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 [Terminé] And let them believe what they want to [pv Anya]

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MessageSujet: [Terminé] And let them believe what they want to [pv Anya]   [Terminé] And let them believe what they want to [pv Anya] EmptyMer 3 Fév - 23:46

Quelques jours après cette mémorable rencontre



Quelque soit ma lassitude et les coups portés par ceux qui croient savoir, rien ne me fera dévier du destin que je me suis choisi. Certains subissent le leur. J'ai décidé, à l'aube de mes vingt ans que je ne serai pas de ces personnes qui suivent les voies toutes tracées par leur naissance mais que j'explorerai celles, plus incertaines, que me dictait mon cœur. Puis il a cessé de battre lorsque ma trajectoire a croisé celle de deux balles et j'ai alors écouté mon esprit qui s'éveillait à de nouvelles dimensions. Tout s'ordonna alors dans mon cerveau comme si j'avais toujours été préparé à ce dessein, comme si j'étais le métronome qui donnait le temps d'une grande pièce entrain de s'écrire en lettres de feu dans le ciel asarien. Rien n'avait de sens précis dans chacun de mes actes isolé à part une effervescence ambitieuse ou fantaisie d'un iconoclaste déjanté. Tout  se dessinait pourtant dans la grande esquisse et prenait place dans le vaste projet que je nourrissais pour qui aurait connaissance globale de chacune de mes démarches et approches. Mais personne n'avait cette vue assez surplombante pour saisir l'immense schéma que je fournissais à la Destinée.

Ainsi Miss Valkerian me haïssait-elle probablement à présent parce que j'avais fait en sorte qu'il ne puisse en être autrement pour la simple raison qu'elle servait bien mieux mes projets en les ignorant et en me prêtant toutes les infamies, qu'en me vouant une dévotion écœurante de commerciale employée à la sous traitance pour A.U.R.I.S. Encore que, à la réflexion, la dévotion n'était plus de mise depuis que j'avais dévasté son lieu de travail et avait laissé place à une sorte de mépris larvé qui me dérangeait. Cela ne collait pas vraiment à l'image de parfaite petite collabo dont elle était auréolée. Ses états de service au marché des esclaves étaient irréprochables et d'après les renseignements que j'avais glané sur la demoiselle, elle avait même quelques amitiés asariennes, qui sans lui permettre d'affirmer fréquenter le gratin, lui donnait accès à quelques croustillants avantages. Rien de bien méchant s'il n'avait été question de commerce d'êtres humains. Cette petite salope méritait à mes yeux non la peine capitale, qui serait trop douce, mais bien de m'accompagner dans les flammes de l'Enfer en me servant des pinacolada pour l'éternité pendant que je me ferai masser par toutes les diablesses que j'avais croisé dans ma vie, et croyez-moi elles étaient assez nombreuses pour former une haie d'honneur d'A.U.R.I.S. jusqu'à mon lit.

Après l'incendie absolument volontaire de son officine par mes soins et l'escamotage de tout le lot d'esclaves qu'elle avait eu la bonne idée de me présenter ce jour-là, j'avais rapatrié la vendeuse au sourire Colgate et les deux derniers du lot, à savoir la malheureuse Maëva à qui le médecin employé par A.U.R.I.S. avait diagnostiqué une foulure et un début d'intoxication à cause de la fumée, et le jeune Jason qui avait voulu me trancher la jugulaire à coup de tesson de bouteille. Nous étions donc entre personnes équilibrées et emplies d'amour. Peu importait ce qu'ils pouvaient penser  de moi dans l'heure présente. Chacun avait emménagé dans une chambre individuelle avec un confort de base, toilettes et douche, un lit confortable, une télévision, et à chaque étage, une salle à manger et une salle de détente et de réunion. Un peu comme un pensionnat. En attendant mieux. Je trouvais cela honteusement paternaliste mais je devais privilégier l'efficacité en les gardant groupés. Les logements s'étendaient ainsi sur plusieurs niveaux en sous sol sous A.U.R.I.S dont le bâtiment abritait officiellement mes studios et les ateliers de production de ma maison de disques.

Une radio et un studio de production de films devaient prochainement s'ajouter au projet. J'attendais juste des financements promis par ... le ministère de la Culture et quelques mécènes et actionnaires privés. Mais une partie était totalement inaccessible à quiconque autre que moi. Le véritable cœur d'A.U.R.I.S. qui regroupait toutes les données dans le domaine scientifique lié aux sons et à la musique, mais aussi aux ondes, aux fréquences et à la physique quantique depuis que l'Humanité avait commencé à s'y intéresser, du moins ce qui avait pu être sauvé de la Pluie de Feu. Ce n'était pas le plus remarquable cependant. J'étais très fier de ma banque de données sur tous les dons asariens répertoriés et suivis dans leur évolution. Un diagramme en arborescence s'affichait sur un immense écran numérique, sans cesse en mutation chaque fois qu'un de mes indicateurs repérait une manifestation d'un don non répertorié. Bien entendu, je cherchais inconsciemment la clef de ma propre délivrance dans cette quête. Je cherchais à comprendre ce qu j'étais ... Mais chaque utilisation était aussi notée consciencieusement. Enfin, dans les entrailles de la bête, un hangar immense abritait l'ébauche d'un émetteur d'une nature encore inédite. La construction ne faisait que débuter, freinée par des blocages d'ordre purement technologique. Tout polymathe que j'étais, mon esprit avait ses limites et ne pouvait se suffire à lui-même pour mener à bien mon œuvre. J'avais besoin de la collaboration d'hommes de l'art et de main d’œuvre. Je ne me choquais pas d'employer d'anciens esclaves à l'édification de leur libération, et encore moins d'utiliser le fleuron de l'industrie asarienne à son insu. Il fallait juste que je parvienne à convaincre leurs P.D.G.s

***************************************************

Bien entendu, Miss Valkerian ne connaîtrait de son nouveau lieu de travail que les niveaux dédiés à l'industrie de la musique. Je trierais moi-même sur le volet les anciens esclaves destinés à descendre au hangar. Il me faudrait m'assurer de leur loyauté, mais la musique était pour cela ma meilleure alliée, la musique et son univers d'illusions. Si j'avais réussi à mystifier la loge VIP au Multiplex, des êtres humains n'y verraient que du feu. J'étais donc en train de relire le contrat d'embauche de la peste,  que ma secrétaire venait de déposer sur mon bureau. Je le conclus par ma signature et le tendis à sa destinataire.

- Tenez ! Signez en quatre exemplaire et paraphez chaque feuillet. Vous en garderez un. Je me charge d'envoyer celui de votre ancien patron, et de votre caisse d'assurance maladie. J'en garde un. Ma secrétaire est en train d'en rédiger un pour chacun des esclaves que j'ai acquis. Ils sont désormais mes employés. Il s'agit d'une émancipation plénière et prenant effet immédiatement. Vous pouvez vérifier auprès d'un avocat mais j'ai assez de notions de droit pour être certain que tout est en règle.


Je poussai mon fauteuil à roulette jusqu'à mon bar et me servis un verre de vodka russe que je réservais pour les occasions où j'avais envie de tordre un cou.

- Je ne vous en propose pas. La consommation d'alcool est interdite à mes employés sur leur lieu de travail. Cela vaut pour ceux que vous traitiez en esclaves comme pour vous, Anya. J'insistai bien sur son prénom. Mais si nous sommes amenés à diner dehors ou sortir, vous aurez bien entendu droit à une dérogation modérée... Des questions ?

Je savourai mon petit moment de triomphe après avoir enduré son visage de faux-cul durant un long, très long après-midi.

