(Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron]

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Jessica Warner
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MessageSujet: (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron]   (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron] EmptyMer 12 Fév - 23:20

Je savais parfaitement quelle image je donnais tout comme les surnoms qui reflétaient ma personnalité. La tigresse latine, la reine de la nuit, la croqueuse d’hommes et j’en passe beaucoup d’autres. La liste était longue mais quelque part c’était moi qui l’avais voulu ainsi. Reprendre la direction du Diamond après la mort de notre père avait été complexe. Casey était doué pour le côté relationnel, j’étais plus experte dans le monde des affaires. Et une femme doit se montrer intraitable si elle veut perdurer dans ce monde de requins. Diriger le club d’une main de fer dans un gant de velours. Asarienne d’éducation stricte, je ne connaissais que la puissance des Miens sur les plus faibles. Insectes belliqueux qui polluaient notre cité. Mon frère avait un mépris sans borne pour les humains, je l’avais été un moment jusqu’à ce que ma route croise celui d’un esclave. Histoire brulante et interdite, entre haine et passion car ce sont les deux plus grandes émotions qui se ressemblent étrangement tant dans la possessivité que dans la férocité des actes. Derrière tous ces masques, ces barrières que j’ai érigées peu à peu pour me protéger, pour redevenir maitresse de ma vie, je m’étais coupée de tout. Tous mes gestes ressemblaient à des automatismes que j’avais façonnés au gré du temps. Âme séductrice, diablesse, j’étais différente si on l’arrivait à gratter toutes ses strates et si je laissais approcher la personne. Mon cœur avait été marqué au fer rouge et je ne pouvais plus concevoir de lâcher prise aussi facilement. Les sentiments étaient finalement la faiblesse qui peut nous détruire quel que soit les dons que nous possédions.

Pourtant, malgré toutes ces précautions, ces règles qui étaient miennes, cette nuit tout me paraissait amer et douloureux. Pourquoi devrai-je m’enfermer dans une tour d’ivoire sans plus jamais rien ressentir ? Ainsi était la vie, parsemée de bonheur, de tristesse, de plaisirs et de chagrins. Lorsque la porte de mon appartement se referma sur nous deux, j’avais le choix entre plusieurs options : redevenir la chasseresse et faire du mâle qui se tenait devant moi, ma proie pour une nuit …ou bien… lâcher prise et  me laisser envahir par l’envie  d’être simplement Jessica Warner. La veste d’Aaron se retrouva bien vite posée sur le dossier d’une chaise alors que de mes doigts, je déboutonnais lentement sa chemise, bouton après bouton dévoilant son torse. Le dernier obstacle céda très vite, ouvrant délicatement les pans de sa chemise, mes paumes ressentirent aussitôt le contact brulant de sa peau nue contre la mienne. Ma requête murmurée fut apaisée par son baiser. Sa main se posa dans le creux de mes reins, m’emprisonnant tout contre lui. J’avais la sensation grisante de percevoir les battements de son cœur contre le mien. Avec mon aide, Aaron se délesta de sa chemise qui tomba à nos pieds. Son corps était chaud. Ou alors était-ce le mien qui s’enflammer près de lui. Ma bouche dévorait la sienne, capturant ses lèvres. Ma langue découvrait sa jumelle dans une danse gourmande et passionnée alors que mes doigts remontaient contre sa nuque pour le maintenir dans notre étreinte. Tout se bousculait dans ma tête mais je ne désirai pas réfléchir à tout cela ce soir. A bout de souffle, je me reculais, léchant mes lèvres sensuellement pour y retrouver encore un peu de sa saveur.

Je le fis reculer contre le divan et une fois qu’Aaron buta contre celui-ci, il s’y laissa tomber. Debout entre ses jambes, je cherchais l’attache de ma robe que je fis glisser sur ma hanche. Le tissu soyeux tomba très lentement le long de mes courbes qui s’offrirent à ses yeux. Une poitrine ferme, des seins généreux livrés simplement sans aucune lingerie à son regard. Je ne portais qu’un tanga de même couleur que ma robe, d’un rouge flamboyant et toute en dentelle et de haut escarpins qui soulignaient le galbe de mes langues jambes satinées. Doucement, je m’installais sur ses cuisses, à califourchon, reposant mes genoux de part et d’autre de ses hanches. J’avais la terrible envie de sentir ses mains sur ma peau, ses doigts effleurer mon corps, l’attendre soupirer en harmonie avec mes râles.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron]   (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron] EmptySam 1 Mar - 12:56



Le baiser savamment prolongé me révéla ce que je soupçonnais déjà depuis que nous avions commencé à danser ensemble dans la salle du club. Nos deux corps se répondaient instinctivement et ce n'était que le début. Nous n'avions pas besoin de réfléchir et tout s'enchaînait naturellement entre nous dans les jeux du plaisir. Nous ne nous connaissions presque pas et pourtant nous savions sans y penser comment nous comporter l'un envers l'autre, du moins dans ce domaine. Cela ne m'était jamais arrivé aussi vite, dès la première rencontre. J'avais toujours un laps de temps où je me contentais d'observer, de vaguement draguer ou me laisser draguer, puis, une chose en entraînant une autre, il arrivait ce qui devait arriver, mais toujours avec une sorte de retenue, de prudence et une once d'hésitation liée au fait que je découvrais ma partenaire et qu'elle me découvrait. Avec Jessica, rien de tout ça. Si ce qui se passait dans ma tête était loin d'être clair pour moi, en revanche, ce qui se jouait entre nos corps coulait de source, comme s'ils s'étaient déjà connus dans une autre vie, il y a tellement longtemps et se redécouvraient avec avidité. C'était à la fois nouveau et exaltant, mais au delà, c'était troublant pour moi de me prêter au jeu qu'elle dictait et qui me plaisait infiniment, comme si elle devinait mes désirs les plus secrets, comme si elle me connaissait depuis longtemps. Cette impression familière qui m'assaillait, mon esprit rationnel la chassa bien vite. Allons donc, c'était juste une femme très experte dans les jeux de l'amour et du sexe et qui savait deviner, par sa fréquentation des mâles, les désirs de chacun d'entre eux. Et j'étais surement d'une banalité à pleurer aux yeux de mademoiselle Warner sur ce plan. Elle lisait certainement en moi comme dans un livre ouvert tous les fantasmes qu'elle suscitait en moi. De fait, j'étais à la fois comme un petit garçon qui découvre un cadeau dont il a toujours rêvé et comme un diable qui s'est promis de la faire hurler de plaisir. Je savais qu'elle n'était dupe d'aucun de ces états successifs que mon regard brillant trahissait, à n'en pas douter, alors qu'elle laissait glisser sa robe sur ses courbes après m'avoir poussé dans le canapé.

J'y étais tombé mollement, sans résistance. Assis et bien calé contre le confortable dossier, contemplant le spectacle qu'elle m'offrait, pratiquement nue à l'exception d'un petit triangle de dentelle rouge qui connaîtrait bientôt un sort funeste et dans le meilleur des cas, irait rejoindre la robe tombée sur le plancher. Elle avait un corps aux proportions divines, frôlant une perfection que je ne connaissais que dans certaines applications scientifiques mais ce n'était pas l'homme de sciences qui laissait errer son regard sur les courbes gracieuses et voluptueuse de Jessica. C'était le prédateur, le joueur qui s'éveillait et l'accueillait sur lui et l'enlaçait pour perdre ses lèvres entre ses seins généreux. C'était l'homme avide de plaisir qui, gagné par l'excitation, laissait ses mains errer sur son dos à la peau satinée puis remonter sur ses épaules et caresser son cou tandis que ma bouche jouait avec la pointe d'un de ses seins déjà durcie de plaisir. Il y avait autre chose qui durcissait, comme en écho, au contact de ses hanches sur moi et lorsque je relevai la tête, le sang battant à mes tempes au rythme de mon cœur emballé, je me mordis les lèvres pour retenir un soupir et lui dédiai le plus incendiaire des sourires, sans même en avoir conscience. Puis, glissant mes mains sur sa nuque, j'attirai son visage tout près du mien et l'embrassai à pleine bouche tandis que mes doigts jouaient dans ses cheveux magnifiques. Je frissonnais et pourtant j'avais l'impression que mon corps était en fusion, comme sous l'emprise d'une fièvre que seule Jessica pourrait apaiser. Lorsque nous fumes à bout de souffle et haletants de la danse brûlante de nos lèvres, j'interrompis le baiser et basculai légèrement la tête en arrière pour la contempler. Je plongeai mon regard clair dans le sien, une étincelle de défi dans les yeux. Après tout, j'étais encore bien plus habillé qu'elle et j'attendais, un brin sadique, qu'elle ose mettre à nu ce qu'elle ne pouvait manquer de sentir sous elle.

