Camille Huyana - Faites des maths, pas la guerre [finie]

Invité

IDENTITY

Camille Huyana
feat : Eva Green

Prénom : Camille
Nom : Huyana
Age : 33 ans
Nature : Asarienne
Orientation sexuelle : Bisexuelle
Métier : Responsable Logistique
Groupe : Insoumis
Poste vacant / Scénario ? OUI

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CARACTÈRE :
Camille est une jeune femme à l'esprit vif et aux émotions fortes affublée d'une confiance en elle déplorable. Attentive et sérieusement intéressée par les autres et ce qu'ils vivent, elle n'ose cependant que rarement s'ouvrir à eux et se comporte comme s'il était une vérité connue de tous que sa compagnie n'était ni appréciée ni recherchée. L'Asarienne apprécie dès lors la solitude qui devient pour elle un répit dans la tension permanente de ne pas savoir quoi dire ou comment et sa peur d'être ridicule. L'environnement aride et froid dans lequel elle a grandi lui a pourtant laissé une grande soif de contact humain, que découvre en général rapidement quiconque lui laisse le temps de choisir ses mots et de s'apaiser. En confiance, Camille révèle une intelligence subtile et une bienveillance sincère dans ses propos et son comportement, mais même là elle reste introvertie et peu encline aux démonstrations, qu'elles soient affectives ou colériques. Effacée, elle minimise et intériorise ses propres tourments et affiche la plus grande gêne lorsqu'on la questionne sur ses états d'âme. Elle accorde une grande importance à se montrer digne des responsabilités qui lui sont confiées, ce qui la rend fiable mais la conduit souvent à se surmener plutôt que d'avouer qu'on lui en demande trop. L'avenir lui paraissant incertain, elle s'y projette peu et vit au jour le jour. Élevée dans l'idée qu'elle était supérieure, et confortée dans cette idée même comparée à d'autres Asariens, au vu de son génie scientifique, Camille n'est pas encore débarrassée de ce conditionnement. A l'occasion, elle laisse échapper un commentaire ou une attitude trahissant la différenciation qu'elle fait entre humains et Asariens, qui est pour elle un simple fait de la nature qui doit être pris en compte. Ceci et sa maladresse sociale lui valent parfois l'hostilité, et elle aime à se placer sous la protection de ceux qui la connaissent suffisamment pour réinterpréter ses propos. Passionnée par la compréhension du monde et des forces qui le gouvernent, elle tente de construire sa vie à l'image de ces équilibres dynamiques, mais passe aussi par des périodes d'abattement où il lui est difficile de rassembler son courage pour quoi que ce soit. Le récent bouleversement de sa vie n'a de toute évidence pas encore été complètement digéré pour la fille de l'élite précipitée dans les Abysses. Sa plus grande faiblesse reste son besoin d'obtenir l’approbation de ses pairs et ses lacunes sociales, qui la laissent à la merci de tous ceux qui n'ont pas les scrupules de ne pas abuser de cette faille.

POUVOIRS ou CAPACITES :

Electrokynésie / Magnetokynésie / Technokynésie

Ces trois pouvoirs n'en forment qu'un aux yeux de Camille, mais elle admet sa subjectivité au sujet de ses propres dons. De son point de vue, elle est sensible aux champs électromagnétiques et exerce une influence sur eux, lui permettant du même coup de contrôler la plupart des outils électroniques, ou de communiquer avec des systèmes informatiques. Elle ne peut toutefois générer aucun courant électrique ni aucun champ magnétique, seulement utiliser ce qui est autour d'elle, et ne sera donc jamais capable d'invoquer des éclairs de foudres ou de dresser un bouclier pare-balles sans apport extérieur d'énergie. En revanche, son aptitude à percevoir l'électromagnétisme ambiant est un véritable sens, actif en permanence, et l'univers est pour elle un océan de flux, de champs, de potentiels, où n'importe quelle technologie basée sur l'électricité est une merveille de complexité chatoyante d'énergies subtiles. Il va sans dire que cela fut une aide précieuse pour que l'Asarienne devienne le prodige scientifique qu'elle est, mais la vérité est que sans son intelligence et ses connaissances en matière de technologie, elle serait bien incapable de reconnaître ou contrôler le moindre appareil. Au cours des décennies, la quantité d'énergie qu'elle pourra contrôler et la portée de sa perception augmentera, mais c'est surtout à mesure que la précision de sa sensibilité progressera que Camille découvrira de nouvelles applications à son don et étendra son influence aux rayonnements électromagnétiques, lui donnant la possibilité de reproduire des effets technologiques tels qu'une onde EMP, un hologramme, ou un scan aux rayons X.

