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 (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]

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MessageSujet: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyMer 19 Mar - 19:44

Le Five était un établissement qui ne ressemblait en rien aux autres lieux débauches que l’on pouvait rencontrer au cœur de la cité de verre. C’était un piano-bar où les humains et les Asariens se côtoyaient dans une ambiance feutrée et sombre. Il visait plus principalement la population moyenne et l’on ne retrouvait guère les grands riches de ce monde. L’alcool se mêlait au business de certains malfrats et les contrats s’inscrivaient au fur à mesure des conversations intrigantes. Malgré cet environnement très particulier, je n’aurai pas changé mon travail pour une place dans un établissement plus prestigieux comme le Luxor ou le Light of Diamond. Je ne portais pas de costume sexy pour servir mes clients, et ça, c’était un plus sur lequel je ne pouvais pas fermer les yeux dessus même si par moment, je pouvais apercevoir des situations étranges voir glauques, je n’étais pas une « poupée » qui montrait ses courbes et son corps pour plaire aux clients. Le patron observait son personnel, derrière son cigare et son verre de bourbon mais tant que l’on faisait du bon boulot, il n’était pas du genre à demander d’en faire plus sauf ceux ou celles qui étaient intéressés. Les billets glissés dans la main d’un serveur ou d’une serveuse pour un petit supplémentaire plus intime à l’arrière de la voiture pour toute une nuit, là aussi c’était monnaie courante. Chacun faisait ce qu’il voulait de son corps après tout. Moi, je n’étais là que pour faire mon travail : prendre les consommations des clients, desservir les tables, ranger la salle après la fermeture et mettre de l’ordre dans la cave pour les éventuelles prochaines commandes.

J’avais pris mon service, il y avait à peine une heure et déjà le Five battait son plein. Nous étions un vendredi soir et les gens se délestaient enfin de leur longue semaine pour venir se détendre. D’autres cherchaient des connaissances ou venaient draguer des serveuses toutes prêtes à laisser leurs plateaux et leurs tabliers à la fin de la nuit.  Je vérifiais les verres que le barman alignait sur mon plateau pour la table numéro six. Je préférai me prendre à deux fois pour ne rien oublier que de devoir supporter les critiques mesquines de certaines personnes qui adoraient rabaisser le petit personnel. Je fis un signe de tête au barman que toute la commande était bien là, redressant mon visage vers la grosse pendule murale qui indiquait 22 heures 45. La nuit allait être longue comme toutes celles qui débutaient les week-ends. J’avais opté pour des vêtements sobres et confortables puisque nous avions le droit de porter ce que nous désirions. Une jupette en jean qui m’arrivait au-dessus des genoux, un tee-shirt noir, le petit tablier blanc qui cintrait ma taille et des ballerines pour éviter d’avoir un peu trop mal aux pieds d’ici minuit. J’avais attaché mes cheveux en queue de cheval, relevée bien haute pour dégager mon visage qui était souligné par un maquillage très naturel.

J’allais et venais entre les tables, souriante et polie. J’avais appris à ne pas me soucier des petites critiques ou autres propos misogynes des hommes. La vie était faite ainsi et j’avais fait l’expérience de la dureté de certaines situations. Aujourd’hui, j’étais bien contente d’avoir un salaire et de pouvoir œuvrer auprès du dispensaire pour aider les Miens. Je n’étais pas résignée à tout cela mais je savais aussi que combattre des Titans pouvait être chimérique. Certains l’on fait. D’autres le feront encore, et moi, je n’avais pas la force de me joindre un groupuscule pour affronter ces situations que j’avais un jour effleuré du bout des doigts. Peut-être qu’après tout, j’avais beaucoup changé et que la survie quotidienne était  un combat plus épuisant que sa propre liberté. Mon plateau vide en main, je m’approchais d’un jeune homme seul à sa table. Son visage ne m’était pas familier. A force, j’avais l’habitude de reconnaitre les clients qui revenaient sans cesse au Five.

- Bonsoir, puis-je prendre votre commande ?

- Hey ! L’humaine ! Ramène tes fesses ici, tu as oublié la bière de mon ami !

Je me tournais sur ma droite, vers la voix qui s’était élevée en mon encontre. Je m’excusais auprès de mon client pour revenir vers celui qui s‘agitait sur sa chaise.

- La bière va arriver ! Je fais le tour de mes tables. Donc soyez patient un tout petit peu !

Je fis demi-tour et  il se pencha pour me claquer les fesses. Je soupirais sans ajouter quoi que ce soit, revenant au jeune homme que j’avais laissé seul.

- Navrée, certains clients sont plus énervés et moins patients que d’autres.

Le barman qui était aussi le chef du personnel s’approcha de moi tout en saluant le jeune homme, et il me souffla au creux de l’oreille

- Ilya, tu vas pouvoir prendre ta pause après cette commande. Tu sers la bière et ce Monsieur, et après tu auras trente minutes pour te reposer.

Je hochais la tête tout en le regardant repartir derrière le bar pour continuer à servir les commandes. Et moi, je me tournais vers mon client, tout sourire aux lèvres en écoutant ce qu’il désirait prendre.


Dernière édition par Ilya Evans le Lun 29 Déc - 13:37, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyJeu 20 Mar - 21:05

J'étais plongé dans mes pensées ce soir là dans ce bar aux couleurs plutôt sombres. Sûr que si j'avais voulu boire un coup de trop et sans fin jusqu'au lever du jour je n'aurais pas choisi cet endroit. Mais j'étais de garde ce week end et une petite sortie ne m'aurait pas fait de mal, histoire de sortir de ma solitude quasi quotidienne. Cela faisait même pas dix minutes que j'étais arrivé, j'attendais patiemment que l'on vienne prendre ma commande, je n'étais pas pressé. Avec le temps, j'avais appris à maîtriser mon côté aussi fougueux qu'impulsif, je bannissais toutes formes de violence, aussi bien physiques que morales, du moins j'essayais.

Ce fut une voix féminine qui me sortit de ma torpeur, j'en avais presque oublié que je me trouvais dans un lieu public, comme quoi ce n'était jamais très bon de cogiter trop longtemps. Mon visage s'éclaircit au travers d'un petit sourire poli que je rendais à la demoiselle. J'avais des principes, j'étais loin d'être un voyou loin de là mais je l'avais tout même regardé discrètement. Agréable à regarder, élégante, fine, joviale... Et oui j'avais mes faiblesses aussi mais de la faire succomber la première nuit peut-être pas non plus mails il fallait vraiment que j'arrête de draguer et de coucher à tout va aussi, j'étais jeune certes mais mon esprit mûrissait tout autant que mon être. Il était temps que je me pose un peu même si l'idée ne m'enchantait guère.  La commande ah oui, je l'avais presque oubliée avec mes pensées quelque peu dispersées là.
"- Je prendrai juste un demi s'il vous plaît."
La politesse et le respect faisaient parties des valeurs fondamentales à mes yeux auquel je n'aurais jamais dérogé, même si j'ajoutais un petit regard charmeur par la suite, oui je sais je sais je suis vraiment incorrigible, d'ailleurs on me l'a toujours dit. Pourquoi changer ? J'étais moi après tout. Je n'allais pas non plus lui sauter dessus et la prendre sur la table hein, j'étais trop protecteur envers les femmes pour leur faire subir ce genre d'humiliation.
Une injonction soudaine éveilla mon attention et mes sourcils se froncèrent instinctivement. Je jetai donc un regard pesant à l'homme en question. Je savais à peu près à qui j'avais à faire, le genre faible s'amusant à tester sa supériorité sur une femme sous prétexte qu'il était un homme et donc plus fort, un état d'esprit qui m'horripilait et qui aurait dressé le peu de pilosité que j'avais sur l'échine. Et puis quoi encore pour qui il se prenait lui pour la rabaisser ainsi ?! Ce n'était pas une bête de foire à ce que je sache.  Mon regard en disait long sur les sentiments que j'éprouvais à cet instant précis, je paraissais calme mais mon sang était déjà en ébullition. Mais je n'allais pas m'en mêler, ce n'était pas la peine, cela ne ferait qu'empirer les choses.

"- Ignorez-le. Ce genre de gars ne mérite même pas qu'on s'intéresse à sa petite personne." Lui conseillai-je avant qu'elle ne s'éloigne vers l'autre ahuri, risquant à tout moment d'envenimer les choses car je n'étais pas du genre à avoir froid aux yeux non plus. Je savais très peu me défendre mais personne n'était à l'abri d'un mauvais coup, même si j'avais presque vingt ans de karaté derrière moi. Pourquoi diable fallait-il toujours que je me montre protecteur ? Non, je ne cherchais pas à me rendre intéressant, loin de là ! Mais visiblement ce type là cherchait les embrouilles à moins que c'était monnaie courante ici des manières aussi déplacées envers les serveuses. Ce fut donc sans scrupule que je faisais reculer ma chaise bruyamment, me souciant guère du barman et de la jeune femme revenue vers moi.
"- Hé dis donc mon gros... T'aurais pas envie de te trouver un adversaire à ta taille un peu ? Le respect ça te connait ?" Lançai-je, provocateur à souhaits, je n'avais pas franchement envie de déclencher une bagarre mais j'étais ainsi, fougueux et impulsif comme je l'ai déjà énoncé plus tôt. Et dire que c'était moi qui risquais de devenir l'instigateur de la bagarre, étonnant pour un homme qui avait, en temps normal, un immense self-control mais ce type là commençait vraiment à me mettre hors de moi. Toujours assis au fond de ma chaise, c'était un véritable regard de défi que je lui lançais accompagné d'un sourire moqueur, le comble pour moi qui passait ma vie à soigner des gens. Dingue ce que je devenais méconnaissable quand j'étais en colère...
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptySam 22 Mar - 18:01

Mon dernier client était poli et même très avenant avec son petit sourire charmeur. Il s’était soucié de ma petite personne lorsqu’un abruti s’était permis de me rabaisser et de mal me parler. J’en avais tellement l’habitude que je ne faisais même plus attention, ni je prenais ombrage devant un tel comportement. Je pris soin de noter la commande du jeune homme, relevant les épaules devant les comportements navrants de certains hommes.

- Ce n’est jamais évident d’entendre ce genre de choses mais à force, j’ai appris à ne pas m’en soucier et à faire mon travail seulement. Je vais vous apporter votre demi ! Je reviens tout de suite !

Je lançais un regard noir à la table voisine alors que les deux hommes continuaient à se moquer de l’incapacité des serveuses à se montrer plus rapide et plus serviable. J’avais horreur d’écouter ces histoires sur l’asservissement des humains et qu’ils étaient mieux comme animaux de compagnie. Le responsable du personnel s’approcha de moi et me tira de mes pensées pour m’indiquer de prendre ma pause juste après avoir servi mes deux tables. Je hochais la tête en soupirant car je savais que mes pauses seraient de plus en plus espacées avec tous les clients qui arrivaient de plus en plus au Five. Je me rendis au bar avec mes deux commandes mais la voix du jeune homme et le grincement de ma chaise me fit tourner la tête vers lui. Oh non ! S’il commençait à titiller d’un peu trop près les deux hommes cela risquerait de finir en bouteilles cassées et autres chaises voltigeant aux quatre coins de la salle. Je jetais un regard navrée au barman qui me donna comme conseil de les laisser faire s’ils avaient envie de se taper dessus. Mais moi, je n’étais pas comme ça et la violence j’en avais eu ma dose assez dans le passé pour arriver à la limite de ne pouvoir plus supporter des actions de la sorte. Une fois mon plateau plein, je m’interposais entre les deux tables, posant les bières pour les uns.

- Il existe un moyen de te rendre plus obéissante et plus rapide dans tes tâches, humaine ! Et toi mon gars, si tu as quelque chose à dire, tu le dis et on va s’expliquer dehors !

- Vous avez vos bières, donc merci de me laisser faire mon travail !

Le patron n’interdisait pas à son personnel de se défendre si un client se montrait grossier. Mais je savais aussi que c’était peine perdue devant de tels individus qui recommenceraient encore et encore.  Je revins qu’après du jeune homme lui déposant son demi qu’il m’avait commandée. Je pouvais observer le regard noir qu’il lançait et je n’avais aucune envie d’être le déclencheur de tout cela.

- Laissez tomber et merci de votre intervention mais vous n’aurez jamais le dernier mot avec ce genre d’abrutis. Ils se complaisent dans leur bêtise autant les laisser. Tous les soirs, c’est un peu la même chose, vous savez. J’ai fini par prendre l’habitude. Je fais mon travail et une fois l’heure terminée, je rendre chez moi. C’est rare de voir quelqu’un s’interposer et de se soucier des autres.

- Tu as oublié la rondelle de citron ! HO ! La serveuse ! Tu devrais faire ton boulot correctement au lieu de discuter avec les clients !

Je pivotais vers les deux hommes, Asariens de nature pour traiter ainsi les humains comme une race inférieure. Je pris une voix assurée pour lui faire face.

- Je suis en pause. Allez vous adresser au barman s’il vous manque quelque chose à votre commande.

L’un des colosses se redressa brutalement de sa chaise et sa main se leva rapidement pour me donner une gifle qui me fit perdre l’équilibre au point de me faire tomber au sol dans un bruit lourd, m’étalant de tout mon long. La douleur me vrilla la joue, sonnée par la force de son geste. Le barman sortit de derrière le comptoir pour calmer le client et lui apporter ses rondelles de citron.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyDim 23 Mar - 17:20

Ce duo d'abrutis commençait sérieusement à me gonfler, pour qui se prenaient-ils à la fin pour rabaisser aussi injustement cette femme ? Alors, sous prétexte qu'elle était humaine, ils avaient le droit de l'insulter et elle de se taire ? Et puis quoi encore ?! Ce n'était pas pour rien que je tentais d’œuvrer pour l'équité des deux races, peine perdue en constatant des scènes comme ce soir devant mon regard impuissant. Il fallait vraiment que ce massacre cesse, il y avait eu quelques progrès ces derniers temps mais ce n'était pas suffisant, entre humains et asariens, l'ambiance était on ne peut plus électrique. Même si les deux races cohabitaient, elles étaient toutes deux incapables de se tolérer malgré l'effort des Pacificateurs, hélas encore trop peu nombreux ou pas assez dévoilés au grand jour, j'en savais rien. Je voulais juste devenir l'un d'entre eux donc je les idéalisais un minimum, rien de plus normal.

Et l'autre imbécile que me proposait d'aller régler ça dehors, comme quoi il n'avait rien compris une fois de plus, la politique et la pensée typiquement Asarienne hein. Remarque s'il tenait à se battre, je pouvais toujours faire honneur à sa demande mais j'avais nettement mieux à faire. Pourtant, j'avais mes faiblesses moi aussi, j'avais la droite facile, fruit d'un caractère aussi trempé qu'explosif. Mais à quoi bon se défouler sur cet énergumène ? Comme si ça allait résoudre le problème qui était, hélas, beaucoup plus profond. Je n'interviendrai qu'en cas de nécessité absolu, inutile de se rendre intéressant en public, j'avais besoin de conserver un certain anonymat surtout dans la position délicate où je me trouvais en ce moment.

"- Désolé pour mon emportement. Au fond je n'ai jamais voulu vous poser de problèmes."

J'étais sincère en prononçant ces quelques mots, un Asarien pur et dur ne se serait pas gêné lui pour mettre cette jeune humaine dans une situation encore plus embarrassante qu'elle ne l'était déjà. A voir à présent si elle me croirait ou non, je n'avais rien d'humain et je pensais qu'elle l'avait déjà remarqué. Quoique ? Il n'y avait pas une étiquette collée sur mon front non plus dénonçant ma race ainsi que mon statut. Tentant d'oublier ce début de soirée assez agité, j'attrapai ma bière de main droite afin d'en déguster les premières gorgées. L'atmosphère était assez lourde malgré les diverses mélodies apaisantes jouées en fond sonore, ces deux types étaient parvenus à se rendre aux premières loges, pourrissant la soirée de la serveuse et la mienne par la même occasion.

