Event : La Milice à nos trousses (Pv les Rebelles, la Milice Municipale, la Milice anti émeute/versus les Rebelles et les Humains présents sur les lieux)

Synopsis:
"En cette fraiche aube de début d'hiver 2116, le Bidonville frissonne sous les bourrasques glaciales du petit matin. Devant le dispensaire, devant la Taverne du Père Roswell et devant le Garage des O'Donnell, une population grelotante  s'allonge en files interminables malgré les conditions climatiques hostiles imposées par les gestionnaires techniques à la solde du Gouvernement. Cet attroupement n'a pas échappé au Renseignement du Général Van Brënner, lequel prend la décision d'envoyer la Milice Municipale et de l'appuyer par la Milice anti-émeutes."



Personnages concernés: Tous le Rebelles qui le souhaitent, tous les Miliciens Municipaux et  anti émeute  (joueurs ou PNJS)

Force de frappe:
- du côté des Rebelles: fusils et mitrailleuses légères et lourdes, explosifs, grenades aveuglantes, armes de poing et armes blanches.

- du côté de la Milice Municipale : PNJS et armes de poing, Tasers, matraques, filets kevelar neutralisation, agent de négociation spécial "forcené"

- du côté de la Milice anti émeutes: PNJS et armes automatiques, explosifs, véhicules légers blindés, canon à eau, arme de poing à impulsion électrique, boucliers anti projectiles semi chemisés.

Début des hostilités: vendredi à 21 h ! Lisez tous les rps récents postés dans la semaine en attendant !

Les brumes de l'Aube ne pouvaient masquer la silhouette des blindés et des véhicules légers des Miliciens garés près des lieux où des attroupements suspects avaient vu le jour. Le Général Van Brenner avait donné ses ordres: disperser la foule en faisant le plus de dégats et de victimes possible. Des négociations sommaires et tronquées menées par ce "faible" de chef de la Milice Municipale devaient rapidement dégénérer en émeute et casse envenimés par des milices occultes de casseurs .

Les Rebelles s’étaient dispersés à des endroits stratégiques dès le moment où des blindés et des véhicules légers s’étaient étalés partout, près des citernes. Evan n’avait eu de cesse de se répéter en tête que ce plan était bancale et que tôt ou tard, tout ceci allait leur péter dans la gueule. Il se maudissait pour avoir eu de telles pensées qui se produisaient cette nuit.
Les attroupements aux points névralgiques avaient été perçus par la Milice et plus personnes ne pouvaient avoir accès à l’eau potable. Tous ces jours à mettre sur pied des tanks à lait pour rempli les cuves remises à propre. Ils avaient gagné du temps. Ce temps qui maintenant lui faisait la pire crasse qu’on pouvait faire à des Innocents : il se retournait contre eux.

Evan par rapport à Shadow, était placé à environ quatre mètres d’elle, sur sa droite. Il ne distinguait plus la Rebelle, mais il avait bien entendu sa voix dans son oreillette en même temps que les tirs et les cris. « Groupe Alpha, ici LockOut, armez les mitrailleuses lourdes en position de l’arrière de la Taverne. Groupe Bravo, faites de même avec  celles situées près du garage O’Donnell. Groupe Charlie, à mon ordre, ouvrez le feu sur les soldats établis derrière le dispensaire. Il est vide. Je me suis assuré qu’il n’y avait plus personne à l’intérieur. »

Shadow et quelques autres Rebelles, comme Evan, se déplaçaient indépendamment sur le terrain sans être reliés à un groupe. Ces hommes et ces femmes de terrain constituaient l’atout de la Rébellion. Ils pouvaient se déployer partout, à tout moment et ils avaient une grande liberté dans leurs actions. « Shadow, HawKeye, protégez la population dès que les mitrailleuses retentiront de votre côté ! Nous allons faire de même avec la foule près du garage ! Unité Charlie, divisez-vous en deux groupes, l’une en attaque, l’autre en défense. Vous avez des armes plus légères !»

