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 Rock hard ride free [pv Amaterasu ]

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MessageSujet: Rock hard ride free [pv Amaterasu ]   Rock hard ride free [pv Amaterasu ] EmptyVen 11 Sep - 23:13


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Jamais, depuis qu'il avait posé le pied sur le continent antarctique, personne n'avait imposé ses choix à Tomas Van Brënner. C'était un être nouveau qui était sorti du ventre de ce destroyer un peu vétuste qui avait jeté l'ancre dans une baie en cours de débâcle printanière avancée. La succion de la boue épaisse après la passerelle de débarquement qu'ils avaient tous emprunté, c'était un souvenir qu'il n'oublierait pas. Cette première empreinte qu'il laissait sur le sol, c'était tellement symbolique. Pourquoi en avait-il déjà conscience, comment pouvait-il déjà appréhender à l'époque, ce qui était à faire et ce qu'il allait faire ? Les yeux levés vers le ciel, comme s'il redoutait un nouveau déluge de feu, c'était un syndrome commun aux survivants. Les jumeaux cybernétiques, dont il avait fait la connaissance fortuitement dans les cales du navire, n'en souffraient évidemment pas. Il leur avait conseillé, surtout à la fille, de le feindre pour passer inaperçus. Ne pas être inquiet de ce qui pouvait venir du ciel était éminemment suspect en ces temps d'apocalypse. Ils avaient d'ailleurs, étrangement, joué un rôle dans l'éveil du nouveau Tomas. Le choc de cette vision d'"êtres" s'auto réparant. Des "êtres" dépourvus de sentiments et de souffrance. Il avait l'impression de voir l'avenir sur un écran. Sur ce plan là, il voulait être comme eux, du moins tendre vers ça. Mais il savait déjà que ce n'était qu'un modèle à imiter partiellement, jamais à intégrer.

Il avait fait au mieux, du moins lui semblait-il lorsqu'il se retournait brièvement sur le parcours accompli. Tomas n'était pas homme à s’appesantir sur le passé, même s'il savait qu'on devait composer avec les stigmates qu'il laissait. Il roulait à tombeau ouvert à travers les rues désertiques d'Asaria. A trois heures du matin, peu d'âmes erraient encore dehors, même si les fêtards animaient encore le Dôme des Plaisirs. Ils le faisaient à l'intérieur des clubs et des salles dédiées aux différents arts. Lui n'avait guère le temps de s'octroyer ce plaisir. Ce soir Aly avait décidé de sortir seule et quelque part cela lui plaisait aussi de la voir toujours aussi indomptable et indépendante. Elle lui avait vaguement expliqué qu'elle allait voir le concert de la dernière coqueluche en date de la jeunesse asarienne. Un certain groupe nommé Scarecrow mais après enquête, le nom du combo était totalement éclipsé par celui de son leader, Gabriel Laymann. Bien sûr, Tomas avait fait couvrir l'événement par l'un de ses escadrons de sécurité rapprochée et s'était renseigné personnellement sur le phénomène. Il avait même acquis quelques uns de ses albums et c'était l'un d'eux qui tournait sur son lecteur USB alors qu'il filait comme une bombe vers la tour gouvernementale. Et contre toute attente, il regrettait presque de ne pas avoir insisté pour accompagner la Grande Conseillère, un peu tardivement, car le concert était déjà terminé depuis quelques heures. Il aimait bien ce son même si les paroles un peu trop idéalistes avaient certainement un second degré à explorer. En tout cas ce "Space police- Defenders of the Crown", il pourrait en faire un petit livret musical pour ses troupes. Pour l'heure c'était le titre "Sabre and Torch" qui tournait dans les enceintes sur vitaminées de la Sport Guepard qu'il conduisait avec assurance. Et il devait avouer qu'il était sous le charme, ne pouvant se retenir d'entonner les dernières phrases en secouant la tête en rythme:

Tomas singing:

En fait, dans sa jeunesse, alors qu'il était encore simplement le fils de son père, en opposition avec ce dernier, il avait aimé un style de musique similaire à ce que ce Laymann composait. A l'époque, on appelait cela du "neo power metal". A cette époque Tomas roulait déjà en grosses cylindrées, que ce soit sur quatre, trois ou deux roues. De préférences deux, les bikers ayant une connotation marginale qui mettait l'aura familiale à rude épreuve. Il arborait aussi une chevelure à géométrie variable mais plutôt fournie la plupart du temps. Oui, décidément, il aimait ce qu'il entendait, ce type avait un talent certain. Il pourrait peut-être l'utiliser pour recruter dans les rangs de la jeunesse asarienne. Un bon dossier, de bonnes études en informatique bien que ne débouchant sur aucune vocation, des parents trop tôt disparus mais lui laissant  assez de largesse financière pour vivre sa passion: la musique. Ce type avait un dossier presque trop lisse sur le plan personnel. Il faudrait creuser mais à première vue, il avait tout du jeune asarien charismatique, même si c'était par son étrangeté, et propre à fédérer une jeunesse en quête d'un idéal. La récupération, c'était après tout le secret des Pouvoirs les plus forts ayant régné sur Terre. Alianka savait très bien faire ça. N'avait-elle pas "récupéré" l'innocent ingénieur en thermodynamique qu'il était pour en faire son Ministre de la Sécurité ? Elle pouvait très bien faire la même chose avec ce Laymann. Il faudrait qu'il lui en parle. Il ferait un très bon Ministre de la culture et de la jeunesse. Après tout, mieux valait avoir la provocation de son côté que contre soi. Mais plus il donnait attention aux textes et moins il trouvait le caractère artistique de la chose anodin. Laymann n'avait rien d'un idiot ni d'un simple saltimbanque. C'était comme s'il anticipait par ses écrits, toutes les visions que Tomas avait formées pour Asaria. Troublant, très troublant...


