Il y avait des choses que même elle ne pouvait contrôler; Il n'était pas de son ressort de s'occuper de la sécurité du centre de recherche mais pour le coup elle aurait bien voulu être également en charge de ça. Jillian tapota la vitre de la voiture l'amenant en urgence à aquanet technology. Elle était impatiente, en colère, et sur le point de faire virer plus que l'assistant ayant fait déraper le projet. Il avait eu une chose à faire, une chose ! Laisser les gardes s'occuper du cobaye et rester sur son ordinateur mais non, cela devait être trop difficile de rester concentré même si on était payé pour cela. Alors à la place, l'assistant avait trouvé utile de servir en personne un verre d'eau à un cobaye surveillé, laissé dans une chambre cloisonnée par mesure de sécurité. De l'apporter lui-même ! Jill se souvenait parfaitement de sa réaction à ce moment là.
- Et à tout hasard je suppose qu'il s'agit du sujet 041 ?
- euhm... ou... non. 042.
Oui c'était à partir de là que, réveillée à quatre heure du matin elle avait éclaté le téléphone de chevet contre le meuble. Puis elle s'était calmée, on ne retiendra ni en combien de temps ni "comment", évidemment. Toujours est-il qu'après cet éclat elle avait prit son téléphone portable et exigé d'une voix calme et sereine de faire emprisonner le dit assistant le temps de l'enquête... Ce qui la menait à Aquanet.
Alors maintenant pourquoi Aquanet. Nous en étions à 4h du matin, annonce de la fuite. Il faut bien retenir que trois heures plus tôt Jillian quittait enfin le centre de recherche pour profiter d'une "courte" nuit de sommeil. et qu'une demi heure plus tard Jillian était retournée au centre de recherche pour exiger qu'on active la puce qu'on avait intégré au cobaye. La localisation avait été très claire : les conduits d'évacuation. Ce rat était parti se planquer dans les égouts. Là encore, Jillian aurait pu se passer de devoir elle-même aller demander assistance à un ministre, si il ne s'était pas agit d'un cobaye réellement important pour la suite de ses recherches et que celui-ci n'avait pas réussi à se retirer la puce du bras... Car oui la puce avait été retrouvée en contrebas d'une bouche d'égout, ce qui sous-entendait que pour la suite, Jillian allait devoir demander un soutien... Elle ne pouvait pas envoyer ses hommes comme ça dans les bouches d'évacuation des eaux usées, néanmoins ils n'avaient pas de temps à perdre s'ils souhaitaient arrêter ce type.
- Madame Reeves...
- Mademoiselle. Rectifia sèchement la blonde en pénétrant dans les locaux, pressée comme à son habitude par le temps. A croire qu'elle n'avait que cela en tête.
- Mademoiselle Reeves... Je vais vous demander d'attendre là je vous prie.
- Je vous demande pardon ?
Guindée, étonnée, Jillian s’arrêta net alors que la secrétaire contactait Elijah pour lui dire que son rendez-vous calé de force à la dernière minute "tôt" (c'était le cas de le dire) le matin, était arrivé. La blonde croisa doucement les bras et soupira doucement. Il était normal qu'on l'arrête, il y avait des mesures et des politesses qu'elle venait à oublier par moment. Mais Elijah avait été prévenu des grandes lignes : fugitif en fuite dans son terrain de jeu. Alors pourquoi était-elle arrêtée par une secrétaire ? C'était ridicule. L'heure à laquelle elle demandait une prise de rendez-vous l'était tout autant... 5h20 du matin ? Une chose comme ça ? Mais dans sa tête il n'y avait pas une seule seconde à perdre... Elle avait toujours été ainsi et même si à la base ce n'était pas son travail de retrouver ce cobaye, il était hors de question que son travail de plusieurs années se fasse la malle sans son accord.