J'esquissai un petit sourire en l'entendant remettre ces deux imbéciles à leur place, femme humaine ou non la demoiselle avait de la répartie et ne s'avouait pas vaincue devant la menace. j'aimais ce genre de tempérament, cela prouvait qu'elle en voulait un minimum. Elle était un peu comme moi, sans peur de braver les risques, sans craindre les conséquences. Voila qui ne plairait sans doute pas au petit orgueil démesuré de ces deux messieurs.


J'avais vu juste une fois encore... Sauf que je ne m'étais guère attendu à ce genre de sentence. Le bruit d'une gifle avait retenti à moins de deux mètres de ma position, m'arrachant aussitôt de ce flegme que j'avais pourtant tenter de conserver. Je ne sus guère décrire les sentiments et émotions qui m'envahirent quelques millièmes de secondes après, ce mélange de colère et de destruction, le tout mêlé à cette fichue part de conscience qui ne me quittait jamais, tant mieux pour lui d'ailleurs car dans le cas contraire, je lui aurais fracasser le crâne depuis longtemps. Violent moi ? Non, non juste protecteur, un peu trop mais j'étais né ainsi alors pourquoi changer ? Je m'étais levé impulsivement de ma chaise, visiblement prêt à en découdre envers ce parasite. Ce dernier s'était d'ailleurs levé par la même occasion, n'attendant que mon appel pour fondre littéralement sur moi.


* - Bon sang, arrête tes conneries Sebastian. Soigne d'abord et cogne ensuite s'il le faut mais n'oublie pas ce que tu es ! *


Heureusement que Dame Conscience savait encore me retenir dans ma folie... Je dus donc faire un immense effort pour ignorer ce méprisable individu et faire ce que je savais le mieux : porter assistance aux autres. Je n'étais pas devenu infirmier pour rien après tout. Je posai donc un genou au sol tout en me penchant vers la serveuse humaine.

"- Ça va ? Rien de cassé ? Oui je sais, je me soucie peut-être un peu trop...."

J'eus tout de suite le réflexe de regarder son visage pour voir si un quelconque débris n'avait pas volé jusqu'à ces yeux. Au fond, le sale type n'y était pas aller de main morte non plus. D'ailleurs, je jetai un coup d’œil à mes arrières histoire de ne pas être pris à revers car, inconsciemment, je savais que cela risquait de dégénérer à tout instant d'où le fait que je restais constamment sur mes gardes. D'abord soigner ensuite cogner s'il le fallait, j'en mourais d'envie mais il fallait que je me contrôle un minimum, dur...
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyJeu 27 Mar - 9:46

On nous apprenait, à nous serveurs et serveuses, de ne jamais contrarier les clients et surtout de ne pas provoquer des scènes dans le bar. Or là, j’aurai dû m’en douter que ces deux idiots ne s’arrêteraient pas là alors que je leur avais ramené leurs deux bières. Apparemment, ils cherchaient des histoires et provoquer ouvertement le jeune homme qui se trouvait à la table voisine. Le chef du personnel qui était aussi le barman attitré qui se postait toujours derrière le comptoir était venu m’avertir de prendre ma pause car la nuit serait longue au vue de l’afflux de clients qui se bousculaient à l’intérieur du Five. Tout aurait bien pu se passer. J’avais remercié l’inconnu qui s’était préoccupé de mon sort et qui avait même pris ma défense. Mais cela ne fit que s’amplifier. L’un des colosses s’était relevé de sa chaise, contrarié par ma réplique sanglante et il me décocha une gifle puissante qui me fit perdre l’équilibre tombant lourdement à terre. La douleur vrillait ma joue, de ma tempe jusqu’au coin de ma lèvre. Il y avait mis toute sa force pour m’infliger une punition parce que j’avais égratigné son égo. J’avais mal et je ne savais plus vraiment ce qui se passait autour de moi. Je reconnus dans ce brouhaha la voix de mon jeune client qui s’était agenouillé près de moi, m’aidant à me redresser tout en prenant soins de moi. J’attrapais sa main pour me relever mais la tête me tournait, et je flanchais légèrement sur mes jambes.

-ça pourrait aller mieux. Je vais certainement terminer avec un gros hématome sur la joue. J’ai la tête qui tourne …

Le responsable du personnel s’était intercalé entre nous et eux, calmant la situation comme il le pouvait. En général c’était le patron qui réglait les problèmes mais ce soir-là, il n’était pas là.

- Il est interdit de frapper le personnel ! Vous avez eu vos bières et ce n’était pas la peine d’être aussi agressif pour des rondelles de citron ! Maintenant, soit vous sortez, soit vous vous calmer ! Mais je n’accepterai pas un tel désordre au Five !

Puis, il se tourna vers nous tout en me dévisageant. Je devais avoir une mine épuisée avec ce coup que je venais de prendre.

- Ilya, je te donne ta soirée. Tu ne vas pas pouvoir continuer à travailler comme ça jusqu’à tard dans la nuit. Va prendre un peu l’air pour te changer les idées et après, tu rentres chez toi. J’expliquerai tout cela au patron dès demain. Et vous monsieur, excusez-nous pour ce dérangement inapproprié. Vos consommations vous sont offertes.

Je secouais ma tête devant les explications et les indications du responsable. Il avait raison, j’étais trop secouée émotionnellement et avec cette douleur vive à la joue pour faire correctement mon travail. Je savais aussi que le patron me donnerait la moitié de ma paye pour cette nuit. J’avais perdu de l’argent à cause d’idiots. Je remerciais mon responsable et il retourna converser avec les deux autres imbéciles et voir avec eux la suite des évènements.

- Je suis vraiment navrée que vous ayez dû assister à tout cela. Vous voulez bien m’accompagner dehors ? A l’arrière du Five, il y a la sortie des employés qui donne sur une courette privée et tranquille. J’ai besoin d’air frais et m’asseoir aussi.

Les autres serveurs s’étaient approchés et ils me réconfortaient par leurs gentils mots et me répétant d’aller me reposer. Je sortis en titubant à l’extérieur, m’asseyant sur la marche pour éviter de vaciller.

- J’espère qu’ils vont partir. Ce n’est jamais bon d’avoir de tels clients. Ça plombe l’ambiance dès le début de la soirée. Je ne me suis pas présentée avec toute cette histoire.

Je lui tendis ma main, tenant ma joue douloureuse avec l’autre.

- Je m’appelle Ilya Evans et je viens de gâcher votre soirée avec tout ça …


Dernière édition par Ilya Evans le Sam 5 Avr - 15:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyDim 30 Mar - 15:15

Du fin fond de mon être, je continuais de fulminer après ces deux ordures. Franchement pour qui se prenaient-ils pour frapper une femme sans défense ? Il fallait vraiment avoir peu d'estime de soi-même pour se rabaisser à commettre ce genre de gestes. Si ça avait sa manière de prouver sa supériorité, la tentative avait vraiment été pitoyable de mon point de vue. Aurait-il levé la main sur moi ? Un adversaire potentiellement à sa taille ? Rien n'était moins sûr ! Bref, je m'égarais une fois de plus dans un flot de pensées que je contrôlais difficilement pourtant en tant que télépathe, je devais veiller à ne rien partager à autrui sous prétexte de voir le bar se transformer en un ring géant. A contrario, j'avais jeté un regard mauvais à l'agresseur, lui au moins était prévenu, un pas de trop et je lui faisais sa fête sans retenue. Le responsable du personnel avait toutefois tenter de calmer le jeu, sous ses paroles ma colère était retombée mais n'avait pas encore totalement disparue. Pourtant j'avais mieux à faire que de leur foutre une raclée, c'était certain. Il fallait que je m'occupe d'elle en premier lieu, mon rôle de soignant finissait toujours par reprendre le-dessus. 

"- Ne bougez pas, vous avez reçu un mauvais coup. Un peu de pommade et ce ne sera plus qu'un mauvais souvenir."

Par mon métier, je transportais presque tous les jours le minimum vital sur moi et cette nuit là je possédais le fameux gel soignant en question que je m'étais procuré à l'hôpital. entre temps, je m'assurai qu'il n'y avait pas d'autres complications comme un nez ou une mâchoire fracturée ou encore si elle était parfaitement conscience avec des paroles claires et non dispersées, c'était au moins l'examen minimum que je devais de lui faire, c'était mon devoir.

"- Au fait, je suis infirmier de profession, je ne permettrais pas de vous ausculter ainsi sinon. Désolé je n'ai pas ma carte sur moi." Ajoutai-je d'un ton mi-amusé, ce n'était peut-être pas le bon moment mais c'était toujours bon de lui faire penser à autre chose qu'à cette minable agression. Les premiers soins effectués, je me redressai puis l'aidai à se relever en lui indiquant de prendre appui sur moi s'il le fallait. La pauvre était encore sonnée mais elle ne pouvait qu'aller mieux, l'effet du baume apaisant se ferait vite ressentir, j'en connaissais bien les propriétés curatives, je le prescrivais si souvent.  

"- Ce n'est rien." Répondis-je pour la rassurer, ce n'était pas la première fois auquel j'assistais à une bagarre dans un bar non plus. Je détestais la violence mais quand il fallait y avoir recours en dernier lieu et bien je n'hésitais jamais à foncer dans le tas. J'espérais toutefois ne pas en arriver là cette nuit. Je renchéris presque aussitôt alors que j'étais près à resombrer dans mes pensées "- Bien sûr, je vais vous accompagner à l'arrière du bar et ne vous inquiétez pas, je resterai autant de temps qu'il le faudra."

La soirée avait pris un autre tournant auquel je m'attendais, je ne m'étais guère attendu à tout cela, prendre la défense d'une humaine enfin en partie, à présent veiller sur elle jusqu'à ce qu'elle reprenne parfaitement ses esprits. Dans ce monde, on voyait vraiment de tout surtout la bêtise des hommes. Si parfois on parlait de bêtise humaine, c'était encore pire cette fois non non bêtise Asarienne plutôt ! Moi-même Asarien pur, je ne comprendrais jamais l'attitude exécrable des miens. Au fond, on était tous pareils non ? Il n'y avait vraiment que moi pour penser ainsi mais j’étais fier d'être si différent. Je pris place à côté de la jeune humaine sur la première marche de l'escalier, au moins près de moi, elle aurait écoute et protection, je n'étais pas du genre à faillir à mon devoir. Je regardai dans la poche intérieure de ma veste pour vérifier que je n'avais pas un ou deux pansements à traîner pour son hématome qui virait déjà au violacé malgré mes soins.

"- Franchement, je leur déconseille de venir mettre leurs sales pattes jusqu'ici. Ils seraient disons mal reçus." Répliquai-je ponctué d'un nouveau sourire. Bien sûr que je ferai ce que je devrais faire en cas de menace qu'elle soit physique et verbale mais j'aurais dix fois préféré l'éviter, ça finissait toujours très mal ce genre d'histoires.

"-Sebastian..." Me présentai-je également tout en tendant une main amicale vers la sienne. Qui disait qu'un humain et qu'un Asarien se devaient absolument d'être ennemis par nature ? Sûrement pas moi... D'ailleurs ma main tendue sans l'ombre d'une hypocrisie le démontrait bien. J'étais pour la bonne entente, l'harmonie entre les deux peuples opposés, ce n'était pas aujourd'hui que cela allait changer surtout pour une humaine, j'étais prêt à défier mes confrères donc bon. Savait-elle qui j'étais en réalité par contre ? Du moins pour accepter si rapidement ma présence...
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyDim 6 Avr - 19:27

Ce n’était effectivement pas ma soirée. D’ailleurs j’avais reçu pour ordre de repartir chez moi parce que dans mon état, légèrement sonné et douloureux à cause de cette brute, je n’en menais pas large. L’inconnu avait accepté de venir avec moi à l’extérieur du Five. Une petite courette privée qui donnait sur le parking, non pas des clients mais bien du personnel. Donc personne ne viendrait nous déranger. Quoi que tout pouvait arriver à cette allure-là. Je m’installais sur l’une des marches. La douleur était encore bien vivace mais le gel qu’il y avait posé pour me soigner, commençait à faire son effet. J’étais un peu intriguée par cet homme. Non pas par son métier d’infirmier mais par le fait qu’il se promène avec de quoi soigner. Il assit près de moi continuant notre conversation, m’indiquant que les deux autres idiots seraient très mal reçus ils venaient nous déranger. Je le croyais comme je pensais aussi que le responsable du Five empêcherait ce genre d’altercation. Avec tout cela, j’en avais oublié la base de la politesse. Je lui tendis ma main et me présenta. A son tour, il me dévoila son prénom mais je ne savais toujours pas s’il était humain ou Asarien. Après tout était-ce réellement important pour moi alors que tout dans son comportement m’indiquait qu’il était attentionné  et sincère ? Non. Je souris à son prénom.

- Enchantée Sébastian et merci pour votre gel miracle ainsi que pour votre présence. Vous vous promenez toujours avec une mini trousse de secours sur vous à chaque fois ? Vous m’impressionnez. Même moi qui travaille comme bénévole au dispensaire, je n’ai pas ce reflexe-là.

Je tournais un peu mon visage par-dessus mon épaule pour vérifier si la porte dans notre dos restait bien fermée. Je tentais de me détendre et de me vider la tête. Pas évident, surtout que je venais aussi de perdre une soirée, ou du moins la moitié de ma paye qui n’était déjà pas excessivement bien grande.

- Souvent, je pense à trouver un autre travail mais je n’ai rien trouvé à part bosser dans un autre bar ou alors dans des restaurants à faire serveuse ou la plonge. Bien sûr, je n’ai aucune qualification mais voilà quoi … supporter ces énergumènes, je n’y arrive plus parfois.

Je secouais la tête pour chasser mes sombres idées et revenir au moment présent  en détaillant avec plus d’attention le client dont je connaissais maintenant le prénom.

- Alors comme ça vous êtes infirmier ? Dans un cabinet privé ou à l’hôpital ? Peut-être que vous exercé aussi dans une société ou à l’université ? Cela fait longtemps que vous soignez les autres ? Si j’avais pu avoir accès au cursus universitaire, j’aurai bien aimé poursuivre dans la voie médicale … Mais bon, vous le savez, ce genre de choses ne sont pas ouvertes aux humains. J’ai un peu appris sur le tas avec les médecins du dispensaire qui sont très adorables et très patients.

Je bougeais doucement ma mâchoire quand je parlais pour ne pas éveiller la douleur qui semblait avoir disparu sous l’effet miraculeux de la crème.

- Votre traitement est  prodigieux. Je n’ai plus mal !  Je suis quand même désolée d’avoir ainsi gâchée votre soirée.  Je pourrai vous offrir un verre pour vous remercier  ou alors un petit diner ? Je connais une brasserie  à quelques pas d’ici, au coin de la rue qui accepte les humains comme clients. Tant que je paye, c’est le plus important pour eux, d’avoir leur argent en poche !

Je me redressais sur mes jambes tout en ôtant le tablier que je portais encore.