Bordel! J'en avais vu des hivers, et j'en avais ressenti la morsure dans les chairs et les os avant de devenir un gaillard capable de résister à ce froid et à bien d'autres choses ... Sauf à la mort des miens dont je me sentirais responsable jusqu'à ma mort , pour une simple sortie , un flirt, un amour de gosse auquel je m'étais laissé aller, j'avais perdu les miens. J'avais défié le couvre-feu. Mais cet hiver qui nous prenait d'assaut me semblait plus rude encore qu tous ceux de mon enfance miséreuse.

Des années plus tard, putain, défier le couvre feu était mon jeu favori. Je traînais mes fesses dans toutes les zones sombres du Bidonville. Ce que je captais ce soir n'avait rien d'un mariage clandestin. J'avais perçu un mouvement anormal sur les toits abordant la Taverne du Père Roswell, le message de Pearson me confirma mon intuition. Je savais que mon  simple statut humain rendrait mon déplacement affreusement lent mais ma connaissance des différents clans pouvait jouer. Mais bordel on était tous des Humains chez les Rebelles , comment Lock Out pouvait-il me surpasser comme agent de terrain ?

- LockOut, ici Hawk eye, j'ai la cible en ligne de mire mais j'ignore les intentions de Pearson, je refuse de verrouiller avant contact ! Allez vous faire foutre ! Shadow ici Hawkeye, tu me reçois ? Description de la cible , je répète , description de la cible ! Je dois verrouiller  !

Nat avait l’impression qu’il faisait de plus en plus froid sous le dôme mais c’était bien le but de ces foutus Asariens. D’abord le froid puis l’eau… C’était leur intention que de les exterminer tous. Depuis le début des opérations de ravitaillement, il ne se passait guère de nuit ou de jour où ils n’étaient pas dehors à tout sécuriser et à patrouiller pour que tout se passe bien. La protection des Humains des bidonvilles était devenue leur priorité absolue. Mais le plan était en passe de devenir un vrai carnage. Ce qu’ils craignaient tous étaient en train de se passer. Les Miliciens étaient partout et avant même qu’Ely n’ouvre la communication, Nat avait déjà entendu les tirs et elle essayait de se frayer un chemin à travers la foule en panique. Il était hors de question de tirer au hasard. Elle n’avait pas de balles illimitées et surtout elle ne voulait pas prendre le risque de tirer sur un innocent.

« Ici BlackCat. Il y a une maison abandonnée à l’ouest. Grande porte rouge. J’y ai laissé une marque. Faites entrer le plus de monde à l’intérieur. J’essaye de me rapprocher des chiens »

Les insomnies avaient du bon. Elle avait pu ainsi repérer plusieurs endroits où ils pouvaient y mettre les habitants dans ce genre de cas.

L'hiver, une saison que j'aurais bien éliminer. Aussi froid et toujours mortel pour les humains qui avaient pas la chance d'être sous un toit ou n'ayant pas accès à une source de chaleur. Avec le temps on s'y fait, mais les plus faibles tombaient souvent les premiers. Avec les soucis d'eau potable, on dirait que les grosses têtes se fichaient de foutre la misère à ces pauvres gens.

Mon retour avait permis de remobiliser les forces dans les ravitaillements en eau potable mais c'était le malheur d'avoir attiré trop l'attention de ces chiens de Miliciens. C'est souvent dans les bonnes intentions qu'on a un mauvais retour et maintenant des gens qui ont rien demander le payait.

J'étais arrivé quelques peu en avance afin de jauger la situation et de faire positionner quelques personnes à des endroits stratégique. C'était le calme plat et ce ne fut pas long avant que les coups de feu retentissent. Certains fuyaient, d'autres étaient courageux et restaient. J'avais pris position afin de couvrir l'équipe Charlie à distance avec une M27 en main et une lunette de longue porter. C'étais eux qui allaient bouffer le plus vue le nombre numérique assemblé sur place et surtout que c'était les plus mobiliser pour déplacer les civils en lieu sûr. J'écoutais les informations radio et je m’apprêtais à parler, Evan prit le devant et donnait les ordres. Sur la surprise mais pas autant, je ne contesterais pas, je lui fais confiance.