A l'heure actuelle, elle peut ressentir les forces électromagnétiques à une centaine de mètres autour d'elle, mais ne peut les influencer qu'à une dizaine de mètres. Sans se fatiguer, elle peut agir sur de petites quantités d'énergie telles que celles circulant dans un appareil autre que militaire ou hors-norme. S'il s'agit de modifier suffisamment l'électromagnétisme ambiant pour obtenir un effet sensible (déplacer du métal par attraction magnétique, dériver du courant d'un réseau sous la forme d'un arc électrique...), l'effort devient trop dur au bout de quelques minutes, et l'énergie ainsi utilisée n'est pas assez grande pour être vraiment dangereuse. Au mieux, l'arc électrique sonnera vingt secondes un humain lambda et le champ magnétique déplacera quelques kilos de métal, lentement et en respectant la gravité, plus forte. Du côté de la technokynésie, elle peut contrôler la plupart des appareils dans sa zone d'influence d'une dizaine de mètres, sa limite dépendant de la puissance de leur alimentation et de leur complexité. Pour les ordinateurs, bien plus complexes et qui nécessitent non seulement d'alimenter ou non des composants, mais aussi de lire et écrire les informations électroniquement codées, il lui faut se concentrer exclusivement dessus et l'effort la fatigue encore plus rapidement.

BIOGRAPHY

" A votre estimable attention, Père, s'il vous sied de me l'accorder.

Vous voyez, même après tout ce temps et tous ces évènements, je respecte encore les formes. Jamais je n'ai pu m'adresser à vous sans passer par le protocole approprié. Vous souvenez-vous de la manière dont j'étais conduite devant vous, terrifiée et reconnaissante d'avoir l'occasion de vous plaire par ma bonne conduite? Mère était là, silencieuse à vos côtés, tandis que vous me parliez de mes progrès à l'école et exigiez explications et excuses pour mes manquements. Je mémorisai le moindre de vos commandements et l'appliquai avec ferveur. D'aussi loin que je me souvienne, mes cours se déroulaient dans des salles immenses, pour une poignée d'élèves seulement, sous la direction de professeurs exigeants et impitoyables. Je n'avais pas huit ans, et j'étais convaincue que chacun d'eux vous rapportaient tous mes actes et toutes mes pensées. Alors je rendais trois solutions différentes aux problèmes mathématiques qu'on nous posait, et doublait mes réponses de commentaires les critiquant pour qu'on ne pense pas que j'essayais de cacher mes faiblesses. A la maison, enfin, dans les multiples logements et palaces hospitaliers où j'étais un discret bagage dans votre vie fastueuse, je ne me souviens presque que de Mère, des esclaves, et moi. Il y avait d'autre gens bien sûr, mais je n'étais pas souvent autorisée à les voir et quand c'était le cas, j'étais tétanisée. Ce qui vous a plusieurs fois mis en colère. Mon souvenir de ces moments est assez net. Je n'avais aucune idée de ce qu'on attendait de moi, ce que je devais dire ou faire, et poser la question était le genre de choses qui m'avaient souvent attiré la moquerie ou le dédain. Il n'y avait pas de protocole à suivre, juste des regards posés sur moi, remplis d'attentes. Très vite, je devais me concentrer pour continuer de respirer et ne pas éclater en sanglots. Saviez-vous qu'il en était de même avec les autres enfants? Mes professeurs vous disaient-ils cela aussi, et cela vous inspirait-il quelque chose? De la honte? De la peine? Il n'y avait qu'avec Mère que je craignais nulle brimade, nul rire. Mais elle est partie vite.