- Je suis en négociation auprès de votre ancien patron. Je l'ai eu par téléphone et il a demandé une somme assez conséquente en dédommagement pour accepter de se défaire de vous. Dites-moi, vous devez avoir des talents cachés. C'est quoi votre truc ? Fellation sous le bureau, branlette dans les toilettes ? J'ai du mal à vous imaginer dotée de davantage d'inspiration mais je me trompe peut-être. Je noterai donc dans la colonne perspectives : talents à évaluer.

Je savais pouvoir me montrer totalement puant  et mufle avec une femme dont je n'appréciais pas l'attitude et il se trouvait que Miss Valkerian montait assez haut dans mon échelle de mesure des enfoirés. Ohh pas tout en haut bien entendu. Cette position était tenue depuis des années par deux personnes indétrônables. Mais son application à faire les basses besognes la situait dans la moyenne de mon baromètre à enculés.

- Ce qui me console, c'est qu'il a accepté de m'approvisionner régulièrement en main d’œuvre, à la condition que vous vous chargiez des tractations de chaque lot sur le marché. Je suppose que vos offices vont lui manquer un peu, le temps qu'il vous remplace. Je suis conciliant et je veux bien partager vos faveurs avec lui le temps qu'il recrute ... Je sortis un havane d'un coffret et l'allumai après l'avoir taillé puis j'ajoutai en mettant mes pieds sur mon bureau, Un cigare ? Ahhh ... non peut-être pas ? Désolé ...


Dernière édition par Gabriel Laymann le Mer 17 Fév - 18:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] And let them believe what they want to [pv Anya]   [Terminé] And let them believe what they want to [pv Anya] EmptyJeu 4 Fév - 15:54


Et maintenant, que devait-elle faire ?

Sous ses apparences anodines, cette question était tout sauf aisée à démêler, et Anya sentait un début de migraine poindre après tous ces événements dont elle se serait bien passée, allongée qu'elle était de tout son long sur le lit d'une chambre aveugle et gracieusement mise à sa disposition par Laymann. Un Laymann qui lui laissait une sensation tellement indéfinissable qu'elle s'en sentait réellement mal à l'aise, lui collant une nausée si pernicieuse dans le creux de l'estomac qu'elle hésitait même à s'allumer une clope pour faire baisser son stress. Mais entre son bide retourné et son crâne malmené, était-il réellement judicieux de s'empoisonner à coup de nicotine ? Sans doute que non, et sans doute était-elle tellement lasse qu'elle n'avait de toutes façons pas la force de se lever pour aller chercher son paquet dans la poche de sa veste. Bordel, mais dans quoi avait-elle foutu les pieds ?!

Officieusement, cette évolution dans son boulot ne pouvait qu'être positive puisque ce connard lui ouvrait ainsi la porte vers une nouvelle couche de merde à explorer, et elle comptait donc bien en profiter. En profiter mais tout en se méfiant tout particulièrement de ce type aux pouvoirs aussi étranges que son comportement. Après tout, il s'était montré aussi con qu'un décérébré avant de commencer à la menacer tout en foutant le feu au Marché aux Esclaves, ce qui n'était tout de même pas anodin … pas normal … où comment comprendre que la mam'zelle venait indéniablement de s'enfoncer encore davantage dans la fange Asarienne. Sans pouvoir remonter à la surface, sans réellement le vouloir non plus. Après tout, si elle avait souhaité refusé ce rôle, elle l'aurait fait à l'instant même où Mickaël lui avait parlé de ce boulot. Mais pour autant et malgré cette opportunité, il n'empêchait qu'elle se sentait angoissée. Face à cette situation inconnue comme face à ce crevard qu'elle n'arrivait pas à cerner. Cet enculé qu'elle brûlait de crever elle-même. Cette sous-merde au comportement lunatique et insensé. Allez, elle connaissait plein de synonymes de toutes façons, alors c'était la journée porte ouverte à toute sa rage !

Et officiellement alors ? Officiellement, la question était encore plus épineuse, et même si Anya jouait ce rôle d'Humaine joyeusement collaboratrice depuis quelques années déjà, elle se retrouvait toutefois face à un dilemme : quelle attitude devait-elle adopter ? Devait-elle aduler Laymann et se traîner à ses pieds comme elle l'avait fait avec son ancien patron et comme elle le faisait avec tous les clients qu'elle rencontrait, ou alors devait-elle modérer cette servilité et lui en vouloir pour avoir causé du tort à son ancien patron ? À sa poser pareille interrogation, elle se sentait comme un chien acheté par un nouveau propriétaire et qui aurait hésité entre ses deux maîtres … Mais pour autant, elle allait toutefois bien devoir trancher, parce qu'une hostilité trop ouverte et un irrespect trop aiguë envers Laymann ne pourrait que lui causer des soucis.

Et en parlant de soucis … une merde n'arrivait manifestement jamais seule, parce que depuis qu'ils avaient tous été rapatriés dans ce lieux qu'elle se ferait un devoir d'explorer de fond en comble plus tard, elle n'avait pu s'empêcher de se rendre compte que Jason accusait fortement le coup de tout ce qui s'était passé. Totalement silencieux et quasiment catatonique depuis les derniers événements, il ne semblait en effet pas s'être nourri et ne se mêlait pas aux autres – elle non plus d'ailleurs, vu qu'elle devait maintenir son image d'Humaine ''supérieure'' aux autres – et Valkerian était donc inquiète pour lui. Désireuse d'en savoir davantage également. Raisons qui l'avaient poussée, deux soirs plus tard et en pleine nuit, à se glisser dans la chambre du gosse afin de lui parler. Afin de se heurter à un mur de mutisme. Afin de simplement tenter de le rassurer.

Sérieusement, que Laymann n'espérât pas se tirer de tout ça sans encombre, parce qu'elle se ferait un devoir de le saigner pour lui faire payer tout ça !


***********


Assise dans le bureau de ce connard dont la simple vue suffisait à lui donner la gerbe, Anya avait finalement décidé d'arborer le comportement le plus neutre possible à l'égard de son nouveau patron, de cette neutralité tenant à la réserve de bon aloi mais qui tendrait toutefois à tirer vers l’idolâtrie par petites touches savamment distillée. Après tout, une Humaine pourrie jusqu'à la moelle aurait normalement due être ravie de se retrouver à travailler pour un Asarien plus puissant que le précédent – star de surcroît – aussi sa ''rancune'' devrait normalement s'étioler avec le temps. S'étioler pour passer à un professionnalisme parfait puis à une servilité ''naturelle''. C'était en tout cas le résultat de ses réflexions, et ce fut dans un léger signe de tête qu'elle se pencha afin de signer et parapher son contrat de travail comme demandé, réagissant à peine en fronçant légèrement les sourcils lorsqu'il signifia que les esclaves étaient désormais libres. De ce froncement qui dura quelques secondes avant que son visage ne redevînt lisse … La vendeuse aurait normalement dû en être quelque peu dégoûtée, mais la Rebelle doutait de cette réalité qu'elle se ferait fort de vérifier !

Et puis …

Et puis au détour d'un verre que Laymann se servit, son comportement à lui bascula vers quelque chose qu'elle avait déjà vu à la boutique, et Anya ne chercha pas à dissimuler son étonnement tandis qu'elle demeura silencieuse. C'était une impression ou alors il la détestait profondément ? Mais vraiment profondément ?! Difficile d'en être sûre malgré  le mépris dont il était en train de la gratifier, et ce fut sans doute cette raison qui la poussa à ne répondre que par un signe de tête négatif … jusqu’à la suite en tout cas !

