[abandonné]Test Officieux de l'Horlogère | Avec Morgan

Etre à la fois Ministre de la Communication au sein du gouvernement et allié Secret des pacificateurs n’était pas vraiment de tout repos. L’esprit d’Oliver devait être en permanence en alerte et prêt à réagir au moindre problème qui pourrait nuire à sa couverture si parfaite et pourtant si évidente. Il ne doutait pas une seule seconde qu’Alianka et ses bouffons supposaient des choses à son sujet, conspirer contre la conseillère, trafiquer avec les humains, menacer l’équilibre de leur dictature… Dans tous les cas ils avaient raison mais ne parvenaient pas à le prouver pour le moment, ce qui permettait à Oliver de continuer ses petites occupations, mais jusqu’à quand… Il trouvait étrange qu’ils n’étaient pas encor décidé de le faire taire une bonne fois pour toute, ce n’était pas les occasions qui manquaient après tout. Pourtant il était encore là… Peut-être l’impact serait trop violent, trop important pour l’homme ultra-médiatisé qu’il était. Quoi qu’il en soit il ne se gênait pas pour continuer ses activités dans le dos des autres ministres, excepté son ami Leroy en qui il avait une totale confiance. Aujourd’hui il avait pris rendez-vous avec une jeune femme, une Asarienne qui avait des dons biens spécifiques, il lui avait demandé de venir officiellement la voir pour faire réparer une montre ancienne qui lui venait de son grand-père, très peu de valeur monétaire mais sentimentalement irremplaçable. Officieusement il voulait étudier la jeune femme, déceler chez elle des caractéristiques propres à la folie…

Il avait la chance de pouvoir disposer d’informations sur un peu tout le monde au sein de ce foutu royaume comme il l’appelait, et il avait un beau dossier sur Morgan Killington. La jeune femme avait développé des dons très utiles et elle s’en servait avec outrance pour gagner sa vie mais pas que. Son père avait été un défenseur des humains et elle avait suivit le même chemin que lui mais certains évènements avaient déréglé son destin et Oliver avait envie d’en apprendre plus à ce sujet. Qu'elle fabrique des armes n’était pas une grande nouvelle, dans un monde en proie au chaos le plus total, dans un monde où le moindre faux pas peut vous mener à une mort certaine, n’importe qui espère trouver un certain réconfort auprès d’une arme de qualité fabriqué par les meilleurs et qui de mieux que Morgan pour un tel travail grâce à son don de l’horloger ? Personne bien sur.

Il fut prévenu de l'arrivée imminente de la jeune femme quand sa secrétaire lui poassa un petit coup de téléphone, la jeune femme n'avait pas hésité et avait accepté rapidement le rendez-vous, de toute évidence elle avait du respect et acceptait l'autorité des Anciens qui gouvernaient cette cité. Il la vit enfin passer sa porte, jeune comme il l’imaginait, un visage assez doux, elle était plutôt mignonne à vrai dire et elle n’avait rien à voir avec une vendeuse d’arme sans pitié, soit les apparences étaient trompeuses, soit ses informations étaient faussés. « Bonjour mademoiselle Killington, ravi de faire votre connaissance, vous me connaissea sans doute déjà mais autant faire les présentations convenablement, Oliver Van Harper. » Dit-il en lui tendant la main pour engager la conversation et surtout briser le silence qui risquait peut-être de s’éterniser. « J’espère que vous allez pouvoir m’aider, j’ai fais le tour d'à peu près tous les professionnels du Dôme et on m’a fortement conseillé de faire appel à votre savoir-faire hors du commun… » Dit-il sans en dire plus et sans sortir la montre de son tiroir. Il comptait prendre son temps et faire durer au maximum cette entrevue improvisée.

Les informations dont disposait Oliver ne plaidait pas spécialement en faveur de Morgan, les noms de nombreux humains revenaient sans cesse dans les dossiers qu’il avait pu obtenir sur elle et en général ceux-ci n’étaient plus de ce monde. Il n’était dit nulle part qu’elle était responsable elle-même de leur mort. Peut-être était-elle simplement un intermédiaire, si elle fabriquait des armes, celles-ci pouvaient servir à tuer des humains et même des Asariens, mais était-elle pour autant la responsable de la façon dont les armes qu’elle vendait étaient utilisés ? Il fut un temps où la réponse aurait été clairement oui mais de nos jours tout pouvait être remis en cause et cette réflexion en faisait grandement partie. La seule chose dont il était persuadé en la faisant venir c’est qu’elle accepterait cette entrevue sans broncher, il avait lu une note qui expliquait qu’elle était respectueuse de la hiérarchie ce qui arrangeait certains Asariens qui se disaient supérieurs car ils obtenaient leurs commandes dans les temps et en priorité. Mais entre ce qui était écrit, ce qui pouvait être dit et la réalité il y avait parfois une énorme différence. Seulement un fait était important à noté c’était la fin tragique de son père dans un attentat. Cet évènement pouvait avoir déclenché une envie de vengeance dans l’esprit de la jolie jeune femme et il était très difficile de déloger une telle idée vengeresse de l’esprit de quelqu’un et ce n’était pas encore le but du ministre. La vision qu’il avait d’elle contrastait avec la vision qu’il avait devant les yeux quand elle pénétra dans son bureau, jolie robe qui offrait un beau décolleté ainsi qu’un dos nu agréable à regarder, robe courte qui laissait voir les fines jambes de l’horlogère, répondant à son geste de bienvenue elle décrocha un ravissant sourire avant de se présenter en réponse à l’accroche du Ministre.

Elle finit par s’installer devant lui alors qu’il reprenait place dans son fauteuil, évaluant la jeune femme du regard, sans pour autant se montrer trop curieux ni trop pervers dans sa façon de l’observer, il n’avait pas envie de lui faire mauvaise impression dès le début. Il ne doutait pas une seule seconde qu’une jolie fille comme elle avait du bien souvent être victime d’avances de personnes comme lui qui sous prétexte de faire partie de la « haute société Asarienne » pouvaient se permettre d’obtenir tout ce qu’ils voulaient de la part de presque n’importe qui, et Dieu seul savait que le sexe était monnaie courante dans cette civilisation chaotique. Elle lui répondit qu’elle ferait de son mieux en fonction de l’objet qu’il allait lui présenter, il ouvrit son tiroir et en sortie la fameuse montre en or très ancienne, plus vieille que lui… Il ne la lui donna pas et la fit tourner entre ses doigts en l’observant.

« Je suis certain que vous allez pouvoir m’être d’une grande utilité Miss Killington, voyez vous cette montre date de bien avant ma naissance, je ne vous ferais pas de cours d’histoire inutile mais vous n’êtes pas sans savoir que le XXème siècle ne m’est pas inconnu… » Commença t-il par expliquer pour en arriver à une suite logique d’informations. « Cette montre me vient de mon grand-père, c’est pour vous dire l’ancienneté du produit ci présent… Elle a une grande valeur sentimentale pour moi et doit certainement se monnayer très cher au vu de sa rareté mais dans le fond elle n’a jamais couté bien cher, mais j’y tiens énormément et elle ne fonctionne plus sans que je sache pourquoi. » Finit-il par dire à la jeune femme pour qu’elle comprenne le souci. Il leva le regard sur elle et la jugea sans hésiter avant de déposer la montre sur son bureau devant elle pour qu’elle puisse en prendre possession.