« - Ici Liberty Line, prêt pour la position pour Charlie »

Shadow annonça le début des représailles avec HawkEye. Evan avait bien mémorisé l’idée de Natacha et la maison avec une grande porte rouge qui servirait d’abri à la population. Une retraite dans laquelle il ne fallait pas rester longtemps à l’intérieur sous peine de finir criblés de balles ou brulés par les armes des Miliciens et leurs engins de la mort. « Je couvre BlackCat ! J’avance vers toi ! »

LockOut s’engagea dans la ruelle en direction de la Rebelle. Ely et Roy avaient donné le ton de départ. Un premier fourgon explosa et toute la force de frappe des rebelles retentit. Chaque groupe que le Recruteur avait sollicité avec les communications, avait déclenché les mitrailleuses et leurs armes. Aux trois endroits où se trouvaient les trois citernes,  les soldats de Van Brënner furent pris à la gorge.

Toutes ces familles, ces pauvres âmes qui mourraient maintenant de soif contemplèrent l’attaque des Rebelles aussi précise qu’un acte chirurgical. Evan posa sa main sur l’épaule de Natacha. La Rebelle dégaina aussi vite qu’elle baissa son arme à la vue de son coéquipier. Il lui fit signe d’averti toutes ces personnes et de les guider vers la maison. Evan et Natacha se séparèrent, chacun prenant un côté de la longue file que composait les habitants, condamnés, du bidonville. « Venez par-là, dépêchez-vous ! Ne vous retournez pas ! Suivez les gens qui se déplacent devant vous. Courrez ! Ne vous arrêtez pas ! »

Il avait déjà repéré BlackCat qui se détachait avec un groupe. C’était elle qui mènerait les innocents vers un lieu plus sûr.

La Milice répondit à ces attaques en tirant sur tout ce qui bougeait sans faire la différence entre hommes, femmes et enfants. Evan contre-attaqua pour protéger la fuite de la population. Il arma son AR-70 et tira son premier chargeur, balayant devant lui une zone large pour permettre aux humains de fuir devant la Milice. Evan devina la présence agile de Shadow au milieu des innocents et le tir qui avait failli la blesser. Il se replia. « Shadow, c’est LockOut, tu es blessée ? Ça va ? Je suis à 9 heures de ta position. »

A l’injonction d’Ely, la Rebelle avait fait demi-tour pour guider les habitants pris au piège. Complètement paniqués, ils courraient dans tous les sens. La jeune femme essaya de les rassembler mais les tirs qui commencèrent à pleuvoir de part et d’autres ne faisaient que renforcer la panique générale. Les personnes se bousculaient ne sachant par où aller, Nat en eut assez et commença par attraper un mec au hasard par son col et lui hurla

« Prenez le chemin droit devant vous puis tournez à droite. Porte rouge avec une croix blanche au-dessus. Guidez le plus de monde possible vers cet abri ! »

L’homme lui fit signe qu’il avait compris et rameuta d’autres personnes avec lui. Nat soupira de soulagement mais très vite elle guida les autres quand elle sentit une main sur son épaule. Se dégageant prestement, elle dégaina son arme en se retournant puis la baissa à la vue d’Evan. Hochant la tête, elle se détourna pour prendre la file par la gauche. L’heure n’était pas aux paroles inutiles. La jeune femme commença alors par les prendre par le bras pour attirer leur attention avant de les guider vers l’abri qu’elle avait repéré. Mais stoppa net quand elle vit une petite fille en pleurs plaquée contre le mur. S’approchant doucement d’elle, Nat s’accroupit devant elle. Elle ne devait pas avoir dépassé les 3 ans vu sa taille.

