Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

 

 (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Raven Hunt
Co-Leader des Insoumis - Humaine
Raven Hunt
Messages : 1003

Localisation : Sous la cité
Côté coeur : J'ai heurté le plus chiant des hommes

Activité/Profession : Hackeuse

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptyMar 29 Oct - 19:22

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Image_10 (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Image_11
Korben Warreck & Raven Hunt

Allez suivez-moi !!!  Quoi, vous avez peur ?

Je courrai à toute allure dans les dédales tortueux des galeries souterraines de la cité. Des soldats étaient à mes trousses. Je n’avais pourtant rien fait de répréhensibles. Sauf une seule : être une humaine. Quoi que mes poursuivants devaient être aussi des humains car je n’avais pas eu à faire à des pouvoirs quelconques pour freiner ma fuite. Donc humain contre humain. J’avais une chance de m’en sortir vivante si je les amenais sur mon terrain de jeu : les abysses d’Asaria, territoire des Insoumis. J’entendais derrière moi les bruits des pas qui se rapprochaient tout comme la voix des soldats qui ne cessaient de brailler envers moi. Ce n’était certainement pas leurs ordres qui allaient arrêter ma course. Même si j’avais un léger avantage par rapport à la connaissance des tunnels, ces hommes avaient l’entrainement et l’endurance que je ne possédais pas. Je repensais à ce que me disait Wade quand il me voyait arriver à l’Underworld : « tu ressembles à une petite souris ». Ce qui était vraie au vu de mon gabarit. Mais comme j’aimais à le répéter souvent, il ne faut jamais se méfier aux apparences. Une petite blonde peut vous étonner !

Je commençais à ressentir la fatigue. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine. Les battements faisaient écho dans mes tempes, j’étais en sueur mais je tiendrai bon ! Je n’allais pas me faire capturer alors que j’arrivais dans la partie souterraine que peu de personnes connaissaient. Oui, une première partie des tunnels constituait les  voies de l’ancien métro qui n’existait plus depuis presque dix ans, aujourd’hui. Toutes ces voies étaient bien répertoriées sur des plans mais pas ce qu’il pouvait y avoir au-delà de ces limites. Moi, je connaissais parfaitement mon chemin car une fois dépassait frontière, les abysses s’ouvrait aux inconnus. Les tirs de lasers résonnaient contre les parois. Ils perdaient patience. C’était un point à ne pas négliger. Je stoppais nette ma course devant la galerie qui se séparait en deux directions. Celle de gauche menait aux terres sauvages. Celle de droite, vers la communauté cachée de mon groupe.

Mon cœur pulsait tellement fort que j’en avais mal. J’essayais de retrouver un semblant de calme mais mes bourreaux n’allaient pas tarder à me rejoindre. Je filais donc sur ma droite. Peut-être que je rencontrerai des Insoumis. Nous vivions la nuit. C’était là qu’on pouvait faire du troc et récupérer tout ce dont on avait besoin pour notre confort. Les parois n’étaient plus aussi lises qu’au début. C’était de la pierre humide, un sol qui pouvait devenir traitre si on ne faisait pas attention. Mes assaillants se rapprochaient et moi j’atteignais mes limites de petite humaine. Je fonçais vers le renfoncement de la roche. Certains endroits étaient tenus dans l’obscurité et je pouvais alors jouer avec les ombres pour me dissimuler. C’était un bon plan … Seulement, un Milicien lança une sonde qui fila tout droit sur moi. J’attendais le petit bruit métallique familier de ce genre de gadget. Elle s’ouvrit  soudainement au niveau de ma cheville, déployant un mini filet avant de capturer sa proie. Je tombais sur le sol, atterrissant sur mes mains brutalement. Je n’arrivais pas à ôter cette toile autour de mon pied et de ma cheville. Incapable de me sortir de ce piège basique et qui avait bien fonctionné. Ils arrivaient … bien trop vite … et je n’aurai pas le temps de me redresser et de les semer de nouveau.

Une silhouette se dressa devant mes yeux… Cela en était terminé. Du moins, je le crus un instant avant de m’apercevoir que je n’avais pas face à moi un uniforme de la Milice ….


Dernière édition par Raven Hunt le Sam 8 Mar - 0:47, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptyMer 30 Oct - 20:09

La paranoïa rendait Korben méfiant. Convaincu d’être constamment suivi, il se rendait régulièrement dans les réseaux abandonnés du dôme. Son objectif se voulait simple : découvrir qui le traquait. Mais Korben n’était qu’une petite frappe aux yeux des asariens. Il n’appartenait à aucun grand groupe, il ne cherchait qu’à survivre par des moyens illégaux. Les asariens se moquaient éperdument des humains qu’il avait pu tabasser dans sa vie. Personne ne le suivait, personne ne le traquait.

Il avait donc pour seule compagne sa paranoïa. Durant son passé criminel, il s’y rendait régulièrement, pour fuir la milice, cacher de petits butins, y abandonné quelques casseroles, comme des témoins génants. Il connaissait donc les lieux. Mais durant son séjour en prison, les lieux ne l’avaient pas attendu, ils avaient changé. Certains chemins s’étaient effondrés, de petites salles avaient visiblement été squattées. Mais surtout une étrange humidité couvrait les murs. Elle l’inquiétait particulièrement parce qu’elle menaçait ses planques. Deci, delà il avait cacher quelques butins. Rien de mirobolant, nul argent, mais des objets échangeables facilement. Bijoux appréciés par les riches asariens, breloques appréciées par les humains et quelques asariens plus stupides que la moyennes, gadgets technologiques font partie de cette liste. A l’inverse, il n’y stocke nul arme. Elles lui permettaient d’avoir des contacts précieux de marchander des services importants et il a rapidement épuisé son maigre stock.

Quoi qu’il en soit, pour le moment, il n’a nulle intention d’approcher de ces planques. Cherchant tout à savoir qui le suivait, il tournait en rond quand des bruits inoubliables se firent entendre. Il reconnut parmi tant d’autres sons celui des bottes de la milice. Ils approchaient rapidement. Ne voulant retourner en taule; il chercha à s’écarter de leur chemin. Il se recula donc dans une alcôve où se trouvait une sérole menant vers un niveau inférieur. Et lors d’un dernier coup d’oeil vers la galerie, il la vit. Ce petit brn de femme attira son attention et le ralentit. Il s’arrêta et observa. Il se moquait de ce qui lui arrivait, mais sa beauté l’arrêta et changea ses plans.

Il entendit la sonde et comprit qu’elle était désormais piégée. Elle allait finir dans les pattes des miliciens. Il regarda sa destinée se sceller. La sonde piégea ses jambes. Son sort était scellé…

Mais il sortit de sa cache, son couteau à la main. Sans un mot il approcha. Il la regarda, hésitant encore. Le son des bottes lui rappela qu’il n’avait plus de temps pour hésiter. Il se pencha sur elle. Nombreux humains avaient perdus leur temps en tentant de trancher les câbles. Expérimenté, il planta le couteau au coeur de la sonde et manipula la lame. En quelques secondes, il sectionna un faisceau électrique et la sonde se figea, les câbles relâchèrent leur emprise. Il attrapa Raven par la main, et saisit la sonde de l’autre. Il n’avait toujours pas prononcé le moindre mot. Il se rendit vers cette sérole, la déplaça et y poussa Raven pour qu’elle emprunte rapidement le passage. Il la suivit, referma la plaque et ils s’éloignèrent rapidement dans ce sous-réseau. Durant ce trajet, il trifouilla la sonde pour en détacher les batteries et la carte mémoire. Il ne voulait pas que la milice les géolocalise ou encore qu’on l’identifie sur les vidéos prises par la sonde.

Mais ne vous y trompez pas ! Korben reste le fidèle salopard qui a purgé une longue peine de prison. Et il ne l’avait pas volé. Il n’aidait pas Raven pour la bonne cause, loin de là. Nulle cause, nulle gentillesse ne motivait ses gestes. Non. Rien de glorieux. En fait, Raven avait du charme, un cul d’enfer et sa silhouette avait tout simplement plu à l’ex-taulard. Il avait tout simplement envie de la sauter. Il ne la violerait pas. Il ne franchirait jamais cette limite. Mais il avait l’intention de jouer les sauveurs et de profiter de la situation pour la prendre. Sauf si elle était un coup fabuleux au pieu, il la larguerait sitôt obtenu ce qu’il désirait. Il pensait que derrière ce visage angélique se cachait une petite fleur bleue, bien blonde, qui sombrerait toute seule dans le syndrôme du prince charmant
Revenir en haut Aller en bas
Raven Hunt
Co-Leader des Insoumis - Humaine
Raven Hunt
Messages : 1003

Localisation : Sous la cité
Côté coeur : J'ai heurté le plus chiant des hommes

Activité/Profession : Hackeuse

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptyVen 1 Nov - 22:03

Ok, résumons la situation : j’étais sortie des abysses pour mes petites affaires à la surface car ce n’est malheureusement pas au fin fond des souterrains d’Asaria que je vais pouvoir trouver ce qui m’intéresse pour perfectionner et rester à la pointe de la technologie informatique. Le business, c’est le business même pour moi. Mes relations dans le monde de la lumière, comme j’aimais à appeler les dômes au dessus de nos têtes, étaient toujours les mêmes donc je commençais à connaitre mes interlocuteurs et leurs coups bas qui n’étaient jamais avec finesse. J’avais récupéré tout ce qui m’était nécessaire après y avoir laissé une enveloppe emplie de billets. On trouvait de moins en moins de liquidité depuis l’attentat du Centre financier et cette putain de crise économique qui touchait toute la population et encore bien plus la plus miséreuse des classes, c’est-à-dire les humains et les bidonvilles. La transaction avait duré un peu plus que prévue et je m’étais retrouvée à errer les rues en pleine nuit, le couvre-feu étant tombé depuis un très long moment. Et bien sûr, avec la chance que j’avais, il fallait que je croise un fourgon de Miliciens qui n’allaient pas se refuser de capturer une humaine.

