plus l’occulter. La fameuse liste des suspects avait été dressée plus vite que je ne l’avais espérée.

- Je vois ! Tu as fait de l’excellent travail. Eplucher chaque entretien d’embauche prendra énormément de temps. Je demanderai à Edouard de m’aider dans cette tâche délicate. Il ne faut exclure personne ! Même le plus petit employé qui s’occupe du ménage des locaux. Plus la personne est discrète mieux elle peut se faufiler n’importe où, tout comme une personne hautement qualifiée peut se déplacer avec aisance dans toutes les salles et laboratoires.

Je refermais le dossier cartonné redressant mon visage vers lui. Il s’avança, félin et prédateur, et je fis de même, le jaugeant de toute ma magnificence. Son souffle chaud effleurait mes lèvres alors qu’il me dictait la suite des évènements et surtout de m’occuper à décommander mon cavalier. Je me reculais de lui bien trop proche de moi, croisant mes bras pour mettre une distance respectable entre nous deux. Nous étions des Etres génétiquement modifiés. Nous avions subi au cours de notre vie les transformations dues non pas seulement au SEER mais bien aussi aux radiations de la pluie de feu. Et tout comme avec l’âge et l’expérience, nos pouvoirs s’étaient accrus. Comme chaque Asarien qui foulait la cité de verre, nous possédions aussi des sens hyper-développés, et les effluves de son parfum trop envoutant à mon gout me déstabilisaient lorsqu’il était près de moi. Haussant un sourcil interrogateur, je poursuivis.

- Des choses au clair à mettre avec moi ? Te voilà soudainement plus éloquent alors que nous nous sommes croisés toutes la journée et que les seuls mots qui ont franchi tes lèvres étaient assassins et acerbes ! Ne me prends pas pour ta subalterne Tomas, tu fais fausse route ! Je ne reçois d’ordres de personne.

Je fis quelques pas en arrière avant de revenir près de mon bureau et de décrocher mon téléphone composant un abrégé. Une voix masculine se fit entendre très rapidement, celle de mon chauffeur.

- C’est moi. Je risque d’avoir du retard … Une affaire imprévue de dernières minutes. Venez me chercher dans une demi-heure très exactement, et nous pourrons partir pour le diner. Merci bien.

Ma conversation était ambiguë et j’avais pesé chacun de mes mots prononcés avec la volonté de le rendre aussi jaloux que possessif. Tu veux quelque chose Tomas ? Alors cesse ce petit jeu !
Je le contournais sensuellement, attendant qu’il se dévoile de nouveau, me mouvant gracieusement jusqu’à mon mini bar et nous servir deux verres : pour lui un whisky sec pour moi une seconde vodka orange. Je sentais son regard interrogateur descendre dans mon dos, freinant ses envies. Je pris les verres pour revenir vers lui et lui présenter le sien.

- Comme tu l’as très bien entendu, tu as une demi-heure pour m’exposer ces fameuses choses que tu dois mettre au clair avec moi. Je suis toute à toi durant ces minutes, pas une de plus ! J’ai aussi quelque chose pour toi puisque c’est le moment d’avoir une conversation entre deux adultes, n’est-ce pas ?

Je le provoquais bien évidemment revenant une nouvelle fois à mon bureau. J’ouvris le premier tiroir pour en sortir un document.

- Reprenons tout d’abord l’histoire à la soirée d’hier. Je savais pertinemment que tu ne suivrais pas mes instructions : à savoir arrêter de mettre le nez dans ma vie privée. J’avais une légère avance sur tes hommes, et pour un Ancien tel que toi et aux aguets, tu t’es laissé bien vite aveuglé. Une femme est sortie de la villa d’Ethan Rhodes, une photo à l’appui. Une image floutée qui ne montre rien qu’une silhouette. Ça, tu le sais. Or moi aussi, j’ai mes hommes de mains. Voici donc la mystérieuse femme. Je lui tendis la photo dans un sourire fière et majestueux. Premier round pour moi mon cher Lion ! Elle est blonde et porte un pantalon gris et un manteau noir. Effectivement, elle me ressemble beaucoup ! Ironique bien sûr ! Ce n’était pas moi car mon cavalier m’avait déjà raccompagnée à mon domicile ce que tes hommes ont raté.

Victorieuse, je faisais tinter mes glaçons contre mon verre, ne perdant aucune miette de ses réactions. Avais-je rendu muet le Lion de feu ? Apparemment oui ! Alors le plaisir de continuer ne pouvait que m’étreindre encore plus. Sans me détacher de ses yeux, je m’assis sur le rebord de mon bureau, croisant lascivement mes longues et interminables jambes. J’avais oublié que mon chemisier n’était toujours pas boutonné… Tant pis …

- Tu as manigancé une quelconque affaire sur le dos de Rhodes pour que tes hommes perquisitionnent sa demeure, juste pour avoir la certitude que j’étais avec lui !! Ce n’est plus une question de sécurité ! Alors maintenant, je veux savoir pourquoi tu traques tous les hommes qui s’approchent de moi ! Je te promets que tu ne sortiras pas d’ici sans m’avoir donné la bonne réponse !

A mes mots, le verrou de la porte de mon bureau s’enclencha grace à ma télékinésie dans un bruit vif. Seulement toi et moi …
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le Feu & La Glace [Tomas]   (Terminé) Le Feu & La Glace  [Tomas] EmptyJeu 13 Mar - 2:00

Je relevai le menton d'un air de défi lorsque j'entendis le verrou se tirer derrière mon dos. Portant mon doigt à mes lèvres, je retins un rire amusé.

- Aly ... Aly... Voyons... Ça fait combien d'années maintenant, que nous nous connaissons ? Et tu ne me connais pas assez pour savoir que tes menaces n'ont aucune prise sur moi ?

Je m'approchai du bureau, le verre qu'elle m'avait offert en main et posai mes fesses sur le coin tout en la dévorant du regard.

- Tu sais où tout cela va nous mener ? Si on continue ainsi ? Tu vas utiliser un de tes dons , moi un des miens, et ainsi de suite. On va détruire ce bureau, cet empire, ce qu'on a construit. Toute cette énergie éparpillée aux quatre coins de l'univers, tu imagines à quoi on pourrait mieux l'employer ?

J'écartai les mains comme pour me défendre de son air étonné.

- Tu m'accordes seulement trente minutes ! Je dois donc résumer en phrases courtes et claires toute l'argumentation que j'avais préparée!

Je me levai et j'arpentais à présent le bureau tout en sortant un cigare que j'allumai.

- Revenons donc à cette soirée, donc... Cette soirée ! Eh bien cette soirée fut, dirai-je, l'apothéose, le couronnement d'une longue série d’événements, atermoiements, ronds de jambes, galipettes qui me contrarient fortement. Donc oui, je me suis emporté, j'ai agi dans la précipitation et manqué de discernement... Mais pas plus que toi dans la façon dont tu mènes ta vie privée et dont tu me traites. D'accord cette fille ce n'était pas toi. Pourquoi alors m'avoir fait croire que tu passerais la nuit chez Rhodes alors que tu rentrais tranquille chez toi lire des mickeyrama ? A moins que vous ayez fait ça dans sa mustang intérieur cuir ? Remarque le foutre nourrit le cuir! Il a fait reluire la sellerie ! Excellent! Pourquoi en arrive-t-on là, Aly ? Pourquoi je deviens grossier alors que je me suis toujours efforcé de garder mon self contrôle, en toute circonstance ?

J'employai à dessein un ton suraigu et théâtral, presque hystérique, faisant de grands gestes à chaque énonciation.

- Je connais le couplet sur ton intimité, ta vie privée, tes poissons rouges et tout le toutim! Ça fait des années que tu me serines avec ça et que moi patiemment, j'encaisse ! Mais là, cette fois, la coupe est pleine.

Je me retournai d'un coup pour lui faire face et fendis l'air de ma main pour décrire la coupe débordante de ma colère.

- Tu es une femme de pouvoir, une femme publique, magnifique de surcroit. La cible parfaite pour les arrivistes, les narcissiques, et les obsédés sexuels ! Finalement si peu de raisons de m'inquiéter pour toi!

Je contournai le bureau et avançai sur elle en la pointant du doigt, bien conscient que puisqu'elle ne reculerait pas, mon doigt finirait par toucher ... le bout de son sein à peine dévoilé sous son chemisier entr’ouvert. Et je continuai à pointer du doigt.

- Quand comprendras-tu qu'ils n'en veulent qu'à ce que tu représentes tous ces faux-culs, que le seul qui s'intéresse vraiment à toi pour ce qui est derrière tout ça, c'est moi. Parce que je te connais. Et aussi parce que j'ai déjà le pouvoir, le culte de ma personne et le sexe, donc si je t'aime c'est pour tout autre chose.

Je l'avais forcée à reculer contre le mur sous l'effet de la surprise et mes yeux avaient commencé à prendre une couleur dangereusement incandescente. Je plaquai ma main à coté de son visage tandis que, toujours prompt à l'auto-dérision, mes lèvres murmuraient à son oreille.

- Mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi tu t'obstines à vouloir coucher avec ces arrivistes, narcissiques, obsédés sexuels, alors qu'avec moi tu as tout cela sous la main.

Je me retournai pour écraser mon cigare dans le cendrier en cristal qu'elle avait installé sur son bureau spécialement pour moi et revint vers elle avant qu'elle eût le temps de reprendre ses esprits.

- La vérité, la raison de tout ce bordel, vois-tu, c'est que ça me casse royalement les burnes de voir ces hommes te parler, te toucher, te draguer et de savoir qu'ils te baisent. Parce que tu ne devrais être qu'à moi... à moi.

Je la plaquai derechef contre le mur, au risque d'être cryogénisé, télékynésé, télépathisé (mais ça encore, j'aurai bien aimé pour qu'elle voie enfin à quel point j'étais dingue d'elle) et l'embrassai comme jamais elle n'avait dû être embrassée par ses amants dégénérés et son ancien mari encroûté. Si elle se demandait encore ce qu'était le Lion de Feu. Elle allait le savoir.

- J'espère que tu ne regretteras pas de nous avoir enfermés dans ton bureau... Ajoutai-je dans un souffle.