« Tes parents sont où ma chérie ? »

Les pleurs de la petite redoublèrent. Ils n’avaient pas beaucoup de temps, la brune prit alors la petite dans les bras et commença à courir vers l’abri entrainant avec elle un groupe. Elle allait devoir faire plusieurs allers-retours. La petite s’était accrochée à elle comme à une bouée de sauvetage. Nat en ressentit une rage augmentée envers ces chiens qui ne pouvaient les laisser vivre en paix et surtout les jeunes enfants.
Arrivée, elle ouvrit la porte où se trouvaient déjà plusieurs personnes. Se détachant de la petite à grand-peine, elle la confia à une femme qui se trouvait là. Elle lui fit un dernier sourire avant de ressortir arme en main pour remonter la marée humaine.

« Shadow, besoin de renfort ? LockOut, je te rejoins »

Les rapports arrivaient au Poste de Commandement avancé, et ils n'étaient pas bons.

Les Rebelles étaient là, et ils étaient beaucoup, beaucoup plus combatifs que ce que les renseignements n'avaient laissés entendre.

" Quelqu'un a merdé. " bougonna l'officier en charge des opérations devant sa table holographique, " Quelqu'un a fait une grosse, putain d'erreur quelque part ! "

Il tapa du poing contre la table :

" Contactez le Central, dites-leur de dépêcher plus de moyens ! Ils nous faut des blindés lourds et de quoi passer le quartier au napalm ! On a trop de pertes ! "


_________



Sur le terrain, la Milice Municipale, peu préparée à des scènes de guérilla urbaine, était en pleine débandade.

La Milice Anti-Emeutes, elle, avait plus de cœur au ventre, mais elle essuyait des pertes terribles, principalement dans ses véhicules. Voir leurs principaux vecteurs de puissance de feu partir en pièces face à des ennemis qui n'étaient pas censés pouvoir leur offrir autant de résistance, autant que de voir leurs collègues déserter la bataille, avait mis leur morale en berne : Tout les combattants d'Asaria reculaient. Les Municipaux fuyaient en ordre dispersés, tandis que les Anti-Emeutes utilisaient leurs boucliers pour former des carrés impénétrables, à même de manœuvrer en massacrant toute opposition - armée ou non - avec le minimum de pertes possibles.

Il n'y avait maintenant pour les Rebelles plus qu'à prier pour que l'impréparation des Officiels ne pousse pas les responsables à déployer plus de moyens ... Et des combattants plus aguerris ...

Les tirs et les explosions fusent de partout. Les pertes étaient majeurs chez l'ennemi mais autant chez les innocents. La milice ne fessait pas de distinction et tirait dans le tas. Comme fait, mon équipe s'était diviser en deux pour sauver les habitants vers l'autre foule qui allait vers cette porte rouge et l'autre s’affairait à couvrir. Shadow me demandait à la radio, je n'avais pas le temps de répondre, entre essuyer des rafales et couvrir, je fis ouvrir ma radio mais l'un des membres de mon équipe savait ma position délicate à répondre, il répondit à ma place que nous essuyons beaucoup de tir mais tout allait bien.

Le groupe anti-émeute et la municipale c'était concentrer davantage sur notre point, étant plus nombreux et visible. À espérer que cela permet aux autres équipes de sauver plus de personnes possible. Au moment ou je perçu que la Milice était en train de recharger, j'en profita pour bouger de place, les quelques murs qui me protégeaient avait commencer à tomber en morceaux.

Les membres des autres équipes semblaient avoir un peu de difficulté. Pas moyen que l'équipe Charlie bouge pour aider les autres, si on bougeait, on était mort.

« - Ici Liberty, Charlie ne peut bouger et doit tenir position, forte concentration milice »

Comptant vite fait mais chargeur, il m'en restant encore 5.

