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 (Terminé) Multipass [Eli]

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MessageSujet: (Terminé) Multipass [Eli]   (Terminé) Multipass [Eli] EmptyMer 13 Nov - 14:42

Comme convenu lors de notre face à face, j'avais obtenu quelques jours plus tôt la date et l'heure de mon rendez-vous à la Taverne. Elle souhaitait opérer cette nuit, lors de la ronde de 05h00. Ma mission consistait donc à récupérer la carte d'accès d'un chef de patrouille de la milice asarienne. Il n'y avait pas trente-six façons d'en obtenir. Le piratage me semblait difficile, faute de contact suffisamment de confiance et tout duplicata m'était impossible à obtenir. Je devais donc en récupérer une à la source, autour du cou de son propriétaire.

Il était donc 13h00, j'attendais la fin de la ronde matinale pour filer un de ces hommes ayant choisi de servir la cause asarienne. Loin d'être un rebelle, je ne portais pas de jugement sur ces incorporés. Certains les accusaient de trahir la race humaine, d'autres les enviaient, mais la plupart craignaient leurs abus de pouvoir. Loin de toutes ces considérations éthiques et politiques, je me contentais de survivre, ce qui était déjà bien assez source de problèmes pour que je ne me rallie à une cause quelconque.

Ma cible sortit un peu en retard. Elle alla rapidement claquer sa paye dans un bar où je ne pouvais pas entrer. J'attendais donc dans la rue en faisant la manche. Je n'avais évidemment rien gagné. Mais l'avantage de cette position, c'était que les passants détournaient la tête en me voyant. Le quartier n'était pas assez huppé pour qu'on me dégage. Dans cette sombre ruelle, je restais donc assis à même le sol, une bouteille d'alcool à côté de moi et la tête enfarinée façon junkie. Pourtant quand il sortit après avoir claqué une bonne part de sa paye, il était aisé de constater à nos démarches que j'étais bien moins imbibé que lui. Et pour cause, je ne buvais jamais pendant une mission.

Arrivé devant son immeuble, je m'arrêtais. Quelques secondes après son entrée, la lumière du troisième étage s'éclaira. Vers 22h00, il éteint les lumières pour se lever 6h00 plus tard en théorie. Mais vers minuit, j'entrais chez lui. La barillet de la porte ne résista pas longtemps à mon crochet. Je me trouvais donc face à cet homme ronflant tout son saoûl. Certains hésitent avant de commettre un meurtre, certains prononcent une petite phrase pour se la jouer ou pour déculpabiliser. J'étais en paix avec moi-même et je n'avais pas envie d'expliquer mon geste à un homme qui serait mort dans cinq secondes.

Son ronflement disparut sous le coussin avec lequel je l'étouffais. J'aurais pu l'assassiner dans sa baignoire en le frappant avec la robinetterie pour faire croire à une mauvaise chute. Mais compte-tenu de ce que voulait faire Ely avec sa carte, les asariens ne croiraient jamais à la thèse de l'accident. Je le relevai et brisai ses vertèbres pour m'assurer de sa mort. Je laissais son corps choir dans le lit et prit la carte sur la table de nuit. Je fouillais ensuite discrètement l'appartement en prenant soin de ne prendre que ce qui ne pouvait pas être tracé. Je mis du temps à trouver ses liquidités. La milice se fait souvent soudoyer ou raquette, au choix. Il n'y avait pas grands choses mais au moins je pourrais manger durant quelques jours et boire un verre à la santé de la défunte Ely. Car, non, je ne l'imaginais pas survivre à sa tentative d'infiltration. Espérons juste qu'elle se fasse buter avant de me dénoncer.

J'attendis dans l'appartement jusque 03h00 du matin à côté du cadavre. Je pris alors mon couteau et lui entailla l'épaule pour extraire la sonde de géolocalisation. Je pris son arme, également géolocalisée et la plaça dans mon dos. Aussitôt je pensais à Ely en faisant cela. Tirer avec cette arme ne m'était de toute façon pas possible, elle ne reconnaîtrait pas mes empreintes. Je fis couler l'eau de la douche, mis un peu de musique comme je l'avais vu faire chaque matin depuis que je le suivais. Je refermais l'appartement avec ses clefs. Je m'en débarrassais à un kilomètre de là. Arrivant proche de la prison, je descendis dans les souterrains. Les outils de vidéoprotection surveillaient les allers et venus aux abords le prison. C'est pourquoi Ely m'avait donné rendez-vous dans les souterrains prêts des accès de secours. Les caméras dans les souterrains y étaient plus rapidement vandalisées que réparées.

J'arrivais avec un peu d'avance et me faisais discret en profitant de ma tenue sombre et d'une zone encore plus sombre qu'aux alentours. Il ne me restait plus qu'à attendre le joli petit cul moulé qui m'avait envoyé me faire foutre.
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Elisabeth Pearson
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MessageSujet: Re: (Terminé) Multipass [Eli]   (Terminé) Multipass [Eli] EmptyVen 15 Nov - 12:42

Comme convenu lors de notre face à face, je lui avais laissé quelques jours plus tôt la date et l'heure du rendez-vous à la Taverne. C’était cette nuit ou jamais. Je n’avais aucune mission du côté des Rebelles et c’était l’occasion de pouvoir aller jusqu’au bout de cette histoire qui me hantait beaucoup trop depuis une année maintenant. J’aurai peut-être dû entreprendre tout cela plus tôt mais je n’en n’avais pas eu le courage. Je m’étais persuadée que de mettre de côté toutes ces épreuves et cette douleur seraient le meilleur choix que je pouvais faire. Je m’étais trompée sur toute la ligne. Je souhaitais opérer pour la ronde  de 05h du matin. J’aurai peut-être dû choisir une ronde de nuit car il m’aurait été plus facile de m’éclipser après, si tout du moins, j’arriverai à me sortir de ce piège saine et sauve. Dans le cas contraire, Roy allait devoir choisir un autre binôme pour l’accompagner dans nos missions sur le terrain.

J’avais donné rendez-vous à Korben dans les souterrains avec ce deal que j’avais respecté pour ma part. Ce que je lui avais demandé me paraissait énorme surtout une carte multi-pass mais s’il se débrouillait à en avoir une, je serai franchement impressionnée par un tel exploit. Je n’avais cessé d’apprendre par cœur toute cette partie qui se situait sous les murs de la prison. Je connaissais certaines galeries mais pas toutes et là, je pouvais me targuer de savoir à quoi menait chaque bifurcation. Pour ce genre de situation, j’avais opté pour treillis, des rangers semi-souples pour une bonne tenue dans mes mouvements, et un blouson noir. Je portais avec moi un sac dos où j’avais mis les deux armes promis à Korben ainsi que du matos, récupéré au QG des Rebelles, pour m’aider dans cette infiltration périlleuse.

Mes pas se faisaient félins et assurés. J’avais appris à me déplacer sans faire de bruit et à me fondre dans les ombres. D’ailleurs, c’était bien pour cela que mon nom de code chez les rebelles était Shadow. Ça m’allait comme un gant ! Plus j’approchais du lieu de rendez-vous, au plus le tunnel s’assombrissait. Les vidéos de surveillances étaient toujours dans le même piteux état, fort heureusement pour moi ! Je passais devant une vieille échelle de secours qui remontait à la surface, celle par laquelle je me rendrais lorsque j’aurai cette carte avec moi. Je longeais les parois humides. Ma vision s’était peu à peu accommodée à la noirceur des souterrains mais je n’apercevais pas Korben. Pourtant, j’étais persuadée de ne pas être seule. Arrêtant ma marche, une ombre se détacha lentement d’un recoin et une silhouette m’apparut soudainement alors que je reculais d’un pas, la main déjà sur mon Glock pointait vers lui.

- Tu as de la chance que je ne tire pas sans savoir qui me fait face… Tu aurais déjà une balle dans le torse …et avec plus de chance, entre les deux yeux ! Avoir une belle gueule et finir de la sorte, ça serait con !

