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 Daddy issues [PV Gillian]

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MessageSujet: Daddy issues [PV Gillian]   Daddy issues [PV Gillian] EmptyVen 1 Avr - 0:25

La relation de Camille aux secrets était ambigüe. Entre une enfance passée sous la férule d'un père télépathe, une vie sociale marquée par son incapacité à comprendre les codes sociaux de ses pairs et une carrière scientifique caractérisée par la nature confidentielle des technologies sur lesquelles elle travaillait, il ne lui était pas resté beaucoup d'espace pour développer une vision équilibrée de la vérité, du mensonge, et de quand recourir à l'un ou à l'autre. Elle ne croyait pas que beaucoup de personnes soient capables d'être absolument honnête avec tous, et ne pensait pas non plus que ce soit souhaitable. Si mentir à quelqu'un qu'elle respectait lui répugnait, elle se sentait le droit de garder certaines informations pour elle, tant qu'elle estimait sincèrement que cela ne concernait qu'elle. Chez les Insoumis comme dans une autre famille, toute vérité n'était pas nécessairement bonne à dire, ou à entendre. Et les motifs qui l'avaient poussée à quitter la sécurité des Abysses pour se hasarder sous les Dômes d'Asaria étaient éminemment personnels. Pourquoi alors le remords la tourmentait-il? Elle avait la sensation que d'un instant à l'autre Logan ou Adam allait surgir d'entre deux bâtisses pour lui hurler qu'elle avait trahi leur confiance. Image aussi absurde que terrifiante... Ce qui ne l'empêchait pas de laisser son regard glisser sur chaque silhouette dans l'attente d'une figure familière. En ce début de soirée, les passages et les ruelles de la division humaine étaient noirs de monde, une affluence sur laquelle elle comptait. Vêtue d'une robe et d'un manteau long, tous deux simples et de confection élégante, elle marchait à petit pas au sein de cette foule, attachée à montrer une démarche calme et assurée. Malgré plus d'une année écoulée depuis qu'elle avait renoncé à son rang et à ses privilèges, et même enveloppée des pires haillons, elle restait à ce jour incapable d'imiter les gestes brusques et sans apprêts d'un humain normal. S'y essayer en public n'aurait fait qu'attirer l'attention du plus aveugle des Miliciens. Ceux de sa race avaient beau dédaigner la misère et les taudis de ce Dôme, ils s'y montraient tout de même, pour le commerce d'esclave, le mercenariat, ou même le plaisir pervers de s'encanailler, aussi personne ne s'étonnerait de l'y croiser. Dans la sacoche qu'elle portait en bandoulière se trouvaient une carte d'identité. Elle avait elle-même saisi les fausses données dans les registres informatiques de la cité et savait pouvoir passer à travers les mailles d'un contrôle de routine. Le seul risque était que quelqu'un la reconnaisse, et il était faible. Encore une fois cependant, ce risque ne la concernait qu'elle.

*Ne te raconte pas d'histoires. Si tu es prise, tôt ou tard, tu parleras, et c'est parce que tu n'as rien à répondre à cela que tu t'es esquivée sans rien dire à personne de tes projets. A tel point d'ailleurs qu'ils n'en sauront jamais rien s'il t'arrive malheur et ne se méfieront peut-être que trop tard...*

Un nuage de détresse passa sur le visage de Camille tandis qu'elle se tenait ce discours accusateur. Les regards autour d'elle étaient fuyants et sombres, la haine à peine dissimulée des humains pour leurs oppresseurs, qui achevait d'alimenter sa culpabilité. S'il ne s'était agi que d'une balade à la surface, elle aurait probablement eu l'honnêteté de tenir ses frères et sœurs informés de ses plans. La véritable raison de son silence était le but de cette promenade : déterminer si son père la recherchait, et pourquoi. Malgré le respect qu'elle avait pour le jugement de ses amis, elle ne pouvait se résoudre à les croire lorsqu'ils lui assuraient qu'elle n'avait rien à attendre d'autre de lui qu'une exécution sommaire. Et quand bien même, il lui fallait le savoir! Elle aurait mieux supporté la certitude de sa condamnation que cette ignorance des sentiments que son géniteur lui portait. Cette question la taraudait, sapant son énergie sans crier gare et la privant de sommeil, sans qu'elle ose se confier à quiconque de crainte qu'on interprète mal ses états d'âme et qu'on la juge encore loyale à sa famille. Et peut-être auraient-ils eu raison... N'était-elle pas en train de mettre en danger ses amis, si indirectement que ce soit, simplement parce qu'elle ne parvenait pas à couper le cordon? La presse devant la porte à l'enseigne sale et mal éclairée qu'elle cherchait à atteindre l'eut sans doute contrainte à péniblement jouer des coudes si les humains devant elle ne lui avaient pas, de mauvaise grâce, dégagé un passage. La haine vibrait dans l'air et Camille eut du mal à conserver un faciès neutre. Les Insoumis ne se traitaient jamais ainsi, et aucun esclave ne lui avait jamais jeté de tels regards, même quand elle... Peu importe. Le fait était qu'elle était plus habituée à la moquerie et au dédain qu'à une véritable hostilité. Encore un pas, un deuxième, et elle put pousser la porte de la taverne de l'Enfer, lieu iconique des bidonvilles où l'attendait quelqu'un qui, peut-être, pourrait répondre à ses questions.

Millénium, la radio clandestine, avait bien du mal à émettre jusque dans les souterrains où ils vivaient, mais les Insoumis la connaissaient pour la plupart, au moins de nom, et l'appréciaient que ce soit pour la musique ou les informations qui y étaient diffusées. Qui parmi eux n'aurait pas été sensible au symbole d'indépendance et d'esprit libre que Millénium représentait dans cette cité gangrénée? Aussi en récupéraient-ils des enregistrements qu'ils se repassaient sur des lecteurs hors d'âge, et Camille y avait à l'occasion contribué en utilisant les capacités de réception bien supérieures du poste de surveillance des Abysses. Il n'était donc pas rare au village d'entendre la voix synthétique de Mirage, en différé, émergeant de la porte ouverte d'un abri. L'identité de l'animateur de cette radio était un objet de spéculation, mais les Insoumis ne se mêlaient pas des affaires d'autrui. Mirage de son côté n'avait jamais évoqué leur existence sur les ondes, ce qui pouvait signifier qu'il ne soupçonnait pas leur existence, ou qu'il respectait lui aussi leur clandestinité. Dans les deux cas, il n'était pas question pour elle de compromettre cet équilibre en agissant au nom des Insoumis. C'était donc de son ordinateur personnel qu'elle avait émis un signal sur l'une des fréquences protégées de Millénium, pour que rien ne relie cette affaire à sa nouvelle famille. Pour que son ancienne n'en ait pas vent non plus, elle utilisa un pseudonyme, Maxwell. Il n'y avait plus que quelques rares chercheurs ou un Longue-Vie pour reconnaître la référence à l'humain qui avait unifié électricité et magnétisme bien des générations avant même le SEER, et Camille n'avait pu se décider pour aucun autre une fois cette idée en tête. Le message signé de ce nom comportait en entrée une citation reprise d'une émission de Millénium pour gager de sa bonne foi, et annonçait simplement désirer l'aide de Mirage dans une recherche d'informations. S'ensuivirent quelques échanges où un rendez-vous fut convenu, dans une taverne des bidonvilles, à l'intérieur de laquelle elle venait de poser le pied. S'attirant beaucoup trop de regards pour son confort, elle s'efforça de n'en croiser aucun tandis qu'elle se frayait un chemin entre les meubles décatis vers le comptoir. Il lui fallait n'être ni dérangée ni soupçonnée, aussi regardait-elle droit devant elle, le pas nonchalant, puisant dans des souvenirs guère anciens pour afficher l'arrogance de qui n'envisage pas d'être inquiété. Elle commanda une boisson au hasard, sans attendre son tour, et paya d'une poignée de devises, d'un montant visiblement supérieur, qu'elle abandonna sur le bois tâché comme on se débarrasse d'une vieillerie retrouvée au fond de sa poche. Lorsqu'il s'agissait de protocole, la fille du ministre Huyana pouvait signifier la place de chacun et exprimer milles nuances par le seul comportement, ou manier le double langage comme personne. C'était dans un cadre plus personnel qu'il lui semblait ne rien comprendre au mode d'emploi. Son théâtre eut l'effet escompté et on manifesta ostensiblement autour d'elle son intention de ne pas lui prêter attention. Facile dans une ville où une remarque déplacée pouvait vous mener à la torture.

Son verre à la main, elle avança parmi les tables, détaillant brièvement les personnes attablées. Son attitude n'affichait pas tant le mépris que la simple indifférence assumée, et elle ne s'attarda sur personne. Elle était à la recherche d'un objet, un signe de reconnaissance que devait porter Mirage : une broche, désuète, figurant un fantôme, portée en évidence. La tension montait en Camille au fur et à mesure qu'elle remontait dans la travée. Elle ne rejetait la question de quoi faire si sa recherche n'aboutissait pas que pour imaginer que ce serait cette grosse brute là-bas qui comprendrait son identité et la ferait chanter. Les traits de son visage étaient un rien tendus, mais cela ne ralentit pas sa marche. Ces angoisses pesaient peu au regard de trouver ce qu'elle cherchait et devoir affronter le fait que celui à qui elle devait la vie désirait la lui reprendre. Le souffle lui manqua soudain. Non pas qu'en fait de grosse brute ce soit une jeune et jolie femme qui portât la broche brusquement repérée, il faudrait encore quelques secondes à Camille pour s'en faire la remarque. Elle réalisait simplement que si elle refusait de croire que son père la tuerait, elle ne pouvait croire qu'il l'épargnerait. Une fraction de seconde, elle resta immobile et chercha son souffle. Elle avait besoin de réponses. Elle avait besoin de Mirage, là-bas, qu'il fallait désormais accorder au féminin. Reprenant contenance, elle alla s'installer en face de Gillian, s'asseyant d'un mouvement fluide en même temps qu'elle prenait la parole.

- Bonjour, je suis Maxwell. Merci d'avoir accepté de me rencontrer.

Sa voix un peu grave avait pris un ton cordial, un peu professionnel, mais teinté d'une légère ironie comme si elle et l'humaine en face d'elle partageaient quelque secret amusant. Ses lèvres dessinaient un sourire mesuré et doux dans un visage neutre aux yeux attentifs. Sans rien concéder de l'arrogance Asarienne, c'était le ton le plus bienveillant que les humains pouvaient attendre de leurs maitres, feignant le temps d'une conversation un statut d'égal à égal. Camille espérait que ses yeux pour le moment fixés sur le visage de son interlocutrice ne trahissait pas l'espoir et la crainte mêlée qui lui compressait la poitrine. Ce visage ne lui inspirait que de la confiance, mais elle se savait mauvaise juge du coeur des autres, et préférait rester prudente. Elle continua sur le même ton.

- Je vous suis particulièrement reconnaissante au vu des risques que vous prenez. Ma parole ne doit pas valoir très cher à vos yeux, mais je vous assure n'avoir aucune intention quant à vous ou votre radio. Ce qui m'intéresse, ce sont les informations, les rumeurs, qui auraient pu vous parvenir, et susceptibles de m'aider dans mes propres recherches. Je ne vous demanderai pas de trahir les secrets de qui que ce soit, pas plus que je ne suis liée à la Milice ou à un quelconque ministère, il s'agit d'une affaire tout à fait personnelle.

Elle s'interrompit, désireuse de savoir comment Mirage prendrait le portrait qu'elle avait brossé de la situation avant d'explicitement poser la question qui la hantait. A présent que les dés étaient lancés, elle avait retrouvé assez de maîtrise d'elle-même pour l'observer, curieuse de l'occasion qu'elle avait de voir en face la personne à l'origine de la voix synthétique qui accompagnait bien des habitants des bas-fonds d'Asaria dans leur dure vie quotidienne.
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MessageSujet: Re: Daddy issues [PV Gillian]   Daddy issues [PV Gillian] EmptySam 2 Avr - 13:55

Je tapotais le bout de la table avec mon crayon en relisant le message codé que j’avais reçu sur les ondes radios. Il était signé Maxwell et j’avais recherché son origine ou tout ce qui pouvait s’y référer sur la toile. J’y avais trouvé une unique référence dans le site de la grande bibliothèque centrale de la cité. James Clerk  Maxwell était principalement connu pour avoir unifié en un seul ensemble d'équations « les équations de Maxwell  » l'électricité, le magnétisme et l'induction, en incluant une importante modification du théorème d'Ampère. Ce fut à l'époque le modèle le plus unifié de l'électromagnétisme. Cette personne n’avait certainement pas dû prendre une telle référence par pur hasard. Elle avait suivi la procédure et même signé dès l’entrée de son message par la reprise d’une de mes citations que j’avais faite quelque quelques temps plutôt sur la radio : « Un Être Humain qui se veut perfectionniste doit toujours rester lucide et serein. » Cela venait d’un très vieux livre que j’avais déniché dans le bidonville. L’auteur était Mary Shelley, une femme de Lettres de l’ancien temps et son œuvre s’intitulait : Frankenstein ou le Prométhée moderne. Une histoire forte intéressante pour la petite humaine que j’étais et qui faisait écho à notre nouveau monde et à ce SEER. Ahmad Saria aurait très bien pu côtoyer ou être ce Victor Frankenstein. Il n’avait pas créé une vie de toute pièce, pourtant son sérum avait modifié les humains pour en faire des monstres.  

A partir de là, nous avions échangé plusieurs messages sécurisés et un rendez-vous avait été établi à la Taverne de l’Enfer, l’un des vieux Pubs du bidonville qui tenait encore debout. D’ailleurs il avait été entièrement remis à neuf grâce à un don d’un client après une grosse bagarre qui avait fait le tour des abris ici-bas. Certains parlaient d’une femme mystérieuse à capuche. D’autres d’un chanteur-troubadour avec un chapeau et des lunettes. C’était rare d’avoir autant de mystères et histoires étranges à raconter dans nos logis délabrés.  Pour en revenir à ce fameux rendez-vous, il fallait que je sois reconnaissante pour cette personne inconnue. Était-ce un homme ? Une femme ? Son pseudonyme, Maxwell, pouvait effectivement me guidait, mais si cette personne était maligne, elle pourrait tout aussi bien brouiller les pistes. Quant à moi, mon pseudo Mirage pouvait s’apparenter aux illusions, aux rêves … et aussi aux fantômes. C’était d’ailleurs pour cela que j’avais accroché sur le devant de ma veste, une ancienne broche en forme de fantôme que j’avais trouvé dans une brocante du village. C’était le seul signe qu’elle aurait de moi. En contrepartie, moi j’avançais à l’aveugle. Cela pouvait très bien être un piège. Ma ligne était sécurisée, mais je savais aussi que je ne possédais pas un matériel dès plus adéquat pour parer à des attaques virulentes et donc à s’infiltrer dans mon réseau et à parvenir jusqu’à moi. Mon père, je lui avais demandé de tenir cette promesse, n’avait jamais raconté à ma mère que je connaissais son secret et que j’avais pris sa relève dans cette radio même si mon père continuait à m’épauler, car il avait toujours des contacts partout dans la cité. Je voulais préserver Maman et Papa était d’accord avec moi.

Mais sur ce coup-là, je ne l’avais pas mis au courant. Il se serait fait bien trop de soucis à me voir partir à un rendez-vous avec une personne dont je ne savais rien. C’était un risque à prendre. Un gros risque même. J’en étais consciente.  Mais ce n’était pas en restant dans ma cave et devant mon micro de radio que j’aiderai mes semblables. Certes, Millénium était devenu avec les années, une radio aimait par les Humains et détestée par les Asariens. Malgré cette fierté, j’avais besoin de mouvements et d’actions. Je n’étais ni une princesse ni une super-héroïne. J’en étais terriblement consciente, mais l’envie d’aider les autres nourrissait de plus en plus mes veines et mon cœur.

En poussant les portes de la Taverne, je retrouvais cette odeur familière de la fumée mêlée aux arômes de l’alcool. C’était le tout début de soirée et je pouvais me fondre dans la masse … Quoi que pas tellement. Ma blondeur, même si j’avais rassemblé mes cheveux longs en un petit chignon vite fait, ne passait pas inaperçue. Je portais une veste souple gris anthracite avec ma broche, un pull, jean et des bottines à talons plats pour me permettre de courir si le danger se faisait ressentir. Il fallait toujours prévoir le pire quand la nuit tombait. J’étais nerveuse, je devais bien me l’avouer. J’étais sur mon territoire, parmi les humains, mais nous n’aurions aucun poids, aucune puissance face à un piège du gouvernement et à des soldats armés jusqu’aux dents. J’avais pris une bière histoire de patienter et j’avais pris soin de prendre une table dans le recoin, bien en retrait pour observer les allées et les venues. Une silhouette s’arrêta à ma table et lorsque je la dévisageais, c’était une femme vêtue d’un long manteau noir et d’une robe. A ses mots et à se pseudonyme qu’elle me donna, mon sourire s’afficha  au ton de sa voix que je reconnus comme ironique. Elle aussi devait penser que je pouvais être un homme. Nous avions bien su jouer le jeu pour masquer nos identités. Je lui fis signe de la main de prendre place à la table.

- Maxwell … Si j’avais parié sur votre identité, j’aurai perdu mes pauvres billets.

J’étais très attentive à ses mots. Oh ! Je savais que certains étaient doués pour la comédie, que tout ce qu’elle me racontait là pourrait n’être qu’un gros mensonge pour me faire tomber dans les filets de la Milice même si elle disait le contraire. Beaucoup disaient de moi que j’étais naïve de croire les gens. Je leur répondais toujours qu’il fallait laisser une chance aux personnes  qu’on avait face à soi.

- Je me fais toujours ma propre opinion et elle se base sur ce que je vois et j’attends. Je ne demande pas l’identité de la personne qui demande à me voir, j’ai, comme vous le savez, moi aussi un jardin secret, comme tout le monde, après tout.  Alors dites-moi en quoi je peux vous aider ? Que recherchez-vous exactement ?
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