Je les avais attirés dans les galeries souterraines mais mes poursuivants étaient plus endurants que moi, même si je connaissais le terrain par cœur.  Le bruit familier et très désagréable de cette sonde, se déploya autour de ma cheville, me mangeant presque le sol si je n’avais pas mis les mains devant moi pour amortir ma chute. Bordel de merde ! C’était bien ma veine ce soir ! Pourtant, je n’avais aucune intention de baisser les bras et cette silhouette qui se dressa devant moi  me déconcerta. Sans aucun mot, aucun regard, il planta sa lame dans le cœur même de la sonde et un son électrique agonisant se fit entendre. Mon pied était libre sauf que les soldats se rapprochaient inévitablement de nous. Le reste se passa toujours dans ce même silence et d’une façon très rapide. Il me prit la main, et je me redressais me laissant guider vers un passage dissimulé que j’emprunte la première, refermant le passage derrière nous. J’avançais sans me retourner. J’avais dû mal à m’y retrouver. J’en connaissais des passages mais celui-ci ne me disait rien à première vue. Quoi qu’il en soit, cela me permettait au moins d’échapper aux Miliciens sans savoir qui était cet inconnu.

Le tunnel était plus étroit qu’ailleurs et je m’aidais de mes paumes, m’appuyant sur les parois humides pour marcher jusqu’au bout et parvenir à une nouvelle galerie. J’observais l’endroit. Il fallait à tout prix que je sache à quel niveau je me trouvais. Mais avant toute chose, je me retournais face à lui tout en écoutant les échos que l’on pouvait entendre …

- Rien … Les Miliciens ne nous retrouverons jamais et à force, ils vont se paumer. Tu sais où ça mène ?

Lui fis-je en lui montrant la galerie qui se divisait en deux parties. S’il m’avait poussée à prendre cette direction, c’est que logiquement, il devait en connaitre les lieux. Moi pour le moment, j’étais bien incapable de reconnaitre cette partie des Abysses. Quelle Insoumise je faisais !! Ouais bon Ok, je suis toujours le même parcours pour remonter à la surface et je m’éloigne que peu de mon itinéraire.

- Toi aussi, tu les fuis ?  Ce n’est pas souvent que je croise des personnes dans les tunnels … Ce n’est pas vraiment un endroit plein de charme pour faire de nouvelles rencontres !

A part mon groupe, c’est évident ! Cela ne pouvait pas être le paumé de base d’après sa façon de se diriger dans les galeries. Les soldats m’étaient tombée dessus par le plus grand des hasards, donc ce n’était pas un piège. Maintenant, il me restait à savoir qui était ce type qui était survenu de nulle part. Tout en écoutant ce qu’il me disait, j’avançais pas après pas, observant et détaillant les cloisons. Je devais à tout prix cherchait le détail même le plus petit qui m’indiquerait où j’étais.

- Tu connais ces galeries ? Elles remontent à la surface ou dans les terres sauvages ?
Ah au fait, merci pour la sonde ! Tu sembles connaitre ces bidules  mieux que les soldats!
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptyJeu 7 Nov - 17:05

Elle s'était arrêtée devant moi, j'avais volontairement fait un pas de trop pour me trouver très proche d'elle. Je l'écoutai parler. J'étais tombé sur un pipelette. Tant mieux, généralement ces femmes manquaient de confiance en elle et je parvenais plus facilement à coucher avec elle. Je décidai de jouer la carte du mec mystérieux, pour qu'elle continue de poser un maximum de questions. Je ne confirmais rien sur ma connaissance de cette partie du réseau. Quand elle me demanda, si je les fuyais, je me contentai de sourire. Au contraire de ce qu'elle me disait, je trouvais que c'était un endroit sympa pour faire des rencontres, très inattendus, mais sympa.

Je l'observais me désigner les deux directions. Je la laissais parler sachant qu'à un moment, elle dirait peut-être une connerie. Elle me demanda si cela menait vers les Terres Sauvages ou vers la surface. Dans un sens, si cela menait vers les Terres Sauvages, ça menait à la surface. Mais je ne jouais pas de rhétorique avec elle. Elle était différente d'Elisabeth. J'avais envie de m'amuser autrement.

-- Techniquement, c'est plus facile de faire lâcher prise à un milicien qu'à ce genre de saloperie.

Je pris le couteau, ressortit la lame et je lui montrais où je l'avais planter. Ensuite, je reproduis le geste qui permettait de sectionner une zone importante des cervomoteurs. En refaisant le geste, la lame touchait une pièce encore électrisée par la batterie et la sonde bougea légèrement. C'est comme cela qu'un gars m'avait appris ce truc.

Je lui laissais le couteau et la sonde pour jouer.

-- Avance, on ne sait jamais avec les milicens. Des fois, il y a des asariens à leur tête. Certains ont des dons pour nous traquer.

Quelque soit la direction qu'elle prit, je posais ma main sur son épaule pour l'arrêter.

-- Par là ça mène vers les conduites d'eaux usées de la prison. Si tu pouvais éviter, j'apprécierais...

La prison était relativement proche. Mais j'ignorais totalement si les conduites passaient dans le coin. Je l'observais, alors qu'elle me tournait le dos. Bon sang, elle avait un corps à damner et un cul à peloter ! Si c'était une pute, j'aurais cassé ma tirelire pour me la faire sans attendre contre la paroi. … Moi, j'étais resté trop longtemps en prison !

-- Pourquoi rodais-tu par ici ? Vu ce que tu m'as dit, tu n'y cherchais sûrement pas le prince charmant...

Je fouillais dans mes poches à la recherche d'un paquet de clopes. Je le sortis, mais celui-ci avait été écrasé et mouillé quand nous étions passés par la petite trappe. Je le regardais en pestant silencieusement et le jetai dans une mare à côté de nous.

-- A moins que tu te sois perdue sur le chemin des Terres sauvages?

Comme à mon habitude, j'en disais le moins possible sur moi, j'en cherchais discrètement le maximum sur elle. Mais en toute franchise, je cherchais surtout comment me la faire.
Revenir en haut Aller en bas
Raven Hunt
Co-Leader des Insoumis - Humaine
Raven Hunt
Messages : 1003

Localisation : Sous la cité
Côté coeur : J'ai heurté le plus chiant des hommes

Activité/Profession : Hackeuse

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptyVen 8 Nov - 10:44

Normalement, j’avais horreur de faire la causette. En fait, c’était surtout la personne que j’avais en face de moi et la situation donnée qui me permettaient ou pas de devenir un petit moulin à paroles. Mais, je vous rassure, j’étais aussi capable de me taire. Si, si, c’est la stricte vérité !  Pas que le type qui était venu à mon secours pour me retirer la sonde autour de la cheville soit un interlocuteur dès plus intéressant mais les galeries souterraines me donnaient confiance car j’étais chez moi. Sauf qu’à un détail près… Un gros détail même ! Je ne savais plus très exactement où nous étions. Faut dire aussi que je suivais toujours le même parcours pour me rendre sous les dômes, et là, pas de chance, le tunnel se divisait en deux. Mon petit discours ne semblait pas l’intéressait, et lui, beaucoup trop proche de moi, faisant un pas en arrière. Sa logique à lui était différente de la mienne : avec mon petit gabarit, je n’aurai jamais fait le poids face à un Milicien. Alors je préférai me retrouver avec une sonde enroulée autour de ma cheville surtout que maintenant je savais plus ou moins comment faire, observant comment il manipulait avec dextérité son couteau. Il me refila le tout regardant avec une moue désagréable l’arme blanche. J’avais horreur de tenir  des armes entre les mains, en général. Moi je ne me battais pas. J’étais contre la violence et je préférai mes ordinateurs et mes câbles. Questions de gouts et de prédilections.

Je lui redonnais la sonde et le couteau, avançant de nouveau. J’allais dévier sur ma droite lorsqu’il m’arrêta, posant sa main sur mon épaule. Ha bah voilà l’information que j’attendais pour tenter de savoir à quel niveau je me trouvais ! Il paraissait bien connaitre son univers et si à droite, ce tunnel menait vers ou près de la prison, l’autre s’en éloignait en toute logique. Je restais silencieuse. Il distillait ses réponses de manière assez floue mais au moins, je savais qu’il fuyait les Miliciens d’après son sourire lorsque je lui avais posé la question tantôt et maintenant, je pouvais en déduire qu’il connaissait cette partie de la cité.  Avait-il expérimenté les cellules d’Asaria ? Un indice a ne pas laisser dans l’oubli.

- Je ne rodais pas par là. J’échappais aux Miliciens, c’est différent ! Les soldats n’aiment pas les souterrains parce qu’il y a toute une partie qui n’est pas répertoriée sur les plans. Alors, lorsqu’ils arrivent à un certain niveau, ils rebroussent chemin de peur de ne jamais sortir de ce labyrinthe. Toi par contre, tu y rodais… On ne descend pas dans les abysses pour faire un voyage organisé ou pour passer sa soirée.

Quelques mots pour lui indiquer que je n’étais pas aussi naïve que je pouvais en avoir l’air. Par déduction, il comprendrait que moi, je savais où menaient ces galeries inconnues pour les gens de la surface mais je ne rajouterai rien de plus, jouant à son petit jeu de «  je te réponds d’une manière évasive ». Je l’entendis fouiller dans une de ses poches, me tournant vers lui alors qu’il jetait un paquet de clopes foutues.

- Je ne fume pas, donc rien à te proposer. Je ne me perds jamais dans les entrailles de la cité. Chacun son truc ! Et pour informations, on suit bien le chemin des terres sauvages mais habituellement, je n'emprunte pas cette voie.

Le parcours dura plusieurs bonnes minutes avant de parvenir au bout de cette galerie qui donnait sur une très vieille grille toute usée. On sentait déjà l’air frais se faire plus présent et les mauvaises odeurs disparaitre. Une sorte de lierre grimpant et des hautes herbes s’étaient enroulées autour de cette dernière. J’arrachais quelques feuilles qui en dissimulaient cette sortie. Il n’y avait pas de cadenas ou de chaine pour la retenir. Je poussais avec mon épaule, donnant des coups  énergiques pour la faire s’ouvrir mais je n’avais pas la force nécessaire.

- Tu veux bien essayer ?  A mon avis, cette grille n’a jamais ou peu servie depuis des années.

Toute façon c’était soit ça, soit retourné sur nos pas et d’après ce qu’il avait pu me dire même de manière ambiguë, la direction de la prison n’était pas sa destination attitrée. Un vacarme résonna dans le tunnel et la grille céda enfin. Je cherchais dans la poche de mon blouson, une lampe de poche, petite mais très utile et surtout passe partout que j’amenais toujours avec moi. Les galeries possédaient des vieux néons remis bien sûr en marche par les Insoumis. Je passais la première et le léger vent en cette nuit d’automne  fouetta mon visage. Le faisceau de ma lumière éclaira mes pas et la lune au-dessus de nos têtes était ronde et pleine, scintillant dans  un ciel de jais. Je n’avais même pas besoin de ma lampe car l’astre lunaire était immense et il renvoyait  tout son éclat dans les contrées sauvages.

- Tiens ! Regarde de ce côté ! Il y a des maisons. On ne doit pas être bien loin du village.

J’éteignais ma lampe de poche, tournant le dos à la lune. J’observais le ciel. On m’avait appris à lire les étoiles et à m’aider de leur présence pour me guider.

- L’étoile polaire indique le nord ! Le village est au nord. Nous sommes sur la bonne route !

Je ne comptais pas rester cacher dans une ruine ou dans la foret. Je commençais à avoir froid mine de rien. Je repris la marche.

- Il y a une auberge, ça vaut le coup de se mettre à l’abri parce que je vais finir par me congeler sur place. Je te conseille aussi t’attendre un peu avant de reprendre à nouveau les tunnels et de changer de chemin. Il y a d’autres accès …

Je glissais mes mains dans les poches de mon blouson. L’hiver arriverait très bientôt. Avec la lune, on y voyait comme en plein jour. Il nous était facile de suivre les sentiers.  J’avais perdu la notion du temps mais on marcha un moment avant de parvenir à cette auberge. A l’intérieur, les effluves délicieux du ragout nous parvenaient  avec gourmandises et la chaleur de l’établissement me réchauffa. L’auberge de Sally était ouverte très tard dans la nuit. Ici, les humains faisaient ce qu’ils voulaient. Il n’y avait pas de couvre-feu. Cette  dame d’un certain âge connaissait presque tout le monde, et moi, ce n’était pas la première fois que je venais ici. Une femme avec son tablier blanc, tout sourire aux lèvres arriva vers nous.

- Raven ? Est-ce une heure pour promener ma petite ?

- Non pas vraiment Sally… On a faim. Tu aurais une table ?

- Suivez-moi ! Je ne sers plus à cette heure-ci mais comme c’est toi, je vais faire une exception. Installez-vous dans la salle.

- Merci beaucoup.

Je fis signe à … bah tiens, je ne savais pas son prénom. Pas grave. Dans la salle principale, un feu crépitait dans la grande cheminée Il y avait encore quelques clients attablés et discutant autour de leurs assiettes. Je m’installais non loin du foyer, retirant mon blouson.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptyMar 12 Nov - 21:22

-- Tu marques un point.

Je disais cela pour être conciliant. En réalité, je ne rôdais pas dans les abysses, pour reprendre son expression. Je cherchais à savoir si on me suivait. La réponse était «non». Ou plus exactement, mon poursuivant ne me traquait pas dans les abysses. Je savais donc où le semer. Bref, j’avais répondu ainsi pour qu’on change de sujet. Lui donner raison était la meilleure solution.

Bougon, je plongeais mes mains dans les poches désespéré par la privation de tabac. Je passai donc mes nerfs sans dire un mot sur cette grille qui céda après quelques coups d’épaules. Au moins, je pouvais encore jouer les gros bras. Mais dehors, je découvris les Terres Sauvages. Elles étaient une légende pour les prisonniers, les asariens prenaient graand soin de briser leur rêve. Personnellement, je ne berçais pas d’illusions et j’avais toujours pensé qu’elle n’était qu’un mythe comme Utopia.

Elle se dirigea avec les étoiles. Je levais les yeux au ciel, surprit de ne pas découvrir la buée sur le dôme des humains. Même le dôme était absent. Je n’avais ressenti cela qu’une fois auparavant, dans un des dômes asariens. Elle me conseilla de venir avec elle dans une auberge. Je ne connaissais pas ce terme. Je remarquais une maisonnée d’une époque inconnue pour moi. Je ne connaissais pas le passé, aucun cours d’histoire, aucun cours de géographie, je n’avais entendu que les versions des propagandes asariennes et des rebelles. Et ni l’une ni l’autre ne parlaient d’auberge. Bordel que j’aurai aimé déjà avoir les armes promises par Ely ! Seule mon couteau me protégerait dans ce lieu inconnu.

Raven, j’avais donc son prénom. Nous fûmes accueillis et nous proposa le couvert. T’es gentille la vieille mais je n’ai pas de tunes ou très peu. Je ne dis rien, je m’assis prêt du feu. Les derniers clients partirent et quand elle apporta les couverts, je la prévins de mon manque de moyen.

-- Merci, mais je n’ai pas d’argent et rien à troquer.

Je ne savais pas où j’étais tombé. J’aurais pu accepter le couvert, bouffer et me battre avant de partir sans payer, mais j’avais peut-être moyen de me faire du fric avec eux. Import - export…

-- Ne vous inquiétez pas, le repas est offert pour Raven et ses invités.

Je ne la remerciais pas pour autant. Je préférais rester silencieux, je me demandais où on était. La petite bombe était assise face à moi et semblait savoir exactement ce qu’elle faisait ici. Je voulais en savoir plus sur elle. Il y avait bien sûr la grande question de ses pratiques sexuelles et de son ouverture … d’esprit. Mais d’autres questions bien moins terre à terre pointaient à l’horizon. Il fallait que je commence par une flatterie, mais je n’étais pas très doué à ce jeu.

-- Tu sembles très fragile, menue, chétive, frigorifiée. Raté pour le compliment… Mais je te trouve pleine de ressources. On est où ici ? Tu fais quoi dans la vie ? Raven, t’es plutôt bien sapée pour quelqu’un qui rôde… pardon qui fuit un contrôle de la milice ?

Elle portait pas les fringues des asariens, je ne sous-entendais pas qu'elle était riche. Mais en dehors de la crasse accumulée entre sa chute et notre balade, elle était plutôt propre, ses fringues étaient propres.

Quand on nous servit, j’attendis qu’elle commence à manger. Une fois qu’elle eut goûter son plat, j’échangeai nos assiettes. Je n’avais pas encore assez confiance pour manger sans me poser de question. Un bon petit plat, une syncope et je finis en ragoût. Très peu pour moi.
Revenir en haut Aller en bas
Raven Hunt
Co-Leader des Insoumis - Humaine
Raven Hunt
Messages : 1003

Localisation : Sous la cité
Côté coeur : J'ai heurté le plus chiant des hommes

Activité/Profession : Hackeuse

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptyMer 13 Nov - 15:03

Les murs de la vieille auberge venaient de nous offrir un endroit au chaud pour la nuit. Il m’avait suivie dans un silence presque religieux. Je devinais par là qu’il était mal à l’aise et que les terres sauvages pouvaient lui être totalement inconnues. Elles l’avaient été pour moment très longtemps avant que je ne les découvre lorsque j’étais devenue une Insoumise. Ainsi donc, pour la seconde fois, c’est moi qui menais le jeu. Dans les galeries, j’avais su nous guider vers une sortie. Et maintenant, j’en faisais tout autant avec cette grande bâtisse. La maitresse des lieux était une femme d’un certain âge qui connaissait tous les visages qui atterrissaient dans son établissement. Comme elle le clamait : ici c’était avant tout un lieu pour manger et se reposer pour les humains et elle se foutait si nous étions des rebelles, des pacificateurs, des insoumis, ou des  fuyards tant qu’on respectait ses règles : par de bagarres ou toutes autres actions de ce genre. Il annonça sincèrement qu’il n’avait rien pour payer le repas. Je lançais un clin d’œil à la patronne qui s’empressa aussitôt à répondre que les repas étaient gratuits. Je m’installais à une tale non loin du feu. J’avais froid et les nuits commençaient à se rafraîchir.

- Relax, t’es pas tombé dans un trou à Miliciens.

Qu’est- ce qu’il me sortait là ? Des compliments ? Ouais bah, il allait devoir retravailler son manuel pour séduire les femmes. Ce n’était pas encore ça. Mais il sortait d’où ? Il paraissait complètement décalé. Je veux bien qu’on dise ça de moi parce qu’en vivant depuis trop long dans les abysses, on adopte forcément un certain mode de vie très spécial mais lui… ? Je me calais contre le dossier de ma chaise, les bras croisés devant moi. Il était amusant avec ses questions. Pour en poser, ça il savait faire. Pour répondre aux miennes, il avait le don de savoir les esquiver ou de répondre à côté.

- Il faut toujours se méfier d’une petite souris fragile, menue, chétive et frigorifiée. Tu ne sais pas ce qu’elle peut cacher et te réserver. On se trouve, comme je te l’ai dit en suivant le chemin, à l’auberge. C’est une vieille bâtisse qui date de l’arrivée des survivants sur ces terres.  Si tu continues le voyage, tu arriveras au cœur même du village. C’est quoi ton problème, Monsieur dont je ne connais pas le prénom ? On est loin de la cité, et toi, t’as jamais quitté les dômes, ça se voit, rien qu’en observant ton comportement.

Je posais mes coudes sur la table, mon menton reposant sur mes deux poings refermés. Je l’examinais d’un œil pétillant.

- Je fais pas mal de choses dans la vie. Il faut bien trouver des passe-temps, non ? Comme toi. Tu as l’air vachement calé en ce qui concerne la prison et comment éviter de passer trop près.

Je n’avais pas oublié ce petit détail qu’il m’avait servi dans les tunnels lorsque les galeries s’étaient séparées en deux directions. Il n’y avait que les personnes qui avaient malheureusement côtoyées les cellules  qui  craignaient d’y retourner ou de passer non loin.

- Je porte les vêtements que je trouve. Tu sais, le troc, ça marche super bien ! Je connais assez bien le fonctionnement des bidonvilles. Tu crois que t’es le seul à pouvoir balancer une réponse passe partout sans lâcher le moindre indice et détails ?  C’est donnant - donnant à présent !