Dernière édition par Tomas Van Brenner le Sam 5 Avr - 0:11, édité 5 fois
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Alianka De Nephthys
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le Feu & La Glace [Tomas]   (Terminé) Le Feu & La Glace  [Tomas] EmptyVen 14 Mar - 13:34

Son petit tour de comédien ne me fit pas ciller, défiant toujours ses prunelles de mon regard bleu acier. Je ne lui répondis que par un sourire presque forcé appuyant ses mots qui se voulaient théâtraux. Tomas s’installa à l’autre bout de mon bureau dans la même position que moi, et je déviais légèrement mon visage pour le regarder du coin de l’œil tout en portant mon verre à mes lèvres, sirotant mon second vodka-orange. Ses questions commencèrent à fuser et sa dernière me prit de cours. Il ne me laissa pas le temps de réagir qu’il poursuivait déjà dans le second acte de sa représentation.  Je plissais les yeux au moment même où il commença à entrer dans le vif du sujet. Trente minutes et pas une de plus ! Il reconnaissait tout de même que son caractère bien trop virulent lui avait fait dépasser les limites mais … parce qu’avec Toma s, il y avait toujours des mais ! J’étais tout autant fautive que lui ! La colère me gagnait. Chaque muscle de mon corps se tendait dans une pression terrible que je tentais d’apaiser. J’essayais de prendre un air détaché, reposant mon verre sur le côté au lieu de le lui balancer en plein visage. Oui ! Je savais me tenir même devant un Lion déchainé mais plus pour très longtemps ! Sa vulgarité à mon égard était l’apothéose de ce tête à tête qui ne pourrait se finir que dans un bain de sang ! Apparemment en cherchant une panthère, on la trouve très vite. Il aurait dû le savoir à moins que ce ne fût son objectif premier. Je l’observais avec un air de défi faire les cent pas devant moi et je m’étonnais moi-même de rester aussi silencieuse. Mais il ne perdait rien pour attendre !  Je me redressais de mon bureau le laissant continuer dans sa facétie magistrale. Je n’étais pas dupe. Je savais parfaitement qu’au-delà de sa colère et de sa frustration, il se dévoilait et me démontrait la force de ses sentiments.  Or, je n’allais pas lui manger dans la main. Son comportement était inadmissible et quand bien même se fusse par amour, il y avait d’autres moyens de me le faire savoir.  Son doigt accusateur qu’il pointait sur moi ne me fit pas reculer pour autant mais pris par surprise, j’étais prisonnière contre le mur. La télépathie était le pouvoir le plus puissant que je possédais. A son extrême paroxysme, mes yeux devenaient d’un blanc glacial, et c’est ce que Tomas découvrit lorsqu’il se retourna vers moi après avoir écrasé son cigare.  Ses yeux incandescents narguaient mes prunelles étincelantes, tel le Feu provoquant la Glace. Mais avant que je ne puisse agir, au moment, où il approcha son visage du mien pour anéantir les derniers centimètres qui nous séparaient, je sus déjà ce qu’il allait faire. Ses lèvres rencontrèrent les miennes dans une fureur indescriptible. Je me débattais avec plus de force pour me libérer mais toute mon énergie ne fut que vaine. Ma raison me hurlait de le repousser, mon cœur me criait tout autre chose. Nos langues se rencontrèrent dans une violence passionnée. Je ne voulais pas lui céder, hors de question !!…pourtant tout mon corps se soumettait à lui, à son envie, à la mienne, féroce ambiguïté qui attisait mon corps dans une torture divinement voluptueuse. Mes poings se décontractèrent et mes doigts glissèrent lentement jusqu’à sa nuque, frôlant sa peau, fourrageant ses cheveux avec une envie non dissimulée. Nos langues se cherchaient et se découvraient dans une avidité animale, mon cœur s’affolait, tandis que je serrais mon corps contre le sien dans cette folie qui animait notre échange dont nous n’avions plus aucune maîtrise. Je répondais à son baiser avec autant d’exaltation que je pouvais lui en donner, laissant tomber mes entraves qui m’avaient si souvent empêché de sombrer dans la folie face à lui. Je ne contrôlais plus rien, je goûtais à ses lèvres brûlantes, son baiser était puissant et brutal, sensuel et enflammé.

- Je te hais

Soufflais-je à son oreille. Mais nous savons bien que l’amour et la haine sont deux sentiments si forts qu’ils se ressemblent et s’unissent pour faire trembler les montagnes. Je ne le haïssais pas. Je l’aimais mais il m’avait mis hors de moi et il allait savoir qu’on ne joue pas impunément avec une panthère sans en connaitre ses griffes.  D’un mouvement vif, je le fis reculer assez pour qu’il bute contre mon bureau et je me glissais entre ses jambes, furieuse et enivrée de sa présence. D’un coup sec, j’arrachais les pans de sa chemise et les boutons volèrent dans la pièce, retombant un peu partout autour de nous, m’offrant ainsi son torse dénudé. Je mordillais sa gorge, léchant du bout de ma langue, la marque qui se profilait. Je savourais son corps que je n’avais jamais pu toucher depuis toutes ces années.

- Je t’ai fait croire que je passais la nuit chez lui pour la seule et bonne raison que tu t’es empressé de te trouver une jolie cavalière.

Lentement, je remontais mes paumes le long de son torse jusqu’à ses épaules puis le long de ses bras, laissant chemise et veste choir sur le sol. Ma télékinésie le forcer à rester tranquille. Il était soumis à chacun de mes gestes.

- Je n’attendais que toi mais tu as préféré te satisfaire dans l’homme blessé et qui n’avait que d’autres solutions que de gâcher ma nuit. Je savais ce que tu allais faire, j’avais tout prévu. Je te connais trop bien pour cela Tomas.

Il essaya de bouger mais ma main se referma sur sa gorge. Panthère souveraine, je plaquais mon corps contre le sien, danse lascive entre ses cuisses pour l’attiser et éveiller son ardeur.

- Je sais très bien que tous ces hommes ne sont là que pour le prestige de mon nom ! Alors pourquoi ne m’as-tu jamais arraché à leurs étreintes pour me faire connaitre la tienne au lieu de te comporter comme le pire des gamins à qui on lui avait retiré son jouet préféré ?!!

Une nouvelle fois,  je jouais de ma télékinésie sur la ceinture de son pantalon et de la fermeture éclair. Susciter et enflammer le Lion.

- Tu m’aimes ? Allons … si ne c’est pas pour le pouvoir et le sexe, dis-moi quelles sont tes raisons mon cœur ?


Dernière édition par Alianka De Nephthys le Ven 9 Jan - 17:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le Feu & La Glace [Tomas]   (Terminé) Le Feu & La Glace  [Tomas] EmptyVen 14 Mar - 18:28

Si je m'étais douté que mon audace allait me coûter cher, je savais aussi que je risquais le tout pour le tout en prenant possession de ses lèvres, geste que j'avais dû retenir des années durant alors qu'elle m'allumait de son regard et de son corps incendiaire. Le jour était enfin venu de jeter bas les masques et débusquer les sentiments qu'elle nourrissait à mon égard. Plus rien d'autre ne comptait à mes yeux et j'étais prêt à dévaster le bureau s'il le fallait, pour parvenir à mes fins. La mettre à l'épreuve de mon corps collé au sien, de ma bouche dévorant la sienne, exprimant enfin le feu qui brulait en moi, était devenu une pensée obsédante que je devais contrôler à chacune de ses nombreuses provocations. Mais cette fois, j'avais atteint la limite de ce que mon cœur malmené pouvait supporter. Cette soirée au Luxor avait déchainé le lion qui grondait en moi, mais plus encore, l'homme amoureux et trop longtemps bafoué. Que m'importait qu'elle me haïsse et exerce toute sa fureur contre moi. Cela valait mieux que cette indifférence apparente qu'elle affichait devant ma colère et ma contrariété, lorsqu'elle se pavanait au bras de ces autres hommes que j'aurai voulu consumer par la seule force de mon pouvoir. Mais Alianka plaisait à tous les hommes ! Devrais-je les tuer tous pour l'avoir à moi seul ? Non! Il fallait que je lui ouvre les yeux, que je l'amène à reconnaître que j'étais le seul digne de lui offrir mon bras et mon lit, d'être à ses côtés dans la vie, comme je l'étais dans l'exercice du pouvoir. Bien sûr, c'était un aveu à peine déguisé de mes propres sentiments et cela me coûtait terriblement, moi qui avais la fierté indomptable du lion et aurais préféré qu'elle succombe d'elle-même à mon charme et à ses sentiments inavoués. Mais je m'étais trompé à son sujet. Alianka n'était pas une femme à succomber à un homme, s'il ne venait pas se mettre à genoux devant sa beauté. Elle n'avait rien de commun avec ces autres qui  tombaient dans mes bras d'un seul claquement de doigt de ma part. Elle exigeait silencieusement une reddition, un aveu d'abdication.

Ce qui m'avait retenu longtemps, outre ma fierté, de céder à cette faiblesse, c'était aussi la crainte de perdre tout intérêt à ses yeux sitôt que j'aurai dévoilé mes sentiments profonds. Je redoutais de la perdre à jamais en voulant la conquérir, en me jetant à ses pieds. Cela me ressemblait tellement peu que j'avais peur qu'elle ne reconnaisse pas celui qu'elle avait appris à connaître, à estimer comme son égal, son alter ego et me dédaigne superbement comme elle en avait dédaigné d'autres avant moi, révélés trop faibles à ses yeux. L'amour pouvait-il être vu comme une force par les yeux de la panthère de glace ? J'en doutais. Alors j'avais forgé au fil des années, une armure de guerrier qui s'interposait entre elle et tous ses prétendants, pensant lui faire entrevoir que j'étais le seul capable de me battre inlassablement contre mes rivaux pour obtenir son attention. Cette détermination première s'était peu à peu muée en un jeu diabolique et violent entre nous. Elle y avait pris goût, et moi aussi d'une certaine manière. Mais il arrive un moment où le diabolique devient malsain, presque pervers. Et nous en étions arrivés là. J'étais allé jusqu'à gâcher le plaisir qu'elle ne prenait pas avec moi. Nous en étions venus, et j'en étais presque certain pour sa part également, à partager nos nuits avec des personnes qui n'avaient l'intérêt que d'être agréables physiquement mais surtout d'attiser la jalousie de l'autre. Je ne prenais que peu de plaisir à ces ébats avec des femmes qui n'avaient aucun attrait à mes yeux, si ce n'est celui de m'afficher avec elles sous ses yeux. La situation était devenue d'une perversité sans borne et je me demandais quelle serait la prochaine étape. Filmer nos ébats et nous les envoyer à la figure ?

L'accumulation de petites blessures peut ouvrir une grande plaie et c'est ce qui s'était produit pour moi. La douleur que m'occasionnaient ses frasques étalées sous mes yeux, ou suggérées, avait fini par me faire perdre mon sang froid et j'étais entré en guerre ouverte à cause de son comportement ce soir là, au Luxor. Je m'étais affiché avec cette danseuse pour la blesser autant qu'elle m'avait blessé avec Rhodes, et finalement nous avions fini la soirée seuls, chacun dans notre coin, écœurés des événements, de la conduite de l'autre et de notre propre conduite. Du moins projetai-je mes sentiments à ce sujet mais sans aucune certitude véritable qu'ils fussent siens. Pourtant son aveu, interrompant notre baiser torride, m'apprit que j'avais vu juste. Alors qu'elle m'immobilisait contre son bureau et usait de ses talents pour arracher ma chemise, déboucler ma ceinture et ouvrir ma braguette, je jubilais. Elle me voulait, me désirait au moins autant que je l'aimais. C'était peut-être une équation déséquilibrée mais je m'en contentais pour l'heure, me moquant bien d'être le jouet de ses sortilèges du moment qu'elle investissait mon corps. Je soufflai dans un instant de répit, une réponse qui valait tous les aveux.