J'étais toujours silencieux comme si les mots ne pouvaient qu'être en deçà de mon ressenti alors que j'étais aux portes du plaisir qu'elle avait entre ouvertes pour moi. J'avais peur de briser la magie naissante en proférant une banalité et je préférai, pour le moment lui laisser le soin de dicter ses exigences et laisser mon regard parler pour moi. Elle aurait bien le temps de découvrir les miennes. Je caressai sa joue et effleurai le coin de ses lèvres de mes doigts tandis que mes yeux, après avoir capté les siens, glissaient sur ses seins, son ventre pour s'arrêter finalement au petit morceau de dentelle rouge et glisser sur ma braguette dont la tension devenait critique. Puis, tandis que mes mains brulantes se promenaient, descendant lascivement sur ses hanches, mon regard capta à nouveau dans ses prunelles d'ambre si troublantes et lui adressa une invitation muette.

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MessageSujet: Re: (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron]   (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron] EmptyMar 4 Mar - 17:26

Comment peut-on être aussi proche d’un homme sans véritablement le connaitre ?  Les hommes passaient dans ma vie sans que je me souci du lendemain. Ils partageaient mes draps ou je partageais leurs couches mais je ne retenais guère leurs prénoms. La vie m’avait malheureusement appris que rien n’était facile même en possédant une très grande renommée dans la société et une richesse qui ne se calculait même plus. Je m’étais forgée une carapace pour me protéger, pour éviter une nouvelle fois de souffrir. Ainsi Jessica Warner, Reine des nuits asarienne et maitresse incontestée du Diamond pouvait se targuer d’être une tigresse implacable. Le cœur était la faiblesse de tous les hommes et les femmes, et trop se dévoiler entrainait notre perte. Je l’avais vécu et j’avais fait en sorte que jamais plus personne ne m’atteindrait. J’avais posé des chaines sur mon cœur, et j’avais cru toute cette dernière année que rien ne viendrait faire vaciller ce carcan puissant. Sauf que nous ne sommes à l’abri de rien. Même le mécanisme le plus perfectionné peut déraper à cause d’une donnée que nous n’avions pas prévue.  Cette nuit j’en avais la preuve. Aaron s’était laissé tomber mollement sur le divan, guidé par mes pas et je me dressais devant uniquement avec un bout de tissu écarlate qui dissimulait encore mon intimité. Latine au sang chaud, ma peau halée et mes courbes généreuses reflétaient mes origines. Mes yeux ambrés le dévoraient tout comme il le faisait  avec ses prunelles claires alors que je me plaçais sur ses cuisses, à califourchon. Ma peau s’enflammait au contact de ses mains qui glissaient sur mon corps nu tout comme de ses baisers entre mes seins. Je me cambrai, penchant ma tête en arrière pour mieux sentir ses lèvres capturer mes pointes de chairs qui se tendaient sous mon plaisir. Son envie me brulait lentement et faisait écho à la mienne. Je sentais entre mes cuisses son désir s’éveillait. J’attisais sa folie en bougeant sensuellement mes hanches, l’embrassant à en perdre haleine. Nos langues se mouvaient dans une danse endiablée. Mes doigts agrippaient sa nuque, et plus le baiser se faisait avide, plus je collais mes seins contre son torse chaud. Le baiser perdura et ce fut à bout de souffle qu’il mit fin à cette délicieuse gourmandise. Le silence baignait mon appartement et seul le bruit chaotique de nos respirations brisait le calme apparent. Je suivis le chemin de ses yeux  et mes doigts coulèrent de son torse jusqu’à son ventre, attrapant les boutons de son pantalon que j’ouvris très lentement comme pour le consumer sous mes gestes. Les tissus cédèrent lorsque je libérais  son plaisir de sa prison. Entre mes mains il était vigoureux. Mes caresses devenaient insolentes, reprenant ses lèvres contre les miennes.  Je me soulevais un peu pour permettre à ma main d’accomplir ses vas et viens sur sa chair tendue. Mes hanches bougeaient au même rythme que ma main. Mon intimité frôlait sa verge avec plus d’intensité et d’envie. Je libérai ses lèvres posant ma joue contre la sienne, mordillant le lobe de son oreille. Et dans un murmure désordonné, je prononçais ces quelques mots.

- Que veux-tu Aaron ? Dis-moi tes envies. Confie-moi tes désirs en cet instant …

Mais avant qu’il me réponde, qu’il n’émette un mot ou un soupir, je m’étais levée de ses cuisses pour m’agenouiller entre ses jambes sur la moquette de mon salon. Mes lèvres caressèrent son gland fébrile. Du bout de ma langue, le léchais sa chair qui se déployait pour moi et nos envies communes. Je goutais à sa saveur l’impatientant tant je le sentais se crisper sous moi. Lui faire perdre la tête, balayer toutes notions de réalité et nous forger une bulle qui ne serait qu’à nous pour cette longue nuit. Ses doigts remontaient le long de mon bras et ma bouche l’emprisonna avec une avidité non retenue. Entièrement entre mes lèvres, il était devenu mon esclave soumit à ma faim de lui, de le découvrir plus intimement. Je me concentrais sur ses râles, alliant ma main à ma bouche pour lui donner plus de sensations. Le rythme de mes vas et viens changeaient suivant ses réactions, la contractions de ses muscles et de ses doigts sur moi. Qu’il me dise d’arrêter ou je continuerai à l’amener vers la délivrance d’un plaisir sans nom.
Alors … Dis-moi tout Aaron … Je veux connaitre tout de toi.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron]   (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron] EmptyMer 5 Mar - 20:20

Le désir en moi monta encore d'un cran lorsque je la vis répondre à ma supplique muette, ses mains descendant dans une caresse fiévreuse jusqu'à ma braguette qu'elle eut tôt fait de déboutonner. Le contact de ses doigts sur mon sexe libéré m'arracha un gémissement sourd et je le sentis se tendre davantage encore sous leur emprise experte. Instinctivement, mes hanches se cambrèrent pour aller à la rencontre des siennes alors que ses mains entamaient un va et vient sur ma virilité et je répondis avec avidité au baiser que sa bouche m'offrait à nouveau tandis que le contact de son autre main sur ma nuque provoquait en moi un frisson qui parcourut tout mon dos. Le feu qui naissait dans mon bas ventre devenait intolérable et elle savait parfaitement ce que ses gestes provoquaient en moi lorsqu'elle frottait avec ferveur son intimité encore dissimulée derrière la dentelle contre mon sexe gonflé de désir. Elle savait, oui, à quel point elle enflammait tous mes sens et, alors que j'étais prêt à succomber à tous ses caprices, elle changea les règles de ce jeu à peine entamé en me murmurant des mots qui enflammèrent mon imagination. Ce que je voulais ? Découvrir chaque parcelle de sa peau, de son corps, la faire languir de désir sous mes caresses, expérimenter chaque degré de cette lente montée vers le plaisir, jusqu'au moment où nos corps et nos esprits enfiévrés demanderaient plus encore et s'uniraient l'un à l'autre. Je voulais être en elle et la faire hurler de plaisir mais en même temps prendre le temps d'apprécier cette femme magnifique qui me touchait inexplicablement, de la faire vibrer sous mes caresses sans hâter les choses.