Je faisais de l’ironie mais teintée malgré tout de sérieux. Nerveuse ? ho non, j’avais déjà mesuré tout le danger  tout comme j’avais un certain avantage, celui de connaitre les locaux de la prison. Mon passé d’ancienne traitresse allait me servir. Bref, pas besoin de se taper la discussion. Je rangeais mon arme, faisant glisser mon sac à dos devant moi pour en extraire le fameux S&W  enveloppé dans un tissu propre qu’il prit en main. Puis, je lui montrais un petit sachet plastique transparent dans lequel il pouvait admirer dix balles pour le Smith & Wesson comme promis.

- Je pourrai te dire que si tu es gourmand, tu pourras toujours m’en demander d’autres mais je préférerai te le dire une fois que je serai revenue de mon grand projet d’infiltration.  As-tu obtenu la carte multi-pass ?

Non, je n’oubliai pas le blaster mais pour le moment, je voulais être certaine qu’il détienne parole. Finalement, je ne connaissais rien de ce type à part lorgner sur mes fesses et détourner la conversation pour faire parler l’autre. Il avait tendance à être un putain d’emmerdeur ! Je plaignais la nana qui lui ferait tourner la tête ou qu’il l’a lui faisait déjà tourner.  Si j’étais encore de c emonde, j’irai lui donner quelques conseils pour qu’elle soit aussi chieuse que lui. C’est pas idiot comme plan, non ? !
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MessageSujet: Re: (Terminé) Multipass [Eli]   (Terminé) Multipass [Eli] EmptyVen 15 Nov - 15:49

Lentement, j'écartais les mains sur les côtés pour la rassurer. Elle m'avait mis en joue mais ne tirait pas. Je notais qu'elle me trouvait belle gueule, mais je ne souris pas pour autant.

-- On sait très bien toi et moi que nous finirons comme cela.

Qu'elle ne vienne pas me faire croire qu'on mourrait paisiblement durant notre sommeil sur une terrasse, à la belle étoile, confortablement installé dans un Rocking chair ! Improbable !

Elle me donna le S&W et 10 balles. Parfait, elle ne se moquait pas de moi, le modèle me semblait neuf ou alors très bien entretenu et il était récent. Je ne m'attendais guère au blaster avant d'avoir la carte. Elle n'était pas du genre naïve.

-- Voici la carte ! Il est sensé prendre son service vers 5h00. Il est zêlé donc arrive en général vers 4h00. Tu auras donc du temps libre avant qu'on ne détecte son absence.

Je sortis ensuite la puce de géolocalisation et un plan

-- Voici la puce de géolocalisation, un plan sommaire des dernières modifications au sein de la prison.

Le plan donnait les dernières modifications structurelles. Elle y verrait des toilettes proches d'un pc de sécurité où je lui avais recommandé de cacher l'arme et la puce. J'y avais noté l'emplacement des vestiaires ainsi que les nouvelles cloisons posées à la suite d'une tentative d'évasion. Je sortis ensuite une autre arme.

-- Et voici son gun, géolocalisé lui aussi. Attention, je n'ai pas pu pirater la crosse.

Les miliciens portaient des armes standards. Mais les chefs de patrouille possédaient des armes dont les crosses vérifiaient les empreintes du tireur. Mieux valait éviter de faire feu avec une arme volée pour l'intégrité de sa main. J'avais vu un prisonnier la perdre en ouvrant le feu sur un milicien. L'arme lui avait explosé dans la main. Mais vu sa tenue, vu sa façon de se battre, je me doutais qu'elle connaissait le principe. Alors je ne l'insultais pas avec mes vaines explications. Elle savait tout cela aussi bien que moi.

J'attendis le blaster. Pas la peine de s'étendre sur le sujet. Professionnel avant tout. Ni elle ni moi ne voulions nous éterniser. Le fait qu'elle me trouve belle gueule et que j'apprécie son cul ne changeait rien.

Elle commença à grimper à l'échelle. Je matais son cul et ajoutai avant qu'elle ne sorte :

-- Fait gaffe à ton petit cul, quand même !

Je voulais me casser. Je m'éloignais vers une zone permettant de fuir rapidement, en descente et glissant assez. J'y cachais le blaster. Je conservais le S&W que je chargeais et revins sur mes pas pour attendre et savoir comment la situation allait évoluer.

Ainsi, si les miliciens me chopaient, je serais accusé de vagabondage. J'aurai droit à une bonne garde à vue. Et si je n'arrivais pas à me débarrasser du S&W, je ferais 15 jours grand max pour possession illégale d'arme à feu. Par contre, un laser et on m'accuserait d'être un rebelle. Là c'était perpète, du moins, si j'avais de la chance.

Pourquoi restais-je ? Je n'étais pas plus altruiste qu'hier. Mais son blaster valait son pesant de cacahuètes et je tenais à garder contact. Veiller sur son gagne-pain est important, et quand il a un beau petit cul, c'est toujours du bonus.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Multipass [Eli]   (Terminé) Multipass [Eli] EmptyMer 20 Nov - 12:32

Le marché avait été respecté à la règle. Il ne s’était pas foutu de moi. En échange du S&W et de ses balles, Korben me donna la fameuse carte qui allait m’ouvrir tous les sas des locaux de la prison. Je savais très exactement où je désirai aller et je n’allais pas perdre mon temps en détails inutiles. De plus, très professionnel, il me remit la puce de géolocalisation ainsi qu’un plan sommaire des dernières modifications des locaux de la prison. Il ne s’était pas foutu de moi. Je glissais la carte et la puce dans la poche de mon treillis. Il me confia le gun du soldat. Je n’en avais pas vraiment besoin sauf que je pouvais leurrer et piéger mes ennemis. Posant mon sac à dos au sol, je le rangeais avec le reste de mon matériel.

- Parfait ! T’es réglo en affaires. Je m’en souviendrai si je reviens en un seul morceau.

Je le tendis le blaster à haute précision. Je ne m’étais pas foutue de sa gueule moi non plus. Ce qui m’intéresser en avant tout, c’était le nouveau plan qu’il m’avait filée. Je connaissais les lieux mais depuis toutes ces années,  cela avait dû changer et grace à Korben, j’avais sous les yeux l’accès qui me mènerait  vers le premier bureau de garde. Je savais où se situait l’entrée de secours, que je tomberai sur un long couloir qui me mènerait vers une autre porte. Au bout, je devrai faire attention à ne tomber sur aucun garde. Je pliais tout cela avec le reste, remettant les anses de mon sac à dos sur mes épaules. Pas de « au revoir », « merci pour tout », « au plaisir de t’avoir connu ». Ça ferait tâche dans cette histoire. Je le saluais avec mon index et mon majeur contre ma tempe. Chacun avait obtenu ce qu’il voulait. Je  le contournais  pour atteindre l’échelle rouillée qui était placée juste devant le grillage de la courette de la Milice. Sa voix me fit sourire légèrement.

- Je vais essayer ! Qui sait, tu pourras en profiter si je suis encore là dans une heure !

Même avec une putain d’épée de Damoclès au-dessus de ma tête, j’arrivais à faire de l’humour. Peut-être la dernière aussi. D’après ce que je savais, les caméras de sécurité ne garder pas ce côté-ci. La plaque glissa assez facilement pour que je puisse me hisser à la surface. La nuit m’enveloppait mais je n’étais pas aussi douée que les Asariens pour y voir clairement. Je fixais sur mes yeux, des lunettes spéciales vision nocturne et détecteur de chaleur. Je me calais devant le grillage et je fus presque heureuse de voir qu’un morceau avait déjà été retiré. Je pourrai m’engouffrer sans problème dans la courette. J’observais quelques minutes tout ce qui m’entourait. Il ne fallait jamais rien précipiter. A l’intérieur du bâtiment qui me faisait face et par là où je rentrerai, il y avait deux lueurs orangées : l’une qui était assise et l’autre qui était en mouvement. Cette même silhouette ouvrit la porte de secours. Le soldat faisait une pause, une cigarette aux lèvres, et une cannette à la main. Pour le moment, si tout restait ainsi, je pourrai me faufiler tranquillement.

