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 (Abandonné) Viens à moi petit papillon (PV Anya)

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MessageSujet: (Abandonné) Viens à moi petit papillon (PV Anya)   (Abandonné) Viens à moi petit papillon (PV Anya) EmptyLun 21 Mar - 23:28

Depuis cette intrusion au sein de la Salle du Conseil, la Tour Gouvernementale était en effervescence. Voilà des jours que les employés faisaient des va-et-vient dans les couloirs afin de donner entière satisfaction à celle dont les nerfs, bien qu'elle ne laissait rien paraître, commençaient à être irrité. Parler était devenu un luxe que les salariés ne pouvaient se permettre et à l'exception des standardistes et hôtesses d'accueil tout n'étaient plus que bruits de talons et de pas rapide sur le sol glacé du bâtiment. Petit à petit des informations avaient été récoltées et les zones d'ombres dont avait parlé l'ex major Vickers étaient mis en lumière. Chacun défendait son steack et ton territoire. Anciens comme Asariens, personnes ne voulaient tomber en disgrâce aux regard de la Grande Conseillère, certains plus que d'autres. Pourtant je n'étais pas affecté par cela. Pourquoi? Parce que je n'avais rien à perdre. Ce n'était pas mon honneur qui avait été bafoué, ce n'était pas non plus mon nom qui avait été traîné dans la boue et c'est sûr que les journalistes s'en seraient donnés à coeur si l'affaire avait été ébruitée. Néanmoins je voulais me faire une idée quant à cette histoire. Voir de mes propres yeux cette soi-disant brèche pointée au dessus du dôme des humains telle l' épée de Damoclès et perçue comme une menace terrifiante. Mais un autre élément vint s'ajouter à mon envie de parcourir le dôme. On venait d'apprendre qu'un incendie au marché des esclaves avait détruit une grande partie de cette attraction que certains Asariens aimaient tout particulièrement. C'était comme se balader dans un zoo pour découvrir des espèces en voie de disparition et pourquoi pas ramener un petite souvenir d'1m75 chez soit lorsque le porte-monnaie le permettait. Car il était évident que toute le monde dans la Cité n'avaient pas la possibilité de s'offrir ce genre de luxe. C'est qu'il faut les nourrir ces petites bêtes là lorsqu'on les prend en charge. Et malheureusement c'est très difficile de les laisser sur le bas côté de la route sans qu'ils ne finissent par rentrer à la maison...

Motiver par toutes ces bonnes nouvelles j'avais décidé de sortir de mes Archives pour voir de mes propres yeux ce qui pour moi n'était que du bonheur. Le chaos commençait à se répandre dans la citée et ce qui fait le malheur des uns ne pouvait que faire mon bonheur personnel. Admirer sur place la déchéance, que demander de mieux? Sinon un bon paquet de pop-corn et le grand soda qui allait avec. Un rapide appel à la réception pour demander que mon chauffeur se tienne près et me voilà arpentant les couloirs de la Tour en direction de la sortie. On s'écarte sur mon passage et étrangement on me dit bonjour en baissant les yeux. Suis je si moche que ça? Mais pour l'heure j'avais autre chose en tête que de me regarder dans un miroir et vérifier mes dires. Adressant un rapide hochement de la tête à l'hôtesse qui me disait au revoir, je grimpais rapidement dans la voiture...


- Au dôme de la division humaine Arthur!

- Bien monsieur.


La ville défilé devant ma fenêtre mais je n'y prêtais guère attention, Combien de fois avait déjà vu ce décor. Il n'y avait plus rien d'attrayant en Asaria, du moins de mon point de vue. Il était loin son âge d'or...Plongeant mon nez dans le journal mis à ma disposition comme tous les jours, je me mis à relire l'article traitant de l'incendie. Quelques photos dévoilaient les décombres de ce qui était il y avait encore quelques heures incontournable dans la cité. Comme diable cela avait il pu arriver? On parlait d'un accident, d'un feu involontaire. Mais c'était quand même difficile à croire. Etait ce un nouveau coup de théâtre. Un acte de protestation face aux gouvernement actuel? Tellement de questions se bousculaient dans ma tête et j'avais tellement hâte d'un obtenir les réponses. Mais pour cela il fallait que je passe incognito. Et j'avais déjà une petite idée sur la manière de procéder. Mais d'abord...