Ce qui était vrai. Sally nous apporta rapidement nos deux assiettes de ragouts, nous souhaitant un bon appétit. Ho oui, j’avais faim. Toutes ces émotions ça vous creusent l’appétit. J’humais la bonne odeur qui se dégageait de mon assiette, plantant ma fourchette dans un beau morceau de viande…une assiette qui me passa sous le nez lorsqu’il échangea nos plats.

- Si j’avais voulu t’empoissonner ou juste de faire dormir pour de longues heures, j’aurai évité la bouffe. D’abord, c’est beaucoup trop simple et tout le monde sait faire cela, et en second, je n’aime pas ruiner de la bonne nourriture surtout quand elle vient de Sally.

La petite souris avait plusieurs cordes à son arc. On ne vit pas dans un clan, une communauté depuis des années, sans connaitre certaines ficelles pour se sortir de mauvaises situations. Sally revint avec une bouteille de vin rouge, disparaissant aussitôt dans sa cuisine. Je remplis nos verres, buvant la première gorgée pour lui démontrer qu’il n’avait pas à se méfier du vin.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptyVen 15 Nov - 15:47

Elle pouvait répéter sa réflexion que je ne changerais pas mes habitudes. Suspicieux, je demeurais sur le qui-vive. Je n’avais pas volé mes années de prison. J’étais donc bien placé pour savoir que la milice poursuivait aussi de vrais criminels.

J’aimais sa comparaison avec la petite souris. Je la notai dans un petit coin de ma tête pour la ressortir. Loin d’être stupide, elle comprenait bien vite mon manège. J’évitais de parler de moi, j’esquivais les questions. Mais si elle pensait que j’allais changer pour ses beaux yeux, elle se trompait. Mais c’est vrai qu’elle était canon, surtout la tête posée ainsi sur ses poings.

-- Retire tes coudes de la table, si tu ne veux pas te faire engueuler par Mère-Grand.

J’esquivais encore et je continuerais un moment. D’ailleurs, je faillis me marrer quand elle m’interpella sur la prison.

-- Pourquoi, tu connais beaucoup de monde qui aime rôder dans son coin ? À part les miliciens, je ne vois pas qui serait assez maso pour s’y rendre de son plein gré.

J’avais rendez-vous dans deux nuits dans les sous-terrain avec Ely. La connaissait-elle ? Allait-elle me faire la remarque qu’elle était informée de notre rendez-vous ? Me testait-elle ?

Mère-Grand ou Sally, peu importait, vint nous servir. J’échangeais donc les assiettes et elle me fit la remarque sur la qualité de la nourriture.

-- Mais c’est justement parce que je me méfie de la petite souris que je mange dans ton auge. Qu’est-ce qui me prouve que tu n’es pas une asarienne en recherche d’un esclave sexuel ? Après tout, ce n’est pas très compliqué d’orchestrer cela. Un brin tordu, je le reconnais, mais bon les asariens sont comme les humains sur ce point : capable du pire comme du meilleur, et c’est dans le pire qu’ils sont les meilleurs.

Je n’avais pas une belle image des asariens. Mais les humains ne valaient pas mieux à mes yeux. Si nous en avions le pouvoir, nous réduirions les asariens à l’esclavage. J’en avais la certitude, une certitude inébranlable d’ailleurs.

-- Eh Raven, t’es pas plus locace que moi. Tu m’as simplement répondu que tu fuyais les miliciens. T’as vite éludé la question aussi. Mais bon, j’aime pas trop qu’on m’appelle « Eh toi ! ». C’est «Korben».

Je mangeais. Le repas était gratos et en prime, il était bon. Je crois que je n’avais jamais rien mangé d’aussi bon en fait.

-- Je veux bien que ce soit donnant donnant. Mais tu ne m’as rien appris jusqu’à présent. Tout ce que tu me dis, je le sais déjà. Ta façon de courir, par exemple. Tu viens des bidonvilles. Tu cours sans regarder derrière toi. Il n’y a que ceux des villes qui pensent avoir le temps de se retourner pour savoir où en sont leurs poursuivants. Et je sais aussi que ton odeur n’est ni celle des bidonvilles, ni celle d’ici. Pourquoi je te dirais d’où je viens, si tu me caches tes origines ?
Revenir en haut Aller en bas
Raven Hunt
Co-Leader des Insoumis - Humaine
Raven Hunt
Messages : 1003

Localisation : Sous la cité
Côté coeur : J'ai heurté le plus chiant des hommes

Activité/Profession : Hackeuse

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptySam 16 Nov - 16:12

Ce jeu à la con commençait légèrement à me saouler. Et il m’en fallait beaucoup pour me faire perdre patience. Je décidais de ne pas répondre à sa réflexion sur la prison puisqu’il détournait encore et encore mes propos. Si ça l’amusait, moi par contre, ce n’était plus vraiment le cas. Je mangeais en silence mon ragout après que  « Monsieur, Suspicieux et parano à bloc » ait changé nos assiettes. J’arquai vaguement un sourcil devant son explication comme quoi j’étais une Asarienne en recherche d’un esclave. Alors là ! On m’en avait servie des trucs mais celle-là jamais !! Sans pour le moment répondre à tout cela, je me penchais sur le côté de la table, l’examinant des pieds à la tête. Bah quoi ? N’étais-je pas à la recherche d’un esclave sexuel ? Il fallait que je sois certaine de mon choix, non ? Je haussais mes épaules, reprenant mon repas et je n’avais toujours pas ajouté quoi que ce soit à tout ce qu’il venait de me dire. Au final, la conversation était creuse parce que ni lui ni moi, nous ferions un quelconque effort et ce n’est pas ça qui m’empêcherait de dormir ce soir.  Ha tiens, Monsieur s’évertue enfin à me donner son prénom.

- Trop aimable de ta part, Korben.

Donc d’après son point de vue, c’était à moi de commencer à lui fournir des informations sur ma petite personne. Mais il me prenait vraiment pour une poire celui-là ?

- Et tu vas me servir « honneur aux demoiselles » ?  Qui me dit qu’une fois que je te raconterai un peu de moi, tu ne vas pas jouer à celui qui se faufile et esquive les questions ? Je n’ai aucune preuve et en plus, tu m’as démontrée que tu savais très bien  répondre à côté.

Par contre, il était doué pour déduire que j’étais différente. Après tout qu’est-ce que je risquais de lui donner une vraie réponse : qu’il soit en réalité un traitre bossant avec les soldats ? Pourquoi pas, cela pouvait être le cas. Il connaissait la direction des tunnels vers la prison. Il savait comment détruire une sonde. Je terminai ma dernière bouchée tout en réfléchissant, poussant mon assiette pour appuyer mes bras et me pencher vers lui. Ok, il n’y avait quasiment plus personnes dans l’auberge mais il restait tout de même deux autres tables et on m’avait appris la discrétion aussi.

- Je suis bien née dans les bidonvilles mais je n’y vis plus depuis plusieurs années. Je vis là où toutes âmes vivantes ont peur de s’aventurer tant les galeries sont complexes et peuvent devenir leur tombeau. Je fais partie des Insoumis. Je ne suis ni une paria, ni recherchée pour avoir commis un meurtre ou une chose comme celle-là. Non. Ma vie a fait que j’ai croisé un Insoumis qui m’a sauvée d’une capture par les soldats. J’aurai du finir esclave. Je suis devenue Insoumise.

Je n’en dirai pas plus tant que Korben ne se serait pas dévoilé un peu. C’était donnant donnant, non ? Alors à lui de me prouver qu’il était prêt à me parler, à jouer le jeu puisque les règles étaient maintenant fixées. Je verrai s’il tiendrait parole ou pas.  Je nous resservis nos verres de vin. Fallait que je fasse attention à l’alcool car j’étais incapable de tenir la route, et ses effets étaient assez particuliers sur moi. On disait que l’alcool désinhibe, et c’était tout à fait vrai sur moi, très consciente de cette façon que j’avais à me comporter.

- le ragout était bon ? Je vais vous chercher les deux parts de tartes aux pommes qui me restent.

Je la remerciais tandis qu’elle débarrassait nos assiettes, revenant très rapidement avec nos desserts.

- Chez Sally c’est toujours délicieux, sauf que tu prends très vite des kilos en plus !

Je plantais ma cuillère dans la tarte fondante et les fruits caramélisés, reculant ma chaise assez loin ainsi que mon assiette.

- Non ! Pas touche à ma portion !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptyLun 18 Nov - 23:23

-- Je te rassure de suite, je ne te le dirais pas. Je ne suis pas connu pour ma galanterie.

La galanterie n’était pas mon truc. J’étais un mec et ce qui dessert les mecs, me dessert. Donc exit la galanterie ! Je tournai la tête régulièrement, je m’étais assis à une place me permettant de mieux surveiller la salle. C’est pour cela que la galanterie n’avait pas sa place. Elle pouvait me mettre en danger, tout simplement.

Je l’écoutais parler des Insoumis. Je n’en avais jamais entendu parler et son discours me faisait penser à une sorte de secte ou à ces riches asariens vantant les mérites des repas végétaliens. Les deux dernières phrases prononcées me firent sourire parce qu’elle semblait convaincue que l’insoumission la protégeait de l’esclavagisme. J’avais vu tant d’humains réduits à l’esclavage et avec une facilité si déconcertante que je ne pouvais pas y croire.

Je mangeais mon ragoût avec un mélange d’envie et de retenue. Je n’avais jamais mangé en fait. Les pilules protéines, les purées de la prison n’aidaient pas à développer le goût. Je goûtai donc chaque aliment. Je n’étais plus suspicieux puisque je mangeais dans la gamelle de Raven. Je profitai, pourtant j’avais la dalle, je n’avais rien avalé depuis deux jours.

Raven attendait sans doute que je parle. Je ne dis rien. Je mangeai. Avantage de la situation, elle semblait apprécier et se taisait elle aussi. Je ne pus changer d’assiettes pour le dessert, mais je pris le risque de manger cette tarte aux pommes. Elle était étrange, on aurait dit qu’elle avait été cuite à l’envers. Sally appelait cela une tarte aux pommes tintin. Si tu le dis Sally !

-- ‘tain, c’est bon ! Mais bon pour les kilos, c’est bon, t’as de la marge.

Je finis de manger et visiblement, elle attendait toujours des explications.

-- Tu as une chose à retenir avec moi, c’est que je tiens parole.