Pourtant lorsqu'elle s'agenouilla entre mes cuisses pour cueillir mon sexe dressé, je sus qu'il allait être difficile de différer cette envie de la posséder qui montait en moi. Sous l'emprise de ses lèvres, de sa bouche aux caresses incendiaires, je laissai échapper des râles de plaisir et me cambrai davantage pour venir à la encontre de son ardeur dévorante. Mes doigts fébriles remontaient sur son bras, son épaule, puis errèrent dans ses cheveux pour les caresser. J'aurai voulu la faire crier d'extase en explorant à mon tour son intimité de mes lèvres et de ma langue, mais je savais qu'il faudrait remettre cette exploration à une autre étreinte tant elle avait porté le désir que j'avais d'elle à l'incandescence. J'aurais pu la laisser continuer et venir entre ses lèvres mais c'était entre ses cuisses que je voulais jouir et après l'avoir fait vibrer sous les assauts de mon corps. Mes mains agrippèrent ses épaules et la forcèrent à se redresser, à me regarder. Lorsque ses lèvres abandonnèrent mon sexe dressé, la frustration laissa vite place à une furieuse envie de la pénétrer et c'est le souffle court et le regard brillant que je lui fis l'aveu de ma faiblesse.

- Je veux être en toi Jessica, sentir ton corps frémir contre le mien. Je veux te prendre, je veux que tu me possèdes... Viens, viens contre moi ... Chevauche moi. J'ai tellement envie de toi...

Comment avais-je pu perdre aussi vite le contrôle de mes sens et succomber à l'appel ? Que penserait-elle de moi, en me voyant si pressé de la prendre ? Peut-être que j'étais soumis à un besoin conditionné par une longue abstinence, ce qui était faux sur le plan pratique mais finalement vrai sur le plan des sensations. Devais-je dire, des sentiments? Mes dernières conquêtes d'un soir avaient satisfait ce besoin impérieux qu'éprouve chaque homme mais ce que j'éprouvais ce soir allait bien au delà. Durant mes dernières étreintes en date, je n'avais éprouvé ni passion, ni envie de susciter une dépendance, ni une envie comparable à celle que j'éprouvais de me fondre en elle et de la faire hurler mon nom. Alors que je l'attirais sur moi, les yeux rivés aux siens, espérant y lire l'écho de mon désir urgent, je me promis de lui prouver que je n'étais pas un des ces hommes bestiaux qui ne songent qu'à hâter le coït pour en finir plus vite mais que j'étais, au contraire, tout disposé à honorer sa féminité et à me faire esclave de ses désirs, durant cette longue nuit et bien d'autres encore, si elle le souhaitait. Pourtant mes mains fébriles trahissaient à cet instant un instinct que je ne m'étais jamais connu et j'arrachai sans plus d'égards le dernier rempart entre nos deux sexes pour l'envoyer voler à travers la pièce. Je n'éprouvais aucun scrupule lorsque j'entendis craquer la dentelle dans un bruit délicieux et mes doigts fébriles trouvèrent rapidement le chemin de son intimité humide et brûlante pour lui infliger d'indécentes caresses tandis que mon autre main se promenait sur ses seins.

- Tu me rends fou, tu sais ça ? Dis-je dans un souffle rauque, mes yeux rivés aux siens.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron]   (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron] EmptyJeu 6 Mar - 17:26

Exquise sensation de le découvrir, enivrée par sa saveur. J’avais répondu à l’impatience muette de son regard pour m’aventurer sur un chemin doux et indécent. Entre ses jambes, agenouillée sur la moquette de mon salon, ma bouche œuvrait à le rendre dingue. Le voir perdre ses repères et son flegme légendaire me poussait à aller plus loin dans mes caresses. Tantôt mes lèvres se faisaient langoureuses autour de sa verge, tantôt elles devenaient avides de sa chair. Ses gémissements me poussaient à le dévorer sous l’ondulation de ses hanches, accentuant mes caresses pour écouter le chant envoutant de ses râles. J’adorai le savoir si vulnérable. J’aimais le fait d’être responsable de ce plaisir, de son état, de l’effet que je produisais sur lui, de voir le désir voiler son regard, de le sentir se perdre dans une bataille dont il ne pourrait que succomber. Le plaisir n’était jamais égoïste, du moins c’était ma propre conception. Il aurait pu se libérer entre mes lèvres, m’offrir le gout de sa semence mais ses mains crispées autour de mes épaules m’infligèrent un autre souhait, une autre tentation. Je dus à regret l’affranchir de ma faim de lui pour me redresser, retrouvant la lueur de ses yeux envoutés par l’envie brulante que notre moment à deux avait fait naitre entre nous. Je repris ma place sur ses cuisses à califourchon et le contact de sa virilité tendue et chaude contre mon intimité moite et dissimulée encore par le petit bout de tissu, m’envoya une décharge électrique dans le creux de mes reins. Ses aveux me rendaient encore plus passionnée de cet homme que je ne connaissais pas aussi intiment il y a quelques minutes encore. Que pensait-il de moi ? Mon image de Reine des nuits asariennes me devançait tout comme celle de croqueuse d’hommes. Aaron éveillait en moi bien plus que le besoin basique de la chair. Il provoquait des émotions que je cachais férocement sous les barrages de froideur  que j’avais érigée, et lui, il venait tout balayer par sa présence, par l’inexplicable attraction qu’il suscitait en moi comme si mon corps répondait au sien sans que je ne puisse le contrôler. Je ne répondis à sa demande. Je n’avais pas besoin de mots à ce moment-là surtout lorsque mon tanga en dentelle craqua entre ses mains. Mes prunelles ambrées se fondaient dans les siennes. Ses doigts dessinaient des caresses interdites entre mes chairs intimes et trempées de désir pour lui. Mon souffle devenait chaotique. Les battements de mon cœur complètement désordonnés.  Ma main glissa sur la sienne, celle qui avait trouvé sa place entre mes cuisses pour appuyer plus insolemment ses caresses sur ma perle sensible, gémissant davantage, avant de la retirer et de venir lécher sensuellement ses doigts, goutant à ma propre saveur.

Je soulevais  harmonieusement mes hanches au -dessus de sa verge dressée vers moi, pour moi. Je ne le quittais pas des yeux, observant toutes ses réactions. Je descendis lentement mon bassin et fis jouer son gland entre mes lèvres brulantes. Je mourrais d’envie de sentir son érection en moi, mais j’aimais aussi tout autant le délicieux supplice que je nous infligeais à tous les deux rendant ce moment fou et irréel. Il serra ses mains sur mes hanches puis sur mes fesses comme pour m’inciter à poursuivre, à nous soulager enfin de cette pression insupportable. Je me laissais alors peser sur lui pour le recevoir en moi, lentement pour apprécier sa vigueur, pour qu’il trouve sa place en moi, les yeux mi -clos. Il m’atteignit si profondément que je ne pus freiner un râle grisant. Je rejetais la tête en arrière, prenant appui d’une main sur son épaule pour ne pas perdre mon équilibre, l’autre derrière moi sur son genou. Le dos cambré tant les sensations qu’il me procurait étaient intenses. Je soulevais alors mes hanches, imprimant une cadence parfaite qui nous arrachait des gémissements de plaisir à chaque mouvement. Aaron me guidait de ses mains, de son bassin, me possédant autant que je le possédais. Mes vas et viens claquaient contre ses cuisses, et plus il s’enfonçait en moi, plus il touchait mon point le plus sensible m’offrant des décharges de plus en plus puissantes qui me traversaient. Je me redressais, capturant ses lèvres dans un baiser enflammé, chaud et absolu. La sensation de me perdre contre lui, en lui était indescriptible et insensée. Nos langues se caressaient et se taquinaient, se cherchant, se séduisant, s’aimant comme le faisait nos corps, avec cette même ardeur. Quelque chose me frappait dans ce moment hors du temps : je comprenais qu’il ne serait pas un simple amant d’une seule nuit. Je mis fin à notre baiser, mordillant sa gorge sous les assauts de son bassin. Ma peau luisait de sueur tout comme la sienne. Mon corps se mouvait sous la volupté et la puissance de ses déhanchements laissant son prénom passer mes lèvres au creux de son oreille. Le feu me consumait …
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MessageSujet: Re: (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron]   (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron] EmptyJeu 6 Mar - 19:37

