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 (Terminé) [Opération Catacombes] Un Prélude pour une Fin [Elijah Huyana]

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MessageSujet: (Terminé) [Opération Catacombes] Un Prélude pour une Fin [Elijah Huyana]   (Terminé) [Opération Catacombes] Un Prélude pour une Fin [Elijah Huyana] EmptyMar 5 Avr - 12:49

" Ils m'avaient dit qu'ils envoyaient les meilleurs ! Putain, j'ai même pas envie d'imaginer à quoi ressemblent l'équipe de secours ! "

La réplique pouvait revêtir de nombreux aspects. Lancée au travers d'une radio par un citoyen de treizième zone, on pouvait l'interpréter tout aussi bien comme une éloge que comme une pique sèche. Le tempérament de l'équipe dite "des meilleurs" faisait qu'on penchait pour la deuxième solution.

C'était principalement dû au fait que celui qui avait lancé la boutade devait être sauvée par "Les meilleurs", c'était un objectif prioritaire, un témoin que les services de renseignement avaient localisé et tourné en leur faveur. Un vendeur d'armes qui était tombé sur trop gros pour lui en la présence d'Insoumis qu'il aurait tenté d'entuber. De peur, il s'était donc tourné vers ce qui pourrait le sauver : le gouvernement, ainsi qu'une certaine souplesse dans son jugement en échange de ses informations. Pour devancer les mercenaires lâchés à ses trousses dans les bidonvilles, la Milice avait donc envoyé une escouade de ses meilleurs éléments, nom de code "Fantôme". C'était quatre éléments des Forces Spéciales des Forces Spéciales, les meilleurs, véritablement ... Parce que si on avait embauché les plus vicelards des soldats à louer pour dégager le vendeur gênant, ceux-là, malgré leur expérience, n'aurait sûrement pas l'habitude de flirter avec ce que la Milice peut dispatcher de plus méchant.

Il n'était pas question de méchant niveau "bataillon de troupiers", ni même méchant "peloton de troupes de choc en armure avec blindés" ... Non, ceux-là prenaient trop de pertes dans un scénario de guérilla pour récupérer un seul bonhomme, sans même compter la mauvaise presse qu'ils avaient. Non, on parlait ici de méchant niveau "Putain, je les vois même pas ! Ils sortent d'où ?" ou même niveau "On a encore perdu douze gars ! Ils sont que quatre !".

Le problème - et la rancoeur - venait du fait qu'ils avaient été repérés. Les meilleures missions étaient celles qui n'existaient pas ... celle-ci était partie pour exister beaucoup trop. Elle allait certainement précipiter les actions du gouvernement au sujet des notions d'Escadron d'Elite vis-à-vis du public.

Parce que rien ne criait plus "Complot gouvernemental !" pour les humains qu'une équipe de quatre opérateurs entraînés et sévèrement burnés avançant avec une maîtrise tactique véritable et un équipement que l'on ne pouvait qualifier que de "futuriste" au milieu d'un terrain qu'ils n'étaient absolument pas censé maîtriser.

" Du calme. " répondit l'un - l'une - des opérateurs - trices -, " On va vous sortir de là. Contentez-vous de rester où vous êtes et de ne surtout pas vous faire remarquer. On est juste en bas de la rue. "

L'opératrice, pour les connaisseurs, était bien évidemment Marian. Au demeurant, seuls deux éléments distinctifs auraient pu la faire remarquer : deux excroissances sur la poitrine que l'on devinait même sous un harnais tactique, et des cheveux désespérément longs qui dépassaient de sous une casquette de baseball camouflée typique des bidasses. Le reste était à l'avenant : grosses lunettes de ski aux reflets holographiques rougeâtre sur les yeux et cache-nez à motif de squelette sur la figure et barda complet. Le reste de l'équipe - intégralement masculine à part pour Marian - ne dépareillait pas et servait également à vous faire comprendre qu'ils étaient bien des militaires, mais pas n'importe quels militaires. Ils avaient juste ce petit grain de laissez-aller, ce je-ne-sais-quoi qui suffisait à vous faire remarquer que ce n'était pas là seulement des militaires, mais bien des militaires qu'il ne fallait surtout pas, sous aucun prétexte, chercher comme ennemis.

Manque de chance, il y avait dans ce bidonville pas mal de gars qui se retrouvait du mauvais côté de leur carnet d'adresse.

Cela se manifestait par des réponses mesurées : une pression de gâchette, deux coups en réponse à des rafales entières. Souvent, cela entraînait une chute de cadavre sur le sol, deux trous dans la carcasse et, pour peu qu'il bouge encore, deux autres trous pour circonscrire la menace.

La voix paniquée avec laquelle la cible lança un " Ils ont tué tout mes gars, merde ! " suivi de bruits de lutte suffit à faire comprendre qu'elle était dans un état déplorable et que l'on frisait la catastrophe ; cela au moment précis où l'équipe entrait dans l'arrière cour, la fusillade ayant cessé depuis une bonne dizaine de secondes et le camouflage actif faisant son office : les Miliciens d'Elite étaient pratiquement invisibles, aussi bien à l'oeil qu'aux infrarouges et à tout un tas de subtilités technologiques. Bienvenue sur le champ de bataille du futur.

Un coup d’œil furtif par la fenêtre suffit à voir que les mercenaires mettaient en place du matériel pour filmer la mort du traître.

" Fantôme en position. " indiqua Marian avec son accent américain encore prononcé, alors que son escouade prenait position aux deux entrées de la baraque de tôle, " Cinq armés, plus l'otage. Procédure standard. "

Elle reçut des "Ok" et autre "Reçu" en réponse, avant qu'elle-même, devant la porte, après une inspiration, ne prononce, purement par réflexe et habitude de ses années pré-cataclysme un " Go, execute ! " typiquement américain.

Psalmodiant quelque litanie funeste en pointant ses mains aux seuls index et auriculaires levés, elle défonça la porte d'un solide coup de pied. Elle entra en balayant horizontalement l'air de ses mains maintenant chargées d'une lueur couleur de sang. Une vague d'énergie pourpre et chaude parcourut la salle en un fragment de seconde. Les mercenaires n'eurent pas le temps de réaliser ce qu'il arrivait que la douleur explosa dans leurs têtes : ceux qui tenaient encore debout furent pris de convulsions et se retrouvèrent à vomir tout ce que leurs estomacs avaient pu emmagasiner dans la journée. La curieuse malédiction ne dura pas longtemps, puisque les miliciens entrèrent immédiatement et abattirent nettement et rapidement tout les preneurs d'otages, alors que Marian s'était précipitée pour plaquer la cible au sol, pour lui éviter un tir perdu. Moins de trois secondes, nettoyage propre et sans bavure. Marian et son équipe n'avaient pas perdu la main.

" Obélisque, Fantôme a sécurisé la cible. Envoyez l'extraction. "

L'opération était une réussite, mais une réussite en demi-teinte. La cible avait été récupéré, il n'y avait aucune perte à déplorer et on pouvait même supputer qu'autant de cadavres allaient faire réfléchir les éventuels insurgés mais ... l'équipe avait montré qu'elle était là. On saurait que la Milice n'a pas que des brutes assoiffés de sang, des troupes de choc ou d'éventuels escadrons de la mort évoluant en petit comité avec un soutien aérien massif ... Non, maintenant, on avait montré que la Milice avait aussi des équipes capables d'aller en plein territoire ennemi pour frapper vite et fort avec les méthodes de l'adversaire, des équipes capables de monter de la guérilla avec une efficacité qui n'avait rien à envier à leurs adversaires et surtout, avec un matériel éminemment supérieur ... Sans compter le fait qu'ils étaient Asariens, donc intrinsèquement plus efficaces que les humains dans la quasi-totalité de ce qu'ils entreprenaient.

Et montrer que la Milice disposait de telles capacités, ça allait faire jaser.

Et en effet, il ne fallut pas une heure après son retour pour que l'appréhension s'empare de l'esprit de Marian Carlyle, par le biais des hauts-parleurs du QG.

" Le Commandant Carlyle est demandé en salle de briefing numéro deux. Commandant Carlyle en salle de briefing numéro deux, merci. "

Marian était dans les couloirs, elle ressortait à peine de la salle d'interrogatoire et n'avait eu le temps de gober qu'un paquet de gâteaux sorti du distributeur avec un café de machine à café tout ce qu'il y avait de plus standard. Elle n'avait même pas eu le temps de se changer et n'était même pas passé ni par le vestiaire, ni par les douches, ni par l'armurerie, tant et si bien que l'espèce de Valkyrie aux longues bouclettes blondes qui passa en équipement complet dans les couloirs de l'administration fit forte impression, faisant tourner les têtes autant de curiosité que d'admiration ou de crainte, car elle ressemblait vraiment à une actualisation curieuse des mythes guerriers nordiques, avec la bande de peinture noire qui lui couvrait les tempes et le visage uniformément, là où ni sa casquette ni le bandana n'avait couvert la peau. Il n'était pas rare non plus que les subalternes gardant les portes s'arrêtent pour saluer la palme d'or que représentait le grade du commandant. Elle saluait en retour, aussi.

Finalement, elle se présenta à la salle de briefing, une carabine sanglée lui battant le flanc, un harnais complet sur elle et l'air réveillé typique de celle qui avait enchainée coup sur coup une opération à haut-risque et un interrogatoire musclé sans même prendre le temps de se "démaquiller". Evidemment, vu par l'immense majorité des gens dans ce nouveau monde aux valeurs décalées par la "perfection" de leurs maîtres, cela équivalait surtout à faire d'elle un modèle parfait pour la couverture d'on ne savait trop quel magazine militariste lorgnant sur les pulsions primaires de son lectorat potentiel pour faire vendre, mais dans la réalité, elle avait surtout envie d'aller s'affaler sur un canapé, d'allumer la télé et de dormir en se mettant un coussin sur les oreilles.

Mais le devoir appelait, alors on répondait. Il y avait des moments, Marian ne faisait que penser à la solde, parce que le frisson n'était pas là, pas plus que ce qui lui permettrait de se venger ou d'apporter de véritables solutions et opportunités au Monde. Non, ce n'était généralement pas dans ces foutus salles de réunions avec de foutus supérieurs venant pleurer sur les rares choses qui allaient de travers que l'on changeait le Monde...

" Au rapport. " clama Marian en faisant claquer les bottes et en joignant les mains dans le dos, comme une parfaite petite bidasse obéissante, ce qu'elle n'était généralement pas ... Mais on avait tendance à lui tenir la jambe, quand elle la ramenait, alors elle avait appris à laisser glisser.
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MessageSujet: Re: (Terminé) [Opération Catacombes] Un Prélude pour une Fin [Elijah Huyana]   (Terminé) [Opération Catacombes] Un Prélude pour une Fin [Elijah Huyana] EmptyMer 6 Avr - 14:14

Prendre le relais du ministre Van Brënner avait été à la fois un honneur et un défi pour le ministre Huyana. Il avait appris auprès du Lion de Feu, cette hargne et ce désir d’écraser les traitres et les pourritures d’humains. Le « Projet Catacombes » lui était revenu comme un droit, un héritage et Elijah ne manquerait pas cette confiance que l’Allemand lui avait accordée. La dernière réunion ici même dans les locaux de la Milice avait démontré l’enfantement de cet esprit Ô combien sombre, tordu et intelligent de celui qui était le second dans la hiérarchie du gouvernement. Le « Projet Catacombes » s’étalait sur le vidéo projecteur de la salle de briefing. L’amérindien le connaissait par cœur. Il avait dans son équipe des patrouilles composées des meilleurs soldats de terrain ainsi que d’une carte maitresse : La Main du Diable, la magnifique brune masquée d’un loup noir durant la réunion. L’Asarienne était en mission d’infiltration et de surveillance. Il connaissait et savait ses points de vue et le rôle qu’elle effectuerait dans tout cela. Un rapport lui serait renvoyé après la rencontre avec l’Ancienne, nommée Marian Carlyle. La Main du Diable, était une espionne, pire encore c’était l’Assassin le plus redoutable. Les Mercenaires pourraient se mettre en rang d’oignons, qu’ils auraient fort à faire contre cette silhouette au premier abord frêle et toute jeunette. Elijah avait appris à se méfier des premières impressions. Il se rappelait de la façon de défier Van Brënner, d’apporter cette touche d’effervescence et de folie que ne possèdent pas tous ces moutons obéissants. Il n’aimait pas l’insubordination, mais les esprits vifs et animés de but précis. Tout dans cette femme l’intriguait, de ses gestes félins et raffinés, à ses mots choisis pour faire mouche, à son côté séducteur et diablesse en même temps et ce danger qui se lisait dans ses yeux mystérieux. La Main du Diable était une pièce maitresse dans cet immense équipier, une sorte de reine noire qui fallait déplacer avec précaution.

Aujourd’hui, son tête à tête se passerait avec une autre femme. Une Longue-Vie. Le terrain était différent. C’était un agent de terrain tout aussi dangereux que l’Assassin, mais de façons très différentes. De toutes les Anciennes qu’il connaissait, la sublime Alianka De Nephthys, la chasseresse Victoria Hunter, et bien d’autres, seule Marian Carlyle se démarquait de ses femmes de pouvoir. Il n’avait jamais eu le plaisir de la rencontre personnellement, mais son dossier, que Van Brënner avait eu la bonté de lui donner, décrivait une femme bidasse, organisée et autonome bien qu’elle ne mettait pas en doute l’autorité et les ordres donnés. Une femme de terrain qui n’avait pas peur de se salir les mains et de faire couler le sang pour montrer la suprématie des Anciens. Maintenant, il allait devoir s’assurer si cette Ancienne était capable de faire partie de ce projet gigantesque qui changerait le visage d’Asaria.

Il l’avait fait demander au plus vite et on lui avait répondu qu’elle était en mission. L’ordre était précis : elle devrait se rendre en salle de briefing dès que son joli minois passerait les portes des bâtiments de la Milice. Elijah n’avait pas tout son temps. Sa société Aquanet était mise sur la sellette à cause d’un scientifique zélé et qui perdait la tête. Mais, il ne pouvait pas se permettre de faire passer le « projet catacombes » en second plan ou aux oubliettes. Ce fut pour cela qu’il avait attendu le retour de la Commande sans émettre le moindre mécontentement. Elijah avait laissé le projecteur allumé pour sa venue. Il avait demandé à une des assistances du Général Van Brënner d’apporter boissons et de quoi se sustenter durant cette entrevue.

La porte de la salle s’ouvrit sur une voix féminine et le bruit des bottes qui rappelait celui familier du salut militaire détourna Elijah de ses pensées. Il se redressa de son siège pour aller l’accueillir. « Repos Commandant Carlyle ! »

Il passa dans le dos de l’Ancienne et ferma la porte de la salle pour plus d’intimité. Il la détailla alors beaucoup mieux dans sa tenue de terrain et le port de son arme qui lui sanglait le dos. « Vous pouvez vous mettre à l’aise. Je sais que vous revenez d’une mission délicate, Commandant. Je suis le ministre Huyana et j’ai été délégué par le Général Van Brënner pour mener à bien un projet qui se nomme : Projet Catacombes. Vous pouvez en voir tous les détails sur l’écran du vidéo projecteur. »

Le ministre laissa à la soldate le temps de lire ce qui était affiché et il se déplaça vers le petit buffet qui avait été dressé pour leur réunion. « Vous désirez boire ou manger quelque chose avant de commencer ? Cela pourrait être assez long. J’ai beaucoup de points à vous expliquer avant de savoir si vous acceptez ou pas votre nouvelle mission. Nous ne serons que deux ici, si c’est la question qui vous passe par la tête. J’aime m’entretenir en tête à tête avec les personnes sans avoir des curieux autour de nous. »

Il se servit un verre de cognac et se retourna vers l’Ancienne. « Vous pouvez poser vos questions Commandant à propos de ce que vous lisez. »


Écran du vidéo projecteur:
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MessageSujet: Re: (Terminé) [Opération Catacombes] Un Prélude pour une Fin [Elijah Huyana]   (Terminé) [Opération Catacombes] Un Prélude pour une Fin [Elijah Huyana] EmptyJeu 7 Avr - 11:54

Marian rompit le salut et toisa son vis-à-vis. Elijah Huyana. Ministre affilié à tout ce qui touchait au Sanitaire, prodige, méticuleux et exigeant. L'Ancienne avait fait ses devoirs, avant de venir. Connaître ceux qu'elle aurait à protéger, dans le cas malheureux d'une escorte de VIP. Le voir démarché directement par le Big Boss en personne, cela tenait déjà plus de la surprise. Marian n'en tint pas vraiment compte et entreprit de détacher son harnais tactique pour le poser sur la table. On lui avait dit de se mettre à l'aise et Marian n'était pas à l'aise pour s'asseoir avec autant de matériel sur elle. L'opératrice était tout de suite beaucoup moins massive, avec un simple haut camouflé et un bandana. Ses braies gardaient elle la plupart du matériel qu'elles avaient transportées jusque-là, ce matériel n'était pas véritablement gênant.

" J'ai pas déjeuné ce matin, je traîne dans la poussière depuis quatre heures ... " expliqua-t-elle en passant ses deux mains devant elle sur la table, en observant méticuleusement comme pour la nettoyer, " Je prendrais bien un vrai déjeuner donc. "

Elle aurait bien ajouté "Si ce n'est pas trop demander" comme un début d'excuse avec son plus bel accent français, mais elle avait repéré la console gavée d'alcools en tout genre. Si c'était trop demander qu'avoir un vrai déjeuner en étant en plus dans la tranche des "1%" de ce nouveau monde, c'était qu'elle s'était sévèrement trompée sur le Futur et le camp à rejoindre.

La militaire entreprit donc de baisser ses lunettes pour afficher ce que disait le projecteur en claquant des lèvres, comme une bonne grand-mère chaussant ses verres avant de raconter une bonne histoire à ses petits-enfants. Le mur avait trop chauffé, elle ne voyait pas ce qu'il y était écrit avec toutes les infrarouges qui le saturait ... Donc, elle appelait ses lunettes à "vision d'être inférieur" pour bien voir correctement, sans toute la pollution visuelle qu'elle semblait être la foutue seule personne à percevoir. Oui, "lunette d'être inférieur" était un terme un brin péjoratif pour l'intégralité de la population mondiale au demeurant, parce qu'elle comprenait une grande majorité d'Asariens.

Elle plissa les yeux plus par habitude que par réelle utilité, s'enquit de tout ce qui était écrit, puis elle laissa un sourire se frayer un chemin jusqu'à ses lèvres, avant de laisser échapper la réaction typique du pompier pyromane :

" Weeeeell ... Fuck me, c'est pas un peu gros comme Task Force pour aller relever les compteurs d'eau ? "

L'Ancienne releva ensuite son masque de ski un brin ridicule dans la situation sur son front avant de venir joindre ses deux mains devant sa bouche. Intense réflexion. Quelque secondes plus tard, elle émit véritablement ses questions -ses doutes-.

" Bon, blague mise à part ... Si vous m'avez convoqué, c'est parce que vous avez besoin de moi soit sur le terrain, soit en back-up tactique. Il va donc falloir me falloir la carte de l'opération et les forces en présence mais ... Bon, j'ai été là-bas, j'y suis assez souvent et si ce que je pense que vous allez faire est bien ce que vous allez faire ... " elle pointa les textes sur le mur, " Et la présence de blindés de terrassement laisse peu de place à l'imagination ... Alors j'aimerais savoir comment vous comptez agir, parce que tel que je le vois, ça va être une boucherie ... une mauvaise boucherie : ils connaissent le terrain, sont assez bien armés et n'ont rien à perdre à partir du moment où vous commencez à raser leurs baraques. Ils vont tomber sur vos gars de tout les côtés, " Marian prit une télécommande pour exemple en se la représentant comme un véhicule de combat, plaçant l'une de ses mains au-dessus, " par les toits, " sa deuxième main vint se placer sous la table, " et même par-dessous. Ils sont dans tout les putains de conduits. "

Le Commandant s'enfonça dans sa chaise et regarda par-dessus son épaule, dans l'espoir d'apercevoir à manger, avant de revenir et d'achever ses pensées initiales :

" Ce que je vois pour l'instant, c'est que votre opération va remplacer la première bataille de Grozny à la page "fiasco" du dictionnaire : Il va vous falloir une couverture massive de snipers, de l'appui aérien avec des foutus drones pour repérer le moindre tordu à sortir de sa couverture, de quoi passer l'intégralité des conduits au lance-flammes et beaucoup plus de troupes pour évacuer les civils en les sortant de porte-à-porte, des troupes entraînées au combat urbain ... "

Une nouvelle fois, l'ex-américaine en vint à la réflexion, amenant sa main droite pour venir tapoter du bout des doigts sur la table, avant de s'interrompre. Sa voix était de nouveau "calme", bien moins agitée -bien que jamais elle n'ait été véritablement dans un registre courroucée, tout au plus ... "impliqué"- :

" Vous m'avez demandé de poser des questions, je n'en vois donc qu'une seule : comment vous comptez agir ? "

Elle ne remettait pas en cause la hiérarchie, pas encore. Elle souhaitait voir l'approche avant. Elle était plus prompte à remettre en cause la vision de ses pairs sur ce qui, bien que génétiquement inférieur, était encore sacrément apte à vous tuer en guérilla urbaine. Une forme qu'ils avaient élevé au rang d'art.
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MessageSujet: Re: (Terminé) [Opération Catacombes] Un Prélude pour une Fin [Elijah Huyana]   (Terminé) [Opération Catacombes] Un Prélude pour une Fin [Elijah Huyana] EmptyVen 8 Avr - 14:08

Elijah détailla l’Ancienne qui détachait son harnais pour se délester de son attirail militaire.  Il l’avait invitée à se mettre à l’aise et c’est ce qu’elle avait fait. Lui, il portait un treillis et une veste, sans galons. Il n’était pas général comme Van Brënner. Il aurait sur le terrain le grade de Commandant. Il se servit un verre d’alcool même si l’heure ne correspondait pas tout à fait à ce genre de breuvage.  Elle désirait un petit déjeuner, il li présenta le buffet qui avait été dressé par une des assistantes de Van Brënner. « Le buffet est là pour ça. Mais ne comptez pas sur moi pour faire le service, par contre. » Lâcha-t-il dans un petit ricanement.

Il s’installa autour de la table et lui laissa le temps d’intégrer, de digérer le projet Catacombes qui s’affichait sur l’écran. Van Brënner lui avait répété que ce projet était énorme, voir gigantesque et que certaines réactions pourraient en être tout autant. Le Général n’avait pas exagéré. L’Ancienne venait d’émettre ses avis et ses idées sur ce plan qui entrainerait un changement radical dans la vie de la cité. Elijah fit tourner son verre sur la table, entre ses doigts. Il ne pouvait pas se jeter dans des réponses bancales  pour rassurer la femme de terrain qui connaissait son sujet avec précision. « Les Insoumis sont des rats qui se sont donnés l’autorisation de vivre sous nos pieds dans ces tunnels. A la création d’Asaria, la cité possédait plusieurs rames de métro souterrain. Puis, comme vous le savez, un métro aérien a été construit, lui aussi sous verre et les autres rames ont été abandonnées, les gares fermées ainsi que les points de contrôle. Le gouvernement possède encore les plans de ces constructions, mais nous savons aussi que des galeries datant de l’ancien monde étaient déjà présentes à notre arrivée ici, après la pluie de feu. »

Elijah avait décidé d’organiser ses idées et de commencer par les origines pour en arriver au présent. Il gouta une gorgée de son verre, puis il continua. « Des galeries que les soldats peinent à regrouper pour nos archives. Il y en a beaucoup trop et ces rats les connaissent mieux que quiconque. Ils se sont donnés le droit d’y vivre et de faire leur petit commerce à leur façon. Il est grand temps de ratisser tous ces traitres. Mais pour entamer le nettoyage du bidonville, il faut commencer par les fondations, c’est-à-dire les souterrains. Faisons sortir les rats, brulons les avec la population du bidonville, rasons chaque bicoque, chaque taudis et redonnons à ce dôme sa véritable image. Les bâtiments de la Milice ne seront pas touchés. Ils seront même déployés en temps et en heures. Le marché aux esclaves sera à modifier. Pour le moment, c’est un détail qui ne gêne pas notre mission. »

Il fit glisser une boite de cigarettes vers l’Ancienne : « L’Escadron d’Elite sera présent dans cette mission. La technologie de la Wright Corporation a mis sur pied de nombreuses armes hautement perfectionnées. Les blindés de terrassement sont ici - même, mais ils ne sortiront que lorsque les rats montreront le bout de leurs queues. Nous écraserons tous les déchets à ce moment-là.»

L’Amérindien savait déjà que d’autres questions l’attendaient, mais il était là pour ça et pour s’assurer de la participation du commandant Carlyle. « Pour faire sortir des rats, à votre avis … quelles sont les idées qui vous viennent à l’esprit ? Le feu  est intéressant. Mais imaginer faire exploser des galeries, des canalisations.  Vous le savez, je suis le PDG d’Aquanet. Il y a des canalisations qui passent sous nos pieds. Les Insoumis les détournent à leur profit. Alors, noyons ces rats, ensevelissons les sous des débris et ils remonteront. Nous n’aurons plus qu’à les cueillir. Chaque bouche d’égout est une sortie pour eux. Dans la cité comme à l’extérieur. On les attendra. »

Pour les humains vivant dans le bidonville, c’était une autre organisation. « Pour ces déchets d’humains qui vivent dans le bidonville. Il faut procéder autrement et discrètement. Il ne faut pas éveiller de soupçons, car ils seraient capables d’avertir les rebelles et les Pacificateurs. Les prendre par surprise. Ces toits, dont vous me parlez, il faut les investir avec l’appui de dromes. Si les souterrains sont condamnés, si nous postons les soldats sur les toits, camouflés avec des dromes pour surveiller les mouvements… Ils n’auront aucune issue. Les Rebelles et les Pacificateurs qui voudront leur venir en aide, tomberont aussi ! »

Il se leva finalement de son siège pour aller se servir au buffet :  « Qu’en pensez-vous ? »
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MessageSujet: Re: (Terminé) [Opération Catacombes] Un Prélude pour une Fin [Elijah Huyana]   (Terminé) [Opération Catacombes] Un Prélude pour une Fin [Elijah Huyana] EmptyVen 8 Avr - 17:29

Dans un premier temps, Marian hocha la tête. Elle fit des "Mmh-mmh" polis et se leva pour aller se servir un énorme café dans un joli mug aux couleurs parfaitement démocratiques de la Milice. Elle attrapa non loin de là un donut suintant de sucre et de chocolat et en vint même à bénir le ciel en voyant qu'il y avait du bacon et des saucisses, et même des haricots et des oeufs-au-plat dans des espèces de plats du futur qui devaient sûrement être autochauffants, ou autocuisants, ou même autopréparants - pour tout ce qu'elle s'en souciait -. La préparation était neutre, les plats bien meilleurs que ce qu'elle aurait pu attendre d'une réunion, fut-elle au sommet ... Au moins cela n'était-il pas perdu.

Elle écouta donc, elle continua à hocher la tête dans cette étrange parodie de Gargantua à l'école, son professeur au seul verre de whisky et elle avec au moins deux mugs et six assiettes. Il vint même un moment où un paquet de cigarettes vint glisser à sa hauteur : elle refusa poliment.

" J'essaye d'arrêter. " Elle leva la paume, considérant la boite l'espace d'un instant, avant tout de même de la prendre pour la fourrer dans sa poche.

Résistance fébrile. Elle "essayait" d'arrêter et se mordit par réflexe le bas de la lèvre en regardant à droite et à gauche, comme une chipeuse paranoïaque, comme si elle ne se rendait pas compte qu'elle était la seule occupation présente et le seul centre d'attention du PDG d'Aquanet qui lui faisait face. Tout alla bien jusqu'au chapitre des humains. Bon, elle avait certes quelques réserves mais la démarche de son contemporain - à défaut peut-être d'être même son homologue - vis-à-vis des humains était assez dangereuse. Pas dangereuse pour les Miliciens, non, dangereuse pour les civils. Marian avait un souci avec le tir sur des civils innocents, fussent-ils humains. Elle ne considérait pas tout les humains comme des déchets, comme elle ne considérait pas tout les Asariens comme dignes de leur rang et de leurs capacités. Opinion personnelle d'éternelle perplexe cartésienne lâchée au vingt-deuxième siècle.

" C'est une nasse que vous voulez. Là, ça risque d'être trop violent. Trop de lignes de tir, trop de civils, trop de risques. " Elle s'arrêta l'espace d'une seconde, comme pour se chercher un motif bien-pensant, un poncif ... il était tout trouvé : " C'est un coup à avoir les médias sur le dos, Internet, les lobbys bien pensants, les Pacificateurs qui ont la côte ... Les humains sont encore majoritaires et on est tributaires d'eux pour encore pas mal de boulots. On marche sur des œufs là. "

Objectivement, l'argument des médias ne tenait pas, pour elle, mais bon, le cœur était là : on avait quand même besoin des Humains. Un peu. Les esclaves, c'était sympa cinq minutes, mais elle était contre. Quitte à devoir choisir entre la peste et le choléra, elle préférait une société de moutons qu'une société de putains d'esclaves ...

" Non, je sais. " Marian leva sa fourchette et fit des ronds du poignet, un tic explicatif, " On balance des gaz dans les souterrains. Des gaz de combat du genre violent. Du gaz de combat qui ne fait rien en contact avec de l'eau et qui laisse des marques même à très faible exposition : des marques typiques, du vicelard. Vous balancez ça dans les conduits, ça force tout le monde à sortir, et dans la foulée on encercle les bidonvilles avec des checkpoints et tout, et des mecs sur les toits pour surveiller. On fait apparaître un porte-parole du gouvernement à la télé pour annoncer un grand plan d'évacuation des bidonvilles suite à un incident subite, un truc du genre ... On entretient la paranoïa entre humains, rebelles et insoumis, on fait sortir tout les civils du bidonville avec contrôle d'identité, en foutant tout les "malades" sortis des conduits en vie dans des paniers à salade sous prétexte de quarantaine ... Bim, on fait d'une pierre deux coups : on fait croire aux Humains qu'on fait ça pour leur bien, qu'on retape leurs quartiers, et on démolit le bidonville et la présence ennemie dans la zone, en se précipitant après dans une zone nettoyée. "

La Commandante attrapa une autre saucisse qu'elle dévora en trois bouchées.

" Non, parce que là, si on se planque sur les toits avec une présence militaire massive et qu'on défouraille en plein jour de marché sur tout ce qui sort des tunnels comme des cow-boys à O.K. Corral, on va passer pour les méchants. Le genre de méchants qui se cachent même pas. On aura beau prétexter ce que l'on veut, ça risque de déclencher une révolte massive dans tout le dôme humain ... Après, je sais pas, je ne suis qu'une combattante de terrain, j'ai pas l'expérience de la politique ... Mais si j'étais parmi eux, une humaine comme une autre, c'est bien comme ça que je réagirais ! "
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MessageSujet: Re: (Terminé) [Opération Catacombes] Un Prélude pour une Fin [Elijah Huyana]   (Terminé) [Opération Catacombes] Un Prélude pour une Fin [Elijah Huyana] EmptyMer 27 Avr - 11:09

 « Les médias ? Mais nous sommes les médias ! Le ministre Van Harper saura faire taire tous ces paparazzis inutiles et au contraire apporter les informations que nous voudrons mettre en avant. Tout sera filtré avec une extrême surveillance. »

Elijah resta pensif. Le Général Van Brënner avait mis un certain espoir en cette Ancienne, mais là, il commençait à être dubitatif. S’il devait décortiquer chaque partie du plan et le revoir à sa manière à elle, allait-il poursuivre leur tête à tête. Le ministre de la Sécurité était devenu son modèle. Il était connu pour son caractère emporté et coléreux, tout comme chacun ici dans cette cité le craignait au moindre froncement de sourcils de sa part. Il la laissa manger et jouer avec la nourriture. Il lui avait même présenté une boite de cigarettes qu’elle refusa poliment.