Le Milicien fut appelé rapidement par un autre. Ce qui me dégageait la voie. Il ne restait plus que celui qui se trouvait dans le bureau. Je passais à travers les mailles du grillage ouvertes, féline et habile, récupérant mon sac à dos. Je courrai vers l’entrée, glissant le multipass dans la fente qui reconnut le code et s’ouvrit.  Je relevais mes lunettes, me laissant guider par les néons qui parsemaient mon chemin.  J’avais opté pour un blaster, laissant mon Glock  à sa place initiale. La première porte sur ma gauche était les toilettes. Comme Korben me l’avait indiquée, je planquais la puce de géolocalisation.  Avec cela, je gagnerai toujours quelques minutes de plus. Je revins sur mes pas avançant devant la  seconde porte du bureau. Je ne devais pas me louper. Il ne devait pas alerter les autres aussi non j’étais foutue ! Si c’était un Asarien, je ne pourrai rien contre ses pouvoirs sauf si j’avais le temps de viser entre les yeux ou au cœur. Contre un soldat humain, j’aurai plus de chance sans me vanter ! J’allais vite savoir !

Qu’est ce qui pourrait le faire sortir ? Je toquais brutalement contre la porte plusieurs fois, recommençant le mouvement jusqu’à ce que j’entende le milicien rouspéter et se redresser de son fauteuil. Au moment où il ouvrit la porte, il reçut en pleine gueule la crosse de mon blaster et il s’étala au sol, rajoutant au passage un deuxième coup au cas où il me jouerait la comédie. Je le tirai par les épaules, refermant la porte et m’installant devant l’ordinateur. J’introduisis la carte multipass qui s’occupa de désactiver le code de sécurité. Je cherchais les archives de l’année dernière. Tout y était complexe et les minutes s’écoulaient beaucoup trop vite. Maintenant, je ne pouvais plus reculer. J’avais une date précise et un nom. Je dus lire plusieurs dossiers avant de tomber sur le bon, sur celui de Russell Thorne. Mon cœur s’arrêta brusquement, les nausées se firent présentent et intenses. J’insérai ma clefs USB pour copier tout ce que je trouvais, survolèrent les commentaires. Je ne devais pas perdre de temps. Je gardais un œil sur l’heure : 4 h 42 et sur le soldat inconscient.

J’avais tout ! je repris le multipass, remettant mes lunettes en mode détecteur de chaleur : personne dans le couloir ni dans la courette. C’était le moment. Je ressortais et j’empruntais exactement le même chemin. Sauf qu’au moment où j’ouvris la porte qui me donnait sur l’extérieur, je me retrouvais nez à nez avec un Milicien.

-  On a un intrus dans la pr…

- Tu vas la fermer  oui !!

Coup de crosse de nouveau. Le soldat s’effondra surpris par mon geste, il n’avait pu esquiver mais c’était trop tard. Les autres avaient entendus  son alerte. Je courrai de toutes mes forces vers le grillage. Les tirs de lasers fusaient dans tous les sens. L’un d’eux me visa au niveau de la cuisse, me faisant chanceler, je perdis l’équilibre, bouffant le gravillon. La douleur était intenable mais je ne devais pas y penser. Prenant appui avec mes mains, je me redressais alors que les bruits des bottes reconnaissables s’approchaient de moi. Je n’étais qu’à quelques pas du l’ouverture du grillage et de la plaque d’égout.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Multipass [Eli]   (Terminé) Multipass [Eli] EmptyJeu 21 Nov - 22:36

Certains jours, je doutais de moi. Alors que les tirs de blaster fusaient de part et d’autres, je remettais sérieusement en cause ma présence d’esprit. Quelle idée d’être restée ! Je n’étais pas resté par un mouvement de solidarité. Quand bien même Raven m’avait présenté les motivations des Insoumis, ces valeurs ne me ressemblaient pas, elles ne m’appartenaient pas. Je n'avais pas cet esprit de corps ou de communauté. Je ne pensais qu'à mes intérêts. J’étais resté parce que ce genre de contact était toujours pratique pour survivre. Et pour l’instant son cul ne m’importait guère. Je soulevais la plaque d’égout, elle était à portée de bras, si je sortais de mon trou. Elle se redressait quand un milicien chuta dans ses bras et ele retomba.

Tuer un chef de patrouille et un milicien dans la journée, ça faisait beaucoup pour un homme. Mais la prison m’avait déshumanisé et je n’avais rien éprouvé en pressant la gâchette. En fait, je me disais que je venais d’échanger une balle contre un service à venir. Mais les tirs de blaster s’intensifiaient trop dangereusement. Un blaster lourd sans doute ! Je chopais Ely par la première chose venue, ses cheveux malheureusement pour moi. Sans attendre, je la tirais vers moi. Je risquai de me faire enguirlander. D’un autre côté, jusque là tout allait bien. Le plus dangereux n’est pas la chute, mais l’atterrissage. Et il fut lourd. En la tirant vers moi, j’avais dû choisir entre lâcher l’échelle et lâcher mon arme. Du coup, nous tombions tous les deux. J’atterris le premier et elle me tomba dessus.

-- C’est pas comme que j’imaginais te tirer ! Toujours autant de tact, Korben !

Oh putain que ça faisait mal. !Mais pas le temps de nous attarder et puis lui dire que la chute avait été lourde pourrait être mal interprété. Désormais, il fallait fuir, fuir elle et moi. Je l’aidais à se relever et mis son bras au-dessus de son épaule. Je nous dirigeais vers la planque du blaster. Derrière nous, la bouche restée ouverte attira l’attention des miliciens. J’entendais des bruits de bottes contre les barreaux de l’échelle.

Quelques mètres avant la cache du blaster, se trouvaient une porte métallique. Je l’ouvris mais n’empruntai pas le chemin. Avec un peu de chance, un ou deux miliciens emprunteraient cette direction. Arrivé vers la cache du blaster, je le pris et avançai vers une autre échelle On pouvait monter ou descendre.

-- Soit tu as un plan à la surface, soit on descend…

Et plus on descendait, plus on risquait de se perdre. Je connaissais un peu les environs, mais les miliciens risquaient d’être hargneux et nous obligerait à descendre profondément. Après tout, on avait tué des gars à eux. Enfin, moi surtout !
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MessageSujet: Re: (Terminé) Multipass [Eli]   (Terminé) Multipass [Eli] EmptyVen 22 Nov - 11:15

Le tir de laser du Milicien m’avait fait perdre l’équilibre, m’étalant sur le sol, à quelques mètres seulement de l’ouverture de la plaque d’égout. La douleur de ma cuisse était brulante. Le poids de mon sac à dos me freinait mais je n’avais aucune intention de laisser tout mon matos ici. Prenant appui sur mes paumes, je me redressais péniblement. Pas besoin de me retourner pour entendre et savoir que les soldats m’avaient repérée et qu’ils approchaient rapidement de ma position. Au même instant, une main sortie d’outre-tombe m’agrippa les cheveux. Si je faisais résistance, j’aurai encore plus mal, je me laissais alors trainer dans la trappe que j’avais emprunté, tomba lourdement sur un corps qui m’était familier à présent. Le visage plaqué contre son torse, presque à califourchon sur lui, ma chute fut bien entendu amoindrie par sa présence. Je relevai vivement ma tête à ses mots, le transperçant de mon regard.

- J’aime bien me faire tirer les cheveux mais pas de cette manière-là. Péniblement, je me remis sur mes jambes. Et je prends notes que tu as une préférence de me voir dominer la situation à califourchon !

Et dire que nous avions le danger aux fesses et qu’on était tout de même capable de sortir de telles répliques. Il ne fallait pas s’éterniser. Les Miliciens avaient vu l’entrée de la galerie et nous n’avions pas pu la refermer correctement. Je suivis Korben qui semblait connaitre le tunnel mieux que moi. Derrière nous et en écho, les bruits des bottes et les voix des soldats nous parvenaient avec précisions de plus en plus. Ma blessure à la cuisse m’empêcher de marcher aussi vite que je le désirai. La plaie me lançait et suivant les mouvements que je faisais, la douleur s’accentuait.  Korben paraissait savoir ce qu’il faisait en ouvrant une porte métallique qui pouvait mettre nos poursuivants sur la mauvaise voie. Mon blaster de nouveau en main, les silhouettes de nos assaillants se reflétaient sur les parois humides.  On continua notre avancée où il récupéra son blaster. Cela avait tout l’air d’une cachette à lui.  Il agrippa une nouvelle échelle, observant le tunnel droit devant moi.