Lorsqu'elle se prêta au jeu de mes caresses et mêla sa main à la mienne pour la guider dans une quête fébrile d'un plaisir exacerbé, je sentis mon désir pour elle décupler et fermai les yeux pour me concentrer sur la sensation de mes doigts excitant le point le plus sensible de sa féminité. Nos deux corps se tendaient l'un vers l'autre, portés par cette tension brûlante qui les animait et se répondaient en écho. Alors que je sentais gonfler son bouton de chair intime sous mes doigts, éveillant une fulgurante chaleur dans mes reins, dressant à chaque va et vient qu'elle intimait à son bassin, un peu plus mon désir contre le sien, je me sentis perdre pied. Lorsqu'elle mit fin à notre jeu fiévreux pour lécher mes doigts, ils s'attardèrent à dessiner ses lèvres avec passion, mes yeux rivés aux siens. Que d'émotions indéchiffrables fulguraient dans ce regard brûlant de désir qui me fixait, que de troublantes ombres magnifiées par l'éclat du plaisir. J'aurais donné cher pour connaître ses pensées les plus secrètes à ce moment précis mais notre envie mutuelle noya vite mes questions sous un flot de sensations impérieuses. L'envie d'être en elle, exacerbée par l'ondulation de ses hanches juste au dessus des miennes, son intimité flirtant avec mon sexe dur, jusqu'à me faire implorer la fin d'un supplice que je trouvais pourtant enivrant. Elle embrasait mon corps avec tant de facilité que j'étais totalement livré à sa volonté et pourtant je la vis céder lentement sous la pression de mes mains sur la cambrure de ses reins, de ses fesses à la peau si douce.

Lorsqu'elle s'empala sur ma verge si dure et gonflée du désir que j'avais d'elle, avec une lenteur toute sensuelle, comme pour nous laisser le temps de ressentir chaque seconde de cette sensation grisante, je ne reconnus plus ma voix qui laissait échapper des cris rauques. Le plaisir prenait une autre dimension, m'assujettissant aux mouvements qu'elle imprimait en me laissant entrer plus profondément en elle. Je ressentais une vague de frissons me parcourant la colonne vertébrale comme si j'étais possédé par une force insoupçonnée et mon corps répondit au sien dans une lente ondulation qui me poussait toujours plus loin en elle. La danse qui les unissait variait au fil de nos envies, de notre recherche insatiable pour sentir l'autre, tantôt ralentie, appliquée à ne rien perdre de ces sensations, tantôt furieuse et dictée par la passion qui nous submergeait. Rien d'autre ne comptait à cet instant que son regard incandescent posé sur moi et que sa peau au contact de la mienne, nos hanches venant à la rencontre de celles de l'autre dans un claquement frénétique qui semblait toujours s’accélérer.

Éperdument je m'élançais vers elle, j'entrais en elle toujours plus loin, ne quittant pas son visage des yeux, voyant passer dans les siens ce que je lisais comme un trouble, au delà du plaisir, de la jouissance que je lui offrais, contemplant ce merveilleux visage tendu et rayonnant de bonheur. Qu'elle était belle ! Lorsqu'elle vint cueillir mes lèvres, ce fut plus qu'un baiser imprimé par le désir que je lui offrais. Je n'aurai su dire ce qui se passait dans mon esprit à ce moment précis mais je l'embrassai comme je n'avais jamais encore embrassé. J'étais en train de me perdre en elle et pas seulement physiquement. J'en éprouvai comme un vertige et une peur fulgurante me traversa, bien vite submergée par le plaisir qui montait en moi de façon inexorable. Mon cœur battait à tout rompre, chaque parcelle de nos corps luisait sous l'intensité de nos élans. Au delà du feu qui grondait dans ma chair et menaçait de jaillir à chaque instant, j'eus la certitude que je venais de rencontrer quelqu'un qui pouvait infléchir le cours de ma vie et cela m'effrayait. Les implications que cela induisait me traversèrent l'esprit un dixième de seconde mais rien ne pouvait arrêter le cours de ce qui se jouait, que ce soit la danse endiablée de nos corps qui se répondaient dans l'extase ou le tourbillon qui venait de happer mon cœur.

Lorsque nos bouches avides de l'autre durent se séparer à regret et qu'elle me soumit à ses morsures, je fermai les yeux et me mordis les lèvres, complètement perdu sous l'effet de la passion qui dévastait mes sens. Et lorsqu'elle murmura mon nom au creux de mon oreille, j'eus l'impression que mon cœur battait plus douloureusement dans ma poitrine. Je me concentrai pour ne pas céder déjà à l'appel de l'extase et l'enlaçai de mes deux bras pour sceller plus encore la fusion de nos deux corps. Je l'enlaçai, parce qu'en cet instant, elle était mienne, et n'appartenait à aucun autre. Le mouvement de mes hanches devint plus doux, comme pour exprimer à quel point je voulais graver cet instant, le suspendre. Je caressai son dos, ses hanches, ses fesses, tandis que mes lèvres se perdaient dans son abondante chevelure, sur sa nuque. J'aurais voulu chasser à jamais cette lueur indéfinissable que j'avais surpris dans son regard et que j'avais lu comme de la tristesse. Pouvais-je me tromper ?
J'aurais voulu murmurer tant de mots à son oreille, mais la peur qu'elle ne les comprennent pas me retint et je la serrai juste plus fort en répondant simplement par son prénom que je trouvais si doux et en contradiction avec l'image qu'on lui prêtait. Oui elle était la tigresse latine, la reine des nuits asariennes, mais bien au delà, elle était juste une femme merveilleuse qui avait peur et avait éperdument besoin d'amour.