- Mais mon amour, ce n'est que pour avoir un alibi afin de te rejoindre sur la piste de danse que j'ai invité cette fille que je ne connais même pas. Mais tu m'as bien mystifié en partant sitôt que j'ai commencé à danser, au bras de ton agent immobilier.

Alors qu'elle entamait une danse lascive entre mes cuisses, me plaquant par la force de son pouvoir télékinétique, contre son bureau, je vivais l'un des instants les plus grisants de ma vie, bien que je brûle de lui faire sentir la force de mon désir à mon tour. Elle investissait mes sens, faisant monter en moi l'envie de la posséder physiquement et de faire abdiquer sa résistance sous mes caresses. Je murmurai alors à son oreille tandis qu'elle m'infligeait une morsure incendiaire:

- Et si j'étais venu chez toi, te rejoindre, en supposant que je t'y aie réellement trouvée, que m'aurais-tu dis ? Quelle aurait été ta réaction ? Ne m'aurais-tu pas renvoyé à la niche comme un chien de garde un peu trop zélé ? Aly, je ne suis pas un chien, je suis le Lion de feu. Ton Lion. Ne me traite plus jamais comme un chien qu'on congédie avec dédain quand je te demande de m'accorder autant d'attention que je t'en accorde. Je ne suis pas un chien qui implore les caresses. Tu devrais le savoir depuis le temps.

Alors qu'elle se mouvait sur moi pour exacerber mon désir, je happai ses lèvres au passage, incapable de bouger davantage sous l'emprise de son don et je lui manifestai l'ampleur du feu qui couvait en moi dans ce nouveau baiser que je lui volais encore une fois. Puis je m'interrompis pour répondre à ses questions.

- Nous sommes destinés l'un à l'autre, j'en ai la conviction. Ce que j'attends, c'est juste que tu répondes enfin à mon appel, ou que tu te détournes de moi à jamais. Je respecterai ta décision, si tel est ton choix. Le jeu n'a que trop duré. Je ne te retirerai pas mon soutien professionnel et politique pour autant, si tu en veux encore, mais c'en sera fini de nous et de nos petits jeux, car vois-tu, je m'en suis lassé. J'ai ma part de responsabilité et je ne la nie pas. Mais sache une chose, si tu me choisis et que tu me sois infidèle, tu le paieras de ta vie et de celle de ton amant. Il n'y aura pas de raté du style de celle de l'affaire Rhodes. Il y laissera la vie et toi aussi. Je ne suis pas homme à partager. Quant à ta dernière question, la réponse est simple: parce que c'est toi et parce que c'est moi. L'amour n'a pas d'autre raison.


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Alianka De Nephthys
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le Feu & La Glace [Tomas]   (Terminé) Le Feu & La Glace  [Tomas] EmptySam 15 Mar - 17:28

Sous l’emprise de mon pouvoir, il était encore plus beau. Fauve arrogant qui ne demandait qu’à sortir ses griffes sur moi et à me dévorer telle la proie qu’il voulait que je sois… Telle la proie que je voulais être dans ses bras. Toutes ces années à nous côtoyer avaient façonnées notre lien tant au niveau professionnel que personnel. Puissants de ce monde, nous avions le pouvoir mais il était évident que cela ne nous avait jamais suffi.  Convoiter l’autre était encore plus savoureux, un défi de chaque minute, et si le jeu était plaisant et séduisant, il était devenu malsain surtout ces derniers mois comme si nous avions atteint nos propres limites ensevelis par notre propre orgueil et ferté de ne pas céder à l’autre. Provoquer et agacer la jalousie pouvaient s’avérer plaisante mais elle faisait tout autant mal car au final nous étions perdants sur beaucoup de plans. Les hommes qui partageaient ma couche n’avaient aucune saveur et la seule pensée de le savoir avec une autre femme me donnait les nausées.  Lorsque mon esprit se voulait joueur et pernicieux, l’imaginer entre les cuisses d’une autre femme à qui il offrait des orgasmes à répétition, les caresses de ses mains sur la peau de sa partenaire, ses baisers  indécents, toutes ces images me rendaient vulnérable. Une facette que je n’avais jamais montrée en public et que personne ne devait connaitre.

Mais là dans mon bureau, il était à moi. Il ne pouvait bouger. Il aurait pu se défendre, employer sur moi ses dons pour que je recule mais il me laissait faire. Ma télékinésie œuvrait à le rendre esclave de mes intentions. Sa veste déchirée sous mon élan m’avait donnée toute la possibilité de me délecter de sa peau. La ceinture de son pantalon et ce dernier cédaient peu à peu à la violence de ma colère mais aussi de mes sentiments pour lui. Mes doigts se refermaient sur sa gorge pour le rendre docile mais il parvint néanmoins à capturer mes lèvres dans un autre baiser qui sublimait chaque sensation qui se libérait peu à peu sous le joug de ma raison. Incendiaire séduction, et telle la glace je fondais sous le feu qu’il était. Incapable de maitriser la danse lascive de mon corps entre ses jambes, je dus faire un effort pour ne pas céder à mes pulsions

- Ton alibi est tombé à l’eau. Je n’avais plus le désir de m’amuser dans ce combat entre toi et moi. Je ne pouvais plus t’observer sur la piste de danse … et surtout elle. Tu la tenais dans tes bras alors que mon seul souhait était d’être à sa place.

Je fis quelques pas en arrière pour tenter de contrôler tout ce flot d’émotions qui frappait mon cœur. Mais Tomas restait captif de ma télékinésie, plaqué contre le rebord de mon bureau.

- Tu veux savoir ce que j’aurai fait si tu étais venu chez moi cette nuit-là ? Tu te trompes sur mes intentions Tomas. Je ne t’aurai pas envoyé à la niche comme un chien ! Je n’ai jamais pensé cela de toi ! Jamais je ne t’ai abaissé à ce rang ou cette fonction !

Comment avait-il pu croire une seule seconde que je l’aurai traité de cette manière-là ? L’attrait du jeu entre nous, nous avait fait perdre des objectifs précieux et ce respect mutuel que nous avions toujours eu entre nous.  Le carcan se devait être brisé, être arraché et endigué avant de se faire encore plus souffrir. Le dernier aveu de Tomas m’ouvrit les yeux, et telle une gifle brutale, je compris que ce qui nous opposait était tout simplement cet égo que nous avions tous les deux à ne pas céder à l’autre en premier. Nous attendions toujours que l’autre face le premier pas mais aucun de nous de l’avait fait, préférant provoquer l’autre pour le faire réagir dans le bon sens. Sauf que nous étions arrivés à un résultat éprouvant et épuisant.

- Tu veux que je réponde à ton appel ? Mmm…

Ma télékinésie entra de nouveau en action et le pantalon glissa sur ses genoux.  Il devait sentir à cet instant précis une pression douce et délicate, telle une main invisible sur sa virilité, épousant sa forme vigoureuse sur le tissu de son boxer. Maintenant qu’il était tout à moi et rien qu’à moi, que j’avais ses yeux rivés aux miens et toute son attention puisqu’il était dans l’impossibilité de se défaire de mon pouvoir, je pouvais poursuivre. Je retirai mon chemisier sans me défaire de ses yeux pui, je passais délicatement mes mains dans mon dos pour dégrafer mon soutien-gorge, faisant glisser très lentement les bretelles sur mes bras afin de lui dévoiler ma poitrine ferme et mes seins ronds et galbés. Mon sourire de prédatrice ne me quittait pas et je pouvais lire toute la flamme de la passion l’envahir. Mes mains caressaient doucement et sensuellement ma poitrine rien que pour le provoquer encore et encore, basculant en arrière ma tête pour lui laisser admirer chacun de mes effleurements sur ma peau et sur la pointe de mes seins. Mes doigts coulèrent sur mon ventre plat puis sur ma jupe, glissant sous celle-ci pour remonter sur ma cuisse. Je relevais mon visage pour mieux capturer son regard de nouveau.

- Tu voudrais que je te libère ?

Féline, je revins vers lui, caressant sa peau, redessinant son corps qui m’était offert. Mes doigts agrippèrent ses cheveux pour lui faire pencher sa tête sur le côté et le mordre  une nouvelle fois,dans le creux de son cou, léchant la trace rougeâtre que je venais de lui faire pour lui murmurer ces mots indécents.

- Je te veux…Je veux que tu me prennes là sur mon bureau…je veux que tu me fasses hurler de plaisir mais pour le moment tu es mon prisonnier ! Et sache que si mon infidélité me couterait ma vie, il en sera la même chose pour toi : aucune maitresse, aucune femme autour de toi où je me verrai le droit de la torturer, et toi, de te tuer …

Mes lèvres partirent à la conquête de son torse, et moi je m’abaissais petit à petit, m’agrippant à ses hanches,  m’agenouillant devant lui, coulant indécemment le long de son ventre qui se contractait sous la chaleur de ma langue. Ma langue se faisait joueuse et audacieuse contre son gland et le long de sa chair tendue. Je prenais mon temps, étudiant ses mouvements, sa respiration et ses râles. Je voulais l’impatienter, l’énerver, le rendre fou. Enfin, je le pris entre mes lèvres, petit à petit. Là aussi, je faisais durer le plaisir. Je désirais qu’il ressente la chaleur de ma bouche, qu’il suffoque à chaque fois que je le glissais un peu plus entre mes lèvres pour le rendre prisonnier de mon envie. Terrible faim qui m’assaillait, qui me possédait tout comme je le possédais de ma bouche. Je le dévorais encore et encore, persistante, insolente, sensuelle.  Mais j’étais  aussi celle qui contrôlait chaque sensation, chaque action. Et je me levais, mettant fin à cette gourmandise exquise, l’abandonnant dans sa folie, reculant un pas après l’autre pour enfin le libérer de ma télékinésie.