Fellation sous le bureau ou branlette dans les toilettes ?! L'attaque était si vicieuse que la mam'zelle en avait accusé le coup, un éclat de colère clairement visible dans son regard qui vint se planter dans celui de son interlocuteur. Hey, elle voulait bien être gentille, serviable voire même très servile, mais il y avait tout de même des limites à la décence ! Elle n'était pas zoophile et malgré tout l'asservissement de son âme, elle n'avait jamais laissé un de ces crevards d'Asariens poser la main sur elle !! Plutôt leur arracher les couilles parce que – bordel de merde ! – elle avait encore un soupçon de fierté malgré sa gueule de faux-jeton !

« Je n'ai jamais entretenu pareilles relations avec mon ancien patron. »

La déclaration était aussi froide et ferme qu'une condamnation à mort – oui oui Laymann, on parle bien de ton cul, et sache que tu vas crever comme un chien dans pas bien longtemps ! – mais elle savait pouvoir se le permettre. Toute Humaine qu'elle fût, elle était également une professionnelle au dossier absolument impeccable et sans la moindre tâche, aussi était-il plus qu'insultant de prétendre qu'elle était passé sous le bureau pour conserver une place qu'elle avait décrochée à force de travail acharné. Et rien que pour avoir largué ce sous-entendu, cet enculé se ferait arracher les couilles avec son coupe-cigare avant de rendre son dernier souffle ! Un coupe-cigare dont il était d'ailleurs en train d'user afin de se préparer un barreau de chaise, et la mam'zelle se prit alors à rêver : si elle avait eu un pouvoir, elle aurait voulu pouvoir faire léviter les objets … et elle lui aurait fait léviter le coupe-cigare en pleine gueule !

Autant dire qu'elle avait grand besoin de se calmer là – surtout lorsque les sous-entendus continuaient – et elle respira alors profondément tandis que ses mains s'étaient crispées pour ne plus vouloir se détendre.

Nepasletuernepasletuernepasletuernepasletuer !

« Vous m'excuserez de mon audace, mais j'ai une petite précision à apporter et une question à vous poser. Déjà pour commencer, désolée si mon comportement vous a poussé à penser le contraire, mais je ne suis pas une prostituée. Et deuxièmement, j'ai comme l'impression que vous ne m'appréciez guère alors si c'est le cas, pourquoi vouloir vous attacher mes services ? »

Parfaite, elle avait été absolument parfaite ! Son ton avait réussi à rester aimable et agréable tout le long, son visage un peu décontenancé mais vaguement souriant, et elle n'était pas peu fière d'elle ! D'autant plus que malgré son léger malaise apparent, elle ne laissa pas le temps à Laymann de répondre que, déjà, ses lèvres forcèrent son sourire à s'étirer davantage.

« Mais quoi qu'il en soit, sachez que je ferai tout ce qui est en ma possibilité pour vous satisfaire. »

Beuh, il y avait des jours où elle se détestait tellement qu'elle préférait ne même pas y penser tandis qu'elle se faisait l'impression d'être un chien remuant complaisamment la queue.
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MessageSujet: Re: [Terminé] And let them believe what they want to [pv Anya]   [Terminé] And let them believe what they want to [pv Anya] EmptyLun 8 Fév - 20:43

Rire derrière la fumée de mon cigare faillit bien m'occasionner une quinte de toux incoercible du genre à faire clamser connement le premier quidam venu. Mais que pouvais-je faire d'autre face au spectacle si haut en couleur dispensé par ma nouvelle employée. Je hochai la tête, les yeux larmoyants tout en notant frénétiquement mes observations.

- Alors nous disons donc " prétend n'avoir jamais entretenu de relation licencieuse avec son ancien patron". Tout de même ! Quelle convention salariale de merde, vous ne trouvez pas ?  


Je penchai la tête et raturai, essayant d'oublier que je rêvais de jouer aux fléchettes avec ledit stylo sur miss Valkerian. Bon sang ce qu'il me fallait d'abnégation pour accepter de "neutraliser" cette collabo néfaste aux humains sur le territoire du Bidonville. Allais-je devoir employer tous les enfoirés d'humains collabos pour les empêcher de nuire aux leurs ?

- Mhhmm ... Je suis d'accord ... Compétences à retirer de la liste : péripatéticienne.


Je haussai un seul sourcil et secouai le bout de mon cigare dans le cendrier en cristal massif. Puis je pris un air tout ce qu'il y a de plus choqué et naïf. L'air furibard de ma nouvelle employée était un tableau délectable qui me paraissait venger un peu tous les esclaves qu'elle avait livré sans vergogne à l'appétit salace de maîtres qui s'apparentaient souvent plus à des bourreaux.

- Je n'avais pas l'intention de vous payer pour ce service. Il fait partie des sujétions spéciales inhérentes à votre position .. votre poste si vous préférez... Vous devez montrer l'exemple. Prouver à ces malheureux esclaves qui viennent d'être affranchis qu'on est tellement bien traité par le patron, chez A.U.R.I.S. , que non seulement on a envie d'y rester mais qu'en plus on ne peut rien lui refuser.


Le jeu était ma seconde nature depuis de nombreuses années et je m’enorgueillissais particulièrement de la cultiver au dépens des plus corrompus parmi les habitants de la cité. Et cette fille, opportuniste et flagorneuse, en faisait partie à son échelle. Je la trouvais pathétique comme un cafard essayant de surnager à la surface d'une flaque d'eau croupie. J'avais de la tendresse ou quelque chose d'approchant, pour les voyous du Bidonville, les lascars qui détroussaient les égarés asariens ou égorgeaient un Milicien isolé au coin d'une rue. Ils étaient sans concession, criminels, avec du sang sur les mains. Ils me troueraient probablement la peau sans chercher à savoir ou à comprendre qui j'étais et ce que je foutais sur leur territoire, mais je les comprenais. Quelque part, leur ligne de conduite était la seule morale qu'ils pouvaient se permettre.  Mais, elle, cette enflure modèle réduit ... J'avais envie de jouer avec elle comme un greffier avec une souris et de la croquer ensuite. Même si je recracherai  assez rapidement pour éviter l'intoxication ...

Un brin sadique sur les bords, et soutenant son regard qui me rêvait fusillé et mort, je changeai brutalement de faciès et retirai les pieds de mon bureau en mentionnant:

- Vous passerez le plumeau à poussière pour enlever les résidus que j'ai mis avec mes pieds... Vous avez raison, même si votre comportement passé pouvait me laisser penser que vous êtes la reine de putes, à nouveau job, nouveau départ et nouvelle chance de se racheter une conduite pas vrai ? Je veux bien vous accorder cette chance.  A une condition. Ne laissez aucun esclave vous filer entre les doigts ou être sous traité par quelqu'un d'autre que vous.


Le bibelot dans lequel je venais de secouer mon cigare dansait entre mes mains tandis que je la toisai avec un terrible sourire aux lèvres. Mais le pire était sans doute le regard glacial qui l'accompagnait. Si elle était aussi intelligente qu'elle le paraissait, elle devait saisir à présent que sa marge de manœuvre était très mince.

- Je vous fais la promesse solennelle que si j'apprends qu'un seul esclave débarqué au marché est vendu à un autre client qu'A.U.R.I.S. je vous pète votre jolie petite gueule avec ce cendrier que vous voyez là. J'ai l'air calme et tout glam comme ça, mais je suis un petit nerveux vicelard et imaginatif. J'ai déjà tellement d'idées sur la façon de vous faire avaler votre quincaillerie ...  Vous avez vu juste, je ne vous apprécie pas du tout... Devinez pourquoi ...  