- Monte Korben ! Dépêche-toi !Je n’ai pas envie de finir dans les entrailles de la cité. Je ne suis pas encore une Insoumise !

Je ne connaissais pas toutes les galeries souterraines et j’aurai été bien incapable de nous guider au-delà des tunnels qui étaient autrefois les anciennes voies du métro souterrain. Après cela, nous entrions dans un monde qui nous était inconnu sauf si on faisait partie de ce groupe. Une fois à la surface, je pris grand soin de refermer la trappe. Il était à présent un peu plus de 5 heures du matin. Les bidonvilles étaient calmes mais ne le resteraient pas bien longtemps.

- Aidez-moi à pousser ce gros container sur la plaque d’égout.

Ce n’était pas la meilleure des solutions mais je savais aussi qu’un container placé ainsi en plein milieu de la ruelle serait très vite retiré par les habitants dans la journée. Au moins, pour l’instant, les soldats auraient un peu plus de difficultés à sortir par ici. Je calais sous les roulettes une vieille barre en fer pour éviter au container de rouler.

- Je ne nous donne pas plus de 5 minutes pour nous mettre à l’abri. Lorsqu’ils vont se rendre compte qu’on leur à échapper, ils vont alerter les patrouilles, et les ruelles vont grouiller de soldats ! Je n’irai pas bien loin avec ma blessure. J’ai un petit abri pas très loin. Alors si tu veux me suivre, Korben, ramène tes fesses !

Je n’attendais pas sa réponse. Soit, il me suivrait, soit il poursuivrait son propre chemin. Mais ni lui, ni moi avions le temps pour se taper la discute. J’avançais en longeant les murs des bâtiments, des vieux logis des humains, de ces boutiques fermées. Je n’aimais pas ce calme trop morbide pour moi et qui annonçait la tempête. J’empruntais diverses rues et des raccourcis. Je passais non loin de la Taverne, en direction de ce porche qui reliait deux petits bâtiments. J’accélérai mes pas et encore bien plus lorsque les sirènes se mirent à retentirent autour de nous.

- Bordel !  

Murmurai-je entre mes dents. J’étais presque arrivée à cet abri. Je n’avais plus qu’à travers une ruelle mais c’était aussi se mettre à découvert. Et si les Miliciens s’apercevaient de ma présence, il faudrait trouver un autre endroit pour se planquer. Attendre trop, serait encore plus compliqué. Je m’élançais en forçant un peu plus sur ma cuisse blessée. Je sentais un liquide chaud couler contre ma peau. En forçant ainsi, je ne faisais que renforçait l’ouverture de ma blessure. Tant pis !

Les moteurs rugirent au moment où les ombres m’enveloppait et que j’atteignais l’autre côté, à bout de force. La douleur était à son paroxysme. La sueur perlait sur mon front. Encore quelques pas et la porte d’un vieil immeuble s’ouvrit. Ne vous imaginez pas que c’était un magnifique et splendide immeuble tel qu’on peut les trouver dans les quartiers chics d’Asaria. Non, là, ça ressemblait plus à un bâtiment de cinq étages, qui tombait en ruine. Pas d’ascenseur bien sûr, et j’habitais au dernier étage. La douleur vrillait toute ma jambe, et j’agrippais la rambarde pour avancer. Lorsque je débloquais le verrou de mon abri, je laissais tomber mon sac à dos dans un coin de la pièce avant de m’affaler dans le vieux canapé.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Multipass [Eli]   (Terminé) Multipass [Eli] EmptySam 23 Nov - 23:34

Les traques ne durent jamais longtemps. Soit on échappe immédiatement aux patrouilles, soit elles déploient des moyens de plus en plus importants et dès lors, votre sort est scellé. Alors, je ne m’étais pas fait prier pour pousser le container et suivre Ely dans son repère. Il était modeste, mal aéré, renfermé même. Mais nous étions à couvert. Elle se vautra dans le canapé. Je fis le tour du proprio et observait les patrouilles dehors bien caché derrière un rideau qui tenait je ne sais comment. Les projecteurs éclairaient une zone bien plus loin. Le coup du container avait mieux marché que prévu. Soit ils avaient suivi ma fausse piste, soit il s’était dit qu’on était remonté bien plus loin ! À moins qu’ils ne pensent qu’on soit descendu dans les entrailles.

Je revins vers elle et sorti un cran d’arrêt de ma botte.

-- Montre-moi la plaie !

Je passais la lame entre la peau et le tissus. Elle portait un fût en coton. Une chance ! Le nylon fondait sur la peau. Cela aurait été un vrai carnage. Je découpais une large zone autour de la plaie et finit par laisser toute sa cuisse à l’air.

-- Il n’est pas passé loin.

Je me retournai et fouillai les placards les plus accessibles du canapé. Si elle était militaire, elle avait forcément caché une trousse de secours à portée, pour se démerder seule. Bingo ! Une bouteille de vodka, mais surtout une trousse de premiers soins. Je pris les deux et fila la bouteille à Ely si elle souhaitait s’abrutir la tête. Fouillant la trousse, je trouvais des bandages et un produit désinfectant. Je lus la notice. Chose étonnante pour un enfant des bidonvilles, je savais lire. Nickel, on pouvait l’utiliser sur les brûlures mais cela piquait.

-- Je t’assomme ou tu sais souffrir en silence ?

Je versais le produit. Elle dégustait. Puis je lui bandais la cuisse avec la gaze pour panser la brûlure sans l’étouffer. En prison, on apprenait vite à soigner les autres. Les miliciens n’étaient pas tendres, les prisonniers ne l’étaient pas non plus. Alors, je m’étais souvent retrouvé à l’infirmerie. Une fois fini, je passais ma main dans ses cheveux pour regarder si je n’y étais pas allé trop fort. Je me moquais d’elle avec jeu et elle le comprit sans aucun doute.

-- Bien, tes cheveux s’en remettront !

Je ris mais la douleur aux côtes me stoppa dans mon élan. Elle m’avait sûrement fêlé une côte. Ma main sur mon torse trahit ma blessure, mais je préférai ne pas m’attarder et jouer les durs. Je m’installais dans un fauteuil face à elle et posait les pieds sur un truc qui ressemblait à une table basse.

-- Je vais crécher ici ce soir.

Je ne justifiai pas ma réaction. Loin d’être idiote, elle savait très bien que je me ferais arrêter, si je sortais. Entre le couvre-feu et le renforcement des patrouilles suite à nos délits, aucun humain ne pouvait prendre le risque de sortir cette nuit sans finir la nuit en prison.  On ne m’avait certainement pas identifié, mais je n’avais pas spécialement envie de me faire interroger.

-- Tu as trouvé ce que tu cherchais ?
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MessageSujet: Re: (Terminé) Multipass [Eli]   (Terminé) Multipass [Eli] EmptyDim 24 Nov - 17:41

Korben m’avait suivie jusqu’à mon repère, sans ajouter autre chose. Silencieux, autant lui que moi, nous avions avancé dans les dédales des ruelles des bidonvilles pour échapper aux soldats. Soldats qui venaient de s’apercevoir que nous n’étions plus dans les souterrains puisque les sirènes des fourgons s’étaient mises à retentirent un peu plus tôt. Le jour se levait. La vie dans ces quartiers allait reprendre et les Miliciens auraient de plus en plus de mal pour mettre la main sur deux fuyards. Et puis, que savaient-ils exactement sur nous ? Aucune caméra ne m’avait filmée quand j’étais à l’intérieur de la prison, encore moins Korben. Ils n’avaient pas la moindre description sur nous. C’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Autrement dit : impossible. Une fois à l’intérieur, je m’affalais sur le vieux canapé en faisant attention à ne pas m’appuyer sur ma cuisse. La tête posée sur le haut du dossier, je fermais les yeux un instant, essayant de me concentrer sur la douleur qui vrillait mon corps et tenter de calmer l’adrénaline qui pulsait au niveau de mes tempes. Je me redressais un peu devant son exclamation. Je n’avais pas l’intention de me faire soigner par Korben mais avant que je puisse bouger ou réagir, sa lame avait découpé partiellement le tissu tâché par le sang et l’impact du tir laser autour de ma plaie.

- ça me fera encore une jolie cicatrice de plus !

Je ne comptais plus ce genre de stigmates qui parsemaient un peu partout mon corps. Chaque marque avait son histoire et des souvenirs. Il rapporta la trousse de soin ainsi que bouteille de vodka que je m’empressais d’en boire une bonne goulée en réponse à sa question. Je pouvais tenir face à la douleur mais mon épuisement me jouerait des tours à coup sûr ! Je glissais sur le canapé pour qu’il puisse avoir mieux accès à ma plaie, et de nouveau, je fermais mes yeux, maitrisant ma respiration et ma douleur en même temps à chaque fois qu’il passait la compresse et le désinfectant dessus. J’aurai pu lui tirer les cheveux pour me défouler dessus rien que pour être sur un pied d’égalité. Mais non, je crispais mes poings, gémissante parfois. Il me banda la cuisse, me laissant ainsi souffler. Je me redressais contre le dossier péniblement alors qu’il passait la main dans mes cheveux.

- C’est la dernière fois que tu tires aussi fort. La prochaine fois, tu as une main en moi Korben !

Les traits de mon visage durcis et contractés par la douleur, se détendirent face à la situation. Amusée, je n’étais pas sérieuse à propos de sa main. Quoi que … après réflexions, j’étais capable de le faire. Je fis basculer mes deux jambes, retirant mes rangers. Je levais mes prunelles vers Korben tandis qu’il prenait place dans un fauteuil. Mon sourire se fit complice de mes mots

- Ce soir ? D’abord passe la journée ici. Et après on verra pour ce soir. Les patrouilles vont durer au moins 24 heures, pas plus à mon avis. Dès la nuit tombée, tu pourras partir d’ici, à moins qu’ils ne veuillent faire les malins et faire chier les humains, en imposant un couvre-feu beaucoup plus tôt. Il faudra être vigilant avant de partir.

Je me remettais sur mes jambes, boitillant jusqu’à une petite porte au bout de la pièce qui donnait sur la salle d’eau. Je retirai complètement mon pantalon qui ne me servirait plus à rien. J’observais avec plus attention le bandage qui se colorisait de sang. Ma blessure était bien ouverte et je devais faire le moins possible de mouvements. Remettre un pantalon ne ferait que tacher encore le tissu. Je revins dans la pièce principale en tee-shirt, pieds nus et sans bas. J’augmentais par la même occasion le chauffage. Les bidonvilles n’avaient pas encore connu les coupures d’électricité de l’hiver qui bien évidemment étaient faites exprès par le gouvernement. J’ouvris le frigo, emportant avec moi deux cannettes de bières que je posais près des chaussures de Korben sur la table basse.

- Je te laisse ma chambre si tu veux te reposer. Je resterai sur le canapé.

J’avais occulté sa dernière question, buvant une gorgée de ma bière. Je récupérai aussi mon sac à dos et me réinstallais dans le canapé. Je sortis une clef USB.

- Normalement  oui ! J’ai tout ce qu’il me faut ! Un ami … Un très bon ami a été capturé et torturé par les Miliciens, il y a environ un an. Il est mort.

Ma voix était froide, m’empêchant ainsi de me laisser porter par des images de mon ancien coéquipier et amant.

-Chaque capture, torture, interrogatoire et mort sont compulsaient dans des dossiers. Je voulais savoir ce qu’il lui était vraiment arrivé même si j’en ai une grande idée et ce qu’ils ont fait de son corps …
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MessageSujet: Re: (Terminé) Multipass [Eli]   (Terminé) Multipass [Eli] EmptyMar 26 Nov - 0:30

-- Une main en toi ? Dès le premier soir ! T'y vas pas de main morte !

J’éclatai de rire. Bon sang ! Je n’avais pas ri depuis longtemps, surtout ainsi.

-- Tu parles d’un lapsus !

Elle se leva pour allumer le chauffage et revenir avec deux bières. Mine de rien, Ely s’était trouvée une planque agréable. Tout le monde n’avait pas de chauffage chez soi. Il fallait préciser que les coupures d’électricité dissuadait les habitants de ce dôme d’en acquérir. Sans compter les installations électriques ne supportant pas la charge ! J’appréciai la bière. Je n’avais pas l’habitude qu’on m’offre quelque chose, ne serait-ce qu’une bière. Alors, je restai assez sceptique. Je ne dis rien. Quand elle changea de sujet, je compris qu’elle n’attendait rien en échange de la bière. En prison, on n’avait rien pour rien.

Elle me parla du couvre-feu, mais restait sceptique quant à rester ce soir.

-- Quand ils verront que je n’ai pas dézingué qu’un milicien mais aussi un chef de patrouille, je t’assure qu’ils vont l’avoir mauvaise. Je ne serais pas surpris qu’un asarien ou deux soit en charge de superviser la traque. Ils ne peuvent pas laisser ce genre de crime impuni.

Mais rapidement, elle revint sur ma question. Même si la victime comptait parmi ses meilleurs amis, on ne prenait pas de risques de la sorte. Je compris qu’il s’agissait d’un homme qui avait bien plus compté. Un amant, un père ? Elle ouvrit les dossiers compressés et un visage trop familier apparut. Thorne ! Ce n’était pas son père, mais ça ne pouvait pas tomber plus mal pour moi. Quand je pense que j’avais buté ce mec !

Je n’avais pas à prendre la poudre d’escampette, j’assumais mes actes et de toute façon, le dossier n’en parlerait pas. Je survolais le dossier. En dehors d’information sur son identité et son dossier médico-légal, il n’y avait pas grande information. Rebelle identifié et capturé, il fut soumis à la question et ne révéla rien malgré quatre longues semaines de torture. Les asariens en personne le soignait quand son cas devenait trop grave jusqu’à ce qu’il périsse officiellement d’une hémorragie interne. La pauvre allait être déçue. Mais moi, je comprenais.

Dans un puzzle, on avait parfois des groupes de pièces assemblées, on cherchait les pièces manquantes pour coller les blocs et soudain on réalisait qu’il ne manquait aucune pièce. Les blocs trop éloignés sur la table cachaient qu’ils s’emboîtaient entre eux. Voilà ce que je réalisais. Ely et Russell, deux pièces s’emboîtant.

-- Shadow…

Je réalisai qui se cachait derrière le surnom d’Ely. La femme devant son ordinateur était une rebelle. Jusque là, je m’en doutais, même si je n’avais nulle preuve. Mais je n’avais pas soupçonné combien elle était recherchée. J’avais prononcé son surnom, non pour la piéger mais parce qu’il m’avait échappé en réalisant son identité, sa nature, sa réputation.

-- Il n’y avait que Shadow pour enquêter de la sorte sur “son” homme.

Rien de constructif, mais je ne savais pas quoi dire. Par contre, je lus dans son attitude sa déception devant la pauvreté du dossier. Mais les réponses, elle les aurait là où elle ne les attendait pas. Je bus la moitié de ma bière d’une traite.

-- J’étais dans la cellule à côté de Russell.

Bon, maintenant j’étais parti pour un long monologue où j’allais lui avouer mon crime.