- C’est moi qui finis toujours pas contourner les règles du jeu et de les faire miennes…Tu devrais le savoir…
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le Feu & La Glace [Tomas]   (Terminé) Le Feu & La Glace  [Tomas] EmptyMer 19 Mar - 15:46

J'avais le souffle court, haletant sous ses caresses indécentes, prisonnier de son emprise  tandis qu'elle avait fait glisser mon pantalon à terre et répondait à sa façon à l'ultimatum que je lui avais lancé. Je pouvais lire dans son regard le désir qu'elle avait pour moi mais elle continuait néanmoins à jouer et selon ses propres règles. Elle s'était écartée de moi et avait entrepris de se dévêtir lentement, usant de mouvements lascifs, se caressant avec volupté afin d'enflammer mon imagination et de m'exposer la beauté de ses courbes. Lorsqu'elle glissa sa main sous sa jupe pour se caresser avec indécence, je sentis mon sexe déjà gonflé se durcir totalement et je me torturai en songeant à tout ce que je pourrais lui infliger en matière de caresses torrides entre ses cuisses. Lorsqu'elle me demanda si je voulais qu'elle me libère, je lui adressai un regard chargé de défi et un sourire ironique qui voulaient dire : "fais le si tu l'oses ? Tu verras enfin de quoi je suis capable! " D'ailleurs elle revenait vers moi, comme aimantée, pour m'infliger une autre morsure et lécher ma blessure. Je comptais comme autant de morsures que je lui rendrais ces attaques possessives de ses canines et après qu'elle m'eût allumé par ses propos incendiaires, je suivis sa lente descente le long de mon torse, frissonnant sous sa langue qui vint finalement caresser le bout de mon sexe érigé comme un hommage à sa féminité.

Elle tentait de me faire sortir de mon calme apparent pour me pousser à utiliser mes dons sans aucun doute et elle alluma un feu annonciateur au fond de mes yeux. Lorsque sa bouche s'empara de ma virilité pour la sucer, avec une lenteur appliquée, je ne pus pourtant retenir un râle qui ressemblait de plus en plus à un rugissement sourd. Bien sûr que j'allais la prendre sauvagement sur son bureau, et dans bien d'autres endroits encore. L'homme qui venait la chercher pour l'emmener diner en serait quitte pour entendre derrière la porte, ses cris de plaisir alors que je la besognerai avec toute la bestialité qu'elle souhaitait. Elle jouait encore avec ses propres règles mais tôt ou tard elle succomberait à son propre désir de se faire dominer par un homme digne d'elle. Pour le moment elle résistait plutôt bien dans son combat contre elle-même et interrompit même la petite gâterie qu'elle avait entrepris de m'offrir, se privant elle-même du plaisir de me sentir éjaculer entre ses lèvres. La frustration était présente de mon côté aussi, mais elle ne faisait qu'exacerber la force de ce qu'elle aurait à endurer plus tard.

- Les règles sont faites pour être transgressées, je ne t'apprends rien. Sinon elles perdent leur raison d'être... Surtout quand on a le pouvoir de les contourner. Laisse-moi te faire goûter un peu aux miennes. Dis-je en m'approchant lentement d'elle sitôt que je me sentis libéré de son emprise invisible.

C'était à mon tour de me dévêtir totalement et de l'investir. Sans ménagement, je tirai sur sa jupe qui se déchira dans un bruit à la fois strident et soyeux. Je constatai dans un sourire qu'elle ne portait absolument rien en dessous.

- C'est pour mieux te doigter en pensant à moi que tu te promènes la chatte à l'air sous tes jupes ? Dis-je en la toisant avec un regard aussi indécent que mes propos étaient outranciers. Je t'ai souvent imaginée en train de le faire, assise sur la chaise de ton bureau ... Et toi, tu fantasmais aussi sur moi en train de me caresser ? Demandai-je en prenant mon sexe d'une main et en la poussant contre son bureau de l'autre.

Mon bras balaya d'un geste impatient toutes les affaires qui se trouvaient sur le bureau et mes mains empoignèrent ses petites fesses rondes et fermes pour la hisser, tandis que mon bassin pesait de tout son poids contre le sien. Alors qu'elle s'accrochait à mon cou, mes mains la soulevèrent contre le rebord du bureau puis glissèrent sur ses cuisses pour les écarter. Je plaquai ma verge raide contre son ventre et la frottai lascivement contre elle alors que mes lèvres couvraient son cou de baisers brulants. Je sentais ma température monter de façon phénoménale et lorsque ma bouche happa le bout durci d'un de ses seins magnifiques, la fraicheur de sa peau frémit sous la brûlure de mes lèvres. Toujours en bougeant contre elle, je fis glisser ma queue entre ses cuisses trempées de désir et repris mon va et vient entre ses lèvres mais sans la pénétrer, juste pour l'agacer. Comme elle gémissait dans l'attente, je mordis son téton et dévorai de mes lèvres le globe de son sein offert alors que ma main brutale empoignait ses cheveux pour tirer son beau visage en arrière.

- Alors ? Tu prétends toujours fixer les règles ? Murmurai-je avant de m'en prendre à son autre sein pour lui infliger cette fois le jeu de ma langue dessinant des volutes incandescentes autour du bourgeon frémissant et dressé.

Elle avait trop longtemps provoqué le fauve qui sommeillait en moi pour pouvoir espérer avoir les caresses douces d'un chaton et je prétendais la connaître assez pour savoir qu'elle ne serait pas naïve au point d'attendre de la douceur dans notre premier ébat. Elle avait fixé des règles rudes et dominatrices, je surenchérissais en fixant la barre toujours plus haut. On ne se refait pas. L'heure n'avait pas encore sonnée des effusions pleines de tendresse sur l'oreiller même si je savais qu'elle était l'unique avec qui je pourrais m'y laisser aller... Plus tard...


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MessageSujet: Re: (Terminé) Le Feu & La Glace [Tomas]   (Terminé) Le Feu & La Glace  [Tomas] EmptyDim 23 Mar - 15:01

Le feu est la passion des enfers et lorsqu’on s’approche de ses flammes d’un peu trop prêt, elles vous brulent de leur intensité, terrible addiction intense et incontrôlable sur nos envies et nos pulsions. Ses prunelles incandescentes reflétaient le feu de sa rage et je m’en nourrissais comme la plus pure des drogues qui pouvait assouvir ma faim de lui et calmer cette folie en moi. A l’instant où je le libérai de mon pouvoir, je savais que le fauve ne reculerait devant rien pour s’imposer. Je le détaillais sans aucune gêne alors qu’il retirait le reste de ses vêtements. Dieu qu’il était beau ! Le désir gondait au creux de mon ventre, douloureux et incontrôlable. Il déchira ma jupe dans un mouvement vif lui dévoilant ainsi toute ma féminité. Je me mordis la lèvre pour éviter de lui répondre devant ses propos outranciers qui m’amusaient plus qu’ils ne me choquaient. Il désirait entendre mes aveux ? Il n’en aurait aucun ou juste celui-ci...

- Peut-être … ou alors je pensais à un autre homme … Que préfères-tu ?

Je pouvais me montrer très têtue et absolument joueuse même dans un tel moment. On se jaugeait, on s’observait comme deux prédateurs prêts à bondir l’un sur l’autre. E son bras, Tomas balaya tout ce qu’il y avait sur mon bureau et me hissa contre le rebord. Ses bras puissants se refermèrent sur mon corps, ses mains viriles sur mes seins qu’il emprisonna et malaxa avec cette fureur matinée de douceur sans aucune pudeur car elle n’existait plus entre nous deux. Sa bouche se lova dans le creux de mon cou et je me laissais transporter par ses baisers qu’il déposait sur ma peau, renversant ma tête en arrière. Mes hanches se mouvaient en une danse indécente contre sa verge que je sentais sur mon ventre. Chacun sa manière d’agacer et de provoquer l’autre. Ma respiration saccadée et irrégulière trahissait mon envie de lui, ce plaisir qu’il faisait naitre en moi à chaque morsure sur mes seins. Et lorsqu’il agrippa fermement mes cheveux, mes pupilles reflétaient toute la puissance de mon désir qui me consumait.

- Pour le moment, tu n’as pas fait grand-chose pour me prouver le contraire. Tu sais ce que l’on dit Tomas ? Que ce sont toujours ceux qui parlent le plus, qui en font le moins. A moins que tu me prouves combien je peux avoir tort ?

Oh oui, je jouais avec ses nerfs et son égo ! Et je m’en délectais de secondes en secondes. Ma main empoigna sa nuque, le forçant à se pencher vers moi, et sans attendre ses commentaires, je capturai ses lèvres avec cette vivacité et cette passion qui me définissait à présent, dévorant sa langue de la mienne, dansant sur un rythme endiablé où nos souffles se mêlaient dans une frénésie incontrôlée. La rage et la folie pouvaient être de très bonnes alliées surtout pour la panthère que j’étais et qui ronronnait sous ses morsures, captive de cette danse indécente qui entrainait nos corps, dans un voluptueux tête à tête. Mes longues jambes enroulèrent sa taille, le bloquant contre moi, mes lèvres le mordaient, traçant sur sa peau ma marque, le sceau de ma fureur pour lui. J’avais joué avec le Lion, le poussant à bout et maintenant je jouissais de cette ardeur infernale qu’il décupler pour notre plaisir commun. J’avais besoin de lui, de son corps, de ses caresses, ses soupirs, ses cris et ses crocs, son odeur, ses mouvement, tous cela, et tellement plus. Si j’étais peu soumisse avec mes amants, là, être à sa merci ne faisait qu’éveiller en moi mon excitation. Je me cambrais sous lui, m’offrant pour qu’il se glisse entre mes cuisses, pour sentir sa présence se fondre en moi, qu’il m’arrache et m’offre mes soupirs les plus violents, alors qu’il jouait encore à rendre le moment tortueux, me faisant languir. Mais mon supplice était égal au sien. .

- Libère-moi …
Prends-moi …
J’ai envie de toi…te sentir entre mes cuisses…
Rends-moi captive de ta puissance. Je veux être l’esclave de ton plaisir…


Nos regards se perdaient l’un dans l’autre, l ‘exacte couleur du givre mêlée à l’azur des cieux. Mes ongles le griffaient lentement, dessinant des arabesques rougeâtres sur son épaule, sur son bras qui disparaissaient bien vite sous le pouvoir de son blood healer.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le Feu & La Glace [Tomas]   (Terminé) Le Feu & La Glace  [Tomas] EmptyMer 26 Mar - 21:29

- Tu sais très bien ce que je préfère, sorcière envoûtante qui m'a subjugué au premier regard ! Tu te souviens... la première fois que nous nous sommes croisés ? Je vais te faire oublier jusqu'au nom de tous ces hommes qui t'ont possédée depuis ce jour... Murmurai-je haletant sous ses morsures et ses griffures, totalement assujetti à la danse de nos deux corps l'un contre l'autre.

