Programme détente entre amies

Invité

Je scrute mon réveil et je grogne en voyant qu'il affiche 7h30. Certes, je sais qu'hier soir je me suis couchée tôt tellement j'étais fatiguée mais quand même. Aurait-ce été trop demander de pouvoir dormir plus longtemps ? Je sais pas moi, toute la journée ? Je ferme à nouveau les yeux, dans l'espoir de me rendormir mais en vain. Il est finalement 8h30 quand je m'extirpe de mon lit bien confortable à contre cœur. J'enfile une robe de chambre et je me traine jusque dans ma cuisine pour me servir un verre de jus d'orange avant de m'affaler devant la télévision. Aucun programme ne m'attire mais finalement, par dépit plus que par intérêt, je laisse la télé sur une chaine diffusant une télé-réalité avec le son au minimum. Ce n'est pas que j'apprécie de genre de ''divertissement'' mais je n'aime pas non plus être dans un silence total et je ne suis pas d'humeur à écouter de la musique.
Je bois mon jus d'orange en regardant distraitement la télé pendant que je me fais la remarque que cela fait un moment que je n'ai pas pris un temps pour moi. Un temps pour me détendre, me relaxer, me faire chouchouter. J'en connais une autre aussi qui aurait bien besoin d'un tel moment dans sa vie alors j'attrape vite fait mon téléphone pour lui envoyer un message.
Spoiler:
Satisfaite, je repose mon téléphone avant d'aller me préparer pour la sortie entre amie. Je sais que Héléna a besoin de se changer les idées en ce moment, c'est d'ailleurs pour cela que Michael a accepté de l'accompagner au concert de son chanteur préféré. Je pourrais être jalouse de ne pas avoir été conviée à les accompagner mais non. Je vais profiter de cette soirée pour dîner avec mes parents. Après tout, ça fait un moment que nous n'avons pas passé une soirée ensemble et je suis sûre que cela me fera énormément de bien. En plus, Héléna a besoin de sortir, de se changer les idées et Michael a besoin de sortir un peu aussi au lieu de passer son temps à travailler.
Un coup d’œil rapide à l'horloge m'indique que je suis un peu en retard sur ce que j'avais prévu mais tant pis. J’attrape mes clés et mon sac avant de filer à ma voiture pour prendre la direction du Complexe de détente. Rien que le nom me fait déjà rêver alors je profite du trajet pour faire mon petit programme dans ma tête. Programme qui change très régulièrement si bien qu'en arrivant devant, je ne sais toujours pas ce dont j'ai vraiment envie. Ne sachant pas si Héléna est déjà arrivée, je scrute la foule dans l'espoir de voir le visage de ma meilleure amie mais pour le moment, ce n'est pas concluant.

Pacificatrice Asarienne

Informations temporelles : Ce RP se passe avant mon enquête au Centre de Recherches & mon RP avec Liam, ainsi qu’avant le concert de Gabriel. Il se situe après mon rp au restaurant avec Mike.

Programme détente entre amies 224535HelRp

Une journée de repos ! Enfin peut-être pas vraiment quand je posais mes yeux sur le tas de cartons que je n’avais pas encore déballés depuis mon aménagement dans ce petit appartement. Je l’avais trouvé assez vite parmi les petites annonces. Il se situait pas très loin du Times et de l’immeuble où habitait Liam. C’était nickel parce qu’ils nous arrivaient parfois que l’un aille chercher l’autre quand on devait filer directement sur le terrain. Mon diner avec Michael, il y a trois jours, avait été un délicieux moment même si quelques petits désagréments avaient chamboulé notre tête à tête. J’étais toujours officiellement la femme du ministre Van Harper et ma bouille était reconnaissable parmi la société. Alors quand une femme, encore mariée, dinait avec l’un des plus beaux partis de la cité, cela engendrait malheureusement des complications. Heureusement que Mike savait tenir tête à ce genre d’individus malsains. Il avait aussi accepté de m’accompagner au plus grand évènement d’Asaria qui allait se produire au Multiplex : le concert du groupe Scarecrow.