-Arthur, lorsque vous serez prêt du dôme arrêtez vous. Je continuerai seul.

- Bien monsieur.

Le trajet dura encore un moment. C'est en sentant le ralentissement que je compris que nous étions presque arrivé, et avant même que le chauffeur ne sorte du véhicule pour venir m'ouvrir j'avais saisi la poignet pour d'extraire de la voiture. Me penchant une dernière fois dans sa direction je lui adressa un sourire.

- Merci pour la balade. Ne m'attendez pas d'accord? Faites vous plaisir et tenez, prenez votre après-midi.

Et sans attendre la moindre réponse de sa part je lui avais refermé la porte au visage, pour lever les yeux en direction de cette merveilleuse aventure qui s'ouvrait devant moi. Dans ces moments là j'admet volontiers que je me sent comme un enfant dans un magasin de jouet. Tellement de choses à faire, à voir. Mais pour commencer je m'engouffrais dans une ruelle. Derrière moi j'entendais le bruit de la voiture se fondre dans la masse grouillante d'Asaria. Elle n'était plus qu'un lointain souvenir et je pouvait désormais me consacrer pleinement à ma petite lubie. Marchant d'un pas tranquille, les mains dans les poches, j'arpentais la ruelle avec désinvolture, tout sourire aux lèvres. Et tandis que j'avançais dans l'ombre du lieu, mon corps semblait se mettre à fondre. Petit à petit je rétrécissais. Mes cheveux prenaient une teinte cendré, mes yeux partant dans les gris et pourtant cela n'avait pas l'air de me déranger, bien au contraire. Je me mis même à siffler joyeusement, observant le phénomène avec amusement. Adulte au départ, c'est un adolescent qui sortit de l'autre côté...

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Daniel était dans la place. M'arrêtant devant une vitrine, j'observais mon reflet avec satisfaction tout à repensant à celui a qui appartenait ce visage. Cela faisait maintenant un peu plus d'un an que j'avais mis la main sur ce spécimen qui désormais flottait tel un rat de laboratoire dans un tube géant, respirant à l'aide d'un masque...Mais chut, ceci est une autre histoire. Toujours est il que j'avais obtenu bons nombres d'informations à son sujet. Entre autre, que cet ado, pourtant Asarien, vivait dans les bas-fonds du dôme humains avant notre rencontre. Quelle meilleure couverture que celle ci ai je envie de dire. Inclinant mon nouveau visage dans tous les sens. Inspectant le moindre de ses recoins je décidais de me remettre en route.

L'odeur nauséabonde qui émanait du quartier aurait donnée la nausée à toute personnes qui n'en avait pas l'habitude. Et bien que je sois un Anciens j'avais mes propres limite. Respirer par le nez c'était prendre le risque de perdre l'usage de l'odorat tant les effluves devenaient de plus en plus forte. Quant à respirer par la bouche je sentais ma gorge me brûler à chaque respirations. C'était changer la peste par le choléra. Mais je ne devais pas montrer le moindre signe de faiblesse. Il fallait se fondre dans la masse et la moindre réaction inhabituelle pour une personne prétendant vivre dans le coin aurait pu éveiller des soupçons. Alors courage Edouard, on serre les fesses et on avance. Nous étions bien loin du "glamour" des dômes principaux c'est le cas de le dire. Ici c'était un amoncellement d'ordures et de détritus. Une véritable décharge. Ne voyez pas en mes propos la moindre compassion pour cette populace de bouseux et de crève-la-faim. Mais voir tout ça me confortait dans mon avis sur la cité et dans mes projets personnels quant à son avenir...