Je murmurai une nouvelle fois son prénom comme pour me convaincre que je ne rêvais pas, que je la tenais bien dans mes bras et, tandis que mes mains encadraient l'ovale délicat de son visage, que mes lèvres caressaient tendrement les siennes, j'imprimai à mes hanche un mouvement plus fort qui lui arracha un petit cri. Ma bouche se fit plus dévorante et je mordillai ses lèvres tandis que nos langues reprenaient une danse dont elles semblaient ne jamais vouloir se lasser. Je sentais le feu de l'extase monter en moi comme un serpent brûlant et je ne le retenais que pour prolonger quelques secondes encore notre plaisir.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron]   (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron] EmptyDim 9 Mar - 16:02

Nos corps s’unissaient dans une danse sensuelle et gracieuse. Mes hanches se soulevaient harmonieusement venant à la rencontre de son bassin inlassablement. Nos chairs claquaient l’une contre l’autre dans le tourbillon délicieux de ces sensations qui enveloppaient et marquaient ma peau.  Une addiction qui naissait au creux de mon ventre. Emotions que j’avais fait en sorte d’occulter depuis si longtemps mais son pouvoir sur moi était bien trop fort pour que je renonce à cette envie exquise de me laisser submerger par tout ce que je vivais auprès de lui. Nos yeux ne se quittaient pas comme les seuls témoins de cet acte grisant que nous partagions. La réalité avait ce gout de paradis en cet instant entre ses bras. Ses bras qui m’encerclaient, me retenaient, me guidaient toujours plus en lui, sur lui. Il entrait en moi avec toujours plus de passion et j’en redemandais dès que mes hanches revenaient le trouver, le retenant prisonnier de mon plaisir qui faisait écho au sien. Chacun de mes soupirs se mêlé à ses râles. Chacun de mes gémissements, à ses soupirs comme une mélodie infernale et entêtante dont on ne désirait pas y mettre fin. Il y avait très longtemps que je n’avais pas connu une telle alchimie des âmes et des corps. Je trouvais ma place auprès de lui tout comme la sienne entre mes cuisses. Ma peau perlait de gouttes délicates de sueur. J’entendais les battements erratiques de mon cœur qui s’accouplaient à celui d’Aaron. Mes doigts s’agrippaient férocement à son épaule pour me permettre de garder un équilibre convenable et de pouvoir gérer ce plaisir. Mon corps s’enflammait et mes muscles se tendaient et se contractaient sous les spasmes excessifs de cette magnifique fusion de nos deux Etres. La chaleur s’intensifiait, descendant le long de mon dos sinueusement, grondant et brulant ma peau. Qu’il garde la morsure de cette nuit, de notre nuit. Mes dents s’emparèrent de sa chair, et contre sa gorge je le marquais de mon souvenir. Son étreinte devenait plus possessive et en cet instant, j’aurai voulu n’être qu’à lui. Seulement à lui. Redevenir juste une femme  et oublier celle qui représentait  le visage emblématique du night-club et de ses folies nocturnes. Regarde-moi, dévoile-moi, Aaron. Bien au-delà de la tigresse latine, je suis différente. Mes mains glissaient de sa nuque à ses épaules dans une lenteur calculée. J’imprimais contre mes paumes la douceur de sa peau. Je redessinais ses muscles parfaits qui se bandaient sous la force de notre plaisir commun pour en garder le souvenir exact.

A ses gestes doux et tendres lorsqu’il enveloppa mon visage de ses mains, je lui offris un sourire sincère et aimant. A son baiser, je laissais toutes mes tensions se libérer et partager ce côté animal, dévorant sa bouche sans plus aucune limite. Ma langue cherchait la sienne, la séduisait, la goutait sans lui laisser aucun répit. Mes doigts dans ses cheveux insufflaient  la terrible envie de me délecter de lui telle une drogue dont je ne pouvais plus m’en passer. Et cette réflexion me fit tout aussi peur. Me fondre en lui de toutes les manières possibles reflétait toute cette frénésie qui m’animait. Aaron inculqua un rythme plus soutenu à notre corps à corps, représentation déchainée et enragée de note baiser. Entre ses lèvres, mon petit cri s’échappa, et je savais que ma jouissance n’était pas loin. Tremblante, mes doigts se firent plus hargneux dans ses mèches. Ma bouche plus féline contre la sienne. Au moment où il murmura mon prénom à mon oreille, je perdis le contrôle de mon propre corps, abdiquant. Toutes mes sensations étaient tournées vers lui, vers sa verge qui me pénétrait avec une vigueur souveraine. Son prénom résonna entre mes lèvres, laissant ainsi échapper ma jouissance alors que je convulsais brutalement. J’explosais autour de son sexe, éclatant dans un désir sauvage. Mon orgasme fut aussi violent et magnifique que notre union qui me transperça et m’emporta dans les brumes esquisses de notre ébat. Ma libération me dévasta et m’acheva pour les prochaines minutes. Je le serrais dans mes bras alors qu’il se libérait à son tour dans un grognement viril, m’enivrant de sa chaleur entre mes cuisses. Haletante, à bout de souffle, je posais doucement mon front contre le sien le gardant tout contre moi. Ma main caressa sa joue avec une infime douceur et tandis que j’essayais de reprendre la maitrise de mon souffle, mon aveu se fit plus pressant.

- Reste avec moi … toute cette nuit. Je te veux encore.

Aucun de mes amants ne restait toute la nuit. Ils y passaient le temps voulu mais je ne partageais pas mon lit jusqu’au lendemain matin. Ils partaient aux premières heures, même avant, parfois. Là, avec lui, je voulais que notre nuit se poursuivent jusqu’à notre complètement reddition, repus et épuisés.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron]   (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron] EmptyLun 10 Mar - 19:43

Elle était accrochée à moi, ses mains jouant sur mes muscles qui saillaient sous l'effort de mon assaut et je gémis lorsque ses lèvres abandonnèrent les miennes pour m'infliger une morsure qui marquerait ma chair pour longtemps, comme pour répondre au désir que j'avais d'être son unique amant. Combien d'hommes avait-elle ainsi mordus au sang, leur arrachant un cri entre extase et douleur ? Ses mains dans mes cheveux lui assuraient une prise farouche et brutale et je m'en délectais, livré à son emprise, esclave de nos sens. Tout mon corps ne tendait que vers un but, la faire jouir comme aucun autre n'avait su le faire et jamais je n'aurai espérer y parvenir avec autant d'intensité lorsque je la sentis céder et rendre les armes sous mes coups de butoir infernaux. Nos deux corps n'étaient plus que brasier et je reçus son cri alors qu'elle hurlait mon prénom, comme le signe de ma libération. Alors que je venais en elle, succombant à la montée inexorable de l'extase, je me sentis vivant comme jamais je ne l'avais été et presque saisi par cette révélation. Que m'arrivait-il ? Quel nom donner à cette sensation qui allait au delà du plaisir physique ? Je gémissais doucement, presque douloureusement de ce plaisir si fort qui me terrassait et je frissonnais contre son corps qui s'accrochait au mien dans une supplique désespérée. Je couvris de baisers cette main qui venait caresser mon visage, haletant autant de l'effort que d'émotion. Son front contre le mien, je gardai les yeux baissés, presque intimidé de ce que nous venions de partager. Je la serrai contre moi, comme si je craignais de la perdre, mes lèvres cherchèrent les siennes, comme pour répondre à sa requête et sceller cet acte qui prenait fin. Puis rejetant la tête en arrière, je souris et lui dédiai un regard incendiaire.

- Tu pensais que j'allais m'en tenir là ? Après ce qui vient de se passer ? Nous sommes loin d'en avoir fini. Et j'ose espérer que je ne t'ai pas déjà lassée.

Je tendis la main pour toucher sa joue du bout des doigts puis je les laissai glisser dans son cou, sur son épaule et son bras, prenant plaisir à la sentir frisonner sous mes doigts.

- Tu es une femme extraordinaire, mais tu le sais déjà. Mais ..., j'ai une revanche à prendre. On ne mord pas un loup impunément...

Je nous fis basculer et l'allongeai dans le canapé, tout contre moi, et tandis que je jouais avec une mèche de ses cheveux, j'ajoutai :

- En parlant de loup, j'en ai la faim. Tu aimes les gourmandises, j'en suis sûr. Est- ce que je peux commander quelque chose au bar ? De quoi as-tu envie ? Je dégusterai bien une tigresse au champagne et à la crème glacée, moi !

Derrière cette apparente légèreté qui se voulait détachement, j'essayais de dissimuler mon trouble et de réprimer les instincts primaires qui me donnaient envie de la posséder encore et toujours, mais surtout les élans de mon cœur indiscipliné qui m'avait déjà joué un mauvais tour dont j'avais du mal à me remettre. Je refoulais les sensations et les sentiments qui menaçaient de me submerger, refusant de les accepter et d'en admettre le sens. Je préférais me retrancher derrière le jeu pour cacher le trouble grandissant que ces deux prunelles d'ambre qui me fixaient éveillaient en moi. Elle ne devait jamais se douter ... Jamais.


