Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

 

 Light in darkness [Amaria]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous

Light in darkness [Amaria] Empty
MessageSujet: Light in darkness [Amaria]   Light in darkness [Amaria] EmptyLun 18 Avr - 10:55


    Flashback : 2111, milieu d'année


Tic. Tac. Tic. Tac

L'Asarienne a les yeux rivés sur le cadran accrochée au mur. Il est numérique, les chiffres s'affichent en bâtons bleutés, lumineux sur le fond noir et morne. L'objet n'émet aucun son, malheureusement, alors elle laisse son esprit imaginer le bruit des aiguilles, sur ces vieilles horloges qu'elle n'a pas connues, mais dont on lui a parlé, parfois. Il affiche 11h53. Bientôt, on lui apportera son repas et les gardes s'en iront manger à leur tour.

On ne cesse de lui répéter qu'elle n'est pas prisonnière, ici, que quoiqu'elle subisse, c'est pour son propre bien. Que c'est d'ailleurs pour cela qu'elle ne peut pas aller et venir à sa guise, que sortir de cette chambre s'avère bien trop dangereux, pour elle comme pour les autres. Chaque jour, elle doit faire face à des scientifiques différents. La plupart ne font que lui annoncer qu'il lui faut se préparer pour le prochain examen. C'est la façon hypocrite dont ils ont décidé de nommer les expériences qu'ils lui font subir. Parfois, le même homme vient lui rendre visite, feignant de s'intéresser à ses états d'âme. Il lui pose des questions sur son passé, son vécu, ses souvenirs. Il cherche à comprendre, en réalité, ce qui déclenche les crises, ce qui la rend si incontrôlable. Kyra ne répond pas, ou peu, et lorsqu'elle le fait c'est pour mentir. Puisqu'ils ont décidé de se jouer d'elle, alors elle entre dans le jeu.

La jeune-femme a eu amplement le temps de réfléchir, depuis qu'elle se trouve ici. Et elle en est arrivée à la conclusion que cette cellule est simplement plus petite que celle dans laquelle elle se trouvait auparavant. Asaria elle-même n'est-elle pas qu'une immense prison ? N'est-ce pas aliénant que de devoir vivre ainsi sous ces dômes de verre ? Quand bien même l'acte est nécessaire à leur survie à tous, il délimite leurs déplacements, leur liberté de mouvements. Les Anciens se pensent puissants, supérieurs, libres de tout. Mais le soleil lui-même les force à se cacher. Personne n'est réellement libre. Elle l'est seulement encore moins que les autres.

La situation pourrait presque être acceptable s'il n'y avait pas cette batterie de tests à passer, chaque jour ou presque. Presque deux ans, et ils n'ont toujours pas fini d'innover, de trouver de nouvelles choses à tester, de nouvelles questions à se poser. Ils examinent et cherchent encore, comme si une réponse divine allait soudainement leur sauter au visage. Kyra spécule, parfois, sur ce qu'ils peuvent bien chercher à faire d'elle, mais les hypothèses sont bien trop vastes, trop difficiles à cerner.

La porte de sa chambre est munie d'une vitre, qui lui permet d'observer l'extérieur. Et c'est ainsi qu'elle passe le temps, en regardant passer les gens et en imaginant leurs vies. Que font-ils en dehors ? Sont-ils mariés ? Ont-ils des enfants ? Accepteraient-ils que leur propre fille soit ainsi enfermée à sa place ? Cela occupait un temps, mais pas infiniment. Les mêmes visages revenaient souvent et elle n'avait rien de bien nouveau à leur inventer, après quelques passages.

Alors elle se dit que, cette fois, elle tapera la causette à celui ou celle qui lui apportera à manger, dans l'espoir de parvenir à le retenir assez longtemps pour se distraire un peu.
Revenir en haut Aller en bas
Amaria Saria
Présidente de la Cité
Ancienne ; Longue-Vie

Amaria Saria
Messages : 263

Localisation : Asaria
Côté coeur : Libre

Activité/Profession : Présidente de la Cité, médecin et généticienne

Light in darkness [Amaria] Empty
MessageSujet: Re: Light in darkness [Amaria]   Light in darkness [Amaria] EmptyVen 22 Avr - 9:47



Quelques jours plus tôt …

J’entendais les cris de cette femme à chaque fois que je passais dans ce couloir. Une section qui n’était pas la mienne, une aile du Centre où je ne travaillais pratiquement jamais. Et puis il a fallu une seule fois, ce jour-là.

Je n’étais pas la seule généticienne capable de décrypter des séquences d’ADN. Je préférai la partie de l’évolution et du développement, mais l’un de mes confrères m’avait demandé de venir voir les schémas intrigants d’une expérience qu’il suivait depuis deux ans. Le Centre de Recherches ne se composait pas d’un seul gros bâtiment, non, il était organisé en plusieurs édifices qui se reliaient les uns aux autres par des passerelles. Chaque section était dédiée à une spécificité et chaque scientifique avait son propre laboratoire et son équipe. J’avais mis les pieds dans ce couloir, une première fois et depuis je n’avais eu de cesse d’être écœurée par les procédés et autres protocoles. Comment pouvait-on réduire une personne dans cet état de bête en cage ?

Ce confrère, qui voulait que je pose un regard neuf sur ses conclusions et rapports, était le bourreau de cette femme. J’avais depuis la création d’Asaria, dû à la fois m’intégrer pour ne pas créer de soupçons sur moi, car j’étais la fille du prophète et que mon nom était porteur à la fois de haine et d’émerveillement. Je jouais aussi un double jeu en étant Pacificatrice face à toutes ces personnalités que je croisais. En suivant ce couloir, des gémissements résonnèrent,  parfois des cris se faisaient entendre. Je freinai mes pas pour localiser ces plaintes, et je libérai mon esprit qui se déploya dans les enceintes de l’étage où je me trouvais. Le Centre refermait ses terribles secrets et j’en découvrai de nouveaux. Je me ressaisis et je continuai jusqu’à ma destination.