Une forte odeur de brûlé m'indiquait le chemin à suivre et enfin je me retrouvais devant ce qui se dressait comme l'attraction phare de la zone. Les bandes jaunes et noires de sécurités gisait sur le sol largement piétiné par les passants et autres curieux. Il fallait bien que les hautes sphères donnent le change en faisant croire qu'elle s'inquiétait pour le bien-être des humains quand même. Désormais il ne restait que quelques loqueteux. Charognards de tous âges, ils arpentaient les gravats cherchant la moindre petite chose qui pourrait être sauvée et qui sait, valoir quelques pièces à la revente. On pouvait les voir, le dos voûté, les mains noircies par les cendres sur les pierres à la recherche d'un Saint Graal. Officiellement le journal disait qu'aucune victime n'était à déplorer...Mais quand était il officieusement? Combien de personnes avaient été touché directement ou indirectement par cet incendie? Plongée dans ma réflexion je ne m'étais même pas rendu compte que j'avais repris une respiration normale. L'odeur de décomposition avait été supplantée par les fragrances de bois brûlées, de cendres, de fumées. Le regard grave, comme affecté par ce qui m'entourait j'avais à mon tour piétiné la banderole de sécurité. Mes baskets, usée par plusieurs mois de vie à la dure avaient du mal à avancer parmi les débris et je manquais une fois ou deux de basculer par manque d'équilibre. Je cherchais du regard quelque chose qui aurait pu m'en dire plus sur ce qui s'était passé. J'aurais pu prendre le risque de "lire" la vie des quelques briques devant former un mur par contact de la paume. Mais c'était prendre un risque avec toutes ces personnes autours de moi. Et puis à quoi bon user de ses dons quand on peu s'amuser à trouver des réponses en menant l'enquête... Autant faire durer le plaisir le plus longtemps possible...

M'accroupissant sans un mot, je laissais mes doigts effleurer la surfaces de sol, écartant quelques pierres d'un revers de la main lorsqu'une voix dans mon dos fis sursauter l'adolescent que j'étais...
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MessageSujet: Re: (Abandonné) Viens à moi petit papillon (PV Anya)   (Abandonné) Viens à moi petit papillon (PV Anya) EmptyVen 25 Mar - 1:08


Des cendres et des gravats … c'était à peu près tout ce qu'il restait des arrières-salles si utiles du Marché aux Esclaves, et Anya ne décolérait toujours pas de cet incendie déclenché volontairement par cet enculé de Laymann ! Ce crevard était aussi puant dans ses agissements que dans son comportement, dans ses propos que dans tout son être, et la mamzelle ne rêvait donc plus que d'une chose : le mettre hors d'état de nuire. Tant pis pour sa couverture si jamais elle devait la sacrifier, et tant pis pour toutes les questions qui resteraient sans réponse si jamais il se taisait, mais il était de toutes manières bien trop dangereux pour être laissé en vie. Trop instable, trop imbu de lui-même, trop irrespectueux de la vie Humaine … charmant concentré résumant parfaitement l'Asarien-type dans toute la splendeur de sa décadence volontaire et consentie. Les chiens allaient bel et bien se faire dévorer un jour ou l'autre, et elle se ferait un plaisir de conserver celui-là en vie au maximum afin de forcer sa souffrance à son paroxysme ! De cette vengeance cruelle qu'elle-même nommait justice. De cette précaution qu'elle-même nommait préservation de son espèce …

Mais pour l'heure et après quelques jours bien rudes pour ses nerfs, Anya était retournée sur son – ancien – lieu de travail pour le découvrir soudainement plus calme. Bien loin de toute l'agitation qui bruissait d'habitude pour lui laisser entrevoir tant et tant d'informations, tant et tant de contacts, tant et tant de minables mutants qu'elle se ferait fort de crever un jour !

Et tandis qu'elle quittait la partie intacte pour parcourir les gravats laissés par les salles – lesquels couvraient d'ailleurs une zone assez impressionnante maintenant qu'elles n'étaient plus que ruines – son regard décela les habituels curieux fouinant parmi la caillasse dans l'espoir d'y trouver de quoi vivre. Lui tirant un soupir de dépit tandis qu'elle fixa un moment sa montre … leur laissa deux minutes de battement … puis s'avança ostensiblement pour les pousser à se barrer avant que les mecs de la Sécurité sortissent pour s'en charger de manière plus brutale. Sauf que … sauf qu'au milieu de ces fourmis laborieuses qui détallèrent sans demander leurs restes, un gamin semblait bien trop occupé pour l'avoir remarquée, et Anya s'avança donc jusqu'à lui pour s'arrêter un mètre dans son dos. Pas particulièrement discrète ni particulièrement bruyante non plus.

Alors le gosse, Humain ou Asarien ?!

Dans le premier cas, elle pouvait lui parler comme elle le souhaitait mais dans le second, elle savait devoir tenir sa langue même face à un adolescent, histoire de ne pas s'attirer de soucis ultérieurs. Saleté de société de merde où même les mioches pouvaient écraser un peuple entier par simple caprice de petits cons prétentieux et mal éduqués ! Prudence donc, et ce fut donc d'une voix calme et posée qu'elle décida de l'interpeller.