C’était indispensable dans mon métier. Si j’enflais un client ou ne payais pas un fournisseur, soit je me faisais flinguer, soit ma réputation ternie m’empêcherait de faire d’autres affaires.

-- Je ne connais pas les Insoumis, je n’en ai jamais entendu parler. Moi, y’a pas d’Insoumise qui est venue me sauver. Maintenant, l’avantage de la prison, c’est que t’as peu de chance de finir esclave sexuel d’un asarien. Et mon gabarit m’a permis de ne pas être la girlfriend d’un autre taulard.

C’est vrai que la petite blonde avait l’air naïve et prude. Mais je n’y croyais pas un instant. J’avais fini mon vin qui se mariait bien avec le ragoût mais pour le dessert, Sally avait ramené un truc que je ne connaissais pas. Du cidre. Ça aussi, c’était délicieux. J’avais fini de manger. Il ne manquait qu’un digestif. On en fabriquait en douce en prison. Cela ressemblait plus à de l’alcool à brûler qu’autre chose.

-- Je n’ai pas grand chose à dire. Bidonville, larcins et prison. Et je ne l’ai même pas volée… la prison. Ma force, c’est de cerner les gens, leurs motivations, d’où ils viennent. Du coup, je sais lesquels éviter et ceux avec lesquels je peux faire affaire sans y laisser ma peau.

Je ne disais donc rien sur moi. Non pas que je voulais me défausser, mais que dire de plus sur ma vie ? J’avais envie de changer de sujet. Pour draguer une femme, je n’étais pas du genre à étaler mon CV, mais ne rien avoir à dire m’énervait rapidement. Autant changer de sujet !

-- Tu m’en dis plus sur les insoumis ? Parce que là, franchement, ça fait un peu secte ou lubby végétarienne… Et t’as pas l’air lubrique. T’as l’oeil qui pétille, mais ça va encore !
Revenir en haut Aller en bas
Raven Hunt
Co-Leader des Insoumis - Humaine
Raven Hunt
Messages : 1003

Localisation : Sous la cité
Côté coeur : J'ai heurté le plus chiant des hommes

Activité/Profession : Hackeuse

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptyMer 20 Nov - 13:20

Korben me faisait penser à certains des Insoumis. Ce caractère merdique qui nous définissait bien après tout. Je me foutais de sa galanterie, je n’étais même pas certaine de savoir ce que c’était depuis tout ce temps. Je n’en ferai pas une maladie ni je piquerai ma crise. Le diner me permit d’apprécier un bon repas, la chaleur d’un feu et surtout la tranquillité. Lui comme moi, nous étions sur nos gardes. Lui, il jouait d’une façon plus macho et plus  brutal, moi plus finement. Au final, cela donnait exactement le même résultat : on ne se confiait pas aussi facilement à un inconnu. J’arquais un sourcil face à ses mots, qu’on ne pouvait lui reprocher sa parole. Dans notre monde, c’était certainement ce que nous avions de plus précieux si on voulait garder quelques bonnes relations quel que soit le domaine.  Terminant mon assiette, je me lançais dans une brève description de ma petite vie et d’où je venais.  Sally débarrassa nos assiettes et nos faisant encore une fois saliver sur le dessert qui allait suivre. La cheminé crépitait non loin de moi et avec le troisième verre de vin, je commençais à avoir chaud. Je retirai mon gros pull, me laissant ainsi en débardeur. Les parts de tartes et le cidre arrivèrent rapidement. Plus rapide que lui, je fis en sorte qu’in le puisse pas me chiper mon assiette. Il tint promesse, en se lançant lui aussi dans des explications. Comme je m’étais doutée, il avait fait de la prison. Ses paroles ne faisaient que confirmer ce que j’avais ressenti dès le début. Je savourais le fondant des pommes caramélisées et j’observais ce petit verre que la vieille dame ramena sur la table comme digestif. Une liqueur forte dont elle seule en savait la composition. J'allais finir par rouler sur la table à cette allure-là ou à me dandiner dessus, au choix.

- On arrive tous, plus ou moins, à ce genre de capacités quand tu vis dans les bidonvilles. Si tu es incapable de voir à qui tu as affaire, tu ne fais pas long feu.

Il détourna vite le sujet ou revenir à ce que j’étais. Je ne savais pas si c’était parce qu’il n’avait plus rien d’intéressant à dire sur lui ou parce qu’il ne désirait pas se dévoiler plus. L’expression « lubby végétarienne » me fit éclater de rire. Heureusement qu’on n’était pas nombreux dans la salle. Même Sally sortir de sa cuisine pour apercevoir mon fou rire.

- Végétarienne ?! Je ne crois pas, je viens de manger de la bonne viande en sauce. Une secte ? Je ne pris pas le Dieu des souterrains, des profondeurs abyssales ou des Enfers. Pas pour l’instant du moins !

Je devais reprendre mon sérieux par ce que là, j’avais de plus en plus de mal à me concentrer. Pour le moment, mon digestif resterait sagement près de mon assiette.

- On ne cherche ni la guerre ni la paix mais on s'oppose contre le gouvernement et cette société orgueilleuse. Nous ne sommes  pas des rebelles avec cette Cause de renverser les Asariens, ni les Pacificateurs avec leur jolie utopie. Nous sommes à part. On pourrait nous  définir comme une organisation clandestine ou à  une mafia où se mêle des humains à des Asariens. On vit pour nous et exclusivement pour nous ! La solidarité et la loyauté sont les deux pièces maitresses de mon clan. Si chacun est libre de ses mouvements et de ses contacts à l'extérieur, un Insoumis faisant du tort à un autre sera certainement assassiné. Le bannissement n'existe pas pour protéger notre groupe. On monopolise une grande partie du marché noir dans tous les domaines. C’est plus complexe que cela. Il faut y vivre pour comprendre.

Entre mes doigts, je faisais tourner légèrement le petit verre.

- Si tu veux un petit résumé plus clair : Il n'y a rien de plus important pour un Insoumis que sa vie ou celle d'un autre Insoumis, et que nous tirons profits des failles du système pour survivre.  Et pour ce qui est de l’œil pétillant, si je te dis à quoi c’est dû, tu vas connaitre ma faiblesse !

Je n’étais pas sérieuse pour un sou, levant mon verre devant moi pour en gouter finalement une petite gorgée. Ouais bon d’accord, normalement ça se boit cul sec mais j’aime bien savourer avant.

- La prochaine fois, s’il y en a une, je te ferai sans doute découvrir un autre endroit. Celui-ci se trouve sous les bidonvilles. Tu connais peut-être l’Underworld ?

Un établissement pour qui la plus grande majorité des habitants d’Asaria s’apparentait plus à une sorte de légende qu’à une réalité. Pourtant, il existait bien. Fallait juste avoir les bonnes connaissances pour y avoir accès. Et la petite souris avait plus d’un tour dans sa manche.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptySam 23 Nov - 22:57

Je l’écoutai me décrire la culture Insoumise. Je me servis un verre de liqueur. J’aimais bien sentir ce parfum capiteux, cela changeait du tort-boyau qu’un prisonnier réussissait à nous faire en douce. Je le fis tourner la liqueur dans mon verre. Les lueurs s’y teintait d’une couleur orangée sombre, voire brune. Raven semblait bien tenir l’alcool, même s’il semblait la rendre plus locace. J’écoutai attentivement mais ne me reconnus pas dans ce qu’elle me décrit. Je retins une phrase : il faut y vivre pour comprendre. J’acquiesçai. Ce n’était pas une insulte, un constat. Je ne comprenais guère leur culture de groupe.

Du coup, elle m’en fit un résumé. Quand elle me parla de sa faiblesse, je lui resservis un peu de liqueur pour lui montrer que je n’étais pas dupe un instant.

-- Je ne suis pas assez altruiste pour qu’à mes yeux la vie d’un membre d’un groupe vaille autant que la mienne.

Quand elle me parla de l’Underworld, je souris.

-- Oui je connais très bien… C’était un mensonge et mon ton montrait volontairement que je mentais. Les prisonniers en parlaient souvent. J’en ai tellement entendu sur ce lieu… À les croire, chacun y était allé, chacun en connaissait tous les recoins. J’ai eu tellement de descriptions différentes ! Soit ils ont une tripotée de décorateurs qui changent le lieu tous les jours, soit c’est un hôtel de luxe avec 3000 suites aux thèmes tous différents.

Je bus une gorgée de la liqueur. Ça réchauffait clairement, même s’il faisait bien plus chaud à l’intérieur que dehors.

-- Je cherchais cet endroit. Mais en vain. J’aimerai m’y rendre. Je suis une sorte de contrebandier. Je me dis que je peux peut-être y trouver de quoi survivre.

L’argent ne m’intéressait pas. Il ne servait à rien, je ne pourrais jamais m’acheter une maison dans le dôme asarien, même si j’avais assez de fric. Les asariens ne m’y accepteraient jamais. Je finirais esclave sexuel dans le meilleur des cas, mort dans le pire.

-- L’alcool te réussit, il te donne de belles couleurs…

Je me levais et allait m’installer sur le canapé plus proche encore de la cheminée. J’y attendais Raven. Je n’avais pas manqué de remarquer les difficultés rencontrées par Sally. Elle avait une porte de four défectueuse. Elle semblait galérer à le refermer. Je mémorisai ce genre de détails. Cela me permettait de faire du troc plus facilement. Un four contre quelques nuits dans son auberge, par exemple. Cela pouvait être pratique pour dormir à tête reposée. Cela ne m’était pas arrivé depuis une bonne décennie !

-- Assied-toi et enlève tes pompes que je regarde ta cheville.