Dernière édition par Aaron Williams le Mer 12 Mar - 12:22, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron]   (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron] EmptyMar 11 Mar - 16:13

Dans l’appartement, il ne résidait plus que le bruit incessant de nos respirations chaotiques et cette fièvre qui persistait malgré la libération des corps en une extase dès plus délicieuse.  Ma poitrine se soulevait au rythme irrégulier des battements de mon cœur, essayant de le ré-apprivoisait lentement. Mon front collait au sien, je demeurai contre lui. Briser cette union même si la nature le ferait bien avant nous, ne m’empêchait pas de me lover entre ses bras. Sa chaleur et sa douceur, tout autant que sa force me berçait d’une tendresse qui n’avait cessé de me manquer depuis tous ces mois e que j’avais pris grand soin d’effacer de mon quotidien. Son parfum mêlait à la folie qui venait de nous animer était presque devenu une obsession. Je fermais mes yeux pour imprimer chaque sensation, pour me souvenir de cet instant, de chaque détail, de sa peau chaude contre la mienne, de ses soupirs murmuraient au creux de ma gorge. J’aurai pu le laisser partir comme je le faisais avec ces autres amants, ces autres hommes qui n’étaient que des amants passagers, des délivrances pour assouvir le plaisir de la chair. C’était uniquement cela avec  ces inconnus dont je ne me souvenais même pas de leurs prénoms au petit matin. Mais Aaron Williams troublait ma paix intérieure et ma raison. L’étreinte sauvage s’était muée en  caresses passionnées et bienveillantes, esquissant du bout de mes doigts la courbe racée de sa mâchoire. Sa réponse à mon aveu brulant me fit sourire, frottant mon nez contre le sien, comme le ferait une chatte ronronnante  de plaisir.

- Si tu m’avais lassée, je ne t’aurai pas demandé de rester … Je ne suis malheureusement pas une excellente comédienne sur ce terrain-là.

A savoir que je pouvais berner  et manipuler les gens quand je le désirai mais pas dans des moments aussi privés et intimes. Certaines étaient douées à ce petit jeu, il fallait le reconnaitre. Pas moi. Je suivais le tracé de sa main sur mon corps, sur ma peau qui frissonnait à son contact. Une réaction incendiaire et ensorcelante. J’étais pyrokinésiste et je n’étais pas certaine de maitriser tout le feu qui couvait en moi et qu’il faisait naitre un peu plus à chaque seconde. Comme pour éviter de trop penser, je me laissais basculer sur le canapé, trouvant ma place contre lui.

- Un loup ? Tant que ça … Pourquoi  un tel canidé ? Quel rapport avec toi ?  Tu sais ce que l’on raconte sur les Loups ? L’Alpha, le roi de la meute a toujours auprès de lui une Oméga. Elle est toute aussi puissante que lui et elle est la seule à pouvoir le calmer et l’apaiser. Enfin, c’est ce que raconte les légendes … Je ne suis pas très calée dans ce domaine.

Je ne savais pas pourquoi je lui disais tout cela et fort heureusement qu’il enchaina avec son envie de gourmandise. Je pris sa main avec laquelle il jouait avec ma mèche, mordillant doucement le bout de ses doigts. Ses yeux semblaient dissimuler toute autre chose lorsque je plongeais mon regard dans le sien, et malgré cela, je pouvais m’empêcher de le dévorer, de m'abreuver de ses sourires derrière lesquels je percevais une faille.

- Je ne sais pas si je suis comestible et si j’ai bon gout … Mais pas besoin de commander quoi que ce soit au bar. J’ai tout ce qu’il faut ici, chez moi. J’aime ne pas être dérangée.

Je me redressais du divan, enfilant sa chemise que je passais tout simplement sans la boutonner et je me dirigeais d’un pas félin vers ma cuisine. Le temps de prendre tout ce dont nous avions besoin, je revins enfin, quelques instants plus tard, avec un plateau en main que je posais sur la table basse.

- Un pot de crème glacée pour Monsieur. Des fraises et de la chantilly pour moi et une bouteille de champagne de ma réserve personnelle. Autre chose pour te satisfaire ?

Je fis sauter le bouchon habilement dans un bruit familier et je remplis nos deux flutes à champagne. La bouteille était gardée au frais et le nectar pétillant devait être à température parfaite. Je trempais le bout d’une fraise dans ma coupe en cristal croquant dans la chair rouge et sucrée. Je me penchais alors vers lui pour lui offrir du bout de mes lèvres la moitié du fruit qu’il dégusta.

- Fraise et champagne : un mélange succulent.  J’en connais un autre encore plus entêtant. Mais, je vais laisser au loup me montrait à quel point il avait faim. A moins que ce n’était qu’un moyen de me distraire ?
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MessageSujet: Re: (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron]   (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron] EmptyMer 12 Mar - 13:28

Je sentais son corps brûlant contre le mien et ne me lassais pas de la dévorer des yeux. L'appétit que je revendiquais n'était exprimé que pour mieux masquer celui plus impérieux qui me consumait toujours. Cette addiction nouvelle m'effrayait par son ampleur. Je ne connaissais véritablement Jessica que de puis quelques heures et je savais déjà qu'elle n'était pas comme ces autres femmes que j'avais connues, avec qui j'avais partagé quelques nuits de plaisir. Ces conquêtes passagères, je lisais en elles avec une facilité déconcertante et je savais voir ce que j'étais pour elles: l'amant d'un soir ou l'homme sur lequel elles avaient jeté leur dévolu pour se projeter dans une vie de couple rassurante. Chez Jessica, je me heurtais au mystère que son regard ne voulait pas dévoiler. Pour le moment rien ne pouvait me laisser supposer que je n'étais pas un simple pourvoyeur de plaisir qu'elle appréciait particulièrement, au point de vouloir prolonger cette nuit magique que nous partagions. Pourtant j'avais senti une autre envie en elle, un autre manque qui allait au delà du plaisir physique. Cette solitude infinie qui semblait peser sur son cœur, dissimulée sous un masque de froideur qu'elle pensait imprenable, je l'avais ressentie quand elle s'accrochait à moi, dans ses gestes, dans ses élans, mais aussi dans ses cris. Tout en elle me suppliait, peut-être à son insu, et me disait "aime-moi! aime-moi!".

Le plus étrange n'était pas cette faille qu'elle m'avait dévoilée sans le savoir, peut-être mais les sentiments qui naissaient en moi, en écho à cette attente, et ce malgré les blessures que mon cœur portait déjà à cause d'une autre. Ma raison et ma fierté se cabraient contre ce qui s'éveillait en moi, cette tentation d'aimer à nouveau, m'avertissant d'un danger auquel je devais me soustraire. Ce qui était nouveau, c'était non seulement ce que je suscitais en elle mais ce qu'elle éveillait en moi. Si je m'étais rendu à ses caresses, si j'avais succombé à son charme, mon cœur rétif au sentiment amoureux refusait de souffrir encore. Dominé par mon esprit méfiant, il consentait à la tendresse et à l'amitié mais pas davantage. La première bataille avait été faite d'ébats charnels et nous avions tous deux cédé à l'appel du plaisir. La seconde serait d'un ordre différent. Je refusais qu'elle ait une emprise autre que sexuelle et amicale sur moi. Et quoiqu'il m'en coûte, j'étais déterminé à jouer le jeu de la dissimulation. J'écoutais sans rien dire, les yeux à demi clos, remettant de l'ordre dans mes idées et me construisant une défense contre mes propres sentiments. La caresse de ses doigts sur mon visage ne me facilita pas vraiment la tache. Comment asséner le masque de la froideur à tant de douceur et de beauté ? J'attendis qu'elle se lève et enfile ma chemise pour aller chercher de quoi nous régaler. Je me rassis sur le canapé, passant une main qui se voulait nonchalante dans mes cheveux en bataille et ce ne fut que lorsqu'elle me tendit cette fraise trempée dans le champagne, dont je sentais le parfum délicat, que je révélai cette autre facette, celle que je voulais impénétrable et insaisissable.