Je n'avais véritablement aucun mal à imaginer le crâne de cette traîtresse obséquieuse défoncé par le lourd morceau de Cristal. Je simulai un hoquet de surprise à sa dernière phrase.

-  Tout ce qui est en votre possibilité pour me satisfaire ?  Vraiment  ? Ne me tentez surtout pas, Miss Valkerian. Je suis incapable de résister à une tentation, quelle que soit sa nature. Mais plutôt, essayez d'être moins démonstrative dans votre désir de venir récurer mes chiottes... Redressez-vous, bordel ! Et regardez-moi dans les yeux quand je vous parle ! Arrêtez de sourire comme si vous alliez me vendre Asaria en bouteille ! Elle est déjà sous cloche ! Et cessez de croire que tous les asariens aiment qu'on leur lustre le cul ! Refermez votre bouche, vous allez faire de l'aérophagie !

Tétant mon cigare, j'actionnai l'intercomm qui reliait mon bureau à celui de ma secrétaire et demandai:

- Davina, veuillez rajouter la clause de libre mouvement en dehors des heures de travail pour nos nouveaux employés. Vous passerez au bureau du travail des Affaires Humaines et acquitterez pour chacun le pass bronze... Oui, absolument .. bronze... Qu'ils puissent aller voir leur famille sous dôme ou hors dôme. Vous passerez me faire signer l'acte de mise à disposition des fonds nécessaires pour la taxe. Et tant qu'on y est, demandez pour Miss Valkerian le pass vermeil. Oui les grands restaurants, lieux de tourisme V.I.P. , espace détente, à la condition qu'elle soit accompagnée de ma personne... Seule ? Comment ça seule ? Aaahh, eh bien elle pourra aller à l'épicerie du coin ou au bureau de tabac pour m'acheter quelques courses ... Oui, absolument ... C'est tout.

Je coupais la communication puis réfléchis quelques instants, pour finalement l'actionner à nouveau.

- Et aaah, au fait ... Demandez à Véronique de ... Hein ??? Oui oui je la connais Davina  ...  deux qui la tiennent, un qui la nique ... Il faut arrêter les amphètes avec Fez , vous savez ... Il est asarien lui, hein et ça ne lui fait que peu d'effet... mais vous êtes humaine donc, sur vous l'effet est tout autre ... Ça m'embêterait de devoir vous virer, vous êtes plutôt sympathique ...

J'aimais beaucoup taquiner ma secrétaire, laquelle avait un humour de vieille maquerelle sur le retour et une haleine à l'avenant, mais le cœur sur la main quand elle ne l'avait pas trop baladeuse.  

- Bref, réunissez tout le personnel dans la salle à manger pour 18 h et préparez un apéro dinatoire pour tous. Je vais leur souhaiter la bienvenue.  Et demandez à Véronique ... Hilarité des deux côtés de la ligne  ... Demandez à Véronique d'organiser une visite médicale échelonnée sur la semaine pour nos nouvelles recrues. Hein comment ça qui va la faire ?  Pas ma belle mère, j'en ai pas ! Engagez un médecin, passez une annonce... passez aussi une annonce pour  recruter un D.R.H. tant que vous y êtes ... Oui, c'est moi qui les auditionnerai ... Bordel on se croirait en campagne de recherche pour Scarecrow ! Bref je veux que dans la semaine nous ayons une antenne médicale permanente chez A.U.R.I.S.

Je me massai la tempe ... mesurant tout ce qui était en train de se mettre en œuvre... Il était déjà trop tard pour reculer et ce depuis longtemps...  

- Qu'est ce qu'elle me dit ?  Non, pas sur le toit, enfin pas nécessairement ... Dans la grande salle contigüe à la salle de réunion du Conseil d'administration ce serait très bien ... Eh bien faites venir un ... un menuisier, un plaquiste,  un plâtrier ... pour monter des cloisons, des box, installer un centre médical ... Tout ça quoi ...

Je lorgnai la brunette de l'autre côté de mon bureau et plissai les yeux pour évaluer son degré d'intelligence. L'avais-je surestimée ou bien était-elle apte à s'adapter et à changer son fusil d'épaule, ce qui en soit ne serait qu'une preuve supplémentaire de son opportunisme, mais la mettrait hors course pour servir d'approvisionneuse de chair fraîche.

- Vous, là ! Puisque je ne vais pas vous payer à me sucer, cette prestation étant une sujétion spéciale, vous allez me mettre sur pied un centre médical digne de ce nom pour prendre en charge mes nouveaux employés et tous ceux à venir. Recrutez des artisans et des architectes d'intérieur s'il faut, un médecin et des infirmières et laissez les lister le matériel dont ils ont besoin. Vous me soumettrez toutes vos sélections  et je trancherai ... Le challenge vous tente ou est ce trop gros pour votre petite gueule de lécheuse ?
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MessageSujet: Re: [Terminé] And let them believe what they want to [pv Anya]   [Terminé] And let them believe what they want to [pv Anya] EmptyMar 9 Fév - 16:26


Elle allait prendre tellement de plaisir à le crever comme un chien …

Tandis que cet enculé se foutait ouvertement de sa gueule tout en sous-entendant très fortement qu'ouvrir les cuisses devant lui ferait partie des obligations inhérentes à son nouvel emploi, Anya s'efforçait quant à elle de ne pas sauter par dessus le bureau pour lui faire bouffer son cendrier. Un léger frisson de hargne lui léchant la colonne vertébrale de la nuque jusqu'au creux des reins lorsqu'il la menaça de la même chose si jamais l'un des esclaves du Marché venait à être vendu à quelqu'un d'autre que lui. Comme quoi, les esprits les plus vicelards et imaginatifs – de ces mots-mêmes qu'il venait d'employer – se rencontraient toujours à un moment ou à un autre, et la mam'zelle brûlait déjà de lui prouver de quoi elle était capable en la matière. De cette démonstration privée qu'il se prendrait un jour en pleine gueule jusqu'à en avaler ses propres dents !

Mais loin de ces préoccupations, la brunette tâcha bien vite de recentrer le fil de ses pensées sur les missions qui allaient être les siennes, une boule d'angoisse grossissant lentement mais sûrement au creux de son estomac tant devant ces exigences que devant cette haine qu'il était en train de lui jeter à la gueule sans aucune retenue. Désormais, sa marge de manœuvre allait être minime voire inexistante, et ça n'était pas sans lui déplaire fortement ! Ça n'était pas sans la laisser devant un dilemme délicat : si jamais un Rebelle ou alors un Humain ''spécial'' se retrouvait au Marché aux Esclaves, alors devrait-elle le livrer à Laymann ou alors tenter de l'escamoter le plus discrètement possible ? Certes, cette situation était loin d'être courante, mais savoir qu'elle était tout de même plausible et qu'elle l'acculerait irrémédiablement n'était pas rassurant. De même que cette animosité à son égard ne mettait absolument pas Anya en confiance.

''Devinez pourquoi ?''
Justement, elle peinait quelque peu à comprendre ses raisons, et ce même si elle constatait toutefois très bien qu'il ne pouvait pas encadrer ses démonstrations de servilité à l'égard de la race supérieure … d'autant plus lorsqu'il lui déversa son fiel à la gueule un instant plus tard !