- Je vais me changer et prendre mes affaires. Ça vous dit de partir d’ici et de trouver un peu de terminer la soirée au calme ?
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyJeu 10 Avr - 20:44

La soirée n'était pas vraiment gâchée à mes yeux, elle avait juste pris une tournure différente que je ne regrettais pas d'ailleurs. Quelle que fut cette femme humaine comme Asarienne, je ne l'aurais jamais abandonnée derrière moi. Après on pouvait toujours se demander pourquoi je portais toujours autant d'attention envers les autres, j'étais ainsi ça ne se commandait pas, aller demander ça à mes géniteurs. Quoique, ils avaient été déçu de mon attitude bien des fois. Je ne savais pas si notre rencontre était le pur fruit du hasard mais je devais avouer, ce n'était pas la première fois que je portais assistance à une humaine parce que mes yeux ne faisaient tout simplement pas la différence. Nous étions tous pareils non ? Mes prédécesseurs oubliaient-ils qu'ils avaient autrefois été humains. Avaient-ils été traités comme des pestiférés ? Certainement pas ! Certains n'avaient connu que vices, luxure et de l'argent à n'en plus savoir quoi faire. J'avais choisi une autre vie, un autre chemin, j'étais fier d'emprunter cette voie chaque jour durant d'ailleurs, ça me donnait une excellente raison d'exister, moi le banal infirmier à l'abri dans mon appartement au coeur des dômes, avec un salaire plus que convenable. Mais à croire que tout ceci n'était qu'une façade, j'avais une profondeur cachée, une irrépressible soif de justice. Voir quelqu'un souffrir sous mes yeux, je ne pouvais tout simplement pas le supporter même si j'y étais conforté chaque jour sur le terrain au cœur de mon équipe de soins. 

"- Non non, c'est à titre exceptionnel. Je travaillais justement à ce dispensaire dont vous me parlez ce matin, je m'y rends souvent sur mes jours de congés car c'est mal vu par mon établissement mais qu'importe... Quoi qu'il soit, je ne me souviens pas vous avoir croisé ce matin ni même les autres jours. En même je n'y passe qu'à titre occasionnel."

Je n'allais pas non plus m'étaler sur ce sujet sensible mais c'était évident qu'aux yeux de mes supérieurs, travailler au dispensaire afin de venir en aide à des humains était une véritable hérésie. Je l'ai dit plus d'une fois, je ne suis entouré que d’égoïstes tous avides d'argent, de renommée, des carriéristes rien d'autre, je hais cette mentalité ! Néanmoins ma mésaventure du passé m'incitait à peser mes mots, je n'allais pas non plus tout dévoiler à une parfaite étrangère non plus. Je ne réfléchissais pas vraiment à ce que je faisais, je prenais juste mon rôle de soignant très à cœur, c'était mon métier au fond alors quoi de plus normal ?

"- Je crois que nous connaissons, hélas, un peu tous le même problème. J'avoue, j'ai parfois bien du mal à supporter certains de mes collègues aussi. Il faut apprendre à se contrôler comme à se canaliser, c'est assez pénible mais nous sommes tous logés à la même enseigne soyez rassurée."

Mes propos n'avaient rien de personnel, telle était la dure réalité de la vie, d'accord certaines personnes étaient nettement plus facilités que d'autres mais sans se battre un minimum, c'était évident qu'on obtenait rien. J'admirais cette jeune humaine pour le courage dont elle faisait preuve déjà, il était de plus en plus rare de trouver des êtres humains dans les lieux fréquentés par les Asariens, les "pures races" comme ils se qualifiaient si souvent mais certains y parvenaient encore, tant mieux il fallait bien un peu d'équité parfois. Comme si cela suffisait franchement ? Déjà trouver un travail pour un humain relevait du miracle alors si en plus cette petite devait se taper les propos diffamatoires et les violences des Asariens jusqu'où irait ce monde ? Jusqu'à son éclatement ou sa destruction totale probablement, apparemment la leçon subit cent années plus tôt n'avait pas suffi... Par chance, j'avais appris depuis peu que toute la race Asarienne n'était pas ainsi, il existait quelque part d'autres âmes partageant mes pensées et opinions.

"- Je travaille à l'hôpital central, au service urgences-réanimation très exactement, cela fait déjà plus de cinq ans mais à dire vrai je ne vois plus trop le temps passer."

Tout en ramassant mon gel miracle dans la poche intérieure de ma veste, je souris légèrement en percevant ses derniers mots. Comme quoi, pas besoin d'être né Asarien pur souche pour en vouloir un minimum, elle avait du cran c'était certain mais peut-être encore un certain manque de confiance en elle qui l'empêchait de franchir le pas.

"- Ah ouais ? Et bien il faut tenter sa chance alors, si le métier vous plait pourquoi se rebuter ? Vous croyez qu'ils vous empêcheront de rentrer par vos origines ? Remarque, la plupart sont des ordures de la plus belle classe je vous l'avoue. Rien qu'à la façon dont ils traitent les patients humains parfois. J'en ai des frissons de rage rien que d'y penser."

Je ne pouvais pas mentir sur ce coup là, ma voix était déjà devenue plus rageuse et tout ceci inconsciemment. Je n'étais vraiment pas fait pour subir cette injustice, il fallait vraiment que j'agisse, de simples mots n'auraient jamais le moindre impact. Surtout que je n'étais désormais plus seul dans mon combat, j'avais des amis de confiance sur qui compter. Ma vie allait devenir dangereuse, je serai traqué, perçu comme un paria de mon espèce mais qui aurait voulu d'une vie aussi ennuyante ? Il fallait savoir prendre des risques parfois, se sacrifier pour sauver cent âmes innocentes alors pourquoi pas ?

"- Ce n'est rien puis je ne pense pas que la soirée soit complètement gâchée non plus."

Au moins j'avais vu juste... Continuer dans une atmosphère moins tendue pourquoi pas ? Mais de là à me faire inviter mouais j'avais encore des valeurs et ma petite fierté de mâle à assurer. J'acceptais de poursuivre notre petite entrevue mais à quelques conditions quand même, je n'étais pas un profiteur, je n'allais pas espérer que tout m'était dû comme ça.

"- D'accord d'accord mais c'est moi qui vous invite alors, n'inversons pas les rôles hein ?" Ajoutai-je, petit sourire malicieux en prime. Non non je n'avais aucune mauvaise intention envers elle, d'ailleurs j'en avais jamais eu envers une femme. En cas de désir partagé c'était différent bien sûr mais nous n'en étions pas encore là, nous en étions même très loin. Je lui fis signe de rebrousser chemin afin qu'elle aille se changer, je l'attendrai patiemment ici. Pas sûr que ce soit une si bonne idée cependant, surtout si les deux autres pénibles rôdaient dans le coin. J'eus un bref moment d’hésitation avant de reprendre.

"- Je vous attends ici, la soirée doit se terminer mieux qu'elle n'a commencé non ?"

Je l'observais longuement et discrètement de dos. Bah quoi je suis un homme non ? Et je suis bourré de faiblesses comme beaucoup de mes confrères. J'eus guère le temps de m'attarder sur le charmant postérieur de la demoiselle. Au vu de la porte qui commençait à s'entrouvrir, je perçus déjà les ennuis. C'était inné ça chez moi partout où je me rendais, ça finissait les trois quarts du temps en règlements de compte, à croire que j'avais un don pour attirer les emmerdes ! Alors que faire maintenant que nos deux comparses préférés avaient choisi ce moment pour pointer leur nez à l'extérieur directement vers nous. Je n'avais guère de temps le temps de réfléchir. Je pouvais toujours figer le temps pour qu'on s'enfuit rien que nous deux mais je n'étais ni lâche ni en mesure d'employer mon pouvoir pour le moment. Foncer dans le tas ? Je n'étais pas non plus un violent alors autant tenter de régler cette affaire une fois pour toute en tentant d'éviter au mieux toutes formes de violences.

"- Ilya, reste près de moi". Murmurai-je sans vraiment me rendre compte que je l'avais tutoyé, j'avais l'esprit ailleurs, trop absorbé par le regard des deux adversaires potentiels qui se dressaient tout droit devant nous. Mes sourcils se froncèrent, mes yeux devinrent de glace sonnant comme le dernier avertissement.

"-Personnellement je vous le déconseille." Marmonnai-je à l'égard des deux types, j'avais instantanément lu dans leurs pensées malsaines emplies de vices et de méchancetés confondus. Je voyais en eux comme dans un livre ouvert, leurs pensées m'arrivant en pleine figure sexe, viols, sévices, tortures envers ma compagne, haine, destruction, meurtre envers moi. Un bien joli mélange tout ça, je ne pouvais plus espérer que nous en restions là pour le moment, cela allait dégénérer et à tout moment. Plus de doute cette fois, la soirée était définitivement gâchée...
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyMar 15 Avr - 15:23

Ainsi mon jeune client était un infirmier. Je n’avais plus besoin de réfléchir à sa nature car il venait de se dévoiler lui-même. Seuls les Asariens avaient la possibilité de faire des études et ce genre de formations dans les écoles spécialisées et l’Université. Il ne pouvait pas être un humain. Mais plus encore quelque chose me troubla lorsqu’il m’expliqua que lui aussi il passait parfois au dispensaire lorsqu’il en avait l’occasion ou lorsque son boulot lui permettait un peu de s’échapper de l’Hôpital. Un tourbillon de questions assaillit soudainement mon esprit. Je n’avais jamais croisé d’Asariens au dispensaire et aucun humain vivant dans les bidonvilles n’accepterait de se faire soigner par ces Mutants. Plutôt mourir que de passer entre leurs mains. Alors qu’est ce qui pouvait biens e tramer là-bas ? Et sur quoi avais-je pointé le doigt sans m’en rendre compte ?

- Je vais certainement vous paraitre impolie, Sébastian mais le dispensaire est fait avant tout pour soigner les humains, les plus démunis, les plus faibles. Comment des Asariens pourraient avoir l’envie et le désir de prendre soins des Miens ?  Navrée d’être aussi directe mais vous êtes bien l’un des leurs. Un humain ne peut avoir accès à une telle éducation mais ce que je ne comprends pas c’est comment personne n’a pu se rendre compte, et même moi, qu’il y avait des Asariens parmi le personnel soignant du TyAma ?

Je me remémorai mon entretient avec un médecin. Il m’avait précisée que l’on avait formé pour soigner et qu’il s’était vu gratifier du titre de médecin par le ministère de la Santé. J’en perdais mon latin à force de retourner toute cette situation en boucle dans ma tête.

- Le TyAma a été érigé sous l’égide même du gouvernement pour éviter que les humains viennent polluer l’Hôpital Central. Si jamais les humains savent que vous et d’autres viennent les aider, cela risque de provoquer une belle révolution.

Maintenant que je connaissais ce secret que je n’aurai jamais dû savoir, je me retrouvais entre deux feux : me taire pour que les humains puissent continuer à venir se faire soigner en toute confiance au dispensaire ou alors tout déballer et provoquer une révolte qui serait sans doute menée par une Rébellion en colère. La discussion dévia de sujet sur mon propre travail en tant que serveuse et l’envie de prendre une voie bien différente.

- Je ne suis pas naïve mais vous, j’ai comme l’impression que vous êtes trop utopiste. Il est interdit par les lois gouvernementales d’accepter les humains dans les écoles et l’Université. C’est peine perdue de me battre contre des murs immenses qui ont été façonnés par les Anciens. C’est notre société qui veut cela. Je ne suis pas fataliste mais bien logique avec le monde dans lequel nous vivons. Vous pouvez tout faire, tout entreprendre. Pas moi à cause de ce que je suis.

L’effet du gel miracle avait très bien marché et je ne ressentais plus la douleur de la gifle. Ma soirée était terminée puisque mon responsable m’avait bien fait comprendre de ne pas rester ici et d’aller me changer les idées. J’avais donc eu l’idée d’inviter Sébastian à poursuivre notre échange derrière un verre ou devant un bon petit repas. Il accepta à la seule condition que ce soit lui qui offre le diner.

- ça marche ! Je ne vais pas refuser l’invitation d’un homme pour passer le reste de la soirée tranquillement.

Ce fut à cet instant que les deux comparses qui m’avaient provoquée pointèrent le bout de leurs nez. La porte s’ouvrit au moment où j’allais m’engouffrer à l’intérieur, restant figée devant les deux colosses. Ça n’allait pas recommencer ? La voix de Sébastian me tira de ma réflexion, reculant rapidement à ses côtés. Les trois hommes étaient des Asariens et il n’était pas bon de rester auprès d’eux. Je n’étais pas lâche mais je n’étais pas non plus une écervelée. L’un des deux types comprit que je tentais de me mettre à l’abri et je fus alors incapable de bouger comme s’il utilisait sur moi un pouvoir.

- L’humaine ! Tu comptais aller où ? Tu ne peux plus bouger grace à mon pouvoir, je peux même t’obliger à t’agenouiller devant moi sur un simple ordre de ma pensée vers ton esprit.

Mes jambes se mirent à trembler. Je ne les contrôlais plus et une force invisible me força à me mettre à genoux au sol. Le second type s’était avancé vers Sébastian et lança sans attendre une myriade d’éclairs vers lui pour le blesser…
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyJeu 17 Avr - 21:05

Hum, voila bien un combat à armes égales qui m'attendait. Deux pour le prix d'un que rêver de mieux ? Il était certain que je partais avec un sacré désavantage mais hors de question que je me défile, j'avais mon petit orgueil et j'étais vraiment trop protecteur pour être lâche. Les secondes défilèrent semblant être aussi longues que des heures alors que chacun de mes muscles se contractaient sous la pression. Ce n'était guère l'instant de relâcher ma vigilance, ces deux baraques pouvaient me tomber dessus d'un moment à l'autre. Je serais les deux poings tout en maintenant une posture défensive. J'étais persuadé que le premier m'attaquerait de front alors que l'autre usait de son pouvoir pour rabaisser la jeune humaine plus bas qu'elle ne l'était déjà à ses yeux d'Asarien supérieur. Lamentable attitude... Je prenais des risques inconsidérés à défendre cette femme mais ça m'était égal, hors de question que je recule, j'étais trop impliqué maintenant alors ça passerait ou ça casserait mais certainement pas les deux.

Au creux de sa paume, je perçus comme plusieurs éclats étincelants se former, de l'énergie électrique pure. Alors mon adversaire voulait donc ma peau à travers un duel à mort ? Hors de question, je n'étais pas un tueur ! Je ne m'étais toujours battu dans l'optique de protéger les miens, je haïssais les excès de violence pure. Mon être tout entier était en ébullition, le cœur battant à tout rompre, le sang affluant dans chacun de mes vaisseaux dans un rythme infernal. Deux vies en jeu hein ? Je me jetai aveuglement sur mon rival espérant ainsi éviter sa première attaque en comptant sur ma rapidité, peine perdue car un flot d'éclairs était parvenu à traverser le haut de mon corps de part en part me faisant faillir l'espace de quelques brèves secondes. Ivre de rage et de douleur, je lui décrochai un violent coup de genou dans l'aine enchaînant avec un direct en plein visage avec l'ensemble des forces qu'il me restait. Le colosse chancela, visiblement sonné quelques brefs instants, avant de se lancer dans un furieux corps à corps. Aucun de nous deux ne retenions nos coups, j'avais beau être diminué physiquement à cause de la brûlure du flux électrique, je tirais avantage des longues années d'arts-martiaux que j'avais derrière moi. Sûr que mon rival me surpassait en terme de force brute mais je techniquement, j'étais bien plus fort. Alors qu'il vacillait de plus en plus devant ce déchaînement de violence pure qui me répugnait, il fit un brusque écart pour reprendre ses distances. Mes forces fléchirent une nouvelle fois dès lors qu'il m'avait chargé en déchainant une nouvelle vague d'éclairs au niveau de mon torse déjà mis à rude épreuve. je ripostai par un dédale de flammes mêlant colère et haine qui allèrent consumer la moindre parcelle de chair de son bras destructeur, profitant de son bref moment d'absence pour lui décrocher un coup de pied retourné qui l'envoya directement se fracasser contre les poubelles du bar. Celui-là au moins était temporairement hors combat.