Au bout d'un laps de temps qui m'avait paru une éternité, Shadow avait finalement confirmé sa position sécurisée et verrouillée la cible avec moi. Le fourgon. Un putain de fourgon banalisé, mais des plus suspects. Aucun mec dans le bidonville n'était assez riche pour avoir un véhicule en aussi bon état. En cela Shadow avait encore un coup d'avance sur moi. Concernant les moyens des Asariens, elle avait toujours un coup d'avance sur moi. Comment faisait-elle ? Que savait-elle sur eux que j'ignorais et qui lui permettait de les cerner encore mieux que moi dont ils étaient les ennemis mortels ? J'avais perdu ma famille, mes illusions, mon envie de fonder ma propre famille et pire, l'espoir. Qu'est ce qui m'empêchait encore de les voir tels qu'elle les voyait ? Que lui avaient-ils pris que j'avais encore ?

Cette question me rongeait, parmi d'autres. Je ne savais rien de Shadow, à part qu'elle avait un caractère de merde, un ego surdimensionnée et que j'étais dans son collimateur malgré le fait que nous formions l'équipe la plus redoutable du Faucon. Elle avait un temps respecté le guerrier, cela ne semblait plus être le cas dernièrement, mais l'homme lui avait toujours été insupportable. J'étais tout à fait conscient d'être désagréable et peu sociable, à l'opposé du jeune homme que j'étais avant la mort des miens. Je songeais à tout cela souvent et je me disais qu'Ely aurait haï encore plus le mec que j'étais alors. Jovial, presque bavard, serviable, blagueur. Elle l'aurait flingué sur place. Elle n'appréciait pas davantage celui que j'étais devenu, mais au moins elle faisait du bon travail avec... Jusqu'à il y avait peu.

Le fourgon avait explosé, privant probablement les Miliciens d'un renfort de munitions au vu de la volute de fumée noire qui s'en élevait. Les voler aurait été encore mieux mais il aurait fallu s'exposer et essuyer des pertes trop conséquentes. Je frissonnai en songeant à ce que j'avais vu dans les égouts quelques semaines auparavant. Cette espèce d'armée immobile et endormie dans la roche, ces visages métalliques  ... J'avais pensé à des vestiges d'un autre temps.... Et si je m'étais trompé ? Si ces spectres figés étaient le reflet de notre avenir et non de notre passé ?

A présent c'était le groupe Charlie qui était bloqué et la gâchette me taquinait le doigt.

- Pearson on bouge ! LockOut, on va se porter en renfort de Charlie ... Je les vois bloqués par un VMB. Pearson, tu es opé ? Il va falloir défourailler avec les mitrailleuses et empêcher la mise en action du lance napalm. On va charger du gros calibre. Le recul est fort, n'oublie pas.  On avance en parallèle vingt mètres par vingt mètre en alternance. Go ? Pearson, tu me reçois ? Bon sang, chérie, tu me reçois ? C'est pas le moment de te refaire une beauté!

Pourquoi tardait-elle autant à répondre ? Est-ce que gérer son arme et sa liaison étaient si compliqué ? En temps normal non. Mon sourire narquois s'était figé alors que je reprenais ses mots. J'avais comme une lassitude de jouer au con avec elle ... et avec moi-même.

- Bordel Shadow, fais moi un topo ! Tu as perdu ton adaptateur lance rocket ou quoi ?  Si c'est ça, dis-le. Je vais juste avancer un peu pour que mon tir soit plus efficace ... Objectif, le VMB qui bloque Charlie et les civils. Ce truc crache du feu ... On va éviter le barbecue pour le moment hein ...

Le visage fermé par l’inquiétude, un léger poids s’ôta des épaules d’Evan quand Shadow lui répondit, via les communicateurs, qu’elle n’avait rien. Il y aurait des pertes. C’était inévitable, autant du côté des Rebelles que du côté des humains. Il ne pourrait pas éviter les morts. Ces vies perdues ne devraient pas être fatidiques. Elles seraient le signe de la révolte comme le fut la pluie de feu, il y avait soixante-sept ans.