Est-ce que je la draguais ? Évidemment, je n’avais pas oublié mon but avec cette bombe. Elle était carrément canon, je n’avais pas d’autres termes, mon langage n’était pas très évolué.
Revenir en haut Aller en bas
Raven Hunt
Co-Leader des Insoumis - Humaine
Raven Hunt
Messages : 1003

Localisation : Sous la cité
Côté coeur : J'ai heurté le plus chiant des hommes

Activité/Profession : Hackeuse

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptyDim 24 Nov - 19:31

On pourrait bien penser que l’égoïsme réagissait notre monde comme la vie de Korben : chacun pour soi, chacun sauvant sa peau, se démerdant à survivre, à avancer sans se retourner. C’était très tentant de ne s’occuper que de sa petite personne. Pas de soucis supplémentaires qui viendraient faire chier sa propre vie et surtout ne jamais douter sur une autre personne, ne pas savoir si cette dernière  peut vous faire un coup fumant dans le dos. Mais on rate de belles occasions de se construire des relations en tout genre et de découvrir des âmes encore bonnes et qui peuvent susciter votre intérêt et votre écoute. Et au final, vous démontrez que l’on peut encore avoir confiance envers les autres et aidez ces personnes. Je plaignais Korben. Il pensait ne devoir rien à personnes, qu’il se débrouillait ainsi beaucoup mieux. Néanmoins, on a toujours besoin  de quelqu’un un jour ou l’autre. On ne peut jamais se couper définitivement des autres. Chacun son point de vue !

L’Underworld paraissait l’intéressé et là, mon petit doigt -il est très malin- me murmurait que Korben  prêchait le faux pour savoir le vrai.

- Tu es loin du compte !  Mais c’est vrai qu’il suscite de nombreuses histoires et de curiosité. Sauf que pour moi, ce n’est pas une légende et que je sais exactement comment m’y rendre, ça tombe bien pour le contrebandier que tu es !

J’appâtais le beau poisson mais je n’en dirai pas plus. L’Underworld était tenu par un Insoumis, c’était son « bébé » et comme tous les autres Insoumis, j’en avais l’accès facilement. L’alcool me rendait plus sociable, moins complexée mais je n’en perdais pas la notion du raisonnement et de celui de savoir encore garder certains détails secrets. Le feu me montait aux joues et j’avais retiré mon pull pour tenter désespérément de tempérer ma chaleur, moi qui dès l’entrée à l’auberge avait recherché la table la plus proche de la cheminée. Incohérence, quand tu nous tiens !  Je secouais ma tête amusée à ce qu’il me disait à propos des effets de l’alcool, terminant mon petit verre de liqueur. Je le suivis du regard lorsqu’il se leva de la chaise, acceptant son invitation.

Les derniers clients venaient de partir et Sally fermait avec précaution la grande porte d’entrée de son auberge. Elle éteignit les lampes à huile, ne laissant que celle qui se trouvait sur notre table et la lumière du feu pour nous éclairer. Je vis son regard se porter sur moi alors qu’il déposait quelque chose à mon intention sur le comptoir. J’avais bien vu une clef.

Sans me faire prier, je tirai mes pompes et mes chaussettes, m’allongeant dans le canapé les jambes sur Korben. Ha bah oui hein, on m’invite, je prends mes aises !

- Contrebandier et quoi d’autre ? Masseur ? Soigneur ? C’est bien faut avoir plusieurs cordes à son arc et être polyvalent !

Je n’avais rien à ma cheville, il le savait tout autant que moi, sauf que je devinais très bien son jeu de dragueur à deux balles. Ça me faisait rire. Habituellement, j’aurai remis un tel type comme Korben à sa place mais là, j’avais envie de jouer à son jeu. Quand je disais que l’alcool était très mauvais pour mes neurones … Je le laissais masser ma cheville pendant quelques minutes avant de me redresser et de m’installer à califourchon sur ses cuisses, sans aucune gêne.

- Les contrebandiers sont la plupart du temps des … Vauriens … Tu n’échappes pas à cette règle …

Ce n’était pas une question mais bien une affirmation. Qu’il ne me prenne pas pour la petite blonde naïve, il s’en mordrait les doigts. Mais je le pensais intelligent pour me cerner un tout petit peu plus. Ma main passa sous le col de sa chemise, tirant sur le premier bouton.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptyLun 2 Déc - 1:31

Raven me mettait l’eau à la bouche en me parlant de l’Underworld. Je cherchais à comprendre pourquoi elle désirait tant m’appâter ainsi. Qu’est-ce que cela cachait, pourquoi me parlait-elle ainsi de ce lieu ? Elle me rappelait que ce lieu pouvait m’être important. Évidemment ! Mais pour moi, un lien se tissait dans ce puzzle. J’avais quitté le monde huit années durant, il ne m’avait pas attendu. Je devais donc en reconstituer le fil du temps. L’Underworld avait une connexion profonde avec les Insoumis. S’ils vivaient tant dans les profondeurs, il devait donc faire des échanges. Les concentraient-ils en ce lieu ? Si oui, j’avais ma carte à jouer autant qu’eux. Etait-ce là la principale raison ? Je n’aimais pas deviner les réponses. Après tout, je pouvais simplement pêcher d’orgueil et surestimer l’intérêt que je suscitai.

Les lumières se tamisèrent avec le départ de Sally. Mais je n’eus le temps d’y penser, déjà elle se déchaussait et se tânait pour profiter du massage. Elle n’avait pas froid aux yeux. La sonde n’avait pas blessé sa cheville. Elle avait eu beaucoup de chance. J’avais vu des fuyards se faire sectionner le talon d’Achille et, elle, elle ne présentait pas la moindre écorchure. Le silence tomba. Mon esprit vagabonda. Je repensais à la prison, au monde extérieur et me demandait ce qu’elle me cachait. Suspicieux, oui. Mais je gardais mon désir pour elle. L’un n’empêchait pas l’autre. Il le pimentait.

Mais elle pimentait l’instant en venant s’asseoir, à califourchon sur moi. Allumeuse ou une femme n’ayant pas vraiment froid aux yeux ? Il ne fallait pas me chauffer ainsi, si on vraignait que je réagisse au quart de tour. Mes mains avaient abandonné ses pieds pour se poser sur ses hanches, à la limite de ses fesses. Mais ses mots me touchèrent, blessant et amusant à la fois. Un sourire se dessina sur mes lèvres.

-- Un vaurien ? Oui et non, Raven ! Non, je n’en suis pas un. Je vis de mes contrats. Si j’en romps un, je suis discrédité. Alors si, ma parole vaut au moins quelque chose, elle. Au moins pour ma survie. Maintenant, je ne t’ai fait aucune promesse. Alors, oui, vis-à-vis de toi, je ne suis qu’un vaurien.

Mes mains se raffermirent sur ses hanches quand elle fit sauter le premier bouton de ma chemise. Elles plaquèrent son corps contre le mien, son entrejambe contre le mien. Mes mains se posèrent sur ses fesses et mes lèvres sur les siennes. Et si elle ne m’arrêtait pas, la seconde suivant ce baiser, mes deux mains puissantes déchireraient son fin débardeur pour me laisser admirer ses seins.
Revenir en haut Aller en bas
Raven Hunt
Co-Leader des Insoumis - Humaine
Raven Hunt
Messages : 1003

Localisation : Sous la cité
Côté coeur : J'ai heurté le plus chiant des hommes

Activité/Profession : Hackeuse

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptyLun 2 Déc - 14:10

J’étais une humaine et cela me suffisait amplement. Je n’avais jamais eu la folie de m’imaginer possédant des pouvoirs puissants comme ces Asariens. Pourtant, à cet instant, alors que je le chevauchais et que mes lèvres le définissaient de Vaurien, le regard de Korben changea. J’aurai voulu lire dans son esprit. Non pas pour y connaitre ses plus sombres secrets mais juste pour savoir à quoi il pensait à ce moment précis. Il était si difficile à définir. D’accord, on ne pouvait connaitre une personne en quelques heures et de plus, il ne se dévoilait peu. Solitaire, contrebandier, il avait fait des séjours en prison. Je m’en foutais de savoir dans quels crimes ou quels méfaits il avait été impliqué. Je ne jugeais pas les autres et je ne commencerai pas avec lui. Les Insoumis n’étaient pas réputés pour être des Enfants de chœur.

Je n’avais pas froid aux yeux cela ne voulait pas dire que j’étais inconsciente ou que je ne réfléchissais pas à mes actes. J’étais quelqu’un de direct et le monde dans lequel nous vivions état assez pourri et misérable pour ne pas profiter de certaines situations qui pouvaient s’avérer agréables. Bien évidemment, l’alcool continuait à distiller ses effets pervers dans mon corps. Mais malgré cela, je restais lucide et je savais qu’en me dandinant sur ses cuisses, en l’allumant, en lui défaisant le premier bouton de sa chemise, le brasier répondrait à mon souffle. Ses mains, viriles et puissantes, se fichèrent dans mes hanches, penchant doucement ma tête sur le côté pour l’écouter avec toute mon attention.

- Je ne t’ai demandé aucune promesse … Korben. Je prends ce que l’on me donne. Et je donne ce dont j’ai envie. Il n’y a pas de règles, pas promesse, juste l’instant, le moment. Je ne suis pas entrain de conclure un pacte ou un marché avec toi … Laisse donc cela aux autres. Moi, je n’en ai pas besoin.

Je ressentis l’étreinte plus pressante de ses mains qui avaient trouvées refuges sur mes fesses bien rebondies dans ma position à califourchon, mes genoux posés de part et d’autre de ses cuisses.  Je vis le mouvement de ses lèvres, impossible pour moi de reculer mais je ne répondis pas au baiser. Je plaquais mes paumes contre son torse pour reprendre une certaine contenance. Il devait se demander pourquoi j’agissais ainsi. Chaque chose en son temps.

- Je ne te juge pas comme un homme sans parole ou sans scrupule. Pour moi Vaurien signifie un homme indépendant, indiscipliné et qui à ses propres lois. Un pirate des temps modernes. Alors, ne le prend pas mal …

Mes doigts impatients n’étaient plus vraiment en accord avec mon esprit. Déjà le second bouton de sa chemise, puis le troisième et ainsi de suite cédaient devant mon audace. J’ouvris les pans de sa chemise, caressant de mes paumes son torse nu, remontant très lentement jusqu’à ses épaules. La chemise coula le long de ses bras pour l’en débarrasser. Sa peau était chaude ou alors c’était la mienne à son contact.

- Pas de baisers … Je n’embrasse pas … Je n’ai jamais embrassé un homme …

Etrange pour une femme qui pouvait séduire un homme presque inconnu à ses yeux. Cela pourrait le surprendre, le vexer, le mettre mal à l’aise.

- Les baisers sont quelque chose de plus personnelle qui me touchent moi, directement. Cela n’a rien avoir avec toi. Le plaisir des corps, des peaux qui se cherchent, des soupirs qui se heurtent, des gémissements qui se fondent les uns aux autres sont bien différents pour moi.