J'étais essoufflé, mon cœur battait à tout rompre, nous n'étions pas sauvés pour autant, il fallait que je me débarrasse de l'autre balourd en pleine possession de ses moyens alors que son acolyte m'avait déjà vidé de toute énergie.     

"- Relâche-là toi !" Ordonnai-je d'une voix peu avenante. Il sembla s'exécuter, ce fut du moins ce que je cru, étonné qu'un gringalet comme moi à ses yeux puisse mettre son pote K.O. Cependant je savais que mon corps ne pouvait supporter un autre combat de ce type...  Je vis une multitude de cristaux se former à la hauteur de sa main pour prendre peu à peu l'apparence de dizaines de petits pics de glace mortels pour la jeune femme comme pour moi. Je bondis aussitôt sur elle de manière à la protéger de cette première attaque trans perçante. Je retombai lourdement sur le bitume, les mains et une bonne partie du visage en sang. Je ne pouvais plus fuir, je ne pouvais plus me défendre ni même défendre Ilya, c'était comme si mon être de me répondait plus à force d'avoir trop forcé, mon corps ne répondant à plus aucun des mouvements que je tentai d'effectuer. Une myriade de cristaux de glace émana du bras de notre ennemi, l'impuissance me rongeait intérieurement, non ça ne pouvait pas se terminer ainsi ! Tout sembla prendre d'un coup comme si la Terre avait cessé de tourner, altérer le temps tel étant la dernière chose que je pouvais encore faire. Le monde n'existait plus, tout semblait si calme sans même le moindre souffle d'air. A quelques mètres de nous, le colosse nous lançait un regard meurtrier mais complètement cloué au sol, figé comme une statue, le corps cerné par des stalactites de glace érigées droits vers notre position. Mais pour combien de temps ? J'étais épuisé, l'utilisation de ce dernier pouvoir avait vidé mes dernières ressources, je n'étais plus que dans un état de semi-conscience.

"- Il faut que tu t'en ailles, je ne vais pas le contenir bien longtemps."

J'avais trop abusé de mes pouvoirs en trop peu de temps, je n'étais pas sûr que mon organisme tienne le coup alors quitte à sacrifier une vie autant qu'il n'y en ait qu'une seule même s'il s'agissait d'une parfaite inconnue à mes yeux, mais une inconnue qui ne croyait ni en moi et encore moins dans le reste de mon peuple. Telle était la dure réalité de notre réputation auprès des humains. J'avais beau dire que j'étais différent, on allait pas changer une centaine d'années de mœurs d'un simple claquement de doigts.

"- Allez va-t-en ! " Réinsistai-je. Si elle ne daignait pas m'écouter, je me demandais bien ce que nous allions devenir. Ma moto n'était pas loin au pire, nous pouvions toujours fuir le plus loin possible. Je n'étais pas du genre à reculer mais là c'était tout bonnement du suicide. A moins qu'elle ne trouve je ne sais pas quoi pour le retenir, je n'y pensais même pas. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même pourtant je refusais à tout prix de me laisser abattre, plongeant dans mes ultimes forces s'il le fallait. Non je ne voulais pas crever ici, je ne voulais pas que nous crevions ici ! J'avais promis un diner non ?
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptySam 19 Avr - 17:02

Clouée à genoux sur le sol, mon corps ne me répondait plus. J’avais dans l’idée que l’un des idiots possédait un pouvoir sur le contrôle de l’esprit, une sorte de suggestion qui permet d’anéantir tous les mouvements de l’autre. Impuissante, je ne pouvais que regarder Sébastian se battre tout seul. Le second colosse avait déjà chargé sur lui des éclairs pour le blesser, mais son blood healer, la propriété du sang de tous les Asariens, sans exception, le régénérait, le soignait de ses blessures mais jusqu’à quand ? Les coups affluaient des deux côtés et Sébastian n’avait pas l’intention de se laisser dominer sans se battre. Je voyais dans l’expression de son visage, une sorte de dégout comme si la violence étai un sentiment qu’il haïssait. Mais là face à cette situation dérangeante et inévitable, il ne pouvait rien faire d’autre que s’opposait de la même façon : en combattant de toutes ces forces.  Le feu s’opposait aux éclairs avec une telle vivacité et un tel déchainement que ces lueurs m’éblouissaient portant ma main sur le devant de mes yeux pour me protéger. Sébastian recevait les attaques de plus en plus puissantes et je me doutais que son pouvoir ne lui permettait pas de se soigner aussi vite ni de reprendre la force nécessaire pour riposter encore et encore. Si le premier adversaire fut KO, le second, de voir son ami dans cet état, décupla sa rage. A l’ordre lancé de me relâcher, je sentis mon corps devenir soudainement libre. Je me redressais sur mes jambes, évitant les piques de glaces que l’autre fou nous lançait sur nous. Tout semblait s’être figé, le temps arrêté par un pouvoir qui ne pouvait que provenir de Sébastian. Même à bout de souffle, à bout de forces, il utilisait ses dons. Je ne comptais pas le laisser tout seul. Je n’avais pas pour habitude de fuir comme une froussarde sans me retourner et laisser l’autre face au danger. Je me faufilais jusqu’à la porte qui donnait sur l’intérieur même du bar au moment où elle s’ouvrit, me retrouvant nez à nez avec mon responsable qui était, lui aussi, un Asarien, interloqué de me voir encore là alors qu’il m’avait donnée le reste de ma soirée.

- Arrêtez cela tout de suite ! Ça ne peut plus durer ! Faites quelque chose !  Ils sont venus nous provoquer ! A deux contre un, c’est du suicide !

Il redressa les yeux par-dessus mon épaule, observant la scène surprenante qui se jouait dans mon dos. Sans un mot, son bras et sa main se levèrent et une lueur blanche  partit en direction du colosse au sol et de ses stalactites de glace qui explosèrent tout autour de lui, retombant en poussière.  Il appuya sur son bipper personnel et deux videurs arrivèrent en trombe dans la courette privée du Five. Il ordonna d’un ton sec d’appeler la Milice, que l’établissement allait porter plainte contre les deux hommes qui avaient assez causé d’ennuis depuis le début de l’ouverture du bar. Un des videurs resta avec les deux colosses sonnés par les combats tandis que l’autre s’était éclipsé pour appeler les soldats et leur fourgon. Le danger était passé et maitrisé tandis que je m’approchais de Sébastian, m’agenouillant à côté de lui.

- Vous comptiez vraiment que je parte sans vous ? Je ne suis pas du genre à laisser une personne se débrouiller toute seule et moi fuir sans me retourner.

Je lui redressais doucement la tête pour la poser sur mes cuisses le temps qu’il reprenne son souffle et ses esprits. Il avait l’air complètement à bout de force. Il avait utilisé ses pouvoirs, et tous ces coups portés à son adversaire ainsi que ceux qu’il avait reçus n’avaient pas arrangé sa situation. Mon index effleura son arcade sourcilière d’où le sang perlait un petit peu.

- Vous avez dépassé vos limites. La preuve, votre blood healer ne vous soigne même plus. Votre corps a besoin de repos et de calme sans ça vos blessures vont mettre un temps fou à se régénérer. Ne bougez pas, le danger est maitrisé maintenant. Vous êtes infirmier donc vous savez très bien de quoi je parle et que je dis vrai. Vous avez assez donné de votre énergie …

Mon responsable arriva à notre niveau et s’accroupit devant nous.

- Je suis désolé pour ce qui vient de se passer. Cette entrée est interdite pour les clients mais apparemment ils ont fait en sorte de parvenir jusqu’à vous en déjouant la sécurité. Venez avec moi, je vais vous accompagner dans mon bureau, il y a un canapé, vous allez pouvoir vous reposer un peu.

Mon responsable aida Sébastian à se lever et l’amena à l’intérieur du Five jusqu’à son bureau où il le déposa dans le divan.

- Merci pour tout !

Il me répondit par un simple hochement de tête et je m’empressais de remplir un verre d’eau que je présentais à Sébastian.

- Et vous … vous restez sage … d’accord ?

Dis-je en plaisantant en lui offrant le verre d’eau.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptySam 26 Avr - 17:20

Je ne sus pas vraiment quelle force mystérieuse m'empêcha de sombrer dans l'inconscience de suite. Mes dernières ressources peut-être ? L'espoir ? Un revirement de situation ? Bref peu importait, l'essentiel étant que la jeune humaine ainsi que moi-même nous en sortions vivants de ce vil piège. J'avais tant usé de mes pouvoirs que mon propre sang pourtant aux propriétés guérisseuses n'avait plus aucun effet sur mon organisme. Quoi j'avais trop forcé une fois de plus et alors ? Comme si n'importe qui était en mesure de se contrôler en cas de danger absolu pfff, c'était facile à imaginer pour autrui mais jamais pareil quand sa propre vie était menacée. Les images que je discernais étaient floues mais au moins je sus instinctivement que nos vies n'étaient plus en danger. Le responsable du Five était arrivé en renfort accompagné de deux solides gaillards, probablement des vigiles au vu des vêtements qu'ils portaient. La situation était maîtrisée, du moins pour le moment.

J'étais toujours allongé sur le sol alors que mon esprit vagabondait dans ce monde de semi-conscience que j'étais près à rejoindre si je ne luttais pas un minimum pour rester éveillé. Il était vrai que le premier de ces types baraqués ne m'avait pas loupé, je posai donc ma main sur mon arcade douloureuse et ensanglantée. La douleur de l'impact me fait grimacer tandis que ce mal de tête vrillant m'obligeait à ne pas bouger. Comme s'il était possible pour moi de rester immobile plusieurs minutes d’affilée, j'étais de tempérament nerveux, et ça c'était tout simplement impossible à dissimuler bien longtemps... Je ne pus néanmoins m'empêcher de frémir au moment où ses doigts effleurèrent mon arcade ensanglantée, c'était moi l'infirmier et il était vrai que je n'avais guère l'habitude d'être soigné, c'était plutôt l'inverse. Non pas que je n'étais non plus un mauvais malade loin de la, la sensation était juste étrange mais pas non plus désagréable dans le fond. Prenant mon mal en patience, je décidai de l'écouter et de ne pas broncher du moins les premières minutes. Après tout, il en fallait bien plus que ça pour pouvoir m'abattre.

"- Ne vous en faites pas pour moi, je suis un dur à cuire. Il en faudra plus que ces deux imbéciles pour m'arrêter, ils me répugnent... Si je le pouvais, je les fracasserai encore."

A force de ressasser des pensées négatives à l'égard de nos adversaires, je finis par redevenir nerveux en m'agitant alors que je ne le devrais pas. Mon corps me disait stop en restant cloué au sol malgré mon immense volonté de me redresser. Ce sang bouillonnant au plus profond de mon être devait avant tout me guérir avant de provoquer une nouvelle bagarre parfaitement inutile.

"- Je sais je suis stupide mais je ne supporte pas la méchanceté gratuite, un signe évident de faiblesse."

Mais bon il valait mieux que je me calme un minimum, je le ressentis tout de suite quand le responsable vint vers moi pour m'aider à me relever. Je laissais ma fierté et mon arrogance de mâle derrière moi pour une fois en acceptant le bras de cet Asarien qui me conduisit jusqu'à l'intérieur. Bon sang j'avais morflé plus que je l'aurais cru, c'était à peine si je pouvais me déplacer sans boiter tout en jetant un bref regard à la jeune humaine, elle n'avait rien et c'était tout ce qui avait compté à mes yeux jusque là. Protecteur à ce point là ? Et bien oui il fallait croire... Une fois dans le divan, je pus m'assoir et prendre ce repos auquel j'aspirais tant, laissant mon blood healer faire le reste du travail. J'acceptais volontiers le verre d'eau qu'Ilya me tendait, j'avais la gorge aussi sèche que le point le plus aride d'un désert, un contrecoup de l'utilisation abusive de mes pouvoirs probablement, je ne cherchais plus à réfléchir du pourquoi du comment de toute manière.

"- Être sage moi ? Comment dire... Vous me demandez l'impossible !"

Il était vrai que je n'étais pas connu pour mon flegme vu que j'en avais aucun. J'étais plutôt à l'antagonisme, hyperactif, provocateur, nerveux, impulsif, bref une belle panoplie d'adjectif qui définissait bien mon caractère considéré comme tout sauf calme, enfin sage ici en l’occurrence. Mais bon avec elle j'étais bien disposé à faire quelques efforts, je n'avais pas envie de lui provoquer d'autres ennuis, nous en avions déjà assez eu comme cela alors inutile de faire du zèle et d'en rajouter.     

"- Je plaisante ne vous en faites pas, je sais me tenir tranquille aussi bon d'accord j'avoue c'est assez rare mais ça arrive."

J'étais tellement assoiffé que je bus le contenu de mon verre d'une seule gorgée avant de reposer le contenant sur la table basse à quelques centimètres de l'endroit où je me trouvais. Lorsque je me sentis assez hardi, je me résolus à me lever pour observer mon reflet dans un cadre. Du peu que je perçus, je ne vis qu'un homme épuisé par l'effort, aux petits yeux et à l’arcade sourcilière complètement démolie.

"- Je crois qu'on va devoir remettre notre dîner non ? Je ressemble à rien là..." Ajoutai-je en marmonnant un petit peu. Décidément j'y tenais beaucoup à ce petit tête mais dans un état un peu plus convenable, là j'étais plus débraillé qu'autre chose et irreprésentable devant une clientèle de luxe ou autre... Puis je n'avais pas non plus envie qu'elle se tape la honte à cause de moi, sûrement pas, aussi familière qu'était le fond de ma pensée.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyVen 2 Mai - 15:50

J’avais horreur de la violence. Tout cela me rappeler un peu trop mes souvenirs du passé et ce que j’avais vécu lorsque j’étais une esclave au service d’un Asarien complètement fou et pervers. Mais fuir la scène sans me retourner et laisser Sebastian seul même si lui aussi possédait des capacités extraordinaires, n’était pas mon genre. Heureusement que le responsable du personnel du Five  était venu à notre aide. Maintenant le calme revenait et mon compagnon d’aventures était marqué par le combat qu’il venait de livrer. J’avais eu à mon actif plusieurs années comme captive auprès de mon premier maitre pour observer les Asariens, comment ils se soignaient, comment leurs corps réagissaient face à une blessure. Là, le sang de Sebastian dont les propriétés de régénération pouvait faire des prouesses ne s’activait plus tant il avait dépassait ses propres limites et malmenait son corps. Au moins en l’écoutant, je savais qu’il était différent des autres, qu’il ne faisait aucune différence entre lui et les humains et qu’il était venu à mon secours alors que d’autres m’auraient  laissée entre les mains de ces fous furieux.

- La violence n’engendre que la violence et certains se complaisent dans cette ambiance. Ils ne vivent que pour faire du mal à ceux qu’ils estiment inférieurs à leur nature. Je l’ai assez vécue pour savoir que c’est vrai.

Je ne désirai pas poursuivre sur mon passé ni m’ouvrir d’avantage. J’étais épuisée, plus psychologiquement que physiquement et je frissonnais  alors que la nuit ne paraissait pas aussi fraiche que cela. Mon responsable aida Sebastian à se remettre sur pied et nous invita à aller souffler un peu  dans son bureau pour nous remettre de nos émotions.  Lorsque la porte se referma, il se laissa tomber dans le divan et je lui apportai un verre d’eau fraiche.