« Hey, tu ne devrais pas être ici tu sais, c'est dangereux. »

Bon, c'était une entrée en matière plutôt cool et pragmatique en même temps, non ? Après tout, il était facile de se blesser dans tout ce bordel à moitié carbonisé, alors mieux valait prévenir que guérir.

« Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu t'es paumé ? »

Entre le petit connard d'Asarien à la recherche de sensations fortes ou l'Humain désirant simplement trouver quelque chose pour se payer à bouffer, la distinction allait rapidement être faite à ce compte-là, et ce même si elle avait toutefois une petite idée déjà. Après tout, elle-même avait pas mal chapardé dans son enfance, et s'il y avait bien une chose qu'elle avait appris à cette époque-là, c'était la prudence ! Tel un chat, elle se devait de toujours être sur ses gardes, et comme ce gamin-là n'avait pas eu l'air très vigilent, elle optait donc plutôt pour le minet d'appartement tandis qu'elle attendait sagement sa réponse. Un petit sourire aimable plaqué sur le visage.
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MessageSujet: Re: (Abandonné) Viens à moi petit papillon (PV Anya)   (Abandonné) Viens à moi petit papillon (PV Anya) EmptyJeu 31 Mar - 1:51

Autours de nous les divers "fouilles-merdes" avaient pris leurs jambes à leur cou lorsque je fis volte-face aux premiers mots qui déchirèrent l'espace du Dôme Humain. Tout en me redressant j'avais saisi un pierre près de moi et m'étais mis en garde contre celle qui restait plantée là devant moi. Un rapide coup d'oeil aux alentours finirent de me convaincre. Plus âmes qui vivent, comme si la présence de cette femme avait eu raison de leurs espoirs de trouver quelques restes intéressants. Avaient ils pris peur? Où est ce simplement un réflexe de survis propre à cette zone d'Asaria qui les avaient fait réagir de la sorte? Personnellement j'optais pour la deuxième option. Certes je ne portais pas l'humanité dans mon coeur et je me réjouissais de voir cette misère environnante. Aussi connaissant les conditions de vie des humains il était logique de mettre l'accent sur leurs instincts primaires de survie. Qui n'aurais pas réagit de la sorte dans de pareilles conditions. Etait ce griller ma couverture de rester planter là? En position d'attaque, observant avec méfiance mais surtout bonne distance celle que je reconnu assez facilement...

Anya Valkerian, humaine ayant été fiché, classé et rangé dans l'un de mes dossiers. Principalement connue dans le monde d'Asaria pour être à la tête du marché aux esclaves...Enfin avoir été à sa tête car désormais c'était apparemment de l'histoire ancienne vu l'état de ses locaux...

Adolescent intrigué et surpris comme je devais l'être, j'eu de nouveau un mouvement de recul face à celle qui se voulait bienveillante...On ne sait jamais sur qui on peut tomber...Oui je sais c'est l'hôpital qui se fout de la charité mais ne chipotons pas sur quelques détails techniques voulez vous. D'après ses dires la zone restait dangereuse. Merci Capitaine Evidences! Ce n'était pas comme si, lorsqu'on arrivait ici, une magnifique banderole suspendu à l'entrée du Dôme nous accueillait avec un " Bienvenue au paradis! Ici la vie sera douce et reposante!" Ca remarque bien que logique me paraissait tellement absurde que j'en soupirais comme si elle me faisait pitié avant de lui répondre.


- Franchement je ne vois pas ce qui pourrait encore m'arriver de pires aujourd'hui...C'est pas comme si c'était un club de vacances...Et puis j'ai plus rien à perdre...

Ma voix s'était faite tremblante alors que je la voulais sûre et puissante. Dans ma main je serrais un peu plus mon projectile pour montrer que je n'hésiterai pas à m'en servir en cas d'extrême nécessité. Elle était prévenue et mon regard traduisait une assurance pour le moins vacillante. Mais il ne fallait pas montrer ses faiblesses, montrer que l'on avait peur. Donner l'illusion qu'on était mettre de la situation et qu'on était fort. Véritable loi de la jungle dans ce dôme, montrer le moindre signe de faiblesse s'était se tirer une balle dans le pied, et ça avec un peu de chance.  