Lorsqu'elle enroula ses jambes autour de mes hanches et se cramponna à moi pour m'offrir son intimité mouillée de désir, j'eus un sursaut de plaisir et un sourire carnassier étira mes lèvres. Je relevai la tête pour plonger mon regard dans le sien. Plus rien n'existait autour de nous, la pièce s'était effacée, notre ego même commençait à succomber face à la puissance de la fureur qui grondait en nous. Cette envie de ne faire qu'un avec elle, de la subjuguer, de me perdre en elle, cette ivresse qui me prenait en entendant ses supplications, balayèrent la tentation de la faire encore languir. Je la fixai de mon regard brûlant en murmurant dans un souffle:

- Lorsque tu auras goûté au plaisir que je vais te donner, tu ne seras plus jamais libre, mais toujours esclave de l'envie de le goûter à nouveau. Es-tu prête à l'assumer ? Je l'espère pour toi... Parce que tu es allée trop loin... Beaucoup trop loin...

Je cambrai mon corps contre le sien et tandis que ma bouche lui infligeait une morsure cuisante au cou, je la pénétrai brutalement nous arrachant un cri de plaisir à tous deux et entamai un puissant mouvement de va-et -vient dans son sexe humide et brulant. Je haletais de plaisir, savourant la force des sensations qui m'assaillaient alors que je contrôlais savamment le rythme de mes assauts, sentant son vagin se contracter autour de ma queue durcie, me prenant autant que je la prenais, m'invitant à aller toujours plus loin, toujours plus fort. Le bureau vibrait et se déplaçait sous mes coups de buttoir, tandis que nos cris se mêlaient dans un plaisir partagé. Ses seins tressautaient sous la violence de mes mouvements et comme elle se cambrait en arrière prenant appui sur ses mains pour m'ouvrir encore davantage ses cuisses et me permettre de la pénétrer plus au fond, je les pris à pleines mains pour les serrer, les caresser, les pétrir, les posséder avec autant de violence que je la prenais. Elle était entièrement soumise à mon désir et à son impérieuse vigueur, esclave du plaisir que je lui donnais et qui lui arrachait des gémissements indécents. Alors que je succombai moi-même, renonçant à toute retenue pour hurler la jouissance qui montait en moi.

- Putain, mais qu'est ce que tu es bonne... Tu vas avoir ce que tu veux, je vais te prendre de toutes les façons imaginables et crois-moi j'ai de l'imagination à revendre...

Oh oui j'avais une imagination fertile lorsqu'il s'agissait du plaisir des femmes et quand la femme en question était Alianka, elle ne connaissait plus de limite. J'étais prêt à la faire jouir de toutes les façons qu'elle souhaitait et même de celles qu'elle ne souhaitait pas.

- Je vais te donner tout ce que tu veux, et même ce que tu ne veux pas mais quand tu y auras goûté avec moi, tu supplieras pour que je recommence. Dis-je d'une voix rauque de désir en caressant sa joue avant de lui prendre le menton et de lui souffler, Retourne-toi, je vais te prendre comme la chienne que tu es !

Je me retirai, m'infligeant une frustration sans nom et je la défiai du regard tandis qu'elle me dévisageait sans doute un peu sous le choc de sa propre frustration ou du désir que mes paroles bestiales éveillaient en elle. Aucun autre homme n'avait sans doute eu le cran de lui parler et de la traiter ainsi dans les jeux de l'amour ou du sexe. J'étais le seul à pouvoir m'y risquer sans craindre de perdre la vie mais je n'étais pas naïf au point de croire qu'elle ne me ferait pas payer d'une façon différente les outrages verbaux que je lui imposais. Une part de moi appelait même cette punition qui allait s'abattre sur moi ... ou pas... Car nous étions sans cesse en train de nous défier et de tester nos limites. Dans le domaine des plaisirs, je n'en avais guère, et j'étais tenté de croire qu'elle non plus, à condition qu'on joue selon ses règles... et je n'avais pas l'intention de ne suivre que les siennes. Je disposais d'un pouvoir qu'elle n'avait pas, pour cela et je pourrai bien être tenté de l'utiliser afin de la soumettre à mes volontés, même si je préférai l'amener à aimer ce que j'allais lui faire par mon simple talent d'amant.


Dernière édition par Tomas Van Brenner le Jeu 27 Mar - 18:57, édité 1 fois
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Alianka De Nephthys
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le Feu & La Glace [Tomas]   (Terminé) Le Feu & La Glace  [Tomas] EmptyJeu 27 Mar - 18:48

- Je me souviens de tout … Je n’ai jamais oublié.

Il me pénètre, s’enfonce en moi sans douceur, terrible étalon qui me soulève de ses hanches, m’emporte de son bassin dans des cris de plus en plus audibles et auxquels, je ne me cache plus. Mes yeux vacillent sous sa force malgré cela, je le défie tout comme il fait avec moi. Mes chairs claquent contre les siennes. Sa queue meurtrie mon intimité encore et toujours, me pénétrant plus profondément à chaque vas et viens. Mon bassin répond au sien sans retenue, et haletante, je  réponds à son affrontement.

- J’assume toujours. Tu devrais le savoir depuis le temps.

Mon corps n’est plus que le réceptacle de cette union sauvage. Une extase déchirante qui me rend folle. Chacun de mes muscles se contractent. Ma peau vrille sous les spasmes de plus en plus puissants qui la parcourent, intensifié par ses mains emprisonnant mes seins. Mes gémissements s’unissent au siens dans une folie indécente et incontrôlable. J’accentue la pression de mes jambes autour de sa taille, mes talons frappant contre ses fesses musclées, me laissant submerger par ce flot de sensations exquises … Pourtant Tomas joue encore et se retire, me redressant sur mes coudes. Totalement perdue et insatisfaite, il va me le payer très cher !

- Oh oui, j’ai de l’imagination …

Je respire avec difficulté essayant tant bien que mal de reprendre une certaine contenance. Les pulsations de mon cœur retentissent, assourdissant jusque dans mes tempes. Mon esprit est encore embrumé par tout ce qu’il vient de se passer mais je ne lui laisserai en aucune manière le dessus, une nouvelle fois. Nous sommes des Anciens. Nous sommes des fauves. Terriblement fiers et aucun des deux ne semble vouloir se soumettre à l’autre totalement. Chacun domine à sa façon, à sa manière. Reprends la main à chaque fois qu’il le peut. Il serait bien trop aisé de dire que nos expériences de la vie et notre âge relèveraient uniquement de la sagesse. Là il n’y a plus rien.

- C’est moi qui vais te baiser … C’est moi qui déciderait quand tu t’installeras de nouveau entre mes cuisses … et si tu es capable de me prendre de toutes les manières possibles !

Ma télékinésie  le plaque violement contre le divan où il retombe  brutalement dessus, assis sans pouvoir bouger. Oui… nous ne faisons pas comme tout le monde. Nous usurperions alors le surnom de Lion et de panthère si c’était le cas. Souveraine, je marche félinement vers lui, pas après pas, laissant mes hanches le fasciner dans un balancement sensuel. Mon sourire se fait audacieux, mes prunelles brillent d’un éclat insolent et toujours autant fascinées par l’homme qui m’attend et me défie.  Amazone, je me hisse sur ses cuisses pour m’y installer à califourchon, ondulant mon corps, caressant sa queue vigoureuse et tendue contre mon intimité qu’il a stimulé, griffant avec rage sa hanche nue et son bras. Ma bouche se fait morsure à sa lèvre inférieure, et ma danse endiablée accélère ma respiration. Lui tout comme moi sommes frustrés de ce manque qu’il nous a privé. Sa verge sensible et j’en suis certaine douloureuse, effleure mon intimité sans céder à l’envie qui me dévore de le ressentir une nouvelle fois au plus profond de moi. Je tire sur ses cheveux pour lui ordonne de soulever légèrement son visage vers moi, sommant muettement à prendre mon sein dans sa bouche. Mes pointes sont dressées, attendent ses intentions, ses supplices, sa langue et ses meurtrissures. Sans attendre une quelconque rébellion de sa part, je soulève alors mon bassin et je m’empale sur lui, lentement, pour ressentir chaque centimètre de sa virilité entre mes chairs, pour sentir s’enfoncer en moi jusqu’à pouvoir te posséder entièrement. Et pour accentuer son impatience, je me retire aussitôt, le laissant interdit et encore un peu plus agacé,  pour revenir  glisser dessus, le serrer autour de moi. Je mène la danse, gracieuse, lascive accentuant mes coups de reins, de hanches qui deviennent plus sauvages. Ma main serre sa gorge,  et je me permets encore de le provoquer :

- Je te pensais plus hargneux…

Le défier est une sensation tout aussi exquise que de sentir sa virilité se tendre entre mes cuisses, durcir entre mes chairs. Mes hanches inspirent le tempo, je vais et je viens sur sa queue qui me possède, m’arrachant des râles de plus en plus aigus. Ma main autour de sa gorge, je l’immobilise. Il n’a de toute façon aucun moyen de reprendre le dessus. Mes jambes l’emprisonnent, mon inimité l’aspire avec force, l’enserrant pour lui faire perdre toute notion de réalité, encore et encore. Je n’arrête pas, je descends  et me soulève sur sa hampe dans une folie qui tourne presque à l’obsession. Je te veux en moi, serré, vigoureux, captif. Diablesse déchainée, je tire sur ses cheveux pour sentir la morsure de ses dents sur chaque pointe de mes seins ce qui déclenche encore un peu plus la tempête qui gronde en moi. Ma poitrine est douloureuse tout autant que sensible sous cette frénésie dont je tente de garder encore la maitrise. Mais ma domination laisse place au plaisir qui enflamme mon corps, fougue impérieuse qui envahit mon derme, se déploie sinueusement dans le creux de mes reins à chaque claquement de mon bassin contre le sien. Je me penche au creux de son oreille.

- Que veux-tu pour soulager ta folie ?  Mmm… je ne sais même pas si je vais te laisser le choix mon Lion … Il est temps que tu balayes tous mes autres amants et que tu t’imposes en moi.

Toute proche de l’orgasme, j’arrive encore à me libérer de lui, à me retirer complètement et à me remettre debout entre ses jambes laissant ma main vagabonder sur son torse et son sexe, et je me retourne lui donnant la vision sublime de ma chute de reins . Je sens son regard fiévreux et noir sur moi. Je suis sûre qu’il serait prêt à m’étrangler pour ce que je lui fais subir comme privation d’une jouissance que je lui fais à chaque fois touché mais pas atteindre. Cette fois-ci c’est avec une lenteur calculée, presque douce que je me réinstalle sur lui accentuant ma cambrure pour le loger non plus entre mon intimité sensible mais bien entre mes fesses. La douleur passagère s’unit aux sensations exquises et à mes gémissements. En appui sur mes genoux, je le chevauche en dosant la pénétration, glissant sur sa verge sans retenue, me délectant  de sa vigueur qui se moule à mes chairs. Les mouvements  se renforcent, plaquant mon dos contre son torse, ma nuque contre son épaule, agrippant ses mains pour les poser sur mes seins. Il vient à ma rencontre augmentant cet ébat chaotique et infernal.  Plus rien n’existe seulement son souffle et le mien qui s’harmonisent sous les vas et viens que je provoque.
Viens te perdre en moi.  Je te veux animal. Transporte-moi loin de tout. Fais-moi hurler. Epuise-nous.