Il pénétra dans le parking souterrain de la tour gouvernementale alors que Space Police continuait de se lire sur sa station audio. Mais il ne sortit pas tout de suite de l'habitacle. Il devait pourtant trier les candidatures pour l'Escadron d’élite et n'avait pas trouvé heure plus propice à cette subtile pesée des âmes. Il s'imaginait tel Anubis, choisissant qui des candidats se présentant, avait le droit d'entrer dans la légende immortelle d'Asaria. A cette heure-là, la Tour était presque vide, hormis les agents de sécurité qu'il connaissait tous personnellement. Tomas avait cette particularité de cultiver avec chacun un lien que ces subalternes pouvaient considérer comme unique et qui leur faisait voir Van Brënner comme un protecteur et donc leur dictait une loyauté sans faille envers lui. Le charisme et l'abord très direct du Ministre de la Sécurité, mais aussi sa rigueur dans la gestion des failles et des trahisons, y étaient pour beaucoup. Tomas avait transféré sa clé usb sur son lecteur portatif et mis son oreillette et c'est en musique qu'il entra dans l'ascenseur qui menait au premier niveau où se situait l'accueil et le premier contrôle sécurité. Il s'amusa un peu à ralentir le temps afin d'apprécier le titre qu'il écoutait jusqu'à la fin.




Tomas listen Space Police's lyrics:

Franchement, ce titre donnait envie de s'engager dans cette police de l'espace. Il faudrait voir avec le service Propagande pour acheter les droits et modifier les paroles.
Eh merde ... Aly avait dû bien s'éclater ce soir. Il soupira. Lui, il était encore dans l'ombre à trier les dossiers. Il faudrait bien que cela change un jour. En tout cas ce type était à surveiller de près. Il allait envoyer un mémo holo à ses équipes sur place. Avec un tel talent, il pouvait être un atout certain comme un fauteur de troubles.

Les différents barrages de sécurité le saluèrent avec un plaisir non feint. Une visite si tardive du Ministre n'était certes pas exceptionnelle, l'homme étant un bourreau de travail, mais donnait tout de même une saveur particulière à la nuit de garde de ces agents. Il avait demandé des nouvelles des familles de chacun. Pour l'un, de sa femme et du nouveau-né, pour l'autre de sa tante vieillissante, à d'autres de leur cultures sans pesticides et pour d'autres encore, échangé quelques impressions sur la saison de l'équipe de hockey sur glace du Dôme résidentiel versus celle du Dôme principal. Il avait opiné du chef lorsqu'un vigile avait regretté que ces chiens d'Humains ne soient pas au niveau pour présenter une équipe qualifiable. Sinon ils auraient pu les "massacrer".  Il fronça les sourcils mais cela lui avait donné une idée.

Lorsque l'ascenseur s'arrêta à l'avant dernier étage, à savoir celui du département de la sécurité, le dernier étant dévolu à Aly et à elle seule, il sentit immédiatement qu'il n'était pas seul. Il décida néanmoins de n'en rien montrer et se dirigea vers son bureau qu'il ouvrit avec son pass magnétique digi capteur. Puis il entama l'extraction des dossiers des postulants et alluma le tableau interactif digital pour les faire défiler. La musique emplissant toujours ses oreilles, il sentit néanmoins une présence derrière lui. Cela n'avait aucun lien avec ses pouvoirs connus, mais peut-être simplement l'instinct d'un vieux lion qui a reconnu un autre prédateur. Il ne se retourna pas.

Il savait déjà qui se tenait derrière lui. Son passé venait de le rattraper par une de ces saloperies de trous de ver...


Dernière édition par Tomas Van Brenner le Lun 28 Sep - 19:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rock hard ride free [pv Amaterasu ]   Rock hard ride free [pv Amaterasu ] EmptyDim 13 Sep - 12:43

Au final, la machine avait trouvé ce concert très instructif : il lui avait permis d'en apprendre plus sur nombre de choses sur les humains et les Asariens rien qu'en observant le comportement de la foule et en discutant avec plusieurs membres du carré VIP, des leçons qu'elle retiendrait, recouperait avec d'autres informations, le travail sur ses données était déjà en corps dans ses sous programmes d'étude comportemental l'aidant a paraître plus humaine et tirerait les conclusions qui s'imposent en changeant toutes ses informations en une équation, simple a traité pour un esprit numérique, bien plus complexe pour un être de chair et de sang qui essayerait d'en tirer quoi que ce soit sans être un mathématicien aussi chevronné qu'ouvert d'esprit sur la manière de transposer tous les phénomènes de l'existence en équation mathématique. Amaterasu apprenait, expérimenté, tout en recherchant les réponses a des questions lui paraissant comme essentielle, qui était pourtant cruellement humaine : qui était-elle réellement ? Pourquoi son créateur l'avait-il réellement mis en service ? Comment accomplir sa volonté ? Trois questions fondamentale, auquel un être vivant aurait ajouté « Dois-je suivre cette voix ou voler de mes propres ailes ? » mais une machine était séparée de cette donnée triviale.

Pour le moment toutefois, Amaterasu avait autre chose a faire : elle n'avait même pas pris le temps de rentrer a son appartement et s'était contenté d'envoyer un message a son frère lui signifiant qu'elle rentrerait plus tard que prévu. Depuis la réunion dans le quartier général de la Milice, les deux robots n'avaient pas fait de progrès sur l'engagement dans cette dernière afin de pouvoir combattre les menaces de manière officielle et accéder a un meilleur revenu : le gouvernement Asarien s'était certes montré généreux avec les mercenaires, mais ses derniers soulevaient toujours une certaine suspicion qui dérangeait les machines. S'ils devenaient officiers, ils auraient la possibilité de pouvoir commander tout en obtenant la confiance de leur subordonné. Pour Amaterasu, c'était une donnée essentielle qui lui permettrait d'envisager les rapports que les êtres vivants entretenaient entre-eux sous un nouveau jour, que ce soit avec ses ennemis que ses collègues, tout en continuant a s'inscrire en marge de l'histoire avec un grand H, en attendant de pouvoir, peut-être un jour, la construire elle-même. Après tout, elle était immuable et pouvait facilement évoluée grâce a l'évolution de la technologie, si jamais un jour les Asariens revenaient vers la Cybernétique, ce qui n'avait pas encore été le cas jusqu'ici.

Le robot avait décidée de prendre les choses en main et se rendre directement a la Tour Gouvernementale. La personne capable de l'aider dans ce but, elle la connaissait depuis fort longtemps, plus longtemps encore que tous les membres du gouvernement. Elle l'avait vue sous un visage que pas un seul Asarien ne serait capable de soupçonner, et quelque part, ses programmes avaient même envisager que personne ne serait capable de la croire si elle affirmait qui était réellement Tomas Van Brenner avant de toucher le sol de l’Antarctique après avoir fait la traversée entière dans la cale d'un Destroyer de la marine Japonaise. Le Gynoïde avait commencée a repérer plusieurs de ses habitudes et il revenait souvent a la tour gouvernemental le soir afin de pouvoir travailler sur divers dossiers, peut-être réfléchissait-il mieux la nuit. Elle avait choisie de le suivre pile a ce moment là, car personne ne contrôlait réellement un ministre : en faisant usage de l'invisibilité, elle pourrait le suivre sans aucun problème dans le bâtiment : certes, il lui faudrait abandonner ses vêtements pour cela et cette robe avait coûtée très cher, mais elle s'en moquait : pour accomplir son objectif, c'était un sacrifice de ressource acceptable.

Impossible de manquer le charismatique ministre de la sécurité faisant son entrée a tombeau ouvert dans une voiture de sport du plus bel effet : elle n'avait pas oubliée qu'il était un constructeur automobile de génie et l'avait aidée a résoudre plusieurs équations a ce sujet dans les cales du navire pour passer le temps : apparemment, cette échange fut constructif, étant donné la performance des moteurs de sa marque a l'heure actuelle, la machine calcula même qu'il avait dû se servir de ses travaux comme base pour engendrer des technologies encore plus avancées que celle qu'ils avaient alors imaginé. Mais aujourd'hui, le Gynoïde ne venait pas pour parler mathématique. Elle se débarrassa de sa robe et de ses chaussures a talons, puis posa ses lunettes avant de disparaître a la vue du commun des mortels. Désormais, elle pourrait suivre le ministre a une bonne distance, mais assez près pour franchir les barrages et accéder a son bureau où elle pourrait enfin engager la discussion avec lui. Le robot l'observa saluer chaque vigile, qui semblait particulièrement l'apprécier : Brenner était devenu un homme charismatique, très loin du jeune adulte effrayée qu'elle avait jadis rencontrer.

Elle le suivit dans l'ascenseur et la raison pour laquelle il perçu que quelque chose clochait était simple : le poids de la machine faisait dangereusement osciller l'ascenseur vers sa charge maximum et avait donc ralenti quelque peu sa progression : rien de grave certes, mais assez pour éveiller les soupçons. L'homme ne fit cependant rien pour permettre a Amaterasu de savoir qu'il avait détecté une autre présence et s'installa a son bureau, ou il surveillait un panneau holographique présentant des dossiers, ceux des membres qu'ils recherchaient pour ses opérations spéciales : elle n'aurait pas put choisir meilleur timing qu'aujourd'hui pour aborder la question de sa participation a ce projet visant a régler une bonne fois pour toute le problème posé par la question humaine. Pourtant, aucun sourire triomphant ne se dessina sur les lèvres du robot, toujours invisible, qui observait le visage des candidats. Elle n'allait cependant pas attendre, cette fois, elle savait bien qu'elle était découverte, qu'elle ne tromperait pas les sens du ministre avec un simple camouflage optique. Il la connaissait, il savait de quoi elle était capable, cela lui donnait un avantage sur tous les vigiles qu'elle avait passée en se servant de lui comme sauf conduit : il aurait put la remarquer directement, mais il était trop absorbé par ses dossiers et son rôle pour cela.

Elle sorti de l'ombre en repassant devant lui, lui épargnant de se retourner afin de lui faire face : la silhouette féminine apparu soudain lorsque le champ réfracteur de lumière fut désactivé. Aisawa avait fait un travail exceptionnel : impossible de dire de dos que cette femme n'était pas un être de chair et de sang, et sa plastique était parfaite, certain dirait même un peu trop, d'autant plus que les formes de ses femmes étaient trop marquée pour l’archétype des beautés asiatiques, les Japonaises étant souvent des femmes assez plate. Pourtant, la machine n'était pas venue pour séduire, elle n'était nue ainsi que parce que c'était la seule façon de passer les barrages et Tomas connaissant sa vraie nature, il savait très bien ce qui se dissimulait derrière cette peau lisse et ses formes attirantes, une pensée qui serait probablement assez puissante pour décourager toute approche de ce type. Elle engagea la conversation la première, mais ne retourna pas encore son visage vers lui, elle restait droite, les bras le long du corps, semblant fixer la porte alors que ses senseurs surveillaient les alentours a 360 degrés, une donnée qu'il connaissait, puisqu'elle lui avait expliquée pendant le voyage.


« Voilà donc le lieu de vie du ministre le plus charismatique, admiré et craint en même temps, d'Asaria… Tant de chemin parcouru depuis notre genèse, je suis impressionnée... »

Le compliment était sincère : Amaterasu avait estimée les chances de survie de Tomas, qui semblait être une victime parmi les requins qu'étaient les Asariens, très faible. Pourtant, il était devenu l'homme le plus puissant de la nation, son pouvoir n'étant limité que par celui d'une femme et était admiré par la population de son espèce qui voyait en lui le sauveur capable de mettre un terme définitif a la contestation de l'hégémonie Asarienne. Comment y était-il parvenu ? Avant de parler de ce qu'elle attendait de lui et pouvait lui offrir en échange de ce service, elle voulait répondre a cette question. Elle ne se retourna pas totalement, mais son visage se retourna quelque peu afin de lui permettre de le regarder depuis ses capteurs optique, une manière de surveiller les traits de son visage afin de déterminer sa sincérité potentielle. Puis elle repris la parole afin de lui poser la question.

« Nos sous programmes estimaient tes chances de survie a quinze pour-cent, vingt dans les estimations les plus optimistes. Dis moi, comment est-tu parvenu jusqu'ici ? »
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MessageSujet: Re: Rock hard ride free [pv Amaterasu ]   Rock hard ride free [pv Amaterasu ] EmptyLun 28 Sep - 20:27

La masse d'air translucide devant le tableau lumineux trembla imperceptiblement  et une forme apparut. Le schème mental du mâle identifia immédiatement une silhouette féminine ... nue. Mais l'intellect de Tomas traduisit simultanément : robot sophistiqué mais dénué de sensations et de sentiments. Il croisa les bras sur son uniforme de barbouze médaillé et se caressa le menton d'un air amusé.

-Amaterasu ! Vous n'avez pas pris une ride, ni un poil au menton, contrairement à moi. C'est un plaisir et néanmoins un étonnement que de vous retrouver ... Fidèle à vous même.

Il s'assit à la grande table d’État-major qui emplissait une bonne partie de la salle et l'invita à faire de même.

- Je peux vous retourner le compliment ! Sans logistique ni atelier mécanique, sans matière première pour fabriquer vos pièces de rechange et vos processeurs "AI generation", je vous donnais 25 ans pour finir à la décharge. Belle performance d'auto régénération. Mais l'autarcie a ses limites. C'est valable pour tout système, qu'il soit organique, technologique ou social...

Il maintint stratégiquement le vouvoiement.

- Les sondages, les chiffres sont une vérité. Mais les vérités sont multiples. Les variables aussi. La variable instinct de survie était évaluée chez moi par vos soins certainement. Il faut croire que votre programme a une faille. Un système isolé recèle sa propre faille en lui-même. Vous avez été privé de votre contexte initial alors que moi, j'y ai été replongé ... en grandeur XXL. Un monde qui piétine ses enfants génère forcément une descendance redoutablement adaptée à la lutte et à la survie. Prendre une place dans l'édification d'Asaria ... C'était pour moi comme revenir à la maison. Manier subtilement l'art de la soumission et de la provocation. Rien de nouveau sous le soleil. Une fois que j'ai été assuré de survivre à la traversée, à l'instant où j'ai posé le pied à terre, je me suis senti vivant. Et vous ?

La dernière inclusion était volontairement ironique. Comment une machine, si sophistiquée soit-elle, pouvait-elle répondre à cette question: "Vous-êtes vous sentie vivante ?" De même, répondit-il d'une façon volontairement provocante à la dernière question du génoïde.

- Votre question demande redéfinition . Je suis arrivé jusqu'ici dans une Sport Guepard entièrement conçue et montée par mes soins. On est passionnés ou on ne l'est pas ! Si j'ai mal interprété le sens trop large de votre question, je m'en excuse. Pour répondre à la question sur un plan plus métaphysique je dirais un mot: travail...


Il contemplait la silhouette parfaite qui se campait devant lui. Il tira un de ses cigares de l'étui de poche qui ne le quittait jamais et le coupa avec sa pince à cigares. Puis il l'alluma et souffla une volute au plafond. Un sourire de jouteur se peignit sur ses lèvres.

- Vous devriez vous faire quelques cicatrices, ou un petit bourrelet, une tâche de naissance ... Quelque chose qui vous rende moins suspecte. Aucune de mes maîtresses n'a jamais affiché un tel degré de perfection et votre couverture ne sera pas crédible ... Et vous êtes trop dénuée de défauts pour que je puisse songer à vous placer comme garde du corps de la dernière en date.


Il désigna du menton l'alignement de candidats affichés sur l'écran géant.

- Soyons sérieux, j'ai un gros dossier à traiter ce soir. En quoi puis-je être utile à une ancienne compagne de croisière ? Et votre frère d'ailleurs, comment se porte-t-il ?  


Dernière édition par Tomas Van Brenner le Mer 14 Oct - 21:19, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Rock hard ride free [pv Amaterasu ]   Rock hard ride free [pv Amaterasu ] EmptyVen 9 Oct - 20:44


Le ministre ne semblait pas vouloir adopter une certaine familiarité envers la machine. Amaterasu comprenait mal l'intérêt de l'utilisation d'un code installant une telle distance alors que chacun savait sur l'autre des choses que nul autre en Asaria n'était capable d'imaginer. Pourtant, elle ne le remis pas en question, même si ses sous programmes ne comptait pas changer de comportement pour autant. Tomas se montrait beau joueur et faisait preuve d'une certaine courtoisie, même s'il y avait bien entendu une certaine ironie dans ses propos, certains étaient juste : l'autarcie n'est pas quelque chose de possible pour les êtres vivants, qu'ils soient naturels ou synthétique : chacun avait besoin de vivre dans un environnement en étant entouré, même s'ils pouvaient également détester cela. La machine le savait bien et c'était la raison pour laquelle elle avait toujours vécu dans la société Asarienne, même si elle était quelque peu marginale : elle faisait partie de la liste des mercenaires pro gouvernementaux et son palmarès était probablement l'un des plus étendu, si ce n'était le plus. Il ne la croyait pas capable d'assurer sa maintenance durant toutes ses années, mais Amaterasu disposait de tous les plans d'elle-même et savait ainsi comment s'auto-réparer.

« Tout fut une simple question d'argent. Tes compatriotes Asariens désirent tant le pouvoir et l'argent qu'ils sont souvent prêt a faire n'importe quoi pour l'avoir et ferme les yeux sur les demandes parfois orthodoxes que j'ai put leur faire. Pour ceux qui se sont montré trop curieux… Disons simplement qu'ils ne sont plus là aujourd'hui pour parler de ce qu'ils ont découvert a mon sujet. »

Une manière de rappeler au ministre l'efficacité effrayante avec laquelle la machine était simplement capable de tuer de sang froid, sans aucun remord lorsque cela s’avérait nécessaire. Mais aussi qu'il était toujours le seul a savoir que deux intelligences artificielles se développer au sein d'une population organique totalement a son insu où presque. Beaucoup aurait viré simplement a la paranoïa simplement en découvrant ce qui se dissimulait derrière la silhouette d'Amaterasu et ses formes parfaites, ce qui lui aurait prendre beaucoup de risques. Elle en prenait d'ailleurs en venant directement chez le ministre de la sécurité et lui montrant les failles dans sa sécurité en ayant traversé tous les barrages sans difficulté dans le plus simple appareil. Mais tout était calculé et elle avait besoin d'avancer : pour le moment, elle ne pouvait le faire qu'en s'enfonçant plus profondément dans le système Asarien : a l'heure où le conflit devenait de plus en plus radical pour les uns et les autres, il fallait faire des choix et la machine avait fait le sien. Tomas revint toutefois sur les raisons de sa survie et posa une question qui ressemblait a une pique, mais qui laissa la machine sans réponse un instant. Se sentir « vivante »… Il ne savait même pas combien de fois Amaterasu pouvait se poser cette question par jour.

Elle observa sa main droite un moment, comme si ses programmes de réflexions étaient soudainement perdue. Mais elle semblait très pensive et l'espace d'un instant, elle avait réellement quelque chose de vivant, comme un être organique en pleine réflexion devant une question importante. Soit elle avait travaillée son rôle d'actrice a la perfection, soit elle était réellement indécise face a cette question, mais Tomas n'avait pas assez d'information pour répondre a cette question. Quoi qu'il en soit, la machine accepta l'invitation de s'asseoir et pris place a la table de l'état-major. L'on pourrait croire qu'aucun meuble ne serait capable de supporter son poids, mais en réalité, Amaterasu savait comment se positionner pour avoir l'air naturelle et les proportions de son corps cybernétique lui permettait d'accomplir se genre de chose en ayant autant de grâce que les plus belles Asarienne connue. Il répondit ironiquement a sa question sur son parcours, puis de manière évasive en évoquant le mot travail, mais laissa un sourire sur les lèvres de la machine : il lui avait répondu en utilisant le sens premier de sa question et c'était exactement ce qu'aurait fait une machine manquant de réflexion, incapable de comprendre les sens cachés typiquement humain.


« N'est-il pas ironique que je doive rechercher a m'enlaidir là où toutes les femmes Asariennes triche afin de dissimuler leurs rares défauts physiques ? Cette perfection n'a jamais été un handicap jusqu'ici, bien au contraire, mâle comme femelle n'y voit qu'un désir purement bestial, ce besoin de s'en emparer sans délai. Mais je garde en mémoire ce conseil, il pourrait en effet servir. »

Pas de question sur la dernière maîtresse en date, même si elle avait évoquée clairement le fait qu'elle n'avait pas hésité a se servir de ses charmes pour obtenir ce dont elle avait besoin, Amaterasu n'avait jamais recherchée a connaître la vie intime de Tomas sur le plan sentimental : l'homme l'intéressait sur ses réflexions et sa manière d'envisager l'existence, mais la machine voulait expérimenté cette étrange équation que l'on nommait amour seule. Du moins, elle ne pensait pas Tomas réellement capable de l'aider dans cette quête de la compréhension de celui-ci, le désir sexuel lui étant une variable bien plus simple a traduire en un et en zéro tant les hommes et les femmes sont prévisibles dans leurs goûts. Tomas en vint finalement au fait en lui demandant ce qu'elle pouvait faire pour elle tout en demandant, probablement par pure forme, comment allait son frère. Elle allait bien entendu répondre, mais pris le temps d'observer la liste des candidats qu'il regardait, ayant une bonne idée de ceux sur quoi il travaillait.

« Il va très bien, il sait que je suis ici et attend mon retour. Ce que j'ai besoin est assez simple : j'ai pris la liberté d'assister a ton briefing sur les prochaines opérations en cours et je me doit de te féliciter sur ce point : ce plan est complet, simple, efficace et impitoyable. Cependant, j'y perçois une faille : le facteur organique. Même les Asariens sont susceptible de craquer un moment donné. Ils peuvent être victime d'un soudain ressentiment, remord, ou compassion pour l'humanité, sinon, les groupes dissidents n'existeraient pas. Hors le plan que tu envisage a tant d'envergure qu'il ne laisse aucune place a ce genre de chose et tu le sais. Nous sommes tout deux issues des anciennes puissances de l'Axe : mêmes les bourreaux que furent nos parents connurent leurs moments de faiblesse. »

La machine évoquait directement l'histoire : les chambres a gaz ne furent créer que parce que les Waffen SS eux-mêmes étaient incapable de passer par les armes les victimes des Nazi sans finir par craquer psychologiquement, il fallait adopter une méthode d'exécution industriel impitoyable qui ne permettent pas a ceux participant a la machine de guerre de faiblir en caressant leur conscience ou en dissimulant les actes les plus cruels. Le ministre avait probablement compris ou Amaterasu souhaitait en venir : elle était une machine : elle appliquait simplement les instructions qu'on lui confiait et même si elle ne s'abaissait pas au carnage gratuit, suivant scrupuleusement le Bushido, elle ferait son devoir sans remords, sans questions ni même hésitation : il est bien plus facile de presser une détente lorsque l'on ne dispose pas d'état d'âme après tout…

« Je suis venu présenter notre candidaure a l'entrée dans l'élite de la Milice. Si je suis venue jusqu'à toi directement, c'est parce que tes campagne de recrutement implique des contrôles que nous serions incapable de passer : il y a des choses des organiques que nous sommes incapable de mimer. Tu connais notre efficacité et sait de quoi nous sommes capable. Assure nous un statut officiel sans passer par tes contraintes administratives, et nous tuerons pour toi sans poser de question. »
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MessageSujet: Re: Rock hard ride free [pv Amaterasu ]   Rock hard ride free [pv Amaterasu ] EmptyJeu 15 Oct - 0:04

Tomas n'était pas de ceux qui croient en la chance, du moins pas en tant que facteur aléatoire. Il pensait que chacun avait le pouvoir de forger sa propre chance, en conjuguant des opportunités, en les saisissant. Et c'est bien ce qu'il comptait faire. Il n'avait plus repensé à Amaterasu et son frère depuis des lustres, les ayant relégués avec d'autres souvenirs douloureux, toujours empreints d'une certaine honte et d'une aura peu glorieuse. Pourtant, de cette faiblesse, il comptait bien faire un atout en retournant une carte pénalisante pour en faire un avantage. S'assurer que la machine devienne son féal devint alors l'objectif de cette entrevue impromptue. Il se savait un peu discrédité aux yeux de la Grande Conseillère et avoir un tel atout dans sa manche ne pouvait que faire peser la balance du bon côté dans la réalisation de tous ses projets. Ce qu'Amaterasu ignorait sans doute, c'est que l'orgueil propre aux Van Brënner, et encore renforcé par la nature asarienne s'était mâtiné au fil des années d'un amour propre typique au mâle qui a ferré sa femelle et n'entend pas démériter à ses yeux. Cette combinaison faisait de Tomas un parangon de fatuité et d'arrogance difficilement imaginable. Cet équilibre délicat entre la virtuosité qui autorise certains débordements et le pas de trop vers l'irrévérence qui pourrait lui valoir une disgrâce définitive, Tomas le pratiquait comme un jeu dangereux qui le grisait. Il aimait épater Alianka par sa maîtrise du sujet qu'elle lui avait confié: la défense des intérêts à longs terme d'Asaria et sa protection. Mais il aimait tout autant remettre en jeu son titre de Champion de la Dame en permanence en se mettant en danger, en la défiant, au risque de lui déplaire en bousculant son statut de Déesse Sacrée, en mettant à l'épreuve la crédibilité même de celle qu'il aimait. Il tentait de se convaincre que c'était pour révéler le meilleur d'elle-même mais en réalité, il savait bien que c'était un besoin, une addiction de la défier en permanence et qu'un jour cela pourrait le perdre. Mais leur relation ne semblait pas pouvoir se passer de cette mise au défi permanente.

Ainsi lorsqu'elle l'avait sommé de répondre à une convocation personnelle dans son bureau, avait-il décliné en exigeant des excuses pour l'affront dont il s'estimait victime. Il avait vu les flash info, comme tous les asariens. Ces derniers étaient filtrés et orientés de main de maître par les services de propagande dont il avait lui-même dirigé l'implantation. On ne voyait que l'arrestation de ce major Vickers, ceinturé par les Milciens au pied de la Tour Gouvernementale. Mais Aly lui avait envoyé un laconique " j'attends une explication au sujet de ton esclandre au Grand Conseil. Cet acte relève de la haute trahison et tu devras comparaître devant la cour martiale d'Asaria." Dans l'incompréhension la plus totale, Tomas avait visionné les vidéos des caméras de surveillance du Grand Conseil auxquelles ses fonctions lui donnait un accès sans restriction. Il avait découvert l'origine de l'ire de sa maîtresse mais ne savait de quoi il devait s'indigner le plus: cette trahison évidente de sujets asariens envers leur caste, car il était évident que cette mascarade avait été ourdie avec la complicité de puissants asariens, ou le crédit qu'elle, Alianka, pouvait prêter aux apparences qui semblaient désigner son Ministre de la Sécurité comme le premier traitre de cette conspiration. En visionnant une seconde fois les images, il avait pris deux décisions. La première était de faire en sorte que les comploteurs soient tous arrêtés et qu'ils supplient Tomas de les mettre à mort après avoir subi le programme de sévices qu'il projetait déjà à leur égard. Un certain Vickers avait été appréhendé, et son sort était déjà scellé, mais il était évident qu'il bénéficiait d'appuis hauts placés et de l'aide d'asariens dotés de pouvoirs très puissants. Peut-être même au sein du Gouvernement. Tomas avait bien l'intention de les débusquer un par un et de leur faire regretter leur venue au monde. Quant à sa seconde résolution, elle consistait à punir Alianka en la privant de sa présence, purement et simplement. Il y avait plus derrière cette décision que la réaction d'un bras droit offensé. Il y avait l'homme amoureux profondément blessé de constater que rien ne changerait jamais quoiqu'il pût offrir à Alianka. Elle demeurerait seule même dans les bras d'un homme. Même lui n'avait pu abattre cette barrière de glace qui enfermait la Grande Conseillère dans son minaret.

Tomas avait deux amours, Alianka et Asaria. Il s'était battu pour se faire aimer de la première. Il avait échoué à gagner sa confiance. Alors il était déterminé à reporter toute son attention, toute sa force combattive pour l'amour de la seconde. Rien ne prouvait qu'il serait plus heureux dans cet autre combat que dans le premier, mais il n'avait plus qu'Asaria, désormais. Il donnerait des regrets à Aly. Ceux de n'avoir pas su lui faire confiance. Qu'il survive ou pas au combat qu'il devait mener importait peu au Général, désormais. Seul le souvenir qu'il laisserait à la postérité comptait à présent. Amatersu et son frère pouvaient être son carré d'as dans cette épineuse partie.

Mais la logique des systèmes semblait lui être favorable puis que le Gynoïde était en train de formuler ni plus ni moins un souhait qui rejoignait son dessein. Qu'elle le tutoyât avec ostentation ne le dérangeait pas plus que cela. Il se retint juste d'en sourire, conscient qu'elle était en train d'analyser la moindre crispation de ses muscles faciaux et de sa posture corporelle. De même qu'il se retenait de lui donner acceptation immédiate. Il l'écoutait, tout en fumant son cigare indécent dont le prix devait dépasser la valeur du plus onéreux des esclaves. Elle tenait des propos qui n'étaient pas dénués d'intérêt et de justesse. C'était une machine et à ce titre ses analyses pouvaient receler la valeur d'un système neutre ... Du moins pouvait-on le penser. Mais Tomas avait aussi grandi en sagesse, en érudition et en capacité analytiques et synthétiques, même si ces deux paramètres resteraient subordonnés chez lui à des contingences organiques, contrairement à Amaterasu. Il savait dans quel contexte avait été créées les deux machines, et quelles possibles doctrines leurs programmes étaient destinés à servir. Il avait aussi lu l'Histoire de ses ancêtres et n'ignorait rien de l’Anschluss et de la Pan hégémonie de l'Axe. Il en connaissait aussi la fin tragique et le lourd dédommagement que le peuple allemand avait du payer à l'Humanité. Il entendait bien écarter un dénouement aussi funeste de sa Quête. Certains programmes des deux machines étaient certainement dévoyés. Ils devraient être revisités. Asaria n'était pas dénué de talents dans le domaine de la programmation IA. Il s'assurerait leur collaboration. Il devait cependant montrer un visage bienveillant à l'égard d'Amaterasu. C'était elle qui était venue à lui et non le contraire. Dans l'esprit basiquement masculin de Tomas, elle avait donc plus besoin de lui qu'il n'avait besoin d'elle. Il se demanda si la machine analysait ce genre de pré-requis avant d'agir.

Après l'avoir longuement observée et écoutée, il prit enfin la parole.

- Très peu nombreux sont les êtres qui pourraient encore m'apprendre des choses au sujet de la vénalité et de la mégalomanie de mes semblables. J'ai toutefois la lucidité de ne pas me penser différent d'eux dans ces domaines. J'aime l'argent et le pouvoir, et je suis né en les aimant. Asaria n'a rien à y voir. Quant à votre faculté à nettoyer tout résidu embarrassant, je pense avoir une bonne représentation.

Il pianota sur son clavier et bascula le mode lecteur audio sur le dispositif conférentiel de la salle.

- Quant à devoir se travestir pour faire illusion, si vous devez travailler pour moi comme vous en formez le dessein, je pense que la question ne se pose pas. La dissimulation, le grimage, ou encore le culte des faux-semblants, peu importe comment on les pratique et par quels procédés on y parvient, sont indispensables lorsqu'on veut acquérir un pouvoir sur un sujet ou un objectif qu'on veut débusquer. C'est un adage vieux comme le monde et qui mettra à rude épreuve votre logique binaire. "Prêcher le faux pour savoir le vrai".

Il fit tomber la cendre de son cigare dans l'énorme cendrier en cristal.

- Croyez-moi, un homme tel que moi se méfiera toujours plus d'une femme parfaite telle que celles que vous incarnez que d'une femmes dotée de défauts et de lacunes. C'est étonnant que votre programme ne prenne pas ce genre de données en considération mais c'est un fait. Une femme parée de toutes les vertus nous met en alerte, nous Asariens, alors qu'une femme pétrie de défauts éveillera moins notre méfiance. La plupart de mes agents sont des femmes ayant un potentiel de séduction atypique. De même une femme trop intelligente en apparence, sera très vite l'objet de suspicion. Si vous travaillez pour moi il faudra feindre l'ingénuité et parfois la simplicité.

Il plissa les yeux et arrêta le défilement des dossiers sur un en particulier "Commandant Carlyle".

- Je dois choisir les soldats qui prendront part à ces trois missions. Mais puisque vous êtes là. Je sais que vous avez côtoyé le Commandant Carlyle pas plus tard que ce soir, lors de ce concert. Qu'en pensez-vous ?

Il avait omis de mentionner que ses services avaient perdu contact avec Marian Carlyle durant ce concert. Elle était un des officiers les mieux notés de la Milice, ce qui rendait encore plus suspect ce soudain passage en sous marin.
Il posa son cigare et ouvrit un autre dossier nommé Scarecrow.

- Par ailleurs, je vous demanderai comme test d'admission un rapport sur deux axes. Analyse du comportement de Madame de Nephthys, et analyse du sujet Gabriel Laymann. Si vos deux compte rendus me donnent satisfaction alors vous intégrerez nos rangs.

Il se tourna ensuite vers l'écran pour examiner les autres candidatures.

- Quant à votre frère, il faudra qu'il postule lui-même s'il veut avoir une chance. Je n'intègre personne sur recommandation à l'escadron d'élite. Je sélectionne moi-même. C'est comme ça. Une dernière chose, intégrez à votre programme protocolaire que le statut des Humanoïdes évolue selon le contexte. Quand nous sommes entre nous vous pouvez me tutoyer mais lorsque nous serons en public j'attends de vous la plus stricte observance des marques de respect dues à mon statut. N'y voyez rien d'arrogant. C'est pour affiner votre infiltration. Toute personne vous entendant user de la deuxième personne du singulier pour vous adresser à moi en conclurait que vous êtes soit folle, soit une opposante. Ce qui vous vaudrait une mise aux arrêts immédiate.
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