Pourtant face à la "menace" que je semblais lui inspirer, parce que j'étais vraiment une terreur avec mon petit cailloux dans la main, elle n'avait eu de cesses de rester aimable...Et souriante... C'était quoi son problème? Elle s'était drogué avant de sortir et voyait la vie en rose? Ca remarque fît s'élever l'un de mes sourcils tandis que je la regardais avec perplexités. Ma garde s'était légèrement baissée se traduisant par un léger changement de couleur au niveau de la main tenant le gravat. Perturbé par son comportement détaché je finis par abandonner ma position de garde pour me redresser. Erreure stratégique? Probablement...Mais laissons la suite nous dire si j'eu raison ou pas. Paumé??? Pas exactement. Mon regard se porta de nouveaux sur les décombres. Et d'un mouvement de pied je shootais dans les gravats. J'étais désabusé par ce que je voyais, voir même triste.


- Je sais parfaitement où je suis merci...J'espérais seulement pouvoir sauver certaines de mes affaires...Mais il ne reste plus rien...J'ai tout perdu...

Disons plutôt que Daniel avait tout perdu. Lors de mes expériences sur le jeune Asariens, j'avais appris qu'avant d'avoir été récupéré par la milice il avait vécu dans un squat à côté du marché aux esclaves et qu'il y avait vécu de façon précaire pendant plusieurs mois. Volant ceux dont il avait besoin pour subvenir à ses besoins. Faisant le moins de bruits possible durant la journée afin de ne pas être repéré. Mais maintenant c'était de l'histoire ancienne... Avec l'incendie du marché c'était également la fin d'une partie de sa vie qui volait en fumée. Dépité, aussi désabusé que je pouvais l'être je laissais mon bras glisser le long de mon corps, laissant la pierre heurter brutalement le sol. D'un revers de la main je me frottais le nez tout en reniflant, étalant sans m'en être rendu compte des cendres sur mon nez. Mes yeux me piquaient et je sentais des larmes de colères et d'amertumes me brouiller la vision. Détournant mon visage j'enchaînais.

- T'ain de fumée. Ca pique vraiment les yeux...

Non il ne fallait pas pleurer. Les hommes ça ne pleurent pas. La faiblesse n'était pas autorisée en ce lieu et pouvait nous coûter la vie. Me reprenant, je faisais disparaître les signes d'humanités d'un revers de la manche. Balayant ce qui n'était pas arrivé et que je démentirais si on en reparlait...Mon regard s'était assombri et traduisait une maturité précoce provoquée par la vue de choses qui avaient fauchée trop tôt l'innocence de l'enfance. Il avait fallut s'endurcir dans ce monde où l'injustice était reine. Ce genre d'événements laissaient inévitablement des traces. Un regard vieillit trop tôt, un sourire qui désormais n'était plus que de l'ordre du lointain souvenir, un visage quasiment inexpressif, ou encore ces paroles cinglantes et désabusées d'une personne qui n'est quasiment plus surpris de rien en ce bas monde. C'est d'ailleurs avec ce même timbre désillusionné et défensif que je repris la parole...

- Et vous êtes qui vous au juste? Qu'est ce que vous venez faire là si c'est dangereux comme vous dites?

Ma question était en un sens légitime. Pourquoi mettre les pieds dans un endroit pareil si c'est pour dire aux autres que c'est dangereux de s'y balader? Les mains dans les poches, le dos légèrement voûté, je me remis à jouer avec les gravats du bout de mes pieds. Elle n'était pas obligée de me répondre. C'était son droit le plus total. Mais elle avait ouvert le dialogue, alors autant continuer. Pourtant je fis naturellement un nouveau pas en arrière comme pour creuser un nouvel écart avec mon interlocutrice. J'étais peut être fou, mais pas suicidaire...

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MessageSujet: Re: (Abandonné) Viens à moi petit papillon (PV Anya)   (Abandonné) Viens à moi petit papillon (PV Anya) EmptySam 2 Avr - 19:06


Le gosse s'était redressé comme un ressort en entendant la voix d'Anya, un morceau de caillasse dans la main pour toute arme de fortune, et la mamzelle leva bientôt les mains en signe d'apaisement lorsqu'il commença à reculer de quelques pas devant elle. Sûr qu'il n'avait pas l'air bien dans son assiette, mais ça n'indiquait pas sa race pour autant dans la mesure où il pouvait autant être un Humain craignant la Milice qu'un Asarien redoutant de se faire engueuler par ses parents, aussi allait-elle devoir faire confiance à son instinct tandis qu'elle l'écouta, l'un de ses sourcils s'arquant légèrement sous la remarque. Déjà, le terme même de ''club de vacances'' sonnait bizarrement dans la bouche d'un gamin potentiellement Humain, mais la suite – succession de plaintes tendant à prouver qu'il était au fond du trou et n'avait donc plus rien à perdre – n'était pas bien convaincante non plus. Après tout, un mioche dans la merde se justifiait assez rarement en avouant ses faiblesses, parce que ça l'érigeait plutôt en victime parfaite dans cette société de charognards ! Mais pour autant, Anya conserva son attitude aimable et absolument non-violente, constatant bientôt que le gosse était en train de se calmer pour ne plus trahir qu'un certain malaise mais aussi une tristesse palpable autant dans son regard que dans tout son comportement.

Il avait tout perdu ? Fallait-il comprendre qu'il habitait dans l'un des immeubles squattés qui voisinaient avec l'immense Marché aux Esclaves ? C'était en tout cas une possibilité à ne pas exclure dans la mesure où elle n'était sûre de rien, et voir son vis-à-vis chialer quelques larmes lui tira bientôt un petit soupir désabusé à elle aussi. Putain non, pas les épanchements lacrymaux, elle détestait ça et elle savait pas gérer ! Rien qu'à voir sa tronche de toutes façons, il était évident qu'elle n'était pas une gentille grande sœur, et ce fut pour cette raison – couplée avec le fait qu'elle ne voulait pas non plus marcher sur sa fierté – qu'elle n'approcha pas et se garda bien de tout commentaire éculé et inutile. Se contentant de continuer à cogiter pour finalement en arriver à la conclusion que si ce mouflet était un Asarien souhaitant être traité en petit prince, alors il se serait certainement fait connaître avec de la morgue plein la gueule et de l'assurance plein la voix. Sans compter que sa paranoïa naturelle et indispensable n'était même pas censée exister au regard de l'espèce supérieure, aussi allait-elle devoir retrouver une attitude tout ce qu'il y avait de plus naturelle avec celui qui paraissait être l'un des siens. Naturelle et donc potentiellement moins policée que lorsqu'elle bossait dans ce supermarché de la chair déshumanisée.

« Je bosse là … enfin, je bossais là avant que ça brûle. Et la Sécurité a tendance à dégager tous ceux qui traînent de manière un peu trop insistante ici, alors mieux vaut lever le camp. »

Et joignant le geste à la parole, Anya commença à détourner les talons tout en s'assurant du coin de l’œil qu'il allait la suivre et ne pas rester planter là comme un gland. Et elle disposait d'ailleurs d'une manière assez simple pour s'en assurer réellement …

« C'est l'heure de ma pause, alors jte paye un café. Boire un truc chaud te fera pas de mal, parce que t'as encore la truffe qui coule. Et avant que tu détales, sache que c'est pas un piège et que je ne suis pas intéressée par les gamins. »

Si ce dernier sous-entendu était crade, la mamzelle avait toutefois bien conscience que certains Asariens n'hésitaient pas à toucher à des enfants, alors autant assurer celui-là qu'elle ne partageait pas cette pratique et qu'elle ne tenterait donc pas de le choper, ni pour son compte ni pour celui de personne d'autre. Une assurance qui pouvait tout aussi bien être de belles paroles, mais pour elle qui avait dû supporter Laymann et sa décadence merdique pendant plusieurs jours, c'était un souffle d'air frais que d'avoir quelqu'un d'autre en face d'elle. Un gamin potentiellement Humain et totalement paumé. Un gosse à aider. Une main qu'elle pouvait tendre là où elle avait retenu son poing jusqu'à en avoir physiquement mal de ne pas pouvoir crever son nouvel employeur sans plus de cérémonie.

Jours joyeux et ataraxie sans borne sous les Dômes Asariens emprisonnant les âmes pour mieux disséquer des corps maintenus artificiellement en vie par pur sadisme …

Mais malgré tout ce qu'elle était et tout ce qu'elle avait à faire, Anya n'envisageait pas encore d'abandonner à son sort ce mioche qu'elle pouvait aider de peu tout en lui donnant beaucoup.

« Allez bouge-toi, ça caille. »

Le temps se couvrait, appelant la pluie.
Elle continuait et continuerait à jouer le jeu, parce qu'elle le devait.
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