Dernière édition par Alianka De Nephthys le Jeu 27 Mar - 21:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le Feu & La Glace [Tomas]   (Terminé) Le Feu & La Glace  [Tomas] EmptyJeu 27 Mar - 20:13

Je souris de plus belle aux réponses qu'elle adressa à ma provocation. Loin d’annihiler le jeu verbal entre nous, la tension sexuelle le sublimait, rendant nos propos plus incisifs. Je jouissais déjà de cette joute que nous nous livrions par les mots, exultant d'avoir la confirmation que je l'avais également marquée au fer dès notre première rencontre. Il est des emprises invisibles bien plus fortes que tous les aveux, des dépendances inavouées qui impriment les esprits autant que le corps. Le jour qui nous avait mis en présence l'un de l'autre avait scellé notre destin, bien au delà de la soif de pouvoir et de grandeur qui nous dévoraient l'un et l'autre. Amants de la puissance et de notre condition supérieure, nous aurions pu n'être que des complices vers cette ascension au sommet du pouvoir, unis dans notre volonté de dominer Asaria. Mais notre lien intangible avait été tout autre, nous poussant, outre cette volonté d'asseoir notre domination sur nos congénères en nous appuyant l'un sur l'autre, à dominer et attiser l'ego de l'autre, non sur le terrain du pouvoir politique que nous partagions harmonieusement, chacun respectant la place de l'autre le plus souvent, mais dans le domaine hasardeux des sentiments et du désir charnel. Il serait faux de dire que le parfum du pouvoir qui nous grisait ne nourrissait pas notre passion et notre volonté de posséder l'autre, de le provoquer. Le pouvoir, la puissance d'une position sociale et politique étaient de puissants aphrodisiaques dans les rapports érotiques. Il fallait être un puissant de ce monde pour en mesurer l'enivrant parfum. Pourtant, nous aurions pu être des asariens insignifiants, nous croiser en guenilles et dans la nécessité, que nos prunelles ne se seraient pas moins allumées d'un feu brulant, d'une volonté de possession de l'autre, du désir de le voir nous convoiter et se consumer de rage quand nous nous abandonnions dans d'autres bras. Elle était Alianka, la Panthère de glace et j'étais Tomas, le Lion de feu. Nous étions destinés à nous affronter dans le plus ardent des duels. Nos esprits et nos âmes étaient vouées à se défier avec les armes les plus anciennes qui avaient opposé l'Homme et la Femme. Nos corps, notre imagination, notre dévorante passion de l'autre. Et c'est ce qui la rendait unique à mes yeux, et me faisait sans rival aux siens. On pouvait donner à ce lien bien des noms. Plusieurs me traversaient l'esprit alors qu'elle se rebellait contre ma volonté: addiction malsaine, jeu mortel, passion sans issue ...

Mais ce ne fut pas ce nom que mon coeur et mon âme reconnurent alors qu'elle venait s'empaler sur moi, inversant le cours de la domination, ce n'était pas ce que chaque fibre de mon être ressentait alors j'avais conscience qu'elle pouvait m'ôter la vie d'une simple pression plus forte sur mon larynx. J'aurai pu m'enflammer ou user immédiatement de mon pouvoir de suggestion, j'aurai pu me soustraire à son emprise totale sur moi mais je brûlais de lui faire ressentir ce que moi-même j'étais capable de lui offrir sans condition... Ma vie... J'étais prêt à mourir pour elle. Cette simple vérité, qui n'était en rien une révélation pour moi, que j'avais toujours eu chevillée au corps et à l'âme, elle devait la sentir alors que je me livrais à elle, abandonnant mon souffle vital à ses doigts nerveux. Le sentiment de l'imminence du danger, qui était bien réel, faisait émerger une vérité puissante. Pour remettre sa vie entre les mains de quelqu'un, il fallait une confiance, et un amour aveugle. Jamais Tomas Van Brenner n'aurait avoué par des mots un tel constat mais l'homme amoureux, aux abois, le faisait en acceptant l'épreuve, autant pour se griser de ce sentiment qui animait depuis longtemps chacun de mes gestes, que pour avoir le plaisir d'être soumis à ses fantasmes les plus fous. Elle me voulait totalement à sa merci, elle se voulait maîtresse de ma vie. N'était-ce pas l'aveu le plus sublime qu'elle n'acceptait pas que ma vie lui échappe, ne lui appartienne plus ? L'amour à mort... Seuls deux fauves aussi superbes que nous pouvaient se le promettre. Si je n'étais pas capable de la faire jouir au point de lui devenir aussi essentiel que sa propre vie, alors je voulais bien mourir car ma vie n'aurait plus aucun sens. Malgré l'ivresse du pouvoir, malgré les fastes de ma puissance et de mon hégémonie sur une multitude, si je n'étais pas son essence vitale, alors j'étais prêt à disparaître. Et aussi fou et mégalomane que cela puisse paraître, j'espérais que ce sentiment fût réciproque, non parce que je voulais qu'elle ne puisse vivre que par moi et avec moi, mais simplement parce que je l'aimais. Être son essentiel ou le néant. Tel était ce qui me dressait contre elle et en elle.

Je ne rebellais pas lorsqu'elle joua de mon corps et de mon désir comme une panthère avec sa proie. Je savais qu'elle relâcherait tôt ou tard la pression, pour me laisser exprimer à mon tour combien mon désir d'elle, de la posséder, de la baiser était au moins aussi fort que celui qu'elle nourrissait à mon égard. Elle voulait me goûter à sa convenance, avec une science consommée, faire de mon corps son objet de plaisir et je m'y soumettais la mort et le plaisir dans l'âme car je savais que le retour de flamme dont elle ferait l'objet serait d'autant plus fort qu'elle m'aurait infligé ses exigences. Savait-elle qu'elle devançait mes fantasmes les plus ardents, en glissant ma verge dans son anus ? Savait-elle que j'en serais venu là si je l'avais prise en levrette sur le bureau ? Lisait-elle en moi si facilement, ou le désir que nous avions l'un de l'autre était-il tellement en phase que même les jeux de domination les plus pervers, ne seraient que des unions ardentes nous comblant tous deux au bon moment ?

Ma volonté était si puissamment orientée vers son plaisir et porté par le désir de la surprendre pour la rendre encore plus amoureuse que je ne fus pas vraiment conscient d'user de mon don de suggestion ouvertement. Le ton se fit juste plus impérieux lorsque je lui ordonnais d'une voix sourde:

- A quatre pattes mon amour. Tu vas sentir le parfum du tapis !

Ma verge douloureuse et gonflée de désir glissa plus profondément en elle, dilatant son anus sans aucune douceur, tandis que mes mains empoignaient ses hanches pour la sodomiser bestialement. Je voulais la faire crier aux larmes, demander grâce dans un gémissement où se mêlaient le plaisir et la souffrance, la déchirer pour lui laisser la marque de mes assauts. Lui faire mesurer, plus que la taille démesurée de ma queue qu'elle inspirait plus que toute autre, tout ce que nous avions manqué ces années passées à nous défier, et surtout tout ce que nous allions vivre, maintenant qu'elle était mienne et que j'étais à elle. Mes mains sur ses courbes voluptueuses imprimaient la courbure de ses reins pour la pénétrer jusqu'à la garde, mes couilles claquant entre ses fesses écartées et lui dictaient la cadence de notre union. Le frottement de ma hampe dans ses chairs si serrées, si contractées, m'infligeait des plaisirs indicibles mêlés d'une douleur enivrante. J'avais l'impression de fusionner en elle, d'approcher le point de combustion qui marquerait ses entrailles au fer rouge...
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le Feu & La Glace [Tomas]   (Terminé) Le Feu & La Glace  [Tomas] EmptyVen 4 Avr - 22:33

Contre toute attente, il nous empêcha tous les deux d’atteindre la délivrance ultime, et il se retira de moi ce qui provoqua un vide terrible, presque une envie de l’étrangler et de l’obliger à me donner cet orgasme mais ses mots mâtinés d’un ordre qui pouvait être perçu comme tel pour certaines oreilles mais pas pour moi en cet instant, se transforma en une envie encore plus impérieuse et excessive. Outrageusement provoquante et sensuelle dans cette position, à genoux sur la moquette, soumise à son plaisir et à ses yeux qui ne devaient pas manquer de me détailler dans ma nudité, j’attendais presque fébrile qu’il revienne en moi, qu’il reprenne sa place entre mes chairs. Ses mains viriles capturèrent alors mes hanches, et dans un mouvement vif, Tomas mit fin à notre supplice m’arrachant un feulement puissant. La douleur de son intrusion fut vite remplacée par une envie indescriptible qui parcourait mon échine jusqu’au creux de mon ventre. J’enserrais mes chairs autour de sa verge triomphante pour qu’il prenne toute sa place en moi tel le maitre incontesté. Tout mon corps se contractait, incapable de maitriser les spasmes qui parsemaient mon Etre de plus en plus immodérés. Ma croupe se tendait vers ses coups de reins énergiques mais il ne l’entendait pas ainsi, m’obligeant à obéir à son rythme devenu encore plus sauvage. Il dominait notre ébat. Etrangement, je n’avais aucune envie de lui tenir tête, de prouver encore une énième fois que je pouvais prendre le dessus. Non, là je me laissais submerger par les vagues successives de mon désir qui me vrillaient lentement et qui grondaient au creux de mon ventre. Sa verge me possédait sans relâche calquant ses assauts sur mes cris et la folie qu’il faisait naitre dans cette union infernale. Je me cambrais, creusais mes reins, amplifiais son contact à chaque fois qu’il percutait mes fesses.

Chaque intrusion en moi me faisait gémir sans que je puisse freiner ce désir. Je me soumettais à sa queue, creusais mon dos pour sentir sa chaleur et la force qui émanait de lui. Si mon esprit était totalement contrôlé, voir même étouffé, par tout ce flot d’émotions, je savais et je ressentais tout ce que je désirai lui, pour moi, pour nous. La réalité soudaine qu’il était mon tout, mon monde. Le seul et l’unique. La danse de son bassin augmentait mon envie de lui. Sa peau contre mes fesses, son frottement brutal contre mon intimité, tout cela me faisait perdre la tête accentuant la moiteur entre mes cuisses. Je ne pouvais nier la présence de cette alchimie, de cette force animale qui nous attirait inévitablement l’un envers l’autre depuis toutes ces années et que nous avions enfin libérée après un ultime défi. Ses coups devenaient plus secs me faisant projeter en avant. J’envoyais ma croupe généreuse vers son bas ventre pour déchainer ses attaques dans des râles félins.