- Il faudra tout de même rester au repos durant un moment. Il faut que vos blessures se soignent toutes seules et que votre corps retrouve sa force et son énergie.

Je secouai la tête, amusée à ses mots. Je pris place à ses côtés, appréciant le confort moelleux du canapé, ma tête reposant contre le dossier. Je fixai le plafond et les ampoules qui illuminaient la pièce. Je me redressai un peu pour suivre son déplacement. Il détaillait son reflet dans le miroir, un peu déconcerté par le spectacle que son image lui renvoyait.

- Laissez –vous un peu de temps. Vous devriez vous reposer. Demain, je suis certaine que vous n’aurez plu aucune trace de plaies ou autres blessures. Votre corps vient de tirer la sonnette d’alarme.

Je lui adressai un sourire sincère lorsqu’il s’excusa presque de devoir remettre notre diner un autre jour. Je me levai, le rejoignant.

- Ne vous en faites pas. Je travaille ici. Vous repasserez quand vous le voudrez et on pourra discuter autour d’un verre, tranquillement j’espère. Je vais, cette fois-ci, récupérer mes affaires.

Je le laissai seul quelques instants, le temps de récupérer dans mon vestiaire mon blouson et mon sac. Une sensation étrange venait de m’envahir soudainement comme si je prenais enfin conscience de tout ce danger que nous avions affronté et qui aurait bien pu très mal se finir pour nous deux. Avant de retrouver Sebastian, je fis un saut dans les toilettes pour femmes, me rafraichissant le visage. L’eau m’apaisait et me redonnait une certaine contenance. Je replaçai la hanse de mon sac sur mon épaule et je revins dans le bureau.

- Vous êtes prêt ? On peut faire quelques pas ensemble si cela vous dit ? J’ai encore pas mal de marche à faire pour arriver jusqu’aux bidonvilles.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptySam 10 Mai - 15:51

Je n’avais aucune idée de la suite des événements, et à vrai dire, j’étais trop épuisé pour y réfléchir ne serait-ce qu’une seconde.  Un sentiment de satisfaction avait tout de même envahi mon être, nous nous en étions bien sortis l’un comme l’autre et je pouvais m’endormir tranquillement sans la moindre onde de culpabilité. Bon d’accord j’avais pris des risques mais je m’en serais voulu toute ma vie si je l’avais laissée au moins de ces brutes. Quel homme pouvait pourtant abandonner une jeune femme face à la mort ? Beaucoup plus que je ne l’aurais cru hélas, je n’étais pas né de la dernière pluie, j’étais loin d’être un innocent en la matière.  Comment pouvait-on ? Bref à mes yeux c’était impensable  mais je n’étais pas les autres justement, peut-être que je le devrais mais, bref, certainement pas ! Inutile de trop penser pour autant, je n’avais pas envie de me trimbaler un ulcère à moins de trente ans parce que je me complaisais dans une éternelle anxiété, en particulier pour autrui. Comme si je pouvais refaire le monde à moi tout seul, il fallait cesser de se bercer d’illusions bon sang c’était le meilleur moyen pour être déçu.

« - Ce n’est pas une bataille de gagnée qui mettra fin à la guerre si vous voyez ce que je veux dire.  J’aimerais pourtant y croire et ne vous en faites pas pour moi, je m’en remettrai. »


Mon corps avait certaines faiblesses que j’avais appris à connaître avec le temps, puis au fond ce n’était pas la première fois que je me battais surtout dans un lieu public où j’avais été au cœur du conflit bien des fois, au fond j’étais un bagarreur dans l’âme, non pas que j’aimais me battre ou que j’avais la guerre dans le sang mais plutôt parce que j’agissais parfois dans l’irréfléchi le plus total pour justement faire entendre raison. Mais au fond j’avais tord, Ilya l’annonçait très clairement en m’informait qu’elle détestait la violence, moi aussi mais bon avais-je réellement eu le choix ? Bref, je n’avais pas envie de m’étalonner là-dessus non plus. Cela tombait bien car il était grand temps que nous rentrions l’un comme l’autre.  Alors qu’elle s’éclipsait vers le vestiaire réservé au personnel, je sortais mon téléphone portable de la poche intérieure de ma veste. Pas d’appel d’urgences de l’hôpital ou bien d’Aaron, tant mieux, j’allais pouvoir rentrer chez moi prendre un peu de repos surtout que la nuit était déjà bien avancée d’après l’affichage digital de mon mobile. Avec un peu de chance, je serai chez moi avant deux heures du matin, cette rixe nous avait bien retardés mine de rien.

Quand le jeune humaine  revint dans le bureau après plusieurs minutes d’absence, j’étais déjà prêt, le blouson de cuir sur le dos ainsi que mon casque à la main,  équipement que j’avais récupéré quelques instants plus tôt dans la salle principale, ce dernier au moins n’avait pas souffert de la violente bagarre qui nous avait exposé à ces ivrognes sans nom. J ‘esquissais un petit sourire à mon interlocutrice, en vérité je n’étais pas stationné très loin, une bonne centaine de mètres à tout casser mais franchement je n’avais pas envie de la laisser rentrer toute seule, après ce que nous avions vécu, c’était parfaitement compréhensible. Je n’avais pas hésité à me mesurer à ces deux colosses tout à l’heure alors ce n’était certainement pas pour qu’elle subisse une autre agression dans la rue en cette heure tardive. Je sais, je suis vraiment trop prudent, je psychote même un peu parfois sur ce qui peut arriver mais bon, je sais ce que j’ai vu ce soir et ce n’était pas bien glorieux. La mentalité Asarienne ne changerait pas, du moins pas avant que des personnalités celles d’Aaron ou encore la mienne se dévoilent au grand jour.

« - En réalité, ma moto se trouve sur le parking réservé à la clientèle mais faut dire ce qui est, je ne suis pas un lâcheur, je sais ce que j’ai vu ce soir, ce serait inconvenant si je vous laissais partir seule, je serai fou d’inquiétude. »


Non non, je n’exagérais pas, j’étais parfaitement réaliste, pourquoi risquer en grande partie sa vie si c’était pour l’abandonner sur le trottoir façon de parler ? Enfin bref, pas de retour à la case départ pour nous deux, il me fallait trouver autre chose, par conséquent réfléchir vite.

« - Je peux toujours vous raccompagner et revenir ici après, je suis un très bon marcheur. » Déclarai-je en plaisantant, avant de reprendre quelques secondes plus tard «  - A moins que vous n’ayez rien contre les motos ? J’avoue y a mieux comme confort et on risque d’être un peu serrés et à l’étroit. Par contre je n’ai qu’un seul casque, ça ne me gène pas vraiment, il faudra juste jouer à cache-cache avec les flics et les vigiles mais je suis plutôt doué à ce jeu. »

Après tout, j’avais suffisamment défié la Mort en personne ce soir, je n’étais plus vraiment à cela près. A voir comment elle allait réagir à ma proposition à présent, des femmes qui appréciaient la moto j’en avais connu peu, peut-être pour ça que je restais éternellement seul bref ça c’était une autre histoire !
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyMer 14 Mai - 13:56

Les paroles de Sébastian me figèrent un instant sur place. Il parlait comme mon ancien maitre, celui qui m’avait soignée, qui m’avait protégée, celui-là même qui s’élevait contre les siens.  Il n’y avait que les Pacificateurs pour parler de cette manière. Etait-il conscient qu’il se mettait en danger en dévoilant ses pensées ? Si quelqu’un venait à entendre ce genre d’idées, il serait montré du doigt, on le trainerait au fond d’un cachot pour traitrise envers le gouvernement. C’était peut-être ce qui s’était passé pour mon ancien maitre. Je n’avais jamais su ce qu’il était devenu puisque son corps n’avait jamais été retrouvé. J’observai Sébastian sans ajouter quoi que ce soit, détaillant cet homme qui m’avait aidée et sauvée. Il était différent. Je l’avais su dès l’instant où il m’avait défendue face à ces deux brutes. Je secouai ma tête pour éviter de trop réfléchir à cette situation avant de m’éclipser un peu pour récupérer mes affaires dans mon vestiaire. Notre diner était reporté pour une autre fois. L’heure avait tourné et nous avions perdu beaucoup de temps à cause de ces deux idiots. Je ne lui en voulais pas et je comprenais parfaitement qu’il avait lui aussi l’envie de se reposer et d’oublier cette nuit particulière. Je lui proposai alors de faire quelques pas avec moi. Il devait habiter sous le dôme résidentiel comme chaque Asarien mais moi, les bidonvilles se trouvaient beaucoup plus loin. C’est alors qu’il m’invita à faire un tour en moto.  Il avait lui aussi récupéré ses affaires dans la salle principale et il tenait un casque. Je penchai ma tête sur le côté, détaillant cette idée.

- Je ne devrai pas accepter. Vous êtes plus épuisé que moi. C’est égoïste de ma part. Mais, pour tout avouer, avoir une présence pour me raccompagner, c’est très agréable. Cela fait une éternité que je ne suis pas montée sur une moto. J’accepte bien volontiers.

Du Five jusqu’à mon petit chez-moi, j’en avais au moins pour une petite heure, en traversant les différents dômes et les grands axes. L’allée se passait toujours bien puisque je partais en fin d’après-midi. Mais la nuit, mes jambes ne me supportaient plus tellement et le chemin de retour était toujours plus exténuant. Je n’avais pas assez d’argent pour me payer une moto même la plus simple. Je pris le casque qu’il me tendait et nous sortîmes de l’établissement. La nuit était délicieuse. Le printemps s’était installé et bientôt nous aurions droit à l’été. J’appréciai ces deux saisons car dès que l’automne approchait, les températures chutaient d’une façon extrême et lorsque je quittais le Five vers 1 heure du matin, je rentrais chez moi dans un état proche de la congélation. La moto se trouvait sur le parking de la clientèle. Un parking quasiment désert à cette heure-ci. Je fis passer  ma besace dans le dos et j’enfilai le casque, soulevant la visière.

- Je vous indiquerai la route une fois qu’on aura franchi les bidonvilles. Mais évitez la Milice. On a assez donné pour ce soir, vous ne croyez pas ? Et puis, j’ai ma carte de travail. On a le droit de circuler même après le couvre-feu. On ne devrait pas avoir d’ennuis sauf si on tombe sur des soldats qui se foutent du règlement.

Je laissai Sébastian enfourcher sa moto en premier avant de le rejoindre et de me placer derrière lui. Je baissai ma visière, passant mes bras autour de sa taille pour me cramponner à lui. Je lui fis un signe de ma main comme quoi j’étais prête, et il démarra le moteur. Sa moto roula sur le bitume lentement avant de la lancer sur la route. Si à pieds, je m’étais environs une petite heure. Nous avions traversé toute la cité en une demi-heure. Ce qui me frappait le plus, c’était la pauvreté du dôme des humains lorsqu’on arriva à son entrée. Tout n’était que misère et pauvreté. Je lui indiquai de ma main, le chemin à poursuivre, tournant sur la droite puis sur la gauche. Nous n’avions rencontré personnes : ni fourgons ni soldats. C’était plaisant de pouvoir rouler sans problème. Je le fis arrêter devant un petit immeuble pas bien haut, qui ne comportait que quatre étages. La façade était vieille et toute craquelée. Je descendis retirant mon casque que je lui donnai.

- Merci pour cette balade. C’est juste-là. Mon appartement est au dernier étage.

Je serai impolie si je ne lui proposais pas une invitation.

- Je sais que vous êtes fatigué mais si vous voulez prendre un dernier café, c’est avec plaisir. Je ne vous oblige pas, et je ne serai pas vexée si vous refusez. Maintenant, vous savez où j’habite. Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait pour moi.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptySam 24 Mai - 15:37

[encore désolée pour le retard Oo]

J'essayais de gagner du temps en prenant le plus de raccourcis que je connaissais au travers des dômes, j'avais qu'une hâte c'était de la raccompagner jusqu'à chez elle pour ensuite me glisser dans un bon lit confortable, enfin le mien quoi, dans mon appartement pour ne pas porter confusion. Sur ma moto, je soutenais tout de même un certain rythme, pas trop rapide certes mais non plus trop lent pour ne pas éveiller les soupçons de la milice, un motard en pleine nuit avec le pilote sans casque, cela pouvait apporter certains soupçons, c'était une évidence. Je ne sus pas vraiment combien de temps je roulai au beau de cette obscurité profonde, seuls le double optique de mes phares produisait une étroite trainée de lumière aux travers de ces routes désertes que j'empruntai.


Dès que je fus plus sûr de moi, je revins sur l'axe principal, retrouvant la lumière à la fois familière et rassurante de la gigantesque cité. Les lumières de la ville à présent loin derrière nous, le paysage se transforma peu à peu, adieu les devantures de luxe et les gratte-ciels étincelants de mille feux, tout n'était plus que bâtisses croulantes, tas de déchets dispersés en tous endroits, poussière que chacune de mes deux roues faisait voler à tout va alors que j'avais progressivement ralenti l'allure. Ce n'était pas la première fois que je venais ici, ainsi pour aller au dispensaire dans mon cas, mais ce spectacle m'écœurait toujours un peu plus chaque jour... Rejoindre la cause des Pacificateurs pour tenter d'améliorer les conditions de vie de ces pauvres humains avait été le meilleur et le plus important choix de mon existence, encore plus que celui d'avoir voulu faire des études d'infirmier malgré le désaccord de ma famille.  Je laissais Ilya m'indiquer le chemin en conduisant mon bolide le plus discrètement possible, chose d'ailleurs pas toujours évidente avec un engin aussi caractériel, ma soif de vitesse et de sensations aurait ma peau un jour ou l'autre mais certainement pas ce soir alors que je transportais quelqu'un dans mon dos.

Je stoppais les 100 chevaux de mon moteur en tentant de me stationner du mieux que pouvais devant le petit immeuble, la présence d'une moto ici allait fatalement attirer des regards et je savais que les créatures comme moi étaient on ne peut plus mal perçues ici au coeur des bidonvilles. C'était normal au fond mais j'avais tellement envie que ça change. Mais comment expliquer à des milliers de gens que je ne leur voulais pas de mal ? C'était quasiment impossible, j'avais besoin d'une personne intermédiaire pour ça comme Ilya et Aaron mais était-ce vraiment le bon moment pour penser à ces choses là ? Ce fut d'ailleurs la jeune humine qui m'extirpa brutalement de mes pensées tandis que je posai fermement un pied à terre. Quoi me remercier ? Ah oui avec cette course le visage au vent j'en avais presque oublié tous les soucis que nous avions rencontré au long de cette inoubliable soirée, bah c'était on ne peut plus normal non ? Enfin d'après mon point de vue, les Pacificateurs n'avaient rien à voir là-dedans je ne les connaissais pas assez, j'avais simplement agi comme... ben moi tout simplement parce que c'était tout bonnement dans mes gènes, inscrit assez profondément d'ailleurs.
"- Je vous en prie, je pense que le plus dur a été fait, vous ne risquez plus rien à présent."
Quoique...Non il ne fallait pas que je commence à penser ainsi ou je ne rentrerai jamais chez moi. Elle ne risquait vraiment plus rien, il fallait que je me retire maintenant, que je pense à autre, que je me vide le cerveau à plus de 200 km/h sur le chemin du retour, chose impensable quant on vient de peu d'échapper à la mort n'est-ce pas ? Mais c'était juste plus fort que moi, cette fougue, cette montée d'adrénaline. Heureusement qu'elle ne partageait pas mes pensées ou je me serais fait joliment taper sur les doigts en retour.

"- Fais juste attention à toi, Ilya." Ajoutai-je tout en attrapant la sangle de mon casque, m'apprêtant à le passer au-dessus de ma tête. La jeune humaine m'arrêta en me proposant de partager un café. Si j'avais été en pleine possession de mes moyens j'aurais accepté de suite, les gars qui disent non à un rendez-vous du genre avec une jolie fille sont tous des menteurs ! Mais là... j'étais à bout de forces et j'avais encore une bonne demi-heure de route à faire pour retourner au cœur de la cité. Quant à dire non, je serai passé pour un impoli bien que je savais qu'elle me comprenait un minimum, on avait bravé à nous deux bons nombres de tempêtes ce soir.

"- Cruel dilemme j'avoue. D'accord mais je ne m'éternise pas non plus."

Je n'avais pas envie de la déranger ou de m'imposer chez elle non plus. De mon pied gauche, j'attrapais la béquille de la moto puis fixais mon casque à la jante sans trop de craintes de vol. la manœuvre effectuée, je revins vers elle en desserrant le col de ma veste de cuir qui me comprimait le haut du corps.

"- Bah oublions tout ça même si c'est plus facile à dire qu'à faire. En espérant qu'on ne vienne plus te chercher des noises."
J'osai même pas imaginé ce qui aurait pu se passer si je n'étais pas venu au Five ce soir, ils l'auraient tué ? Peut-être pas, peut-être que cette bagarre n'aurait pas eu lieu si je n'avais provoqué personne au début, bref inutile de faire une réflexion sur l'effet papillon pour le moment. Tout en me redressant, je l'accompagnai vers l'escalier qui menait à son appartement, un bon café ne nous ferait sûrement pas de mal après de telles péripéties.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyJeu 5 Juin - 12:55

Le chemin jusqu’aux bidonvilles fut fastidieux. Il fallait éviter les patrouilles ainsi que les soldats qui auraient eu envie de nous faire passer un mauvais moment. J’indiquai à Sébastian la route à emprunter une fois franchi le dôme des humains. Une belle moto qui s’arrête devant un vieil petit immeuble dans ce genre de quartier miséreux, ce n’est pas tous les jours que l’on voit cela. Je ne désirai pas non plus éveiller les soupçons sur lui car peu aurait compris que les Asariens n’étaient pas tous semblables. Ils y en avaient des bons. J’avais vécu cette belle expérience et cette nuit encore, je savais que qu’il y avait des personnes qui ne voulaient pas de mal envers les humains. Je le remerciai pour cette balade. Cela m’avait bien évidemment évitée de marcher durant presque une heure  en pleine nuit. Je restai silencieuse quelques secondes car il tenait de me tutoyer.

- Je fais toujours très attention. Ne t’inquiète pas pour cela. Je suis une dure à cuire. Et je pense qu’ils vont se tenir tranquilles. Le responsable du personnel a très bien compris que c’était eux qui avaient cherché l’affrontement.

Avec tout ce qui s’était passé d’important ce soir, il avait bien mérité de se reposer. Il avait utilisé ses pouvoirs pour venir à bout de trois individus. Sans lui, je ne sais pas comment j’aurai terminé ma soirée. Alors, je l’invitai tout de même à partager un dernier café. Il accepta à ma grande surprise car même s’il aurait refusé, j’aurai absolument compris. J’acquiesçai au fait qu’il ne pouvait pas non plus trop tarder. Je lui indiquai de déplacer sa moto dans un angle mort entre les deux murs des immeubles pour dissimuler sa monture aux yeux des habitants. Je l’attendis devant l’entrée et il me rejoignit assez vite. J’ouvris la porte du couloir, éclairant une faible ampoule qui laisser voir des escaliers au fond sur la droite. Il n’y avait pas d’ascenseurs. Ici, cela n’existait pas. Nous montâmes au dernier étage sans trop faire de bruit, arrivant enfin dans mon petit appartement.

- Fais comme chez toi, installe-toi dans le divan, je vais nous préparer du café. Heureusement que la caféine ne me fait plus beaucoup d’effets depuis tout ce temps.

Je retirai mes chaussures et chaussettes pour sentir la fraicheur du sol sous mes pieds nus. Cela avait la simplicité de me détendre. J’enlevai mon blouson ainsi que mon pull, restant en jean et en débardeur. J’attachai mes cheveux en les entourant en un petit chignon négligé contre ma nuque, coinçant le tout avec un crayon que je trouvai sur la table. Mon appartement comprenait une pièce de vie, c’est-à-dire un coin pour manger avec une table, chaises, divan, étagères et en face, le coin cuisine. Il y avait une porte qui donnait sur ma chambre et une autre sur la salle de bain. On en avait fait vite le tour. Je fis couler du café, préparant deux tasses que je posais sur un plateau avec du sucre et deux cuillères.

- On n’a pas mangé avec tout ça ! Et je dois t’avouer que j’ai quand même un petit creux !

Je cherchai ce qui me restait d’intéressant dans mon placard, sortant une brioche moelleuse que je découpais en tranches. Je remplis les deux tasses une fois mon café prêt et je revins avec le tout auprès de Sébastian et posé mon plateau sur la petite table basse en bois usé. Je me laissai tomber sur les coussins.

- Je suis épuisée mais tu dois l’être plus que moi.  Tu dois te demander pourquoi je fais confiance à un Asarien alors que la plupart des humains vous évitent comme la peste ?

Je lui présentai sa tasse tandis que je mélangeai le sucre avec la cuillère que j’avais mis dans la mienne.

- Je n’ai pas toujours été libre … J’ai connu l’esclavage durant plusieurs années. J’ai vécu et enduré la violence d’un maitre cruel puis lorsqu’il m’a revendue, c’est un Asarien différent, protecteur et attentionné qui m’a fait découvrir qu’il n’y avait pas que des gens odieux parmi les Vôtres. Et toi, pourquoi tu aides une humaine au point de mettre en danger ta vie ? A part être un infirmier … je veux dire, tu risques d’être mal vu d’aider une femme comme moi ?
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyMar 17 Juin - 19:13

J’avais accepté l’invitation sans broncher et sans trop réfléchir non plus. Dans le fond, j’étais peut-être justement trop épuisé pour me poser trop de questions. Quoi qu’il en soit, je hâtais le pas pour la rejoindre dans la cage d’escaliers après avoir pris soin de vérifier que la porte était bien verrouillée. Nous avions vécu tant de choses ce soir là que je préférais rester sur mes gardes jusqu’au dernier instant. Ilya me précédait dans l’escalier et ce fut que lorsque nous franchissions enfin la porte de l’appartement que je pus me détendre et m’apaiser de toute pression. J’avais encore pourtant du mal à imaginer que nous ne risquions désormais plus rien mais c’était plus fort que moi, à force de braver la mort, nous finissions par nous faire des idées et des illusions un jour ou l’autre. Quoique… Je ne défiais pas la mort tous les jours et heureusement, mais j’y étais confronté souvent dans l'exercice de mes fonctions d’où le rapprochement que j’étais en train de faire enfin... C’était ce que je croyais. Bref allez savoir pourquoi je me torturais l’esprit une fois de plus sans raison apparente…
« - Tu peux mettre une double dose alors après ce qui s’est passé ce soir, je ne suis sûrement pas près de dormir. Je sais c’est contradictoire car je suis claqué mais je pense que pour toi aussi c’est pareil non ? »
Sûr que le flot d’adrénaline toujours présent en moi n’était pas encore prêt à s’estomper, un café n’allait certainement pas dissiper cette énergie mais peu importait tant que nous passions un bon moment car après tout nous en avions besoin l’un comme l’autre. Et oui quant on manque de perdre la vie, on finit fatalement par créer plus de liens envers les personnes qui nous entourent, réaction humaine ou asarienne en l’occurrence parfaitement normale. M’assoir sur le canapé me permit de décontracter mes muscles meurtris par l’effort les uns après les autres. J’avais pourtant envie de lui venir en aide mais c’était comme si mon corps tout entier ne voulait plus m’obéir, c’était bien la première fois que je me retrouvais dans un état aussi léthargique, s’est était presque déconcertant et cela ne me ressemblait pas surtout !
« - Je dois t’avouer que ce n’est pas de refus ça, nous devrions reprendre un minimum de forces après. »

Je n’allais pas lui avouer non plus que je souffrais d’une fringale aigue mais c’était presque le cas. J’avais été jusque dans mes derniers retranchements et à présent mon corps me réclamait toutes ces calories que j’avais cramées en l’espace de quelques minutes. Mon propre ventre dû apprécier l’idée car il émit un gargouillement discret mais trahissant cette fameuse carence, niveau discrétion c’était un peu râpé.
«  - Non non, je ne me pose pas vraiment ce genre de questions tu sais. Je ne juge personne, les autres font bien ce qu’ils veulent ça m’est égal je ne m’en préoccupe pas. En gros je me fiche bien ce que les autres pensent de moi, j’ai des valeurs que je défends c’est tout. Dès tout petit j’ai toujours su que j’étais différent et va savoir pourquoi. J’ai toujours cru en l’entente et en l’égalité des peuples, d’ailleurs je me bats pour ça. Dans mon boulot par exemple, j’essaie de sauver enfin d’aider plutôt autant d’humains que d’Asariens, on me maudit pour ça, on me rejette, on me traite de paria mais j’en ai rien à foutre c’est le cadet de mes soucis. »
Il était vrai que je devais renvoyer une sacrée image néfaste auprès des miens  et que chaque instant passant, je mettais mon existence, ma vie en jeu pour mes propres convictions, mais j’avais fait mon choix depuis ma jeune enfance, je n’allais pas changer maintenant puis pourquoi aurais-je lutter envers ce que j’étais ? Changer pour autrui mais il n’y avait pas pire ! L’antinaturel à l’état pur ! Je n’allais sûrement pas modifier mon comportement pour une bande d’imbéciles se considérant comme les maîtres de la Terre et puis quoi encore ? Aucune race de ce monde n’avait le droit de prendre l’ascendance sur l’autre, l’hégémonie Asarienne n’avait que trop vécue même si j’avais le beau rôle et que je n’avais pas à me plaindre.
« - Tu as raison d’y croire. Nous ne sommes pas tous pareil, t’en a déjà eu la preuve et l’histoire se répète ce soir. T'as qu'à te dire qu'à la base je suis comme toi et ce n'est que la pure vérité même si des idiots croyant bien faire en jouant à Dieu ont quelque peu modifié mon code génétique. La race Asarienne est voué à disparaitre car elle est contre nature justement, la nature nous a mis au monde tels que nous sommes, qui peut se permettre de la défier ainsi ? Il n'y a que l'homme et sa fourberie bien sûr, le péché originel ne nous a guère servi de leçon faut croire ! Bref regarde-toi et regarde-moi maintenant, tu vois une différence franchement ? Bon mis à part le sexe bien sûr."
J'étais peu concis dans mes mots j'en avais confiance mais je savais qu'elle me comprendrait et qu'elle verrait rapidement où je voulais en venir. Quelles que soient nos conditions, haut membre du gouvernement, Asarien, rebelle, esclave, nous venions tous du même monde, nous étions tous pareils mais séparés par une montagne de barrières imaginaires. Cela avait toujours été le propre de l'homme de prendre le-dessus sur l'autre en obtenant le pouvoir je n'allais pas changer ça, je ne le pouvais pas, mais je pouvais faire en sorte de rassurer et d'apaiser certains tourments.
"- Affronter des épreuves c'est ce qui nous rend plus fort mais je suis vraiment désolé que tu aies vécu de telles horreurs. Si j'étais propriétaire d'une esclave et ce n'est pas demain la veille à mon avis, je crois que la première chose que je ferai ce serait la libérer et tant pis pour les principes. Je ne laisserai personne être esclave de toutes mes envies si tu vois ce que je veux dire. "
J'étais peut-être tout simplement trop fier pour ça, non il y avait autre chose. Peut-être que j'étais quelqu'un de bon enfin quelqu'un qui avait bon fond ça se dit mieux sans vouloir me vanter non plus ou un rebelle au cœur tendre ? Bref trop de réflexions pour un mental aussi altéré que le mien pour ce soir. Tout en l'écoutant jusqu'à ses derniers mots, je bus peu à peu mon café pour laisser une tasse vide et quelques miettes de cette délicieuse brioche sur le bois terne de la table basse. Elle avait vécu l'enfer et elle n'était pas la seule, c'était ça le pire. C'était toujours un peu plus de cette horrible vérité qui m'arrivait en pleine figure chaque jour passant.
"- Il faut que tu te battes et que tu gardes confiance en toi et envers les autres et tu verras un jour ça ira mieux parce que ça ne peut pas être pire je crois. Continue d'y croire."
Je ne me lassais pas de lui répéter ce petit bout de phrase depuis tout à l'heure, elle allait finir par trouver ce fameux espoir enfoui au fond d'elle, c'était du moins tout ce que j'espérais, son avenir tout entier en dépendait.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyDim 29 Juin - 22:09

Sébastian avait accepté malgré l’heure tardive et son épuisement dû à tout ce que nous avions vécu ce soir. Il avait eu la gentillesse de me raccompagner et je n’avais pas trouvé le courage de le laisser repartir ainsi sans au moins l’inviter à se détendre et boire un café. Je n’avais pas pour habitude de convier des gens chez moi encore moins un homme et de surcroit, un Asarien. Mais il était différent. Je l’avais vu de mes propres yeux et il n’avait pas fait cela pour obtenir quelque chose de moi. Il avait véritablement mis sa vie en danger pour sauver la mienne. Maxime , mon dernier maitre, celui qui œuvrait avec les Pacificateurs, c’était ce que j’avais toujours cru à cause de ses agissements mystérieux et le fait qu’on n’avait jamais retrouvé son corps, avait été le seul à avoir fait cela. Sébastian était maintenant le second. Je préparai le café et nos deux tasses ainsi qu’une brioche que je découpai en tranches, les déposants dans une assiette. Je revins près de lui plaçant le plateau sur la vieille table base que j’avais pu dénicher pour quelques pièces à un marchand. Nous n’avions pas eu le temps de discuter de nous. Nous n’avions fait que de nous défendre face à ces imbéciles et Sébastian devait se demander pourquoi je faisais confiance à un Asarien. Il fut sincère avec moi. Il n’était pas du genre à se poser des questions inutilement.


- C’est une très belle cause que tu défends : l’égalité entre les Tiens et les Miens. Je ne suis pas assez forte pour cela même si je crois que certains d’entre-vous sont bons tout comme certains humains sont mauvais. Le gouvernement et la Milice incitent cette violence et cette haine raciale. Elles sont y ancrées dans notre quotidien, que cela devient presque banal, une façon de vivre. Mais tu devrais faire attention. Les murs ont des oreilles. Chaque soldat a des indics un peu partout. Un Asarien pourrait t’entendre et te dénoncer. Il y a certains combats que l’on doit élaborer dans l’ombre. A quoi servirais-tu si tu te faisais prendre et jeter en prison ?

Mon ancien maitre s’était élevé contre la société. Il avait été tué, certainement assassiné. Sébastian était encore jeune pour disparaitre à son tour. Je soufflai sur mon café pour y faire partir la fumée avant d’en boire une gorgée. Je lui souriais. Ses mots définissaient tellement bien sa personnalité.


- La seule différence que je vois, à part celle que tu viens de citer, c’est que tu es quand même plus puissant que moi avec tous tes pouvoirs. Moi je n’ai que mes poings … et encore !! Je serai capable de me briser le poignet. Les humains aussi sont voués à disparaitre car nous avons fait autant de mal vous que nous à cette nature. Mais il y aura une autre évolution. Des espèces s’éteignent, d’autres apparaissent. C’est le cycle de la vie, non ?

Je lui tendis l’assiette où j’avais disposées les tranches de brioche. Sébastian pouvait être un surhomme, il avait les mêmes besoins vitaux que nous humains. Je haussai les épaules, je ne désirai pas de compassion de sa part. Je n’avais aucune difficulté à parler de mes cicatrices tant émotionnelles que physiques.


- Oui, je comprends ce que tu veux dire. Etre une esclave sexuelle est dégradant. Les sentiments, l’envie, le désir doivent être des émotions libres de toute servitude. On ne peut pas forcer une personne à faire quelque chose qu’elle ne souhaite pas. Cela s’appelle un viol. On a tous nos épreuves, notre passé, de bons comme de mauvais souvenirs. C’est ce qui fait notre caractère, ce que nous sommes aujourd’hui. J’ai eu de la chance dans mon malheur de tomber sur un Asarien attentionné et protecteur après l’enfer que j’avais vécu. La roue tourne pour tout le monde, comme pour ce monde. Tout passe, tout disparait, tout revient à la vie autrement. Encore et encore.

A mon tour, je mangeai une part de la brioche. C’était trop bon de pouvoir se restaurer un peu. Mon estomac me criait famine depuis la balade en moto.


- Je ne sais pas vers quel avenir on se dirige. Moi, je ne le verrai peut-être pas. Toi, certainement. Tu as beaucoup de fureur et de passion en toi pour te laisser abattre. Moi, je tente de survivre comme je peux en croisant les doigts pour ne jamais rencontrer de Miliciens parce que je serai incapable de continuer une telle vie si je devais redevenir une esclave …

Je m’aperçus de mon ton morne un peu trop tard. Je plombai l’ambiance sans le vouloir et ce n’était pas ce que je voulais.


- Prend une autre tranche, il te faut des forces ! Si tu veux rester et dormir sur le canapé, tu ne me déranges pas. Il est assez confortable pour m’endormir parfois dessus !
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyLun 28 Juil - 15:57

Elle me conseillait de faire attention, de prendre soin de moi, mais en étais-je réellement capable ? Depuis que j'étais tout jeune, j'avais toujours tendance à foncer tête baissée que ce soit dans mes activités sportives ou professionnelles au détriment des ennuis que je pouvais accumuler d'ailleurs. J'avais mon côté calme et protecteur, certes, mais aussi ce brun caractériel qui faisait le double-tranchant de ma personnalité. Ce soir en était un parfait exemple d'ailleurs, ces deux types je les aurais broyé sur place sur j'avais pu le faire, je les aurais mis en pièces, je les aurais massacré l'un après l'autre. Etais-je réellement si violent ? J'espérais bien que non pourtant cette idée macabre m'avait brièvement traversée l'esprit. A contrario, avec cette jeune humaine, ma carapace de grosse brute déchaînée laissait place à l'homme authentique que j'étais, exempt de toutes barrières,  celui qui était capable de douceur, de protection, de confiance sans trop réfléchir car c'était inné. Bref, j'étais un Asarien complexe, au caractère multiple à la fois patient comme explosif, tendre comme brutal, subjectif en résumé.

"- Ne t'inquiète pas, je suis prudent et discret et puis j'ai une bonne couverture enfin j'avais..."

Depuis que j'avais fait un écart sur mon lieu de travail, l'hôpital central n'était plus vraiment la bonne planque. Je conservais cependant mon rôle de gentil infirmier débonnaire prêt à tout pour la vie des patients, quelle que soit l'origine de ces derniers. J'avais de rares occasions de soigner des êtres humains mais dès qu'un cas se présentait, je me ruais instinctivement dessus, oubliant mes ennuis passés, dévoilant mes faiblesses mais je l'avais dit maintes fois, peu importait. J'étais ainsi et on ne me changerait pas, hors de question que me conforme au moule de cette société pourrie jusqu'à la moelle.

"- Ah bon tu crois ? Si ce n'est que ça, je peux t'apprendre à te battre. Ca te permettra de les tenir à distance tout en te sauvant la mise."

Non pas que ça me gênait de lui offrir protection et réconfort mais je ne serai pas toujours présent non plus et qui sait, peut-être que ça me retomberait un jour à force de prendre risque sur risque chaque jour durant, le fait d'avoir rejoint récemment les rangs des Pacificateurs ne simplifiant guère la donne. Malgré les paroles échangées avec Aaron il y avait quelques jours, il était hors de question que je plonge ma protégée au travers de nos histoires obscures, trop de vie avaient déjà été sacrifiées, inutile d'en rajouter. Je souris légèrement tout en attrapant une tranche de brioche que je savourais tranquillement toujours assis sur le canapé de mon hôte. Prendre le temps ? Comme si j'en étais capable... Mais là je ne pensais même pas à rentrer chez moi, j'étais bien ici, je n'avais pas envie de penser à la suite.

"- Fais attention de ne pas te faire capturer à nouveau. Le Gouvernement, les Asariens à leur solde, cette bande de lèches-bottes en restant poli n'attendent que ça et peu leur importe ton statut actuel. Quant à ces deux autres idiots là, qui sait qu'ils ne vont pas tenter de se venger et préparant un sale coup contre toi ? Contre nous ? Bah qu'ils essaient s'ils tiennent à se casser les dents une nouvelles fois."

Aucun humain de ce monde n'était à l'abri de conserver sa liberté jusqu'à la fin de ses jours, elle devait rester sur ses gardes surtout après l'événement de ce soir où toutes formes de représailles étaient désormais possibles.  Rien que cette idée me faisait frémir et chaque millimètre de poils de mon corps se hérissait sous la colère montante que je tentais de canaliser au mieux.  Pas toujours justifié comme réaction mais c'était toujours mieux que s'avérer impuissant sous ce qui pouvait arriver.
"- T'en fais je ferai le nécessaire si ça devait arriver. Je ferai tout en sorte pour que tu m'appartiennes et je te rendrais ta liberté sous forme écrite comme ça tu seras écartée de toutes menaces pour un moment même si j'en viens à disparaitre moi aussi."

J'envisageai la possibilité la plus sombre à contrecœur mais ce n'était que la vérité à l'état pur alors pourquoi se bercer d'illusions ? On avait rien sans rien au travers de cette époque sombre. Pourtant je n'étais pas à plaindre loin de là, je pouvais poursuivre ma petite vie d'infirmier tranquille tout en tentant de m'améliorer sans cesse au karaté mais cela ne me suffisait pas, il me manquait quelque chose, je savais quoi à présent, protéger le monde de cette injustice et infamie. J'étais utopique mais je préférais encore rêver à une vie meilleure que de rester cloitrer dans mon appartement à ignorer ce restant du monde. Gourmand comme j'étais, je me hâtais de croquer dans une troisième tranche épaisse de brioche que je trempais dans mon café pour en accentuer le goût. Je ne m'étais même pas rendu compte à quel point j'avais faim avec tout ça. J'haussais légèrement un sourcil quand elle me proposa de rester dormir chez elle, je n'étais pas vraiment du genre à m'imposer trop longtemps chez autrui. J'appréciais cependant la proposition, le démontrant par un petit sourire complice qui étira mes lèvres malgré la fatigue endurée par cette même soirée.

"- C'est gentil à toi mais je n'ai pas l'intention de m'imposer non plus, ce n'est pas du tout mon genre."

J'étais encore bien indécis sur ce que j'allais faire, à savoir partir malgré la fatigue qui me taraudait et l'envie de rester à ses côtés, enfin sur le canapé bien sûr, j'étais tout sauf un profiteur bien que j'avais des envies comme tout mâle parfaitement constitué.

"- Par contre si tu peux m'offrir la douche, je ne suis pas contre. Je ne suis vraiment pas beau à voir et j'ai transpiré de partout."

Pas très glamour comme vision mais à se battre comme un sauvage, on ne récoltait que la monnaie de sa pièce. Mes jambes lourdes me répondirent difficilement alors  que je tentais de me redresser, j'étais vraiment bien plus épuisé que j'en avais l'air, mon visage devait être marqué de cernes épais que je ne pouvais que deviner. Un bon petit rafraichissement sous une douche me ferait le plus grand bien, j'aurais les idées plus claires après
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyVen 12 Sep - 18:29

Apprendre à me battre. C’était une idée qui ne m’était jamais venue en tête. Est-ce que ça me serait très utile face à des Asariens et à leurs pouvoirs extraordinaires ? C’était peine perdue malgré la bonne volonté de Sébastian de m’aider. Je croquai dans une part de ma brioche tout en réfléchissant à sa proposition mais plus je pensais à tout cela, plus je me disais que c’était inutile et vain de vouloir affronter ces Mutants.

- Je préfère m’échapper, courir, me cacher que de devoir me battre. Et sincèrement que ferai-je avec tes leçons face à des hommes qui possèdent des capacités extraordinaires ? Que ferai-je face au pouvoir du feu ? De la glace ? De la suggestion ? De la télépathie et tant d’autres ? Rien. Alors ne te fatigue pas pour rien. C’est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de paille. On ne la trouve jamais. Là, ça ne me servira pas.

J’étais fataliste. Il fallait ouvrir les yeux et surtout ne pas se laisser aveugler. Nous, les humains, nous étions plus faibles qu’eux mais nous avions quand même cette rage en nous de survivre. Là était notre force. Je haussai les épaules devant sa presque certitude que les deux idiots du bar qui nous avaient cherché des complications pourraient revenir pour continuer et se venger de la racler qu’ils avaient pris.

- Si je commence à avoir peur du lendemain, autant mourir maintenant. Le patron n’a pas apprécié ce genre de problèmes dans son établissement. Ce n’est pas le gouvernement qui fait vivre son bar. Ce sont les clients qui y viennent prendre un verre et se détendre. La mauvaise réputation se fait tellement rapidement, du bouche à oreille. Il ne s’amuserait pas à perdre son gagne-pain juste pour faire plaisir aux Anciens ou bien obéir aux Miliciens. Je serai en sécurité là-bas.

C’était gentil de sa part de penser que s’il m’arrivait un problème, si je venais à être capturée, il ferait tout pour m’acheter pour que je ne puisse pas souffrir de sévices et de violence. Sébastian me donnait cette étrange impression d’être comme mon ancien maitre, d’embraser un combat qui dépassait sa propre nature mais je ne lui poserai pas de questions embarrassantes ou auxquelles il n’aimerait pas répondre. La nuit s’était bien avancée. Nous étions au petit matin et les heures qui s’étaient écoulées avaient été épuisantes pour nous deux. Je lui proposai alors de rester ici, de dormir sur le canapé et de repartir plus tard lorsque la journée serait commencée. Il ne désira pas s’imposer mais par contre, sa seule demande fut de se rafraichir sous une douche. Je me levais du divan.

- Viens, suis-moi.

Je lui ouvris une porte, allumant la lumière  l’intérieur de la pièce. Je sortis d’un petit meuble en bois deux grandes serviettes de bains que je posai sur le rebord du lavabo.

- C’est petit mais il y a le confort nécessaire pour prendre une douche. Fais comme chez toi.

Je le laissai seul retournant dans le petit salon, débarrassant le plateau et tout ce que j’avais disposé sur la table basse. Même s’il m’avait certifiée ne pas vouloir rester dormir, je récupérai dans ma chambre, une couverture et un oreiller que je plaçai sur le canapé. Il pouvait encore changer d’avis, s’il le souhaitait. Comme à mon habitude, je pris un bouquin m’installant dans le fauteuil, une vieille édition que j’avais trouvée sur le marché. Un roman de l’ancien monde qui parlait d’Histoire. Je me replongeai dans la lecture tandis que j’entendais l’eau couler  de l’autre côté de la porte de la salle de bain. Sébastian en ressortit plusieurs minutes après, relevant mes yeux vers sa silhouette apaisée et plus en forme grace à cette douche.

- Tu te sens un peu mieux ? Je t’ai quand même préparé un couchage si tu veux te reposer …
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyJeu 18 Sep - 19:41

Elle n'avait pas complètement tord c'était évident, mais de là à lui donner raison je n'étais pas vraiment pour. Peut-être parce que je jugeais que savoir se battre à notre époque était toujours un peu plus ou parce que j'étais tout simplement l'un de ses "guerriers" de notre époque. Au fond j'en savais rien, pourtant j'avais le discours du pratiquant d'arts martiaux fini, je l'étais en grande partie remarque. Les quelques coupes et trophées chez moi en témoignaient, pas la peine de chercher trop loin non plus. Inconsciemment j'aurais tant aimé lui apprendre sauf que c'était guère mon genre de trop insister.  Qu'est-ce que la jeune femme pensait de tout ça dans le fond ? J'étais télépathe, j'aurais pu la moindre parcelle de ses pensées en forçant un peu mais non, je n'étais pas ainsi, j'avais assez de mes propres pensées négatives alors pourquoi en chercher d'autres surtout que mon empathie ne m'aurait pas aidé non plus, bien au contraire !

"- Savoir se défendre un minimum c'est toujours utile tu peux me croire, les deux idiots de toute à l'heure en était le parfait exemple. Tu penses être impuissante face à nous, les Asariens dotés de pouvoirs surnaturels ? Peut-être mais peut-être pas non plus. Un bon coup de pied là où il ne faut pas et une droite bien calculée et on en parle plus, capacités surhumaines ou pas, les hommes sont tous égaux face aux coups bas."

Je n'allais pas m'étalonner là-dessus non plus, elle était encore libre de ses choix, loin d'être une esclave comme on en rencontrait trop souvent chez les humains. Ce n'était que quelques conseils parmi tant d'autres, Ilya avait toute sa vie devant elle et pas forcément envie de se plier aux recommandations d'un Asarien, car Pacificateur ou non, j'en restais un du plus profond de mes gènes, personne n'échappait à son destin, encore moins moi. Inutile de trop penser à l'avenir pour le moment, l'heure était déjà bien avancée. J'en aurais presque distingué les premières lueurs de l'aube à la fenêtre principale de l'appartement mais peut-être que je rêvais car je n'avais aucune notion du temps qui s'écoulait. J'étais tout autant à bout de forces, incapable de faire d'autres leçons de morale, chaque mouvement que j'effectuais faisait endurer un véritable supplice à mon corps mélangeant fatigue, coups et courbatures. La sonnette d'alarme en moi avait été tirée depuis longtemps déjà par pour cela que j'étais prêt à trouver le sommeil, j'avais avant tout besoin de me rafraîchir et de soigner les croûtes persistantes de mes plaies guère prédisposées à guérir de façon autonome.

"- Tu as raison d'être optimiste et ne pas te laisser gouverner par la peur mais prend quand même garde, tu es vulnérable sans vouloir te vexer."

Et voila que je devenais à nouveau trop protecteur, c'était vraiment plus fort que moi et surtout innée. La pauvre, comme je devais lui casser la tête actuellement et les maux de crâne qu'elle devait endurer à force...Au moins cette douche que je désirais tant serait une parfaite manœuvre d'esquive, elle me ferait penser à autre chose qu'à cette jeune femme aussi tourmentée que moi dans le fond. Il fallait que je décroche un peu car à vouloir protéger tout le monde on ne sauvait personne je l'avais appris à mes dépens. Je gardai le silence en la suivant jusqu'à la salle d'eau qui était certes un peu étroite mais qui disposait de tout le confort nécessaire, au diable l'exigence ! Une fois seul dans la pièce, je commençai à me dévêtir pour me retrouver en sous-vêtements. Je grimaçai quelque peu en constatant la tournure que certaines plaies avaient prises, certaines risquaient de laisser des cicatrices. Je n'avais guère le choix, le meilleur désinfectant serait l'eau dans un premier temps. Au moins je ne saignais plus c'était déjà une bonne chose, la douche ferait disparaitre les derniers vestiges de cette vilaine bagarre ou presque.