Evan se déplaça parmi les décombres les gravats et les flammes en direction de la position de Natacha. La foule s’était mise en direction vers la maison à la porte rouge. C’était une maigre initiative devant l’horreur du combat et les ressource gigantesques de la Milice.

Le groupe Charlie sous le commandement de Diana ne possédait que les armes légères. Les mitrailleuses lourdes étaient placées près de la Taverne et du garage d’Ethan. Si c’est deux zones faisaient face aux soldats, Liberty avait besoin d’aide pour faire évacuer les habitants pris en tenaille par les Miliciens et leurs chars.

Dans son oreillette, Hawk et Shadow gagnaient la position de Liberty. Natacha venait à peine de le rejoindre quand il amorça une réponse : « On met à l’abri les habitants. Faites un topo de votre avancée. On rallie le groupe Charlie dès que cette zone est évacuée ! »

BlackCat s’était rapprochée du Recruteur. Les tirs des deux forces en présences dansaient au-dessus de leurs têtes. Tous les deux arrivèrent devant la maison à la grande porte rouge. Les familles s’y étaient entassées. « Nat, cette maison peut devenir la cible des Miliciens. Maintenant que tout le monde est regroupé au même point. Il faut les éloigner de là et les mener jusqu’au porte du dôme et les faire passer de l’autre côté.  »

La Rebelle devait avoir compris au regard de son coéquipier que ce plan pouvait leur exploser dans la gueule et qu’ils devaient conduire la population loin du champ de bataille. « Groupe Alpha, soutenez et défendez ma position avec celle de BlackCat. Nous allons nous diriger vers la frontière du dôme. On doit faire sortir tous les habitants !  La Milice fait le grand nettoyage ! »

« LockOut ici Groupe Alpha, nous venons de verrouiller sur vous. On défend vos mouvements et on vous ouvre la voie ! »

Il hocha la tête en direction de Natacha qui avait entendu les mêmes informations et mis un pied à l’intérieur de cette baraque qui tenait encore debout. « Nous n’allons pas resté ici. C’est trop dangereux.  La Milice n’épargnera personne. Rassemblez vos forces. Aidez les blessés. Vous allez nous suivre. On va vous conduire jusqu’à la frontière. Là, vous pourrez passer hors du dôme et vous cacher dans les terres sauvages. A mon signal, tout le monde se lève. »

A ces mots, hommes, femmes et quelques enfants se levèrent en même temps. Il se tourna une dernière fois vers la jeune femme. Son regard plongea dans le sien : « Tu es prête ? Il va falloir foncer sans s’arrêter ! »

Il passa la tête dehors. Evan n’avait jamais vu de sa vie un tel carnage. « Groupe Alpha ! On sort ! A vous de jouer !»

Tomas Van Brënner était un fauve. Au même titre que votre chat de compagnie, il savait ronronner, charmer pour avoir droit aux caresses. De même que le redoutable tigre de Sibérie, il savait résister à tout, même au froid le plus mordant. Chasseur dans l'âme, il ne tolérait pas davantage que le gibier lui échappe. Voir ces Humains affluer vers les posts frontières et les passer à la faveur de la mobilisation des Miliciens dans des escarmouches secondaires qui fleurissaient ici et là dans le Bidonville le mettait en rage. Encore une expression de l'incompétence notoire de la Milice Municipale, un corps créé par feu Nicholson le mari squelétisé de sa maitresse. Il finirait par évacuer ce Chastain qui ne devait son salut jusqu'à présent que dans sa popularité auprès de la masse asarienne moyenne et à un charisme inexpliqué -c'était un brun obscur et moyennement musclé, bon ok, il était pas mal entretenu pour un gosse d'artistes- qui lui valait d'être réélu chaque année à la tête de la Milice municipale. Quelle connerie aussi que ce mode de nomination par élection, selon Tomas. Tout le monde savait que des élections populaires pouvaient être truquées tant les miséreux auraient vendu leur mère pour un crouton de pain moisi. Alors la loyauté en prenait un sacré coup, non ? Chastain était réélu par le peuple mais ce n'était pas le peuple qui renflouait les caisses de État lorsqu'elles étaient dans le rouge. Après un moment de perturbations hertziennes suspectes qui dura un peu trop longtemps à son goût il finit par s'impatienter et hurla à l'officier radio:

- Reliez-moi en direct avec ces fils de pute de la centrale électrique !

