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 (Terminé) Last days on Paradise before the Storm (after) (pv Scarlett Rose, Damien, Sélène, Helena, Mickael, et autres fous volontaires )

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HRP:

Previously on stage

Il n'est pire Enfer que celui dont on a jeté la clef après s'y être enfermé...


(Terminé) Last days on Paradise before the Storm (after) (pv Scarlett Rose, Damien, Sélène, Helena, Mickael, et autres fous volontaires ) Gabrie10


Un tourbillon d'émotions, de couleurs, d'images, de visages, de cris, de lumières...

Je m'étais littéralement effondré sitôt la porte de ma loge refermée. Je l'avais claquée au nez de Zack, pourtant le plus à même de comprendre, d’appréhender ce que j'étais vraiment. Peu de personnes connaissaient les aspects de ma personnalité qu'il lui avait été donné de voir. Le musicien passionné dont le visage s'illuminait d'un sourire après avoir achevé une composition ou un enregistrement. Le petit garçon émerveillé devant la beauté des décors créés sur ses recommandations. Le bourreau de travail qui ne s'écoutait pas, mais était attentif à la fatigue de ceux qui le suivaient dans son rêve. Le patron capable d'écouter les soucis de ses comparses, d'être presque un ami, ou du moins de passer pour tel à leurs yeux. Ce soir je n'étais rien de tout ça. J'étais un monstre qui allait dévorer le Monde. Dans une Mythologie ancienne, il y avait un loup qui voulait manger la lune. Et un autre qui voulait gober la Terre. Moi c'était Asaria que je voulais embraser, avaler dans une gigantesque gueule infernale.

Au delà de la fatigue passagère qui me terrassait momentanément, j'avais senti le viol mental auquel elle s'était livrée. Aucun de mes remparts n'aurait pu l'empêcher. Elle était ma mère et ma matricide. Ma volonté seule ne pouvait tenir très longtemps face à l'incarnation de ma mort. Dix ans que je rêvais d'elle chaque nuit, sous différentes formes, toutes plus atroces que les autres. Un homme a des combinaisons infinies et des images très variées pour exprimer son obsession. Je m'en servais une différente chaque nuit. Avec un souci du détail, un réalisme soigné, je revivais ma mort en rêve, chaque fois que je m'endormais. Chaque version apportait son lot d'atrocité et de motivation. Ma sensibilité exacerbée et mon talent pour l’illusion étaient alors mes pires ennemis. La souffrance et la torture étaient mon lot chaque fois que je fermais les yeux. Elles me tuaient encore et encore, elle et son âme damnée... Son Ange de la Mort. Parfois l'imagination m'entraînait encore plus loin, et  se substituait alors au sauvetage qui m'avait arraché à leurs griffes. Dans ces versions, je n'étais pas sauvé, mais je ne mourrais pas tout de suite. J'étais paralysé, à leur merci, et elles "ordonnaient" une autopsie. Elles assistaient à ma dissection avec un sourire complice. J'étais alors conscient et les yeux ouverts à nouveau, les larmes ruisselant sur mes joues, se mêlant au sang. Je me souvenais d'une douleur à la poitrine, très réelle, suffocante. De la brûlure sur mon visage, du sillon que je sentais lorsque le sel des pleurs laissait une trace dans les chairs à vif de mon visage.

Lors du final, elle avait réussi à lire en moi, et ce qu'elle y avait peut-être vu devait être sans équivoque. Je préparais cet événement, cette première confrontation, depuis des années. Cette perspective avait occupé, empli mon esprit sans pour autant occulter l'enfer permanent dans lequel j'avais lentement sombré au fil du temps. Songer qu'elle avait pu avoir accès par la force, la violence, à toutes ces images obsessionnelles, ces visions de cauchemar qu'elle générait dans mon esprit malade, n'était qu'un tourment de plus auquel je m'étais délibérément exposé, comme un chien qu'on a battu et qui s'humilie à lécher ses plaies sous les yeux de son bourreau. C'était malsain, morbide, pathologique. Depuis mon premier cri, j'avais été voué à devenir un psychopathe façonné sous les mains d'une folle. Dans les accès de lucidité qui me hantaient encore parfois, j'avais conscience de me complaire dans ce rôle de martyre, de maudit et cela ne faisait qu'accroître le mépris que je me vouais.

Ce soir, j'étais un spectre, le fantôme de cet homme supplicié et j'avais envie de tuer, sans pourtant en avoir la force sur l'instant. Je ne voulais pas que mes musiciens me voient ainsi, que Zack comprenne qu'il côtoyait un monstre chaque jour. Je m'assis face au miroir et me pris la tête dans les mains. Je n'osais pas affronter le reflet dans le miroir. J'écoutais mon sang qui pulsait contre mes tempes et je reprenais mon souffle avec difficulté. Je savais qu'elle avait compris. Mais qu'avait-elle accepté ? Et surtout, qu'allait-elle tenter ? J'avais voulu cette confrontation mais j'avais une marge de manœuvre très étroite si je voulais entamer la phase 2 du processus. J'avais besoin d'encore un peu de temps. De Damien, et d'une infrastructure. Je devais parachever la toile d'araignée qui paralyserait Asaria et la livrerait au seul ennemi capable de la détruire. Car Asaria était pour moi une femme, une Cité, faite femme. L'incarnation de la mère qui dévore ses enfants ou en fait des monstres.

Je devais enfin créer la plus grande illusion jamais envisagée, générer un leurre d'une ampleur telle que je n'y survivrais pas moi-même. Tel était le prix à payer pour me venger de la façon la plus magistrale de celle qui avait tué ou tenté de tuer ma vraie nature. Quelle plus belle revanche que de lui révéler avant de la mettre à mort que ce qu'elle avait toujours redouté, ce qu'elle avait voulu éviter à tout prix finissait par devenir réalité. Son cauchemar prendrait corps alors qu'elle serait impuissante à inverser le processus, l'équilibre naturel de la vie serait rétabli et il ne resterait du règne asarien que des vestiges calcinés, un témoignage de la folie et de la dérive d'une humanité dévoyée destiné aux générations futures d'Humains enfin libérés de leurs bourreaux. Lorsqu'elle prendrait conscience que leur agonie et leur mort n'était que mise en scène il serait déjà trop tard. Je redressai les épaules et osai enfin affronter mon reflet, les mâchoires contractées. Alors, seulement, je pris conscience de mes poings serrés et du tremblement qui les agitait. On frappa à la porte. C'était Zack...

- Je rentre par mes propres moyens, Zack. On se retrouve à l'Hôtel...

Zack n'insista pas. Il savait que même en partant après eux, en m'accordant du temps pour me reposer, j'arriverai bien avant eux à la réception donnée en l'honneur de mes invités privilégiés. Il savait que je pouvais me déplacer à une vitesse prodigieuse mais ignorait qu'elle avoisinait à présent celle de la lumière. Personne ne savait... Sauf les médecins de l'Hôpital. Je les avais suffisamment menacés, pour qu'ils ne se risquent pas à ébruiter ce phénomène. D'ailleurs en lui-même, il était terrifiant. J'étais devenu un accélérateur de particules ambulant et je ne savais pas jusqu'où cela pouvait aller. Les options envisagées ne me laissaient guère d'espoir. L'évolution était encore lente et l'échéance restait lointaine. Pour autant, elle était effrayante et j'évitais d'y penser trop souvent. Le seul terme que je devais commencer à envisager était celui auquel je deviendrais un danger pour tout ce qui m'entourait. Je clignai des yeux et souris à mon image. J'avais ma petite idée sur la seule façon d'enrayer cette expansion fatale. Couper le générateur, le débrancher. Avant qu'il ne s'emballe. Une seule balle bien ajustée pourrait suffire mais je ne doutais pas qu'elle en utiliserait plutôt un chargeur entier, cette fois. Je plaçai mon index sur ma tempe, mimant une arme et émis un claquement de langue. Machinalement, je portai la main à deux clefs qui pendaient à mon cou, une grande et une petite, et je les glissai sous ma chemise, puis je fis tourner une pièce asarienne qui traînait là sur la table de maquillage de la loge. Une seconde après, il ne restait que la pièce tournant sur elle-même dans un mouvement régulier qui semblait perpétuel. Il s'infléchirait quelques années après si personne ne venait l'interrompre. Ce qui était peu probable. La personne qui entrerait dans la pièce après moi, une heure, un jour, un mois plus tard, aurait l'impression qu'un fantôme venait de passer ou que sa rotation était l'effet d'un poltergeist car la pièce serait vide, indubitablement vide. Mais en Asaria, cela pouvait être simplement associé à une télékinésie de base, don qui n'était pas rare parmi les asariens.

Je réapparus dans le hall de mes appartements au Rubis Étoilé. J'étais vidé, lessivé, ravagé par le combat que je venais de mener durant presque trois heures. Je pénétrai dans le salon, jetai mon chapeau à travers la pièce, laissai glisser mon manteau de mes épaules, tout en avançant. Je me débarrassai ensuite de mes bottes, puis claquai des doigts et dématérialisai la totalité de mes vêtements qui réapparut en tas derrière moi. J'allais me diriger vers la salle de bain dans un état semi comateux lorsque je perçus un mouvement, une silhouette qui se levait d'un fauteuil. Eh merde ... Je l'avais oubliée ... Scarlett... Elle m'observait en se mordillant la lèvre, arborant une expression indéfinissable.

- Tu tombes bien, toi ! En même temps, où aurait-elle pu être sinon, tapie dans ma suite, à m'attendre docilement. Prépare-moi ma tenue pour la suite de la soirée. Placard 18, tenue numéro 5. Et sers-moi un bourbon bien tassé. Tu m'apporteras le tout dans la salle de bain.

J'avais tellement pris l'habitude d'être seul en dehors de mon lit et de la vie du groupe que je devais apprendre à m'habituer à cette nouvelle présence. C'était étrange d'avoir à nouveau une personne pour prendre soin de moi. Je fermai les yeux et titubai en me raccrochant à l'encadrement de la porte. Puis je la refermai derrière moi. Je fis couler l'eau pour remplir la baignoire avant de m'y immerger totalement. Les yeux fermés. Une musique était en train de naître dans ma tête, entêtante, envoûtante. L'eau m'isolait de tout tandis que j'imaginais l'avenir en composant une symphonie moderne et électrique. La dernière ... Mon testament pour les générations futures ...


Dernière édition par Gabriel Laymann le Sam 8 Avr - 16:29, édité 2 fois
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(Terminé) Last days on Paradise before the Storm (after) (pv Scarlett Rose, Damien, Sélène, Helena, Mickael, et autres fous volontaires ) 0dbe18f8a05877a490d676f3b8994f8b

La vie peut changer du tout au tout en un claquement de doigt. On traîne pendant des années dans la rue, à voler, à faire le trottoir jusqu'à ce qu'un de vos 'clients' décide de ne plus vous laisser retourner fouler le pavé. C'est ce qu'il m'est arrivé la nuit dernière alors que je guettais de potentiels intéressés. Cela faisait deux jours que je n'avais mangé que du pain piqué ci et là … Que voulez-vous, des fois les gens ne sont pas intéressés, trop occupés à gérer leurs problèmes. Mais ce soir là, il y avait cet homme – que nombreux connaissent alors que ma condition me pousse à l'ignorance – charmant aux premiers abords. Gentil. Doux. A la beauté mystérieuse. Ca changeait de ces vieux pervers qui me forcent à la simulation. Avec lui, aucun faux semblant.

Je m'étais réveillé dans cette immense suite, dans des draps chauds … Et le voici ce claquement de doigt.
Passez une nuit comme celle que je venais de passer avec un Asarien de cette envergure, vous seriez vous aussi toute pantoise – et le mot est faible -, surtout quand il se met à vous tourner autour tel un oiseau de proie avant de finalement vous 'proposer' de travailler pour lui. Femme de chambre … Esclave quoi …

J'étais tétanisée devant cet être ô combien excentrique mais quelque chose d'incompréhensible m'empêchait de prendre mes jambes à mon cou et de retourner dans mon Bidonville. Vous allez penser que je fais la fine bouche … mais bon, c'est quand même assez flippant de se retrouver face à un homme qui change de visage et d'humeur aussi rapidement. Mais il y avait cette étincelle qui me poussait à rester et accepter.

Voilà donc comment je me suis retrouvée dans cette suite d'hôtel luxueux … Seule. Car j'ai pu comprendre en ce début de soirée agité que M. Laymann, enfin mon … maître – il va falloir que je m'y habitue à cette appellation aussi … - est une rock star. C'est bien la première fois que je me tiens seule dans un si grand espace. J'explore chaque pièce pour la cinquième fois au moins. A cette échelle, c'est un rêve éveillé. J'ai des murs en dur autour de moi, un toit solide au dessus de la tête, et un lit beaucoup trop grand, même pour deux personnes. Après m'y être assoupie quelques longues minutes, heures peut-être … je me mets en quête de répondre à mes nouveaux engagements. Une esclave, quand elle est toute seule, elle fait le ménage non ? La cuisine ? Pour l'un comme pour l'autre je ne suis pas très douée. Enfin … ce matin j'ai réussi à ne pas l'empoisonner. C'est que ça ne doit pas être si désastreux. Je m’attelle donc à ranger cette immense suite, balayant chaque trace de la nuit précédente. Une fois la tâche effectuée, je regarde le tout avec fierté, les poings sur les hanches. C'est que je ne me débrouille pas trop mal.

Je n'ai aucune idée de l'heure à laquelle il pourrait rentrer. Je fais un instant les cent pas dans la pièce principale, et tombe sur un bouquin … je le prends et pars m'installer dans un large fauteuil. A vrai dire, je me sens toute petite, comme une poupée dans sa maison beaucoup trop grande pour elle. J'ouvre l'ouvrage et tente de déchiffrer les premières lignes. Nana m'a bien appris à lire, mais n'ayant pas eu beaucoup le temps, ni l'occasion de pratiquer, cela reste assez compliqué. Mais je suis patiente. Appliquée, je lis chaque mot avec lenteur, mes lèvres se mouvant dans le vide. Comme une petite fille, je suis les lignes du bout de l'index pour ne pas perdre le fil. Absorbée par ma lecture, un bruit me fait sursauter, et quand je lève le regard, j'aperçois enfin Gabriel. A peine un clignement de paupière plus tard, et le voilà totalement nu. Penser à détourner le regard ne m'effleura même pas l'esprit. Cette simple vue réveilla en moi les souvenirs de la veille et inconsciemment je me mordillais la lèvre inférieure. Quand enfin il me remarque je dépose le livre sur l'accoudoir et me redresse. Intérieurement, je tique, ravalant des mots qui ne voulaient qu'une chose, sortir. Il va vraiment falloir que je m'habitue à recevoir ses ordres sans broncher. Alors, docilement, je hoche la tête sans un mot. Je l'observe se diriger vers la salle de bain, amorce un mouvement mais m'abstiens, voyant qu'il parvient à se rattraper. Il semble épuisé, pire que ça encore. Je me demande comment il pourrait avoir la force de sortir à nouveau … vu que d'après ce que j'ai compris, la soirée est encore loin d'être terminée. Je disparais donc dans le dressing à la recherche de la tenue demandée parmi le nombre incalculable de vêtements présents. Je trouve ladite tenue, soigneusement rangée et protégée dans sa housse. La tenue dans une main, je vais lui servir son bourbon de l'autre. L'arôme qui s'en dégage me pique le nez, me tirant une petite grimace.

C'est un peu plus timidement que je me dirige vers la salle de bain. J'hésite à entrer. Mais il m'a dit de lui apporter tout ça. D'un mouvement de coude j'ouvre la porte et me glisse dans la pièce déjà embuée. Gabriel a les yeux fermés. Je n'ose donc pas troubler son repos … Je me contente de pendre sa tenue à la porte. Le verre en main, je m'approche de lui, me mordillant à nouveau la lèvre, plus par nervosité cette fois … Je toussote.

-Votre bourbon …
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MessageSujet: Re: (Terminé) Last days on Paradise before the Storm (after) (pv Scarlett Rose, Damien, Sélène, Helena, Mickael, et autres fous volontaires )   (Terminé) Last days on Paradise before the Storm (after) (pv Scarlett Rose, Damien, Sélène, Helena, Mickael, et autres fous volontaires ) EmptySam 21 Nov - 1:22



Lyrics:

La musique, encore elle, repoussait la souffrance, différait cette lente agonie des sens qui m'avait saisi lorsque les serres de la Grande Conseillère s'étaient refermées sur mon esprit. J'avais entendu la porte s'ouvrir doucement, un froissement, un pas si léger que même une oreille asarienne n'aurait pu détecter. La mienne était plus que cela, elle était celle d'un musicien, d'un mélomane qui entendait des sonates dans le souffle du vent, des adagios dans le cours d'un torrent, une mélodie dans le rire d'une femme. Je n'ouvris pas les yeux mais devinai les gestes. Je sentis son parfum bon marché mêlé à des odeurs plus suaves... J'ébauchai un sourire. Ma lassitude refluait, je verrouillais mes peurs.

- Tu ne t'es donc pas lavée ? Depuis hier ? Approche !


Elle tendait le verre que je lui avais demandé. Son toussotement m'avait fait ouvrir les yeux. J'aurais pu saisir le verre, le poser et la faire basculer dans le bain avec moi, profiter encore de sa beauté et de son corps. Je me contentai de prendre le verre  et de la contempler. Sa beauté n'avait rien de spectaculaire, d'arrogant, de comparable à celles que je côtoyais habituellement. Dans la foule, elle passerait facilement inaperçue. Elle avait pour elle sa jeunesse, sa fraicheur. Aucun effort véritable pour s'embellir ou séduire. Ce qui, chez elle, devait capter les hommes était précisément cette non nécessité de grimer sa nature pour offrir une vision plaisante. La perversité consistait parfois à corrompre ce qui était pur et sauvage, sans artifice. Je n'étais pas différent de tous ces hommes.  Seule mes motivations différaient. Je voulais cette innocence brisée, reflet d'un paradis perdu. Qu'éveillait-elle en moi ? Pourquoi avais-je voulu avoir cette petite poupée brisée, souillée pour moi seul, alors que je pouvais avoir les plus belles asariennes à mes pieds ? Parce qu'elle n'était pas à mes pieds précisément. Elle simulait pour le fric. Et à présent, elle simulerait par gratitude. La différence était ténue mais bien réelle. Hier, elle était pute mais pas soumise, du moins pas à mon sens. Il fallait avoir le choix pour être soumise. Lorsque la survie est conditionnée à un geste automatique, comme respirer, peut-on parler de choix ? Elle baisait comme elle respirait.

Les autres femmes que j'avais tenues dans mes bras étaient plus soumises qu'elle ne le serait jamais. Cet instinct primal de survie que j'avais perçu dans nos ébats de la veille me fascinait. La vie, à mes yeux, n'était qu'un enchaînement de combats bien moins séduisants que la quiétude de la Mort. Quand je m'allongeais pour trouver le sommeil, il m'arrivait souvent de l'appeler de mes vœux, de l'espérer pour le lendemain. J'avais certes un combat qui me dépassait à mener, mais cela n'empêchait pas les accès de désespoir de me pousser à appeler la délivrance. Sa soif de vivre, ou de survivre, avait quelque chose de rafraichissant. Elle me renvoyait à ce que j'avais été, il y avait si longtemps. Vivre avec l'espoir que demain serait "moins pire" que ce jour... Se lever chaque matin en cherchant un but qui ne venait pas. Même en dormant dans des draps de soie on pouvait avoir ce sentiment. J'avais survécu durant toute mon enfance et mon adolescence et à l'aube de ma vie d'homme, j'avais croisé celle qui m'avait donné une raison de faire des choix au lieu de subir. J'avais commencé à vivre.

Scarlett trouverait-elle un jour une raison de vivre et non survivre ? J'avais, quant à moi, trouvé une raison de vivre et de mourir et je m'étais préparé à tomber sous les balles d'un Milicien lors d'une action pacifiste. C'était dans l'ordre des choses possibles. Mais rien ne m'avait préparé à tomber dans une machination perverse fomentée par ma propre mère. Lorsque j'étais revenu à la vie, que j'avais compris et appris les raisons de ma mort, la nécessité de renoncer à celle que j'aimais, pour son propre salut, j'avais sombré lentement dans la folie et dans un délire morbide sur le plan personnel. En revanche, jamais je n'avais été aussi lucide au sujet de l'avenir d'Asaria. Je portais cette lucidité en germe depuis longtemps. Souvent dans cette jeunesse engagée qui avait été la mienne, j'avais évoqué la nécessité de faire table rase des mauvaises racines du mal pour redonner une chance à Asaria. Mais depuis cette époque ma position s'était assombrie. Asaria n'avait plus aucune chance. Elle les avait toutes épuisées. La vie devait en avoir une en revanche. La seule façon de lui en donner une était de raser Asaria.

- Tu as mangé au moins, j'espère, depuis le petit déjeuner qu'on a partagé. Au fait, tes œufs brouillés étaient cramés sur le dessus et pas cuits dedans. Je te montrerai ... comment on fait.

