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 Une page se tourne [pv Connor]

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MessageSujet: Une page se tourne [pv Connor]   Une page se tourne [pv Connor] EmptyVen 1 Nov - 22:09


    Flash-back

    La nuit a été longue. Lui donner mon corps était le prix à payer pour la liberté. Je croyais en sa promesse, je voulais y croire bien que je n’avais guère eu le choix en réalité. La honte ne m'habitait pas mais la pilule passait mal. Je compris en cet instant qu’il me faudrait être plus prudente à l’avenir et surtout, me faire toute petite pendant un temps. Cet homme risquerait de ne pas me lâcher, je le sentais en moi. Discrète, effacée, j’allais me faire oublier. Après m’être rhabillée, je voulus partir avant qu’il ne m’arrête. La peur s’empara de moi. J’avais un très mauvais pressentiment et sans réfléchir, je me défendis. Son mensonge empestait comme l’alcool. L’espoir de rester libre m’avait fait perdre ma lucidité. La porte d’entrée était fermée à clé et j’étais prise au piège comme un rat.

    -Vous avez promis de me laisser partir, fis-je en lui faisant face.

    Quitte à perdre tout ce que j’avais, autant le faire avec dignité. Il était hors de question de me rendre aussi facilement. Il n’était qu’un humain, j’avais donc l’avantage de ne pas avoir à subir un quelconque pouvoir. Il était étonnamment calme, il savait que je ne pouvais pas fuir aisément. D’un bond, je me dirigeai vers la cuisine afin d’attraper quelque chose, n’importe quoi du moment de pouvoir m’en servir comme une arme. Il avait calculé son coup et on finit par se battre à mains nues. Mais qu’est-ce que je pouvais bien faire face à lui ? Il était imposant, plus fort que moi malgré mon agilité féminine. A terre, ventre contre le sol, il se bloqua contre moi, m’empêchant de faire le moindre mouvement.

    Son visage s’approcha du mien. Il avait le sourire aux lèvres, ce genre de sourire qui en disait long, et murmura :

    -J’ai promis de ne pas vous jeter en prison, rien de plus.

    Fin du flash-back

    J’ai eu de la compagnie pendant plusieurs jours après mon arrivée. Une jeune femme, blonde, croupissait sur le marché depuis plusieurs semaines déjà. Ces cages étaient froides, humides, elles sentaient la misère et la mort. D’un côté, on avait un espace intérieur avec un lit de paille, et de l’autre, on faisait face à l’extérieur, devenant un vrai spectacle durant toute la journée. Ainsi, les futurs acheteurs pouvaient admirer la marchandise avant de marchander. C’était honteux, humiliant. Jamais je ne m’étais senti aussi mal de toute ma vie. Je me suis demandé si mon père était passé par là. Si lui aussi avait subi cette situation. Etait-il devenu esclave ? Etait-il mort ? En fuite mais vivant quelque part ? Personnellement, je préférerais le savoir mort, de savoir ses ennuis terminés. Et puis, avoir de faux espoirs était dangereux. Cela faisait bien des années qu’il avait disparu. Mais en attendant, j’étais dans un sacré merdier. S’échapper d’ici ? Impossible. Il fallait se rendre à l’évidence, c’était terminé. J’avais joué et j’avais perdu.

    Pendant plusieurs jours, je fus traitée comme un animal parqué dans un zoo. J’avais encore ma fierté, ce désir de lutter qui était toujours en moi mais que devais-je espérer ? Je ne pouvais rien faire hormis d’attendre, attendre d’être la propriété d’un Asarien. Ma compagne de « chambre » finit par quitter les lieux. Fragile, renfermée, elle avait été un choix de rêve pour cet homme cherchant un être se soumettant facilement. Devenir esclave devait briser bien des individus, même les plus téméraires. Allais-je perdre mon identité pour n’être qu’un simple objet ? Cet avenir si noir et flou m’angoissait. J’aimerais pouvoir me réveiller et me rendre compte que tout cela n’était qu’un rêve. Malheureusement, l’agitation de l’extérieur me ramenait vite à la réalité. J’essayais d’ignorer les gens qui s’approchaient, intrigués par la bête de foire. Bien que je semblais calme, j’avais envie de hurler ma rage, de pleurer même aussi, mais ce serait leur donner satisfaction. Je ne disais peut-être rien, mais mon regard parlait pour moi. Je n’allais faire aucun cadeau au fou qui oserait m’acheter. On n’achètait pas ma liberté, aucune liberté ne devait l’être.

    Ce jour-là, je refusai de sortir pour me pavaner devant ces inconnus. Envie d’une petite rébellion ? Sans doute. J’en avais assez de moisir ici. Même un morceau de viande était mieux traité.

    -Allez, grouilles-toi. Il y a du monde aujourd’hui, fit le geôlier.

    Bah oui, justement. Je n’étais pas une fille bête en temps ordinaire mais certaines situations faisaient qu’on pouvait l’être. J’avais faim, j’avais soif. L’unique repas de la journée ne suffisait pas. Et j’avais envie d’une douche bien chaude et d’un bon lit moelleux. Je restai debout face à cet homme, la peur au ventre. J’étais presque pitoyable avec mes cheveux emmêlés et mes habits sales. Les douches que l’on utilisait étaient en mauvais état et c’était de l’eau froide qui coulait sur nos pauvres corps.

    -Je suis trop sale pour être admirée.

    -Tu te prends pour une princesse ? Ferme-la et bouge ton joli petit cul.

    Et sans avoir eu le temps de répliquer, il me jeta dans la fosse aux lions.

    -Pourriture, soufflais-je.

    Voilà, encore une journée à se faire reluquer. Je m’installais dos à la rue, assise contre le mur, refusant de croiser le regard de ceux qui soutenaient cette abomination. On n'était rien, rien du tout pour eux.
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MessageSujet: Re: Une page se tourne [pv Connor]   Une page se tourne [pv Connor] EmptyLun 11 Nov - 17:15

    J’ai jamais été fan du marché aux esclaves. Ceux qui le tiennent, ne savent pas vraiment mettre en valeur les marchandises qu’ils détiennent, cherchent à vendre, c’est un fait. Souvent, les humains qui y sont présentés sont sales, malades, portent des haillons ou la trace de coups plus ou moins récents. Certes, si j’ai toujours considéré les humains comme de la merde, des animaux, je trouve que l’esthétisme à son importance tout de même. Qui voudrait ramener chez lui une bestiole pleine de puces, de croutes, qui gerbe un truc tout vert à chaque fois qu’elle doit manger ? Imaginez un peu l’état de votre tapis après dans l’entrée, celui qui vous a coûté une blind ! Non décidément, ils ne savent pas y faire les mecs qui tiennent ce bordel. Pourtant, y a du potentiel, je suis doué pour détecter, renifler les bonnes affaires. Je ne suis pas avocat pour rien après tout. Et si aujourd’hui, je déambule dans ce marché si détesté et craint par les humains, autant pour ceux du bidonville que les sauvages qui vivent en dehors des dômes, c’est bien pour trouver une bonne occasion de me payer une humaine. Si je possède un côté maniaque, j’avoue que parfois, j’aime bien me reposer et laisser faire les autres. Enfin non, c’est souvent ça, j’avoue. Mon appartement est plus spacieux et l’idée de continuer à devoir y faire le ménage durant le reste de ma vie ne m’enchante pas trop. Et puis je garde également le souvenir de l’esclave que nous avions à la maison, lorsque j’étais adolescent. De tendres et savoureuses pensées se rappellent à moi, dès que je remémore nos instants passés ensembles, elle et moi. Elle avait une poitrine magnifique et j’adorais l’entendre se plaindre, gémir, quand je la prenais sauvagement par derrière, sans jamais lui demander son avis…

    "Et vous cher monsieur, approchez donc ! Un arrivage tout frais, de quoi trouver votre bonheur !"

    "T’exagère pas un peu mon gars ? De quoi faire mon bonheur ? Sans déconner quoi… celle-là elle est toute amochée, j’suis sûr qu’il lui manque des dents… celle-là, elle est toute malade, on dirait qu’elle va claquée d’un instant à l’autre et…"

    Mon regard a déjà balayé mon environnement sur 360°, histoire de me faire une idée précise de la qualité proposée ici. Après tout, on parle bien de marchandise, même s’il s’agit d’humain. Et quand je dois payer pour obtenir quelque chose, j’aime en avoir pour mon argent. Pas question de rapporter chez moi une espèce de pestiférée sur patte, qui ne me servira à rien. Et tant qu’à faire, j’aimerai bien en trouver une avec un joli cul. Mon attention se porte sur la seule qui tourne le dos aux visiteurs et clients. Ça, c’est trop fort. Son attitude ne peut que m’arracher un sourire amusé…

    "Bah tiens, l’autre elle fait carrément la gueule !"

    Là, j’éclate de rire, je peux ne pas faire autrement. Une humaine qui fait la gueule et boude les acheteurs, fallait oser. Si je n’avais pas remarqué de par sa corpulence qu’il s’agissait là d’une fille, j’aurai dit qu’elle avait des couilles…

    "Elle a des couilles en tout cas celle-là ! Et toi tu laisses faire ? Tu comptes la vendre comment si on peut pas voir sa gueule ?"

    Face à la vitrine qui me sépare de la récalcitrante si intrigante, j’en viens à frapper contre pour l’interpeler…

    "Hey !!! Tu fais la gueule ? J’aimerai bien la voir ta gueule tant qu’à faire moi… comment tu veux être achetée si tu fais tout pour pas que ça arrive ? Il ne t’a pas dit ce qui arrivait à celles qui ne sont pas vendues après un certain temps ? Hein tu ne lui as pas dit je paris ?"

    Bien sûr qu’il ne lui a rien dit, elle agirait pas comme ça sinon. Et vu son regard perplexe, je suis certain qu’il doit se demander ce que je prépare en cet instant…

    "Pas grave, je vais te le dire moi… on organise une grande chasse. Celles qui sont pas vendues, on leur met un collier, on les lâche dans un territoire donné et nous, on paye pour s’offrir un safari, une partie de chasse grandeur nature. On ramène vos têtes en trophées ensuite. Y a rien de mieux que la chasse à l’humain. Maintenant, tu la montres ta tronche ou tu continues de faire la gueule ?"

    Elle me plaît déjà. Pas à cause de son caractère de merde si ostensiblement affiché, mais bien parce qu’elle a une forme de volonté, d’amour propre. Un petit quelque chose en plus par rapport aux autres. Naturellement, j’adore les soumises, mais hélas, elles deviennent vite ennuyeuses. Pas besoin de se battre ou de les frapper pour qu’elles écartent les cuisses. Mais elle, je m’imagine déjà bien la briser psychologiquement, avant de la briser physiquement…

    "J’te préviens, si elle me plaît et que je la prend, tu me fais d’office 40% de réduction..."

    "Quoi !? Mais ! Elle est…"

    "Elle est rien tout… tu veux que je fasse ouvrir une enquête sur ton espèce de bouiboui merdique ? Tu sais qui je suis non, tu m’as reconnu ? Alors tu ne négocies pas et t’essaye pas de me la faire à l’envers parce que sinon, je te fais coffrer pour un sacré bout de temps, assez pour t’être fait péter le cul une centaine de fois par tous tes compagnons de cellules…"

    J’adore jouer à l’enfoiré, c'est jubilatoire…
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