Je restai une bonne dizaine de minutes sous le jet brûlant que crachait la pomme de douche, j'en avais bien besoin pour terminer de me décrasser totalement, d'ailleurs la bouteille de gel douche en avait pris pour cher tellement j'étais maniaque , encore un défaut de plus mais là n'était pas le sujet... Apaisé et en meilleure forme générale, je quittai la cabine de douche afin de m'essuyer avant de passer la serviette autour de ma taille. Moi un séducteur doublé d'un tentateur ? Non non pas vraiment même si j'en donnais l'impression, juste que mes vêtements étaient dans un état tellement lamentable que je n'avais pas envie de les remettre pour le moment. Mon torse portait encore les marques d'une confrontation physique pas des plus douces mais elles s'estomperaient sûrement au fil des jours. Propre et repus, je m'assis à ses côtés dans le canapé, jetant un regard curieux sur son ouvrage.

" – Oui ça va. Je ne sais pas trop, je n'ai pas envie de m'imposer et je ne dis pas ça vu ce que je porte hein.
" Petit sourire en coin avant de reprendre aussitôt après "- Mais en vérité je ne diras pas non, j'ai vraiment de repos même si je n'habite qu'à une demi-heure d'ici en allant un peu vite c'est sûr."

Prendre la moto avec cette fatigue omniprésente n'était peut-être pas une si bonne idée, j'avais pris assez de risques ce soir alors autant arrêter les frais, j'allais mettre mon petit côté fier de mâle en sourdine pour le moment.

"- Bon d'accord...Et merci pour tout.  Au fait c'est quoi que tu lis là ?"
Demandais-je dans l'optique de changer complètement de sujet...
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyMer 1 Oct - 12:10

La nuit avait été éprouvante mais si la fatigue avait pointé le bout de son nez au début, maintenant c’était les nerfs qui me tenaient réveillée. J’entendais l’eau de la douche couler, réfléchissant aux vêtements propres que je pourrai donner à Sébastian. Je n’avais pas de grand frère et aucun homme n’habitait avec moi. J’allais devoir trouver vite une solution. Aucune ne me venait pour l’instant, et je décidai de plonger dans mon bouquin, une vieille édition de l’ancien monde qui avait lui aussi survécu à la pluie de feu. Plongée dans ma lecture, c’est le bruit de petit pas sur le plancher qui me fit redresser la tête. Il était simplement vêtu d’une serviette de bain qu’il avait noué autour de sa taille. La question de vêtements propres se faisait de plus en plus insistante et prioritaire. Pour éviter toute gêne entre lui et moi, je poursuivis notre conversation, lui demandant comment il se sentait après s’être prélassé sous l’eau. J’avais sorti une couverture et un oreiller au cas où il changerait d’avis et qu’il resterait à dormir sur le canapé.

- Tu es autant fatigué que moi. Ce n’est pas la peine de jouer de la vitesse même si à cette heure-ci les ruelles seront désertes. Si je t’offre de quoi te reposer, c’est parce que je le veux. Personne ne m’ordonne de le faire. Donc, ne t’inquiète pas.

Il accepta finalement ma proposition de dormir chez moi. Cela me rassura de le savoir près de moi et en sécurité. Quoi que le mot « sécurité » ne pouvait pas s’associer aux bidonvilles surtout à un Asarien acceptant l’hospitalité d’une humaine. Je me souvenai qu’il venait de me poser une question au sujet de mon livre que je refermai sur mon marque page.

- C’est un vieux roman d’Alexandre Dumas. Il s’appelle les Trois Mousquetaires. Le roman raconte les aventures d'un Gascon impécunieux de 18 ans, d'Artagnan, venu à Paris pour faire carrière dans le corps des mousquetaires. Il se lie d'amitié avec Athos, Porthos et Aramis, mousquetaires du roi Louis XIII. C’est assez bizarre de savoir qu’avant  notre cité, il y avait un tout autre monde, qu’il y avait des rois et ce genre de personnes. J’ai beaucoup de mal à me représenter le contexte mais l’histoire est passionnante. Tu connais ?

Je me levai de mon fauteuil tout en l’observant. Sébastian ne pouvait pas rester avec cette serviette de bain comme seul et unique vêtement.

- OH ! je crois avoir une idée ! Au -dessus de moi, j’ai un voisin qui ne dort jamais. Il est aussi grand que toi. Je vais voir s’il peut me dépanner de quelques vêtements. Je reviens. Je te laisse quelques minutes.

Je sortis de l’appartement, montant les escaliers pour atteindre l’étage supérieur. Cet homme vivait tout seul. Il pouvait paraitre bourru mais il était très intéressant quand on prenait le temps de l’écouter. Il devait avoir un peu plus de cinquante ans et comme il me le répétait très souvent, il était insomniaque. Je tapai discrètement à sa porte et au bout de quelques secondes elle s’ouvrit. Je ne pouvais pas raconter que j’herbageais un Asarien. La vérité devait parfois se cacher derrière un mensonge pour protéger une personne.

- Ilya ? Tu as un problème ? Que se passe-t-il ? Raconte-moi tout !

- Non, non, ne vous inquiétez pas. Voilà, l’histoire est assez drôle. Mon ami d’enfance s’est renversé sur lui le café que je venais de lui servir et je n’ai pas de vêtements d’homme de rechange. Comme il est aussi grand que vous, je me disais si vous pouviez me dépanner d’un pantalon et un tee-shirt. Je vous rembourserai tout cela.

- Pas besoin de me rembourser Ilya. Tu me rendras les vêtements quand il en n’aura plus besoin. Je vais te chercher un jean et un tee-shirt.

Il revint avec les vêtements. Je le remerciai et je redescendis rejoindre Sébastian dans mon appartement qui m’attendait, intrigué.

- Je pense que cela devrait faire l’affaire, au moins pour cette nuit. Tu seras plus à l’aise. Je vais rejoindre ma chambre. On a besoin de dormir tous les deux. Je te souhaite une bonne nuit. Tu n’hésites pas à taper à la porte si quelque chose ne va pas.

Je m’approchai de lui déposant un baiser sur sa joue.

- Merci pour tout.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptySam 25 Oct - 17:52

Même en tenue légère, je ne me sentais absolument pas gêné par sa présence si près de moi, le comble car c'était bel et bien moi qui squattait chez elle, du moins pour la soirée et le restant de la nuit. Non pas que j'aimais me promener en tenue d'Adam un peu partout, je n'étais ni un pervers, ni un exhibitionniste mais seulement un homme détendu après une rude soirée. Sans compter sur la fatigue qui me pesait de plus en plus, il valait mieux que je prenne du repos, mon corps n'appréciant guère que je le sollicite autant en si peu de temps, autant éviter tout contact ambigu entre nous, je m'en voudrais si facilement de gâcher ainsi une amitié naissante. A bout de forces, je posais mes fesses sur le canapé, jetant un coup d'œil discret au livre qu'elle tenait en main, vrai que j'étais un sacré dévoreur de papier en filigrane dès que j'avais un moment de libre, j'avais donc plutôt une bonne connaissance des œuvres littéraires.

"- Bien sûr que je connais, je l'ai lu quand j'étais enfant, j'adore lire tu sais. J'ai lu le seigneur des anneaux, l'assommoir, les lettres de mon moulin, les laissons dangereuses, l'étranger, 20 000 lieux sous les mers , l'odyssée... Bref et j'en passe !"

Je ne passais pas autant de temps avec un bouquin à la main qu'à l'hôpital ou au dojo mais la lecture restait néanmoins l'un de mes passe-temps favoris dès que je me retrouvais dans l'enceinte de mon appartement, c'était toujours mieux que de larver devant un programme minable à la télévision non ? Je fis un bref signe affirmatif de la tête lorsqu'elle proposa de me trouver des vêtements à l'étage pour me dépanner, les miens étaient bon à jeter vu l'état déplorable dans lequel ils se trouvaient. Puis ce n'était pas la peine de conserver des traces de la violence de la confrontation de ce soir, il valait mieux oublier ça, que ce soit pour l'un et l'autre, des traces pourtant indélébiles car mon corps resterait à jamais à certains endroits, des cicatrices aussi bien physiques que mentales. Non je ne devais pas y repenser mais c'était plus fort que moi, voir deux hommes s'acharner ainsi avec une telle férocité dans leurs gestes ne pouvait être annihilé en l'espace d'une seule soirée, il me faudrait des jours, des semaines voire des mois pour oublier, il devait d'ailleurs en être de même pour Ilya.  Je replongeai donc brièvement et malgré moi au travers de pensées sombres aussi longtemps que fut sa courte absence. Ces deux types si je les avais encore devant moi en cette heure H, je les fracasserai une nouvelle fois dans leur attitude avait été à vomir tripes et boyaux. Nous, Asariens, étions une belle race d'enflures, profileurs et avides de ce système qui nous favorisait tant. En me rangeant du côté des humains, je me rabaissais au rang de paria mais je préférais encore être le pire des traitres que de me laisser corrompre dans cette haine sans fin du genre humain. Pourquoi haïr ce que j'étais en vérité ? Un humain ? Un mutant ? Moi même j'étais incapable de répondre à mes propres questions. Un monstre ? Parce que j'avais des pouvoirs et des facultés mentales hors normes ? Le monde n'avait pas changé tant que ça au final, toujours aussi intolérant à la différence et raciste en outre.


Comme je l'avais déjà souligné plus tôt, peu de choses me séparaient d'Ilya, je respirais le même air, je consommais et buvais la même chose qu'elle, j'avais le besoin de dormir et j'avais un cœur qui battait derrière ma cage thoracique.  Si peu de différences qui faisait pourtant un immense fossé entre nous.  Je la remerciais au moment où elle revint dans la pièce de vie pour m'apporter les vêtements manquants, au moins j'aurais quelque chose de propre mais surtout de chaud pour passer la nuit, le tout associer à une couverture chaude, mon sommeil n'en serait que royal. Je n'eus même pas besoin de me lever qu'elle me déposait les habits sur le canapé, avant de porter une délicate attention sur ma joue. Je ne bronchai pas même si j'eus une envie farouche de lui rendre la donne. Ce que je finis par faire d'ailleurs en laissant mes lèvres glisser jusqu'au coin des siennes pour y accentuer cette complicité débutante.

"- Je t'en prie. Je ne pouvais pas fermer les yeux et ne rien faire, c'était trop dur. J'ai des valeurs, je devais le faire. Je ne suis pas de ceux qui disent mais qui n'agissent pas."

Je me levai doucement pour me parquer de la couverture, j'enfilerai les vêtements plus tard, dès qu'elle aurait quitté la pièce mais j'étais néanmoins heureux de sentir un peu de chaleur sur ma peau nue. J'allais enfin avoir le droit au fameux repos tant mérité du guerrier.

"- Bonne nuit Ilya." Chuchotai-je tout en me rasseyant, immédiatement accompagné d'un petit sourire en coin. Elle avait autant besoin de repos que moi après tout, inutile à mon sens de la retenir plus longtemps, ce n'était pas dans mes habitudes.

"- Tu sais où me trouver si tu fais des cauchemars."

Provocateur moi ? non non jamais... Fausse allusion c'est tout même si j'aimais souvent ajouté mon petit ou gros grain de sel en l'occurrence à la fin. Bref un peu de sérieux mais bon je n'étais jamais sérieux plus de deux heures d'affilés aussi, j'avais besoin de rire et de décompresser, je serais devenu fou dans le cas contraire. A bout de forces, j'appuyais ma tête sur l'accoudoir, le sommeil allait vraiment finir par remporter la partie sur moi.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian]   (Terminé) Une pause entre deux verres [Sébastian] EmptyJeu 13 Nov - 11:27

Mon roman paraissait l’intriguer et Sébastian se mit à me lister plusieurs autres titres de livres qu’il aimait bien lire. Je n’en connaissais aucun. C’était un peu normal. Nous les humains, nous n’avions pas accès à tout ce genre de littératures par rapport aux Asariens. Je ne lui en voulais pas mais je m’apercevais qu’il y aurait toujours un fossé entre les deux peuples. Au moins, je connais une de ses passions et un peu plus l’homme qui m’avait aidé et protégé contre les idiots au bar. Nous étions fatigués, lui douché et il était temps d’aller se reposer. Néanmoins, il manquait quelque chose, un détail qui me chiffonnait dès que j’avais vu Sébastian sortir de la salle d’eau. Ah mais oui ! Des vêtements propres pour lui sauf que je n’avais pas ce genre d’habits chez moi. Il ne me restait plus qu’à aller taper à la porte d’un voisin que je savais insomniaque et qui eut la gentillesse de me prêter un jean et un tee-shirt. Je revins avec le tout dans la pièce principale que je posai sur l’oreiller du canapé. Une bise sur la joue de mon invité qu’il me rendit aussitôt, surprise par cette marque d’affection et je reculai jusqu’à ma chambre, essayant de dissimuler le rouge qui était monté à mes joues. Je refermai ma porte, me délestant de mes vêtements pour enfiler un long tee-shirt avec lequel j’aimais dormir et je me laissai glisser sous la couverture. La fatigue et toute cette pression nerveuse m’apportèrent très rapidement le sommeil sans cauchemars.

Les rayons du soleil du petit matin passèrent entre les deux rideaux de la fenêtre de ma chambre et leur chaleur me caressa doucement le visage. Ce fut de cette manière-là que j’ouvris les yeux lentement, m’étirant de tout mon long sous le drap. Je n’avais jamais aussi bien dormi, peut-être parce que je n’étais pas toute seule, que je n’avais pas à m’inquiéter du moindre bruit, que Sébastian était là, prêt à se servir de ses pouvoirs si quelqu’un passait cette porte. J’étais en sécurité et cela faisait longtemps que je n’avais pas ressenti cette sérénité. Je tendis l’oreille pour essayer de percevoir un bruit de l’autre côté de la porte. Etait-il réveillé ? L’heure à mon réveille indiquait qu’il était déjà 9 heures du matin.  Je me levais du lit, m’enveloppant d’une veste polaire qui arrivait à la même hauteur que mon tee-shirt, à savoir à mi-cuisse, j’enfilai mes chaussettes et c’est sur la pointe des pieds que j’ouvris la porte, passant ma tête pour apercevoir Sébastian allongé dans le canapé. Il dormait toujours.

J’espérai ne pas le réveiller tout en me dirigeant vers le coin cuisine pour faire du bon café. L’odeur allait certainement être le déclencheur de son levé. Je plaçai sur la petite table deux bols, les cuillères, le sucre, le lait, de la brioche en tranches qui me restait, du beurre et de la confiture. La cafetière émit un petit sifflement quand le café fut prêt et c’est à ce moment-là qu’il bougea, s’étirant lui aussi avant de tourner son visage vers ma direction.

- Le petit déjeuner est tout chaud ! Je viens de faire du bon café ! Tu as bien dormi ? Pas trop courbaturé dans ce canapé ?

Je versai le café dans les deux bols puis je m’installai à une chaise en attendant que Sébastian me rejoigne tranquillement.

- Il est un peu plus de  9 heures. J’espère que tu ne travaillais pas ce matin à l’hôpital parce que là, tu es un peu en retard. Ajoutai-je sur un ton taquin en tartinant de confiture ma tranche moelleuse de brioche.

- Ce soir, j’ai ma soirée de repos, ça va me faire du bien de ne pas retourner tout de suite au Five. J’irai faire un tour au dispensaire et voir si je peux aider. Je ne t’ai pas dit que je travaillais comme bénévole là-bas, depuis quelques mois.  Quelques heures par-ci, par-là pour aider les équipes soignantes.
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