- Le Major Randall est en ligne, mon Général !

- Randall, le Bidonville essuie une attaque interne. Électrifiez -moi cette putain de cloche à fromage. Rien n doit y entrer, rien ne doit en sortir. Et que ceux qui veulent tenter le coup se retrouvent grillés comme des mouches sur un néon !

- Mon Général je demande confirmation. Vous ordonnez l’électrification du Dôme Humain?

- Positif Major ! Je ne vous demande pas de baiser ma cousine !

- Chef oui Chef, cela implique que tout sujet engagé dans le dépassement de la clôture sera atomisé.

- Affirmatif Major! Prévenez la putain du village humain qui vient vous sucer tous les jeudis que cette semaine elle devra se passer de son petit extra.

Silence au bout de la ligne avant un retentissant "Chef oui Chef ! A vos ordres!"

Un sourire carnassier éclaira le visage de l'Ancien.

HRP:

0+0 = la tête à toto a écrit:

L'event du côté de ce RP est standby isé jusqu'à vendredi soir date à laquelle le staff m'a promis quelque chose d'explosif. * secoue la tête comme un gosse excité qui va avoir de nouveaux jouets* Vous pouvez néanmoins poster une fois pour décrire l'agonie de ceux qui tentent de passer le Dôme quand même... HINHINHIN

En effet, un rebondissement notoire mis en place avec la complicité d'un autre personnage devrait donner une autre dimension à ce rp palpitant . Rien ne vous empêche cependant de poster, du moment que personne, à partir de là, ne sort du dôme sans être grillé .... Oui nous sommes viles ...

4 chargeurs, nombreux mort jonchent le sol, miliciens, humains et rebelles. Le citerne a exploser, ce pourquoi Charlie était là, en partie. Une explosion avait retenti à ma gauche, le VBM aussi était hs. Le meilleur moment pour bouger. Pas eu besoin d'avertir, l'équipe Charlie avait mentionner à la radio qu'il se repliait dans les bâtiments autours, qu'ils se dispersaient. Certains restaient encore au combat pour laisser une marge aux humains encore sur place.

Les civils avaient quitter les lieux, quelqu'un courait encore dans les décombres, maintenant il ne restait que la milice et nous. Fallait ce retirer. En réponse à Eli :

« Ici liberty, citerne perdu, blesser et mort chez Charlie, on se bouge de là, Shadow et Hawk eye, besoin de couverture on va sortir vous rejoindre. Alpha, j'espère que vous réussissiez de votre coté »

L'équipe Charlie eu l'idée de jeter une grenade aveuglante dans le tas afin de déstabiliser la Milice et couvrir notre fuite.

Je me mis à foncer droit derrière moi pour descendre du bâtiment, croisant des humains recroquevillés, je les invita à partir rapidement des lieux. D'un gout amer de la défaite, à l'espoir de pouvoir réussir à aider les habitants, je zigzagais entre les décombres et les corps mort pour tenter de rejoindre les autres.

Il me restait 2 chargeur mais dans l'optique d'être tomber sur un milicien mort, j'en profita pour prendre son arme et 2 à 3 chargeur rapidement. Avec Charlie, on se couvrait mutuellement dans chaque avancer et surtout nos arrières.

Roy et Elisabeth avait rejoint Diana et son équipe pour la soutenir face aux Miliciens et protéger les humains que les soldats avaient délogé devant la citerne, derrière le dispensaire.  De son côté Evan et Natacha qui avaient rapatrié d’autres humains vers une maison que la Rebelle avait répertorié comme un lieu assez sûr pour s’y mettre à l’abri, durent affronter la réalité : ils devenaient une cible pour leurs ennemis. Le recruteur était devenu un homme de terrain, lui dont les capacités étaient de discuter, de cerner et d’évaluer les agents du Faucon et les nouvelles recrues. Là, il était sur le terrain, son arme à la main.