Je percevais la fureur de Tomas grandir et devenir similaire à la mienne. Il ne retenait aucune de ses coups, aucun de ses mouvements, de ses gestes sur mon corps qu’il emprisonnait de ses mains et ses bras. Longtemps, nos corps furent ainsi enchevêtrés l’un à l’autre, comme si la fatigue n’avait pas sa place entre nous deux, continuant à ériger l’indécence et la volupté de notre frénésie. Sa main sous mon ventre me retenait, me rendait esclave de sa rage qu’il me soumettait. Je ne savais pas s’il se rendait compte que plus il intensifiait ses vas et viens, plus, il me rendait animal et totalement dépendante de son corps jusqu’à ce que tous mes muscles se contractent, laissant mon orgasme me libérer alors que je sentais la pression des mains de mon Lion sur moi non loin de sa propre libération. Ne pouvant plus tenir, un cri aigu s’éleva dans la pièce. Mon orgasme fut foudroyant, appuyant mon front contre mes bras que je venais de plier devant moi. Je laissais la jouissance prendre possession de chaque fibre de mon corps sans résister. Dans ce même maelstrom de sensations, mon Lion venait de rugir à son tour dans un grognement contre ma nuque. Toute sa chaleur se diffusa au plus profond de mon Etre. Sa semence se libéra puissamment me marquant, s’imposant en moi, réchauffant mes reins. Mon cœur me faisait mal tant il battait à une folle allure et se répercutait dans mes tempes. Haletante, épuisée, je ne bougeais plus alors qu’il se reposait contre mon dos. Pourtant, mon envie, mon besoin de lui ne s’était pas atténué.

Tout venait de changer entre nous deux. J’en étais consciente comme le fait que rien ne serait jamais fade ou ennuyeux entre les deux Anciens que nous étions. Les minutes qui s’écoulèrent furent salvatrices. Il n’y avait plus que le bruit sourd de nos souffles chaotiques qui se répercutaient dans le bureau. Un moment sensuel et intime que nous partagions pour retrouver un semblant de calme. Je me redressais sur mes genoux et il suivit le mouvement, se collant contre mon dos, son bras autour de ma taille. Je tournais mon visage sur le côté, capturant ses lèvres toutes aussi brulantes et assoiffées que les miennes.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le Feu & La Glace [Tomas]   (Terminé) Le Feu & La Glace  [Tomas] EmptySam 5 Avr - 1:45

Je ne m'étais pas trompé en sentant que ma fougue, ma passion envers elle, s'exprimant avec une bestialité rarement égalée, en espérant que répondre à ses provocations les plus vicieuses par une brutalité à la hauteur de ses incitations aurait pour résultat de la faire céder à ses désirs inassouvis, à ses fantasmes les plus refoulés. J'ignorai si Alianka avait offert à d'autres hommes cette part si secrète de ses rêves charnels, si elle s'était laissée aller à des ébats aussi impudiques et affranchis de toute retenue avec d'autres hommes, et en vérité, le simple fait de l'envisager aurait pu me rendre fou. Ce que je savais, pour ma part, c'est que si j'avais possédé bestialement bien des femmes pour épancher ma soif de sexualité, leurrer par des mirages le désir irrésolu que j'avais d'elle, jamais je n'avais vibré et ne m'étais livré autant qu'entre ses reins, l'aimant à la folie alors que je la soumettais outrageusement au déferlement de ma passion frustrée depuis des années. Ce soir, je l'aimais, et je la possédais pour tous ces autres soirs où elle m'avait échappé, où elle s'était perdue en d'autres ports d'attache éphémères. Comment pouvait-on libérer en une emprise, toute la force de celles qui nous avaient été refusées ? Comment était-il possible de survivre à une révélation si puissante et dévastatrice ? Simplement parce que l'amour était finalement tout ce qui comptait, au delà des injures, des blessures, des affronts, des humiliations. Si tout devait être ravagé par notre caractère impétueux, notre rage de dominer l'autre, de l'asservir à notre seul désir, de le rendre esclave de nos sentiments pour lui, ne demeurerait au final que ce constat qui nous imposait enfin une trêve après un orgasme à nul autre pareil. Le premier que nous nous offrions, dans la souffrance, la violence et la domination.

Sa réponse à mes assauts avait été au delà de tous mes espoirs. Alors que ma frénésie de marquer ses chairs et de la soumettre atteignait son paroxysme, elle y avait répondu avec la même fièvre, la même rage, dévoilant à quel point nos élans nous portaient depuis toujours l'un vers l'autre, à quel degré nos corps étaient prêts à s'infliger les supplices de la passion brulante qui nous consumait. Jamais, même dans mes rêves les plus fous, ceux qui avaient marqué mes nuits solitaires plus sûrement que celles de perdition , de leurs images obsédantes, je n'avais osé imaginer qu'elle serait aussi ardente et généreuse dans sa réponse à mon emprise débridée. Lorsque l'orgasme nous cueillit tous deux au cœur de l'union paroxystique et indécente de nos corps, la bestialité s'effaça devant la puissance de la sensation qui m'envahit. Alors que nos corps haletants et brisés se courbaient après avoir rendu les armes au plaisir, je pris conscience que si je pouvais être un amant aussi intraitable dans ses assauts par la force de l'élan qui me portait vers elle, je pouvais manifester tout autant de puissance dans le sentiment protecteur et amoureux qu'elle m'inspirait. Si je pouvais l'aimer et la chérir avec autant de ferveur que je l'avais dominée ce soir, Dieu! qu'elle était aimée ! Le savait-elle seulement ? L'avait-elle enfin compris ? Je pouvais en douter, moi qui ne mesurais qu'à présent l'ampleur de ce qui me liait à elle.

Nos défis, nos provocations nous avaient brisés tout autant que le traitement que nous avions infligé à nos corps dans notre exaltation, et nos souffles pourtant anciens et asariens peinaient à retrouver un rythme plus serein. Je la serrai contre moi et lorsqu'elle se tourna vers moi pour quérir mes lèvres, je les goutai enfin comme une offrande et non plus comme un trésor qu'on profane. Mes bras se firent plus protecteurs que possessifs et c'est naturellement qu'ils la soulevèrent après que je me fus relevé, pour la porter jusqu'au canapé pour l'allonger contre moi. Le feu qui brulait en moi à son égard n'avait pas cessé mais il se voulait à présent plus passionné que destructeur, plus refuge que brûlure. Il érigerait autour de nous un rempart infranchissable que nul autre ne pourrait traverser, un empire invisible qui n'appartiendrait qu'à nous. Je caressai ses cheveux, humant son parfum sublimé par la chaleur qui s'évaporait de son corps rompu par nos ébats, plongeai mon regard d'azur limpide dans ses prunelles de glace qui brillaient à présent d'un feu étrange et je murmurai au creux de son oreille:

- Qu'il a été long le chemin jusqu'à ton cœur ...

Je me penchai pour cueillir à nouveau ses lèvres, parce qu'une soirée ne suffirait pas pour ce que j'avais à dire, mais alors que nous savourions l'état de grâce qui nous envahissait, un coup discret raisonna à la porte...
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le Feu & La Glace [Tomas]   (Terminé) Le Feu & La Glace  [Tomas] EmptyVen 11 Avr - 10:52

Mon orgasme m’avait submergée en un dernier cri, en une délivrance tant attendue. Tout mon corps avait convulsé, à l’unisson avec le sien. Le Lion qui m’avait si souvent charmée, fascinée, provoquée voir même agacée lors de nos confrontations, me serrait dans ses bras. Je savourais toute sa chaleur m’envelopper et me bercer. Il y avait si longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi bien, aussi paisible, aussi moi-même, comme si enfin j’avais retrouvé cette partie qui me manquait tant pour être entière. Haletante et épuisée, je le laissais me prendre dans ses bras, et Tomas nous conduisit dans le canapé. Je n’avais aucune intention de bouger, m’installant sur ses cuisses, allongée contre lui, ma joue posée sur son épaule, j’essayais de graver dans ma mémoire chacune de ces minutes délicieuses  que nous venions de partager. Ses doigts glissaient dans ma crinière, inclinant ma tête en arrière pour suivre le doux mouvement de sa main alors que nos prunelles s’attiraient inlassablement. L’éclat de ses yeux reflétait une lueur qui m’était inconnue, l’écho d’un océan  serein et puissant à la fois. Son murmure à mon oreille me fit ronronner, et un sourire amoureux se dessina sur mes lèvres pulpeuses.

-  Rattrapons le temps perdu… Il nous reste l’Eternité pour nous aimer …

Ma main s’empressa d’étreindre sa nuque au moment où il captura mes lèvres. Je ne désirai être nulle part ailleurs que dans ses bras, mon corps nu et repu de toute cette passion sauvage que nous venions de gouter ensemble. Ma bouche se fit passionnée, embrassant sa gorge, semant une multitude de baisers sur son épaule, redescendant sur son torse chaud … mais l’instant de plénitude fut soudainement brisé par un coup discret à la porte. J’avais oublié mon rendez-vous … Avant que Tomas ne se décide à répondre, je posais mon index sur ses lèvres, amusée par sa réaction. Je me redressais féline de ses cuisses, m’enveloppant d’un peignoir que je venais de récupérer de la petite salle de bain privée.  Je me tournais une dernière fois vers Tomas, lui mimant avec la main de ne pas parler. J’ouvris juste un peu ma porte, souriant au visage familier qui se présentait devant moi un peu gêné. Il était vrai qu’au vue de ma tenue et de mes cheveux ébouriffés, j’avais effectivement une certaine allure post-orgasmique qui me définissait parfaitement et que je ne pouvais cacher.

- Bonsoir James, vous pouvez rentrer chez vous. Je me débrouillerai pour rentrer chez moi.  Je vous laisse aussi votre matinée de demain, de libre. Je vous souhaite une excellente fin de soirée.

- C’est noté Madame la Grande Conseillère et merci pour ma matinée de libre. Je vous souhaite en retour, une bonne nuit.

Je refermais ma porte, activant le verrou pour ne pas être dérangés par les agents de sécurité qui faisaient leurs rondes toutes les heures. Je me collais contre le bois vernis, les mains dans le dos, mordillant ma lèvre inférieure, mutine devant la réaction de Tomas qui comprenait enfin que je n’avais jamais eu de rendez-vous mais juste mon chauffeur qui passait me prendre pour rentrer chez moi. Le contempler ainsi sans le moindre vêtement sur le corps était une image dès plus étourdissante.

- Maintenant, tu sais ce qui t’attend ? Je n’ai plus de chauffeur ni de voiture pour me raccompagner. Et tu sais que cela revient au ministre de la Sécurité de devoir s’occuper des désirs de la Grande Conseillère.