- Je dois me sentir honoré, je suppose, de te plaire au point que tu m'invites à rester encore. C'était déjà inespéré pour moi d'attirer ton attention et de gagner un moment de plaisir dans tes bras.

Je ne disais que la vérité, dans un sens, mais je la réduisais à un simple moment de commerce charnel entre deux adultes consentants, comme si je voulais banaliser ce que nous avions partagé. Ce demi mensonge me fit aussi mal qu'il voulait la blesser pour la tenir à distance.

- Je vais donc me préparer au moment fatidique où tu m'annonceras sans ambiguïté aucune que je dois disparaître de ce lieu et de ta vie. Mais quelque chose me dit que je le sentirai avant même que les mots franchissent tes lèvres. Il y a d'autres langages que celui des mots.

Comme pour attester mes dernières paroles, je croquai avec voracité dans la pulpe rouge du fruit et en volai la moitié tandis que nos lèvres se frôlaient. Je fermai les yeux pour ne pas risquer de voir la réaction que mes paroles amères avaient pu provoquer en elle et je l'attirai contre moi avec force, l'enserrant dans mes bras pour mordre avec fougue l'ourlet de ses lèvres, différant un instant sa réponse qui ne manquerait pas de fuser, peut-être accompagnés d'un gifle.

J'avais éludé la question sur le loup et ce qui me liait à lui car l'urgence de mettre une distance amicale et plaisante avait pris le pas sur les confidences que j'aurai pu lui faire. Pourtant je pris conscience que mes propos, à force de vouloir paraître détachés, n'avaient plus rien d'amical et de tendre. Je m'en voulus. Je relâchai mon étreinte et esquissai un sourire ironique en baissant les yeux.

- Désolé! je crains d'avoir laissé parler le loup blessé et désabusé.

Je me penchai pour prendre nos flûtes de champagne et lui tendis la sienne.

- Mais oublies-le ! C'est sans importance ... Buvons plutôt à la magie de cette nuit et au plaisir que nous allons nous offrir !
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MessageSujet: Re: (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron]   (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron] EmptyMer 12 Mar - 15:10


Les apparences ne pouvaient qu’être des mirages, des illusions  pour de furtifs instants, des souvenirs qui me hanteraient une fois que je serai seule entre ces murs … alors que les masques reprenaient leur place successivement entre nous deux. Je contrôlais le feu tel était l’un de mes pouvoirs. Pourtant lorsqu’il m’embrassa juste après avoir croqué la fraise que je lui avais présentée, tout mon corps se raidissait de froideur. Le jeu était mon terrain tout autant que la séduction et la manipulation et j’avais fait la terrible erreur de m’être montrée trop fébrile dans ses bras, trop moi-même. Détachée contre lui sans plus aucune émotion palpable, les yeux fermés, je repassais en boucle tout ce à quoi je m’étais promis cette dernière année : ne plus laisser un homme prendre une place importante dans ma vie et dans mon cœur… PLUS JAMAIS. Je ne répondis pas à sa fougue totalement déconnectée de cet instant amer. La déception. La mienne uniquement coulait dans ma gorge et  lorsqu’il relâcha son étreinte autour de moi, la tigresse reprit ses droits sur la femme blessée. Je pris la coupe qu’Aaron me tendit trinquant à ses paroles qui n’avaient subitement plus d’effet sur moi. Telle une gangue glaciale, mon corps s’en couvrit, et mon esprit étouffant définitivement la vraie Jessica Warner. La vipère devint maitresse apparente et sans égale. Les faiblesses sont pour les plus médiocres, et je ne dois plus jamais en montrer la trace. Un sourire différent se peignit sur mes lèvres, à la fois vaniteuse et perfide. Comme il était à la fois facile et douloureux de se blottir derrière ce mur que je venais d’ériger soudainement.

- Tu as raison. J’ai horreur des hommes insipides et je me lasse vite de leur présence auprès de moi. Pourquoi m’arrêtai-je sur un seul ? La vie est faite pour aller à la rencontre des désirs différents chaque nuit et de s’enivrer.  Mes envies vont et viennes au gré de mon humeur et de mon plaisir. Mais au final nous ne sommes que deux adultes qui s’amusons. Laissons les pauvres couples s’ennuyer dans leur chaumière.

Un animal blessé était toujours plus terrible, prédateur inébranlable pour se protéger de tous les dangers qu’il pouvait alors percevoir autour de lui, et Aaron avait touché une corde qu’il n’aurait jamais dû saisir ni encore moins comprendre. Les portes se fermaient à double tour alors que je buvais une gorgée de ce nectar pétillant après avoir trinqué avec lui. Un champagne qui avait le gout de cendres et pourtant, la comédie était un art que je savais maitriser avec brio et adresse.  Enfin mes prunelles rencontrèrent de nouveau les siennes. L’ambre n’étincelait plus comme au début. L’ombre se déployait et se dispersait pour y composer des arabesques tortueuses et mystérieuses.

- Nous nous comprenons parfaitement !  Je n’aurai donc pas besoin de formuler quelques mots pour t’annoncer le moment où tu ramasseras tes affaires. Il est si désolant de devoir faire tout un cinéma à un homme pour lui dire que je n’ai plus envie de sa compagnie pour ne pas blesser son égo. Tu as de la chance, d’habitude j’oublie leurs prénoms mais comme je te croise très souvent au Diamond, je serai menteuse si je devrai faire en sorte de ne plus te reconnaitre. Mais après, la mémoire est si sélective aussi …

Mes mots devenaient aussi durs que l’acier d’une lame aiguisée, et tranchant tout ce qui pourrait s’opposer à elle. Armure impérieuse qui enveloppait ma raison et mon cœur. Je repris une fraise que je croquais doucement, léchant le sucre qui s’en échapper. Jamais je n’avais éprouvé autant dégout face à mon comportement. Il m’était facile d’abuser des hommes mais avec Aaron, à chaque mot que je prononçais, une souffrance que je n’avais plus ressentie  depuis longtemps, étreignait mon cœur.

- Le loup revient très souvent dans tes mots … et tu ne m’as toujours pas dit ce que te lié à cet animal ? Serais-tu animorphe ? Je n’en connais aucun mais il se répète que l’animal et l’homme ou la femme avec lequel il partage le corps sont complémentaires, que chacun ressent très exactement les émotions de l’autre. Serais-tu cet animal ?

Mon regard dévia sur le plateau que j'avais apporté quelques instants plus tôt.

- La crème glacée va fondre ... A moins que le champagne ne te suffise largement ?