-- Il est arrivé en cellule le visage bien amoché après son arrestation. La première semaine, les matons le tabassait régulièrement pour qu’il parle. Ils ont vite compris que cela ne suffirait pas. La semaine suivante, ils l’ont emmené dans une pièce plus loin avec un chirurgien. Il criait beaucoup, on l’entendait jusqu’à nos cellules.A la troisième semaine, il a failli y rester, il a alors eu deux jours de répit, car il devait parler, pas crever. C’est là qu’une pute asarienne s’est pointée. Elle le torturait et le soignait ensuite grâce à un don. Il allait craquer. Il m’en a fait part, il savait qu’il ne tiendrait pas longtemps. Personne ne tient de toute façon, il y a toujours un moment où on craque, et malheureusement son coeur ne lâchait pas. Il avait peur de te trahir, de craquer et de te dénoncer. Les miliciens savaient que tu comptais pour lui. Il prononçait ton surnom en dormant. Il m’a demandé du cyanure. Je pouvais me procurer pas mal de trucs en prison. Clopes, lames, téléphones, mais du cyanure… Impossible de passer les détecteurs. Je ne pouvais pas le buter de mes mains, car on ne nous laissait jamais sortir en même temps que lui. Et puis, je ne pouvais pas le faire sinon on m’aurait buté pour avoir fait chier cette asarienne. Par contre, je lui ai trouvé de l’aspirine, beaucoup d’aspirine qu’il a pris. Une vingtaine de grammes. Ca ne tue pas. Mais bon en prison quand on doit s’occuper de quelqu’un, on ne manque pas d’imagination. Lorsqu’on laissait le couloir sortir pour prendre l’air dans la cour, lui il restait en cellule. Il s’est collé aux barreaux. Moi, je lui ai administré un coup de coude dans le foie, discrètement, comme convenu. Il est mort dans la nuit d’une hémorragie interne. Durant la nuit, il m’a dit qu’il aurait bien voulu voir la gueule de l’asarienne le lendemain. Mais il savait aussi que vous alliez venir et je pense que les asariens vous attendait pour vous cueillir tous. C’est aussi pour ça qu’il m’a demandé de l’aider à mourir...

Bon, est-ce qu’elle allait sortir son arme pour me buter ? Peu probable. J’étais armé moi aussi et je dégainais vite, pas forcément plus vite, mais assez pour nous entretuer. En fait, je m’attendais plus à ce qu’elle me saute à la gorge et se défoule sur moi. J’encaisserai… en lui rendant ses coups tout de même.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Multipass [Eli]   (Terminé) Multipass [Eli] EmptyVen 6 Déc - 9:54

Korben m’avouait qu’il n’avait pas fait que tuer un Milicien mais déjà, je perdais le fil de notre conversation. Je savais que pour le moment nous étions à l’abri ici. Il fallait attendre ce qui demandait de la patience mais c’était tout ce que je pouvais lui offrir pour le mal qu’il s’était donné et son aide à me sortir de là. En connectant ma clef USB à mon petit ordinateur portable personnel, toutes les données que j’avais volées et copiées commençaient à s’étaler sur mon écran. Je n’avais pas eu le temps d’approfondir tout cela dans le bureau et j’avais donc récupéré tout ce qui me paraissait intéressant pour moi. Au fur et à mesure, je cliquais sur les dossiers cherchant un nom, une date qui m’étaient malheureusement bien trop familier. Combien de fois m’avait-on répétée au QG que je devais tourner une bonne fois pour toute la page sur la mort de Russell, que je n’y trouve rien de plus que de la douleur supplémentaire. Mais je ne pouvais pas refermer cette partie de ma vie de cette façon. Je savais déjà ce que je trouverai dans ces dossiers pourtant j’avais besoin de les lire, d’avoir la preuve réelle même à m’en faire mal.

Machinalement, sans détourner mon regard de mon écran, j’avais répondu très succinctement à Korben, sur ce que j’avais trouvé et pourquoi j’avais failli me faire trouer la peau. L’ordinateur sur la table basse était tourné de manière à ce qu’il puisse voir tout ce qui s’affichait. Lorsque je mis la main sur le dossier qui me convenait, la photo de Russell Thorne apparut. Depuis un an, j’avais été bien incapable de poser mes yeux sur ses photos et là, je ne pouvais pas faire autrement. Malgré cela, je restais presque impassible alors que je sentais près de moi, Korben bougeait comme s’il quelque chose le dérangeait. Je n’entendais aucun bruit, ni coups de feu à l’extérieur…

Il murmura mon nom de code et je me figeais à ce même instant, délaissant le clavier de l’ordinateur pour poser mes prunelles sombres sur lui. Comment pouvait-il savoir cela ? J’attendais qu’il ajoute autre chose. Les informations étaient tellement maigres qu’elles ne m’apprendraient rien de plus que je ne savais déjà. Mon cœur rata un battement lorsqu’il me dévoila qu’il était dans la cellule près de celle de Russell.

Chaque mot qu’il prononçait avait l’effet d’une aiguille brulante qui transperçait insidieusement mon corps et mon cœur. Je pourrai me défouler sur Korben mais pour quelles raisons exactement ? Russell était un rebelle depuis plus longtemps que moi. Il savait les dangers et j’aurai fait la même chose que lui pour protéger le reste du groupe. Je me redressais du divan sans un mot, m’appuyant près de la fenêtre, le rideau épais me protégeant des regards indiscrets. Mon visage était aussi dur que le granit, chaque trait dissimulait ma haine, ma colère et ma tristesse. J’avais envie de hurler et de pleurer. Mais je ne le ferai pas. Pas parce que Korben était là avec moi. Non ! Parce que je n’étais pas ainsi, ce n’était pas dans ma personnalité de me laisser entrainer par ses émotions primaires.

- Je suis bien Shadow … Je suis une Rebelle. Je fais partie de la section des Opérations externes. Je suis une espionne et un agent de terrain.

Je n’ajouterai rien de plus à tout cela. J’avais besoin de réfléchir, de faire le tri dans ma tête d’enfin laisser Russell se reposer en paix tout comme  mon cœur. Il ne nous avait pas trahis mais ça je le savais déjà. Ce n’était pas pour cela que j’avais voulu récupérer toutes ces données. Rien que de penser à toutes ces longues semaines de tortures, j’en avais les nausées. Je disparu dans la salle d’eau, vomissant tout ce que j’avais dans l’estomac, me passant le visage à l’eau fraiche avant de me laisser glisser le long du mur, les genoux recroquevillés contre ma poitrine, la tête en arrière, les yeux fermés. J’avais la terrible sensation qu’on m’arrachait le cœur. Des pas se rapprochèrent de moi levant mon regard vers Korben.

- Tu devrais … aller dormir … à présent … Tout est terminé …
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MessageSujet: Re: (Terminé) Multipass [Eli]   (Terminé) Multipass [Eli] EmptyMar 10 Déc - 22:56

J’ignorais que les rebelles étaient aussi contingentés. J’en prenais bonne note. En tout cas, son identité expliquait ses facilités à obtenir du matériel militaire. J’aurais dû mieux négocier, j’aurais obtenu bien plus. Elle se rendit dans la salle de bain pour gerber tripes et boyaux. Russell et elle s’étaient donc aimés. Pourvu que cela ne m’arrive jamais ! Me sacrifier pour une gonzesse, pas mon genre, vraiment pas ! J’allais dans la cuisine et ouvris le frigo. Il y avait de l’eau. J’ouvris la bouteille et sentis l’odeur de niquine. Les canalisations sont si insalubres que nous y versons des cachets de niquine pour la décontaminer. Je remplis un verre d’eau et lui apportai.

-- Mouais, dormir… Comme si on dormait encore de nos jours...

Comme si en prison, j’avais pu dormir. Je n’avais pas envie de me faire assassiner dans mon sommeil, ou pire : me faire sodomiser par un pervers. Et elle, elle devait vivre avec des asariens sur le dos. Ni elle, ni moi ne dormions. Je la laissais se rincer la bouche.

Restant loin des fenêtres, j’observais néanmoins à l’extérieur, dans les rues perpendiculaires le va-et-vient d’éventuelles patrouilles. Il allait falloir montrer patte blanche durant les jours à venir.

-- Pourquoi tu les as rejoint ? Je veux dire, la raison, la raison profonde.

J’en avais soupé des discours tout fait. Souvent on me prétendait avoir rejoint la rébellion pour sauver l’humanité. Me prenait-on pour un con ? L’Homme est individualiste. J’en suis le parfait exemple et je sais que l’altruisme n’existe pas vraiment. Il y a toujours une raison sous-jacente, plus individualiste. Par exemple, cet homme hier matin qui a donné de l’argent à ce SDF. Je savais qu’il se reprochait d’avoir balancé un innocent en prison. Il tentait par ses dons de racheter sa conscience. D’autres sont motivés par la vengeance. J’avais envie de savoir ce qui motivait Shadow. J’écoutais et quoi qu’elle déclare je respecterais cela, même si elle refusait de parler.

Ma différence ? J’ai accepté mon côté sombre. Je juge les gens. Et j’ai du mal à croire qu’elle aide les autres par pur altruisme. Certains en ont, mais ça cache quelque chose.

-- Je préfère le surnom d’Ely à Shadow ! Prend une douche ou ce que tu veux, je vais m’asseoir dans le fauteuil et dormir d’un oeil.

Je ne craignais pas qu’elle me descende dans mon sommeil, car je resterai éveiller. Et elle ne craindrais pas que je la bute pendant sa douche parce qu’elle était armée et qu’elle ne s’éloignerait pas de son arme, même sous la douche. Pourtant, ni elle ni moi ne nous laisserions à une baisse de vigilance.

Je retournais vers le fauteuil, je le plaçais de façon à voir la porte de la salle de bain, les fenêtres et la porte d’entrée. Ainsi, seule une balle perforant les murs porteurs pourraient me buter dans le dos. Je m’y assis laissant Ely ou Shadow faire ce qu’elle voudrait.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Multipass [Eli]   (Terminé) Multipass [Eli] EmptyJeu 19 Déc - 14:52

Pourquoi je les ai rejoints ? … Sa question me fit presque froid dans le dos car en lui répondant, je lui dévoilerai qui j’étais très exactement. Je buvais le verre d’eau qu’il m’avait apportée, restant sur le sol pour le moment, les yeux fermés. Peu de personnes comprenaient mon passé et toute mon évolution. Quelle serait donc la réaction de Korben après tout ça ? Me buterait-il ? Lui laisserai-je le temps de dégainer assez vite son arme ? Ou bien finirait-on par succomber sous les coups l’un de l’autre. Je décidais de sortir de la salle de bain. Il était calé ingénieusement près du mur, observant par la fenêtre sans se faire voir. Je m’approchais à sa hauteur, de l’autre côté de la fenêtre. Dehors, le jour se levait et la vie des bidonvilles allaient reprendre. Les Miliciens seraient sur leur garde encore plus aujourd’hui, certainement pour au moins quarante-huit heures et ils se lasseraient de rechercher deux individus devenus introuvables. Un soldat passa juste dans la ruelle. Il fut hélé par un autre qui semblait être son supérieur.

- J’ai longtemps bossé pour eux.

Je fis un signe de tête pour lui montrer que je parlais bien des Miliciens. Un sourire blasé se dessina sur mes lippes. Je me souvenais de la première fois où j’avais mis les pieds au QG, toutes ces séances près du psychologue pour savoir si j’étais une personne de confiance pour devenir l’un des leurs.

- Lorsque mes parents ont été assassinés, mon frère et moi avons été capturés par les soldats. J’avais  21 ans. Mon frère  26 ans. On nous a séparés, chacun dans une cellule. Pas besoin de te décrire ce que peuvent faire les Miliciens avec une femme aussi jeune …

Ma voix était devenue inhumaine. Je m’en étonnais presque de voir combien je pouvais paraitre un monstre encore. Ou peut-être n’avais-je jamais prêté attention à ce que j’étais véritablement.

- J’étais persuadée que j’allais finir sur le marché, esclave de l’un de ces Asariens. Mais ce ne fut pas le cas … parfois, je me demande s’il n’aurait pas mieux fallut … je suis devenue un Être froid, sans cœur, sans pitié … Je suis devenue une Ombre au service de ces enfoirés. Ils me proposèrent un marché que je ne pouvais refuser : laissez mon frère en vie si je devenais une espionne à leur service. Soit, j’acceptais, soit, je pouvais dire adieu à ma seule famille qui me restait. Mon choix fut vite fait.

Je n’avais pas envie de m’étaler sur mon passé mais pour qu’il comprenne pourquoi j’étais devenue une rebelle, il devait savoir la voie que j’avais emprunté.

- On m’apprit le maniement des armes. Des Miliciens m’entrainaient sans aucun répit, jours et nuits Mon corps souffrait et je souffrais avec lui mais je n’ai jamais renoncé.  La pensée de savoir mon frère vivant et de le revoir un jour a été ce qui m’a fait tenir, luttant jour après jour avec acharnement pour devenir une tueuse et une espionne. J’ai appris à me façonner une carapace pour me protéger, pour  protéger mon esprit. Puis, ma première mission arriva : espionner et tuer des humains…C’est ce que j’ai fait sans le moindre remord.

Qui n’a pas tué pour survivre ou pour protéger une personne aimée ? Un ami en difficulté ?

- Les mois passèrent et les années aussi, à tuer pour eux. J'obéissais et si j'avais le malheur de me rebeller, ils torturaient mon frère. Je ne le voyais qu'une fois par mois, quelques minutes tout au plus et parfois, pour me punir, ils ne me le laisser pas le voir durant deux mois sans aucune nouvelle de lui. Mon frère savait ce que je faisais, et il ne supportait plus de me voir ainsi me sacrifier. Alors, c’est lui qui me libéra. 24 heures après l’avoir vu, il mit fin à ses jours dans sa cellule. Il avait trouvé le moyen de se procurer une corde. Je n'avais plus rien qui me retenait auprès de ces monstres et ils n'avaient plus aucune emprise sur moi ... Je me suis échappée. Ils m'avaient entrainée, je me suis servie de toutes mes capacités pour fuir. J'étais un agent de terrain, j'étais douée, sans me vanter. Ils avaient fait de moi une arme qui se retournait désormais contre eux. J'ai fait en sorte de bousiller leur puce. C'était facile, je savais comment ils faisaient sur les autres humains. Ils l'implantaient avec une seringue spéciale, là, près de la clavicule. J'ai sorti ma puce avec une lame de bistouri, compressant rapidement la blessure, et je leur ai laissée en guise de cadeau d'adieu.

Je crois n’avoir jamais parlé autant de moi depuis Russell. Même mon nouveau partenaire ne savait que peu de choses sur la vie d’Elisabeth Pearson.

- Je me suis cachée durant presque trois ans dans les bidonvilles, faisant des petits boulots, tout ce que je trouvais pour gagner de quoi me payer une piaule et manger. J'étais restée discrète pendant de longs mois, pour me faire oublier. C'est ce que j'avais cru… Mais ils retrouvèrent ma trace. Je dois ma survie à un homme, l’actuel leader des Rebelles. En fait, j’étais suivi. Il m’avait repéré, pas moi comme quoi cet homme est doté de capacités remarquables. Il m’aida me sortir du piège que m’avait tendue les Miliciens. J’ai rejoints ainsi les Rebelles pour me venger d’eux… et  surtout pour payer toutes les cruautés que j’ai faites en leur nom. La rédemption est un très long chemin Korben…

J’attendis ses commentaires et ses réflexions sur toute mon histoire. Il ne  m’avait pas interrompue et je l’en remerciais silencieusement. Je pris la direction de la salle de bain pour y prendre une douche comme il me l’avait conseillée. Tout comme lui, je ne trouverai pas le sommeil aujourd’hui …
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MessageSujet: Re: (Terminé) Multipass [Eli]   (Terminé) Multipass [Eli] EmptyDim 2 Fév - 23:43

Je m’étais tu pendant qu’elle traitait du passé, attentif à tous ses mots. Je ne me trompais pas quand je disais que cette femme avait quelque chose de différents de Raven. Son caractère, même s’il semblait aussi fort, était né différemment.

Pensif, je réfléchissais tant à ses propos que je ne réagis qu’en entendant l’eau de la douche s’arrêter. J’étais incapable de déterminer le temps qu’elle y avait passé. C’est aussi cela de dormir d’un oeil. On somnole et on reste dans cet état second jusqu’à ce que quelquechose ne change. En l’occurrence, il s’agissait de l’eau de la douche qui s’arrêtait de couler.

-- Quelle rédemption ? J’ignorais si elle m’avait entendu ou non et je m’en moquais. J’avais avant tout prononcé ces mots pour moi.

Je haussais les épaules. Pourquoi se repentir ? On cherche la rédemption quand on a honte de ce qu’on a fait, non ? J’observais, tantôt la fenêtre, tantôt la porte de la douche. Je n’avais pas de commentaires à lui faire. Je n’aurais pas agi comme elle. C’était certain. J’étais différent d’elle. J’aurai laissé crevé n’importe qui dans ses prisons, ma mère, ma soeur, toute ma famille et même Raven. Certains psychologues me prenaient pour un sociopathe incapable d’éprouver des sentiments. J’ignorai s’ils avaient tort ou non. Tout ce que je savais, c’était que je ne laissais personne avoir la moindre emprise sentimentale sur moi. Bref, je n’aurais pas agi comme elle, ce n’était sûrement pas pour cela que j’allais la juger ou commenter ce qu’elle avait pu faire ou non.

Je me foutais des humains qu’elle avait pu tuer. Je me foutais également des miliciens assassinés. La loi du plus fort est toujours la meilleure. Elle les surpassait, elle imposait sa loi. Je n’avais pas de camp, pas de motivations politiques. Par contre, je notais précieusement ses aptitudes au combat, l’entraînement qu’elle avait subi et toutes les informations qu’elle avait pu me procurer. Cela pourrait me servir le moment venu. En refusant un contrat pour la buter, par exemple !

-- Combien de temps souhaites-tu payer ?

C’est vrai, quoi ! Pourquoi voudrait-elle payer ? Rien à foutre des humains qu’elle a butés ! Et quand bien même il comptait à ses yeux, elle avait un couteau sous la gorge. Du moins son frère avait un couteau sous la gorge, elle n’était pas responsable. On peut toujours refuser, c’est vrai, mais bon… On lui a quand même bien forcé la main. Alors combien de temps allait-elle vouloir se racheter ?
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MessageSujet: Re: (Terminé) Multipass [Eli]   (Terminé) Multipass [Eli] EmptyLun 3 Fév - 10:56

Je pense n’avoir jamais autant parlé que cette nuit. J’étais plutôt discrète autant sur ma personne que sur mon quotidien. Mais là savoir que Korben avait connu Russell, j’avais eu l’impression d’être étouffer par un poids énorme que je ne pouvais plus encaisser. Je devais me libérer de tout cela même si je n’étais pas persuadée qu’il comprenne mon parcours. Je m’en foutais d’ailleurs. Là n’était pas le problème pour moi. Épuisée, je le laissais seul dans la petite pièce : direction la salle de bain ! J’avais un besoin urgent de faire couler l’eau chaude sur mes muscles et de me vider la tête même si j’aurai encore les idées bien embrouillées par tout cela durant un long moment. Détester Korben pour avoir aidé à mettre fin à la vie de Russell, cela m’étais impossible. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Je ne voulais même pas imaginer toutes les tortures qu’il avait pu subir parce que je connaissais tout cela. Je désirai occulter son visage pris dans la douleur de ses bourreaux. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire. L’eau coulait toujours et j’avais perdu toute notion de l’heure quand je fermais les robinets. M’enveloppant de mon peignoir, je me frictionnais les cheveux avec une serviette de bain. La buée s’était installée, effaçant celle-ci sur le miroir au-dessus du lavabo. Je me demandais si Korben somnolait ou s’il était bien réveillé. Pas besoin de me poser la question trop longtemps car j’entendis comme une voix qui provenait d’à côté.

A mon approche il me posa une question qui ne me déstabilisa pas le moins du monde parce que j’étais persuadée qu’il allait me la lâcher en pleine gueule.  Arrivée à son niveau, je le dévisageais en silence. Je n’avais pas à argumenter mes actes et mes agissements. C’était ainsi. Point final. Chapitre suivant.

- Assez pour ne plus me sentir fautive. Pas besoin de me servir ta leçon de la vie, Korben. Tu agis à ta manière, tu vis à ta façon. Je fais de même de mon côté !

Je fis couler du café. La bière ça allait un temps, là je voulais quelque chose qui me donne un bon coup de fouet, et la caféine marchait bien plus que l’alcool sur moi. Le jour commençait à se lever. Derrière les rideaux, on pouvait apercevoir la luminosité. Les soldats cesseraient leurs patrouilles, du moins, il y en aurait beaucoup moins que la nuit. Cela permettrait  à Korben de partir tranquillement.

- Je bute des gens pour survivre, pour des idéaux que j’ai choisi. Je n’hésiterai pas à te blesser si tu te dresses un jour sur ma route. Mais je ne tue pas inutilement : pas par plaisir ou par envie de sentir l’adrénaline couler dans mes veines.  Je préfère viser des Asariens mais nous savons tous les deux que certains humains ont pactisé avec le Diable. Envers ceux-là je n’aurai incertitude. Je ne peux comprendre comment on peut rejoindre les rangs de la Milice pour traquer ses frères ?  Je ne tirerai pas non plus sur les Insoumis ou sur les Pacificateurs sauf si ma vie en dépendait.

Je revins  avec deux tasses à café et une bouteille de vieux bourbon  que je posais sur la table basse, s’il en voulait. Je repris ma place dans le divan, m’adossant contre le cousin tandis que je soufflais légèrement sur mon café pour le refroidir juste un peu.

- Chaque jour que l’on vit, est un jour de gagné. On survit chacun à sa manière. On a nos propres règles vis-à-vis des gens qui nous entourent, ceux avec qui nous bossons. Ça me va parfaitement.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Multipass [Eli]   (Terminé) Multipass [Eli] EmptyDim 16 Fév - 17:15

Elle avait mal interprété ma question, mais je ne m'en défendais pas. Peu m'importait l'estime que me portait ou non les gens. Seule ma survie comptait à mes yeux. Je restais assis à l'écouter. Je ne partageais nullement son point de vue. Pourquoi défendre les humains ? Ne sont-ils pas pires que les asariens ? Arpès tout, les humains ne sont que des asariens sans pouvoir, forts de leur frustration et qui ont décimé la quasi-totalité de la planète.

J'avais l'intime conviction qu'il y aurait toujours des guerres et des combats tant que la terre porterait au moins deux humains. Notre race n'est pas faite pour aller de l'avant sans conflit. Il doit toujours y en avoir un qui domine l'autre. Le silence gagna rapidement la pièce. Elle se servait un café. J'en pris également et attendis patiemment que dehors tout se réveille. Les miliciens étaient sur les dents, mais ils semblaient être passé à autres choses. Après tout, ils n'avaient guère de piste. Nous avions fait du beau travail. Les contrôles de routine seront plus nombreux, les miliciens plus sadiques malgré leur nature humaine. J'avais bien raison. Asarien ou humain, peu importait, derrière le même côté sombre sommeillait.

Je n'avais aucune foi en notre espèce et à vrai dire, seule sa capacité à survivre à nos propres guerres m'étonnaient. Je restais donc d'accord avec ses dernières paroles.Quelques instants plus tard, je me levais finalement. Je me dirigeais vers la porte et me tournais une dernière fois vers elle.

-- Si l'un d'entre vous me cherche, je pourrais être contacté à la Taverne. Le borgne me doit pas mal de service. Dîtes-lui que vous recherchez quelque chose et il me contactera.

Je sortis et regagnai la rue où je me fondis rapidement dans la foule. J'avais préféré partir, car je n'aimais pas traîner avec une résistance. Quand bien même je la respectais, je craignais que des miliciens face une visite au hasard. Et me retrouver en présence de rebelles étaient la meilleure voie pour être fiché et rapidement recherché par toutes les milices. Et actuellement, mon nom restait plutôt anonyme malgré mon casier.
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