Je fis tomber le peignoir d’un geste empli de volupté, au sol, dévoilant mes courbes dans toute leur nudité à ses yeux de prédateur, revenant sensuellement vers lui, debout entre ses jambes.

- Je n’en ai pas terminé avec toi, mon Amour. Mais, mon bureau aussi spacieux et confortable qu’il puisse l’être, j’aimerai bien passer le reste de notre première nuit ailleurs qu’ici.

Je levais un genou, m’appuyant sur le rebord du divan puis le second me retrouvant à califourchon sur ses cuisses. Sa peau était toujours aussi brulante contre mes seins généreux, et je lui volais un baiser, me rendant compte combien j’étais devenue dépendante de son contact, de son corps et de ses lèvres. Un baiser qui avait la saveur de mon amour pour lui si longtemps camouflé derrière nos affrontements.

- Je compte bien passer une excellente nuit…Et, tu es au menu. J’ai juste envie de me retrouver avec toi.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le Feu & La Glace [Tomas]   (Terminé) Le Feu & La Glace  [Tomas] EmptyLun 14 Avr - 17:52

Une ombre dût passer sur mon visage lorsque je me souvins du fameux rendez-vous avec l'autre. Une ombre fugitive que je réprimai bien vite, assuré de la place que j'avais désormais dans son cœur. Elle n'avait pu se livrer si totalement sans ressentir les mêmes sentiments que moi. La jalousie, mauvaise conseillère essayait tout de même de frapper à la porte de mon esprit mais je la refoulai bien vite, attendant de voir quelle serait son attitude envers cet homme. Elle m'intimait un silence par des signes plus complices que coupables. Je souris en pensant que le chevalier servant de ma belle en serait quitte pour une jolie déconvenue en la voyant afficher une mine de chatte qui vient de vider le bol de lait ou de se battre avec un matou entreprenant. Cependant, lorsque j'entendis l'échange de propos, je compris qu'elle m'avait mystifié en prétendant avoir un rendez-vous galant. Si je n'avais pu identifier sa voix au téléphone, je remis immédiatement ce brave James, chauffeur personnel de la Grande Conseillère lorsque je l'entendis lui répondre sur le palier. La ruse féminine, à intelligence égale, serait toujours plus élaborée que la nôtre, pauvres mâles. Loin de me mettre en colère, la révélation de ce stratagème ne faisait que témoigner de sa volonté de tester mes sentiments. Un sourire épanoui et serein étira mes lèvres alors que je l'entendais prendre congé des services de son chauffeur en lui octroyant sa matinée. Cela ne pouvait qu'augurer une nuit sans sommeil qui excluait le travail en matinée. Je songeai qu'il me faudrait annuler quelques rendez-vous moi-même. Ce serait bien la première fois que je le ferai pour motif personnel, mais la satisfaction de la Grande Conseillère ne faisait-elle pas partie de mes attributions officielles ?

Le regard dont elle m'enveloppa après avoir verrouillé la porte dévoilait sans retenue qu'elle avait bien l'intention d'user et d'abuser de mes services, à ma plus vive satisfaction. Je la couvai du regard lorsqu'elle laissa glisser le peignoir à ses pieds et s'approcha lascivement de moi. Dieu, qu'elle était belle et désirable! Comment avais-je pu me retenir aussi longtemps de la posséder ? Je me redressai pour m'asseoir et répondis avec un air faussement solennel, jouant avec les mots.

- Je suis un excellent chauffeur, Madame la Grande Conseillère! Et je vous conduirai jusqu'où il vous plaira !

Mais lorsqu'elle me chevaucha à nouveau, s'emparant de mes lèvres, je pensai aussitôt qu'il serait difficile de faire abstraction de la soif qui renaissait à peine étanchée et que la passion sèmerait le long du chemin bien des tentations auxquels il serait dur de ne pas succomber. Aussitôt mon esprit enflammé imagina tous les lieux où je pourrai lui faire l'amour durant l'itinéraire qui menait chez elle. C'était effarant de constater à quel point elle enflammait ma créativité. Un constat s'imposa alors à moi dans toute son évidence. Il allait être très compliqué voire impossible de dissimuler aux yeux des autres ce qui s'était libéré entre nous, et j'imaginais déjà à quel point les conseils des ministres, les réunions au sommet allait éprouver ma volonté lorsqu'il s'agirait de masquer le feu qu'elle avait déclaré en moi. J'interrompis ce nouveau baiser incendiaire à regret et formulai ma pensée avec un petit sourire narquois.

- Si tu t'obstines à te coller contre moi entièrement nue sur ce canapé, il y a fort risque que nous passions encore quelques heures dans ton bureau. Je suis loin d'en avoir exploité toutes les ressources. Et si nous n'arrivons même pas à nous dominer pour arriver à quitter cet endroit, imagine ce qui se passera demain lorsque tu me croiseras dans le couloir. Il pourrait paraître suspect au reste du gouvernement que nous prolongions ainsi des entrevues à huis clos. Remarque, voyons les choses du bon côté, si nous cédons ici, nous serons sur place pour attaquer notre journée de travail demain...

Je caressai ses épaules et glissai le long de ses courbes sans cesser de la fixer de mon regard brûlant et poursuivis, toujours jouant sur les mots.

- Cela dit, si ton chauffeur ne sait pas plus tenir sa langue que toi, je pense que la raison de tes réunions prolongées avec moi ne sera plus un secret pour personne. Mais plus sérieusement, je n'ai nulle intention d'écourter cette nuit et je ne désire qu'une chose, la passer entièrement avec toi, Alianka ... Celle-ci et toutes celles que nous voudrons. Où veux-tu que je te conduise ? Oublions Madame la Grande Conseillère et Monsieur le Minsitre. Juste toi et moi ....


Dernière édition par Tomas Van Brenner le Sam 28 Juin - 20:57, édité 3 fois
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Alianka De Nephthys
Grande Conseillère de la Cité
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Alianka De Nephthys
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Activité/Profession : Dirigeante de la Cité

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MessageSujet: Re: (Terminé) Le Feu & La Glace [Tomas]   (Terminé) Le Feu & La Glace  [Tomas] EmptyMer 23 Avr - 14:36

L’homme avec lequel j’avais rendez-vous depuis ce début de soirée s’était manifesté en toquant à la porte de mon bureau. Je l’avais presque oublié. Mon fidèle chauffeur qui avait traversé avec moi toutes ces années au cœur de la cité d’Asaria. Un Asarien avec lequel j’avais établi bien plus qu’une relation entre employeur et employé. Un lien amical, il fallait le dire tel quel. J’étais fière d’avoir fait tourner en bourrique Tomas, et rien qu’à voir son regard passé de la jalousie brulante à un amusant de lion sauvage, c’était un pur régal. Une fois seuls et la porte verrouillée de nouveau, j’exposai mes intentions et le fait qu’après avoir donné congé à mon chauffeur, il allait devoir rester à ma disposition toute la nuit.

- Vous avez une conduite quelle que peu sauvage, animale … exigeante, possessive, terriblement efficace, il est vrai tout comme, Monsieur le ministre, vous êtes doté de capacités à rythmer les différentes accélérations, à ralentir pour mieux repartir …

Je jouai, à mon tour, avec les mots et tout ceci n’avait absolument rien à voir avec la façon de conduire un véhicule mais bien de l’intensité qu’il avait démontrée en me faisant l’amour et sa dextérité à me donner du plaisir. Mon peignoir tomba à mes pieds et je le rejoignis dans le divan, me dressant à califourchon sur ses cuisses. Je ne lui laissai pas le moyen de me répondre, mes lèvres se moulant aux siennes dans un baiser fiévreux. Tout allait être différent à partir de ce soir. Tout serait encore plus intense et grisant. Nous allions devoir nous mettre d’accord sur une conduite à tenir  face à note entourage et envers tous ceux que nous croiserions. Tomas interrompit notre baiser, mordillant sa lèvre inférieure comme petite vengeance de m’avoir laissée sur ma faim.

- Tu es le feu : indomptable et fougueux. Je suis la glace : froide et implacable. Il faudra bien que l’on de nous deux garde la tête sur les épaules. Devrai-je donc entreprendre d’être totalement détachée face à toi lorsque je te croiserai dans les couloirs ? Aux différentes réunions ?  Lors des galas ? Hum … cela peut-être envisageable mais qu’adviendra-t-il de tous ces hommes galants qui vont me tourner autour si je suis une femme totalement libre de toutes attaches ?

Mes prunelles brillèrent d’une lueur glaciale et mutine à la fois. Mon index effleura ses lèvres gorgées par ce désir évident entre nous deux pour le faire taire.

- J’avais déjà imaginé un déjeuner dans ton bureau … Un petit encas entre deux rendez-vous dans la salle de réunion. Une gourmandise charnelle dans la salle des archives … et  trouver une autre façon d’exploiter cette pièce mais si tu m’avoues ne pas pouvoir contrôler tes envies, je vais donc devoir mettre fin à mes fantasmes et attendre d’être loin de nos obligations professionnelles pour te croquer… Que c’est dommage !

Un sourire prédateur s’esquissa sur mes lèvres alors même que mon corps frissonnait à ses caresses amoureuses sur mes courbes.

- Mon chauffeur s’est très bien tenir sa langue. Depuis le temps que James est à mon service, il a vécu autant d’histoires que moi, mon chéri. Je me moque des qu'en dira-t-on. J’ai traversé toutes ces années sans m’en soucier, ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer à me pencher sur ce genre de ragots … Des ragots vrais certes mais tout dépendra de ce que tu veux toi ? Je n’ai pas l’intention de me cacher mais si tu préfères pour le moment que nous soyons discrets, je jouerai le jeu.

Je me redressai avant que mon propre corps ne trahisse mon désir et que je jette aux orties la maitrise de mes émotions. Je ramassai ma lingerie et mes vêtements et je me rhabillai sous son œil expert, remettant de l’ordre dans mes cheveux et mon maquillage.

- Amène-moi où tu veux.  Chez toi, chez moi. Ailleurs. Peu importe tant que cette nuit reste la nôtre … et toutes les prochaines qui suivront. Soyons fous ! Oublions ce que nous sommes ! Oublions le protocole et nos rangs. Tu viens de le dire si bien … juste toi et moi … Demain nous rattrapera assez vite.

Je m’approchais du Lion qui s’était levé du canapé, insinuant mes doigts dans ses cheveux, coulant contre sa nuque.

- J’ai terriblement faim de ton corps. Terriblement envie de le marquer sous mes morsures et mes griffes, t’entendre tes soupirs se mêler encore et encore aux miens. Sortons d'ici avant que je ne change d'avis sur le contrôle de mes désirs pour toi !
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