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MessageSujet: Re: (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron]   (Terminé) Lorsque plus rien n’existe que nous deux [Aaron] EmptyMer 12 Mar - 19:40


Si j'avais peur de souffrir encore en aimant, j'étais loin d'imaginer que la négation de ce sentiment pourrait entrainer une douleur presque comparable et peut-être même plus forte. Je m'attendais à une réaction de colère de sa part, je m'étais préparé même à ce qu'elle me mette dehors séance tenante en balançant mes vêtements dans le couloir et en me laissant le soin de m'y rhabiller. Au lieux de quoi, là où mes mots avaient été acides et empreints d'amertume, les siens me firent l'effet d'une lame portée au rouge qu'on m'aurait enfoncé dans le cœur et les reins. Tout ce qu'elle énonçait à présent, balayait l'importance de tout ce que j'avais pu ressentir envers elle, et me confortait dans le fait que je n'étais qu'un jouet entre ses mains de femme blasée par trop de succès. Mes pires craintes se trouvaient confortées par ses mots et je connus la souffrance de voir encore mes sentiments, même pas révélés, foulés au pied. L'histoire se répétait inlassablement. Que j'éprouve autre chose pour une femme que de la simple attirance, et mes sentiments étaient voués à rencontrer l'indifférence. Je ricanai légèrement en levant mon verre et je me réjouis intérieurement de n'avoir pas dévoilé ce que je sentais naître en moi à une femme qui n'en avait cure et ne voyait en moi qu'un étalon de plus pour satisfaire son appétit dévorant de sexe. J'avais senti l'embrasement simulé la quitter sitôt que je lui avais laissé entendre que je voyais clair dans ses intentions à mon sujet et que je n'attendais rien d'autre. Elle s'était détachée avec froideur, tel un automate, comme si feindre n'était désormais plus utile puisque je l'avais cernée sans le vouloir.

A mon tour j'arborai le masque futile et frivole qui aurait pu me faire passer pour un gigolo si je n'avais eu dans les mains une situation qui m'assurait une vie confortable. Je murai tout ce qui pouvait ressembler à de la compassion, de l'amitié et de la tendresse, attentions que j'aurai pu accorder même à une femme aimant les hommes et les plaisirs sans compter mais que je refuserai certainement à celle qui avait feint de vibrer entre mes bras d'autre chose que d'un simple orgasme.

- Et tu dis que tu ne sais pas feindre au lit et dans l'intimité ? Je trouve que tu mens très bien quand tu dis ne pas mentir mais que tu ne sais pas tenir le mensonge sur la distance. Quelques heures et te voilà dévoilant ta véritable nature.

J'ouvris le pot de crème glacée parfumée à la vanille et pris la cuillère pour en prélever un peu avant de la goûter.

- Délicieuse! Comme toi. Mais je suis soulagé que tout cela n'ait été que simulation de ta part. Je n'ai guère le loisir de m'encombrer de conquêtes trop passionnées, même éphémères. Comme tu le sais, ma vie est vouée à la science. J'apprécie néanmoins les récréations fort agréables que des femmes telles que toi me procurent. Je ne suis qu'un homme...

Poursuivis-je en trempant mes doigts dans la crème glacée et les promenant ensuite sur ses lèvres son cou et sa poitrine qui se soulevait sous l'effet d'une émotion que j'avais du mal à identifier. Alors que ma bouche commençait à errer sur sa peau sucrée et que ma langue léchait les sillons laissés par mes doigts, je croisai son regard. Les iris changeantes me frappèrent comme deux lames et j'interrompis mon voluptueux ballet.

- Cela ne te plait pas ? Tu n'aimes pas ce genre de jeu ? Demandais-je en m'interrogeant moi-même si le sens de ma question.

N'était-ce pas moi aussi qui jouais un jeu ? Un jeu dont le prix commençait à être très élevé.

- Fort bien! dis-je en me relevant sans attendre sa réponse et en saisissant mon pantalon à la volée pour l'enfiler.

Je m'avançai vers la baie vitrée qui offrait un très beau panorama sur le quartier des plaisirs.

- Voilà donc ton royaume, Jessica ? Si tu savais comme il est différent du mien. Tu crois me connaître et tout avoir compris de moi, alors que tu ne sais rien de ma vie. Nous sommes si différents. Tu es la glace, habituée à figer, telle la Gorgone, tous ceux qui auront le malheur de te regarder telle que tu es. Mais je suis aussi libre que le vent quand je cours dans les forêts.

J'appuyai mon front contre la vitre froide et plaquai ma main contre l'encadrement. Je me sentais soudain terriblement las, comme si la fatigue accumulée depuis des mois s'abattait d'un coup sur mes épaules. Comment avais-je pu croire que nous pourrions nous entendre elle et moi, même pour un soir. Alors que nous étions si différents et en quête de choses si différentes également. La seule chose qui nous rapprochait sans doute et nous avait poussés l'un vers l'autre, c'était cette sensation de solitude, fugace pour elle l'espace d'un soir et permanente pour moi dont le cœur n'osait plus battre de peur d'avoir mal.

- Je vais m'en aller... Mais avant, je vais répondre à ta question. A tes questions plus précisément. Au sujet des loups.

Ma voix s'étrangla.

- Oui, je suis loup et animorphe. Tu as raison au sujet du mâle alpha. Lorsqu'il trouve sa femelle, c'est pour la vie. Et s'il la perd, il quitte la meute et finit sa vie seul. Mais il y a aussi des mâles qui ne trouveront jamais leur omega ou alors elle leur préféra un autre qui sera toujours l'alpha. Il y a des loups qui doivent quitter la meute et fonder la leur ou finir solitaire.

Un lourd silence retomba seulement troublé par les grondements de l'extérieur et l'effervescence du champagne.

- Je suis ce genre de loup, destiné à vivre seul, trop mordant et sauvage pour accepter de me lier à quiconque, même furtivement. Un loup qui sait combien il et vain d'espérer l'amour là où il n'y a qu'indifférence ou mépris. Je suis de ces loups fades et sans intérêt, sans ambition aucune, qui aiment se faire oublier. Ce soir tu m'as vu je ne sais pourquoi. Tu sais cela fait des mois que je viens au Diamond et avant ce soir, je n'avais jamais eu droit à autre chose que quelques mots convenus. Alors je veux bien croire que tu oublieras très vite mon nom. Comme tu l'as ignoré des mois durant. Ce n'était qu'un sentiment de solitude momentanée dû, peut-être, à l'indisponibilité soudaine de celui qui devait te tenir compagnie. Ce sentiment t'a poussé à venir m'aborder mais si tu avais patienté quelques minutes de plus, un homme infiniment plus passionnant et séduisant, un homme de ton monde serait probablement arrivé et se serait précipité pour passer la soirée avec toi.

Je me retournai pour lui faire face, une étrange lueur animale dans les yeux et je continuai:

- Je ne juge en rien. L'impatience a ses vertus et la vie est trop courte pour se priver de faire ce que l'on aime et ce qui nous est vital. Changer de femme tous les jours ne m'est pas vital et si tu as pu comprendre cela dans mes mots c'est que je suis encore moins doué pour les relations humaines que je le pensais. Si c'est ce qui te rend heureuse, alors tu as raison de vivre ainsi. Nous ne nous comprenons pas si bien que je l'aurais cru mais je suis en cause. Comment pourrais-tu savoir ? Tu ignores tout de moi et c'est d'ailleurs sans intérêt, cette vie terne menée par un cœur condamné.

Je me dirigeai vers la chaise et pris ma veste. Boutonnée elle dissimulerait de façon acceptable la nudité de mon torse. Je m'assis pour remettre chaussettes et chaussures sans plus rien ajouter, ne sachant si je devais être plus écœuré de la façon dont elle me traitait ou du propre mensonge que je m'infligeais à moi-même en me répétant en boucle "ce n'est rien, ça va passer, cette douleur va s'arrêter. Ce n'est rien, j'ai l'habitude ça va passer." Puis je me levai et me dirigeai vers la porte. Juste avant de la franchir, je me retournai et lui dit en la fixant droit dans les yeux.

- Sache qu'un loup lorsqu'il est pris au piège, préférera s'arracher la patte que d'être pris vivant. Je ne serai pas ton jouet, Jessica, car tu n'as jamais été le mien. Je respecte trop les femmes et je me respecte trop pour cela.

Je refermai la porte et me dirigeai vers l'ascenseur, mon cœur battant à tout rompre. Je serrai les mâchoires et fermai les yeux pour endiguer le picotement qui les faisait briller. Que faisait ce foutu ascenseur ?
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