A ses ordres, le groupe Alpha qui assurait leurs avancées, tirèrent sur les soldats. Evan, accompagné de Natacha, sortirent de cette maison. Les bombardements et les explosions de tous les côtés peignaient une scène d’une atrocité sans précédent. Des cadavres recouvraient le sol et s’entassaient un peu partout. Des corps calcinés ou transpercer de balles. Des hommes, des femmes, pas d’enfants. Il avait reçu un message de la leader des Pacificateurs qui avait réussi, un peu plus tôt, une alliance avec les Insoumis. Le groupe n’accepterait d’aider que les plus jeunes et les invalides. C’était déjà beaucoup pour des Etres qui ne s’occupaient que de leur propre vie.

Les tirs des Rebelles formèrent comme une arche pour les protéger. Les habitants du bidonville vivaient l’horreur et Evan et ses coéquipiers, aussi. Le but était d’atteindre les barrages pour permettre aux humains de fuir ce carnage. Evan passa devant le groupe et laissa Natacha en arrière. Personne ne devait se retourner en arrière. Tous devaient foncer vers cette direction qui représentait leur salut pour les terres sauvages.

Le chemin se présentait à lui et au petit groupe d’humains qui essayaient d’échapper aux rafales de la Milice. Ses rangers s’enfonçaient la terre molle du bidonville. Le parcours, fait de flammes et de canons, empêchait Evan, Natacha et les humains d’avancer trop vite.  Devant lui, plus loin, à quelques mètres de leur espoir, il découvrit le piège morbide des soldats … Il leva la main pour stopper tout le monde et communiqua avec Natacha qui se trouvait à l’autre ou du groupe. «  Nat … Nat … il faut faire demi-tour ! »

Les humains, dans son dos, lui rentrèrent dedans et se reprirent vite quand ils comprirent ce qui se passait. Ceux qui avaient voulu passer étaient fauchés par l’électrocution.  L’odeur de la chair brulée leur parvenait, écœurante. Les corps se tordaient de douleurs, les cris et les pleurs des uns et des autres formaient un chant funeste. Sa partenaire arriva près de lui. « Ils ont piégé la seule issue possible. Tout le bidonville est piégé … »

La voix d’Elisabeth  puis celle de Diana émettaient dans leurs oreillettes, toutes les deux la pire noirceur et épouvante dont étaient pourvues la Milice. « Liberty, Shadow, HawkEye ! les barrages sont piégés ! Ils sont piégés !! Nous faisons demi-tour avec le reste des humains avec nous ! Si vous avez une idée, c’est maintenant ! »

Il tira les humains devant lui et il indiqua la direction opposée : « Il faut s’éloigner du bidonville ! Nat ! Cet endroit va ressembler à charnier ! On est fait comme des rats ! »

Les décharges s’abattaient sur leurs têtes. Les blindés se placèrent devant eux, en ligne mortelle et les canons  les assaillirent. Evan attrapa par le bras Natacha et plongea sur elle pour la protéger de son corps. La Une douleur à son épaule lui précisa qu’il venait d’être blessé. Il releva le visage pour chercher un endroit, un lieu où se replier. Certains humains qui étaient avec eux, avaient été touchés et les autres, sonnés par les explosions, se levèrent pour foncer vers des abris et s’éloigner des chars. «  Ici LockOut ! Les chars nous tirent dessus !
Nous n’avons plus une seconde à perdre Nat ! Il faut s’éloigner de là, chercher à rejoindre les souterrains, s’ils n’ont pas été déjà envahis par la Milice… »

Evan se redressa en aidant la jeune femme et la poussa en avant pour courir vers des décombres qui leur serviraient à se mettre à couvert.