Je vous raconte une histoire, Père, que vous connaissez mais que je pense vous ne comprenez pas. On m'a dit que je devais craindre que vous me tuiez. Suis-je encore votre fille, pour vous? Ou une étrangère malencontreusement en possession de votre nom qu'elle traine dans la fange? Une fange pas seulement métaphorique d'ailleurs. Père, si vous me voyiez! J'avais développé pour Wright Corp un champ électrostatique pour annuler l'effet de tension d'un liquide sur n'importe quelle surface. Pour des instruments de mesure plus précis dans certains domaines de recherche, mais peut-être vous en souvenez-vous, car le procédé a été utilisé par Aquanet Tech pour améliorer une partie du réseau de distribution d'eau. Vous avez probablement dû voir mon nom quelque part parmi les données que vous traitiez à l'époque, je me souviens que cela m'avait fait plaisir, comme si nous communiquions. Eh bien, j'ai dû l'adapter ici pour créer un écran protecteur pour la nanotechnologie de mon ordinateur personnel, sur lequel je vous écris. L'humidité seule l'aurait endommagé, et l'air est vicié. Impossible d'échapper aux odeurs et aux polluants. J'aimerais dire que je peux en rire, mais je n'en suis pas encore là.

Quand Mère est partie, vous m'avez seulement dit qu'elle avait été tuée par des humains, et que je ne la reverrai jamais. Puis vous avez repris vos habitudes, et je me suis retrouvée seule. Avec les esclaves au début, puis avec du personnel Asarien. J'étais censée poursuivre aussi mes activités, mais vous savez comme moi que cela ne s'est pas exactement passé comme cela. J'étais soit en pleurs, soit immobile et silencieuse, soit hystérique au point de me jeter sur les esclaves. Je ne sais plus trop combien de temps cela a duré avant que des médecins ne me prennent en charge, ni si c'est vous qui vous êtes ravisé ou si quelqu'un d'autre a contacté le service médical. Les médicaments m'ont permis de dormir, et j'ai un souvenir très net du psy qui m'a traitée. Il était le premier Asarien autre que Mère avec qui j'ai fini par me sentir assez en confiance pour m'exprimer librement. C'est surtout lui qui m'a permis d'être de retour en classe après plusieurs semaines à l'hôpital. Malgré tout, je vous étais reconnaissante d'avoir permis que je sois soignée. La vie a donc repris. Je brûlais toujours de vous impressionner, et j'avais honte de vous avoir déçu en craquant. La perte de Mère était une détresse permanente. Les humains avaient bouleversé mon univers et causé ma disgrâce à vos yeux, je me suis donc mis à les blâmer. Je n'avais jamais eu de problème de communication avec eux, leur jugement ne comptait pas et j'étais donc libérée de mes angoisses. En revanche je ne supportais plus leur présence, et les fuyais autant que possible. Lorsque ce ne l'était pas, je les rudoyais et les punissais par caprice. Incapable de les frapper, je me souviens qu'en quelques occasions, j'ordonnais à l'un de battre l'autre, pendant que je leur demandais pourquoi ils m'avaient enlevé ma mère. En avez-vous eu vent? Vous-êtes vous dit que je montrais enfin un peu de caractère? Je dois avouer l'avoir espéré à ce moment. Mais le fait est que cela m'a rendue malade chaque fois, et que j'ai très vite cessé. Je ne ressentais que la douleur que je leur infligeais, et ma peine ne s'en allégeait pas.

J'ai donc évité leur présence de longues années. Vous avez continué de vous tenir informée de mes progrès et de vous entretenir avec moi sur ma conduite régulièrement, et j'ai continué de travailler d'arrache-pied. Je pensais moins à Mère en me concentrant sur des calculs et des données, et je devais vous rendre fier. D'autant plus que mes pouvoirs ne s'étaient jamais révélés particulièrement impressionnants. Tout au plus pouvais-je faire léviter de petits objets en métal et provoquer des étincelles, mais cela me fatiguait très vite et me rendait malade. Vous souvenez-vous de la fois où vous m'avez poussé si loin pour que je développe mes dons que je suis entrée en hypothermie? Vous en aviez déduit que mon pouvoir n'était pas de générer de l'énergie, seulement de la contrôler, pendant que je grelottais et peinait à rester debout. J'avais 11 ans, et à cette époque je n'avais jamais parlé à personne de ces sensations qui m'accompagnaient depuis toujours. Des mouvements, des vides, des décharges, qui se mêlaient en un tout confus, tel que ce n'était pour moi qu'un bruit de fond, et j'ignorais qu'il n'en était pas de même pour les autres. En cours, je me débrouillais mieux pour comprendre ce qu'on me voulait quand on s'adressait à moi, et la situation s'est améliorée, même s'il ne me serait jamais venu à l'esprit d'engager moi-même la conversation sans nécessité. D'autant plus que j'avais conservé mon habitude d'étoffer le moindre de mes travaux de références contextuelles, de contre-analyses et de commentaires, et que cela m'attirait une certaine hostilité de la part des autres élèves. Ils ne rataient pas une occasion de m'humilier par des sous-entendus qui m'échappaient complétement, ne cessant de découvrir de nouvelles manière de me faire rougir, m'enfuir, ou simplement retenir mes larmes les poings serrés. J'avais du mal à saisir comment ils pouvaient ainsi deviner ainsi quels mots et idées me blesseraient ou comment pouvaient-ils tous établir une stratégie commune contre moi sans se concerter. Tout le monde autour de moi m'a toujours semblé détenir les postulats d'une logique secrète qui me serait interdite. Rien de ce que les professeurs nous soumettaient ne paraissait obscur à côté de ce genre de mystères.

Les sciences me fascinaient. Vous l'aviez bien sûr très vite remarqué et encouragé. Il y a une beauté terrible dans la manière dont toutes ces formules et ces modèles mathématiques se complètent pour prédire l'Univers. Face au chaos de mes relations avec les autres, la mécanique de la matière me rassurait par sa stabilité, et la technologie m'émerveillait. J'étais adolescente lorsque mes études se sont concentrées presque exclusivement sur la physique et ses multiples disciplines, théoriques et appliquées. Mes dons progressaient, et c'est l'étude de l'électronique qui m'a permis de comprendre ce que je percevais avec une acuité croissante. Vous souvenez-vous de ma fébrilité lorsque je vous en ai parlé? Des diagrammes et des résultats de tests que je tenais à la main par peur de m'être illusionnée moi-même? Vous n'avez pas montré un grand intérêt à cet aspect de mes dons. Je me disais que ce n'était effectivement pas très impressionnant. Mais j'ai malgré tout appris à reconnaitre dans ce que je ressentais les formules et les lois que j'étudiais, m'exerçant à concentrer mon attention sur les plus subtiles variations que je pouvais détecter. Il y a toujours eu depuis ce jour des composants et des appareillages à demi démontés dans ma chambre. Lorsque j'ai achevé mes études quelques années plus tard, un poste m'attendait à la Wrigh Corp, et j'ai quitté la maison, comme vous en aviez convenu. Je l'ai mal vécu, me sentant rejetée, mais il est vrai que nous ne nous sommes ni plus ni moins parlés après cela. Et je me réconfortais de savoir que j'avais l'occasion de vous montrer ce dont j'étais capable.

Ce furent des années plutôt heureuses. J'avais développé pour la Wright Corp de nombreux projets avec succès, et je parvenais enfin à nouer quelques relations avec mes collègues. Travailler avec quelqu'un était plus facile que d'être simplement en sa compagnie, tant la tâche à accomplir prenait le pas sur la discussion. Quelques uns ne se formalisèrent pas de mes maladresses et de ma timidité, et leur compagnie bienveillante m'ouvrit les portes des lieux de loisirs, de fêtes, de tout ce que nous faisons le soir venu. Je suppose que je m'y amusais effectivement, car j'avais toujours envie d'y retourner et de me construire une vie sociale, mais peut-être voulais-je plutôt que vous ne me voyiez pas comme l'attardée que je suis. Lisiez-vous mes pensées lorsque nous nous croisions à cette époque? Vous demandiez-vous quel genre de personne j'étais, et à quoi j'employais mon temps lorsque je ne travaillais pas? J'avais l'angoisse secrète que vous découvriez que je n'avais de sexualité qu'avec mes esclaves. Les invites grossières me tétanisaient, les subtiles me passaient au dessus de la tête, et je ne pouvais me résoudre à essuyer l'hilarité générale e m'essayant moi aussi à ces parades incompréhensibles. Mon dégout des humains avait fini par me passer devant la pression du désir, mais aussi car je dirigeais ma colère vers la Rébellion et son combat absurde et meurtrier. J'appréciais de me laisser aller au plaisir physique, mais n'imaginais pas comment supporter le regard d'un autre Asarien sur moi dans ces moments. Un esclave se contente d'obéir, n'a pas d'avis, seulement des compétences variées. Mais je me sentais malade et dysfonctionnelle de ne pas être capable d'imiter les autres. Aussi ai-je fini par retourner voir le psy qui m'avait aidé enfant. J'avais pris des précautions pour que vous n'en sachiez rien, mais j'ignore si elles ont porté leurs fruits ou non. Ces séances, mais surtout ses drogues, calmaient une partie de mes angoisses, et j'ai fini par m'en procurer moi-même.