Ma bouche mordilla le creux de son cou, glissant vers sa mâchoire. Ne pas embrasser ne m’empêcher pas d’être câline et de savourer sa peau. Mes mains se faufilèrent entre nos deux corps, déboutonnant cette fois-ci son jean et la fermeture éclair. Ma main s’insinua sous le vêtement, caressant et attisant son désir. Il pouvait tout arrêter ou alors … continuer … Je lui donnais le choix.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptyMar 10 Déc - 21:53

-- On va dire pirate, alors…

Je préférai ce terme à vaurien, un détail sans guère d’importance.

En tout cas, sa réaction frappa juste. J’appréciais sa sincérité, même si je me serais moqué qu’elle me mente. J’appréciais surtout qu’elle soit sur la même longueur d’onde : Un homme, une femme, dans un lieu clos, chaud, sec, tamisé et animé du même désir animal, dénué de sentiments mais gorgé de désir. Mais ce qui avait précédé n’était pas entré dans l’oreille d’un sourd. J’avais trop parlé, je m’étais trop ouvert. Elle n’aurait pas dû découvrir que j’étais indépendant et solitaire. D’un autre côté peut-être était-ce pour cela qu’elle était désormais seins nus face à moi, car oui, j’avais déchiré son débardeur. Quelle bombe, quel corps, des siens délicieux !

-- C’est encore mieux.

Les baisers n’avaient pas ce côté sentimental pour moi. Mais je comprenais qu’ils le soient et donc sa réaction. Elle devait craindre mon incompréhension, car elle se justifia. Cela m’amusa un instant. Je souris finalement.

-- Tu parles trop lui rétorquais-je avec malice.

J’avais senti qu’elle ne voulait pas trop parler et je voulais l’embêter en lui prouvant qu’elle se dévoilait trop. Il s’agissait d’un juste retour des choses, voire d’une mesquine vengeance pour m’avoir trop délié la langue.

Elle parlait trop et je ne la tairais pas d’un baiser, mais d’une morsure sur les trapèzes. Sa main s’égarait dans mon pantalon, les miennes déboutonnaient le sien. Et, grâce à son aide, il vola sur le canapé. Elle portait un magnifique tanga en dentelle. Je n’eus pas le temps de le déchirer, j’en écartais un pan et plaçait mon sexe dressé d’excitation à l’entrée du sien. Si j’embrassais ses seins, caressais ses fesses, je ne m’attardais guère en préliminaires. J’avais une furieuse envie d’elle, de son cul, de son sexe, je la voulais, là, maintenant tout de suite. Je trempais mes doigts dans son verre avant de les porter à sa bouche et quand elle les goûta, mon sexe pénétra le sien sans autre forme de courtoisie.

Je m’invitai en elle, j’avais envie d’elle furieusement et peut-être avait-elle intérêt à freiner mes ardeurs.
Revenir en haut Aller en bas
Raven Hunt
Co-Leader des Insoumis - Humaine
Raven Hunt
Messages : 1003

Localisation : Sous la cité
Côté coeur : J'ai heurté le plus chiant des hommes

Activité/Profession : Hackeuse

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptyJeu 19 Déc - 3:09

Un pirate ? Je plissais mes yeux sans cesser de le regarder. Je n’aimais pas ce mot et de toute façon il était bien connu que je n’en faisais qu’à ma tête. Il resterait le Vaurien pour moi. Un surnom  qui lui allait parfaitement dans l’explication que je venais de lui donner.  Tout comme il ne s’offusqua de mon soudain recul lorsque ses lèvres se posèrent sur les miennes. Il avait ses principes, ses termes suivant ses différents contrats. J’avais les miens concernant ma petite personne. Un bruit léger de craquement de tissu se fit entendre, observant avec amusement mon débardeur qui venait de se déchirer sous l’impulsion de ses mains lui révélant ainsi mes seins nus. Encore heureux que j’avais ôté mon pull quelques heures plus tôt lorsque nous avions commencé à diner. Comment ça je parle trop ? Moi ? Mais pas du tout !! Mais j’aime bien que les choses soient claires ainsi pas de doutes ou de quiproquos. Ce n’est pas mieux ainsi ? Quoi qu’avec le recul, ce n’était pas là ma priorité. Je retirai les lambeaux de mon débardeur qui ne me servirait plus à rien, nous retrouvant ainsi à égalité …

Ma peau s’électrisait sous ses doigts et ma main impatiente s’était déjà glissée à l’intérieur de son pantalon, caressant sa virilité que je sentais s’éveiller contre ma paume, la libérant de son carcan. Mon jean alla rejoindre sa chemise quelque part sur le divan, reprenant ma place sur ses cuisses. Nous étions sur la même longueur d’ondes : nous n’avions pas besoin de trop longs préliminaires. L’envie à l’état pur. C’était le désir animal qui nous motivait et nous dominait. Nos souffles chaotiques retentissaient dans la pièce au même rythme que le crépitement du feu au cœur du foyer. Plus besoin de mots. Je ressentais la vigueur de son sexe entre mes cuisses, contre mon intimité presque dévoilée par le tanga.

Je suivis le mouvement de sa main, de ses doigts qu’il trempa dans mon verre, les léchant avidement, presque indécemment, lorsqu’il les porta à mes lèvres, et d’un mouvement sec il me pénétra, m’arrachant un râle délicieux. Je pris appui contre le rebord du canapé, passant mes bras pardessus ses épaules pour faire cadencer mon corps au même rythme que le sien. Sa virilité me possédait, me remplissait. Mes ongles s’arrimaient à sa nuque, le griffant à chaque fois un peu plus quand il s’immisçait en moi toujours plus profondément. Mon corps se mouvait et se crispait avec volupté sous ses assauts intenses. Mes lèvres glissaient contre son cou, mordillant une nouvelle fois sa peau pour lui laisser une marque de suçon contre sa gorge. Sa peau était malmenée par mes tortures et je n’en resterai pas là. Cela ne faisait que commencer. Je suffoquais par cette chaleur qui m’envahissait et qu’il me donnait, étouffant mes gémissements contre son épaule alors que mes hanches se soulevaient à loisir pour m'empaler de nouveau plus vivement le long de sa verge. Mes chairs intimes le rendaient prisonnier, changeant le tempo de notre union  avec mon bassin quand je désirai voir l’acier de ses yeux plonger dans les miens. Mes griffures ornaient sa hanche, et je me cambrai outrageusement pour lui offrir la rondeur ferme de mes fesses qu’il malaxait, stimulant encore plus mon envie de le sentir en moi.

Mais j’en voulais beaucoup plus.
Qu’il me prouve son audace et sa fureur animale.
Je le voulais sauvage. Je le voulais dominant.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptyJeu 23 Jan - 23:34

Je n’avais pas envie de l’entendre, comme elle n’avait pas envie de mes baisers. Les choses étaient claires, simples et brutes de décoffrage. Comme mon sexe en elle ! Pas de questions, pas de préliminaires, pas de câlins inutiles. Les couples en souhaitent ? Tant mieux, pour eux. Ce n’était pas notre désir. Je voulais la baiser depuis un moment et, au vu de son entrain, elle n’en demandait pas moins. Après tant d’années de prison, j’étais tombé sur le coup parfait. Je n'aurais pu rêver mieux. Elle était violente et j’avais envie de cette rage. Rien à foutre, d’une poupée de porcelaine fragile, je voulais du répondant ! Baiser bestialement une femme en résumé ! Et j’étais tombé sur un coup et un cul d’enfer. Le genre de partie de jambes en l’air qu’on ne vit qu’une fois ! Clairement pas du genre à se plaindre de mon approche, elle labourait mes hanches et mon dos pour en prendre encore plus. Elle me faisait mal et j’aimais cela, je ne pris d’ailleurs aucun gant avec elle.

Alors qu’elle était à califourchon sur moi, elle cambrait les fesses pour que je les lui pelote. Je n’avais pas l’intention d’en rester là. Profitant de son faible poids, je me redressais sans la lâcher. Je la portais jusqu’à la table où nous avions mangé et la plaquais dessus sans douceur aucune. Au contraire, je la plaquais même violemment sur la table. Je ne sais pas si j’entendis un cri de douleur ou un râle de plaisir. Peu m’importait d’ailleurs. Animalement, nous voulions l’autre et seul ma rage de la prendre m’importait. Je me foutais qu'elle prenne des coups, qu'elle ait des bleus ou qu'elle ne puisse plus marcher après. Je n’étais pas de ces hommes qui sacrifiaient une part de leur plaisir pour que leur partenaire connaisse un orgasme. Je m’en foutais. Soit elle jouirait avant moi, soit elle resterait sur sa faim. Et si elle n’était pas contente, elle n’avait qu’à m’allumer à nouveau pour subir une deuxième fois mes assauts.

Bref, en tombant dos sur la table, elle avait littéralement rebondi. Mal, pas mal, on s'en moquait. Je me glissais à nouveau en elle et la baisais encore plus sauvagement. Ma main droite avait attrapé son bras, ma gauche ses cheveux. Et je ne lâchais rien, quitte à lui faire mal. Quel coup ! Elle ne semblait pas se plaindre et aimer cela. Génial ! Pas d’autres termes ! J’allais et venais en elle avec rage. Le fait qu’elle ne se plaigne pas m’énervait et je parie qu'elle en jouait. Elle m’incitait à plus de sauvagerie. Elle me voulait sauvage, dominant, furieux ? Elle n’allait pas être déçue du voyage et moi non plus.

Mon étreinte fut tellement enragée qu’à un moment, mon sexe glissa hors du sien. Mon coup de rein suivant la manqua et mon sexe glissa sur son ventre, manquant son entrejambe. J’en profitais pour la soulever à bout de bras, comme si je l’arrachai de la table. Et je la poussais violemment vers le canapé. La différence de poids la contraint à avancer. Et c'est le dossier du canapé qui nous tournait le dos qui arrêta sa course. J’arrivais derrière elle, et comme les flics le faisaient avant une fouille au corps, de deux mouvements de pied, j’écartais ses jambes avec virilité. Ma main poussa ensuite son dos. Debout, les jambes contre le dos du canapé, son buste se pencha vers l’avant, m’offrant encore plus son cul. Mon sexe prit possession du sien sans plus de préliminaires qu’avant. D’un geste, je m’enfonçais en elle avant de reprendre mes assauts.