Qu'elle le regardât dans les yeux ? Au contraire, la mam'zelle avait volontairement baissé le regard afin de dissimuler le tumulte qui régnait tel un maelström si terrible sous son crâne qu'il devait invariablement être visible dans ses pupilles. Pupilles qu'elle se força tout de même à river sur son interlocuteur pour lui adresser non pas un regard hargneux, non pas un regard colérique … mais au contraire un regard froid et presque détaché. D'un calme présageant du pire tandis qu'elle s'était vivement mordu l'intérieur de la joue afin de contenir le rictus sauvage qu'elle sentait lui monter aux lèvres. Si elle avait déjà vomi bien des Asariens – tous pour être réellement précise – il y en avait toutefois un nombre plus réduit qui lui inspirait une ire si profonde, et ce connard venait indubitablement de décrocher la première place de son petit classement personnel. Tous les Asariens méritaient de mourir, mais lorsque la Faucheuse se déplacerait sous les traits d'une brunette à piercings, certains mettraient davantage de temps à clamser tandis qu'elle prendrait son pied à leur réduire la gueule en bouillie à coup de poings. Ou alors à leur arracher ce qui faisait d'eux des mâles, dans les cas particuliers comme Laymann !

Finalement, le fait qu'il se mît à discuter chiffon avec sa secrétaire était plutôt positif après tous ces événements, parce que ça allait permettre à Anya de respirer profondément, d'ôter les ongles plantés dans ses paumes en espérant ne pas avoir entamé ses chairs jusqu'au sang, et de … de quoi ?! Elle n'allait presque plus pouvoir sortir seule ?! Cette condamnation était si inattendue et si incompatible avec son infiltration qu'elle s'en était aussitôt redressée comme si elle était montée sur ressort, la surprise teinte d'indignation peinte sur son visage et ses dents peinant encore à se desserrer pour quelle pût laisser siffler une remarque acide.

« Vous n'avez absolument pas le droit de faire ça ! »

Pour des raisons évidentes de sécurité, elle ne pouvait passer aucun appel ni n'envoyer aucun message sensible depuis les locaux d'A.U.R.I.S. , aussi était-il absolument inconcevable qu'elle ne pût pas non plus en sortir pour rencontrer ses différents contacts et ainsi tenir la Rébellion au courant de ses avancées ! Que ce fût volontaire ou pas, cette enflure était en train de l'acculer de la pire des manières, et cela ne pouvait que la rendre nerveuse. Elle était déjà hargneuse, alors cet ajout-là ne serait sans doute pas très bon pour son cœur … et ce même si elle doutait quand même de claquer d'une crise cardiaque un jour ! Sachant qu'elle était plutôt du genre tête brûlée, elle finirait plutôt avec une balle dans le front – au mieux – le jour où elle serait trop peu discrète pour régler son compte à un connard d'Asarien. Celui en face d'elle en ligne de mire pour être le prochain …

Autant dire qu'apéro dînatoire et visite médicale lui passèrent très largement au-dessus de la tête, et se faire apostropher pour organiser tout ce bordel en un centre médical lui tira donc un vague signe de tête positif.

« Ce sera fait, aucun problème. »

Sûr qu'elle était largement assez qualifiée pour mettre sur pied quelque chose du genre sans que cela ne constituât un soucis … mais le soucis venait au contraire d'un autre point de détail tandis qu'elle croisa finalement les jambes afin de s'octroyer quelques instants pour reprendre pleinement contenance et organiser ses idées. S'il n'aimait pas sa servilité, alors elle allait se faire fort de lui démontrer qu'une vie de lèche lui avait permis de se dégoter quelques amis et quelques connaissances utiles.

« En revanche, vous n'avez le droit ni de me séquestrer ici ni d'abuser de moi, ni même de le sous-entendre d'ailleurs. Si vous avez quelques notions de droit j'en ai également, de même que j'ai certaines connaissances qui se feront un plaisir de vous confirmer mes propos. Voire de vous obliger à respecter certaines bases »

Si les Asariens avaient pleins pouvoirs sur les esclaves Humains, les Traîtres servant la race supérieure étaient en revanche bien mieux lotis, surtout lorsqu'ils disposaient de relations avantageuses comme Anya. Une Anya qui connaissait des Miliciens autant grâce à son frère que grâce à son travail, et une Anya qui s'était également fait fort de tisser des liens avec des Asariens tout en bas de l'échelle … mais également avec d'autres bien mieux placés ! C'était fou de constater tout ce qu'il était possible d'obtenir avec un adorable sourire et un peu de servilité, et ce même si ces empaffés étaient censés être dotés d'une intelligence supérieure.

« D'autant plus lorsque mon contrat de travail ne comporte ni ''sujétion spéciale'', ni obligation de résidence dans vos locaux, ni rien d'autres de ce genre. »

Derrière son ton calme, son visage n'en demeurait pas moins crispé, de même qu'elle ne réussissait à contenir ni l'intégralité de sa colère ni l'intégralité de son angoisse. Mais néanmoins, elle avait tout de même pris grand soin de lire son contrat avant de le signer, et elle espérait que ses menaces plus qu'explicites seraient suffisantes pour réprimer les ardeurs désaxées de cet enculé.
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MessageSujet: Re: [Terminé] And let them believe what they want to [pv Anya]   [Terminé] And let them believe what they want to [pv Anya] EmptyLun 15 Fév - 19:01



Il paraissait évident que Miss Valkerian était désorientée et pas encore tout à fait au fait de la philosophie d'A.U.R.I.S.mais si je pouvais me montrer conciliant et exceptionnellement bienveillant envers des personnes qui venaient de quitter l'état d'esclave ou leur précarité, je n'avais aucune envie de faire preuve de complaisance envers cette garce. Je plissai le front et hochai négativement la tête en secouant mon index d'un geste paternaliste après avoir écouté tout de même patiemment sa diatribe contre mes affirmations.  

- Je n'ai pas le droit de quoi ? De décider de vos allées et venues ? Bien sûr que si. Vous venez de signer un contrat avec le Diable. Dis-je sur un ton faussement enjoué.Ici nous menons à bien des projets sensibles. Mon entreprise n'est pas qu'un studio d'enregistrement et je ne tiens pas à vous voir passer des renseignements à l'ennemi. A savoir la concurrence.

J'actionnai le commutateur encore une fois. Sans doute était-elle en train de se mordre les doigts du choix qu'elle avait fait en acceptant ma proposition. Mais pouvait-on parler de choix ? J'avais vraiment tout fait pour rendre sa position plus qu'inconfortable sur son lieu de travail et lui avais fait miroiter une place plus enviable. Elle avait accepté, mue par l'appât du gain et l'argent facile. Elle allait payer à cause de ses travers en somme. Et j'allais lui faire payer pour chacun des malheureux qu'elle avait envoyé au mieux vers une vie de servitude, au pire vers une mort cruelle.

- Davina, retenez une table chez les Anges. Pour deux. J'emmène ma nouvelle directrice des ressources humaines dîner ce soir. Oui oui... Quelques points du contrat à approfondir, des formalités. Non... Rassurez-vous, vous n'aurez pas à le modifier. Miss Valkerian saura apprécier les avantages du poste lorsque j'aurai levé ses réticences sur certains points.

Je me tournai ensuite vers la récalcitrante et tirai sur mon cigare tout en l'observant en silence. L'absence de paroles était parfois plus éprouvante que les pires vérités et maintenant que je l'avais à ma disposition, je ne me privais pas de jouer avec ses nerfs. Lorsque j'eus assez fait durer le duel de regards, je repris la parole sur un ton calme et posé.


- Il faut que nous mettions les choses au point une bonne fois pour toute Miss Valkerian. Je ne vous ai pas engagée pour les compétences que vous avez mis en œuvre sous mes yeux ébahis. Ici, elles ne vous seront d'aucune utilité. Chez A.U.R.I.S. on ne vous demandera pas de lécher les bottes de nos clients, asariens ou pas. On ne vous demandera pas de formater des esprits pour qu'ils deviennent des esclaves soumis. On ne vous demandera pas d'afficher un sourire aussi faux que les seins de la nièce de la Grande Conseillère. Oui j'ai joué à camion avec elle quand j'étais plus jeune et croyez moi, elle a pris au moins deux bonnets cette chère Adora. Sa poitrine est aussi contrefaite que votre bienveillance, vous jouez un rôle, mais je ne sais pas jusqu'à quel point. Je ne suis pourtant pas télépathe mais je suis très observateur. Oui oui. Ce petit tremblement du coin gauche de votre lèvre supérieure, par exemple, vous ne l'avez que lorsque vous devez sourire après qu'on vous ait dit une saloperie. Et vous vous grattez le lobe de l'oreille droite lorsque vous êtes perplexe.Vous contenez et masquez les vraies raisons qui vous motivent. Beaucoup d'humains choisissent de sales boulots pour sauver leur cul. Mais vous, je ne sais pas ... Je crains fort que vous preniez votre pied. Eh bien sachez que si je vous surprends à jouir en malmenant un de mes employés, c'est mon pied que vous prendrez dans votre petit cul, si appétissant soit-il !


Le timbre de ma voix s'était imperceptiblement modifié de mot en mot pour devenir terriblement grave et menaçant. C'était la première fois que je faisais usage du polymorphisme vocal sur elle et je voyais bien à son air perplexe qu'elle devait s'interroger sur ma nature exacte et sur mon but. La maîtrise des sons émis par la voix faisait partie des pistes que j'expérimentais avec une équipe de chercheurs dirigé par mon associé le Professeur Lee. La musique aussi pouvait être arme de coercition. Je l'avais brillamment démontré lors du concert que j'avais donné au Multiplex. Mais avec ma nouvelle employée, je voulais jouer dans la nuance. Susciter la peur au lieu de l'imposer. Je voulais étendre lentement mon emprise sur son esprit, d'une façon tout aussi pernicieuse que la peur de l'autorité qu'elle représentait lui permettait de manipuler tous les esclaves qui lui étaient passés entre les mains. Bien entendu, elle n'était que le premier maillon d'un système qui devait être annihilé de la base au sommet. Mais je voulais l'utiliser comme exemple pour les Humains collaborateurs. D'une façon ou d'une autre. Qu'elle implore le pardon et entreprenne un chemin de rédemption ou qu'elle s’enferre dans son rôle de salope vendue au pouvoir, elle serait un outil de propagande utile à ma cause. Elle serait le symbole du début de la déliquescence du pouvoir des Anciens. Car quand les opprimés préfèreraient mourir que trahir les leurs, alors le fondement même de leur pouvoir vacillerait. Et je serai là pour lui porter le coup fatal.

Je me levai pour contourner le bureau et, tenant toujours mon cigare dans une main, je m'approchai d'elle et pris appui de mes paumes sur les accoudoirs de sa chaise pour me pencher sur son visage.

- J'aime jouer, miss Valkerian. Je crois que vous n'imaginez pas à quel point. Mais il y a des choses que je ne supporte pas. Des comportements. Le votre est une offense à mon sens moral. Oui j'en ai un... Vous allez courir pour me dénoncer à vos supérieurs ? Je vous étonne ? Vous me pensez futile et arrogant. Vous avez raison ! Je le suis ! Mais un être se résume -t-il en un après midi ?


Je souriais à présent, mon souffle tout près de son oreille, ma peau effleurant sa joue étonnamment chaude. Je murmurai, prenant soin de détacher sensuellement chaque syllabe.

- Vous pensez savoir qui je suis et quel est mon trip principal dans la vie. Si vous saviez à quel point vous êtes loin de la vérité. Mais quelle vérité d'ailleurs ? Où se cache-t-elle ? Aucune vérité n'est immuable ... Je vais vous reformater, jolie petite chose ... Comme vous le faisiez avec ces malheureux. Toute une éducation à refaire ... Ohh! bien sûr vous aurez des moments de liberté contrairement à eux lorsqu'ils étaient vos objets à vendre. A quoi bon reproduire un modèle qu'on veut briser ? Mais si jamais vous vous avisez d'ouvrir la bouche ne serait-ce que pour décrire la couleur des stores de mon bureau à une personne autre que moi, je vous promets de vous arracher la langue avec mes dents. Rien concernant A.U.R.I.S. ne doit sortir d'ici, et si je vous trouvais dans une pièce dont vous n'avez pas accréditation je me ferais un plaisir de vous emmener faire une balade dans les terres sauvages.

Une légère odeur de poil brulé s'éleva soudain entre nous. Par inadvertance, du moins en apparence, la pointe de mon cigare avait effleuré son avant bras et provoqué un grésillement et une légère brûlure.

- Ohh! Ce n'est pas possible ! Toutes mes excuses! Quel maladroit je fais ! Sans le vouloir, votre simple présence me rend tellement nerveux. Imaginez ce que je pourrais faire intentionnellement ...


Je me redressai et allai entrouvrir la fenêtre.

- J'ai toujours eu horreur de la viande de cochon grillé. Un vrai drame, chaque fois que ma mère voulait me trainer à un barbecue. Je la trouve trop dégoulinante de graisse, glissante et très néfaste à la santé. Miss Valkerian, vous êtes ici en sursis. Je ne vous ai embauchée que pour vous avoir à l’œil et vous mettre hors circuit dans le marché de l'esclavage. Votre patron va bientôt faire faillite, j'y veillerai. Je vais acquérir toutes ses parts à bas prix et prendre le contrôle de cette industrie. Ses concurrents connaitront le même sort. Les personnes de votre genre, de son genre, me dégoûtent. N'y voyez pas de la pitié pour les esclaves. Ils sont plus dignes que vous, et leur avenir est plus enviable que le vôtre. C'est de vous et de celui qui vous employait que je devrais avoir pitié, mais j'ai épuisé mon stock depuis longtemps.


Je me rassis derrière mon bureau et la regardai intensément.

- S'il ne tenait qu'à moi, je vous livrerais à la vindicte de vos anciennes marchandises, tiens ! Je n'éprouve aucune compassion à votre égard mais j'aurais pu en éprouver pour votre famille... Si vous en aviez encore une ... Seule dans la vie et personne pour vous pleurer si jamais un malheureux accident devait vous arriver ... Comme c'est triste ...
Poursuivis-je en affichant une expression des plus cyniques. Mais A.U.R.I.S. pourrait devenir votre famille si vous étiez ... moins ... obséquieuse... juste plus ... humaine... Enfin! Je suis un grand pessimiste à votre sujet et je crains bien qu'une planche pourrie ne puisse retrouver sa robustesse et ses vertus originelles, n'est-ce pas. Mais soyez assurée que le patron lui-même vous surveille...

Une sonnerie, celle de mon portable, m'interrompit en pleine conclusion. Je soupirai en voyant le numéro s'afficher et fis pivoter mon fauteuil de façon à tourner le dos à la brunette mais en parlant assez fort pour qu'elle ne perde rien de la teneur de mes propos.

- Allo ? Je ne peux pas vous parler pour le moment ... Urgent ou pas, je ne suis ni au bon endroit, ni au bon moment. Suis-je assez clair ou voulez-vous que je vous éclaircisse l'esprit  en vous versant du vitriol dans le conduit auditif la prochaine fois que je vous rends visite ? Vous voilà redevenu lucide. Je vous rappelle dans une heure ...


Je pivotai à nouveau vers Anya et haussai les épaules d'un air fataliste puis consultai ma montre.

- Humm, j'ai une course à faire avant de vous emmener diner mais cela vous laisse le temps d'aller faire soigner votre bras. Et si le médecin vous paraît sérieux, proposez lui l'emploi chez nous. Ok ? Il va sans dire que je le recevrais moi-même avant de finaliser le contrat. Quant au vôtre, vous relirez l'alinéa 16 de la page 14. Celui stipulant que votre contrat relève de la convention salariale du secteur 69 des classifications professionnelles...


Je souris innocemment, cette fois,  devant son air buté et même renfrogné.

- Ahh mais peut-être ne connaissez-vous pas la nomenclature du droit du travail s'appliquant au secteur artistique et plus particulièrement le secteur 69 ?

J'actionnais à nouveau l'intercomm numérique et Davina apparut sur mon écran.

- Davina, Miss Valkerian s'apprête à quitter mon bureau pour aller remplir sa mission. Lorsqu'elle passera à l'accueil, veuillez lui remettre gracieusement un exemplaire de la convention salariale concernant les escort-girls, oui la 69 c'est bien ça. Qu'elle ait le temps de le lire avant notre soirée en tête à tête. Vous avez pu réserver à la Table des Anges ? Pour 21h ? Parfait! Ahh, j'allais oublier ... Faites lui aussi une avance sur salaire en espèces. Elle aura sans doute des courses à faire ...

Je me levai et invitai clairement Anya à en faire autant.

- Je vous donne donc rendez-vous devant A.U.R.I.S. à 20h 30 précises. Ne soyez pas en retard, il y a toujours de la circulation et j'aime manger à l'heure. Employez bien votre temps d'ici là ! A acheter une tenue un peu plus ... habillée peut-être.


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MessageSujet: Re: [Terminé] And let them believe what they want to [pv Anya]   [Terminé] And let them believe what they want to [pv Anya] EmptyMer 17 Fév - 17:40


Les événements s’enchaînaient à une telle vitesse que Anya se donnait de plus en plus l'impression de n'être plus qu'un bateau ivre ballotté par les vagues et soumis au seul caprice du courant. Ce courant contre lequel il ne pouvait pas lutter, là où la mam'zelle en était toujours à se questionner sur l'opportunité d'une possible révolte de sa part contre ce nouveau patron outrageusement abusif. Au Marché aux Esclaves, tout avait toujours été clair comme de l'eau de roche, son travail était aussi encadré que sa servilité assumée, mais ici … ici, elle allait drastiquement devoir revoir ses prévisions. Oublier l’idolâtrie pour la race supérieure, renoncer à la facilité de son comportement formaté, abandonner son sourire aussi faux que les nichons d'elle ne savait quelle salope Asarienne. Elle avait bel et bien signé un contrat avec le Diable, et un Diable qui venait de l'inviter au restaurant afin de parler boutique, un Diable qui lui tenait présentement de tels propos qu'elle s'en était inconsciemment renfoncée dans son siège.

Il n'était pas télépathe mais était très observateur … trop manifestement tandis qu'il l'accusa bientôt de jouer un rôle dont il ne semblait lui-même pas cerner les limites. Peut-être parce qu'elle-même n'avait plus de limite depuis bien longtemps, et que cette Cause qu'elle servait avec acharnement  tenait lieu de loi à ses yeux. Rassurante dans son idéal mais terriblement vide lorsque l'être dévoué se retrouvait face à une menace lui tirant de légers frémissements. Laymann lui foutait les boules … de cette peur qu'elle avait déjà ressentie quelques jours plus tôt et qui semblait s'être vicieusement lovée dans son estomac pour ne plus s'en défaire. Il l'angoissait autant qu'il l'inquiétait, de par ses menaces autant que ses sous-entendus et ses non-dits. Indéniablement, Anya ne savait pas qui était cet homme dont elle ne comprenait ni les pouvoirs ni les buts, mais elle percevait toutefois – lentement mais sûrement – que s'en méfier ne serait peut-être pas suffisant. Qu'elle s'était peut-être déjà condamnée à un destin dont elle ne pouvait plus s'échapper …

Autant dire que lorsqu'il se leva pour s'approcher d'elle jusqu'à se pencher à seulement quelques centimètres de son corps, la mam'zelle se crispa tout en se collant toujours davantage contre le dossier de sa chaise. Son visage se tournant aussitôt tandis que son regard balayait cette proximité révoltante à la recherche d'une échappatoire possible … tellement possible justement. Ainsi incliné vers elle, Laymann se trouvait effectivement très proche d'elle, et les yeux de la jeune femme tombèrent quelques secondes plus tard sur ses jambes qui touchaient presque les siennes, sur ses hanches courbées dans sa direction, sur ce torse innocemment offert. D'un seul coup de genoux habilement placé, elle aurait pu le castrer ou alors lui exploser la rate sans aucun remord, et cette simple constatation fut suffisante pour la calmer un peu. Il aimait jouer ? Elle aussi, d'autant plus qu'elle venait à nouveau de prendre conscience qu'elle avait toutes les cartes en mains et qu'elle n'était décidément pas une jouvencelle en détresse ! En cas d'urgence, elle pourrait ainsi le crever ou au moins le blesser le temps pour elle de mettre les voiles, aussi était-il désormais nécessaire de se calmer afin de jouer un jeu parfait avec ce crevard. Un crevard qui devait littéralement boire ses propres paroles tant il semblait bander à s'entendre soliloquer sans fin ! Mais si la Rebelle discernait désormais mieux le chemin s'ouvrant à elle, la salope de collabo allait devoir louvoyer davantage, louvoyer et sans aucun doute craindre cet Asarien insensible – voire menaçant – devant ses attraits de suceuse sans fierté.

Et lorsqu'une brûlure se fit sentir sur son bras, Anya ne chercha nullement à museler ses réflexes tandis qu'elle s'était vivement reculée sur l'autre côté de son siège. Sa main venant couvrir sa blessure tandis qu'elle riva son regard dans le sien, chargé de colère mais aussi de crainte. Et dans la mesure où elle ressentait réellement l'une comme l'autre, son expression était l’honnêteté même ! Le seul mensonge résidant dans le fait que cette blessure était si minime qu'elle était loin d'en souffrir réellement, et ce malgré sa main toujours crispée sur son bras.

Et puis, le charivari continua …

L'avoir à l’œil ? La mettre hors circuit ? Détruire le marché même de l'esclavage ?!
Plus la conversation avançait et plus la brunette se sentait dépassée par tout ce que cet enculé débitait librement, en venant à ne plus savoir sur quel tableau il s’apprêtait à jouer. Mais lui-même le savait-il tandis qu'il déclarait vouloir détruire les structures mères de l'esclavage ? Et d'ailleurs, pourquoi aurait-il voulu le faire ? Dans quel intérêt ?! Cet homme semblait être irrémédiablement sans logique, sans but, sans … sans aucune sanité d'esprit ! Et pour une Anya qui avait quelque fois l'impression de se perdre elle-même dans cette vie de mensonge, peut-être était-ce cette folie latente qui était encore la plus effrayante. Cette folie qu'elle croyait discerner dans chacune de ces paroles, sourdre au même rythme que ces menaces infinies. Elle l'entendait, elle enregistrait tout dans un petit coin de son esprit … mais elle se sentait tellement submergée qu'elle n'écoutait plus réellement à vrai dire, réagissant toutefois par un regard meurtrier lorsqu'il aborda brièvement le sujet de sa famille. Qu'il n'en parlât jamais justement, parce que la mam'zelle avait toujours été frileuse sur la question !

Mais heureusement, la sonnerie d'un téléphone ne tarda pas à interrompre cette diatribe la menant très près de l'overdose, et Anya avisa alors qu'elle n'avait pas lâché un seul mot depuis ses dernières protestations. Qu'elle s'était contentée d'écouter plus ou moins sagement. Quelle avait fermé sa gueule, attitude que ce connard attendait certainement d'elle … attitude qui aurait très certainement blessée la collabo zélée et travailleuse qu'elle était officiellement. Après tout, il lui avait fait miroité un meilleur emploi avant de finalement mettre le feu à son lieu de travail, l'acculant ainsi dans un choix qui n'en était pas un. Il l'avait manipulée et s'en vantait même, espérant sans doute la noyer dans un désespoir profond … voire même plus profond encore lorsqu'il fut question d'un statut d'escort girl qui lui tira aussitôt une tête médusée !

Puis il se leva …
Puis elle se leva avec un temps de retard, les sourcils toujours froncés de mécontentement.

« Vous ne vous en tirerez pas comme ça ! »

Et enfin, elle desserra les dents pour lui cracher cette phrase d'un ton aussi blessé qu'acrimonieux, quittant derechef le bureau sans plus lui adresser un regard. Comme elle n'adressa d'ailleurs pas un regard à Davina lorsqu'elle récupéra la fameuse convention salariale ainsi qu'une enveloppe contenant son avance sur salaire. Les yeux lui brûlaient tant et si bien qu'elle en était au bord des larmes, elle étouffait, elle avait besoin de sortir avant de commettre un impair !

Elle avait besoin de … elle avait besoin de … elle avait besoin de …

Bordel, en une heure, elle n'avait strictement rien le temps de faire pour décompresser suffisamment afin de ne pas crever ce merdeux ce soir, et sitôt sortie du bâtiment, elle dégaina son téléphone portable. Composant un numéro connu par cœur depuis bien longtemps.

« Mickaël ? Je … j'aurais besoin de te voir, est-ce que tu serais disponible maintenant ? Non … non rien de grave, rassure-toi … c'est juste que j'ai oublié quelques trucs chez toi et que j'aurais besoin de venir les chercher. Et si ton ami médecin était disponible, j'aurais aussi besoin de lui … non non vraiment ne t'inquiète pas, c'est trois fois rien … oui, j'attends. »

Continuant à marcher d'un pas rapide, la mam'zelle s'éloignait de plus en plus des locaux d'A.U.R.I.S. , mais il n'en demeurait pas moins qu'elle préférait rester prudente jusqu'au bout et ne rien dire au téléphone.

« Là ? Je suis dans le Quartier des Affaires, donc je pensais prendre le métro pour venir chez toi … une quinzaine de minutes environ … chez toi ? Non c'est parfait comme ça, ça va me faire gagner un peu de temps vu que je suis attendue. D'accord … à tout à l'heure. »

Si Anya avait très envie de se laisser aller à la colère, elle n'en avait malheureusement pas la possibilité, alors autant se rationaliser pour être la plus efficace possible. Ainsi, tout en se préparant chez Mickaël – Humain d'une quarantaine d'année bien placée dans la société Asarienne et aussi faux collabo qu'elle – elle pourrait également lui communiquer certaines informations. Et en voyant un médecin chez lui, elle pourrait ainsi lui proposer le poste pour A.U.R.I.S ! Le docteur Berger n'était pourtant pas rebelle, mais sachant qu'il était un ami proche de Mickaël, c'était ce que la brunette allait avoir de plus pratique sous la main, surtout dans un délai aussi court. Et s'il ne pourrait pas être mis dans le coup, il pourrait toujours transmettre des messages en apparences anodins à leur ami commun.

Quoi qu'il en fût, elle arriva à l'appartement un bon quart d'heure plus tard, et elle fila aussitôt sous la douche en promettant des explications dès qu'elle serait un minimum prête, se lavant ainsi rapidement puis se séchant avant d'enfiler une robe noire qui, s'en être de haute couture, suffirait quand même largement à ce qu'elle ait l'air plus ''habillée''. D'autant plus lorsque celle-ci serait complétée par une jolie paire de bottes en cuir noir, juchant ainsi la mam'zelle sur des talons d'une bonne dizaine de centimètres tout en restant suffisamment confortable et pratique, juste au cas où … Restait donc plus qu'ôter ses piercings pour les remplacer par des strass blancs plus classes, et Anya venait tout juste d'entamer cet exercice que Mickaël la rejoignit dans la salle de bain.

« Alors, qu'est-ce qui se passe ?

- Je ne travaille plus au Marché aux Esclaves, il s'est passé un truc … carrément bizarre là-bas ! Un mec totalement timbré est venu pour des renseignements et il a fini par foutre le feu aux salons avant de m'embarquer avec lui, donc j'travaille pour lui maintenant.

- Je te demande pardon, tu rigoles là ?!

- Je sais ce que je fais, Mickaël ! J'peux pas laisser passer une opportunité comme celle-là, ce serait trop bête ! Par contre, je vais aussi être beaucoup moins disponible, donc il faudra que tu préviennes. »

Pas besoin de préciser qui devait être prévenu, il le savait très bien tandis que, voyant Anya s'échiner sur son hélix depuis plusieurs minutes maintenant, il s'approcha finalement pour changer lui-même le piercing récalcitrant. Et autant dire que dans le miroir, la brunette ne put louper son air mécontent !

« Hey tire pas cette tête, je te jure que je sais ce que je fais et que je serai prudente. Et puis si j'arrive à faire embaucher Berger là-bas, je pourrais toujours communiquer avec toi via son entremise.

- Hmm … et le nom de cet homme ?

- Gabriel Laymann, et c'est pour bosser à A.U.R.I.S.

- Une boite de production ? Et qu'est-ce que tu crois que ça va t'apporter ce genre de milieu ?

- Honnêtement ? Laymann est hyper bizarre et j'ai des restrictions de folie dans mon contrat de travail, alors je veux savoir pourquoi. Puis ça pourra peut-être me permettre d'approcher du gratin, ce qui n'est pas négligeable … »

Pas négligeable mais manifestement pas apprécié non plus vu le grognement réprobateur de l'homme lorsqu'il quitta la pièce pour aller ouvrir au médecin qui venait de sonner, et Anya en profita pour se maquiller rapidement avant de se coiffer avec un peu plus d'élégance que d'habitude … sous-entendu sans gel pour faire tenir ses mèches de cheveux n'importe comment ! Et dès que ce fut fait – avec un rapide coup d’œil à sa montre en prime – elle rejoignit les deux hommes au salon afin de faire soigner sa brûlure, glissant la proposition d'embauche à l'oreille d'un médecin manifestement intéressé et qui promit de lui envoyer C.V. et lettre de motivation dès qu'il serait rentré, puis informa de son départ tandis que Mickaël proposa de la ramener en voiture.

Et de fait, s'éviter le métro lui évita également d'être en retard, arrivant même deux petites minutes en avance, et Anya quitta l'homme en l'embrassant longuement tandis qu'il lui répéta une nouvelle fois d'être prudente. Pas qu'ils eussent réellement ce genre de relations, mais pour la couverture de l'un comme pour l'autre, c'était tellement plus pratique.

Dernier sourire, dernier soupir … et la mam'zelle sortit finalement de la voiture – sac au bras – afin de se jeter dans la gueule du loup.
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