Je saisis un pan de sa robe de pute entre mes doigts et levai les yeux vers elle. C'était paradoxal ce regard levé vers mon esclave. Tout Maître asarien sensé aurait dit qu'il ne fallait jamais se tenir plus bas qu'un esclave mais toujours lui adresser un regard hautain. Mais j'étais tout sauf un Maître sensé. J'étais Fou. Irrémédiablement. Et surtout, je savais que si elle s'autorisait quelques dépassement de son statut, j'aurais d'autres moyens de la punir que la violence ou l'humiliation. Il était plus facile de contrôler quelqu'un par la dévotion que par la haine. Bien que les deux puissent parfois cohabiter. Peu importait. Je ne redoutais pas de mourir, comme un célèbre révolutionnaire, poignardé dans ma baignoire par ma maîtresse. En plus le tableau final serait bien plus esthétique. J'étais bien plus sexy que Marat. Je l'avais lu hier soir dans le regard de cette petite pute. L'adulation de mes fans ne pouvait être comparée à ce regard de convoitise qu'elle m'avait dédié. Il était difficile de faire la part des choses entre l'ensorcellement qu’exerçait ma musique et l'aura de mon physique sur mon public. En revanche, Scarlett, elle, ne me connaissait absolument pas. Bien que j'eus fait quelques concerts confidentiels dans les tripots du Bidonville. Cela en disait long sur l'état de dénuement dans lequel elle vivait. Mes petites prestations dans les pubs clandestins avaient quand même suscité quelques débats controversés. Même les Humains qui n'avaient pas pu y assister en avaient plus ou moins entendu parler. Nombre d'entre eux s'interrogeant sur mes motivations à faire des concerts improvisés et gratuits. Sur la façon dont j'avais connu l'existence de  ces lieux aussi...

Scarlett Rose devait vivre en dehors du monde, dans une bulle... un peu comme moi mais sans moyen de connaître ce qui se passait à l'extérieur. Je bénissais cet isolement qui me permettait d'avoir un regard sans concession, et sans apriori autre que celui qu'un esclave peut avoir pour son Maître, posé sur moi. Et hier soir, j'y avais lu la convoitise. J'étais donc capable de susciter un désir réel, dénué d'artifices. Perdu dans toutes mes illusions, j'avais fini par ne plus en être certain. Peu importait qui était plus haut que l'autre quand nous échangerions un regard. Je savais voir l'intelligence première dans le sien. Celui de l'adaptation. Elle était bien supérieure à tous ces Anciens qui ne survivaient que dans une réplique du monde qu'ils avaient perdu durant la Pluie de Feu. Hors des Dômes, ils mourraient en quelques heures. Scarlett, elle, pourrait survivre n'importe où. Qu'on m'explique en quoi ils lui étaient supérieurs ? Les Asariens de seconde génération n'étaient pas mieux lotis, voire même moins bien, avec un bloodhaler moins performant pour les guérir. La lumière serait leur linceul. Les Humains survivraient... Moi, je n'étais ni l'un ni l'autre. Ni Humain, ni Asarien, ni Ancien. J'étais une aberration, une mutation non voulue, un désordre du noyau cellulaire. Cette mutation n'avait cessé d'évoluer ce qui était sans précédent chez les Asariens, à ma connaissance. Ils révélaient tous trois dons dans le meilleur des cas. Parfois tardivement. Ces trois dons se fixant et se stabilisant de façon définitive à l'âge adulte, ils étaient ensuite travaillés, exercés et se bonifiaient dans leur pratique et leur efficacité. Chez moi, ils n'avaient cessé d'évoluer, de muter, de se complexifier. J'avais par exemple trouvé sans le vouloir une parade partielle au pire ennemi de l'Asarien. Dans mes jeunes années d'adulte je m'étais confronté au soleil de fin de journée, et à l'aube, sans avoir conscience d'autre chose que de rallonger le temps passé auprès de celle que j'aimais. C'était un duel entre le Soleil et moi. Une confrontation muette et solitaire. Cela m'avait valu quelques mauvaises brûlures au début et de vilaines cicatrices. J'avais découvert à cette occasion que rien ne valait le cuir pour préserver l'épiderme fragile des Asariens des rayons du soleil. C'était un combat entre moi et la Lumière. Quel paradoxe quand on y pense! Une créature si sombre, défiant la Lumière. Mais de mutation en mutation, j'étais arrivé à un état où elle ne pouvait plus rien me faire de bien méchant. Bien entendu atteindre sa vitesse n'était pas sans conséquence. Si cela permettait d'en éviter les effets nocifs, cela n'épargnait pas de l'épuisement, et les désordres moléculaires qui s'en suivaient étaient terribles. Moi aussi je m'adaptais à tout, mais le prix à payer était effrayant.

- Tu veux venir ce soir ? Quelle question ! Tu VAS venir, parce que je le veux. Dans la chambre du fond qui sera la tienne, il y a un dressing. Tu y trouveras des tenues de toutes les tailles. J'ai des goûts aussi variés que mon apparence concernant les femmes. Choisis en une qui soit habillée et pas vulgaire... Humm, je te fais confiance. Sois juste toi-même. Ensuite quand tu seras lavée et habillée, tu nous rejoindras dans la salle de réception de l'étage. Je l'ai louée pour cette nuit.

J'agitai mon verre vide.

- Mets-moi en un autre et dépose le sur la table du salon. Et sers-toi en un pour te détendre. Finalement, je pense que je vais t'aider à choisir ta tenue... Il vaut mieux que tu ne rates pas ton bal des débutantes ... Vas faire le tri pendant que je finis ici et prépare quatre ou cinq tenues pour défiler devant moi et apporte-les dans le salon! J'y jetterai un œil pendant que tu te prendras un bain ! Allez! Ouste! Laisse-moi finir de me laver. L'heure tourne!  


Les embouteillages de la sortie du Multiplex ne retiendraient pas indéfiniment les invités. Même si tout était fin prêt dans la salle de réception et que les serveurs et serveuses étaient déjà à pied d’œuvre, je ne voulais pas faire attendre ces privilégiés plus que de raison et leur donner une raison d'espérer que j'étais mort.


Dernière édition par Gabriel Laymann le Sam 8 Avr - 16:43, édité 1 fois
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A sa question, j'avais secoué la tête négativement, un peu honteuse … Non effectivement, je n'avais pas pensé à me laver. Ca n'était pas dans mes réflexes premiers, aussi étrange cela puisse paraître. Dans le Bidonville, se laver est un luxe. On se nettoie avec le peu d'eau qu'on arrive à récolter, et à garder … Alors penser prendre un bain … Mais aujourd'hui c'est possible. Je pouvais user autant d'eau que je le voulais, je pouvais ne plus me soucier d'attraper froid, de ne pas suffisamment manger … A vrai dire, je ne réalise pas encore.
J'approche encore de quelques pas lorsqu'il me le demande, avec une certaine prudence.

Mon réflexe premier fut de baisser le regard lorsque je rencontre le sien, plus par timidité que par respect. Dans ce milieu, tout m'impressionnait et en son centre de gravité, il y avait Lui, un homme plein de mystères, un homme torturé. Il n'a rien de ces hommes qui payent pour avoir du bon temps, pour prouver leur supériorité et apporter du piment dans leur triste vie. Je leur apporte l'extra qui manque à leur vie. Je m'amusais souvent à deviner quel genre d'homme j'avais face à moi … Entre cet homme autoritaire, qui paye une pute pour déverser toute sa frustration car il ne peut pas le faire avec sa femme, à coup de rein ou de ceinture, ou cet autre homme qui n'a de cesse de vous montrer sa supériorité, et qui veut vous l'entendre dire. Ils payent pour accéder à ce qu'ils n'ont pas. Mais aujourd'hui, face à Gabriel, et même après avoir passé une longue nuit avec lui, je n'avais pas encore pu démêler la complexité de sa personne.

Manger … J'avais bien grignoté un petit truc après le somme que j'avais fait, mais mon estomac est tellement habitué à n'accueillir que très peu de nourriture que manger davantage serait me gaver. Je hoche donc la tête positivement cette fois mais affiche une légère grimace quand il me fait part de mes piètres compétences de cuisinières, rentrant la tête dans mes épaules.

-Désolé … murmurais-je

Je relève les yeux pour croiser son regard. Quelque part, je suis bien décidée à faire des efforts et tout faire pour qu'il ne se lasse pas de moi. J'affiche donc un léger sourire, reconnaissante qu'il se montre patient et veuille bien m'apprendre. Les rares fois où je cuisinais avant étaient lorsque je faisais bouillir le peu de légumes qu'on pouvait trouver, ainsi que du riz … Hormis ça … je n'avais pas les moyens de faire davantage. Et là, je m'étais retrouvée ce matin devant une cuisine aux mille ustensiles. Mon côté débrouillard m'a permis de m'en sortir … mais pas suffisamment visiblement.

J'ouvre la bouche à sa question, prête à répondre. Mais celle-ci se mue trop rapidement en ordre que je n'ai même pas le temps de dire quoi que ce soit. Un étrange bégaiement sort alors de ma bouche avant que je ne la referme. Une réception … Cela voulait dire me mêler à toute une peuplade d'Asariens … Moi la petite prostituée du Bidonville. Je me mordille nerveusement la lèvre et acquiesce.
J'attrape le verre qu'il me tend. Que j'en prenne un, alors que l'odeur me dégoûte tant. Pourtant ça s’avérerait sans doute utile pour me préparer à être jetée au milieu de la fosse aux lions. Je m'apprêtais à tourner les talons quand il change à nouveau d'avis. Autre nouveauté, plus qu'avoir le choix, devoir faire un choix.

-B..bien, bégayai-je avant de m'empresser de m'éclipser.

Cette histoire de réception me stresse et me rend nerveuse. J'en oublie un instant ce que je suis censée faire avant de poser le regard sur le verre vide entre mes mains. Ah oui … Je m'approche donc de la bouteille en verre et y verse une nouvelle dose, que je pose sur la table du salon. J'hésite, mais sors un deuxième verre et m'en sers un fond. Je fais la grimace et retiens mon souffle, avalant tout le contenu d'une traite. Je n'aurai pas dû. L'alcool me brûle la gorge, me fait tousser et me pique les yeux. Au moins il m'apporte une certaine chaleur qui a pour conséquence de me détendre.
La pièce du fond maintenant … Ma chambre. Énième nouveauté. Avoir ma propre chambre. Celle-ci me semble beaucoup trop grande pour moi. Tout ça est vraiment trop déstabilisant. Hésitante, comme ayant peur de ce que je pourrais y découvrir, j'ouvre le dressing. Je n'ai beau être qu'une esclave, à cet instant je me sens comme une princesse. J'ai devant moi plus que je n'aurai jamais pu rêver dans mon « ancienne » vie. Je ne savais pas quoi choisir. Quelle tenue serait la plus adaptée. Mes doigts caressent les différents tissus, les étoffes, le cuir … émerveillée.

L'heure tourne ! Les mots de mon maître me reviennent à l'esprit. Je sors alors de mes pensées et commence à analyser les tenues unes à unes jusqu'à ce que se retrouvent sur le lit, quatre tenues différentes. La première est une longue robe bleue nuit, les épaules dénudées, avec de la dentelle brodée sur le buste et sur de longues manches. La seconde est une robe crayon d'un rouge sombre, plus courte, s'arrêtant au niveau des genoux et offrant un léger décolleté et fermée à la taille par une fine ceinture. La troisième tenue est à nouveau une longue robe, grise cette fois, se caractérisant par un large dos nu ainsi qu'un drapé harmonieux. Enfin, la dernière est composée de cuir, mi longue avec un décolleté plus profond sans toutefois donner une allure trop vulgaire à la robe. Avec ce choix je pense avoir fait le tour des différents styles et espère qu'au moins l'une d'entre elles plaira à Gabriel.

Je m'empresse de ramasser les quatre tenues et me dirige, les bras chargés, vers le salon dans le but de présenter à mon maître les différentes tenues choisies. Est-il déjà sorti de la salle de bain ? Dans tous les cas, je déposerai les différentes robes sur le canapé et si il n'est pas encore prêt, l'attendrai sagement.

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Je sortis de mon bain après m'être lavé moi-même et débarrassé de toute la sueur, la poussière du concert. J'avais tellement donné de moi-même en ce début de soirée que j'étais revenu dans un état d'épuisement avancé dans cette suite, n'aspirant qu'à m'effondrer sur mon lit et à plonger dans un sommeil réparateur. Mais la présence de Scarlett m'avait fait réagir de manière étonnante. Bien entendu, je me serais rendu à cette réception que je donnais en l'honneur de mes fans les plus illustres. Je devais absolument cultiver et soigner mon image mais aussi nouer des liens propices à la mise en œuvre de mon grand projet humanitaire et artistique. Mais le fait d'y être accompagné par cette jeune beauté ajoutait un intérêt supplémentaire. J'imaginais déjà les spéculations de tous ces cerveaux en ébullition, cherchant à identifier ma dernière maîtresse en date. J'avais le pouvoir de lui donner l'aura d'une asarienne, tout comme je le faisais pour Zack, afin de préserver sa vie sous le Dôme des Plaisirs et je comptais bien faire de même pour Scarlett. Je savais comment se comportaient les Asariens avec les Humaines et l'idée de faire subir un tel affront à cette fille me révulsait. Le plaisir se situait à un autre niveau pour moi. Là où certains de mes congénères auraient jeté leur proie en pâture à leurs invités, moi j'allais jouir du plaisir de les rouler dans la farine. Ils seraient sous le charme de cette belle étrangère mais sans se douter qu'elle était d'une nature qu'ils méprisaient profondément. Les entendre la complimenter serait délectable, les voir saliver d'envie sur son passage aussi. Et savoir qu'ils la penseraient inaccessible, parce que mienne, serait une douce vengeance. Pas la pire de celles que je leur réservais mais appréciable néanmoins. En outre, cela la mettrait à l'abri de la lubricité proverbiale de Damien. Du moins l'espérais-je. Et si ce n'était pas le cas, je n'aurais qu'à faire la démonstration de mes pouvoirs.

Tout en me séchant, je contemplais mon reflet dans le miroir et je ne pus empêcher mon regard d'aller de la cicatrice qui sillonnait ma pommette gauche à celle qui formait une étoile sur mon torse. Sans les illusions, la sentence était sans appel. Les stigmates reprenaient leurs droits, mon visage redevenait celui de Gabriel mort à vingt quatre ans. Gabriel aux yeux bleus si sombres, Gabriel aux cheveux longs... Mon geste ralentit lorsque je passai la serviette sur ma poitrine. L'image de la Tueuse se superposa un bref instant à mon reflet et je ne pus retenir un juron qui sortit dans un hurlement. Je fermai les yeux, la mâchoire crispée. Puis je les rouvris et fixai mon image. Le miroir se brisa dans un craquement sec. Je repris l'apparence de Scarecrow  et j'enfilai le pantalon et la longue chemise blanche sans la boutonner. J'avais une esclave pour le faire. C'est ainsi que je fis irruption dans le salon cheveux encore humides, pieds nus, chemise entrouverte, juste vêtu de mon pantalon. Je saisis la télécommande du lecteur de CD qui se trouvait sur la table basse et insérai un de mes albums. Beaucoup utilisaient des lecteurs USB mais j'étais assez old school sur ce plan et je n'aimais pas le son compressé. La musique emplit bientôt la pièce et je chantonnai malgré moi.



Je sentis un regard pesant sur mes épaules, me retournai et remarquai alors sa présence ainsi que les tenues et le verre qu'elle m'avait préparé. Je n'avais perçu aucun mouvement, ce qui signifiait qu'elle était là bien avant mon retour dans la pièce. Qu'avait -elle entendu du cri que j'avais poussé ? Je songeai au miroir fendu que je ne pouvais pas réparer. Elle le verrait immanquablement... Je fermai les yeux et les rouvris pour les poser sur les tenues choisies qui me paraissaient de bon aloi. Puis je revins à elle, sa chevelure indisciplinée, ses yeux si limpides. Prenant le verre, et le portant à mes lèvres, je lui fis signe d'approcher. Finalement, je le reposai, à peine entamé. Je la regardai avançant timidement vers moi.

- Tu ne dois pas avoir peur ! Tant que tu ne trahis pas mes secrets... Approche ! Encore, voyons. Boutonne ma chemise!


Je la fixais sans ambiguïté et elle savait très bien ce que je désirais à cet instant, ce que je convoitais... Je sentais toujours mon odeur sur elle, l'empreinte de ma possession de la nuit dernière. Je m'approchai lentement, le regard brillant, ne laissant que peu d'espace entre nos deux visages, entre ses lèvres et les miennes.
C'était un jeu auquel j'avais peu joué et pas depuis longtemps. Lorsque j'étais jeune, je prenais ce dont j'avais envie sans me soucier de ce qu'éprouvait la personne en face de moi. Puis j'avais aimé et cela avait changé ma perception du désir. Mais j'avais perdu cet être. Depuis, j'étais revenu à des jeux plus brutaux même si je m'intéressais quand même au plaisir éprouvé par mes partenaires. Mais avec cette gamine, c'était différent. J'aurais pu lui faire n'importe quoi, personne ne serait venu s'en inquiéter et cela, paradoxalement, me freinait, me donnait envie de voir comment elle réagirait. Je jouais donc à nouveau au jeu de la tentation, jeu auquel je prenais le risque de perdre...

Le temps semblait s'être suspendu entre le Maître et l'Esclave et dans cette ronde invisible des défis, les rôles se diluaient quelque peu, se mêlant sous la seule emprise de l'envie. Une part de moi adorait ce jeu et s'y adonnait sans arrière pensée, tandis qu'une autre me méprisait profondément et qu'une troisième me hurlait de la prendre, là, immédiatement. Ce n'était rien que l'Enfer quotidien qui régnait dans ma tête...


Dernière édition par Gabriel Laymann le Mar 24 Nov - 17:23, édité 4 fois
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Dans mon attente, je ne savais pas où me tenir dans cette pièce trop grande, je me balançais d'un pied nu sur l'autre, regardant tout autour de moi quand un cri provenant de la salle de bain me fit sursauter, et un bruit de fracas. Je me fige. Je songe un instant à aller m'inquiéter de savoir ce qu'il s'était passé, mais m'abstiens. Cet hurlement m'avait glacé le sang. Plusieurs émotions peuvent nous pousser à crier …la peur, la colère, la joie, le plaisir … Mais là, il n'y avait aucun doute sur le fait que celui-ci n'était engendré par aucun sentiment positif.

Enfin, il apparaît dans le salon. Encore une fois il ne m'a pas vu. Mais je ne fais rien pour me manifester. Est-il encore sous le coup de cette colère qui l'avait poussé à jurer si fort ? La musique vient combler le silence de la vaste suite et la voix de l'Asarien se superpose à celle qui sort de l'appareil, la même. C'est la première fois que j'entends sa musique, et j'aime beaucoup. Je m'en veux de ne rien y connaître. Combien de femmes devraient vouloir être à ma place à cet instant ? Des tas, je suppose.

Je m'approche de lui dès qu'il le demande, toujours sans dire un seul mot. Peur … En était-ce réellement ? De l'appréhension peut être … A mesure que j'approche, il en fait de même, ne laissant que très peu d'espace entre nous, au-delà des normes sociales. Il est plus grand que moi, alors pour ne pas perdre son regard, je dois lever les yeux. Plongée dans son regard noisette, je sens mes joues commencer à chauffer. Sa simple présence est impressionnante et son regard, me déstabilise quelque peu. A cette distance, je peux sentir la chaleur de son corps, le parfum qui marque sa peau, et l'humidité de ses cheveux. Avoir un tel regard posé sur soi était aussi troublant que
Mais rapidement, un léger sourire au coin de mes lèvres illumine mon visage, me prêtant à ce début de jeu.

-Je n'ai pas peur …

Après m'être accroché à son regard de longues secondes, je le quitte pour me poser sur sa peau nue visible entre les pans de sa chemise. J'en attrape un entre chaque main, en dessous de son col et fais passer mes mains en douceur, jusqu'au bas de la chemise, le fin tissu glissant entre mes doigts, mes pouces effleurant volontairement sa peau nue jusqu'à son bas ventre, puis commence à boutonner sa chemise, sans me presser, commençant donc par le bas de sa chemise. C'est à ce moment que je lève à nouveau le regard sur lui.

-Je ne peux pas trahir ce que je ne connais pas … Lui répondis-je finalement à voix basse, laissant mon souffle venir caresser ses lèvres, les yeux brillants d'une pointe de malice.

Mes mains s'activent à l'aveuglette, mes doigts passant un instant sur sa peau avant d'attraper le bouton suivant. J'allais sans doute être amené à côtoyer certains de ces secrets dont il parle. La curiosité à son égard habite mon esprit depuis la première fois que j'ai posé les yeux sur lui et je sais que petit à petit, j'arriverai à percer le mystère qu'est cet homme, au moins en partie. Il est aisé de dévêtir un homme … mais quand il s'agit de son esprit, la tâche est beaucoup plus rude, dangereuse … et infiniment périlleuse.

Autour de nous, la chanson de Gabriel continue de résonner, nous encadrant dans cette bulle qui n'appartient qu'à lui et dont je fais désormais partie. Je m'y sens bien, sans encore savoir de quoi sera exactement faite cette nouvelle « cage ». L'adrénaline était chez moi souvent plus forte que la peur en elle-même. On dit que la peur n'empêche pas le danger, autant alors venir flirter avec, plutôt que d'attendre pétrifié qu'il ne tombe. De toute manière, le danger est comme une vieille connaissance, depuis ma naissance, il plane au dessus de ma tête. Plutôt que d'en avoir peur, j'ai décidé d'en faire un bon pote.
J'arrive au niveau de son torse quand je me rapproche davantage, venant faire se frôler nos deux corps sans jamais créer de réels contacts à l'exception de mes doigts contre son torse, guettant ses réactions, m'en amusant même. C'était un jeu innocent qui pourrait déraper à tout moment, c'est ce qui le rendait si excitant.

-J'espère que les tenues que j'ai choisies seront à votre goût …
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Elle se prêtait au jeu au delà de ce que j'aurais pu espérer, mettant mes sens exacerbés à rude épreuve. J'étais revenu changé de ce concert, mentalement ébranlé, plus vulnérable. L'avait-elle senti ? Elle n'avait plus rien de la petite fille en larmes du matin qui s'était éveillée à côté du Scarecrow, personnage inquiétant et lunatique, sarcastique et malveillant, après avoir passé auprès de lui une nuit de fantaisie décadente qui pouvait heurter les âmes sensibles, sans pourtant être de la nature répugnante que prenaient souvent celles de mes congénères. J'avais le vice chevillé au corps et la dépravation bien ancrée à l'âme, mais je ne prenais pas nécessairement plaisir à humilier, dégrader, souiller mes partenaires. La recherche du plaisir, l'hédonisme s'exprimaient davantage chez moi par un raffinement, une quête de l'insolite, un duel psychologique et physique basé sur le contrôle. Nombre de mes pratiques pouvaient choquer, bouleverser, mais jamais avilir ou détruire. C'était ailleurs que ce situait mon potentiel de destruction, le caractère odieux que je pouvais donner à une relation sexuelle. Je cultivais l'art de la nuance, et savais jouer du plaisir des femmes comme des hommes avec autant de virtuosité que je dominais l'art de la musique. La vision que j'avais des corps que j’étreignais était d'ailleurs assez proche de celle d'un instrument de musique vibrant sous mes caresses.

Nombre de mes maîtresses et amants pouvaient se laisser aller à espérer une once d'engagement de ma part en savourant les trésors de sensualité que je déployais à les faire jouir. En réalité, c'était une part de mon être qui prenait le contrôle durant les échanges charnels, pendant que mon esprit, enfermé dans les tréfonds du monstre que j'étais, assistait en spectateur froid et insensible à la reddition de l'autre. La redescente, le retour à la réalité étaient souvent brutaux pour l'être qui avait fait l'objet de tant de passion. D'autant plus rude s'il n'était pas doté d'une bonne dose de cynisme et de vice lui-même. La personne émergeait d'un rêve éveillé et se retrouvait à côté d'un être détestable, sarcastique, totalement dénué de scrupules, indifférent, d'une froideur implacable. Il n'y avait guère que les masochistes pour y prendre un réel plaisir. Par effet de miroir, je pouvais paraître parfaitement sadique, alors qu'il n'en était rien. Je verrouillais simplement absolument toute expression de sentiment. Tout restait à l'intérieur et tournait dans ma tête, chaque affect qu'il soit positif ou négatif, étant absorbé par un sombre vortex qui se nourrissait de ce que je refoulais. Je laissais donc dans mon sillage pléthores d'amants contentés mais remplis de haine à mon égard et cette négativité nourrissait à son tour le gouffre tourbillonnant qui rongeait mon âme. Quant à ceux assez tordus pour avoir aimé l'après-baise et qui souhaitaient prolonger la relation par d'autres "entrevues", ils étaient quittes aussi pour une bonne frustration. Jamais deux fois. C'était la règle non négociable que je m'imposais. Aucune supplication, aucun harcèlement ne pouvait m'atteindre et la seule réponse à espérer était un ricanement cynique propre à faire de moi un objet de haine morbide. Le revers cultivé par mes soins, de l'adulation dont j'étais l'objet. Histoire de ne pas me laisser griser par tout cet amour qui émanait de mes fans.

Le schéma fixé était toujours fidèle à un même ordre. Convoitise. Désir. Consommation. Rejet. Haine. Le pire, dans cette spirale infernale, était que je prenais plaisir à sentir cette haine qui convergeait vers moi, que je m'y exposais avec une délectation malsaine, entretenant ce culte qui n'avait rien d'un mythe et voulait que je consomme une relation, voire plusieurs en une seule et unique soirée. Scarlett était une première en tout. Mais avant tout un caprice issu d'une succession de pulsions. Hier soir devant le Multiplex, après les balances inaugurales à mon premier concert d'envergure, annoncé comme l'unique, ce matin lorsque je l'avais engagée comme femme de chambre, la condamnant sans en avoir l'air à porter le statut d'esclave. Un cadeau empoisonné, hurlait en moi le résidu de cet autre que je voulais faire crever. Une chance à saisir pour les deux parties, pensait la part de moi qui voulait transiger dans le pragmatisme et une dérogation très dangereuse à toutes les règles préalablement observées, me disait la part qui aimait  jouer avec le feu.

Malgré tous mes efforts de mise en scène impressionnants, avec Scarlett,  j'avais totalement foiré la phase "indifférent monstrueux au réveil " mais je tenais toujours mes promesses et je m'étais trouvé pris à mon sens de l'honneur bizarre. Au lieu d'en faire la maîtresse d'une seule nuit, monnayée en plus, je me retrouvais avec une femme de chambre esclave de mes désirs et besoins. Cela générait en moi une sensation bizarre et inusitée. Et ce soir, voilà que cela recommençait. J'aurais dû me réveiller et me dire "mais qu'est ce qu'elle fout encore là, celle-ci ? " puis la mettre dehors, à la rigueur avec un mois de salaire. Au lieu de cela, je me sentais un peu comme un lendemain d'orgie, avec une belle gueule de bois digne d'un humain, ce qui était naturel étant donné ce que j'avais ingurgité la nuit dernière avant de la sauter, et au regard de ma non immunité face à l'ébriété. Mais en plus, j'avais une espèce de blues bien connu des musiciens. Et il semblait que chaque fois que j'allais la croiser dans mon salon la réaction ne serait pas " Ahh mais vire de là, dégage... pourquoi tu es encore là ? " mais "aahh elle est là ... mais pourquoi n'est-elle pas partie ? Bon, puisqu'elle est là, laissons-nous faire ". Lamentable, c'était lamentable !

Je me retrouvais face à elle et ses grands yeux de gamine pas si innocente, mais tout de même un peu ingénue. Alors que je la tentais et subissais, en réponse, sa provocante efficacité de femme de chambre, un combat intérieur se jouait en moi. Le type à fleur de peau qui se soumettait totalement à ses caresses et , peut-être le pire, à ses non caresses, et l'autre qui commençait à se blinder derrière l'armure. Je savais qui, des deux, gagnerait ce soir mais c'était néanmoins fascinant de voir qu'une petite pute des bidonvilles avait plus d'ascendant sur moi que la plus belle des salopes de riches asariennes. Chaque effleurement de ses doigts sur ma peau brûlante évoquait les moments que nous avions partagés la nuit dernière, et je la contemplais les yeux mi-clos par l'envie- le stupre aveugle l'homme le plus éclairé - en me demandant si elle pensait comme moi, à tous ces jeux auxquels nous avions joué jusqu'à l'aube. L'espace d'une seconde, je songeai qu'elle pouvait être une nouvelle tueuse engagée pour m'éliminer ou un agent payé à m'espionner. Mais cette perspective même ajoutait un attrait supplémentaire au jeu. Lorsqu'elle murmura cette phrase au sujet de mes secrets, je souris en songeant qu'elle en connaissait déjà bien plus que la plupart de tous ces êtres que j'avais baisés, qu'elle avait partagé ce qu'aucun avait partagé avec moi. Un repas, des moments d'intimité domestique qui tissent le quotidien qui ne seraient que les premiers d'une longue série. Si le destin nous prêtait vie. Mais bien sûr je savais que leur nombre était compté au moins pour moi. Mon visage redevint grave lorsqu'elle évoqua les tenues qu'elle avait choisi pour le second show, celui dans l'arène des Fauves asariens et de leurs serviteurs. Je fis un geste de la main comme pour chasser une idée importune et je me penchai au dessus de son visage tandis que mon bras l'attirait contre moi. Le baiser fut bref mais intense comme peut l'être celui qu'on échange quand le temps est compté mais que le désir se concentre en une arabesque fulgurante de plaisir. Je me détournai à regret d'un visage qui ne semblait pas surpris de mon geste.

- Tu échappes pour le moment à mon courroux. Oui, mon courroux, celui légitimé par le fait que tu n'as même pas ramassé mon chapeau, mon manteau pour aller les accrocher et mes vêtements pour les envoyer à la blanchisserie de l'Hôtel... Devrais-je donc tout t'apprendre ? Ajoutai-je en fronçant les sourcils. File prendre un bain avant d'essayer ces tenues  qui sont des copies fidèles des plus grands couturiers français datant d'avant la pluie de Feu...

Je m'interrompis en voyant son expression perplexe.

- Je t'apprendrai... Je te montrerai des images. Tu aurais pu être leur égérie, tu as choisi les plus belles de leurs créations ... mais tu comprendras peut-être un jour ... Va vite pendant que je règle quelques détails pour ce soir.

Je me détournai déjà, en essayant de juguler ma frustration et je pris le téléphone en main pour commander un encas pour deux au restaurant de l'Hôtel et demandai qu'on le monte dans ma suite. Elle ne pouvait pas affronter les prédateurs le ventre vide. Je n'avais plus été responsable d'une autre vie que la mienne depuis que j'avais quitté Leana et Audrey et c'était pour ne plus avoir ce genre d'entraves que je leur avais infligé ma disparition. Pourquoi m'étais-je à nouveau fourvoyé avec cette esclave ? Je connaissais déjà la réponse... la solitude avait payé son tribut ... dix ans c'était plus qu'il en fallait ... même à un monstre.
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Cette bulle de passion, emprunte d'un désir passé mais encore présent éclata beaucoup trop rapidement à mon goût. Cet intense baiser contre lequel j'avais soupiré en sonnait le glas. Cela ressemblait beaucoup trop à ce baiser qu'offre l'homme qui quitte sa maîtresse au lever du jour. Peut être aurai-je du prendre encore plus de temps à boutonner sa chemise, ou n'aurai-je pas du parler de ces robes qui nous avaient tous les deux ramenés aux obligations du chanteur. Je repris donc ma place d'esclave maladroite qui a manqué à tous ses devoirs en oubliant d'effectuer les tâches qui lui sont dues. Je baisse donc le regard à la manière d'un enfant qui se fait réprimander, abandonnant toute sorte de lien avec mon maître, marmonnant des excuses à peine intelligibles. J'ai encore du mal à me dire que mes fonctions ne se ramenaient plus qu'à lui apporter du plaisir mais à m'occuper de lui totalement. Ménage, cuisine … et ne plus me contenter du simple côté charnel du terme.

Je reste perplexe quand il me dit que ces tenues sont les répliques d'un créateur français. Cela évoque un monde que je n'ai pas connu et dont on m'a vaguement parlé. Cela me semble si lointain, si impensable que je préfère croire que ce sont des légendes, des douces lubies utopiques … Comment aurait-on pu passer d'un monde si beau à … ça ? Je fronce les sourcils le temps d'une seconde avant de secouer la tête pour enlever toutes ces idées de ma tête et affiche à nouveau un petit sourire, celui-ci emplit d'une certaine reconnaissance avant de me retourner et partir m'enfermer dans la salle de bain.

La première chose sur lequel mon regard se pose est ce miroir brisé. Mon visage y est donc reflété plusieurs fois. Je m'y approche et passe mes doigts au dessus des fragments séparés sans y toucher pour ne pas risquer de m'y couper. Pourquoi Gabriel avait-il brisé ce miroir ? Qu'avait-il vu dans son reflet qui aurait motivé un tel acte ?
Sortant de mes pensées, je me déshabille et dans ce même miroir apparaissent sur mon corps les quelques marques laissées par Gabriel la nuit précédente. A nouveau, mes joues s'embrasent à ce simple souvenir. A la vue de ces traces c'est comme si je pouvais continuer à sentir ses lèvres contre ma peau.
La baignoire remplie, je m'y glisse, encore impressionnée par autant d'espace. Je venais de troquer une vieille bassine en fonte contre cette immense baignoire, une eau froide contre une eau tiède et parfumée. J'aurai pu m'y assoupir, y passer d'interminables minutes, mais je ne voulais pas m'attirer d'autres ennuis. Je me lave donc assez rapidement pour finir par m'enrouler dans un peignoir en soie. Si je m'attarde sur quelque chose, c'est bien sur mes cheveux. Il était hors de question que je me présente devant tous ces Asariens, les cheveux en bataille, surtout vêtue d'aussi belles tenues. Encore mouillés, je les coiffe aussi soigneusement que possible, et achève de les sécher. Devrais-je les attacher ? Ou au contraire les laisser lâché … ? Pour le coup, ça n'est pas un homme que je vais voir et devoir séduire, mais une troupe d'hommes et de femmes qui s'attacheront sans doute au moindre détail. Je joue donc la carte de la sûreté et laisse mes longs cheveux bruns tomber librement dans mon dos. Je dépose également sur mon visage une légère couche de maquillage, rien de bien extravagant, juste le nécessaire pour relever mon regard et donner plus de couleur à mes joues creuses. Je ne ressens que rarement – voire jamais – ce genre de tension. Plaire ou non, ça ne m'a jamais vraiment touché. Mais depuis presque deux jours déjà, cela était en train de changer. Car aujourd'hui, je n'appartiens qu'à un seul homme. Aujourd'hui j'entre dans un monde bien différent du mien. Il y a de nouvelles règles que personne n'a jugé bon de me donner. Je vais devoir apprendre sur le terrain et prier pour ne pas trop faire de faux-pas.

Je réapparaît dans le salon, vêtue de mon peignoir. Mon regard se pose d'abord sur le lecteur CD qui continue de jouer ce que j'ai appris être la musique de Gabriel. Sa voix chantée est encore plus envoûtante que lorsqu'il me parle. Je reste donc un instant à l'écouter, attentive aux paroles. Captivée. Un léger sourire apparaît sur mes lèvres alors que sa voix, autant que le rythme entraînant des instruments résonnent en moi. Dans le Bidonville, il arrivait que quelqu'un sorte sa guitare et se mette à jouer. Ça égayait les soirées quand il faisait froid et que nous n'avions rien à mangé … Mais là, ça n'avait rien de comparable. Je me plais même à me demander si un jour j'aurai l'occasion de le voir chanter en vrai. Ça n'est qu'une fois le morceau terminé que je pose mon regard sur le chanteur, le regard pétillant.

-C'est vraiment magnifique ! Vous avez énormément de talent …

Une fois les mots sortis de ma bouche, je me sentis bête et baisse les yeux, rougissant légèrement. Ce genre de compliment, on devait lui en faire tous les jours et j'étais bien loin de m'y connaître suffisamment pour faire une analyse plus poussée. Que ferait-il alors de ce que je venais de lui dire. Je m'éclaircis la gorge, approchant de quelques pas de là où les robes étaient posées.

-Laquelle voulez-vous que j'essaye … ?
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J'avais entendu son pas feutré s'éloigner et la porte de la salle de bains se refermer doucement. Je savais que mon revirement de comportement à son égard était cruel et qu'elle pouvait me trouver méprisable, haïssable, me détester et en même temps éprouver de la reconnaissance. J'avais déjà surpris ce mélange de sentiments dans le regard de Zack bien qu'il ignorât sans doute que je l'avais perçu. C'était pourtant la seule façon de les armer contre des considérations bien plus avilissantes dont mes congénères ne manqueraient pas de les mortifier s'ils les perçaient à jour, et je ne serais peut-être pas toujours là pour les protéger. Je devais envisager la possibilité d'échouer dans mon dessein global de les libérer justement, de cette vie de servitude et d'humiliation, de terreur et de persécution qui était la leur. Si je disparaissais et les laissais livrés à eux-même face à la vindicte de ceux qui m'auraient abattu, sans préparation, sans défense, je les condamnais à une mort certaine, ou pire, au même genre de folie que celle qui me possédait. Il valait mieux qu'ils n'apprennent pas à aimer les asariens. Mara m'avait aimé et elle vivait maintenant dans la clandestinité, traquée, sans repos, avec une épée de Damoclès au dessus de la tête pour elle et sa famille Il valait mieux arriver à les convaincre que tous les Asariens étaient des monstres en puissance même ceux qui pouvaient prendre les traits les plus envoûtants, surtout ceux-là d'ailleurs... Il ne fallait pas habituer un chien aux seules caresses mais aussi aux coups si on savait devoir l'abandonner un jour. La comparaison était choquante mais pas dénuée de fondement. C'était le meilleur service à rendre à Scarlet que de l'éduquer aussi à savoir encaisser la duplicité de la nature asarienne. C'est sans doute ce qui m'avait permis de survivre moi-même, les années d'éducation maternelle à me montrer la cruauté des miens. Même si cela ne m'avait pas préservé de la folie, cela m'avait donné la force de revenir achever ce qu'on m'avait empêché de finir. J'étais vivant, même si mort intérieurement.

J'espérai mieux pour elle et Zack. Je les voulais moins candides, moins naïfs que je ne l'avais été. Sitôt qu'elle avait refermé la porte, j'avais ouvert mon ordinateur portable et lancé une recherche sur la base de données de l'état civil, au nom de Scarlett Rose Clane. Elle ne donna rien. C'était aussi bien. Aucun de mes invités ne pourrait déterrer le passé de mon esclave.

¤¤¤Last night ...¤¤¤

J'avais appris son nom complet sur l'oreiller. Entre le second et le troisième corps à corps. Elle me regardait allongée  sur le ventre, à mes côtés. J'étais demi assis dans le lit, en train de réfléchir, ce qui était assez rare à voir. J'avais capté son regard et je lui avais posé cette question:

- Que vois-tu quand tu me regardes ?


Elle n'avait pas répondu, sans doute déstabilisée, et j'avais souri.

- C'est vrai que cette question est vicieuse. Je change tellement d'apparence... Et presque autant d'identité. Et toi ? Tu ne m'as même pas dit ton nom. Vilaine petite fille !
Avais-je ajouté en lui caressant la hanche. Elle m'avait répondu, cette fois. Et j'avais répété, comme pour m'imprégner de la sonorité de son nom.

- Et c'est le seul que tu as ? Pas de nom de scène ?
Avais-je ajouté, sarcastique.    
Elle avait hoché la tête négativement.

- C'est un nom qui sonne bien, un peu comme celui d'une hors-la-loi ... Je vais en faire une chanson ...

¤¤¤¤¤¤¤¤

Elle n'avait pas mesuré la portée de ce que je disais, à ce moment-là. Elle ignorait absolument tout de ce que j'étais... Et elle en ignorerait la majeure partie jusqu'à la fin. Après avoir ouvert les dossiers que j'avais sur tous les capitaines d'industrie présents au concert dans la loge V.I.P., je cliquai sur un autre qui se nommait A.U.R.I.S. DOWNLOADS. J'envoyai une requête à chaque adresse mail de ces illustres invités en passant par une I.P. flottante.  

Je pris mon téléphone portable, cette fois, pour composer le numéro de Zack. Il était déjà dans la salle de réception qui avait été aménagée pour l'occasion.

- Ils sont déjà arrivés ? Qui est venu ? Mhhmm Stark, je m'y attendais oui ... Accompagné ? Par qui ? Une brune ? Tu ne la connais pas ? Au moins ce n'est pas la Grande Conseillère ? Bon, je pense savoir de qui il s'agit ... Un autre industriel, dis -tu ? Ahh oui, Mickael Hawkins... Très bien, tant mieux, tant mieux ...Une journaliste ? Ooh je vais encore devoir me farcir les questions d'usage sur l'origine de ma fortune et mes sources d'inspiration ... Tu ne veux pas t'en charger ? Zack, à charge de revanche ... Comment ça, tu tiens moins bien l'alcool que moi ? Ce n'est même pas vrai en plus ! Tu n'es qu'un rat ! Oui, oui, un rat ! Je te conchie ! Mon type ? Elle est mon type de femme ? Mais Zack, toutes les femmes sont mon type ...

Il avait continué à m'énumérer la liste des invités conviés à ma petite sauterie qui étaient déjà arrivés dans la luxueuse salle où se dressait un buffet orgiaque auquel chacun pouvait se servir à son gré. Les plus indolents et paresseux pouvaient choisir de prendre place dans les alcôves en forme de fer à cheval qui avaient été installées tout autour de la piste de danse. De petites nymphettes serveuses venaient leur proposer des assortiments dans des assiettes ou poussaient un bar à roulette très fourni. Les hommes seuls ne le resteraient pas longtemps. J'avais pris soin de recruter des escorts girls de luxe en ayant pris soin de me renseigner sur leurs préférences auprès de la directrice de l'agence qui connaissait la plupart d'entre eux pour les avoir déjà dans son fichier client. Elle avait à peine résisté à mes questions bien impertinentes en arguant du secret professionnel. La promesse de lui envoyer tout mon carnet mondain comme clientèle avait suffi à l'amadouer. Les femmes quant à elles n'étaient pas oubliées non plus. De beaux spécimens par moi sélectionnés avaient envahi la salle dans des tenues très élégantes qui ne leur donneraient autant de classe que le plus chic des Asariens. Bien entendu, chacun pouvait se servir dans l'un ou l'autre des assortiments d’escorte de la soirée, selon ses goûts sexuels .

- Bon, j'arrive dans une quinzaine de minutes ... Au fait, je serais également accompagné... Mhhm on dira que pour eux, c'est une de mes "amies". Non, tu ne la connais pas... Et non, ce n'est pas  la femme du Ministre des Transports... C'est une vraie nympho, celle-là ! Comment ça, moi aussi je suis un obsédé ? Zack, tu sais que si tu n'étais pas aussi doué, espèce d'enfoiré ...

J'ai senti les effluves de son odeur enfin lavée de nos sueurs bien avant qu'elle prenne la parole. Je ne savais pas ce qu'elle avait de ma conversation mais des coups frappés à la porte apportèrent une diversion bienvenue.

- Je suis vraiment heureux si tu aimes ce que tu entends... C'est peut-être la seule essence authentique que tu auras de moi. Va ouvrir, je crois que c'est notre collation qui arrive. Je veux éviter de te voir te précipiter sur le buffet quand nous arriverons à la réception. Mangeons d'abord, et ensuite tu revêtiras la robe bleu nuit en premier lieu. Oublie la rouge, elle est trop courte... Tu dois être une princesse ce soir. La grise serait bien pour un gala ou une commémoration. Une soirée parmi les officiels. Nous sommes entre ennemis ce soir, enfin entre amis, je veux dire ... Tu auras donc  la noire en cuir à passer ensuite. Et tu devras choisir en lisant dans mon regard laquelle a ma préférence.

Quel salaud, mais quel salaud parfait j'étais à ce moment précis. Mère aurait été tellement fière de moi ...

Scarlett ... Pourtant je la trouvais tellement belle... Elle pouvait rivaliser avec n'importe laquelle de ces icônes de beauté qui sillonneraient la soirée. Je la suivis du coin de l’œil lorsqu'elle marcha jusqu'à la porte vêtue de son seul peignoir. Le pauvre garçon d'étage allait faire un arrêt cardiaque et me haïr, un de plus, d'avoir les faveurs d'une telle naïade. Une vague nostalgie m'envahit lorsque  Behind the Gates of Midnight retentit. Il ne fallait pas que je gâche cette innocence... Je n'en avais pas le droit.


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Malgré l'écoute attentive du morceau qui se diffusait dans la pièces, je ne pus m'empêcher d'entendre quelques brides de la conversation téléphonique de Gabriel. Une « amie » … Oui, c'est sans doute le mieux qu'il me présente comme tel, plutôt que comme sa … sa quoi d'abord ? Sa pute … sa femme de chambre … Mais je ne sais pas si je suis capable d'interpréter un tel rôle. Je ne connais rien de mes talents d'actrice, me contenant de jouer les séductrices la plupart du temps. Voilà que je suis de moins en moins à l'aise quant à cette soirée qui se profile.

Que je me précipite sur le buffet ? J'arque un sourcil à cette remarque, me mordant la langue pour ne rien dire de désagréable à ce propos. D'accord, je suis une fille de la rue sans éducation qui n'aura sans doute jamais vu autant de nourriture de toute sa vie, mais je sais me tenir. Du moins je fais de mon mieux.

Je m'exécute, m'approchant de la porte de la suite, resserrant le nœud qui tient mon peignoir fermé. Que je choisisse en fonction de son regard … Étrangement, ça me paraît déjà moins compliqué que d'affronter le regard des autres Asariens qui seront présents ce soir. J'aime jouer avec le regard d'un homme, le déchiffrer et l'analyser, au risque de m'y perdre et de m'y méprendre. Mais je préfère quand cela se joue dans l'intimité et non devant tant d'inconnus. Des ennemis avait-il dit avant de se corriger … Ca n'allait en rien calmer ma nervosité.

Il m'avait aussi dit que je devrais être une princesse ce soir … encore un nouveau rôle. Bien décidée à « m'entraîner » un peu avant le grand plongeon, je me redresse, imprimant l'air le plus aimable possible sur mon visage. J'ouvre finalement la porte sur un jeune serveur et son lourd plateau et le salue avec un large sourire pétillant. Il bégaye quelques mots, ne s'attendant sans doute pas à ce que cela soit une femme en peignoir qui lui ouvre, mais se ressaisit rapidement.

-Bonsoir Madame … Votre collation. Annonce t-il

Je manque d'éclater de rire en entendant le mot Madame mais me contient, étouffant un léger gloussement en plaquant ma main sur ma bouche. Au mieux j'avais le droit à des Mademoiselle, et encore … Il est bien rare qu'on m'appelle ou prononce mon prénom à l'exception des soupires que l'on prononce dans l'intimité.

J'allais m'avancer pour me saisir du plateau mais le serveur me devance et entre dans la suite. Je m'écarte donc pour le laisser entrer. Il marque une pause en apercevant Gabriel, le salue d'un Monsieur et dépose le plateau sur la table du salon. Je n'avais pas bougé de la porte, la main toujours sur la clenche à vrai dire, attendant que le serveur sorte. C'est à ce moment que je fais attention aux paroles de la musique qui me paraissent étrangement si familières, parvenant à m'identifier à quelques fragments. C'était plutôt déstabilisant … Revenant auprès de moi, le serveur m'offre une légère révérence tout en me souhaitant à nouveau une bonne soirée mais s'abstient de me ressortir du Madame. Je le gratifie d'un nouveau sourire, soutenant son regard qui visiblement a du mal à rester dans le mien. Loin d'être dupe, je m'en montre amusé et referme la porte derrière lui.

-Madame … Parce que j'ai l'air d'une Madame peut être ? Demandais-je sans y croire moi même, secouant la main d'un air désabusé.

Puis, je rejoins la table pour soulever les cloches qui couvraient les plats chauds et m'installe sur une chaise, repliant mes jambes sous moi. Franchement, j'ai l'estomac tellement noué que je ne sais même pas si j'arriverai à avaler quoi que ce soit. J'observe les quelques mets présents sur le plateau, hésitant avant de piocher dedans. Mieux valait sans doute que j'arrive à manger quelque chose maintenant plutôt que mon ventre ne se crispe sous la faim devant tout le monde.

-Si … si il y a quelque chose que je ne dois surtout pas faire ce soir, il faut sans doute me le dire maintenant … annonçais-je plus nerveusement. Je ne voudrais pas gâcher cette soirée …

Ni me retrouver comme attraction de la soirée à cause de ma maladresse, pensais-je.
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Spoiler:
Tout en consultant mes mails, je suivais avec amusement le petit jeu entre Scarlett et le serveur. Plutôt, le jeu de Scarlett avec le serveur. La séduction et les femmes. Nous étions infiniment désarmés face à leur talent. Nous compensions à coup de dollars et de virilité. Le plus souvent. Pour la plupart d'entre nous, l'arsenal consistait à exceller dans les jeux de pouvoir ou les arts de la guerre, ou encore à étaler faste et richesse, démontrer sa puissance et sa force. Elles nous voyaient arriver avec nos grosses bottes et s'en amusaient derrière des airs farouches ou faussement compassés. Plus rares étaient ceux d'entre nous qui préféraient l'indifférence, la ruse et la manipulation psychologique. Des armes plutôt féminines, en y réfléchissant bien. Pour ma part, j'avais décidé de ne pas choisir et je cumulais la totalité de la panoplie. Les combinaisons étaient infinies et j'en jouais comme d'un instrument de soumission, de persuasion, de compromission. J'en jouais tellement que je finissais par ne plus savoir quand j'étais vraiment moi-même. Peut-être que je ne l'étais plus du tout. Sur scène, je pensais l'être pour mon public mais ce soir, j'avais abandonné mes derniers arpents d'humanité et de sincérité au profit de mon projet. Je me servais de cet art qui était une passion sincère pour moi depuis toujours, comme d'une arme parmi d'autres, pour manipuler des masses et ces nantis que j'allais rejoindre bientôt. Ils me voyaient comme un simple baladin, fantaisiste, richissime et doué. Un excentrique milliardaire, écervelé qui utilisait des leviers sociaux et historiques pour vendre de la musique aux jeunes asariens. C'était le contraire. J'utilisais leur passion pour ma musique et mon image afin de changer la société et le cours de l'Histoire. Tout entrait dans mes plans. Les femmes, les hommes, les fans, les médias, les anciennes relations que j'allais reconquérir sans qu'ils s'en doutent, le toutou de ma chère mère, ce jeune scientifique que j'avais côtoyé sans qu'il s'en doute, ma femme, ma fille adoptive, mes musiciens, mes protégés, mes ennemis ... Scarlett ... Tous s'inscrivaient dans une grande composition, une partition majeure dont l'apothéose se jouerait devant des centaines de milliers de personnes.

Parfois je me réveillais la nuit en sursaut, tant j'avais hâte que vienne ce jour. Cette libération. L'accomplissement d'un rêve ultime, nourri des années durant, dans l'ombre, et qui virerait pour une certaine part de mon public au cauchemar. Même ma folie devait masquer sa propre nature, s'afficher comme une monstruosité alors qu'elle émanait d'une sorte d'alchimie entre la raison et le cœur, tout du moins la part qui avait survécu à mon exécution. Jusqu'à la fin, l'ultime moment, ils ignoreraient  quel sort je réservais à chacun, quel prix je paierai aussi la libération de chacun d'entre eux. D'autres nuits, je voyais ma propre fin et l'éveil tardait toujours à me délivrer de la vision de mon anéantissement. Je me dressais en proie à la peur panique et en larmes. La mort ne me faisait pas peur en elle-même. Cette nuit sans fin. Ce qui me terrifiait, c'était le chemin que j'avais choisi de prendre pour la rejoindre. Un chemin totalement inconnu, qu'aucun asarien ou humain n'avait jamais expérimenté, sans doute. C'était tellement irréel parfois, de l'envisager, surtout quand je ressentais avec tant de force les plaisirs que la vie m'offrait. Les sensations violentes, douces, chaudes et froides que j'éprouvais. Entendre tous ces sons, toucher et voir toute cette beauté. Se sentir encore de chair et de sang, même si mort en dedans. Et envisager ... La finalité que je m'étais donné... C'était terrifiant. Comme devoir renaître d'une gangue informelle et trouver une lumière aveuglante à l'issue de l'expulsion, une lumière qui n'éclairerait que la froideur d'une solitude infinie.

Même la pensée de les savoir tous sauvés n'arrivait pas à masquer l'horreur de ce que j'allais m'infliger. La paix d'une mort absolue, inconnue, vouée à la solitude de son unicité. Tous les êtres vivants avaient en commun le processus de décomposition de l'enveloppe corporelle. Selon les civilisations, ils pratiquaient la crémation, l’inhumation, la momification, la nécrophagie, sur leurs défunts, mais aucun n'avait encore choisi de tout simplement cesser d'être un corps. Qui choisirait cette mort, s'il en avait le pouvoir ? Étais -je vraiment le premier ? La perspective même d'avoir été devancé dans cette expérience n'apportait aucune réconfort car même si j'avais eu des prédécesseurs dans cette expérience, il était peu probable que j'échoue dans la même dimension qu'eux. Sans aucun encrage dans sa réalité, une essence spirituelle cesserait probablement d'y exister, purement et simplement. Est-ce qu'un esprit, une conscience pouvait résister à une dispersion de préons ? Est-ce que la mienne se retrouverait coincée entre deux dimensions ? Ou serait-elle simplement anéantie par la force du champ qu'elle allait générer ? Une mort restait une mort et bien sûr, dans l'absolu, la majorité de mes semblables ne se poserait pas ce genre de question. La majorité d'entre eux n'avait pas expérimenté la dissociation physique et psychique comme je l'avais vécue, non plus. Et je n'étais pas comme la majorité d'entre eux. Je m'étais toujours posé des questions que d'autres n'auraient même pas envisagées comme sensées. De toutes les abstractions que je pouvais faire sur la mort que je me réservais, la plus plaisante serait bien entendu celle qui laisserait ma conscience pure divaguer dans la dimension asarienne d'origine et voir le résultat de mon sacrifice. Cette probabilité n'était qu'une parmi des billions. La pire serait de se retrouver bloqué entre deux "alternatives". Ou dans une alternative totalement vide. Une conscience hurlant pour l'éternité dans un néant sidéral.

Ce soir, durant le concert, je m'étais encore un peu plus perdu entre deux "apparences" et cette perdition m'entraînait dans cette réflexion funeste. La voix de Scarlett me rappela à la réalité du moment. C'était réconfortant. J'avais encore quelques bons moments à vivre. Elle en ferait partie et c'était, oui, c'était réconfortant. Je refermais l'ordinateur portable et j'appuyai ma tête sur la paume de ma main pour la contempler un instant.

- Mmhh, je vais faire de toi une Dame, oui. Où tu le deviendras, un jour, tu verras. Rien n'est immuable dans l'univers que nous composons. Tout est en mouvement, au moment même où nous parlons. Nous évoluons, à l'intérieur des secondes qui composent les minutes de nos vies et nous devenons ce que nous avons décidé... Ou que d'autres ont décidé pour nous... Si nous le voulons bien ... Ce qui finalement revient toujours au même. Nous décidons.


Je me levai et m'approchai d'elle qui hésitait encore à jouer la partition que je composais pour elle depuis ce matin. Je me glissai dans son dos et lui pris la fourchette des mains pour piocher dans les plats avant de la reposer sur le bord d'une assiette.

- Les sushis sont vraiment bons ici. Poisson frais de l'océan... Et les légumes sont croquants, tu devrais goûter. Ce sont des algues. Elles sont récoltées par des esclaves tous les jours. C'est très bon pour la santé, plein d'oligo-éléments. Tu es déjà allée voir l'océan ? Mange ! Il faut prendre des forces.

Je posai ma main sur son épaule, laissant le bout de mes doigts glisser de la soie du peignoir au satin de sa peau, remonter le long de son cou et caresser sa joue. Un frisson partagé... Je contournai la table et vint m'asseoir en face d'elle, mon regard rivé au sien.

- Est ce que-tu sais pourquoi tu es là ce soir ? Et pourquoi tu vas m'accompagner ?


Si j'avais douté ce matin de la bonne inspiration qui avait guidé ma pulsion en l'engageant, la vision qui s'offrait à mes yeux à cet instant balayait toutes les réserves que ma raison pouvait avancer. Tout juste sortie du bain, les joues encore roses de plaisir d'avoir émoustillé le serveur, elle avait dans les yeux de petites paillettes de bonheur. Son regard. Je crois que c'est ce qui m'avait accroché. Hier soir, dans la ruelle derrière le Multiplex. Un vrai coin à putes. Bien renommé. Il m'était déjà arrivé de jeter un œil concupiscent aux filles qui y traînaient et les gars du groupe ne se privaient pas de louer leurs services, hormis Zack qui devait redouter qu'elles décèlent sa nature. Jamais je n'en avais embarqué une avant hier soir. Il faut dire que les fans me fournissaient un vivier de filles sans me fatiguer. Alors pourquoi payer ? Le professionnalisme ? Je le réservais à mes invités. Moi je préférais la spontanéité des petits culs amateurs. Pour la sophistication et la mise en scène, j'avais les relations d'un soir... Femmes mariées ou en passe de l'être, c'est fou comme la perspective d'un adultère en rendait certaines inventives. La transgression, l'interdit. Ça les excitait. Le fait de m'ajouter à leur tableau de chasse aussi. Se faire sauter par la star en vue du moment. Un type dont la réputation sentait le stupre et le foutre à des kilomètres. Alors, si elle avait eu le même regard simplement vendeur de plaisir que ses copines, je pense que je serais juste passé en pensant qu'elle était la plus jolie que j'aie vu dans ce coin. Mais il y avait des éclats de soleil dans ses yeux. Un petit coin de ciel de jour aussi. Et je m'étais retrouvé quatorze ans plus tôt en train de courir sous un ciel bleu avec le soleil dans le dos. Le souvenir des premières brûlures, la douleur, mais aussi le plaisir de l'avoir fait et d'être encore en vie. Je n'avais pas pu dormir sur le dos durant un mois, suite à ça, malgré l'épais blouson de cuir que je portais. Notre peau ressentait les ultra violets mêmes à travers les vêtements et sur une longue exposition, même le cuir d'un animal ne pouvait nous protéger  des cloques qui se formaient. C'était comme si la surdose d'irradiation était inscrite dans nos gènes. Les yeux de cette fille pouvaient changer la vie d'un homme ou même d'un groupe d'hommes. Pas la mienne. La mienne avait déjà été changée, depuis longtemps, par une autre fille qui avait des étoiles dans les yeux. Mais Scarlett changerait la vie de certaines personnes, je le savais.

- Ce soir, tu feras exactement ce que tu as envie de faire. Absolument tout. Tes seules entraves seront celles que tu t'imposeras. Tu peux même tuer un de ces dégénérés. Où prendre la fuite ... Ou baiser avec qui tu veux...  Tu me crois si je te dis que personne ne te puniras pour ça ? Tu me fais confiance ?

Je la regardais manger pour cacher son trouble. Combien d'années nous séparaient ? Elle devait avoir dix ans de moins que moi, peut-être douze ? Mais j'avais vécu en trente quatre ans, plus qu'un homme de cent ans. Le bidonville abîmait prématurément moralement, physiquement. Le Dôme du Pouvoir volait les âmes et la jeunesse de ceux qui y vivaient. Elle pensait avoir face à elle un trentenaire séduisant. Je n'étais qu'un pantin épuisé. Je pris une fourchette et piquai cette fois de quoi me sustenter.

- Lorsque je te présenterai quelqu'un, si je fais tourner cette chevalière à mon doigt, c'est que tu dois t'en méfier et ne jamais rester seule avec cette personne, sous aucun prétexte. Les autres seront inoffensifs, c'est eux qui doivent se méfier de ne pas tomber sous tes charmes. S'ils tiennent à la vie ...

Je fis remonter mon pied le long de son mollet et le glissai entre ses jambes en ébauchant un sourire. Puis je remplis nos deux coupes de saké et lui tendis la sienne.

- Bois et mange encore un peu ! Ensuite tu iras passer la robe bleue dans la salle de bain.


Dernière édition par Gabriel Laymann le Sam 19 Déc - 18:38, édité 1 fois
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Une Dame, qu'est ce que c'est ? Est-ce encore plus qu'une femme ? Quand on me parle de Dame, j'imagine la belle femme, bien propre sur elle, avec de beaux vêtements, de beaux bijoux et de bonnes manières. Une femme qui lève le menton fièrement en regardant droit devant elle. Une femme qui impose le respect … ou du moins une certaine admiration, qu'elle soit feinte ou non. Et je n'y ressemble en rien. J'observe Gabriel, intriguée alors qu'il dit qu'il va m'aider à en devenir une. Sur le coup, je ne saisis pas vraiment. Quel intérêt aurait-il de faire d'une esclave une Dame ? Pour moi, cela n'avait pas de sens. Mais visiblement, ce soir j'allais devoir me comporter comme tel, vu que ce soir je serai son amie, et non la pute qu'il avait ramassé sur le trottoir. La suite de sa déclaration me laisse tout aussi septique. Il dit que nous décidons … Avais-je décidé de me retrouver ici, de devenir une esclave ?  Si on part du principe que c'est moi qui l'ai abordé, que je n'ai pas décliné son offre de me prendre comme « femme de chambre » et que je ne me suis pas échappé pendant qu'il était à son concert … Ca se tient effectivement. Je ne réponds rien cependant, me contentant de sourire légèrement alors qu'il s'approche, tout en dépliant mes jambes. Je le suis du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse dans mon dos. Je m'attendais à ce qu'il continue son discours sur l'évolution des choses … mais le chanteur change de sujet du tout au tout, me parlant des mets exposés sur la table. Pour la plupart de ceux-ci, je ne les avais jamais goûté … Le régime alimentaire des bidonvilles restant assez restreint. Riz, pâtes, poids, pain … J'observe donc les dits sushis avec curiosité et réserve. Je lève finalement la tête vers lui pour répondre à sa question.

-Non jamais … Comment aurais-je pu ?

Sortir du Dôme de la division humaine est déjà un exploit, alors sortir hors des Dômes … Ca relève de l'incroyable. Bref. J'allais goûter ces fameux sushis quand je sens ses doigts parcourir ma peau, réveillant quelques doux frissons, retenant mon souffle.

Fourchette en main, je l'observe et soutient son regard. Je réfléchis longuement à sa question avant de secouer la tête négativement, curieuse néanmoins de connaître la réponse. Pourquoi tient-il tellement à s'afficher avec moi ? Voulait-il faire valoir quelque chose de particulier ? Durant sa conversation téléphonique il n'avait pas dit qu'il viendrait accompagné de son esclave, ça n'est donc pas là un procédé pour exposer son bien … Enfin je crois.
Le discours qui suivit fut totalement opposé à celui qu'un maître peut tenir à l'égard de son esclave. Faire ce que je veux … C'est tout le temps ce que j'ai fait, dans la mesure de mes moyens. Mais là. Décidément, chaque chose qu'il me dit ne fait que me surprendre davantage. Je bafouille, puis secoue la tête de haut en bas.

-Oui … oui, je vous fais confiance …

Avais-je le choix ? Dans ce monde nouveau, il est la seule personne que je connaisse, mon seul repère. Je suis donc prête à lui faire confiance dans cet inconnu aussi curieux qu'effrayant.
Je goûte enfin au sushi, et malgré l'aspect un peu particulier, j'aime. Je savoure donc ce délicieux met, oubliant un instant le trouble que Gabriel avait pu faire naître en moi. Je lève de temps en temps les yeux, l'écoutant parler, notant dans un coin de ma tête l'astuce de la chevalière puis hoche la tête, ne souhaitant pas parler la bouche pleine. J'avais compris, mais n'étais pas certaine de tout comprendre. Serait-ce lui la menace qui pèserait sur ceux qui auraient le « malheur » de succomber à mes charmes ? Je n'ai pas franchement l'habitude d'appartenir à quelqu'un et en raison de mon … emploi, je n'ai jamais eu à connaître l'exclusivité. Je ne l'ai jamais cherché d'ailleurs.
Toute cette conversation laisse dans mon esprit plein de questionnements. J'aurai pu lui demander de préciser, mais son pied remontant le long de ma jambe éloigne ces doutes pour laisser place à un frisson plus important que le précédent. Un soupire vibrant s'échappe d'entre mes lèvres alors que la fourchette m'échappe des mains pour tomber dans l'assiette dans un léger tintement. Je ne détourne pourtant pas le regard, le mien brillant à nouveau sous les sensations qu'un tel geste pouvait faire naître en moi. Et voilà qu'il m'offre à nouveau à boire. Je ne sais pas ce que c'est mais à l'odeur je comprend qu'il s'agit d'alcool. A croire qu'il veut me rendre saoul. Enfin je ne refuse pas et attrape le verre pour y prendre une petite gorgée. C'est déjà meilleur que le Bourbon. Je prends donc une seconde gorgée avant de reprendre ma fourchette et me remettre à manger, serrant les cuisses pour garder son pied tout en laissant un léger sourire malicieux planer au bord de mes lèvres.

-Cela deviendrait-il un crime de tomber sous mon charme désormais ?

Je prends quelques nouvelles bouchées, deux nouvelles gorgées et repose définitivement ma fourchette. Lentement, je me relève avec l'intention de rejoindre le canapé, là où toutes les robes étaient soigneusement posées, mais passe toute proche de Gabriel faisant passer ma main contre son torse et la remontant jusqu'à son épaule à mesure que j'avance. Petit clin d’œil à ce qu'il a pu faire un peu plus tôt … Je récupère la robe bleue nuit et disparais dans la salle de bain.

Voilà que je me retrouve face à cette magnifique parure que je n'ose même pas enfiler. Jamais je n'avais eu la chance d'avoir en main une si belle pièce, même ce peignoir d'ailleurs … C'est donc impressionné que je passe dans cette robe, attendant le dernier moment pour me confronter à mon reflet. Mon cœur s'est emballé sans que je ne comprenne pourquoi et un sourire indéchiffrable fend mon visage quand enfin je me vois dans cette robe. Je l'ajuste au mieux, arrangeant mes cheveux, puis me tourne un coup sur la gauche, puis sur la droite afin d'admirer le vêtement sous toutes les coutures. C'est comme si je venais d'enfiler une robe de princesse. Je me sens à la fois heureuse, mais aussi très impressionnée. J'ai même une soudaine appréhension à me présenter devant Gabriel qui doit attendre.

Pourtant j'y vais, je retourne auprès de lui, pour me poster devant lui sans pouvoir me défaire de mon sourire. J'imite une légère révérence avant de tourner sur moi même lentement.

-Alors ? Cela vous plaît ?
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Lyrics:


J'aimais l'entendre soupirer lorsque mon indécence la ramenait à des souvenirs brûlants de la nuit précédente. J'avais toujours aimé dominer les femmes que je mettais dans mon lit, même s'il arrivait que je leur laisse l'illusion que c'étaient elles qui menaient le jeu. On pouvait tenir le rôle de celui qui se soumettait et ce faisant, tenir une femme sous son emprise en la rendant totalement dépendante de ce qu'on lui offrait. J'étais un maître de l'illusion et je leur vendais souvent le rêve que leurs autres amants, ou époux ne savait pas offrir à leur esprit en cage. J'étais aussi très versé en psychologie et je savais adapter mon théâtre des sens à leurs besoins. Qu'elles soient malmenées et détruites par une domination sans égard par leur compagnon et je déployais des trésors de douceur, de tendresse apparente, et d'attentions délicates pour amener ma virilité au point qui les ferait vibrer. Qu'elles soient castratrices et dominatrices et je jouais avec virtuosité entre l'insoumis et l'esclave de leur plaisir. Pour les jeunes ingénues, je déployais des trésors de pédagogie sensuelle pour les éduquer aux arts des plaisirs en tout genre. Je pouvais ainsi passer plusieurs soirées à leur faire découvrir les joies gustatives d'un grand restaurant, ou l'émotion d'un opéra. J'étais capable, pour une rose en bouton, de toutes les patiences, mais lorsque l'art était consommé et que notre plaisir commun avait été satisfait par une nuit initiatique, je les traitais comme toutes les autres, je les abandonnais. Pour une femme ayant connu les sommets et les gouffres dévorants du désir, je me faisais plus innocent et machiavélique. C'était souvent les plus délicates à contenter, de par leur expérience et leur fragilité narcissique. Il fallait composer. Si elle manifestait une certaine angoisse face à son âge, je me montrais protecteur et doux. Si elle s'avérait sûre d'elle et en pleine possession de ses moyens, je jouais la carte de la soumission... en apparence. Et je m'arrangeais pour la rendre folle de nos petits jeux.

Je le faisais, au début du moins, par pur calcul stratégique. Mes cibles n'étaient jamais choisies au hasard. Elles étaient toutes des leviers sur des hommes de pouvoirs. Leurs femmes, leurs filles. Au fil des mois, puis des années, j'ai fini par y prendre du plaisir. Je me suis pris à mon propre jeu. Un jeu dont l'aspect psychologique me grisait presque plus que la jouissance charnelle que j'en ressentais. Bien sûr faire crier ces femmes de plaisir était une source de puissance qui nourrissait mon égo détraqué. J'étais trop intelligent pour ne pas en être conscient. C'était probablement ce qui me rendait fou. Mais le plaisir physique sans résonance affective a ses limites. Et je les avais atteintes depuis longtemps déjà. Voilà trente quatre ans que mon corps, mon apparence et mon charme étaient utilisés comme des armes. D'abord par ma mère, puis par moi-même. Je ne recherchais même plus la jouissance physique dans les bras de ces femmes. Seul le pouvoir psychique me captivait encore. L'emprise que les sens ont sur la volonté me fascinait.

Avec Scarlett, le jeu était en apparence bien plus simple. Elle était déjà soumise à mon pouvoir, par notre différence de statut social et en théorie, je n'avais aucun effort à faire pour la faire jouir. En vertu des différents principes qui régissaient les liens entre esclaves et maîtres, je n'avais pas à me préoccuper de son plaisir mais uniquement qu'elle satisfasse le mien. En réalité, il était bien plus complexe qu'avec ces salopes oisives. Précisément parce que je n'en retirai aucun intérêt hormis mon plaisir. La stratégie était absente et avec elle la possibilité de se réfugier derrière. Je n'avais aucune raison de la satisfaire, hormis la satisfaction de le faire. C'était totalement tordu et cela aurait certainement été condamné comme la dernière des perversions par les Anciens, mais je m'imposais comme un défi à relever de la faire jouir. A cette déviance bizarre pour un Asarien digne de ce nom, s'ajoutait une difficulté supplémentaire. C'était une pute, de profession. Par définition, elle avait dû cumuler des heures d'expérience. Certainement moins que moi, qui faisait le trottoir par jeu politique depuis un certain nombre d'années. Mais elle n'était pas une des ces novices innocentes mariées à de vieux notables et qui venaient se brûler à mon apparente jeunesse. Elle avait une certaine dextérité et un art des sens. Ce qui aurait pu constituer une difficulté supplémentaire. En réalité, cela n'avait fait qu'ajouter au plaisir de nos jeux. Nous étions inconsciemment deux vétérans qui pourraient, si la complicité perdurait, comparer leurs cicatrices et échanger leurs compétences. Je l'avais sentie dans nos ébats. Elle n'avait rien d'une petite mijaurée qui découvre le stupre. Elle n'était pourtant pas encore blasée des plaisirs et j'étais, presque, certain qu'elle ne simulait pas entre mes bras. Autant qu'un homme peut l'être d'une femme ... J'aimais ce mélange d'innocence à explorer et de savoir-faire habile. Elle savait lire dans mes yeux ce que je désirais mais avait encore la touchante fraicheur des filles qui n'ont pas cessé de rêver à autre chose. Peut-être qu'elle ne renoncerait jamais.

Il y en avait certaines ainsi. Dix ans auparavant, j'en avais croisé une et je l'avais aimé au point d'en mourir. Le hasard, orchestré par mes soins, nous avait remis en présence quelques mois auparavant, et j'avais ressenti cette douleur douce et lancinante en constatant qu'elle rêvait toujours. Scarlett était peut-être faite de ce bois qui brûle sans se consumer et ne finit jamais en cendres. Elle réussissait pour le moment, là où toutes mes conquêtes d'un soir avaient échoué, à susciter mon intérêt au point d'en faire celle qui serait à mon bras face à mes ennemis potentiels. Mes ennemis... A l'extrême opposé de cette innocence incarnée étonnamment par une petite pute, il y avait la Tueuse. Cet ange venimeux qui avait tourné mon visage d'un coup de talon, pour s'assurer que j'étais bien mort par ses œuvres. Je n'avais jamais oublié son visage. Sublime. L'ange de la Mort. J'entretenais à son égard des désirs troubles dont le plus affirmé était de la tuer de mes mains et d’effacer ce sourire narquois qu'elle avait adressé à mon cadavre. La baiser était une option que je n'excluais pas. J'avais finalement un physique très moyen par rapport aux femmes qui avaient gravité et gravitaient dans mes vies et mes morts. Mère, une beauté. Mara, un ange de lumière. La Tueuse, dont j'ignorais jusqu'au nom. Une perverse probablement. Scarlett, dont j'avais voulu faire mon jouet... Je ne me rendais pas justice. Jeune, j'avais beaucoup de charme. Celui du héros romantique, du prince charmant... Désormais, j'avais tout du chevalier noir. Par exemple, Zack, objectivement, avait beaucoup plus de charme que moi physiquement. Il était grand, ténébreux. La voix grave, l’œil de velours. Le sourire sincère aux lèvres. Il plaisait. Je l'avais remarqué. Mais il restait dans l'ombre, quand moi je me mettais en pleine lumière avec mes scènes de théâtre. Le charme asarien, auraient dit certains. La suffisance asarienne surtout. Zack en était bien entendu dépourvu. Et qui l'aimerait, le ferait pour ce qu'il était et non pour sa nature. Veinard va ! Je fus troublé en songeant que ce serait aussi le cas de Scarlett. On l'aimerait pour ce qu'elle était elle et non pour son statut ou sa nature.

Pour ma part, jamais je ne pourrais être aimé pour autre chose que ma nature asarienne, mon rang de fils d'ancienne revenu d'entre les morts. Comment réagirait chère mère à cette annonce ? Je m'en délectais par avance ... Où encore, mon personnage : Gabriel Laymann alias Scarecrow, chanteur du groupe du même nom. Ce que j'étais vraiment ne comptait plus, s'était perdu dans les différents miroirs où je m'étais miré.

Je souris à sa question et je murmurai en lui dédiant un regard brûlant alors qu'elle se levait et effleurait mon torse.

- C'est un crime selon certaines lois et il pourrait être payé très cher par ceux qui le commettent. Mais selon ma loi, il est passible de mort. A moins que le coupable t'offre mieux que moi... Auquel cas, tu aurais à en répondre devant moi.

Une bouffée de parfum, un envol plein de grâce et Scarlett Rose disparut dans la salle de bain avec sa tenue en main. Je fermai les yeux et déglutis tout en effaçant le sourire qui éclairait mon visage.

Pendant qu'elle s'apprêtait dans la salle de bain, je trouvais un divertissement salutaire en copiant sur une clé les vidéos de la tour gouvernementale. Je savais pertinemment que cette journaliste présente pour l'after n'était autre qu'Héléna Carter-Van Harper. Sa carte de paiement affichait une somme dédiée à mes produits, cds, posters, vêtements, indécente pour une journaliste, et je me doutais qu'après la main mise faite sur le portable de son ami Holloway, elle ne pourrait faire autrement que de venir tenter de me tirer les vers du nez. Cela tombait bien. Ce trio que je tentais de rallier à ma cause pouvait former une équipe redoutable si elle se mobilisait contre moi par ignorance. Stevenson, le photographe perfectionniste, Carter la fan fouineuse et Holloway le fouteur de merde. A eux trois, ils avaient trois de mes qualités les plus remarquables. Il ne fallait pas l'ignorer. Je savais qu'ils se battaient aux côtés de Mara. En côtoyant Williams durant des mois sous l'identité de Dylan Anders, j'avais eu  le loisir de pirater son réseau. Ils étaient vulnérables, si un hacker aussi doué que moi travaillait pour le gouvernement. Il fallait que je leur fasse prendre conscience de ces failles pour qu'ils y mettent fin. Et que je les informe du sort ou de la mort de l'un des leurs... Il fallait que je trouve un moyen d'informer les Pacificateurs du sort de Williams. Je regrettais d'avoir échoué de peu à le soustraire aux griffes de la Milice, mais il avait cumulé les risques à un point difficilement contrôlable. Une tête brûlée, ce qui n'était pas pour me déplaire. Mais je devais aussi affronter la fiancée du scientifique et cela ne serait pas de tout repos.

Le déclic de la porte de la salle de bain m'offrit une diversion qui me laissa sans voix. Scarlett venait de franchir le seuil. C'était la même beauté, juste sublimée par la tenue. Je ne pus m'empêcher de penser tout haut "Et Dieu créa la femme". Aucune loi, asarienne ou humaine, ne devrait contrer celles de la nature et de la beauté. Je songeais encore pour moi-même. "Mère, j'ai de nouveau trouvé plus belle que vous en son miroir ... et c'est une fois de plus une humaine... Mère, durant vingt ans, vous m'avez menti... En dix ans, j'ai appris. Une petite réunion de famille s'impose... Mère, voilà longtemps que vous n'êtes pas la plus belle en ce miroir, mais ce n'est pas pour cette raison que vous méritez de mourir, à mes yeux.

Je levai les yeux vers Scarlett et lui souris.

- Cela me plait plus que je ne saurais dire. Désires-tu passer la seconde tenue ?


J'étais vil et retors, pervers et sadique de lui imposer ce supplice de Tantale. Une autre tenue ou pas ? Pour une fille venue du bidonville, c'était l'épreuve, probablement. A moins qu'elle ait su lire dans mon regard, le désir muet qui l'éclairait.


Dernière édition par Gabriel Laymann le Mar 22 Déc - 2:35, édité 1 fois
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Pour tout dire, je ne m'attendais pas à produire un tel effet sur Gabriel. Je ne doute pas qu'il doit côtoyer de belles femmes à longueur de journée, s'habillant quotidiennement avec de telles parures. J'ai beau avoir conscience de ne pas être désagréable à regarder, je ne me mesurerai jamais à l'une de ces magnifiques asariennes. Mais je peux le voir dans son regard, que ça lui plaît, que je lui plais
Ses mots font monter le rouge à mes joues. Étrange penserez-vous pour une pute de se mettre à rougir pour un compliment. Plusieurs fois, j'avais pu entendre des hommes me complimenter alors que je les tenais entre mes cuisses. Mais ils n'avaient pas eu ce même regard.
Nombreux se sont déjà posés sur moi. Pitié, dégoût, haine pour les plus communs, ces regards hautains qui semblent vous contempler d'hauteurs inaccessibles, quand d'autres consentent à se mettre à votre hauteur, le regard brillant de désir, de convoitise physique et de perversité malsaine. Mais je n'ai pas le souvenir qu'on m'ait déjà regardé de cette manière. Pourtant, j'en avais vu beaucoup au creux des iris du chanteur lorsque nous n'avions pas toutes ces couches de vêtement et que le plaisir était le seul mot d'ordre.

Je n'osais même pas toucher à cette robe que je portais, comme par peur de la déchirer au moindre effleurement. Elle devait valoir plus que ce que je n'ai jamais gagné, plus que ma propre vie diraient certains … Jamais moi et mes guenilles n'avions rêvé porter de telles parures. Enfin …
Je me souviens de ces belles dames qui ont pu passer devant moi, dans leurs belles étoffes, alors que je n'étais qu'une gamine poussiéreuse, assise dans la boue à tenter d'attirer leur pitié. Je m'étais prise à imaginer que j'aurais pu être leur fille, qu'elles me tendraient la main pour m'entraîner dans leur palais d'argent. Mais c'était rapidement devenu une lubie trop douloureuse pour que je m'y accroche. Je l'avais donc abandonné, comme nombreux autres. Je n'étais pas faite pour être une princesse. C'est la raison que je m'étais faite, suffisamment rapidement pour ne pas m'encombrer l'esprit de puériles espoirs. Mais je pouvais être autre chose … Depuis, peu de choses ont changé. Je suis toujours une gamine poussiéreuse, je me suis juste un peu écarté de la boue, tentant d'attirer le désir des hommes pour quelques pièces. Et maintenant ?

Il me propose de passer la seconde tenue qu'il avait sélectionné parmi les quatre robes que j'avais sorti du dressing. Revêtir une seconde tenue alors que celle-ci est déjà magnifique ? Ça relève du rêve éveillé à ce stade là. Tout porte à croire que j'ai finalement atterri dans un conte de fée. Mais je ne suis pas suffisamment stupide pour croire que c'en est réellement un, juste assez pour me conforter dans cette illusion, et ne penser à rien d'autre.

Alors que mon sourire s'était évanoui dans ma réflexion, il étire de nouveau mes lèvres alors que je hoche doucement la tête. La seconde faisait tout de suite moins princesse, ou du moins pas de la même manière. Si je devais faire un choix d'un point de vue personnel, sans doute se dirigerait-il sur cette dernière. Mais je ferais en fonction des goûts du musicien.

-J'y vais de ce pas … dis-je doucement, ayant bien du mal à contenir mon engouement.

Je m'éclipse à nouveau, ayant emporté la robe en cuir avec moi. Celle-ci ne tarde pas à épouser mes formes, tombant au dessus de mes genoux. Ça change de la robe précédente. M'inspectant dans le miroir brisé, je me demande vers laquelle des deux tenues ira la préférence de Gabriel. Pour le savoir, je ne tarde pas à me représenter face à lui, mains sur les hanches, les yeux déjà rivés sur son regard clair, attendant son verdict.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Last days on Paradise before the Storm (after) (pv Scarlett Rose, Damien, Sélène, Helena, Mickael, et autres fous volontaires )   (Terminé) Last days on Paradise before the Storm (after) (pv Scarlett Rose, Damien, Sélène, Helena, Mickael, et autres fous volontaires ) EmptyMer 30 Déc - 1:53



Nos regards, miroirs dans lequel se mirent les mille et uns reflets de l'autre, s'étaient croisés. L'une cherchant l'approbation dans celui de l'autre et l'autre le plaisir ou le bonheur fugace dans celui de l'une. J'avais trouvé ce que j'espérais. Un sourire de femme comblée ou presque. Et je ne m'offusquais pas de le trouver dans les yeux de Scarlett au moment où elle serrait dans ses mains l'étoffe soyeuse d'une parure de princesse plutôt qu'entre mes bras alors que je la portais à l'extase. Le plaisir qu'elle prenait en pavoisant dans cette robe était consenti, désiré, rêvé, et sublimé par des années d'attente. Non imposé contrairement à celui que je lui donnais. Ses yeux ne mentaient pas. Ils disaient quand elle effleurait un état proche du bonheur. Mais ils disaient aussi l'indifférence ou l'absence, la neutralité, la réserve, le doute  et c'était très bien comme ça.

J'avais ma dose de soupirs compassés et de poses extatiques plus ou moins bien joués. "Oh Gabriel tu es un Dieu. Tu es un démon du sexe! Comment t'épuiser et venir à bout de tes assauts ! Quelle virilité !" Un Dieu ? Moi ? Mon cul oui ! Je suis juste un asarien donc plus endurant que la plupart des esclaves humains que tu te tapes, vieille salope. Et plus vert que ton vieillard de mari. Quant au savoir faire, tout est affaire de psychologie de boudoir ma chère. Il me suffit de vous regarder et d'imaginer tout ce que votre mari ou vos amants préfèrent faire avec leur secrétaire ou leur escort girl  à 10 000 la nuit. De vous le faire et de vous donner ainsi l'illusion que je comble vos fantasmes inassouvis alors que je comble juste ... vos orifices et votre manque de psychologie à deux balles. Il suffirait que vous dispensiez à votre régulier les trésors que vous avez déployés pour me séduire, sacrée coquine, et il serait à vos pieds en train de tirer la langue. Seulement ce pauvre homme n'a à vos yeux plus aucun attrait parce qu'il ne sent pas le souffre, ou l'odeur de l'interdit et vous ne faites plus aucun effort pour le garder dans vos bras. Il suffirait qu'il ne trouve pas réconfortant de déflorer une jeunesse au lieu d'honorer sa femme qui ne semble l'aimer que pour sa carte de crédit et son statut et il n'y aurait pas eu de Scarlett Rose arpentant les avenues du Dôme des Plaisirs.

Il n'y aurait pas toute cette haine, toute cette soif de pouvoir qui dévorait les gens et ce besoin de combler un vide si immense que même les tours vertigineuses d'Asaria n'y suffiraient pas, pas besoin des feux artificiels pour se réchauffer, des filles de joie, des boissons brûlantes, des substances qui vous coupaient les ailes en promettant de vous faire planer. Toutes ces monstruosités qui étaient nées, avait grandi dans le sein d'Asaria. Le sein de ma Mère. Si les gens avaient simplement su aimer et garder cet amour intact... Mais nous étions comme des explorateurs maudits qui refont indéfiniment le tour du Monde en espérant trouver la Terre Promise alors qu'ils l'ont laissée derrière eux en embarquant. Et cela faisait des millénaires que nous tournions en rond au lieu de nous arrêter pour regarder les étoiles et pas seulement celles qui étaient au dessus de nos têtes mais surtout celles qui se tenaient là devant nous, à notre portée.

J'avais les yeux un peu trop brillants devant sa joie et le poing trop serré dans ma poche de pantalon aussi. Non, Scarlett se forçait pas à mentir en commentant nos exploits parce qu'elle sentait peut-être que c'était inutile et que la flatterie n'avait aucune prise sur moi ou simplement parce qu'elle se respectait trop elle-même pour s'abaisser à cela et c'était très bien ainsi. Elle observait un silence prudent, de crainte ou de timidité peut-être. Elle exprimait ses émotions par des cris ou des gémissements, des murmures ou des ordres donnés avec un air faussement sévère qui me donnait parfois envie de sourire, mais jamais elle ne commentait "après". Il était fort possible qu'elle simulât durant nos ébats, mais elle ne se croyait pas obligée de prolonger la simulation une fois la chaleur retombée. Dieu merci. Je ne la quittais pas des yeux et je vis son sourire se ternir comme un soleil voilé. Où était-elle partie ? Peut-être dans les bras d'un de ces porcs ? Mais j'avais le pouvoir de le faire renaître même si c'était un bref instant. Elle ne s'était pas fait prier pour aller essayer la seconde tenue qui était fort différente de la première et j'avais retenu un petit rire et j'en avais profité pour aller choisir une paire de chaussures plus en rapport avec ma tenue de soirée, qui même si elle était décalée comme toujours, serait plus habillée qu'à l'accoutumée. J'eus juste le temps d'enfiler mes santiags en cuir noir qu'une Scarlett vêtue de la même matière fit à nouveau son apparition au moment même où débutait Aleister Crowley Memorial Boogie.



Lyrics:

Elle prenait la pose, mains sur les hanches et je me levai pour lui tourner autour, inspectant le tombé impeccable de la robe sur ses formes. Le décolleté mettait le galbe de ses seins diablement en valeur sans toutefois trop en dévoiler, ce qui n'était pas pour me déplaire. Je pris sa main et l'entrainai pour la faire tourner autour de moi puis levant son bras, je le fis passer au dessus de ma tête et la repoussai loin de moi pour l'attirer aussitôt à nouveau.

- C'est du rock'n'roll, babe !

Je posai ma main sur sa hanche et la collai contre moi, nos deux regards plongés l'un dans l'autre tandis que je chantais doucement "I desire: I am you and you are me". Puis je me penchai à peine pour l'embrasser. Nous faisions presque la même taille malgré mes bottes. Un baiser léger, comme la caresse d'un papillon. Je m'écartai et sortis de ma poche une petite paire de boucles d'oreilles sans prétention mais d'un très bel éclat. Deux diamants en forme de larme que je glissai dans sa main.

- Second exercice de style, tu vas trouver un collier qui aille avec ces petites merveilles. Ensuite, tu trouveras aussi une paire de chaussures et une pochette. Toujours en prenant soin de les assortir. Oui, une pochette, une dame ne sort jamais sans sa pochette. Nous les hommes avons des poches pour mettre notre bazar mais en vois-tu sur cette robe si sexy et près de ton corps sublime. Ajoutai-je en riant devant son air perplexe.

Je la libérai de mon emprise et lui montrai sa chambre d'un geste du menton.

- File ! Nous allons finir par être trop en retard, et quand c'est trop, ce n'est plus drôle !


Je la regardai traverser la pièce dans sa magnifique robe en cuir juste moulante comme il fallait. Elle lui faisait un cul purement divin. Ahaha ! Asariennes de tous poils, vous ne vous attendiez pas à avoir une telle concurrence ce soir ! Quant à vous, Messieurs mes invités, il faudrait éviter d'en perdre vos moyens car la soirée serait riche en tentations de tout ordre et il serait dommage de ne pas profiter de celles que je vous autoriserais en convoitant ce qui était défendu. Tandis qu'elle était partie en quête de ses accessoires, je me rendis dans mon propre dressing et y attrapait une veste, un chapeau et une canne puis contemplant mon reflet, je fis réapparaitre The Scarecrow, maquillage et coiffure inclus. Après tout, c'est ce que voulaient mes fans, non ? Même les V.I.P.

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Une relation charnelle est une affaire de jeux de rôle. Le dominant et le dominé, l'homme et sa maîtresse, le maître et l'esclave … Ça n'est que lorsque ces rôles s'entremêlent, s'échangent, jusqu'à s'effacer totalement qu'on s'éloigne de cette étrange pantomime pour flirter enfin avec un réel échange . Deux êtres qui se complètent et s'accordent sans aucun artifice … Mais de ce que j'en sais moi. Je ne fais que m'accorder à un rôle qui convient à mon amant. Tantôt soumise, tantôt féline. Je m'adapte pour satisfaire mes clients. Mais ici, dans ce vaste hôtel, comment composer face à un homme aux multiples facettes ?

Improvisation …

Le laissant tourner autour de moi, je pouvais sentir son regard m'inspecter et, visiblement, apprécier la vue que mon corps, dans cette tenue de cuir, lui offrait. Vu l'insistance de son regard, j'en déduis rapidement que son choix sera dirigé sur cette robe. Tant mieux. Je me sens d'autant plus à l'aise dedans.
Qu'il m'entraîne ainsi dans cette danse me surprend mais me pousse à sourire largement. J'ai tout le temps aimé danser, bouger, ne laisser que mon corps diriger. Mener la danse justement … Je m'accroche donc à lui tout en le laissant m'entraîner jusqu'à me perdre à nouveau dans son regard. Ca semblait si naturel pour lui …

Qu'il m'offre un baiser m'étonne un peu plus que lorsqu'il l'avait fait précédemment, mais n'en est pas moins apprécié. Je lui souris donc avec une certaine douceur avant de découvrir les deux petits bijoux qu'il me glisse dans la main. Leur éclat me captive un instant avant que je ne me concentre sur ses mots. Collier, chaussures, pochette … Check. Pochette ? Je ne vois pas vraiment à quoi cela va me servir, ni ce que je pourrais mettre dedans, mais soit. Peut être pour donner l'illusion que je possède quelque chose … C'est sans doute cela …

Je finis par me détacher de son corps chaud et disparais dans ma chambre. Je ne vous fait pas à nouveau étalage de mes pensées en découvrant tous les sacs, pochettes et chaussures à disposition et enfile une paire d'escarpin noir verni et m'empare d'une pochette de la même sorte. J'en avais choisi une avec une fine lanière afin de pouvoir la glisser autour de mon bras et ne pas m'encombrer les mains avec ce que je jugeais inutile.
J'ouvre enfin une magnifique boîte en bois laqué et découvre des colliers de toute sorte, à l'image de ceux qu'hier encore je volais à la dérobée. J'aurai pu m'extasier devant encore un long moment, mais le temps presse. J'opte donc pour une fine chaîne en argent, ponctuée par un tout petit diamant blanc qui prenait la forme de mon décolleté. Tout cela me semble correct.

Rejoignant Gabriel, je fais à nouveau face à celui que j'avais rencontré la veille, à la sortie du Multiplex. Il est tout de suite plus … impressionnant comme ça. Sans doute est-ce son déguisement à lui, pensais-je. Je baisse les yeux un instant, le laissant jauger de la finalisation de ma tenue et m'approche de lui pour attraper son bras et sortir de la suite.

-Allons rencontrer le Monde … murmurais-je, plus pour moi.

Plus nous approchions de la porte derrière laquelle se faisait déjà entendre les nombreuses conversations mêlées, plus mon cœur cognait fort dans ma poitrine. Les trois coups allaient bientôt résonner et la pièce commencer. Je prenais de longues inspirations alors que mon bras se resserrait autour de celui de mon Maître tout en tentant de mesurer les pulsations de mon palpitant. Puis, la porte s'ouvre enfin. J'entrais dans la cage au lion et je priais intérieurement pour en sortir en un seul morceau sans savoir à quel fauve je m'accrochais au même instant.

Bien que donnant l'illusion d'une jeune femme propre et sure d'elle, à l'intérieur je n'étais qu'une gamine terrorisée par autant de visages inconnues et ce nouveau monde qui venait de s'ouvrir à moi.
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Damien A. Stark
Asarien, 2e Génération
Damien A. Stark
Messages : 653

Localisation : non loin du pouvoir
Côté coeur : Célibataire & Dominateur

Activité/Profession : PDG de la Stark Entreprise

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(Terminé) Last days on Paradise before the Storm (after) (pv Scarlett Rose, Damien, Sélène, Helena, Mickael, et autres fous volontaires ) 872876ob53191ecalvinkleinad2009jamiedornan7708692446376


La limousine du PDG Stark venait de déposer la belle brune devant la tour où elle résidait. Ils se retrouveraient là-bas, au Rubis Étoilé. Il suivit la silhouette aux courbes vertigineuses disparaître derrière l’épaisse porte en verre et il fit signe à son chauffeur de se mettre en route pour sa villa. La circulation était fluide dans les rues de la cité et le jeune homme d’affaires se retrouva chez lui au bout d’une demi-heure. Sa villa dormait paisiblement comme son esclave dont il s’assura de son sommeil en ouvrant délicatement la porte de la chambre. Jade se réveillerait sans doute dans quelques heures sans la présence de son maître. S’il était curieux de connaitre les plaisirs que lui réserverait l’hôte de cette soirée, il n’avait pas oublié toutes les sensations qu’il avait subies durant le concert. Le spectaculaire show était de toute beauté, mais sous ces lumières et ces effets spéciaux, Damien avait discerné une étrange ressemblance avec le monde d'aujourd’hui.

Il entra dans sa chambre et retira prestement sa cravate qu’il laissa choir sur le dossier du fauteuil. Le PDG donna une poussée de sa main sur la mince cloison  qui coulissa lentement sur sa droite. Une pièce s’alluma lorsqu’il avança un pied. C’était un dressing fabuleux où tout était rangé avec minutie et un ordre bien établi. Tout partait de la gauche où étaient pendus les chemises et les pantalons. Au milieu des tiroirs pour les boxer et les chaussettes et complètement sur la droite, les vestes de ses costumes, des redingotes pour les galas et divers manteaux selon les saisons. Les chaussures étaient alignées sur tout le bas du dressing.

Damien fixa son choix pour un costume gris perle, une cravate dans les mêmes tons et une chemise blanche. Son allure était toujours impeccablement bien soignée et il ne se montrait jamais extravagant. Quelques minutes plus tard, son reflet se répéta sur le jeu des miroirs de sa chambre. Il noua le nœud de sa cravate et apporta les dernières touches à sa tenue. Une petite heure s’écoulerait entre son départ du Multiplex et son arrivée à la suite de Gabriel Laymann. Il ne pouvait pas mettre sur le compte du hasard toute cette mise en scène qui touchait aux fondements d’Asaria et à ces Anciens. La Grande Conseillère qui était elle aussi présente, quelques sièges plus loin, lui était apparue nerveuse. Sa voisine de siège, elle non plus, n’avait pas cessé d’observer et de disséquer tout le spectacle et son chanteur. Sélène Warren et Gabriel Laymann partageraient-ils un secret ? Un lien complexe qui les unirait depuis longtemps et qui drapait un passé ou un squelette dans une malle ? L’Asarienne n’était pas une ingénue. Elle s’était montrée d’un esprit vif et attentif en relevant des détails tout au long du show. Cette démone au visage séduisant ne serait pas facile à manipuler s’il voulait prouver son raisonnement et  sur le lien qu’elle avait avec ce Laymann. Il en était de plus en plus certain alors qu’il enfilait sa veste et qu’il se remémorait divers moments dans la loge VIP. Damien possédait le don de suggestion qui lui était utile quand il voulait quelque chose ou quelqu’un. Utiliser son pouvoir sur cette brune exquise reviendrait à flirter avec l’enfer. Elle ne ressemblait en rien à toutes ces femmes éduquées dans les mêmes clichés des familles asariennes. Il ne parvenait pas à mettre le doigt dessus, mais il pouvait se fier à son instinct de mâle. Elle était une femme terriblement belle et dangereuse.

Il relut le carton d’invitation et la phrase clef, le sésame des mille et une nuits, pour pouvoir atteindre et approcher la star du moment. L’homme d’affaires rejoignit sa limousine où son chauffeur l’attendait depuis le retour du concert. Il lui donna la nouvelle adresse et le moteur redémarra dans un silence appréciable. Sa dernière acquisition était un vrai bijou. Une voiture équipée des dernières technologies tant niveau moteur qu’au niveau du confort.

Happé encore une fois par les événements récents qu’il avait vécus, il redressa le menton quand sa portière s’ouvrit et que son chauffeur lui signala son arrivée. Il lui donna comme recommandations de prendre une pause au bar de l’hôtel puis de l’attendre sur le parking privé. Damien réajusta sa veste et sa cravate et se dirigea vers l’intérieur de l’établissement puis vers l’hôtesse d’accueil qui se tenait derrière son comptoir. « La Suite Champagne de Gabriel Laymann s’il vous plait »

La jeune employée portait divinement un chignon relevé assez haut. Des boucles rousses retombaient sur ses épaules et ses yeux d’un vert stupéfiant lui tirèrent un sourire de séducteur lorsqu’elle lui répondit. « Veuillez suivre ce couloir Monsieur. »

Il hocha la tête pour la remercier et emprunta le couloir qu’elle lui avait indiqué. Au bout de celui-ci, deux gorilles vêtus de noir attendaient la venue des invités. Il inspira d’un air amusé et chantonna la petite phrase : « Just a gigolo ! »

Un des deux hommes se déporta sur le côté et il ouvrit la porte de la salle de réception. L’intérieur était splendide. Les premiers convives étaient déjà là, sirotant leur verre et échangeant les premières critiques de ce spectacle. Damien s’avança et se mêla aux invités. Certains visages lui étaient familiers, celui de maitre des lieux n’était pas visible.  Il prit une flute de champagne qui était posée sur le plateau d’une jolie serveuse qui s’était approchée de lui. Une grande porte s’ouvrit alors sur le fond de la salle et les regards des invités déjà présents se tournèrent instantanément. Damien devina pourquoi la foule s’amassait soudainement autour d’une personne qu’il devina être l’artiste. Il jeta un œil amusé à la scène et resta en retrait de cet essaim.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Last days on Paradise before the Storm (after) (pv Scarlett Rose, Damien, Sélène, Helena, Mickael, et autres fous volontaires )   (Terminé) Last days on Paradise before the Storm (after) (pv Scarlett Rose, Damien, Sélène, Helena, Mickael, et autres fous volontaires ) EmptyVen 8 Jan - 17:13

La limousine de ce cher Damien Stark m’avait déposée devant la tour où je résidais. Avant de sortir du Multiplex, on nous avait remis un nouveau carton d’invitation avec des instructions à suivre. Comment pouvais-je être invitée et comment savait-il que j’allais accompagner le PDG de la Stark Entreprise ? Je trouverai bien une réponse à tout son cinéma d’illusionniste ! Malheureusement, je savais que quelque chose grondait au creux de mon ventre, une vérité certes floue, mais qui avait l’audace de se dessiner lentement. Mon esprit refusait une telle évidence. Ma logique quant à elle ne cessait d’examiner et de créer des liens et des ramifications avec mon passé. J’avais horreur d’être prise au piège et de me faire manipuler !

Je fermai avec rage la porte de mon appartement et je lançai mes clefs et ma petite pochette de soirée sur le divan. J’avais deux choix possibles : ne pas prêter cas à l’invitation de ce macabre épouvantail ou bien jouer son jeu. Je connaissais parfaitement les Ténèbres, j’y étais ancrée depuis mon adolescence et je les contrôlais aussi de par mon pouvoir.  Qu’avait bien pu ressentir la Grande Conseillère durant ce concert ? Et si je contactais le ministre Van Brënner ? Hum, ce n’était peut-être une bonne idée. Je me servis un verre de bourbon que je bus d’une seule traite pour tenter de calmer mes nerfs à vif. La mélodie de mon téléphone se fit entendre soudainement. Qui pouvez-bien m’appeler à une heure aussi tardive ?  Le prénom qui s’afficha sur l’écran me tira une moue contrariée.

- Que fais-tu encore debout à cette heure-ci

- Sély, je te rappelle que je ne suis plus une enfant depuis plusieurs années.

- Peut-être bien … mais je reste l’aînée. Donc tu seras toujours plus petite par rapport à moi !

- Tu joues sur les mots Sély.

- Où sont-ils ? Et pourquoi tu m’appelles maintenant ? Tu as un souci ?! Un problème ?! Tu as besoin de moi ? !!

- Ils sont à une soirée chez des voisins. Je te téléphone parce que tu as oublié quelque chose … plutôt quelqu’un …

- Quelqu’un ? De quoi me parles-tu ?

- Christie ! Tu devais repasser au Multiplex pour la récupérer après le concert et la ramener chez-elle.

Je levai les yeux au ciel en me maudissant intérieurement de m’être faite totalement absorbée par cet individu, son chapeau, son maquillage et ses gestes de psychopathe. J’avais oublié ma promesse que j’avais faite à Christie. Si elle savait que j’avais finalement assisté au concert, elle piquerait une sacrée colère. Je devais maintenant trouver un moyen de retomber sur mes pattes. Et à ce petit jeu j’étais très douée. Une vraie petite chatte.

- Je suis allée directement à True Life et j’ai bossé sur plusieurs dossiers. Je n’ai pas vu le temps passer. Mais que fait-elle à la maison ?

- Elle pensait t’y retrouver. Tu travailles de plus en plus tard Sély. Je ne te vois presque plus. Il faudrait qu’on se fasse une journée entre filles !

- Tu m’excuseras auprès de Christie. J’ai encore beaucoup de … travail pour cette nuit. Je t’appelle demain et on se fixe une date et tout un programme rien que pour nous deux. Promis.

- Fais attention à toi.

- C’est à moi logiquement de te dire ça. A demain et file au lit !

- Bonne nuit.

Je n’avais plus une minute à moi pour me préparer et rejoindre cet after qui me dévoilerait sans aucun doute beaucoup de surprises, bonnes ou moins bonnes, tout dépendrait de ce que je découvrirai. Je passai sous la douche et l’eau tiède détendit immédiatement mes muscles mis à cran pendant ce concert particulièrement éprouvant pour la télépathe que j’étais. Je devais arriver là-bas la tête vide de tout jugement et saisir tous les indices que je pourrai glaner.
Plantée devant mon dressing, je regardais ma collection de tenues de soirée, toutes différentes les unes et les autres selon les situations. Comme toutes les femmes, j’adorai être séduisante et je savais user de mes multiples facettes : tantôt prédatrice, tantôt femme-enfant, tantôt succube. Mes robes définissaient la complexité de ma personnalité. Ce soir je n’apparaîtrai pas en maitresse-femme ou en diablesse, ni encore moins en garce. J’avais une robe que je n’avais jamais étrennée. C’était ELLE qui me l’avait choisie, il y a plusieurs mois, quand nous avions passé un après-midi à faire les boutiques ensemble. ELLE avait employé des mots qui me marquaient encore «  Tu es magnifique. Cette robe te rend différente Sély ! ». Je l’avais achetée pour lui faire plaisir tout en sachant parfaitement que je ne la porterai jamais. Cela ne faisait pas partie de ma panoplie d’Asarienne. Pourtant, cette nuit, j’allais ajouter un aspect supplémentaire à la femme que j’étais. Il y a un début à tout et à tout âge parait-il.

J’ouvris délicatement la housse qui enveloppait l’étoffe merveilleuse. ELLE avait bon goût, il n’y avait pas de doute à ce sujet-là. ELLE m’idolâtrait un peu trop et il m’arrivait de ne plus savoir dissimuler ma noirceur à ses yeux de jeune fille. Tandis que je m’imaginais déjà dans cette robe, je téléphonai au concierge de la tour lui demandant de bien vouloir appeler un taxi pour moi, qu’il devrait m’attendre d’ici une demi-heure. Je pris doucement, entre mes mains, la toilette éblouissante et je me glissai dans la soierie vaporeuse.  Je souris à mon reflet quand la robe de soirée s’ajusta à mes courbes.  Je chaussai une paire d’escarpins et avec une discipline maitrisée, je coiffai mes longs cheveux châtains. Un léger maquillage orna mes lèvres, mes joues et mes prunelles. Une petite paire de boucles d’oreille serait la seule touche de bijoux. J’étais fin prête pour cette soirée. Je déposai un châle sur mes épaules et j’optai pour une petite pochette qui se mariait avec ma tenue.

Dehors le taxi m’attendait déjà. Le parcours jusqu’au Rubis Etoilé fut rapide. La circulation était fluide pour cette heure de la nuit. Le véhicule s’arrêta devant l’entrée de l’hôtel de grand standing. Je connaissais la réputation de cet établissement pour y avoir séjourné quelques temps lors d’une ancienne mission. Les suites étaient pompeuses, le personnel au petit soin et le service impeccable. Je me dirigeai d’un pas félin vers l’hôtesse d’accueil qui m’indiqua la voie à suivre pour rejoindre la salle de réception de la Suite Champagne. Le couloir était parsemé de tableaux et de chandeliers. A son extrémité, il y avait deux vigiles qui gardaient l’entrée du temple. Il restait à savoir de quel temple il s’agissait. Des invités se pressaient devant moi en répétant une phrase ridicule, une sorte de code pour pouvoir accéder à la petite sauterie. Lorsque ce fut à mon tour, je me plantai devant les deux hommes et répétait d’un ton monocorde :

- Just a gigolo.

Ils m’ouvrirent les portes et je me faufilai à l’intérieur dans un froissement de tissu aérien. Ce fut le brouhaha des conversations et des cris hystériques que j’entendis en premier. Une foule s’était rassemblée autour d’une personne qui ne pouvait être que l’Epouvantail. Mon amie Christie aurait sans doute adopté la même attitude de fan démesurée. J’aperçus Damien qui était déjà arrivé et je lui fis un petit signe de tête quand on échangea nos impressions par un bref regard. Le buffet aussi impressionnant que le maitre d’orchestre de cette soirée et le bar avaient été laissés à l’abandon pour accueillir la star. J’en profitai pour choisir un «cocktail Scarecrow » sous les recommandations du jeune barman.

- Vous ne serez pas déçu de son goût ! C’est un mélange délicieux et unique !

- Comptez sur moi pour vous donner mon appréciation.  Je suis très difficile dans mes goûts. Si le cocktail ne me convient pas, vous me servirez une coupe de champagne.

Jouant la séductrice espiègle, je pris le verre que l’employé me présenta et je me fondis dans le décor. C’était quelque chose que j’aimais faire : pouvoir observer et guetter les personnes sans me faire voir, et estimer la scène. Je me calai derrière une colonne sur laquelle était gravée des … squelettes affublés de chapeaux

- Le décor jusqu’au bout des détails … marmonnai-je en goûtant le « Scarecrow. »


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Mike avait filé à la vitesse de l'éclair chez lui. Il fallait dire qu'il aimait la vitesse, et L'Audi qu'il avait entre les mains était une machine puissante, conçu pour la vitesse, véritable bête de compétition, elle avalait le goudron. L'arrivée à son manoir se passa sans trop de mal, il arrêta sa voiture sur la parking, ferma à clef rapidement l'automobile, et monta deux par deux les marches jusqu'à sa porte qu'il n'eut pas le temps d'ouvrir, Georges l'ayant devancé.

- bon sang, tu tombes à pic Georges, il me faut, et au plus vite, un costume, je file prendre une douche.
- Bien monsieur, mais lequel de costume?


Mike était déjà dans l’escalier lorsqu'il entendit la question, il redescendit un peu histoire d'avoir dans son champ de vision son majordome. Ah là c'était mieux. Réfléchissant à ce qu'il pourrait mettre puis déclara:

- Celui avec la veste bleu foncé et le pantalon de la même couleur, tu penses t'en sortir?
- Oui monsieur.
- Parfait alors.


Et Mike continua sa montée, grimpant toujours les marches deux à deux, pour ne pas dire trois à trois quoique c'était plus difficile avec un jean. Il arriva dans sa chambre où tout était rangé, comme toujours. Il retira immédiatement son tee-shirt, son jeen, ses chaussures, et courut vers la vaste pièce que l'on appelait salle de bain et dans laquelle il passait le moins de temps possible sauf cas exceptionnel, et comment ne pas dire que c'était un cas exceptionnel aujourd'hui, hein? Il fit couler l'eau chaude dans la grande baignoire, prépara sa serviette qui serait à portée de main quand il sortirait. Il se laissa aller dans l'eau chaude presque brûlante et sortit son shampoing préféré aux arômes sauvages. Il se détendit un peu, passa du temps à se laver et à profiter de la confortable chaleur que lui procurait l'eau. Soudain, pris d'un doute, il gueula le nom de son majordome qui rappliqua non sans mal, essoufflé devant la porte alors que les bulles s'amassaient dans la salle de bain. Le PDG demanda l'heure que lui annonça son majordome avant de partir préparer les affaires de Mike qui avait changé de face. Zut, l'heure était plus avancée que prévu, il sortit de son bain, dégoulinant d'eau et prit sa serviette avec laquelle il se sécha. Il alla se mettre devant son lavabo d'une blancheur inégalée et se regarda dans le miroir. Il mit sa serviette autour de lui, et sortit son gel, s'en mit les cheveux et se coiffa, ramenant ses cheveux qu'il avait laissé poussé en arrière. Il rangea le peigne dans un tiroir, et ouvrit la porte pour se retrouver devant Georges qui lui annonça que son costume l'attendait sur le lit, plié et repassé. Comme toujours, mais Mike ne le déclara pas et fila dans sa chambre dont il ferma la porte. Le costume était bien sur le lit.

En un instant, Mike avait retiré sa serviette et pris un boxer qu'il avait enfilé rapidement avant de s'habiller du costume. Il ouvrit un grand placard où trônait les chaussures qu'il mettait. Il en avait quelques paires tout de même. Il prit une belle paire de chaussures noires bien cirées et confortable, puis, une fois qu'il les eut enfilé, il sortit. Il récupéra en hâte la serviette qu'il alla pendre sur le séchoir de la salle de bain puis, il descendit dans le vaste hall tout en regardant qu'il n'ai rien oublié. Non, il avait son porte feuille, son portable, et... Et à peu près tout. Il appela Georges, un fois de plus et lui déclara qu'il allait le conduire au rubis étoilé, le majordome acquiesça et demanda la raison, car d'habitude, c'est Mike qui conduisait.

- J'ai pas envie de confier ma voiture à un abruti d'employé pas capable de faire attention et qui risquerait de me la rayer, ces enfoirés ne savent même pas... Il s'arrêta devant l'air surpris de Georges et reprit rapidement. Bon, il y a aussi qu'il faut vous faire travailler histoire que je ne vous paye pas pour rien et que je profite un peu du luxe, non?
- Bien, et quelle voiture prend-on?
- L'audi A8. Autant que j'arrive avec classe quoi.
- Bien monsieur.


Alors que Mike vérifiait les derniers détails, Georges alla faire chauffer l'élégante voiture qu'il amena devant les escaliers qui menaient à la porte. Mike ferma la villa et monta à l'arrière de la voiture derrière le siège passager alors que Georges refermait la porte derrière lui. Le majordome de Michael, et c'est pourquoi il était le sien, conduisait bien, ce qui permettait à Mike de savourer le voyage. Bon, ils étaient à peu près à l'heure. Le PDG ne tarda pas à arriver devant le rubis étoilé. Une fois que la porte lui fût ouverte, il sortit alors que Georges lui soufflait un "bonne soirée monsieur Hawkins". Il hocha la tête et se dirigea vers l'hôtesse poste à l'entrée.

- La suite champagne de Monsieur Laymann je vous prie.
- Par ici
, indiqua-t-elle de la main.

Michael suivit la direction et traversa un couloir orné de tableau et de chandeliers, notant le caractère assez pompeux de l'hôtel. Il ne pipa aucun mot préférant garder ses remarques pour lui même. Il arriva devant l'entrée où affluaient quelques invitées. Il s'arrêta devant l'un des vigiles alors que les invités prononçaient une sorte de mot de passe pour rentrer. Il tendit le carton d'invitation et tenta de passer, mais fut bloqué par l'un des vigiles. Il regarda le vigile tout en pensant "pauvre type, heureusement que j'ai pas mon tyser personnel, tu serais déjà au sol sans rien pouvoir faire", mais au lieu de cela, il se contenta de dire:

- Vous plaisantez là, j'vais pas dire cette stupidité...

Le vigile resta implacable et ne bougea pas. Face à cela, le PDG répondit:

- Puisque vous insistez... Just a gigolo

Et l'entrée lui fût ouverte. Le PDG fut propulsée dans un monde aux couleurs chatoyantes où, visiblement, on attendait l'arrivée du maître des lieux. Ah, non, il était déjà arrivé, déjà entouré par quelques fans qui avaient pu se joindre à al fête. Préférant ne pas se faire bousculer quoiqu'il n'y ait pas grand monde non plus, Il chercha Héléna du regard, puis finit par aller se poster au bar où il commanda, comme à son habitude, un whisky, histoire de s'ouvrir un petit apéritif. Ne voyant pas son amie, il sortit rapidement son téléphone, adossé au bar, et envoya un rapide texto lui indiquant qu'il l'attendrait près du bar. Finalement, après avoir pris quelques amuses-gueules, il s'éloigna un peu du bar pour siroter tranquillement son verre en attendant que monsieur Laymann se détache de cette foule de fans... Ce qui n'était sans doute pas prêt d'arriver.
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Héléna Carter
Pacificatrice Asarienne
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Vite ! Vite ! Vite ! Vite !

J’allais être en retard comme à mon habitude. C’était une manie chez moi quand on me donnait rendez-vous et c’est ce qui faisait grincer des dents Liam quand on devait aller sur le terrain. De toute manière à cette allure-là, je serai effectivement l’une des dernières invitées à arriver à la fête. Les poings fermés sur mes hanches, je restai dubitative devant ma penderie. J’avais revendu sur un site aux enchères toutes mes plus belles toilettes qu’Oliver m’avait offertes durant notre mariage. J’avais remis cet argent au dispensaire. Amaria, Tyler et tous les autres en auraient besoin pour soigner la population des bidonvilles. Ce n’était pas avec ce que débloquait comme budget le gouvernement qu’ils allaient pouvoir venir en aide à ces hommes, ces femmes et ces enfants. En tant que femme mariée, je côtoyais de nombreuses soirées et j’étais revenue à mon train de vie très simple depuis que je m’étais séparée du ministre des médias. Et voilà que ce soir j’avais besoin d’une robe pour aller voir mon idole !!  Pourquoi j’avais autant la poisse ?  Pffff J’entendais déjà Italo-irlandais me rire au nez avec son petit sourire moqueur « T’as vu ce que ta star te demande ? Tu dois ABSOLUMENT venir en robe de soirée ! Ça ne connait rien aux femmes  d’imposer un truc comme ça ! Carter ouvre les yeux !!»

Je tournai la tête de gauche à droite avec un petit rire pour faire disparaitre le visage de mon partenaire. J’avais encore une tenue qui serait assez potable pour me permettre d’aller à cette fin de soirée. Je fouillai parmi mes centres et j’en sortis un de la penderie. La robe n’avait rien de fabuleux, mais elle était belle à mes yeux. Je l’accrochai à la porte de ma chambre et je filai rapidement sous la douche ne m’y attardant pas trop, car j’avais encore à constituer ma coiffure. Ma mère m’avait appris tout ce qu’elle savait de son métier. Elle était coiffeuse dans un des salons très renommés de la cité, mais elle n’était qu’une employée parmi tant d’autres et elle travaillait très durement. Elle avait des doigts de fée, j’étais toujours en admiration devant les coiffures  qu’elle créait pour les clientes. Quelques jets d’eau plus tard, je m’étais installée devant le miroir pour bien coiffer et tirer mes cheveux en arrière.  Je savais très exactement ce que je voulais et même si je n’avais pas la même dextérité que ma mère, je me trouvais assez douée, surtout quand ma coiffure fut enfin prête. Je souris à mon reflet quand je posai la dernière touche de maquillage sur mes lèvres. C’était parfait ! Je n’avais rien de l’Asarienne raffinée et séduisante, mais mon image me plaisait bien. Je revêtis la robe de soirée puis mes talons et une petite étole qui encadrait légèrement mes épaules nues. Mon téléphone portable indiquait que j’étais trèèèèèèèèèèèèèès en retard. Que ne fallait-il pas faire pour se faire belle quand on était invité par son idole ?

J’attrapai une pochette dans laquelle je glissai mon téléphone et les clefs de mon appartement et je fermai la porte… Une porte que je rouvrais dans la foulée. J’avais oublié le Saint Graal sur ma table de nuit ! Vous voulez savoir ce que j’appelle le Saint Graal ? Hé bah nan ! Vous n’en sauriez rien, pas pour le moment.  Je vous arrête tout de suite avec vos esprits tordus… Ce n’est pas un sex toy … Je le glissai dans ma pochette et je partis pour de bon.  Ma voiture était garée devant l’immeuble. Le moteur rouspéta un peu, mais démarra et je mis les voiles en direction du Rubis Etoilé. Le pied au plancher, j’étais contente que Liam ne soit pas avec moi parce que j’aurai eu droit à une leçon sur mon style de conduite. Là, je venais de griller plusieurs feux et de plus, je ne respectais pas les limites de vitesse autorisées. J’engouffrai mon véhicule dans le parking souterrain de l’hôtel.  Il y avait des voitures de tous les côtés et aussi classes les unes que les autres. Le parking était bondé et je me doutais que c’était là une grande majorité des invités de Gabriel Laymann. Je trouvai une petite place pour me garer et sans perdre une minute  de plus, je fonçai vers les ascenseurs qui me conduiraient à l’accueil de l’établissement. A l’étage, une charmante hôtesse m’indiqua le couloir à prendre pour me rendre à la salle de réception de la Suite Champagne.

Avant d’entrer, je m’étais arrêtée devant un miroir pour vérifier ma robe et ma coiffure une dernière fois. J’étais très nerveuse. J’avais passé un moment extraordinaire au concert. Un show étrange, et avec les suspicions d’Holloway cela ne m’aidait pas vraiment. Je n’étais pas ici en tant que journaliste ou en tant que Pacificatrice, mais en tant que fan. Ce qui faisait de cette soirée, la mienne ! Celle où je pourrai demander à Gabriel Laymann de me signer un autographe ! Et pas n’importe où, je vous prie !! Quitte à m’attirer les foudres après ! C’était ce genre de rencontre qu’on ne faisait pas tous les jours et encore moins toutes les nuits. Je pivotai sur ma gauche et je suivis le couloir jusqu’aux vigiles qui gardaient l’entrée du sanctuaire. Je ne savais pas si c’était dû à mon état ou alors à la phrase que je devais réciter, un fou rire me prit devant les deux hommes en costard-cravates qui me dévisageaient.

- Just … Just a gigolo ♪  

L’un d’eux haussa un sourcil et me détailla de la tête au pied avant de m’ouvrir la porte de la réception. J’avais été le témoin de beaucoup de galas et autres soirées guindées, mais celle-ci les dépassait toutes. Les invités s’étaient rassemblés en masse au centre de la salle et des cris de ferveurs et des applaudissements s’élevaient. Je compris que c’était lui qui venait d’arriver et que tout le monde le félicitait. Je soupirai d’impatience et  j’allais me montrer endurante avant de pouvoir lui serrer la main et de demander un selfie … Quoi que serrer la main … Non … un bisou sur la joue serait encore mieux ! Je découvris Mike au bar et je lui fis un petit coucou de la main tandis que je le rejoignais.

- Je sais, je sais ! Je suis en retard ! Pourtant j’ai fait aussi vite que j’ai pu ! Tu es très beau ! Waouh !  

- Que désirez-vous boire Mademoiselle ?  me demanda le barman.  Voulez gouter au Scarecrow ?  

- Ho un Scarecrow … ! Avec plaisir oui !!  

Je pris le verre que le barman me présenta, observant la couleur du cocktail.

- Tu crois que si je lui demande une interview il accepterait ? Pas ce soir hein, mais le jour qu’il lui conviendrait. J’aimerai bien faire un article sur lui ! C’est mon rêve !  

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Belle et désirable, suscitant l'envie et la jalousie. Scarlett, lorsqu'elle traversa le salon jusqu'à moi pour saisir le bras que je lui offrais, était à l'image de ce que pouvait sembler ma vie. Une vie de débauche, de strass, de caprices, un étourdissant tourbillon de faste et de lumière dédié au plaisir et à la futilité. L'illusion était parfaite en tout point. Ils verraient en cette fin de soirée, ce qu'ils avaient envie de voir ... mais rien ne garantissait la suite de la nuit. Mon esclave aussi était une illusion parfaite. Vêtue ainsi et à mes côtés, présentée comme "mon amie", elle passerait aisément pour ma maîtresse de la soirée. Ma réputation n'était plus à faire, et la presse people s'était faite depuis longtemps le relais des frasques de cet artiste complètement imprévisible et fantasque qui pourtant avait une règle immuable et terriblement prévisible au sujet des femmes. Une seule soirée, une seule nuit pour chacune. Scarlett et moi serions les seuls, je l'espérais, à connaître la vérité à son sujet. J'étais enchanté car j'avais à mon bras une femme d'une beauté inégalable, même si elle n'en avait pas encore conscience. Sans doute la plus authentique depuis bien des mois. Des années même.

Nous franchîmes la porte de la suite et longeâmes le couloir aux tapisseries couleur champagne. Je fermai un court instant les yeux et me concentrai pour faire vivre la première illusion de la soirée.


La musique s'éleva dans ma tête, tout d'abord pour moi seul, les chandeliers fixés au mur se mirent à bouger à notre passage et lorsque nous nous présentâmes devant la porte aux doubles battants, devant laquelle attendaient deux majordomes en livrée, l'illusion s'emparaient doucement de tous les esprits de l'assemblée. Les invités pénétraient dans la vaste salle par une autre entrée et celle-ci était dédiée au seul maître des lieux. Je tenais probablement mon goût de la mise en scène et du faste de ma Mère. Je devais être honnête, c'était peut-être la seule part d'héritage que je ne renierais pas. J'aimais la beauté et le luxe, le confort et la volupté. Mais paradoxalement je pouvais -ou plutôt, j'avais pu- être heureux dans un confort très sommaire et survivre dans les pires conditions . J'étais à la fois avide de simplicité et d'une complexité insondable. Nous marquâmes un temps d'arrêt devant la porte et je coulai un regard vers Scarlett dont la nervosité ne m'échappa point. Je pris conscience de l'énorme pression qui devait peser sur ses épaules et déposai un baiser sur ses doigts que je tenais prisonniers dans ma main. Un regard aux deux domestiques, et les battants s'ouvrirent sur la salle déjà pleine de mes invités. Les yeux se tournèrent instantanément sur nous. La musique s'éleva alors pour tous et une projection apparut sur l'immense mur du fond de la salle, dévoilant un film des temps anciens et narrant l'histoire d'un reclus, d'un paria qui perdit tout et dont la vengeance s'abattit sur ses bourreaux, le consumant lui aussi. Le décor baroque du film se fondait parfaitement à celui de la salle, rendant l'illusion encore plus troublante. Les acteurs et danseurs paraissaient prêts à sortir de l'écran pour se mêler à mes invités. Je fredonnai l'air tandis que la voix rageuse de l'homme s'élevait en réponse à celle de la femme. Peu à peu ma voix devint la sienne, je  me substituai à lui sous les yeux médusés de mes invités. Je lançai un regard malicieux à mes complices musiciens déjà présents dans la salle, riant devant l'air résigné de Zack qui ne goûtait qu'à moitié toutes les mises en scène émaillant mes apparitions publiques.

- Bonsoir, bonsoir mes chers amis ! Merci d'avoir répondu aussi nombreux à mon invitation ... J'espère que vous avez bien commencé la soirée et que notre concert vous a plu.

J'observais les groupes disséminés dans la salle et qui convergeaient tous vers nous. Je serrai la main de Scarlett dans la mienne. Comment aurait-elle pu se douter, comment quiconque aurait pu savoir, qu'à cet instant un petit garçon terrorisé hurlait en silence au fond de moi ? Je fis pourtant face à la horde de fans que je n'aurais pas pensé si fébrile dans les hautes sphères de la société asarienne. Il fallait croire que la fanitude atteignait toutes les couches de notre bonne vieille pourriture de cloche à fromage. Je souriais, inclinais la tête, donnant du baise-main aux femmes, parmi lesquelles je reconnus quelques maîtresses d'un soir,  et distribuant des poignées de main aux hommes, répétant inlassablement.

- Soyez le bienvenu et passez une bonne soirée. Amusez-vous ! Tous vos désirs seront exaucés à la mesure de nos talents... Permettez-moi de vous présenter Miss Scarlett Rose Clane, une amie très chère.

Je m'amusai à la faire tourner autour de moi en lui faisant des clins d’œil. Mon regard acéré ne manquait pas de remarquer la convoitise éclairer le regard de plusieurs hommes et la jalousie couver dans celui de toutes les femmes à de rares exceptions.

Je vouais une véritable fascination à l’œuvre initiale qui inspirait ma mise en scène, un roman très ancien, tiré de la littérature française "le Fantôme de l'Opéra" et ses diverses adaptations audiovisuelles. J'envisageais d'ailleurs d'en faire une à ma façon. Cette chanson n'en était qu'un échantillon très restreint. Je me déplaçai, suivi d'un essaim d'admirateurs pour aller prendre place dans l'alcôve qui trônait face à la porte par laquelle nous étions entrés. Tout autour de la vaste pièce d'autres alcôves de taille plus réduite, se répartissaient en symétrie de chaque côté de la nôtre. De lourdes tentures étaient retenues par des cordons soyeux et permettaient, une fois tirées, de s'isoler de la salle. Elles étaient, pour l'heure toutes ouvertes sur la vaste piste de danse sur laquelle allaient se succéder diverses prestations d'artistes dont j'étais le mécène. Tous étaient sous contrat avec A.U.R.I.S. Productions et bénéficiaient de ma protection la plus totale. Ils étaient loin d'imaginer à quel point ...

Je pris place dans le confortable sofa de l'alcôve, attirant Scarlett à mes côtés et appelai un des majordomes en faction tout près de moi.

- Veuillez vous enquérir de ces invités en particulier. Vérifiez s'ils sont bien arrivés et escortez-les jusqu'à moi. Avec leurs cavaliers et cavalières cela va sans dire...

Si chacun de mes fans avait une place particulière dans mon cœur d'artiste -le seul qui put encore s'émouvoir- ceux qui figuraient sur la liste que je venais de glisser dans la main du domestique avaient une "valeur" particulière chacun à leur façon. Tous allaient servir mes desseins. J'en estimais certains.

Le majordome s'activa et appela quelques collègues à sa rescousse, chacun devant se charger d'un des "very V.I.P. " parmi les V.I.P.

Ils se trouvaient au nombre de six, mais deux seulement avaient une véritable utilité à mon projet, du moins était ce que je pensais actuellement. Les autres membres du groupe s'étaient disséminés dans les autres alcôves pour prendre soin de nos autres invités. Je l'avais voulu ainsi, même si Zack semblait en être fort vexé. J'allais parler affaires autant qu'arts et je préférais tenir mes musiciens loin des manœuvres d'approche du monde des affaires. J'avais plusieurs vies, à tel point que j'arrivais à ne plus savoir combien, mais je m'efforçais de limiter les contacts entre elles. De plus, il ne s'agissait pas de mépris à l'égard des autres membres du groupe, mais bien de les préserver de ma corruption. J'avais d'ailleurs prévu de leur rendre un vibrant hommage. Mais pour l'heure un spectacle digne d'une comédie musicale prenait vie sur la piste dont le décor avait été changé pour laisser place à un monumental escalier.


Tandis que je saisissais deux coupes de champagne pour Scarlett et moi, un serveur posait sur la table un pot décoré de squelettes et de corps nus entrelacés, contenant une boisson aux couleurs changeantes. Le Scarecrow, composé selon mes indications. Certains avaient déjà dû y goûter mais je souhaitais que Scarlett conserve toute sa lucidité. Quant à mes invités, ils auraient tôt fait d'en découvrir les bienfaits, pour leur plus grand plaisir. Offrant une coupe à Scarlett, je l'invitai à prêter la plus grande attention au spectacle qui débutait, embrayant sur la projection sur le mur et la chanson que j'avais entonnée. Tandis que je surveillais d'un œil les majordomes envoyés en mission, lesquels revenaient vers nous, guidant nos invités les plus illustres. Je poussai un profond soupir incontrôlé que je regrettai immédiatement parce qu'il n'avait pu échapper à Scarlett. J'aurais tellement aimé pouvoir simplement assister à un spectacle offert à mes invités, me détendre et prendre du bon temps en leur compagnie, simplement. Mais il me fallait oublier ce futile désir. La Compagnie du Nouvel Opéra était une troupe de danseurs comédiens et chanteurs terriblement talentueux, sans parler des décorateurs, costumiers, musiciens,  et j'étais fier d'être leur mécène. Une pointe de beauté dans la boue et l'immondice de ma vie. J'en avais aussi une autre manifestation assise à mes côtés et je la regardai sans m'en lasser. Pourtant les vingt quatre heures fatidiques venaient de sonner... Mais place au spectacle ... Celui des artistes et ... celui des requins.

HRP:
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Je ne connais rien de cette vie qui soudain m'enveloppe, cette vie de paillette, de luxe et autres manifestations éclatantes. Je me laisse submerger par la beauté des lieux dont je ne pourrais définir le décor tellement il me semble irréel. Mon regard a du mal à se détacher de la projection apparue sur le mur, ni du décor fabuleux de cette grande salle. Mais je ne peux pas non plus ignorer la foule qui s'était amassée autour de nous, relevant un peu plus ma nervosité. J'ai beau ne pas être le centre de l'attention, je suis tout de même au bras de celui-ci, et ainsi attire les regards curieux de certains et les sourires entendus d'autres, sourires que je ne parviens d'ailleurs pas à comprendre. Je ne m'étais pas attendue à ce qu'il me présente à toutes ces personnes. Assurément, mon prénom ne leur dirait rien. Enfin je l'espérai … Celui-ci n'est connu que de quelques personnes des bidonvilles et de certains clients …

Silencieuse, je leur souris, répondant à leurs saluts par de légers hochements de tête et vois l'arrivée dans l'alcôve comme un soulagement. Je n'étais pas encore totalement à mon aise, mais dès notre entrée dans cette vaste salle, j'avais fait tout mon possible pour que ma nervosité ne soit pas visible. Je ne dois pas oublier qu'ici, aux yeux de tous, je ne suis pas une esclave mais bien une des leurs, une amie du maître de cérémonie. J'observais donc les faits et gestes de ces grandes dames pour savoir quoi faire, et comment agir. Comme je l'avais fait dans la suite avant d'ouvrir la porte au serveur, je me redresse alors, veillant à garder un dos bien droit et une stature moins effacée … Mais bientôt c'est le regard de Gabriel qui m'appelle. Encore de l'alcool … Mais pas de ceux qu'on peut boire dans les bouteilles poussiéreuses des bidonvilles. Je regarde un instant le liquide pétillant et y trempe mes lèvres pour en déguster une petite gorgée.

Bientôt, c'est le spectacle qui se met en place sous nos yeux qui parvient à capter toute mon attention, m'envoyant encore une fois dans cet univers d'un autre temps. J'ai beaucoup de mal à cacher mon éblouissement. Si jusqu'ici je vivais un rêve éveillé, au cours de cette soirée, ce spectacle m'enfonce encore un peu plus dans cette douce lubie. Jamais il ne m'était donné de voir quelque chose d'aussi beau. J'étais hypnotisée par les mouvements synchrone des danseurs, le mouvement de leurs vêtements et de la musique comme jamais je n'en ai entendu auparavant. Ça n'est que lorsque j'entends le soupire de mon nouveau maître que je tourne le regard vers celui-ci, intriguée et interrogatrice. Un tel spectacle pouvait-il ne pas lui convenir ? Je me garde pourtant bien de le questionner à ce sujet. Je me doute bien qu'il ne répondrait pas sincèrement, entouré d'autant de personnes. Mon regard balaye à nouveau la salle, toujours aussi étonnée du mouvement ambiant et du nombre de personnes que pouvait contenir cette pièce, aussi vaste soit-elle. Malgré la beautés des lieux, le spectacle époustouflant qui m'est donné de contempler … une part de moi ne se sent pas à sa place. Pourtant je dois en donner l'illusion …

C'est à ce moment là que j'accroche un regard qui semble être posé sur moi depuis plus longtemps. Je crois l'avoir déjà vu à notre entrée d'ailleurs. Il avait été l'un de ceux avec qui Gabriel avait échangé un sourire complice, et j'étais encore loin d'imaginer qu'il s'agissait de celui avec qui il avait discuté au téléphone un peu plus tôt dans la soirée. Zack, si je me souviens bien ... Déduisant qu'il s'agissait là d'un simple intérêt curieux, je me contente de lui sourire avant de reporter mon regard sur Gabriel.

-Ce spectacle est vraiment sublime... Je n'avais jamais rien vu de tel Lui confiais-je en me penchant légèrement vers lui.

J'allais retourner à la contemplation du spectacle, mais je ne peux ignorer ces personnes qui s'approchent de nous. Je devine rapidement qu'il s'agit de ceux que Gabriel avait demandé à voir un peu plus tôt par le biais d'un majordome et les regarde approcher, curieuse de savoir pourquoi ceux-ci avaient été convié particulièrement jusqu'ici. Cet aspect là aussi avait un côté impressionnant : pouvoir assister aux conversations d'un monde qui n'est pas le mien … Les mots de Gabriel me reviennent alors, ses conseils, ses recommandations et cette histoire de chevalière à laquelle je dois rester attentive.
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Le brouhaha s’intensifiait à l’opposé de là où je me tenais. Les invités s’excitaient devant l’entrée de leur idole. J’entendais brièvement quelques échanges sans vraiment m’attarder dessus. Des mains tendues, des mots tous aussi sirupeux les uns que les autres comme c’était la mode dans ces grandes réceptions et celle-ci ne paraissait pas sortir du lot. Désenchantée, c’était bien mon cas. La star avait usé toutes ses belles cartouches sur scène et l’after paraissait assez terne avec tout le show qu’il avait porté à bout de bras pendant presque trois heures. La tension avait été plus que palpable et ma curiosité et ma télépathie misent à rude épreuve. Il avait réussi à titiller mes sens et mes souvenirs. Mais là, maintenant dans cette immense salle, je ne retrouverai plus cet intérêt captivant et brûlant, cet appel malsain, ce défi lancé à travers les paroles des chansons. Il avait osé franchir des limites, j’avais répondu à son appel et voilà que maintenant tout n’était que … vastes décors et superflu abondant. Que les hommes pouvaient être très changeants. Je secouai légèrement ma tête en repensant à tout ce que j’avais vécu lors du concert. Le jeu aurait pu être très intéressant et intense. Je portai à mes lèvres le cocktail que le barman m’avait servi et je scrutai avec une attention dès plus accrue, les invités.

J’effleurai les esprits avec mon pouvoir. Je me glissai dans leurs pensées à chacun. La grande majorité de ces invités ne pensaient qu’à la débauche et la luxure. Des sensations qui revenaient sans cesse à chaque fois que je pénétrai leurs plus chers désirs. Je savais ma génération pervertie jusqu’au bout des ongles. Je connaissais parfaitement les rouages de ce monde de libertinage. Je donnais l’illusion d’être à ma place et c’était tout ce qui m’intéressait. Mais ce n’était pas ce qui m’avait attiré ici ni ce qui m’avait fait accepter de suivre Damien à cet after et de le rejoindre.

Les lumières s’éteignirent et prirent alors un ton plus tamisé en direction de la piste pour éclairer une troupe de danseurs qui venaient de prendre leur place devant le public. Les costumes étaient magnifiques, nous renvoyant inexorablement à une ancienne époque. On ne pouvait pas retirer au Maître des Lieux l’intérêt pour l’art et les mises en scène spectaculaires. Au moins, je n’aurai pas perdu mon temps à venir jusqu’à cet hôtel. La musique s’éleva tout comme les voix de la troupe qui se mirent à évoluer sous nos yeux. Les invités avaient laissé pour un temps le chanteur et les musiciens du groupe Scarecrow qui s’étaient divisés et dirigés vers des alcôves pour profiter du spectacle qu’on leur offrait. Je portai une grande attention à tous ces masques qui dissimulaient les visages de ces artistes. Je portais moi-même un masque quand je laissais tomber mon identité de femme-enfant, petite Asarienne de la haute société. Je me focalisai sur tout l’ensemble de cette comédie musicale d’un autre temps et je me surpris à aimer le tableau enchanteur.

Des majordomes se faufilèrent dans la masse des invités et je suivis la progression d’un de ces hommes vers Damien qui se tenait pas loin de moi. J’arquai un sourcil, intriguée, et je jetai un regard perçant autour de moi. D’autres majordomes s’étaient présentés à des invités et j’en déduisis que la star devait vouloir s’entretenir avec quelques-uns de ses VIP. Après tout, nous étions bien dans une loge particulière lors du concert. C’était peut-être l’occasion de rendre la soirée plus audacieuse et pétillante. Je m’avançai avec le PDG et j’écoutai avec grande attention leur échange.

– Monsieur Stark, Monsieur Laymann souhaite vous rencontrer. Veuillez me suivre s’il vous plait. Je vais vous conduire jusqu’à lui.

L’Asarien se retourna vers moi à mon approche. Je glissai mon bras sous le sien.

- Ho … Nous allons nous rendre en rang d’oignons à l’alcôve de votre Maître … Bien sagement comme des toutous …

- Je vous demande pardon ?

- Rien d’important.
Allons voir ce qu’il nous propose et nous réserve.


Le spectacle s’achevait et il fallut faire le tour de la piste pour pouvoir rejoindre l’alcôve de Gabriel Laymann. J’avais manqué la fin de la représentation. Quel dommage. Devant nous, le majordome nous ouvrait la marche et j’aperçus alors le Maitre de l’Illusion installé comme un Roi sur son  sofa. Mon cavalier s’était crispé certainement à la vue des deux personnes qui nous attendaient. Je me penchai à son oreille en lui susurrant quelques mots vipérins.

- Gardez votre numéro de séducteur pour une autre personne. Ce n’est qu’une humaine assise près de lui. Je me reculai un peu de lui tandis qu’il me dévisageait de ses beaux yeux bleus, sidéré parce qu’il venait d’entendre… Je suis télépathe, et mon pouvoir ne me sert pas seulement à communiquer avec une autre personne. Je peux lire dans les esprits, les manipuler aussi … N’oubliez pas ce que le concert nous a appris : La vérité n’est qu’illusion et les illusions, les vérités à saisir.
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Damien A. Stark
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La foule des invités se dissipa rapidement au profit d’une troupe de danseurs et de danseuses costumés. Le spectacle était comme l’hôte qui avait accueilli tout son monde dans cette salle de réception, élégant, raffiné et dérangeant. Damien ne perdait pas une miette du tableau musical en dégustant le breuvage aux petites bulles fondantes de sa coupe. Il avait aperçu à quelques pas de lui, sa voisine de la loge VIP, la charmante et sombre Sélène Warren. Sa robe noire, aux reflets transparents, permettait d’imaginer ses longues jambes fuselées et la courbe de ses fesses et de ses hanches. Un enchantement pour l’homme qu’il était. Il la salua en levant sa flute devant lui et elle le remarqua aussitôt. Poli et respectueux envers le Maître des lieux, il continua à apprécier la comédie musicale et ses interprètes. Il se jura d’aller échanger quelques mots avec Sélène dès qu’il le pourrait. Un homme s’avança et se positionna devant lui, attirant le regard de Damien, piqué par la curiosité de la présence de ce majordome. « Monsieur Stark, Monsieur Laymann souhaite vous rencontrer. Veuillez me suivre s’il vous plait. Je vais vous conduire jusqu’à lui. »

L’Asarien chercha les yeux de sa partenaire qui comprit où il voulait en venir. Sélène s’avança pour le rejoindre et il attendit qu’elle glisse son bras sous le sien pour répondre à cette invitation surprenante. La féline l’avait devancé en désarçonnant l’employé de Gabriel Laymann par une petite phrase moqueuse qui lui tira un sourire devant la mine égarée du majordome qui ne comprenait pas l’allusion de sa cavalière. « Nous acceptons l’invitation avec plaisir et nous vous suivons ».

Damien entraîna l’Asarienne avec lui. La majordome leur ouvrait la marche et il contemplait les derniers pas de danse du spectacle qui s’achevait. Ils devaient contourner la piste pour se rendre à l’une des alcôves qui avaient été dressées pour les membres du groupe de Laymann. Il remarqua les deux silhouettes qui attendaient à l’intérieur de l’une d’elle et il découvrit la présence d’une jeune femme aux côtés du chanteur. Il était agréable d’admirer une Dame, de la charmer, de la faire rougir. Damien pensait à son petit jeu de séducteur, mais il fut vite freiner à par envie quand la beauté empoisonnée qu’il avait à son bras le mit en garde. « Une humaine ? Quel intérêt ? Certaines aiment se vautrer dans la luxure pour oublier un temps leur vraie nature. Votre pouvoir est fabuleux ma chère Sélène. Lire dans les esprits et les manipuler. J’espère ne jamais être l’un de vos jouets de cette manière-là.  Je serai par contre ravi de le voir en action. Vous êtes aussi belle que vous êtes dangereuse. Précision et raffinement. J’aime ce mélange.»

Il garda le front haut et la démarche assurée. D’autres serviteurs s’activaient vers des invités aux quatre coins de la salle. Ils ne seraient pas les seuls à se présenter au front-man et à son humaine dont il n’arrivait pas à saisir la présence. Il s’en moquait. Si Laymann voulait se ridiculiser, c’était son droit après tout. C’était sa soirée.

Il arriva avec Sélène, les premiers, devant l’entrée de l’alcôve. Gabriel Laymann les attendait, mais il ne put deviner les intentions de ce dernier. Damien le salua, courbant son visage devant celui qui était à l’origine de cette grande fête. « Monsieur Laymann, je vais être redondant à vos oreilles, vous avez dû entendre les mêmes choses depuis votre arrivée parmi nous : votre show était exceptionnel. Il vous faut beaucoup d’endurance pour jouer trois heures de spectacle aussi grandiose. J’ai apprécié votre sollicitude pour cette fête. Mais où ai-je la tête. Je discute et voilà que je ne vous présente pas ma charmante partenaire. Permettez-moi de vous présenter ma cavalière, Sélène Warren. »
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Michael était plongé dans une ambiance qu'il connaissait. Une réception comme il avait l'habitude d'en voir, et il fallait dire que celle-là était somptueuse. Tout ce qui était ici respirait le luxe et indiquait une réussite et une position sociale assez forte. Que ce soit les têtes de morts finement ouvragés dans les piliers ou les murs en passant par le bar qui passait plus pour une oeuvre d'art qu'un bar en lui-même. Il fallait aussi passer par le personnel, impeccable, bien habillé, respectueux qui indiquait clairement un milieu social haut. Le luxe, l'argent, et... La mort. L'ambiance qui avait été mise, somptueuse, il fallait le dire une fois de plus, respirait aussi un attrait auquel Mike était bien moins attaché... La mort. Avec ces squelettes et ces têtes de morts, le maître des lieux avait clairement posé son emblème, mais un emblème qui était loin de rassurer le PDG qui aurait vu de simple pilier agrémentés peut-être de sculptures florales ou animales, mais la mort avait quelque chose d'assez repoussant... A ses yeux bien sûr. Malgré tout, l'ambiance de lumière rattrapait le problème et la fête qui était donnée en ces murs ne donnait pas vraiment une ambiance de morts. Mike sursauta un peu lorsqu'il vit apparaître derrière lui Héléna qui était tout simplement... resplendissante. Bon sang! Mike ne l'avait pas vu aussi belle et aussi souriante depuis... depuis quelques temps. Elle ne tarda guère à le rejoindre. Elle s'excusa un peu de son retard, il fit un geste de la main pour lui montrer que cela n'avait guère d'importance alors qu'elle enchaînait et demandait s'il lui serait possible d'obtenir une interview de la part du chanteur. Mike déclara:

- Je n'en sais rien, peut-être bien, peut-etre pas... Mais ne le presse pas tout de suite avec cela, il a l'air déjà très... demandé.


Michael s'arrêta là laissant Héléna constater par elle-même que le chanteur était déjà bien entouré. Mike ne manqua pas de remarquer une charmante jeune femme à ces côtés, belle, bien habillée, et qui respirait la jeunesse et la beauté. Le chanteur la gardait auprès de lui tel un trophée ou alors une personne qu'il montrait comme clairement à lui. Michael se retourna et finit par demander un autre Whisky. Le barman lui proposa un scarecrow. Encore!! Excédé, Mike finit par accepter. Le verre tomba rapidement devant lui et le PDG en goûta quelques gorgées. Il trouva la saveur plutôt... agréable. Délicieuse même. Quoiqu'il préférait le Whisky, cette boisson avait quelque chose de vivifiant. Mike finit alors par être interrompu par un majordome.

- Quoi? Grogna-t-il alors qu'il goûtait au merveilleux nectar.
- Je vous demande pardon Monsieur Hawkins, mais Monsieur Laymann souhaiterait vous rencontrer. Je vous prie de bien vouloir me suivre avec votre cavalière.

Mike finit par faire signe qu'il avait compris alors qu'un véritable spectacle se mettait en place devant un immense escalier. Le majordome resta silencieux auprès de lui. Mike finit par le dévisager, invita Héléna et regarda la Majordome avant de déclarer:

- ça va, j'arrive, je crois que je pourrais trouver monsieur Laymann seul...
- C'est que...
- Oui, ça va, on vous suit, pas besoin de vous justifier, je suis pas là pour entendre vos excuses.


Mike termina son verre, décidément délicieux, d'autant qu'il aimait l'alcool, et qu'il le tenait bien. Finalement, il suivit le majordome tout en regardant Héléna qui était revêtue d'une splendide robe lumineuse qu'il appréciait fortement. Il finit par déclarer alors qu'ils attendaient devant un autre couple qui se présentait à Monsieur Laymann.

- Tu es ravissante ma chère Héléna, c'est un plaisir que d'avoir avec moi une aussi charmante cavalière.

Le couple finit par se retirer pour laisser place au PDG et à sa cavalière. Mike s'inclina légèrement, signe respectueux, devant le chanteur qu l'avait bluffé il y avait quelques heures. Il finit par détailler ce-dernier et sa cavalière, bien habillés tout les deux avant de déclarer:

- C'est un plaisir de vous rencontrer Monsieur Laymann. Permettez-moi de vous adresser mes félicitations pour le show de tout à l'heure, vous avez été impressionnant. Permettez-moi aussi de vous présenter ma cavalière pour cette soirée...

Il poussa un peu Héléna vers l'avant lui laissant le soin de se présenter elle-même. Il resta là à attendre que les présentations se termine, d'autant qu'Héléna se retrouvait face à face avec son artiste préférer, et autant dire qu'elle devait être à la fois stressé et heureuse.
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