Je sentais un plaisir sauvage monter en moi. Elle était trempée, tant de sueur, que de plaisir, j’adorais la maîtriser ainsi. Dans cette joute, peut-être était-ce elle qui me possédait en me montrant son cul ainsi ? Je m’en moquais. Elle voulait du sexe, j’en voulais au moins autant qu’elle. J’aimais la voir se cambrer, alors je tirais sur ses cheveux quitte à lui faire mal pour qu’elle creuse encore plus les reins. Mon sexe s’échappa encore une fois du sien. Elle paraissait jeune, fluette, fragile. Tu parles ! Que d’alle ! C’était une bombe au lit, une femme qui savait ce qu’elle voulait. J’étais tellement attisé et énervé par cette femme que c’est entre ses fesses que je replaçais volontairement ma queue. Et sans la moindre hésitation, sans la moindre demande non plus, je me glissais entre elles. Qu’elle aime ou non, je la pris ainsi, par derrière. J’étais de toute façon très proche de l’orgasme. J’espérais qu’il en était autant pour elle, car je ne l’attendis pas. Son cul était si étroit et si délicieux que je jouis bestialement, serrant encore plus fort ses cheveux. Jamais je n’avais autant pris mon pied avec une femme. Elle n’en avait pas l’air au premier regard, mais elle avait un répondant génial. Ça faisait un bien fou de baiser une femme qui voulait autant de bestialité que moi !
Revenir en haut Aller en bas
Raven Hunt
Co-Leader des Insoumis - Humaine
Raven Hunt
Messages : 1003

Localisation : Sous la cité
Côté coeur : J'ai heurté le plus chiant des hommes

Activité/Profession : Hackeuse

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptyDim 2 Mar - 23:44

Le temps s’écoula à une vitesse folle, perdus tous les deux dans un tourbillon que nous ne pouvions plus freiner. Mon envie répondait à son côté animal. Sa brutalité trouvait écho dans mon côté tigresse. C’était bien la première fois que j’avais un tel partenaire qui ne perdait pas son temps en préliminaires et autres détails trop longs pour passer à l’acte. Ni l’un ni l’autre ne faisions attention aux gestes violents que nous pouvions avoir. Les corps s’unissaient, se cherchaient, se nourrissaient l’un de l’autre. Les gémissements fusionnaient aux râles incessants de deux fauves qui se domptaient suivant le moment. Ma peau me brulait, la douleur cuisait en moi mais elle éveillait aussi un plaisir indécent que je ne pouvais plus freiner. Je ne savais plus combien de fois j’avais heurté la table, le mur ou une chaise sous la pression de Korben. Si des détails étaient définitivement marqués dans ma mémoire, d’autres par contre restaient flous comme le fait de savoir comment nous avions fait pour nous retrouver dans une chambre de l’auberge à l’étage. Je me réveillais ainsi comme si je sortais d’une soirée bien arrosée pourtant je n’avais pas tellement bu que ça. J’avais mal partout comme si mon corps était passé sous une broyeuse. Les cheveux en bataille, je tournais mon visage vers l’homme qui dormait près de moi : Korben. Je me redressais doucement sans faire du bruit. La chambre était sans dessus-dessous comme si une tempête était passée par là. Je me levais sur la pointe des pieds avec un tiraillement sur les côtés. Marchant jusqu’au miroir mural qui se tenait dans le coin salle d’eau, je pus voir des hématomes pointer le bout de leur nez. Des bleus qui avaient exactement la marque des doigts de Korben qui prit dans cette fusion animale m’avaient marquée de sa fougue. J’enfilais mes sous-vêtements, mon jean et mon pull. Mon tee-shirt avait périr sous la force de mon partenaire. J’étais pourtant bien arrivée avec un blouson mais il ne se trouvait pas dans cette pièce. J’arrangeais comme je pouvais mes longs cheveux. Je ne savais pas quelle heure il était, mais le temps était venue pour moi de partir rejoindre les souterrains et les Insoumis. Malgré cela, je ne pouvais pas partir comme une voleuse. Je fouillais dans la poche arrière de mon pantalon, sortant un bout de papier plié qui m’avait servie au tout début de la nuit pour rencontrer cet idiot de revendeur de pièces détachées d’ordinateur qui se trouvait être un bon à rien. Je n’avais rien pour écrire mais dans le tas de vêtements qui jonchait le sol et qui appartenait à Korben, un stylo dépassait. Je le pris écrivant quelques mots à son intention.

Spoiler:

Je pliais le papier que je déposais sur la table de nuit du côté de Korben. Dessus j’avais posé son stylo et sa montre pour qu’il puisse le voir dès son réveil.  D’ailleurs, j’avais pu observer le cadran et voir qu’il était tout juste sept heures de matin. Je sortis de la chambre refermant la porte derrière moi.  Au rez de chaussée, Sally s’afférait à ranger la salle principale et à faire son ménage.

- Ton blouson est pendu juste à l’entrée Raven.

- Ha ! Merci Sally, je le cherchais. Il dort encore…

-  Je lui servirai du bon café quand il descendra. Je crois que ça aussi ça doit être à toi.

Il déposa dans le creux de ma main un tissu déchiré qui ressemblait fortement à ce qu’était mon débardeur perdu dans le feu de l’action. Je glissais le tout dans la poche de mon blouson que je venais de revêtir et je plaçais sur le comptoir deux pièces pour le paiement de la chambre.

- Reprends ton argent Raven, c’est moi qui offre. Tu ne veux même pas un café, quelque chose pour la route ?

- Non, ça va aller, merci pour tout. Je suis en retard et on risque de se demander où je suis passée.
Au revoir Sally ! A très bientôt


Une fois à l’extérieur, je remontais la fermeture éclair de mon blouson, calant mes mains dans les poches. L’hiver se terminait mais les nuits comme les premières heures de la journée étaient encore bien froides. Je fis le chemin en sens inverse, celui-là même que j’avais emprunté avec Korben pour arriver jusqu’à la vieille auberge. Maintenant, la balle était dans son camp. Restait à savoir s’il viendrait à ce rendez-vous que je lui avais adressé.


[HJ : navrée pour la si longue attente]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] EmptyJeu 6 Mar - 20:08

J'ouvrais un oeil sur la porte. Je dormais profondément quand elle s'était levé. Cela m'énervait de savoir qu'elle aurait pu me tuer dans mon sommeil. Je détestais devenir vulnérable, ne serait-ce qu’un instant. Quand elle s'était mise à marcher dans la pièce pour chercher ses vêtements, cela m’avait réveillé. Sur mes gardes, je n'avais ouvert qu’un oeil. Mais j'étais resté dans le lit feignant dormir encore. Je n'ouvris les yeux qu'une fois qu'elle descendit les marches. Au moins, nous étions sur la même longueur d'ondes pour le moment. Je m'assis et m'étirai. Une douleur dans le dos me rappela la nuit passée. Je regardais dans le miroir. Elle m'avait laissé des souvenirs pour quelques jours.

Je me levai et cherchais mes fringues à mon tour. J'abandonnais quelques affaires définitivement détruites et verrouillais la porte avant d'aller prendre une douche. J'avais remarqué l'eau chaude en me lavant le visage. Je voulais en profiter. Mais à croire que la prison m'avait formaté, je fus incapable de supporter la chaleur. Finalement, des deux robinets, je fermais celui de l'eau chaude pour me rincer.

Quelques minutes plus tard, habillé et même rasé, je redescendais au rez-de-chaussée. Sally était déjà aux cuisines et me proposa du café. Je déclinai l'offre, faute d'argent, mais il m'invita. Etrange, je restais quelques secondes à attendre. J'étais convaincu qu'il me demanderait un service en échange. Ca marchait comme ça, sous mon dôme. Mais pas ici. Contrairement à Raven, je l'acceptai volontiers. Il m'offrit aussi un truc étrange à base de beurre et de pâte feuilletée. Il appelait cela un croissant. Cela me calait bien. J’étais incapable d’en apprécier le goût. Manger avait toujours été pour moi un besoin, une nécessité de survie. Je n’avais jamais appris à apprécier un repas, à goûtais. J’étais trop confronté à la faim et à ma survie pour me soucier du goût de ce que je mangeais.

Quand Sally s’absenta, je sortis sans un mot, ni même un merci. Je n’avais pas envie qu’il me parle et profite de cette occasion pour me demander un service. Je l’aurais refusé. Mais je n’avais pas envie de perdre mon temps. Je ne pouvais concevoir qu’il existe des bons samaritains. Pour moi, il y avait les survivants, les idéalistes et les asariens.

Je reprenais le chemin en sens inverse. Il faisait jour, je n’avais pas les mêmes repères, mais je parvins à rentrer. Sur la route, je réfléchissais à ces castes sociales. Et finalement, je réalisais que j’avais bien moins de respect pour les humains. Car ils avaient lancé les bombes malgré les conséquences. Comble d’ironie, cela n’avait rien changé à la suprématie asarienne. Seulement désormais nous vivions sous les dômes. De retour dans mon dôme, je pestais de nouveau contre cette humidité et ce froid. Le givre couvrait les parois du dôme et nous privait d’une partie de la luminosité. Finalement, je comprenais la colère des asariens.

Quoi qu'il en soit, je restais une sorte de mercenaires. Je servirais toujours ma personne en premier lieu. Et celui qui m'apportera le plus pourra m'embaucher, mais je n'aurai jamais d'autre loyauté que celle envers moi-même.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty
MessageSujet: Re: (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]   (Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
(Terminé) La nuit tous les chats sont gris ... même les souris [Korben]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» (Terminé) [Intrigue" Le Dôme Maudit"] Apocalypse now and again ? ouvert à tous les membres du gouvernement
» (Terminé) Au coeur de la nuit [Max]
» (Terminé) La nuit ne fait que commencer || Valériane
» (Terminé) Rassemblement [Tous les Rebelles]
» (Terminé) [Intrigue: Le Réveil ] Chaque aube est un espoir (pv tous les Insoumis)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Terre de Prophétie : Asaria :: Le Dernier Soupir :: Les Archives Rps-
Sauter vers: