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 (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max]

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MessageSujet: (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max]   (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max] EmptySam 9 Juil - 20:46

- Pourquoi as-tu besoin de ma présence ? D’habitude pour ce genre de soirée, tu invites une de tes maîtresses !

- Sélène Warren ! Un peu de respect pour ton père ! Il est temps que tu te montres à la société comme héritière de la True Life. J’ai monté cette boite pour dissimuler tous mes cachets qui me venaient de mes contrats. Maintenant, elle est tienne. Ne crache pas sur cette chance que tu as !

- Une chance? Laquelle Père ?? Depuis l’âge de seize ans, je m’entraine secrètement dans une salle que personne ne connait, dissimulée dans les sous-sols des locaux de la Milice pour devenir … TA remplaçante ! Un ASSASSIN !  Je me fous de ta soirée !! Ne te rattrape pas comme père ! Tu as fait de moi ce que je suis aujourd’hui !  Je n’ai jamais eu une adolescence normale ! Comme tout le monde ! Non moi ! Je m’entraînais à tuer !! Parce que tu avais déjà condamnée ta fille la plus jeune à cette mascarade horrible  et j’ai …

La gifle siffla dans l’air avant de venir s’écraser violemment sur ma joue. La douleur s’éveilla soudainement alors que je massais doucement la partie endolorie, là où mon père avait laissé sa trace sur moi. Aucune larme ne coula, seul mon regard noir rencontra le sien. Je haïssais mon père pas pour avoir gâché ma jeunesse, mais pour ne rien ressentir au sujet de ses deux filles. Une sorte de malédiction héréditaire à laquelle il était prêt à tout sacrifier. J’avais pris la place de ma jeune sœur de trois ans plus jeune que moi. J’avais fait en sorte de la protéger de ce monde de fous et de lui fournir une vie en adéquation avec ce qu’elle était : une jeune fille de son temps. Moi, je m’étais condamnée pour elle et je ne le regrettais pas. Elle était la prunelle de mes yeux face à un père fanatique et une mère aveugle et soumise. Mon père avait été l’assassin du gouvernement dès la création de la cité. Les Anciens à la tête de la cité, et surtout la Grande Conseillère, Alianka de Nephthys, en avaient décidé ainsi, prenant le contrôle de ma famille. J’étais devenue froide, insensible, une machine à tuer, fidèle et loyale envers ses Supérieurs et je venais de m’apercevoir qu’aucune révolte, aucune rébellion ne pourrait me sortir de là.

- Je te donne une heure pour te préparer. La discussion est terminée !

La porte de ma chambre claqua furieusement et je me retrouvai enfin seule.  Lentement je pivotai sur moi-même, rencontrant mon reflet dans le miroir. Je ne hurlerai pas, ni je jetterai un quelconque objet pour le briser contre le mur. J’avais appris à contrôler mes émotions, à tous ces sentiments  qui venaient obstruer la logique et la raison. J’ouvris les portes de mon dressing, là où se tenaient, pendues, mes robes de cocktail. Je venais d’une famille riche. Mon père avait accru sa position et ses richesses au fil de ses contrats. Ma mère était elle aussi issue d’une famille riche. Ma sœur et moi n’avions jamais manqué de rien. Nous étions parfaites dans les études … Mais derrière ce vernis doré, se dissimuler la noirceur des ténèbres.

Aujourd’hui, mon géniteur m’avait modelé à sa façon pour que je prenne un jour sa place comme assassin. J’avais déjà tué, j’avais déjà connu le gout du sang, mais pour le moment, mon père n’avait pas encore anéanti toute mon humanité … Pas encore. Pas tout à fait, mais j'étais sur le point de non retour. Les disputes avec lui étaient de plus en plus virulentes. Il n’avait en tête que ses propres objectifs et ses propres envies qui tournaient autour de la suprématie de notre race et cette fidélité sans borne et malsaine à la Dirigeante et aux ministres d’Asaria.

Une heure après, comme prévu et avec une exactitude qui m’avait toujours à la fois effrayée et impressionnée, mon père toqua à ma porte. J’étais fin prête dans une robe rouge pourvue d’une longue traîne et d’un décolleté sexy. Je n’étais pas une petite fille et encore moins lors de ces soirées. J’étais obligée de l’accompagner, mais cela ne voulait pas dire que j’allais devoir m’ennuyer jusqu’au petit matin, sans rien faire. Lorsque j’ouvris la porte, mon père arqua un sourcil réprobateur ce qui me fit sourire, car il savait que je ne changerai pas de tenue.  

Sa voiture et son chauffeur nous attendaient à l’entrée de la villa et ce fut sans un mot qu’on parcouru les avenues d’Asaria, silencieux, autant lui que moi jusqu’à ce que son téléphone se mette à sonner et que la tranquillité ne s’efface au profit d’une conversation d’affaires entre lui et l’un de ses partenaires. Je n’avais même pas demandé à mon père où nous allions. Il dut deviner mes pensées quand le chauffeur arrêta le véhicule devant une immense et belle demeure qui m’était totalement inconnue. Il sortit le premier me présentant sa main puis son bras.

- Nous sommes chez les Hayden. Pierce Hayden est un très vieil ami.

- Pourquoi ne pas avoir invité Maman ? Ha … c’est vrai ! Elle commence à en avoir marre de croiser tes anciennes maîtresses un peu partout.

- Ne recommence pas ! Tu es mon héritière dans de nombreux domaines. Tes entraînements et tes études sont importants comme tes premiers pas dans la société au milieu de tous ces gens influents !

- J’avais oublié que tes priorités doivent être absolument les miennes ! Et que je n’ai pas mon mot à dire même en dehors de mes entraînements …

- Pas ce genre de discussion avec moi, Sélène ! Un peu de tenue ! Il va y avoir de nombreux invités.

- Comme toujours … Monsieur Warren...

La salle de réception était magnifique et les invités affluaient de plus en plus. Je lâchai le bras de mon père, car je n’avais aucune intention d’écouter  et de me mêler de leurs conversations politiques ou de PDG. Son regard n’approuva pas ma démarche, mais il ne pouvait concevoir de réprimander sa fille au milieu de tous ces convives.  Le buffet était copieux et je gouttai à leurs petits toasts. Mes sourires n’étaient que le masque d’une politesse qu’on m’avait appris,  à adopter dans ce genre de soirées. La première heure passa et je commençai à être lassée, à m’ennuyer. Adossée à une colonne, le regard perdu, je repensais à ma sœur  et à mon avenir en tant que meurtrière. Je devrai donc mentir à toutes les personnes qui s’approcheraient de moi  toute ma vie … C’était le prix à payer pour protéger ma sœur … Une voix près de moi me fit sortir de mes réflexions, relevant mes prunelles de couleur havane vers un homme charmant aux yeux d’un bleu envoûtant et qui me tendait poliment une coupe de champagne. Je lui offris un sourire, récupérant la flute en cristal.

- Quelle bonne idée, du champagne ! Cela va égayer un peu ma soirée … Hum … Désolée de mon humour, vous auriez dû vous trouver une autre jeune femme pour discuter. Mais je manque à toutes les politesses, je m’appelle Sélène … Sélène Warren … A qui ai-je l’honneur ?


Dernière édition par Sélène Warren le Sam 8 Avr - 16:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max]   (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max] EmptyDim 17 Juil - 20:39

Et comme à chaque fois, son père cherchait à l'introduire dans les affaires. Et à chaque fois , Maximilien, plus couramment nommé Max, ne voulait pas. Se rapprocher de ce monde qui ne lui plaisait pas lui filait l'urticaire.Par ce principe même, il en donnait à son père en refusant de s'associer à lui et et faire ce qu'il voulait. Sa mère tentait de lui faire entendre raison, ce qui avait l'effet inverse. Ce n'était pas la vision du jeune Hayden, lui voulait profiter de la vie. Elle était longue, certes, mais pas la peine de la gâcher avec des affaires ennuyeuses. Et son père avait compris le principe, si il organisait une soirée, son fils en profitait pour connaître les enfants des autres familles. Ce n'était pas comme il l'envisageait mais c'était un début. Si il rentrait trop en conflit avec Max, ils se buttaient tous les deux et n'obtenaient rien du tout. Certes, il cherchait toujours à mettre la pression sur son héritier pour qu'il développe les relations dans l'unique but de faire grandir l'entreprise. Pourtant, cette semaine, lorsqu'il annonça organiser une énième festivité pour un prétexte fallacieux, Pierce Hayden manipula son fils en ne lui disant pas le but précis de la soirée. Il devait rencontrer quelques gros clients potentiels. Et peut-être faire une fusion d'entreprises. Pour cela, il comptait sur le talant indéniable de son héritier pour séduire les demoiselles et les faire sortir des sentiers battus. Pierce voulait prouver à Max qu'il pouvait allier les deux. Ce n'était pas sa vision et aurait préféré que le futur dirigeant dissocie les affaires des conquêtes d'un soir. Les premières leçons ne passaient pas, alors il pensait qu'en s'assouplissant sur ce principe, il obtiendrait l'effet escompté.

Max, quant à lui, n'en avait cure des désirs de son père et se prépara pour la soirée. Il trouverait un papillon à attirer et l'embarquerait pour une nuit de dépravation comme il aimait faire. Un ensemble vestimentaire bien choisi, jean décontracté, petit polo simple et chapeau attirant le regard. Arriver à l'heure était ringard, alors autant profiter du temps restant avec quelques amis en ville. Il s'échappa de la demeure en ébullition et rejoignit des comparses pour descendre quelques bouteilles et s'échauffer à affronter les invités paternels. Max n'était pas complètement dupe, il connaissait les buts de Pierce et se doutait avoir affaire au business qui le révulsait. Dans la grande salle de réception, il aperçut un agneau s'ennuyant autant que lui. Se saisissant de deux coupes de champagne, il fit exprès de faire le tour de la salle pour la surprendre et avoir le temps d'admirer ses formes féminines dans cette robe rouge qui lui seyait à ravir.

    Quitte à vous ennuyer, autant avoir un rafraîchissement.interrompit-il le cours des ses pensées.


Il lui tendit la coupe et eut le droit à une tirade de personne gênée. C'était le moment qu'il préférait, séduire et faire se transformer cette gêne en une subtile attirance. De son regard bleu azur, il ne cillait pas et cherchait les prunelles noisettes. Quand il saisissait un regard, il ne le lâchait plus. Un petit sourire en coin et une légère salutation à l'ancienne, il répondit enfin à Sélène.

    Enchanté de vous connaître Mademoiselle Warren. Maximilien Hayden, pour vous servir ce soir. Au moins vous divertir, si vous l'accepter. Déclara-t-il d'une voix suave et légère, presque envoûtante.


Approchant la coupe vers ses lèvres, il en but une légère rasade avant de reprendre sur le même ton.

    Je suppose que vous êtes contrainte à venir par un parent et obligée de faire bonne figure dans l'espoir de ne pas avoir ledit tyran sur le dos?


Il lui fit un grand sourire pour accentuer ses dires et dévoiler sa vérité affable.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max]   (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max] EmptyLun 18 Juil - 14:03



J’étais jeune et il me semblait que j’étais déjà bien trop vieille pour ce monde. Qu’en serait-il dans dix ans ? Où serai-je ? Devrai-je encore lutter contre cette malédiction ou bien serai-je complètement consumée par les Ténèbres que je ressentais, tapies, au fond de mon cœur ? Petite poupée, marionnette des Anciens. Voilà ce que j’étais devenue pour protéger l’innocence de ma jeune sœur et je savais que je ne pourrai plus jamais reculer. Je ne pourrai qu’obéir aux ordres sans avoir aucun mot à dire. Je ne vivrai pas l’âge doré des gens de mon âge, de ceux qui se laissent bercer par leurs jeunes années et par les folies de toutes sortes qui dessinent notre expérience du monde.  Je détaillai cette foule d’invités dans cette grande salle. Certains seront peut-être mes prochaines victimes. Tous mes liens ne seraient que faussés à partir de maintenant. M’attacher à des personnes que je pourrai tuer, ça serait comme détruire à chaque fois une parcelle de mon humanité … A moins que ça soit la solution : effacer tout de l’ancienne Sélène et en façonner une autre.  Je clignais des yeux devant une coupe de champagne qui apparut dans mon champ de vision et je suivis cette main, puis le bras et enfin le visage qui me souriait.

Mon interlocuteur inconnu se présenta rapidement. C’était le fils de Pierce Hayden et donc l’héritier de cette famille. Je portai la flute à mes lèvres, mais je stoppai le mouvement en écoutant ses propos. Il était provocateur et séducteur. Pourtant derrière ces tirades, il y avait autre chose de différent … Comme moi.

- Enchantée Maximilien Hayden ! Je ne serai rêvée de mieux pour ma soirée, le fils en personne !

Ce n’était pas une remarque ni encore moins de l’ironie. C’était juste une façon de lui faire comprendre que je n’étais pas impressionnée par son identité et que parfois ce n’était que des masques que nous arborions devant la société pour entrer dans le moule. Cette fois-ci, je goûtai au nectar pétillant et fruité qui coula dans ma gorge.

- Mon père m’a forcée à l’accompagner. Je l’aurai toujours sur le dos quoi que je fasse ... Un jour, je finirai par lui tenir tête. Ce n’est pas pour ce soir, mais pour bientôt …

Je cherchais la silhouette familière de mon géniteur quelque part dans cette assemblée de belles robes et de cravates. Me libérer des entraves de mon père ne signifierait pas me libérer des Anciens au gouvernement.  Warren père n’était finalement qu’un pion lui aussi et il ne paraissait pas s’en plaindre. Mes idées noires s’estompèrent et mon sourire mutin revint se dessiner sur mes lippes vermeilles. Puisque j’étais là en très bonne compagnie, c’était l’occasion de profiter de cette soirée. Je pouvais être séductrice et joueuse à mon tour. L’homme qui se tenait près de moi l'était aussi.

- Vous venez toujours au secours des jeunes femmes qui s’ennuient ?  Vous êtes d’une grande bienveillance Monsieur Hayden.

Un serveur passa devant nous et je posai ma coupe de champagne vie sur son plateau. Je vis le regard de mon père se poser sur moi et le fils de son ami. Je savais à quoi il pensait en cet instant sans même utiliser ma télépathie sur lui : qu’un jour ce beau jeune homme pourrait être une cible à abattre. Mon père condamnait sa famille et aucun sentiment ne se lisait sur son visage. Je deviendrai comme toi, même plus forte. Je ferai tout pour fermer mon cœur et tous ces sentiments que tu as exclus de ta vie depuis longtemps. Je serai ta digne héritière, mais pas ce soir … Cette nuit sera la dernière de la jeune Sélène Warren. Au petit matin, la jeune fille disparaitrait et j’endosserai définitivement mon rôle d’Assassin. Je glissai doucement mon bras sous celui de mon partenaire.

- Faites-moi rêver Monsieur Hayden. Je remarque que de nombreuses et belles créatures vous dévorent des yeux … Vous êtes lassés vous aussi de jouer un rôle qui n’est pas le vôtre ? Un conseil … si vous pouvez vous en échapper par n’importe quel moyen, faites-le. Certaines personnes ne peuvent pas le faire, car trop de données sont en jeu, comme une équation dont on doit trouver absolument la solution pour avancer. Cette nuit sera la nôtre ! Qu’en dites-vous ?

Warren & Hayden, nos chers pères se tenaient près du buffet et ils suivaient avec attention la conversation entre leurs enfants. Si Maximilien Hayden était comme moi, nous ferons en sorte de montrer que nous étions tout de même des enfants rebelles face à cette autorité qui nous rongeait. Deux belles femmes vêtues de tenues somptueuses passèrent devant nous et tentèrent de séduire Maximilien avec quelques sourires et clin d’œil coquins. Je pris les devants très rapidement.

- Désolée Mesdames, ce soir, il est à moi !

Elles rougirent presque et se sentirent offusquer comme de petites poules qui regagnèrent le centre de la salle à la recherche d’autres proies pour se consoler de ne pas avoir obtenu le fils Hayden.

- Un peu de folie qu’en dites-vous ? On leur montre comment danser ?  Ils sont d’une lassitude à les voir faire quelques pas sur la piste … La danse est tout en art … celle du corps…


Dernière édition par Sélène Warren le Jeu 28 Juil - 19:56, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max]   (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max] EmptyVen 22 Juil - 20:32

Le joli minois savait aussi jouer de son physique pour envoûter sans être vulgaire. Là était tout l'art et les difficultés d'être une femme, peu importait l'époque. Il a toujours été demandé aux femmes d'être tous les paradoxes sans jamais faire de faux pas. La pression n'était pas des moindres sur les hommes, car ils ne devaient jamais faillir, toujours être fort, viril et en même temps doux et attentionné. Tous ceux qui échappaient à cette règle étaient vite mis au ban et catalogués. Maximilien connaissait les principes, ses parents lui avaient martelé la tête depuis son plus jeune âge. Tout était bien ancré en lui mais pas forcément accepté. Cela le désolait de voir un monde si rétrograde et en il ne pouvait faire autrement que de jouer le jeu pour survire chez les requins. Refuser les affaires paternelles étaient une chose mais rejeter complètement la société en était une autre. Lui s'y plaisait, il voulait s'en accommoder et tirer les filons à son escient. L'avenir en décidera autrement, mais ce n'était pas sujet de la soirée. Le jeune homme détaillait la demoiselle qui lui faisait face tout en l'écoutant attentivement. Sa diplomatie était fine et elle plaçait les mots au bon moment. Le fils Hayden se contenta d'un mouvement de sa main, pour soulever son chapeau lorsqu'elle le désigna clairement. Lui s'en fichait royalement de qui elle était dans la société. Forcément il avait une idée de lien avec la famille Warren, mais ce n'était pas maintenant, qu'il allait creuser l'intrigue.

    Nous avons alors un point commun évident, des paternels envahissants. Les affaires priment sur tout...Tenir te tête ? Je le fais régulièrement mais ce n'est pas très concluant avec le mien. Je l'exaspère en ne faisant pas ce qu'il souhaite. Tant pis pour lui.


Max but une gorge du précieux liquide doré et pétillant. Il regarda précisément le verre et arqua un sourcil. Un fournisseur s'était surpassé encore une fois. Son père devait tenir un contrat juteux que ledit associé ne voudrait pas voir s'envoler. Les cadeaux étaient nombreux dans les affaires, pour insinuer l'importance de la transaction. Le vingtenaire connaissait le goût des bonnes choses et se délectait de l'alcool délicat qui venait chatouillait son odorat et avivait ses appétits. Ce n'était pas le seul à éveiller son attention à l'instant, et la demoiselle avait beaucoup de caractère, taquinant au passage l'hôte des lieux.

    Non, pas toutes, seulement celles qui paraissent le plus désespérées.


Un grand sourire appuya ses dires, comme pour continuer l'humour avec Sélène. Elle semblait avoir de l'esprit et, séduisait littéralement Max. Pour une fois, ce ne serait pas un coup d'un soir intéressant que pour le physique. Il pouvait déjà profiter d'une soirée surprenante. Justement, le regard de M. Warren sembla attiser un feu chez sa fille et elle changea d'attitude. Son discours l'interpella et son esprit joueur vint effleurer sa conscience. Une partenaire de défis saisit son bras et l’entraîna dans la salle.

    Le masque doit tomber toujours au moment opportun, ni trop tôt, ni trop tard. Vous êtes douée et vous connaissez parfaitement la stratégie de ce que je vois. Profitons donc de la soirée, comme vous le proposez. Peu importe nos rôles tant que nous y trouvons du plaisir.


Un peu de provocation agitait pour définir les réactions de le demoiselle. Proposer ne voulait pas dire vouloir jouer. Et Max préférait savoir jusqu'où il pouvait l'embarquer. Pourquoi ne pas avoir une nuit de folie, avec ou sans intimité. Les défis étaient nombreux et il en testait toujours de nouveaux.

La salle regorgeait de femmes somptueuses. Quelques unes avaient déjà partagé le lit du fils Hayden, et leurs regards jaloux en disaient longs sur leurs pensées. D'autres auraient voulu tenter leur chance ce soir. Deux furent renvoyer au panier avec force délicatesse par sa cavalière effrontée. Maximilien contempla ce bijou sorti d'une famille opposée. Une perle découverte au hasard et qu'il n'avait pas encore rencontré. Il était étonné d'être passé à côté d'une telle rareté.
L'invitant à danser, elle semblait connaître le sujet. Sa poésie effleura un côté sensuel et séducteur. Oui les danses, quelques qu'elles soient, provenaient de l'art. Art sensuel, torride ou dynamique et libérateur. Chacun pouvait s'y retrouver. Il n'était pas dépourvu de talent dans ce domaine. Les cours d'éducation dûment subit depuis son enfance servaient énormément. Surtout depuis que l'enseignante avait succombé aux séductions du protégé. La demoiselle, de quelques années son aînée, lui avait appris plus que les danses de bal. Les danses de couple, en général, étaient son domaine de prédilection. Il découvrit les joies de l'amour avec une assiduité toute nouvelle. Les séances hebdomadaires n'étaient plus une torture. Jusqu'au moment où son père soupçonna une liaison et renvoya la demoiselle. Blessé au passage, Maximilien perdait son premier amour. Plus aucun autre n'eut vraiment beaucoup d'importance ensuite. Sélène lui rappelait un peu ce fantôme du passé.

Il se laissa entraîner et fit signe aux musiciens de changer de musique. Saisissant la main de sa cavalière, il l'amena contre lui d'une main douce mais ferme. La mélodie changea et une salsa débuta. Danse compliquée mais avec un bon cavalier, elle était réalisable pour toute femme écoutant son corps. Il allait tester les talents de Miss Warren sous le regard glacé des deux pères. Ils n'étaient pas forcément content de se rapprochement, ce qui attisa un peu plus la rébellion naissante. C'était leur soirée, alors autant provoquer jusqu'au bout. Les autres jeunes femmes blanchissaient devant une telle pantomime qu'elles auraient voulu avoir.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max]   (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max] EmptyJeu 28 Juil - 21:58

Je lui souris. Il avait raison. Nous avions des pères envahissants et le mien était un Démon qui avait donné son âme au Diable, à savoir, le gouvernement. Peut-être que le père de Max était moins condamné que le mien.

- On se ressemble …

C‘était plus un murmure pour moi qu’un aveu, mais je savais qu’il avait dû l’entendre même avec  tout ce bruit de la salle de réception autour de nous. Cet homme me donnait le sourire. D’ailleurs, je m’étonnai à sourire ainsi. C’était si rare et avec Maximilien Hayden cela devenait de plus en plus naturel.

- Suis-je vraiment si désespérée ? Vous me trouvez comment ? Apeurée ? Totalement perdue ? Mon père me dirait que ce ne sont pas des émotions à avoir pour une Warren … Aucune émotion même les plus belles … Mon père est vide à l’intérieur et je suis son chemin... Il ne peut y avoir de retour en arrière.

C’était malgré tout un choix que je ne pouvais dévoiler à cet homme. Un choix pour sauve ma petite sœur et en sacrifiant ma vie pour elle, j’avais tracé un trait définitif sur ma propre vie et mon futur. Cette nuit, j’avais besoin de faire un dernier acte au pied et au nez de mon père, pour qu’il sache que même si je deviendrai une marionnette au service du gouvernement, j’avais pu vivre mes derniers instants libres. Je pris le bras de mon futur cavalier et nous tombâmes d’accord sur le moyen de faire râler nos pères. Au passage, des demoiselles se damnaient devant Maximilien Il était très beau et séduisant, des yeux d’un bleu trop intense qui pouvaient vite vous faire perdre la tête en un claquement de doigts. J’étais honorée d’être à son bras parce qu’il n’y avait pas de manipulation de sa part ni de la mienne. Nous étions des héritiers et nos parents avaient tenté de nous modeler à leur image, en vain.


(Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max] 840065original      




J’entendis les première notes de musiques qui s‘élevèrent dans la salle au signal de Maximilien. La salsa était une danse ancienne, vestige d’une autre Terre. Ses pas et ses mouvements avaient été repris, maintes fois modifiés par réapparaitre dans notre chère cité. Et j’avais été à bonne école dans la famille Warren. Des murmures curieux et réprobateurs provenant des invités se mélangèrent, au début, à la chanson qui débuta. C’était bien vu ! Ils étaient bien tous coincés dans leurs beaux costumes et robes de soirée et on allait faire en sorte qu’ils aient tous très chauds. La salsa se dansait sur huit temps et elle correspondait à six mouvements avec des petits stops entre quelques pas lents et plus rythmés. Le fils Hayden prit ma main dans la sienne et m’attira à lui. On se faisait face, car dans la salsa, la danse était réalisée en miroir, l’un par rapport à l’autre, pour le pas de base. Son bras droit enserra ma taille pour me tenir fermement et sa main se referma sur ma hanche tout en gardant un espace entre nos deux corps.  Mon pied  droit se déplaça en arrière en laissant mon pied gauche sur place. Maximilien reproduisit le même schéma, mais avec son pied gauche et la salsa pouvait commencer ! Nos pas s’enchainèrent au rythme des notes endiablées et devant les yeux éberlués des invités.

Du coin de l’œil, je voyais mon père enrager. Il ne pouvait rien faire ni même le père de mon cavalier. Cela aurait donné encore plus une mauvaise image. Ce qui fut intéressant, c’était que les plus jeunes nous encourageaient. Nous avions donc deux générations qui se télescopaient avec des envies et des plaisirs forts différents. On nous laissa aller jusqu’au bout de cette danse, sensuelle et latine. Nos gestes étaient assurés et coordonnés. Son corps répondait au mien et je ne me lassais pas de plonger mes prunelles dans les siennes. Mon sourire reflétait le sien, charmeur et rebelle. En tournant la tête légèrement, je vis mon père tapoter l’épaule du père de Max et il commença à se faufiler au milieu de la foule pour venir jusqu’à nous.

- Je crois que c’est le moment de tirer notre révérence. Mon père arrive … et le vôtre n’est pas très loin !

Je lui pris la main et je l’attirai à l’opposé de la silhouette de mon géniteur et au passage, en passant près d’une table, je récupérai la bouteille de champagne qui trônait sur cette dernière. On accéléra le pas pour ne pas être distancés. Je voyais mal père Warren et père Hayden nous faire la morale devant un parterre d’invités de choix et élever la voix devant tout le monde. Je riais comme une adolescente, trop fière de sa bêtise. Pourtant j’avais passé l’âge d’en être une, mais ce soir j’étais bien, presque insouciante et oubliant mes soucis. Je suivis le chemin vers l’extérieur de la grande villa et je descendis les escaliers en pierre qui menaient dans le jardin privé.

Les allées étaient éclairées par des lampions de toutes les couleurs et j’empruntai un chemin de dalles tout en tenant toujours la main de Max dans la mienne et de l’autre la bouteille au breuvage pétillant. Je stoppai notre petite course, puisque j’étais certaine qu’on ne viendrait pas nous déranger ni qu’on nous avait suivi. Il y avait devant nous une belle fontaine  et je pris place sur le banc qui lui faisait face. La lumière des lampions donnait des nuances magnifiques à l’eau qui s‘écoulait paisiblement. Je me perdis dans cette contemplation en pensant que je n’avais jamais connu que la nature artificielle des dômes … Que je n’avais jamais senti le vent dans mes cheveux, ni la caresse du soleil sans que ma peau ne brûle et me tue… Je pris une longue rasade de champagne et je tendis la bouteille à mon cavalier.

- C’est toujours meilleur à la bouteille !

Je me redressai du banc pour tremper ma main dans l’eau fraiche.

- Si vous pouviez changer le temps, le destin, par quoi commencerais-tu ?

J’étais passée du vouvoiement protocolaire au tutoiement plus adapté entre nous deux. J’espérai qu’il ne m’en veuille pas pour cette liberté …
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max]   (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max] EmptySam 6 Aoû - 19:13

Le jeune homme entendit parfaitement la demoiselle. D'une part, il était juste à côté d'elle. D'autre part, les pouvoirs asariens amélioraient les performances physiques. Ainsi, il n'avait aucun mal à percevoir les murmures d'une cavalière aussi charmante. Dans la même tonalité, voire un peu plus faible pour qu'elle soit la seule à percevoir la suite, Maximilien répondit.


    Qui se ressemblent, s'assemblent.


Son regard se porta sur l'assemblée. De là, l'Asarien distinguait les siens et des sous-fifres. Ce n'était pas trop ainsi qu'il les caractérisait. Mais bon, les humains restaient des serviteurs. Bien les traiter, éviter juste de ne pas mourir bêtement. Ce membre de la jeune génération se questionnait sur la capacité des anciens à maintenir l'ordre: comment réussissaient-ils  à ne pas avoir de représailles de ceux qu'ils maltraitaient avec tant de haine? D'où venait ce sentiment qui les entrainait au point de faire commettre les pires ignominies? La voix délicate  le ramena sur Terre.


    Aucune de vos propositions ne correspond à ce que vous dégagez. Vous êtes seulement inaccessible, telle une statue de cire. Votre père vous a trop bien appris à vous contrôler. Alors pour ce soir, vous allez laisser libre cours à vos émotions. Suffit de ressembler à ce que nos aïeux souhaitent. Nous sommes fait  de sentiments et de vie. Si cela les amuse à être des glaçons, cela ne nous oblige pas à faire de même.


La musique retentit et les deux cavaliers se firent face à face au centre de la pièce. Ils avaient tous les deux eu des cours de danse. L'éducation asarienne était codifiée et les traditions comportaient de nombreux chapitres, la conduite en société en faisait partie. Un homme devait savoir guider sa partenaire et la faire briller de mille feux dans l'assemblée. L'enseignante de Max lui avait dévoilé un côté plus profond de la danse, de  la beauté de l'art, de la beauté des corps. C'était pour lui un plaisir à chaque fois. Aussi fort qu'une relation intime, la danse révélait beaucoup plus de choses sur les femmes et il savait en profiter. Devant lui, la demoiselle savait faire bouger son corps, elle était à l'aise avec. Sa sensualité s'amplifiait au fil de la musique.Malheureusement, les notes s'estompèrent rapidement et les deux pères s'avancèrent pour les neutraliser. Sélène saisit la main masculine et l'entraîna dans les tréfonds des jardins de la famille Hayden. Il souriait, appréciant la spontanéité féminine. La soirée promettait d'être inoubliable. Arrivés au fond des jardins, dans les parties les moins usitées, ils s'assirent au bord d'une fontaine.Max saisit la bouteille et remercia d'un mouvement de tête tout en buvant une grosse rasade de champagne. Il observait Sélène, magnifique vision d'une ravissante femme dans ses rêveries.


    Que changerais-je? C'est une bonne question et tout dépend quels sont les objectifs.


L'homme savait esquiver. L'aristocratie était un art à tous les points de vue. L'art de la paroles et des joutes verbales était dans ses préférées. Avec les femmes, il était d'autant plus doué car il se cachait derrière de nombreuses ficelles. Là, la jeune femme lui demandait quelque chose de personnelle. Trop d'oreilles pouvaient entendre et ils n'étaient pas encore assez intimes pour partager ce qu'il ressentait au plus profond de lui. Regardant à droite et à gauche, l'asarien aperçut des acolytes de son père venus les débusquer. Ils ne connaissaient pas cette demeure comme le fils Hayden qui saisit la main de sa partenaire et l'entraîna avec lui. Il lui signifia rapidement qu'ils n'étaient pas complètement en sécurité et qu'il fallait se dépêcher. L'emmenant tout d'abords dans les dédales verts, ils rejoignirent enfin les labyrinthes de la maison familiale. Enfin, quelques passages secrets ou très bien gardés bifurquaient sur les espaces publics. Toujours concevoir un plan de de secours! Là, au milieu d'une ruelle, l'homme embarqua de nouveau Sélène en courant. Il était étonné de sa vigueur et son endurance. Elle avait donc un entrainement quasi militaire et dans la performance, bien plus que la plupart des leurs. Les Anciens poussaient toujours leur progéniture à dépasser les limites, mais tout était dans des normes bien codifiées. Les femmes ne devaient pas surpasser les hommes, enfin, sauf si le gouvernement prévoyait un avenir bien particulier dans la famille. Ainsi, Max recoupait les observations avec les informations que sa partenaire lui avait donné auparavant. La froideur imposait par son père, la condition physique...


    Ils ne connaissent pas toutes mes astuces , exprima-t-il le souffle court, en se retournant vers l'asarienne


Stoppant nette sa course pour pénétrer dans un petit porche, Max saisit un objet à la volée dans un coin de mur et virevolta de nouveau dans la ruelle, pour la traverser et s'engouffrer dans un sous-sol. Il enfonça la clé qu'il tenait et invita Miss Warren à le suivre. Il referma derrière et eux et poursuivit son chemin dans la pénombre. D'une main experte, il alluma une bougie cachée.


    On ne reste pas ici, les bougres peuvent être très têtus quand mon père le demande


Se faufilant dans un escalier en colimaçon, ils grimpèrent quatre étages et atterrirent sur les terrasses sur les toits. Là, il ferma de nouveau l'accès et indiqua une passerelle vers un autre immeuble. Lorsqu'il la franchit après la demoiselle, l'homme se saisit de la planche et brisa ainsi le lien entre mes deux bâtisses. Entrant dans le bâtiment, il descendit un étages, sa dirigea à l'autre bout du couloir pour se saisir d'un trousseau dans un interstice du plafond et redescendit deux étages. Pénétrant dans un petit logement, Maximilien souffla enfin, alluma les bougies et ouvrit légèrement les fenêtres. Il ne toucha pas aux volets fermés pour ne pas se faire repérer.


    Bon, je pense que nous devrions être tranquille. Je loue cet appart par des amis, avec de l'argent que mon père ne connait pas. Même si avec nos vieux, nous ne sommes garants de rien dans les secrets, nous pouvons toujours tenter d'avoir un peu d'intimité.


Allant dans la partie cuisine, enfin ce qui faisait office de cuisine, où il n'y avait qu'un évier et quelques bricoles posaient dessus, l'homme attrapa deux verres qu'il essuya. Ouvrant une malle, il en sortit une bouteille.


    Ce n'est pas du champagne, mais cela fera l'affaire


Il invita Sélène à s'asseoir sur l'amoncellement de coussin servant de divan.

    Tu me demandais ce que je changerais, je te dirais bien les explosions du passé qui nous ont amené ici. Et toi?
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max]   (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max] EmptyVen 19 Aoû - 16:58



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Cette fontaine au milieu du jardin et cette tranquillité loin des fastes de la soirée, ce moment me semblait si irréel. Il existait encore un peu de beauté dans ce monde pourri et qui malheureusement ne cesserai d’être rongé. J’étais l’un de ces fruits qui avait été contaminé et plus rien ne le ferait redevenir comme avant. Je vivais cette nuit mes derniers instants en tant que jeune femme et je ne pouvais pas me permettre de gâcher tout cela. Si ma question ne trouva aucune réponse chez Maximilien Hayden, je m’en sentis presque soulagée. Personne ne peut changer ni le temps ni l’Histoire. On ne peut qu’aller vers l’avant et ne pas regretter nos actions et nos décisions, être prêt à y faire face, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Mon regard passa de l’eau et ses clapotis vers mon cavalier qui s’abreuva à la bouteille de champagne que je venais de lui présenter. Un millésimé volé était toujours plus savoureux que ce même champagne servi dans de belles flutes en cristal présenté par des domestiques tirés à quatre épingles.

Ce calme n’allait pas durer longtemps. Je me redressai, mes sens à l’affut comme un animal sauvage. Nous avions entendu tous les deux des bruits de pas et des voix qui se dirigeaient vers notre position. Nos pères n’avaient pas perdu de temps. Ce qui était logique au vu du spectacle qu’on leur avait fourni durant cette danse. Maximilien me prit la main et je me laissai entrainer dans ce jardin privé, relevant les voiles de ma robe pour me permettre de le suivre à son rythme. Mon sourire s’esquissa de nouveau sur mes lèvres. J’étais comme une enfant, qui courrait pour échapper à la fessée de sa bêtise. Le domaine familial était impressionnant. Il y avait de nombreuses allées, tel un labyrinthe fait de fleurs et de fourrés. Par moment, je jetai un œil derrière moi, pour voir si ces foutus bonhommes nous suivaient encore. Ils étaient coriaces. Nous aussi. Mon cavalier savait très bien se guider et nous menions, une nouvelle la danse, pas la même que dans le grand salon, mais c’était une autre, à notre manière.  J’entendis ses mots qui résonnèrent comme un écho mutin jusqu’à moi et je ne pus m’empêcher de sourire encore et encore.

- Il faut croire que l'homme a voulu vivre en société, puisque la société existe, mais aussi, depuis qu'elle existe, l'homme emploie une bonne part de son énergie et de son astuce à lutter contre elle.

Une fois sortis des feuillus verts, Maximilien prit le chemin d’un porche  juste pour récupérer un objet que je pus reconnaitre comme une clef. Nous poursuivîmes notre balade, hors du domaine e la famille Hayden. Le quartier était résidentiel et les ruelles désertes à cette heure-ci de la nuit. Les hommes qui nous cherchaient, semblaient avoir rebroussé chemin. J’imaginais déjà la tête de mon père et ses cris de mécontentement. Nos pas nous menèrent jusqu’à un sous-sol et je devais bien l’avouer, que ce jeune Asarien me surprenait de plus en plus. Derrière l’image de l’aristocrate, du fils friqué, il y avait un autre homme … Cette pièce cachée n’était pas notre destination. Max voulait à tout prix mettre de la distance entre eux et nous, autant qu’il le pourrait.

Nous grimpâmes l’escalier en colimaçon jusqu’en haut et qui donnait sur les toits des immeubles et de leurs terrasses. Je passais la première sur la passerelle étroite qui reliait deux bords, en faisant attention à ne pas perdre l’équilibre avec mes talons. Max préféra briser la planche pour qu’on ne puisse pas nous rejoindre ou bien en déduire que nous étions passés par là. Je le suivis de nouveau, après avoir dévalé d’autres escaliers et récupéré un trousseau pour nous retrouver dans un petit appartement, à l’abri du monde. Il alluma les bougies et se garda d’ouvrir les volets.  J’aimais bien ce côté très intimiste du logement.

- J’adore provoquer quand il s’agit d'emmerder mon père … et en plus … si le tien est de la partie … Le jeu ne peut être que plus savoureux.

Je le laissai nous chercher de quoi boire tandis que j’observais ce petit salon. Il y avait des livres, quelques tableaux, des objets, aussi, peut-être personnels ou qui représentaient quelque chose de précieux pour Max. Il revint avec une bouteille en main et je m’installai près de lui, sur la banquette. J’attrapai le verre qu’il venait de me servir.

- Tout ce qui est volé à nos pères est précieux ! C’est très jouissif !

Nos verres tintèrent délicatement l’un contre l’autre et je goutai au whisky qui brula doucement ma gorge.

- Moi ? Qu’est-ce que je changerai ? Probablement rien … Tu sais pourquoi ? Parce que ce qui doit arriver ne peut être changé. On peut freiner l’instant, tenté de le repousser aussi loin qu’on le peut, mais si des évènements doivent arriver … On ne peut rien faire contre cela. Ils se produiront tôt ou tard. Reculer tout cela nous permet seulement d’essayer de s’armer comme on peut pour les affronter.

Je reposai mon verre sur la table basse, devant moi et je me calai dans les coussins.

- Maximilien Hayden cache bien son jeu … Tu as raison … Qui s’assemble se ressemble … J’aimerai ne pas m’appeler Sélène Warren. J’aurai peut-être eu droit à une toute autre histoire loin des Ténèbres …

Je me levai du divan. J’avais remarqué une chaine hi-fi que j’allumai. Une musique mélancolique se diffusa dans la pièce et je lui tendis la main.

- Fais-moi rêver et oublier pendant quelques heures le monde. A quoi ton monde ressemblerait-il  si tu n ‘étais pas le fils Hayden ?


Dernière édition par Sélène Warren le Dim 18 Sep - 13:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max]   (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max] EmptyJeu 1 Sep - 10:47

La demoiselle avait la même passion que Maximilien: faire enrager son géniteur. Ce n'était pas si évident que cela de les rendre fous de rage, d'innover devant l'adversité et de fissurer le moule familial. Ils finiraient sûrement là où ils voulaient...en tous les cas, l'asarien le pensait à ce moment-là. Cela ne signifiait pas qu'ils ne pouvaient pas leur compliquer la tâche. Sélène l'admit aussi en affirmant le côté jouissif de l'insoumission. L'homme leva son godet vers elle.


    Alors trinquons à nos plaisirs sournois.


Le fatalisme de la jeune femme interpella son vis-à-vis. Il détestait avoir l'impression d'être obligé de faire quelque chose, alors lui dire que son destin était déjà tout tracé, ne lui plaisait pas forcément. L'inéluctable comme devise était aussi éloigné de lui que la nuit et le jour. Arquant un sourcil, il fixa son verre tout en faisant tourner le liquide ambré.


    Vu ainsi, la vie ne vaut pas le coup alors. Pour moi, de nombreuses choses mériteraient d'être changé. SI on trouve l'épine qui a déclenché cette hérésie, alors nous pouvons tenter de solutionner.


La demoiselle continua de s'exprimer et l'homme l'écoutait tout en se délectant de l'alcool qui glissait le long de son œsophage. Il zieutait discrètement son invitée tout en feignant de ne rien faire. Elle était déjà bien à l'aise pour risquer de le faire rebrousser chemin. Elle semblait sauvage et pouvait déguerpir à tout instant. C’était un jeu qu’il aimait particulièrement, séduire une femme était tout un art. Alors elle exprima une pensée très intime qui lui fait relever la tête et poser le regard sur elle franchement.

    Dis qui seras-tu ce soir ? Oublie Sélène Warren et raconte moi qui tu voudrais être.


Dans cette acceptation de profiter de la soirée complètement, Miss Warren se leva, avec un joli déhanché aguichant, et alluma la radio qui siégeait discrètement sur une table contre le mur. Elle l’invita à la rejoindre et lança une phrase à multiples sens. Maximilien n’allait bien sûr pas entendre le plus vertueux et inspira profondément pour garder son calme. A mouvements lents, il se redressa et, tel un prédateur, rejoignit son agneau (plus dangereux qu’il ne pourrait y paraître et il le savait bien). Saisissant sa main, il l’attira vers lui pour une danse beaucoup plus langoureuse. Il pressa son coprs contre le sien et commença à la diriger sur un slow sensuel. Son regard plongea dans le sien. L’environnement se dissipait tout autour d’eux. Avec beaucoup de délicatesse, il vint l’embrasser doucement. Ses lèvres se pressèrent contre les siennes tandis qu’une main dans son dos la rapprocher encore un peu plus de lui. Le temps avait esquivé la musique et il se concentrait sur elle uniquement.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max]   (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max] EmptyDim 18 Sep - 14:38




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La musique résonna dans la pièce et mon corps se blottit contre celui de Maximilien Hayden qui s’était déplacé jusqu’à moi tel un félin prêt à bondi sur sa proie. Toute son attitude semblait dangereuse, démoniaque … et si fascinante que je me mordis la lèvre en le voyant s’avancer. Ma peau s’électrisa à son contact. Oubliez le monde qui nous entoure encore pour quelques heures. J’avais bien entendu ses mots, son point de vue très différent du mien concernant cet aspect si particulier de pouvoir changer le destin si on le voulait, si on avait la foi.  Ma main dans la sienne, la seconde posée sur son épaule, la mélodie nous entraina dans une danse lente et captivante.  Je ne pouvais rien changer parce que mon futur était lié à celui de ma petite sœur. S’il n’y avait que moi en jeu, j’aurai pu, même disparaitre de la vie de mon père, mais là, je ne pouvais pas la laisser seule. Je connaissais cette épine qui était le déclencheur de l’horreur de ma vie. J’en avais conscience et j’allais embrasser mon avenir sans plus jamais me retourner sur mon passé. Ma sœur était le plus important et je sacrifiais mon innocence pour qu’elle puisse avoir cette vie que je n’aurai pas. La famille Warren cachait en son sein le plus terrible des poisons, celui d’être au service du gouvernement depuis la création de la cité. Mon père avait été l’Assassin personnel, l’Ombre mortelle. Son choix s’était porté sur sa plus jeune fille et je m’étais interposée face à cela en toute connaissance de cause.

Demain, j’aurai peut-être un contrat, celui qui m’ordonnera de tuer l’homme qui me tient contre lui.
Demain, on me donnera l’ordre d’assassiner un fils trop encombrant, un héritier qui n’a pas su tenir sa place. Et je n’aurai droit à aucune erreur … Je levai mon regard vers ceux de mon cavalier. Il avait des yeux d’un bleu ensorcelant que cela en étant grisant. Mes prunelles dévièrent lentement sur nos doigts entrelaçaient et sur ma main qui était remontée contre con cou et qui jouait avec les petites mèches de ses cheveux bruns.

- Qui je serais ce soir ?

Je répétai à haute voix sa question. Je posai ma joue conte son épaule et je me laissai guider sur la ballade romantique qui nous enveloppait de ses notes mélodiques. Si je n’étais pas Sélène Warren, qui serais-je cette nuit ? Les mots de Max tournaient dans ma tête. Je ne m’étais jamais questionnée à ce sujet. J’avais tout abandonné pour protéger ma petite sœur et ce soir, dans les bras de cet homme, quasiment un inconnu et pourtant dont beaucoup de choses nous rapprochaient, j’étais incapable de faire revenir mes rêves d’enfant. Ses lèvres sur les miennes me ramenèrent à l’instant présent. Je me tendis contre lui et le baiser langoureux devint passionné, plus sauvage. Ma main accentua sa prise contre sa nuque et la sienne, dans mon dos, me plaqua contre lui. Je lui souris contre ses lèvres avant de reculer un peu.

- Je ne serai pas une Asarienne. Je ne serai pas une Humaine. Je serai juste une femme qui n’aurait pas peur d’affronter les rayons du soleil, parce qu’ils ne lui seraient pas mortels, parce que mon ADN ne comporterait aucun changement génétique.  Courir sur l’herbe pieds nus, plonger dans l’eau, sentir la brise marine, ce petit vent sur mon visage. La vraie nature. Celle à laquelle nous ne pouvons ne pas avoir accès sauf la nuit … Vivre à la lumière sans me soucier du danger. Découvrir les parfums, les odeurs, les paysages … Je serai cette femme-là …

Je penchai ma tête sur le côté et j’observai ses réactions, ce qu’il voulait bien me montrer. Il ne s’attendait peut-être pas à une telle déclaration de ma part les jeunes filles de mon âge rêvent de princes charmants, d’amour, de paillettes et d’or.

- Et toi, Max … Quel homme aurais-tu voulu-tu être ? Cette nuit, qui es-tu ? Quelles sont tes passions, tes rêves ? Toutes ces choses qui te poussent en avant et dans lesquelles tu puises leur énergie ?  

Avant qu’il puisse me répondre, à son tour, je l’embrassai. Ma bouche retrouva le gout savoureux de la sienne …
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MessageSujet: Re: (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max]   (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max] EmptyDim 16 Oct - 18:51

L'un contre l'autre, ils dansaient langoureusement dans le salon de l'appartement privé de Maximilien. C'était une brève dans un univers compliqué où les règles étaient strictes. Ils avaient tous les deux un rôle à jouer, dicter par les aînés et ils ne pouvaient y échapper. Si, mais la porte de sortie n'était jamais glorieuse: bannissement ou mort. Voilà les choix principaux, les autres étant rarissimes et du même augure. Ce que le jeune homme ne savait pas était qu'il allait le subir ce sort, et qu'il ne l'apprécierait pas pendant les quelques mois de cavale et après, il aurait trouvé le plus bel or du monde, loin de ces géants vaniteux et pourris jusqu'à la moelle. Là, dans le salon, il ne s'occupait que de sa partenaire et de leur courte interruption pour être ce qu'ils voulaient être. Ce que la jeune femme décrivit avec beaucoup de brio et d'enthousiasme. Et elle avait raison: que demander de plus? Ils n'avaient pas le droit à ses plaisirs simples et pourtant si tentant. Pouvoir sentir le soleil réchauffer leur corps, comme il pouvait être décrit dans certains livres. Pouvoir toucher le blé poussant dans des champs, sentir l'odeur de la forêt humide, voir ce coucher de soleil irradiant le ciel de mille couleurs. Sélène l'embrassa après avoir énoncé qui elle serait ce soir. Il la serra un peu plus contre lui, replaça une mèche de cheveux derrière ses oreilles et plongea ses yeux dans les siens.

    Je crois que nos envies se croisent. Je voudrais être en Egypte, au bord du Nil, à contempler les pyramides au milieu d'une Oasis ou bien en Amazonie, dans l'immense forêt tropicale et la découvrir avec une peuplade. J'aimerais voyager dans le passé pour y découvrir nos racines.


Il posa la main sur sa nuque pour l'attirer dans un troisième baiser passionné. Ses lèvres commencèrent par effleurer doucement les siennes avant de s'y poser. Il faisait passer ses envies charnelles dans cette étreinte intime. Sa langue demanda la permission de se frôler à celle féminine d'une légère pression sur ses lèvres. Les yeux fermés, l'asarien était tout entier dans l'instant présent, avec la douce Sélène, future assassin du gouvernement et future ennemie d'un Insoumis en cavale. Lorsqu'il arrêta lentement, il ne se décolla pas, bien au contraire, sa main descendit sur l'épaule de la jeune femme pour caresser du bout des doigts chaque parcelle de peau à l'air libre.

    Ce soir, je ne serais qu'un homme face à une femme ravissante et attirante.


Sur ses mots, il vint embrasser le coin de la bouche de la jeune femme. Ses baisers suivirent le trajet de sa mâchoire et descendirent lentement dans le cou délicat. Point généralement érogène, il s'y attarda et observa ce qui faisait plaisir à sa partenaire. Ses mains suivaient doucement les courbes sensuelles et féminines. A la moindre gêne, il changerait de tactique. Ce qu'il aimait était de faire jouir ses partenaires, de découvrir les sensibilités et les emmener dans un paradis que seul un couple peut trouver. Il trouvait une grosse partie de son plaisir personnel. Amener vers l'extase une autre personne était jouissif. D'un mouvement imperceptible, il l'incita à le suivre jusqu'au canapé et à s'y allonger. Il commençait à avoir bien chaud. Il sentait son parfum l'enivrer. Il espérait réellement qu'elle y prenait du plaisir et cherchait tous les signes qui l'indiqueraient.

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MessageSujet: Re: (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max]   (Terminé) Le passé est déjà une page prête à être tournée [Max] EmptyVen 11 Nov - 22:54






Il n’y avait plus besoin de mots. Seuls nos souffles se mêlaient en échos parfaits aux battements de nos cœurs. Mes mains glissaient contre ses hanches et les siennes me maintenaient à lui. Ma bouche se pressa  fiévreusement contre la sienne et sa langue s’élança à la rencontre de la mienne. Nous avions des rêves qui faisaient battre nos cœurs et peut-être était-ce eux qui nous maintenaient en vie dans ce monde. Max m’amena sur le divan et je me laissée allonger dessus. Chacun à notre tour, nous prenions plaisir à découvrir le corps de l’autre, sans pression, sans brutalité. Les vêtements furent retirés lentement, les positions s’échangèrent entre nos envies et nos sourires. Ce n’était pas une bataille sur qui pendrait le dessus sur l’autre. C’était simplement un moment de bonheur que nous partagions. Ma bouche le savoura, le gouta et le dévora sans limite. Ses gémissements étaient une douce musique à mes oreilles et il se laissa porter par ma soif de le découvrir. A son tour, il se montra très avide et habile autant de ses mains que de ses lèvres. C’était un amant redoutable et je me laissai aller dans ses bras. Nos corps se trouvèrent et s’unirent dans cette ambiance brulante que nous avions créée rien que pour nous. Et durant plusieurs heures, Max me donna bien plus que des orgasmes et du plaisir. Il me donna peut-être cette petite étincelle qui allait marquer mon cœur pour ne pas sombrer totalement dans les Ténèbres. Le petit rayon de lumière qui même enfoui dans la plus profonde des obscurités sera renaitre.  

Mes ongles le griffaient, mes dents le mordaient, mais il ne resterait aucune de mes traces sur sa peau au petit matin. Notre organisme d’Asarien avait cette faculté de se régénérer très rapidement. Repus, apaisés, satisfaits, les derniers voiles de la nuit nous emportèrent dans un sommeil chaleureux…


La nuit avait été un pur délice de sensations.  La dernière de la jeune femme que j’étais.  Max dormait contre mon dos, son bras entourait mon corps et sa main reposait sur mon ventre nu. J’entendais et j’écoutais sa respiration paisible au creux de mon oreille. Dans ce petit appartement, les premiers rayons de soleil s’infiltraient à travers les rideaux. Je n’étais pas certaine de l’heure, mais il devait être encore tôt. Certainement le début d’une nouvelle journée. Je n’étais pas rentrée avec mon père et rien que cette idée me fit sourire. Il avait dû me chercher toute la soirée et j’imaginais bien le voir accompagné du père de Maximilien, cherchant lui aussi son fils. Avaient-ils compris que nous nous étions enfuis pour échapper à leur autorité ? Nous nous n’étions pas cachés lorsque nous avions dansé ensemble devant tous les invités et les regards courroucés de nos pères. Ils avaient dû comprendre, mais mon cavalier avait montré une finesse de jeu avec laquelle je m’étais régalée et à laquelle j’avais répondu.

Je détestais les adieux et encore plus celui-ci. Maximilien Hayden ferait partie de mon passé dès que je serai sortie de cet appartement. Il n’y avait rien à attendre de moi et je ne pouvais pas le revoir même si, peut-être, on se recroiserait dans le futur. Je serai à ses yeux une autre femme bien différente. Je repoussai tout doucement son bras qui m’enserrait et il ne bougea pas. Je me levai du canapé avec cette élégance et cette agilité qui définissaient la femme que mes entrainements avaient sculpté.  Je remis en place le plaid qui nous avait réchauffés, sur Max et je récupérai mes vêtements éparpillés partout sur le sol.

Grâce à mes gestes souples et rapides, je remis mes sous-vêtements et ma robe de soirée dans de légers petits froissements de tissus. Je n’avais pas cessé d’observer Max qui dormait paisiblement. Etait-il vraiment endormi ? Possible ou bien me laissait-il la possibilité de partir et de fermer cette belle page entre nous sans regrets. Il ne fallait pas gâcher une tel moment et le garder dans notre cœur, comme un magnifique trésor. Je cherchai dans ma pochette un stylo et je chiffonnai hâtivement  sur un morceau de papier que je trouvais sur la table quelques mots. Je n’arrivais pas à partir comme une voleuse.


Code:

Rester ou partir, se battre ou s'enfuir, seul ton cœur te montrera le chemin à suivre.
Merci pour tout.
S.



Je déposai un dernier baiser sur ses lèvres chaudes et je m’éloignai de Max comme j’abandonnais mon âme au Diable. La porte se referma lentement dans mon dos et sur cette vie que je laissais.


HRP : Merci pour ce RP.
J’espère que Max et Sélène se recroiseront dans le présent. Chacun a bien changé. Chacun a suivi une voie très différente. Tu peux bien sûr ajouter ta réponse que je lirai bien volontiers Wink
Merci ♥️
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