Je suppose que cela aurait pu durer encore longtemps. Je n'ai jamais apprécié la violence, et les corrections que vous infligiez à nos esclaves m'ont toujours terrifiée. Ils ont beau penser et agir moins vite et moins bien que nous, avoir une vie éphémère, je ne désire pas leur douleur. Je frissonne aujourd'hui de ce que veut dire sur nous, Asariens, le fait qu'autant d'entre nous leur inflige sévices et tortures. Mais nos places, Asariens et humains, me semblaient naturelles, conséquence inévitable de notre héritage supérieur. Jusqu'à ce que je travaille sur l'implant Mara. Père, saviez-vous ce qu'ils faisaient? Cela vous est-il indifférent? Un dispositif piratant le nerf optique humain pour transmettre images et localisation. Tout dans son design trahissait l'objectif d'un réseau de ces choses opérant à grande échelle. Et des spécificités d'alimentation qui trahissent que le prototype était destiné à recevoir d'autres fonctionnalités. Je n'ai que des hypothèses sur ce que cette technologie sera à terme capable d'infliger à un cerveau, mais elles sont toutes atroces. Uniquement par crainte de vous décevoir, j'ai travaillé à le mettre au point plusieurs mois. Et lorsque mes cauchemars et les nausées m'ont empêchée de revenir, j'ai malgré tout espéré que vous comprendriez, et apprécieriez que je n'ai rien cherché à ébruiter. Je n'ai eu aucune nouvelle de vous pendant les jours qui ont suivi ma démission. Etiez-vous furieux? Saviez-vous que la Wright Corp me faisait surveiller? Partout où j'allais, j'étais accompagné du murmure des objectifs qui capturaient mon image et la transmettaient via des fréquences très éloignées des canaux habituels. Sous-estimaient-ils la portée de mes perceptions, ou tenaient-ils à ce que je me sache surveillée? Peut-être voulaient-ils me faire peur, auquel cas ils ont réussi : j'étais folle de terreur. Alors j'ai fui, au désespoir car sachant que je coupais ainsi le dernier lien avec vous, mais confusément soulagée car je n'aurai sans doute jamais à affronter votre réaction à mon abandon du projet.

J'avais cru m'en sortir en sabotant leur véhicule avant de semer mes anges gardiens. Une fois libérée de leur regard, je n'aurai en cas de contrôle qu'à présenter ma carte mais en copiant les données magnétiques de la carte de n'importe quelles Asarienne à proximité. J'avais déplacé de l'argent sur des comptes accessibles anonymement, et prévoyais de me cacher un moment dans les quartiers humains de la cité. Mais le soir même, dans un restaurant où je m'étais arrêtée manger, j'ai à nouveau capté le motif de leurs appareils de surveillance, à l'extérieur, de l'autre côté de la voie. Ils approchaient tranquillement, tandis que la panique m'envahissait. J'ai bondi et suis sortie en courant, et les ai vus me désigner du doigt. Ils étaient armés, je ressentais la puissance des canons magnétiques de leurs fusils bien qu'ils soient encore en veille. J'ai foncé dans l'autre sens, douloureusement consciente de leur regards sur moi, et j'ai tourné le coin d'une ruelle aussitôt que possible pour m'en protéger. Il y avait là un humain qui ne voulait pas être aperçu des agents de Wright Corp qui a trouvé le moyen de me cacher tandis que mes poursuivants passaient devant nous. Malgré ses aptitudes limités, il avait maitrisé la situation en un tournemain. Je sais que vous auriez eu honte de m'entendre, ensuite, le supplier de m'aider, balbutiant dans ma terreur de le voir tourner les talons comme il en affichait l'intention. Il comprit qui j'étais malgré la confusion de mon discours, et c'est lui qui m'a trouvé refuge.

Ceux qui m'ont trouvée ne veulent dominer personne Père, et ne font de plans que pour eux-même. Ils m'ont accueillie, et pensent que je leur suis utile. Comprenez-vous ce que j'ai ressenti en mettant au point des outils qui ne servaient pas d'autre ambition que la vie et le bien-être de la famille à laquelle j'appartiens maintenant? Je ne vous ai pas trahi Père, car ce n'est qu'avec eux que j'ai appris ce qu'était la loyauté. Les humains ont détruit la Terre dans leur terreur de notre supériorité, damnés soient-ils, mais ne nous comportons-nous pas comme eux? Si je hais la violence aveugle et animale des rebelles, je ne supporte pas davantage la domination perverse de mon peuple. Est-ce trahir votre nom et mon rang? Je ne sais pas. Je crois que nous sommes tous fous et qu'aujourd'hui je fais partie de ceux qui veulent s'isoler de cette folie. Je vous écris, Père, car je souhaite encore que vous me compreniez. Que vous sachiez que je ne suis pas une traitresse, ni une enfant sentimentale à qui la tête a tourné. Je respire mieux maintenant que je ne l'ai jamais fait, même si c'est pour inspirer des remugles écœurants.

Ont-ils raison? Me tuerez-vous si vous en avez la possibilité? Lire ce courrier achèverait-il de vous convaincre que je ne suis pas digne d'être votre fille? Ou vous amènerait-il à vous intéresser à qui je suis, à ce que je suis?

Vous me manquez Père. Ne plus pouvoir me fier à vos attentes pour mener ma vie m'angoisse tant que je songe parfois à me rendre pour enfin connaître votre jugement sur ce que j'ai fait. Je ne crois pas que j'enverrai ce message. Je ne sais pas si je crains plus de ne pas avoir de réponses ou que vous me répondiez que je devrais mourir. A une époque, pareille parole de votre part m'aurait surement conduit au suicide. Je ne sais pas si cette époque est passée.

Je n'enverrai jamais ce message. Adieu Père"

BEHIND THE SCREEN

PRÉNOM / PSEUDO :Camille conviendra très bien Wink

ÂGE :27 ans
COMMENT AVEZ-VOUS DÉCOUVERT NOTRE FORUM ?Par une publicité sur un autre forum.
FRÉQUENCE DE CONNEXION :Deux fois par semaine.
MOTS DE PASSE ENVOYÉS A ?Mara Jade

Invité

Bienvenue Camille !

Heureux de voir arriver un nouveau membre chez les Insoumis !

Co-Leader des Insoumis - Humaine

Camille Huyana - Faites des maths, pas la guerre [finie] 3157880855

Bienvenue dans ce monde de fous Camille Camille Huyana - Faites des maths, pas la guerre [finie] 2566232917

Staff d'AsariaL

Bonjour Camille et bienvenue sur Asaria,

Ta fiche passe en lecture. Je reviendrai vers toi le plus vite possible pour ta validation.

@ Très vite Wink

Invité

Camille ... Te voilà ...
Je te promets de te retrouver ...

Bienvenue parmi nous quand même Wink

Mara, la biographie de Camille est bon pour moi Smile

Bon RP sur Asaria !

Invité

Bienvenue

Staff d'AsariaL

Félicitations

ta fiche est Validée !

Asaria, sa cité et ses terres sauvages s'ouvrent désormais à toi !

J'ai adoré lire ta fiche. Tu as une jolie plume. Tu as très cerné le personnage de Camille, entre force et faiblesse. J'ai hâte de pouvoir suivre ses aventures

J'espère que tu as bien pris connaissance de toutes les informations nécessaires, rempli ton profil et ta fiche de personnage (Informations complémentaires).
Je t'invite aussi à créer ta fiche de sujets et de liens ainsi qu'à faire toutes les demandes dont tu auras besoin pour le jeu.

Le flood et la Chatbox t'attendent aussi, alors n'hésite pas à nous rejoindre !

Très bon jeu à toi et au plaisir de te croiser sur nos terres de Prophétie !
Amuse-toi bien parmi nous !

Invité

Merci à tous de vos bienvenues!

Adam et Raven, j'ai hâte de vous rejoindre dans les Abysses, le temps de lire vos rps pour me mettre à jour et j'arrive! Papa, si ça ne te fait rien on attendra encore un peu avant les retrouvailles d'accord affraid

?

Merci Lumière, je m'en occupe tout de suite, puis je vais me chercher quelques compagnons de jeu.

Leader des Rebelles Humain

Bienvenue Camille !

Invité

Bienvenue à toi Camille Smile

Bon jeu sur Asaria Camille Huyana - Faites des maths, pas la guerre [finie] 2010485260

Invité

Merci à vous deux! Smile

Invité

Bienvenue Camille !
Fais gaffe à Pôpa !

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