Je fis glisser mon badge contre l’écran tactile et la porte du laboratoire du Docteur  Langhans coulissa devant moi. Je replaçai mon badge au niveau de la poche supérieur gauche de ma blouse blanche, ouverte sur un chemisier de même couleur et une jupe rouge. L’homme derrière son écran d’ordinateur redressa son visage et me sourit. Il avait l’apparence d’un homme d’une quarantaine d’années. Mais tout comme moi, il ne fallait pas se fier à notre jeunesse. Bientôt, je serai une Ancienne, dans quelques années et on ne me donnait l’âge que je portais comme lui.

- Docteur Saria, je suis heureux que vous ayez répondu à mon invitation. Je sais que ceci n’est pas votre domaine de prédilection, mais j’aimerai avoir votre avis. Venez, je vous prie, suivez-moi dans la pièce d’à côté.

Intriguée, je le suivis dans l’autre salle, plus petite que son laboratoire. A l’intérieur se trouvait deux écrans de surveillance et un homme qui devait certainement rester là pour surveiller … une cellule ? Je savais les Miens parfaitement monstrueux pour asservir des âmes, les réduire à l’état de bête ou d’esclave, d’objet aussi. Les moniteurs montraient une jeune femme. C’était elle que j’avais entendu un peu plus tôt. Ce fut avec un effort surhumain que je gardai un ton neutre vis-à-vis des travaux de mon confrère. Il m’expliqua que cette jeune femme avait été amenée par son père ici, car elle était devenue trop dangereuse pour la société et pour elle-même. Elle ne contrôlait ni ne maitrisait ses pouvoirs.

- Pourquoi la garder ici, dans cette cellule ? Qu’est-ce que cela pourra bien vous apprendre de plus.

- Il est rare ma chère amie de trouver un tel cobaye … Veuillez m’excuser pour ces mots mal choisis. Un tel cas parmi les Nôtres.  

- La non-maitrise de dons puissants n’est pas une première Docteur Langhans. J’ai écrit plusieurs articles sur cela. Certains de nos pouvoirs demandent plus de concentrations et beaucoup plus d’apprentissages. Pourquoi ne pas aider cette jeune femme dans ce sens-là ?

Il avait par la suite répondu que les batteries de tests qu’elle subissait devaient mettre en avant la partie de son cerveau, quel lobe posait problème pour arriver à cette non-maitrise de ses pouvoirs. Il m’invita à venir le rejoindre chaque jour et j’acceptai. Et ce n’était pas pour ses travaux que j’avais dit oui … C’était pour elle. Un numéro. Un code barre qui s’affichait sur les différents rapports du Docteur  Langhans.

Aujourd’hui, 11h58 …

J’avais du retard sur mon rendez-vous avec le scientifique. Mes travaux m’avaient submergée. Alors que j’arrivais dans cette aile du Centre qui devenait routinière, un homme habillé tout en blanc et portant un plateau repas, déboita sur ma droite. Il s’excusa pour sa précipitation.

- Vous allez porter le plateau repas  à la jeune f…. Au …cobaye du Docteur  Langhans ?

Que je n’aimais pas ce terme et je me détestais de l’employer à mon tour.

- Oui Docteur. C’est l’heure du déjeuner.

- Je travaille avec lui, donnez-moi ce plateau, je vais m’en occuper.

- Et bien … je ne sais pas si j’ai le droit de …

Je fixai son regard et je plongeai mes yeux ans les yeux. Ma télépathie entra en action et le pauvre employé se retrouva sous la puissance de mon don. Il me présenta le plateau de façon très automatique et retourna à ses fonctions. J’utilisais rarement mes dons pour manipuler des gens, sauf si c’était nécessaire. Et c’était le cas aujourd’hui. Le plateau en main je me dirigeai vers la cellule qui avait tout l’air d’une jolie chambre. Il y avait des caméras à l’intérieur et j’allais devoir me débrouiller pour détourner l’attention de ceux qui nous observaient. J’arrivai devant le garde et il m’ouvrit la porte…

La jeune femme était assise sur son lit, les jambes recroquevillées contre sa poitrine. Son regard vif me détailla, surprise de voir arriver une personne différente et qu’elle ne connaissait pas. Je savais à cet instant que les caméras étaient braquées sur nous et qu’on avait dû avertir le Docteur Langhans de ma venue auprès de son petit animal. Je posais le plateau sur la petite table.

- Bonjour, je suis Amaria Saria, Généticienne et Médecin. Je ne travaille pas vraiment avec le Docteur Langhans. Je ne suis pas ici pour ses … expériences.

Je glissai mes mains dans les poches de ma blouse, restant à distance de la jeune femme pour ne pas lui faire peur.

- J’aimerai discuter avec vous … au sujet de vos pouvoirs. Je sais que vous avez dû répéter cela à plusieurs personnes, mais j’ai fait des études au sujet de la perte de contrôle des dons. Je voudrai vous aider.


Je m’adossai contre le mur de telle sorte que je n’étais plus dans le champ des deux caméras. Je lui fis signe avec mon index en montrant les deux capteurs.
Revenir en haut Aller en bas
 
Light in darkness [Amaria]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Terre de Prophétie : Asaria :: Le Dernier Soupir :: Les Archives Rps-
Sauter vers: