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 (Terminé) Rallier la cité [Seule puis Steve]

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Raven Hunt
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MessageSujet: (Terminé) Rallier la cité [Seule puis Steve]   (Terminé) Rallier la cité [Seule puis Steve] EmptyLun 1 Fév - 21:39

LES TERRES SAUVAGES




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Mon voyage avait été plus facile grâce à cette boussole que je tenais dans le creux de ma main.
Le visage levé vers le ciel bleu, j’admirais le soleil qui s’était déployé depuis quelques heures maintenant et qui rayonnait dans cette nature sauvage, ma main de libre calée au-dessus de mes yeux pour éviter que sa lumière ne m’éblouisse. L’aurore boréale et les premiers chants des oiseaux avaient fait place à ce magnifique spectacle qui me manquait terriblement dans les abysses. Je n’étais pas une enfant de ces grandes contrées, j’avais grandi et vécu dans le bidonville et j’avais découvert ces paysages grâce à Joshua. C’était un enfant du village avant de devenir  un Insoumis et agent de terrain sur des missions délicates. D’ailleurs, Logan m’avait aidée à enterrer son corps ici parmi cette liberté qu’il adorait tant. J’inspirai à grandes bouffées cet air si pur loin des odeurs quelquefois nauséabondes des entrailles de la cité.  J’avais encore une petite heure de marche avant d’arriver à la vieille auberge. C’était ma première étape et peut-être même ma dernière si je trouvais un chauffeur pour me ramener vers les dômes, enfin … avant les dômes … parce que je ne passais pas inaperçue avec mon attirail. L’arme que je portais dans le dos était plus lourde que moi, et je ne parlais même pas de la ceinture de munitions. Mon dos et mes jambes me faisaient mal à force de crapahuter avec tout ce poids sur moi, mais je devais continuer et atteindre mon but. C’était la promesse que j’avais faite à Adam avant de nous séparer.

Adam … J’avais été incapable de me comporter raisonnablement dès qu’il avait fixé les règles de notre départ et de ce que nous devions faire, chacun de notre côté. C’était tellement illogique et nouveau venant de ma part. Si Joshua était encore là, il aurait dit que c’était bien dans mon caractère, mais que les années et les évènements m’avaient poussée à me murer face aux autres et aux liens que je pouvais tisser sauf avec cet homme qui m’avait recueillie et qui m’avait donné une chance de survivre. L’épuisement de toute la nuit dernière avait mis à mal mes émotions et j’avais ouvert mon cœur bien trop mièvrement alors que la situation était importante. D’une part, Logan était entre les mains de la Milice et  de l’autre les Insoumis qui s’étaient lancés à notre recherche et qui ne pourraient avancer sans leur leader. Adam devenait l’unique symbole de notre communauté et l’homme autour duquel nous nous rassemblerions. Alors mes états de cœur, vous pensez bien qu’ils étaient très futiles à ce moment-là. Et puis la fatigue avait la fâcheuse manie de me rendre plus désarmée et plus faible dans l’attitude de museler mes sentiments, et les maigres barrages que je mettais en place depuis des années entre les autres et moi s’évaporaient.  Adam était resté muet devant la déclaration de mon cœur et je savais que je n’aurais pas dû lui dire tout cela, pas de cette manière-là ni dans ce moment-là. Depuis je ne cessais de penser à mon attitude de gamine qui était incompétente à gérer le danger. Je parlais beaucoup trop là où lui demeurait plus en retrait.

Mon temps de pause était terminé et je me remis en marche. Tous les muscles de mon corps étaient endoloris. Au moment où je retrouverai ce qui me servait de lit, je tomberai raide sur le matelas, à pioncer vingt-quatre heures non-stop. Ce qui était inimaginable avec tout ce qu’il y avait à organiser pour sortir Logan des griffes de ces tarés et de remettre en état cette base pour accueillir les Nôtres. Il fallait saisir cette chance de nous éloigner des souterrains. Nous avions vécu depuis trop longtemps comme des rats. Aujourd’hui, Adam nous offrait une tout autre échappatoire. Même ces galeries bâties bien avant Asaria pourrait servir aux Asariens de notre groupe et pourquoi ne pas tenter de rallier les nouvelles galeries et faire un lien entre tout cela pour leur permettre de circuler plus aisément le jour.  L’hiver sentait bon et les températures n’étaient pas encore froides. Ce n’était pas plus mal. Je percevais toutes les bonnes odeurs des fleurs et des herbes qui s‘agitaient sous la fine brise, autour de moi. Mes cheveux suivaient le même mouvement dans cette danse aérienne.


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J’avais enfin récupéré le petit chemin de terre qui me conduirait à la vieille auberge tenue par Sally Stanford. C’était une femme d’un certain âge au visage chaleureux, des yeux pétillants et une voix puissante qui en imposait. Veuve depuis une vingtaine d'années, elle a eu l'idée d'ouvrir un commerce en dehors de dômes, pour faire retrouver aux humains le goût des festins d'antan. Son auberge était la première âme vivante parmi les champs et les collines et elle offrait même quelques chambres pour les humains de passage. L’intersection m’indiqua que j’étais presque arrivée à destination. Je soupirai pour détendre les muscles de ma nuque et de mes épaules en passant une main pour les masser un peu. Des voix me parvinrent et je dus faire un tour sur moi-même pour comprendre qu’elles venaient des champs … de culture. Je m’approchai tout doucement et je me mis à couvert derrière un arbre pour observer la scène qui se déroulait légèrement en contre bas. C’était une famille, un père et une mère qui cueillaient leurs légumes et leurs deux enfants jouaient autour d’eux tout en les aidants. Mon sourire s’étira sur mes lèvres. J’étais en totale contemplation devant cette vie qui m’était totalement étrangère. Si les humains des terres sauvages craignaient les rafles des patrouilles de la Milice de nuit, leur mode de vie était très différent de ceux bidonville. Tellement plus libres. Tellement plus heureux et pourtant ils n’étaient pas plus riches … pas plus aisés, mais ils possédaient ce que nous avions perdu en court de route : l’espoir, cette envie de fonder une famille, de pouvoir vivre entouré des Nôtres et partager des petits moments de bonheur.

Je me reculai doucement sans faire de bruit et je repris mon chemin. Mes pas m‘amenèrent très vite à cette fameuse intersection. Je connaissais les terres sauvages, une grande partie principalement, grâce à Joshua. A ce carrefour de ces trois pistes, je devais prendre complètement à gauche. Je m’accordai une pause le temps de prendre mon sac à dos ma gourde et de boire quelques gorgées. Mes pensées n’avaient cessé d’osciller entre mon but à atteindre et Adam. Avait-il déjà rallié les Insoumis ? Etait-il rentré dans les abysses sans embûches ? Je secouai ma tête  pour mettre de côté toutes ces préoccupations et je poursuivis mon chemin.

Trois quarts d’heures après, une immense bâtisse faite de pierres et de bois se profilait à l’horizon, tout en haut d’une butte. De la fumée s’échappait de sa grosse cheminée. J’étais enfin arrivée ! J’allais pouvoir me reposer un peu et repartir en direction du village qui se trouvait encore à heure de là sauf si la chance me souriait avant. Je gravis la montée. L’auberge n’avait pas changé. Son imposante stature était toujours la même que dans mes souvenirs. L’une des deux grosses portes était ouverte, signe que Sally était bien là. Je posai dans un recoin derrière un énorme pot de plante, mon arme et mon sac à dos et j’entrai dans la salle principale où un feu de cheminée crépité. Je sentais la bonne odeur des plats qui provenaient déjà de la cuisine.

(Terminé) Rallier la cité [Seule puis Steve] 944139salle

Joshua me menait ici quand il voyait que les abysses devaient trop étouffantes pour moi. On passait des heures devant ce feu et on mangeait les bons petits plats de Sally.

- Ai-je la berlue ? !!! Raven ?  C’est bien toi ?

Je me tournai vers cette femme qui portait un grand tablier et qui s’essuyait les mains avec son torchon, ses cheveux grisonnants relevés en un petit chignon discipliné. Elle me serra dans ses bras avant que je ne puisse dire quoi que ce soit. Son regard était pénétrant et elle prit mon visage entre ses mains.

- Tu as très mauvaise mine dis-moi … et ça … qu’est-ce que vient faire cette ceinture de munitions ? Raconte-moi tout … J’ai su pour Joshua.

- Bonjour Sally, je suis très heureuse de te revoir. L’auberge m’a manqué. Et pour Joshua … J’aurai du venir vous voir et …

- Non non non, ne sois pas désolée, nous avons tous des vies très remplies. Viens t’installer auprès du feu. Je vais te servir une bonne soupe de légumes. C’est l’heure parfaite pour le déjeuner.

- Sally, je n’ai pas beaucoup de temps. Je dois regagner la cité. Est-ce que tu connaitrais quelqu’un qui pourrait m’y amener ?