L’Amérindien portait aucun jugement tant qu’il n’avait pas toutes les cartes en sa possession, tous les arguments, les informations et les preuves dont il aurait besoin pour formuler son choix. Il écouta ainsi la soldate épuisée par sa mission, mais avec un esprit très imaginatif et sur le qui-vive. Marian Carlyle exposait ses positions, réfutait les trames du plan et leurs préparatifs, et elle apportait ses propres touches et sa vision de la mission. Il ne devait pas se fermer à la conversation ni rejeter aucune réflexion qui pourrait aider et soutenir le projet Catacombes. « Pas de télévisions, pas de médias. Le gouvernement sera en mesure par la suite de faire une déclaration, mais pas au moment de la mission. Votre idée pourrait être retenue pour expliquer l’état d’urgence du bidonville. Ces rats sont plus intelligents qu’on peut le penser. Votre plan d’envoyer des gaz de combat dans les galeries est intéressant, mais vous savez que les souterrains sont de vrais labyrinthes et qu’ils échappent à notre contrôle. Nous savons au moins une chose de sûre : c’est qu’il existe une multitude d’autres sorties que celles qui rejoignent le bidonville, à la surface. »

Carlyle énonçait des théories qui pourraient s’appliquer au projet, mais avec pertinence. « Nous n’avons pas à expliquer quoi que ce soit aux Humains, du pourquoi la manière et qu’est- ce qu’on fait dans le bidonville. Nous ne sommes pas là pour ça. Ils obéissent et c’est tout. Ce quartier miséreux va être nettoyé et si nous avertissons les humains, les Pacificateurs, les Rebelles et les Insoumis vont avoir le temps de former une attaque pour nous répondre. Tout ceci doit se faire sous l’effet de surprise. Votre gaz de combat ne nous certifiera pas que tous les rats soit sortie de leurs trous. Inonder les tunnels … le résultat sera plus immédiat. Ceux qui voudront rester en héros, périront noyés si c’est ce qu’ils souhaitent. »

Elijah venait d’avancer une nouvelle carte sur le tapis : inonder les souterrains. Cette eau polluée, ces canalisations foutues, le ministre comptait bien faire payer tout ce qui avait fait le prestige de sa société. « Pourquoi Ma présence de Miliciens sur les toits ne vous convient-elle pas ? Vous avancez vous-même Commandant qu’il est intéressant de les cueillir avec des mecs sur le toit … ce sont vos mots. Les miens sont les mêmes que les vôtres. On peut faire tout cela en toute discrétion, avec une technologie de camouflage qui en bluffera beaucoup La mise au point d’un système intégré dans les ceintures des soldats pour se rendre invisible Voilà comment les Miliciens seront prêts ! »

Il se leva de son siège, se réservant un verre : « Qui dira que nous sommes les Méchants ? Nos Enfants ? Non.  Les autres Anciens ? Non plus … Ah mais vous parliez des Humains ? Ils peuvent déclencher une révolte, cela ne sera pas la première et la dernière. Nous avons été beaucoup trop cléments depuis la création de la cité.
Bien Commandant : On commencera par les gaz de combat puis on déversera l’eau pour noyer tout ce qui s’efforce de rester encore vivant ! Dans le bidonville, sur les toits, des Miliciens avec le système de camouflage veilleront sur le bon déroulement du projet. D’autres soldats attendront au niveau des diverses sorties des bouches d’égout. Ceci est pour faire sortir la racaille de sous terre. Quant à la population du bidonville, elle sera évacuée ailleurs. Où ça me direz- vous ? »


Il alluma un écran qui projeta immédiatement un hologramme en trois dimensions : « Le Général veut modifier et réorganiser le marché aux esclaves. Ce marché serait en sous-sol. Le chantier vient e débuter. Il aura le même périmètre, mais il se situera sous nos pieds. Tout le périmètre qui sera vidé, servira à parquer la population du bidonville pour le moment. C’est plus petit et plus propre... »
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MessageSujet: Re: (Terminé) [Opération Catacombes] Un Prélude pour une Fin [Elijah Huyana]   (Terminé) [Opération Catacombes] Un Prélude pour une Fin [Elijah Huyana] EmptyVen 3 Juin - 0:39

Quitte à paraître éminemment vieux jeu, l'hibernata ne pouvait décemment imaginer qu'on allait tirer sans la moindre once de discernement dans la foule. Elle en avait connu, des dictatures ! Elle avait passé son lot d'années dans une Chine militariste et à la frontière nord-coréenne, mais massacrer toute une partie de sa population ... Ca, c'était nouveau pour elle.

Il s'en passait, des choses, en un siècle.

" Du camouflage optique pour tout le monde ? " remarqua-t-elle en premier, " Putain, et moi qui pensait qu'il n'y avait que l'escadron d'élite qui nageait en pleine science-fiction ... Dites, y'a moyen de mettre du verrouillage ADN sur toute les armes ? Avec des chocs électriques pour tout ceux qui sont pas autorisés à les toucher ?.. "

Evidemment, ce n'était pas ce qui lui avait sauté à la figure en premier, mais elle n'allait pas non plus perdre son boulot au prix de quelques considérations d'ordre ethniques.
Marian était grande gueule, certes, mais elle n'était pas suicidaire. Autant continuer à passer pour une cruche qui ne comprenait pas encore complètement son époque pour le moment. L'ignorance demeurait la meilleure des armes pour qui savait la manier avec considération.

" Ah, non... " La soldate vint à poser son menton sur sa main, " Ca serait très con pour moi, un verrouillage ADN. Nevermind... "

Elle attrapa une pomme qu'elle se mit à croquer goulument, tout en l'utilisant pour pointer l'écran. Il était de notoriété publique que tout les méchants mangeaient des pommes. Ils se reconnaissaient comme cela entre eux. Pas en tant que méchants, évidemment. En tant que maîtres du Nouvel Ordre Mondial ... Ce genre de choses qui n'échappaient pas à Marian. Elle était l'une de ces Illuminati, maintenant, autant y aller à plein régime.
Le Nouvel Ordre payait, lui.

" 'Fin bref, si on a absolument aucun médias sur le dos, alors, en tant que spécialiste du terrain, j'ai encore mieux : On inonde les souterrains, on tire la chasse ... Moi et les mecs, on se place sur les toits et on tire sur tout ce qui sort. Avec des gros lasers et des munitions incendiaires. On inonde le quartier au gaz, puis on passe maison par maison au lance-flammes et à l'acide. "

Nouvelle bouchée, qu'elle accompagna de ses bottes croisées sur la table.

" Mon père a fait ça en Irak. Choc et Effroi que ça s'appelait : on débarque avec toute la puissance disponible et on pose nos couilles sur la table. A l'époque, on a bouffé le pays en moins d'un mois, alors un bidonville, si on se fout carrément des conventions militaires ... On peut le prendre en moins d'une journée ! "

On entrait là dans un exercice de style : Marian avait volontairement poussé le bouchon carrément trop loin dans sa propre optique. Elle se demandait si son supérieur allait tenter de tempérer ses ardeurs, ou bien si il allait applaudir l'idée d'une femme qui faisait tout pour paraître plus royaliste que le roi ...
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MessageSujet: Re: (Terminé) [Opération Catacombes] Un Prélude pour une Fin [Elijah Huyana]   (Terminé) [Opération Catacombes] Un Prélude pour une Fin [Elijah Huyana] EmptyJeu 16 Juin - 17:20

Elijah ne se persuadait pas de la grandeur des plans du Général Van Brënner, ni de sa conviction et de sa foi en cet Ancien. Il savait que le futur avait pris forme durant la réunion avec le ministre de la sécurité, quand ce dernier avait détaillé ses différents projets. La Commandante Carlyle avait été la grande absence. Elle aurait pu découvrir et contempler la puissance du génie de l’Allemand et de cette fermeté dans chacun de ses mots. S’il arrivait à rallier l’Ancienne dans cette aventure qui changerait la cité, il aurait un membre de plus dans cet Escadron d’Elite nouvellement né. Ses yeux considéraient avec fierté l’hologramme qu’il venait d’activer et qui montrait le nouveau visage du marché des esclaves et par extension ce que deviendrait le bidonville. La Commandante Carlyle avait exposé ses doutes, Elijah les avait détournés et il avait proposé des solutions à chaque fois qu’elle avançait un problème, comme celui de la présence des médias.

Le sourire de l’Amérindien s’afficha immédiatement quand il entendit enfin ce qu’il désirait depuis son tête-à-tête avec la soldate blonde. Cette dernière commençait à entrevoir toutes les immenses possibilités pour appliquer un ménage de fond en comble des souterrains. « C’était ce que je voulais vous entendre dire commandant ! Nous avons tous les moyens avec nous et pour nous ! La Milice et ses différentes factions sont dotées d’équipements les plus sophistiqués et les plus surprenant au niveau technologique ! Les groupes dissidents, quels que soient leurs moyens, perdront face à nous ! Non ! Commandant, ce n’est pas de la vanité, ni de l’orgueil ! Ces humains et ces traîtres ne se sont jamais frottés à de telles forces. Ils pensent que la Milice est composée de soldats armés avec des lasers. Ils verront que depuis toutes ces années, le ministre de la sécurité à fait en sorte de modifier radicalement le bras armé de notre cité ! »

Les ardeurs de la blondinette ne lui avaient pas échappé. Trop de zèle était un moyen de booster une équipe entière sur le terrain, mais il fallait être très prévenant sur les ordres donnés et respecté. Elijah reprit sa place face à elle qui avait posé ses pieds sur la table. Il sirotait son verre d’alcool en la dévisageant. « Votre enthousiasme est appréciable Commandant. Vous saurez comment stimuler vos hommes quand ils en auront le plus besoin ! Mais je vais vous mettre en garde. Le Général Van Brënner est un homme qui aime le travail bien effectué, avec discipline et sans froid. Il préfère une mission menée à bien sur plusieurs jours et ne passer à côté de rien, qu’une mission développait en quelques heures comme vous l’exposez et oublier des détails qui pourraient nous être crucial ! »

Il vida son verre d’une seule gorgée. « Je ne suis pas le Général. Il sera à même de vous expliquer sa vision et ses méthodes si vous le croisez un jour. »

Elijah pianota sur sa tablette qu’il avait laissée de côté durant toute l’entrevue et un petit son émané de son écran. « Commandant Carlyle, je viens d’envoyer un message au Général.   Je lui ferai un compte rendu sur notre conversation et de vos idées.  »

Van Brënner jugera la pertinence des propos du Commandant qui ne se doutait pas que la conversation avait été enregistrée et serait présentée au Général pour appréciation de sa conduite et de son comportement. « Vous recevrez rapidement de nouveaux ordres. Je vais vous laisser vous reposer. Votre nuit a été rude d’après ce qu’on m’a dit. Je ne vous retiendrai pas plus longtemps. Tenez-vous prête à  éliminer la vermine ! Repos Commandant ! »
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