Je m’installai à la table qu’elle m’avait indiquée et je l’observai réfléchir, ses mains posées sur sa taille.

- Le vieux Jack passe tous les jours après midi pour prendre son assiette de ragoût. Il ne va pas tarder. Il fait quelques allés et retour jusqu’aux dômes.

- Génial ! S’il pouvait m’y conduire, je n’aurai pas à aller jusqu’au village. Je dois retrouver … un ami.

- Un ami ? Avec cette mine-là ton ami va prendre ses jambes à son cou !

Elle se mit à rire et sa joie fut très communicative, car je me laissais aller à un éclat de rire, à mon tour.

- Je vais t’apporter ton bol. Met-toi à l’aise et retire-moi ce truc autour de ta taille. Une fille comme toi avec ça !

Je souris à ses mots en la regardant disparaitre dans sa cuisine. Il ne me restait plus qu’à espérer que ce vieux Jack soit partant pour me conduire à la cité. J’aurais aimé à cet instant qu’Adam soit présent, partager ensemble ce petit aparté dans cette auberge, au milieu de nulle part.


Dernière édition par Raven Hunt le Lun 2 Mai - 13:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (Terminé) Rallier la cité [Seule puis Steve]   (Terminé) Rallier la cité [Seule puis Steve] EmptySam 6 Fév - 0:39

RETOUR





J’avais terminé mon repas que Sally m’avait apporté et offert parce que je n’avais rien sur moi à part une arme qui pesait trois tonnes et demi, une ceinture de munitions, un gros sac à dos avec d’anciennes archives et quelques petites rations pour la route. C’était en quelque sorte le meilleur moyen de revenir ici pour payer ma dette et pourquoi pas de revenir avec Adam. Elle m’avait présenté le vieux Jack au moment où il était arrivé pour prendre son déjeuner, comme elle me l’avait précisé, un peu après midi. Il s’installa à ma table et on discuta du voyage. Là encore je n’avais rien à donner à cet homme, mais peut-être que l’arme l’intéresserait avec ses cartouches. J’allais me faire étrangler par Adam en arrivant, mais je n’avais pas d’autres moyens pour payer mon transport jusqu’aux dômes.

- Une Mamz’elle qui trimbale une Kalachnikov. Vous avez trouvé ça où ?

- C’est un ami qui me l’a donnée pour que je puisse me protéger.

Le vieux Monsieur caressa sa barbe grise en me dévisageant. Ouais d’accord, je ne ressemblais pas à Xéna la guerrière. C’était, parait-il une vieille série qui avait été reprise en BD. J’avais trouvé deux vieux albums dans les affaires de Joshua. C’était une femme-guerrière qui affrontait des Dieux et des créatures de Légendes, ce genre de femme forte qui savait manier les armes. Grande, belle brune, tout le contraire de moi. L’homme me dévisagea et je continuai, ne lui laissant pas le temps de parler.

- Je n’ai rien d’autre pour payer mon voyage jusqu’à la cité. Je n’ai pas d’argent.

- Je n’ai pas besoin d’argent et gardez votre arme. Que ferai-je avec ça à mon âge ? Vous avez de la chance, j’ai mon Emilie à aller voir, c’est ma petite femme. On ne vit pas ensemble, je suis un vieux baroudeur, mais je l’honore de ma présence en fin de semaine.

- Quelle chance que j’ai décidé de faire un tour dans une rivière justement la veille d’un week-end …

- Un tour dans une rivière ?

- Ho non, non, navrée, je parlais à haute voix, cela m’arrive très souvent.

- On va pouvoir partir vers 14h. Avec la vieille Sandy, on va y mettre  un peu moins de 4 heures rejoindre la cité. Je fais toujours plusieurs pauses.

- Vous avez donné un nom à … votre jeep ?

- Eh oui Mamz’elle … et le vôtre c’est comment ?

- Raven, je m’appelle Raven


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J’avais laissé le vieux Monsieur finir son déjeuner tranquillement. D’autres clients étaient arrivés et je me laissais à rêver de cette autre vie dans cette nature sauvage, quelque part hors du temps … Comme la vie était si étrange et violente. Le bidonville était pauvre et ses habitants malheureux. Ici, c’était tout le contraire. J’avais l’impression d’avoir mis les pays dans un autre monde. Sally s’avança vers moi.

- Je t’ai mis une serviette propre et un pain de savon dans la petite salle d’eau, au fond du couloir. Va te rafraichir, ça va te faire du bien.

Je tournai ma tête vers elle et je lui souris. Je me demandais comment ma mère serait aujourd’hui, aussi bienveillante avec moi, ça je n’avais pas de doute à ce sujet. Cela me manquait … et Adam avait ravivé tout cela en une nuit : cette façon qu’il avait de me protéger, de me faire sourire, de toutes ses attentions.

- Merci Sally, je vais y aller, ça va me faire du bien. Le voyage va être long.

Je fermai à verrou la petite salle d’eau et je commençai à retirer mon blouson, mon pull et mon tee-shirt pour me retrouver en soutien-gorge. Je détaillai mon reflet dans le miroir.

- Waouh … tu fais peur à voir Raven …


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- Votr’sac est bien lourd pour un petit gabarit comme vous, vous y avez mis quoi dedans ?  Des lingots d’or ?

Je me mis à rire alors que Jack plaçait mon sac à dos à l‘arrière de la jeep et que je lui présentais mon arme.

- Non, ce sont des archives, de vieux classeurs. Ils sont très importants.  Comment vous allez faire pour cacher la Kalachnikov et ma ceinture de munitions ? On ne pourra jamais passer l’entrée des dômes avec ça.

- Pas d’inquiétude, Sandy a un double fond sous nos pieds.

- Vous savez, je ne voudrais pas être pessimiste, mais ça ne leurrera pas vraiment les Miliciens s’ils veulent faire une fouille complète de votre véhicule …

Le vieux Jack éclata de rire au moment même où Sally nous rejoignait avec un petit sac de provisions qu’elle nous avait préparées.

- Sandy en a vu des vertes et des pas mûres. Il faut être optimistes ma petite.  Demandez-vous en quoi ou en qui vous croyez et accrochez-vous à cela …

Des visages familiers me revinrent alors en mémoire : ceux de mes parents, celui de Joshua, de Logan et surtout celui d’Adam. Sally me tendit le petit paquet.

- C’est pour la route. Faites bon voyage et j’espère bien te revoir Raven.

- Promis.

Elle déposa un baiser sur mon front, serra la main à mon nouveau compagnon de route et s’en alla rejoindre ses cuisines. Jack avait déplié la toile de la Jeep pour nous protéger de la poussière durant le trajet.

- On ne mourra pas de faim. J’avais quelques provisions dans mon sac à l’allée. Un  pain de racines et de baies. Ne me demandez pas comment ça se prépare. C’est lui qui l’a fait pour nous.

- Lui ? C’est votre ami ?

- Oui. Et je dois le retrouver. Il a intérêt à être là à mon arrivée parce que je retourne illico le récupérer par la peau des fesses !!

Je grimpai dans la jeep et j’attachai ma ceinture. Le moteur ronronna, crachota et Sandy démarra et s’élança sur le chemin de terre. Le voyage allait être long, mais Jack avait beaucoup de conversation. Je sus qu’il allait bientôt avoir soixante ans. Je n’étais pas certaine d’atteindre son âge, pas dans les conditions quand lesquelles nous vivions. Peut-être que cette base était le meilleur moyen de nous donner cette chance, de côtoyer de plus près la nature, même si cela compliquerait les choses du côté des Asariens. Il restait tous ces boyaux qu’on n’avait pas sondés et qui seraient très utiles pour eux. Un équilibre entre les deux peuples.  Je me tenais à la hanse pour éviter de bouger dans tous les sens. Les chemins étaient parsemés de pierres et de trous. Dans trois heures, j’allais me retrouver avec des hématomes sur les fesses et avec l’incapacité de m’asseoir  pendant une semaine … Super !!

On fit plusieurs pauses comme il me l’avait signalées un peu plus tôt,  pour boire et manger un peu.


LA CITE


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Il était un peu plus de 19 heures quand on franchit le passage d’un dôme le plus proche. Les deux soldats à l’entrée, examinèrent rapidement mon sac à dos et en voyant tout un tas de vieux classeurs, ils nous firent circuler rapidement. Sandy fila en direction du bidonville.

- Qu’est-ce que je vous avais dit ? Je vous dépose où ?

- Oui, vous aviez raison. Laissez-moi près de la Taverne, je ne suis pas très loin de mon point de destination.

Vingt minutes plus tard, Jack gara sa jeep dans une petite allée, ce qui me permit de récupérer mon arme, ma ceinture de munitions et mon sac à dos. J’avais la chance d’être en hiver et que le soleil déclinait assez tôt parce que je ne passais pas inaperçue avec tout mon bordel. Le ciel s’était assombri et la nuit se déployait tranquillement au-dessus de nos têtes.

- Merci beaucoup Jack et faites attention à vous.

- Prenez-soins de vous Raven. Au plaisir de vous revoir peut-être un jour.

La jeep redémarra et je restai là un moment en regardant le véhicule tournait dans une ruelle et disparaitre de ma vision. Maintenant, direction les abysses et une bouche d’égouts pas trop à la vue de tout le monde. Je devais me déplacer aussi vite que je le pouvais avec tout ce poids sur le dos. Je connaissais le bidonville par cœur, j’y étais née. Ce n’était pas un problème pour moi. J’avais mémorisé tous les accès aux abysses grâce à Joshua et je savais me déplacer sans aucun plan. Mais ce qui me freinait c’était encore l’heure assez tôt. La population était encore dense et les patrouilles fluides. J’allais devoir me caler dans un coin et rester au moins deux heures supplémentaires.  Je stoppai ma course devant un entrepôt désaffecté. Je poussai la grille de toutes mes forces pour pouvoir m’y glisser et me faufiler dans un recoin. Je me calai derrière tout un tas de palettes en bois.

Et les deux heures passèrent …

Mes doigts étaient gelés. Les températures avaient affreusement baissée sous le dôme. Le générateur d’air pulsait de l’air froid. J’avais dû attendre sans bouger et mon corps était tout engourdi. Je ne sentais même plus mes lèvres. Il ne manquait plus que la fausse neige et c’était le pompon. Je me redressai difficilement. La fatigue de ces vingt-quatre dernières heures se faisait ressentir au moment où j’avais le plus besoin de mes forces. Les ténèbres étaient totalement tombées sur le bidonville et je refis le chemin inverse en repassant par la grille.  Je fonçai alors vers la bouche d’égout qui n’était pas très loin de ma position. J’avais cette impression d’avancer très lentement, que mes jambes ne me portaient plus. Je me déplaçais suivant les ombres et j’évitais les phares des voitures et des fourgons. Je fis passer mon arme sur le devant et je retirai la sécurité, le doigt sur la détente.

Un bruit …
Des pas …
Des soldats … ?

Je me retournai brusquement pointant mon arme sur la silhouette qui s’avança vers moi les deux bras en l’air. Je fronçai les sourcils et essayant d’apercevoir le visage de cette personne … quand je compris qui s’était. J’écarquillai grands les yeux et laissant échapper un juron avant de reprendre :

- Toi ! Bordel ! J’allais te tirer dessus ! Ne me fais jamais plus jamais une telle frousse, Steve !
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MessageSujet: Re: (Terminé) Rallier la cité [Seule puis Steve]   (Terminé) Rallier la cité [Seule puis Steve] EmptyDim 7 Fév - 16:16

Steve s'essuya les mains sur la serviette qui traînait dans ce que l'on aurait pu appeler une salle de bain. Il lava le cambouis qui était sur ses doigts, retira la matière noire et grasse qui restait accroché à lui dés qu'il faisait un peu de mécanique. Quelle misère. Le matin même, il était au QG des rebelles, il était ensuite revenu ici pour finaliser deux trois choses et le temps que tout se mette en place. Situation dramatique où tout s'enchaînait, Steve avait l'impression de perdre le contrôle, et il avait surtout l'impression que tout lui échappait. Le matin-même, il se battait contre ceux qu'ils appelaient des frères d'armes pour faire entendre sa voix et son avis, la soirée d'hier avait été mouvementé par tout ce qu'il avait appris au dispensaire, et voilà maintenant qu'il allait devoir se bouger pour trouver les insoumis. Il était le seul rebelle à avoir eu un contact avec l'un d'entre eux. Mais pour l'heure, aucune trace de celle qu'il cherchait, et ce n'était pas à son avantage. Evan lui avait clairement fait entendre que la situation n'allait pas pouvoir attendre plus longtemps, et bien sûr, toute l'aide disponible serait la bienvenue. Les insoumis n'était guère connu, et surtout était connu pour ne pas être très voyant. Groupe difficile à contacter, Steve ignorait si Duncan avait eu au moins une entrevue avec leur chef, histoire que les deux groupes se rencontrent. Apparemment pas puisqu'il ne savait pas où les trouver. Le fils du tavernier avait donc, dés son retour des terres sauvages, commencé à chercher des traces de Raven. La belle blonde n'avait pas été aperçu depuis un bye, et tous les contacts de Steve étaient formels... Pas trace de la jeune femme qu'il avait décrit. Il avait fouiné un peu partout dans les bidonvilles, il avait cherché partout où ça avait été nécessaire, mais décidément, elle avait bien disparu de tous les radars... C'était le problème avec ces insoumis, vous les voyez, ils allaient se cacher dans les souterrains et ils n'apparaissaient à la lumière du jour qu'une fois tous les cent ans, autant dire que pour les contacter, ou même les retrouver, c'était la merde... Il posa sa serviette et ferma la petite fenêtre de sa salle de bain. Il allait sortir de chez lui lorsqu'il se retrouva nez à nez avec son père. Surpris il eut un mouvement de recul avant de finalement l'inviter à rentrer ce que son père refusa.

- Alors? Demanda-t-il.
- Alors rien.

La relation entre le père et le fils était très fusionnel. Il suffisait de peu de mots pour comprendre de quoi ils parlaient l'un et l'autre. Adrien, le père de Steve, qui jouait un rôle d'espion et d'informateur pour les rebelles avait levé le pied pour consacrer du temps à sa femme, et à lui-même. Pour lui, Steve avait pris la relève, et c'était vrai, bien que Steve n'était pas encore au niveau de son père. C'est d'ailleurs pourquoi son père avait gardé ses contacts et continuait à prendre des renseignements pour le groupe. Steve se posa contre le cadre de la porte, visiblement épuisé, faisant appuyer son bras sur le bois et croisant ses bras. Il souffla un peu et secoua la tête négativement pour bien faire comprendre à son père qu'il n'avait rien pour l'instant. Il finit par regarder Adrien qui réfléchissait aussi vu son air un peu dubitatif. Finalement, il déclara:

- J'ai un contact qui pourrait peut-être te renseigner, on s'est parlé rapidement, mais je crois qu'il a vu arriver une personne correspondant à la description que tu m'as donné.
- Tu déconnes?
- Steve.
- Pardon, je veux dire, t'es sûr?
- Pas à cent pour cent, mais au point où on en est, mieux vaut essayer non?
- Ouais, on a plus rien à perdre de toute manière...
- Bon, tu le trouveras pas loin de l'entrée des bidonvilles. Il se fait appeler Fal.
- Bien, je m'y rends. Tu assures le service ce soir?
- Si tu peux venir m'aider un peu, ça m'arrangerait, mais la mission en premier lieu.
- Bien, je viendrais...
souffla Steve.

Il était fatigué, et ne pas avoir dormi cette nuit lui avait causé quelques soucis. Malgré tout, il avait vu pire, aussi ne se démonta-t-il pas. Il sortit, toujours sous le regard de son père, ferma sa porte et se dirigea vers l'arrière de sa petite maison où il stockait, dans un petit coin qui lui servait de garage, sa moto et tout ce qu'il ne pouvait pas entreposer dans sa maison. Son père l'accompagna les mains dans les poches de son jean et alors que Steve prenait sa bécane et un flingue, juste au cas où, puis, son père le regarda et déclara:

- Écoutes, je sais que c'est difficile pour toi, et éprouvant, mais je peux plus assurer tout seul le job à présent Steve. C'est pas pour t'emmerder, mais...
- P'pa, t'inquiètes pas je sais.
Le coupa Steve avec un petit sourire. Je sais. Je suis un peu fatigué, mais je comprends tout à fait. On se voit ce soir.
- Sans rancune mon fils?
- Sans rancune p'pa!!
rigola Steve. Son père avait le don de l'amuser.

Steve grimpa sur la selle de sa moto, tira la starter et démarra après avoir appuyé sur le kick. Il tourna la poignée d’accélérateur deux fois afin de vérifier que la moto ne calerait pas et salua son père après avoir mis son casque. Il ne tarda guère à sortir de la petite ruelle et finit par accélérer brusquement. Ah la vitesse, il adorait ça... Il prit immédiatement l'endroit indiqué par son père et qui lui serait plus qu'utile. Il roula à une telle vitesse que bientôt, l'endroit désigné fût en vue. Il s'arrangea bien sûr pour ne pas se faire choper par les patrouilles qui tournaient dans les bidonvilles. Il dût se cacher à cinq reprises histoire de ne pas se faire avoir, et finit enfin par rejoindre l'endroit indiqué, qui était désert. Il arrêta sa moto, leva son casque et attendit un peu alors que la température commençait à baisser avec l'arrivée de la fin de journée. Steve ne tarda pas à entendre des vois dans une petite ruelle, il s'approcha discrètement pour voir alors trois hommes, un blanc et un noir, autour d'une petite table et jouant aux cartes. Steve se montra alors et l'un des joueurs se retourna. Il avait le teint noir et la voix grave, une grosse écharpe était enroulé autour de son cou alors qu'un manteau un peu crasseux lui couvrait les épaules.

- Tiens, mais c'est le fils Roswell. Qu'est-ce qui t'amène dans les parages mon gars?
- Man, reste pas planté là tu vas attraper froid, viens avec nous mec.
reprit un autre, un black lui aussi emmitouflé dans des vêtements chauds et aux dreadlocks assez longue mais pourtant propre.
- Non, j'veux pas vous déranger, je cherche Fal.
- Fal? Mais tu pouvais pas mieux tomber, reprit le troisième, il se trouve que c'est... Moi!! Et ouais mon pote. T'as de la chance de m'avoir en face de toi... Bon, qu'est-ce qu'un type comme ça vient faire ici, dans mon domaine?
- Vous avez en votre possession des infos qu'il me plairait d'entendre.
déclara Steve tout en prenant un tabouret sous la pression des demandes du premier joueur.

Fal se cala confortablement sur sa chaise et Steve le détailla. Un black lui aussi, des vêtements chauds et propre, il portait une bague en argent à un doigt, et une chaîne, sans doute du plaqué or, autour du cou. Il avait les yeux d'un noir profond, et on sentait rien qu'en le voyant que ce type là était une force de la nature. Steve ne s'attarda pas vraiment sur cette description, accepta une canette de bière que lui tendait l'un des hommes et attendit que Fal prenne la parole.

- Steve, Steve, Steve, Steve... Ton père est un bon ami, mais, ça veut pas dire que j'rends les services gratuitement mon gars. On vit dans un monde de misère, et chacun à besoin de trouver un moyen de survivre. Alors mes infos, contre un service.
- Ca dépend du service
, répondit du tac au tac le rebelle.
- Bien... T'es un petit habitué du marché noir m'a-t-on dit...
- A c'qui parait
, répondit Steve en buvant trois gorgées de bière.
- Bon, j'ai besoin de me procurer du matos de bonnes qualité, comme des pièces mécaniques pour des moteurs de jeep, ou pour des bécanes, mais tu comprends que je ne tiens pas à ce que tout le monde le sache...
- Oui, et tu voudrais que je te le prenne pour toi... Je me trompe?
- C'est ça!! C'est exactement ça!! Alors toi t'es... T'es trop fort.
- C'est non.


Fal faillit recracher la bière qu'il buvait et les deux autres joueurs stoppèrent tout geste. Apparemment, on ne devait pas refuser un service à ce genre d'hommes, mais Steve était pas du genre à se plier à toutes les demandes. L'heure, une fois de plus, tournait, il allait devoir aller plus vite que le temps pour une fois.

- Pourquoi t'y vas pas toi?
- Parce que... C'est un peu compliqué... Vois-tu, on veut plus trop de moi sur le marché pour le moment...
- Je suppose que t'en a arnaqué plus d'un...
- Tu connais ma devise... Arnaquons qui nous pouvons, demains nous oublieront.
- Sauf qu'ils ont pas oubliés...
- Ouais... Bon, j'ai besoin de pièces de moteur jeep. J't'en d'mande pas une montagne mec, j'te demande trois, quatre pièce, j'te les paye si y faut, mais faut que j'les ai à la fin de la semaine.
- Et si j'accepte?
- J'te donne accès aux infos qu'tu veux.
- Bon, très bien. Fais-moi parvenir la liste dés que possible.


Steve termina sa bière et finit par reposer calmement la canette sur la table avant de tourner son visage vers Fal qui attendait visiblement ses questions. Steve ne fût pas long. Il demanda:

- On m'a dit que t'avais vu débarqué un nouvel arrivant en ville. Je peux avoir sa description? Et comment il est arrivé?
- C'est pas "il", mais "elle". répondit Fal.
Voilà déjà un problème de réglé, on se rapprochait du goût de Steve.
- Continue, t'arrêtes pas en si bon chemin.
- Une blonde. une belle silhouette féminine, quoique peut-être un peau maigre, mais pas la peau sur les os, faut pas abuser. Elle se trimbalait avec pas mal de matos, dont une Kalach.
- Quoi?!!
- Ouais, j'tassure, bon j'étais pas sûr au début, mais quand j'l'ai vu rentrer dans une ruelle, j'ai eu le temps de bien voir. Fais-moi confiance, les armes ça me connait.
- Bien, elle est allé où?
- Elle se dirigeait vers un entrepôt désaffecté plus au nord, mais j'sais pas si c'est là qu'elle comptait se cacher, je pense, ça doit être le seul bâtiment où les miliciens ne traînent plus. Mais j'suis pas sûr mec.
- Oui, oui ça va. Autre chose?
- Elle à l'air un peu épuisé, sinon j'en sais pas plus. C'est le vieux Jack qui l'a ramené.
- Il a rien dit?
- Juste qu'elle avait eu besoin de se faire ramener ici.
- Merci. Il faut j'y aille. Bonne fin de partie les gars.
- Oublie pas mes pièces!!
Gueula Fal alors que Steve partait.
- T'inquiètes!

Steve sortit rapidement dans la ruelle. Le froid commençait à devenir mordant. Il enfil rapidement une paire de gant et démarra une nouvelle fois sa moto avant de partir vers l'entrepôt qu'il connaissait bien. La nuit, ce genre d'endroits s'animait pour quelques trafics, et bien sûr, Steve connaissait très bien ce genre de lieux, son père aussi. Finalement, il ne tarda pas à arriver en vu de l'entrepôt où aurait pu se cacher la jeune femme. Il se positionna dans une ruelle annexe et ne tarda pas à observer l'entrepôt. Si elle était dedans, il allait falloir qu'il rentre. Le truc étant qu'elle était armé et qu'il voulait éviter de se prendre une balle pour rien. Il était en train de réfléchir au moyen de savoir si elle était bien à l’intérieur alors que la nuit était tombée lorsqu'il vit une silhouette égermait du bâtiment. Silencieux, il n'esquissa aucun mouvement. Il n'était pas sûr. Il avait un peu froid, mais son blouson noir le protégeait à la fois de la fraîcheur que du regard des individus. Il ne tarda pas à distinguer, finalement, la couleur clair des cheveux. C'était bien elle. Elle avançait difficilement, chargée comme une mule, et Steve ne pût s'empêcher de rire silencieusement. Sérieusement, une femme comme elle qui marche ainsi chargé, c'était vraiment marrant, à la limite Elizabeth à la place de Raven ça aurait paru normal, mais là... Non, ça n'était pas trop le cas. Steve la suivit discrètement. Il préférait attendre de trouver un endroit moins à découvert avant de l'intercepter. Elle évitait les phares des quelques rares voitures ou motos qui passaient là et finit par s'engouffrer dans une petite rue. Il la suivit. Ils étaient seuls dans la ruelle et Steve avançait silencieusement. Il comptait finalement l'appeler, lorsqu'elle se tourna brusquement vers lui, l'arme au poing... Et merde. Il leva les bras au dessus de sa tête, signe qu'il ne lui voulait pas de mal et continua à avancer vers elle. Finalement, elle le reconnut et baissa son arme.

- Je ne te promets pas de pas recommencer, mais je promets d'éviter de la faire lorsque tu auras une arme entre les mains.

Il sourit avant de baisser ses bras et s'approcha d'elle. Bon sang, c'est vrai qu'elle était sacrément chargée. Il détailla le bric-a-brac qu'elle se transportait depuis quelques minutes puis reporta son attention sur son regard bleu. Comment lui annoncer tout ça... Il cherchait bien un moyen d'entrer le sujet, mais finit par se jeter à l'eau, le temps lui manquait.

- Bon vraiment, je suis désolé de t'avoir surpris, mais j'avais besoin de te trouver. Raven, il faut que je parle au chef des insoumis, ou que tu trouves un moyen de me faire rentrer en contact avec lui et ce le plus rapidement possible.

Il ne pouvait pas tout lui dire, si? Au final, sans doute, mais il ne la connaissait pas assez bien pour être sûr qu'elle dirait tout. Il fallait qu'il rencontre le chef des insoumis, d'autant qu'il risquait de devoir porter une réponse, négative ou positive, de l'attitude que les insoumis allaient adopter face à tout ces problèmes de dômes. Il finit par reprendre face à la moue dubitative et compréhensible de la jeune femme:

- Tout ce que je peux te dire, c'est qu'il y a urgence et que chaque seconde qui passe nous rends plus vulnérables. La population du bidonville est en danger. L'eau est polluée et il y a un souci de fissure du dôme juste au dessus de la décharge et qui laisse passer, en journée, le soleil et sa chaleur sur les détritus. Cela provoque des effluves toxiques et irrespirables. On parle de gros problèmes de santé !
Voici mon numéro de téléphone. C'est une ligne sécurisée. Recontacte-moi au plus vite !
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