Hier, Michael s’était pointé au Times en m’agitant sous le nez les deux billets pour la fosse qu’il avait obtenus. J’étais devenue une vraie gamine devant un énorme gâteau au chocolat ou devant un jouet extraordinaire. Je n’avais pas manqué de remarquer l’air dépité d’Holloway devant ma fangirl attitude comme il aimait le souligner. Il avait de ses réactions bizarres parfois que je ne comprenais pas. Même après autant d’années à travailler avec lui, Liam était un vrai mystère. Je ne connaissais de lui que la surface de l’homme : le macho, le séducteur, la grande gueule, la tête brulée, le professionnel aussi, un peu sa famille pour avoir rencontré plusieurs fois sa mère. Je savais pour la mort de son père et sa douleur. Pourtant avec tout cela, Italo-Irlandais restait … hors de portée. Je soupirai à toutes ces réflexions qui ne m’apporteraient rien de plus que je ne savais déjà sur lui. Mon téléphone émit une petite alarme qui correspondait à la réception d’un message. Je découvris que c’était ma meilleure amie Lydia qui en était à l’origine. Lydia était aussi la petite amie de Michael depuis plusieurs années maintenant. Ils formaient vraiment un couple magnifique. Elle et moi, nous étions terriblement différentes : la blonde et la brune, la timide raffinée et la brune emmerdeuse. Deux caractères opposés, mais c’était dans cette disparité qu’on avait trouvé un certain équilibre et une très belle amitié. Je pianotai, tout sourire aux lèvres, une réponse.

Spoiler:

Si Michael savait que mon mariage battait de l’aile et que le divorce était lancé, Lydia n’était pas au courant. J’avais demandé à Mike de garder tout cela pour lui. J’avais besoin de me préparer aux déluges des questions indiscrètes des médias dont je connaissais les tactiques sur le bout des doigts. Le divorce d’un ministre ne pouvait pas passer inaperçu et mes amis auraient certainement aussi le besoin de comprendre comment au bout de deux ans, mon mariage avait pris l’eau. Même Liam n’était pas encore au courant. Je jouais le jeu au bureau sans mettre en avant mes soucis. Je ne mélangeais pas tout et c’était mieux comme ça. J’avais une heure pour rejoindre Mademoiselle Everheart au Complexe de Détente. Je laissai tomber mon téléphone sur mon canapé et je filai dans ma chambre, elle aussi en vrac avec tous les vêtements que je n’avais pas encore pu bien arranger dans mon armoire et ma commode. Mais j’avais le must du must dans cette pièce ! Un immense poster de mon idole ! De mon chouchou ! Oui quoi ? Ne faites pas cette tête-là ! Il est Mmmm à croquer ! Et puis j’avais le droit de penser cela. J’allais devenir incessamment sous peu, une femme célibataire. Je passais sous la douche pour me donner la pêche et je revins dans ma chambre à la recherche d’une tenue passe-partout. J’enfilai rapidement un jean, une chemise et des baskets. Si je portais tous les jours dans les bureaux du Times, des tailleurs-jupes et des talons hauts, j’aimais aussi des tenues plus décontractées. J’étais une fille simple avec un caractère de merde comme pourrait le dire Holloway. Je m’attachai les cheveux en une queue de cheval et je pris mon sac de sport où je venais de fourrer mon maillot de bain et une serviette éponge ainsi que mon téléphone. Les clefs de ma voiture en main, je sortis de mon appartement.

Il n’y avait pas grand monde sur le chemin jusqu’au Complexe. C’était un peu normal. Nous étions en pleine semaine et tout le monde bossait sauf Lydia et moi ! Pas tant que cela à vrai dire quand je vis le nombre de voitures garées sur le parking privé du bâtiment. Pffff. A l’intérieur, c’était la même chose. Je découvris une sacrée foule aux abords du comptoir d’accueil. Je pouvais déjà deviner que les différentes salles de sport devaient être bondées de gens. Personne ne travaillait aujourd’hui ou quoi ???!!! Avant de me changer au vestiaire, je devais trouver mon amie. Une jolie blonde, ça devait être très facile. Je la reconnus. Elle était dos à moi et elle semblait elle aussi me chercher. Je m’avançai près d’elle et je posai ma main sur son épaule.

- BOUUH !

Lydia se retourna en sursautant et je ne pus m’empêcher de rire devant son petit air affolé.

- Tu es prête pour notre programme de Miss Asaria ? ! Massage, piscine, du squash et un jacuzziiiiiiiii ! Bon peut-être pas dans cet ordre-là … parce que le massage risque de me faire dormir !

Je glissai mon bras sous le sien et je l’entrainai dans les couloirs des vestiaires pour femmes.

- Alors comme ça, on est jalouse que ton séduisant et bel homme m’accompagne à un concert ? Je plaide coupable ! C’est moi qui aie lancée l’invitation.

Invité

Inviter Héléna à m'accompagner au centre de détente, bon d'accord, exiger qu'elle m'y accompagne, était une évidence pour moi. Je voyais bien qu'elle n'allait pas bien et même si j'ignorais pourquoi, je voulais que ma meilleure amie se change les idées. Certains pourraient penser que c'est pour qu'elle finisse par me dire ce qui ne va pas mais non, j'ai vraiment envie de passer du temps avec elle et aussi faire apparaître un sourire dans son regard, ne serait-ce que l'espace de quelques heures.
Le problème, c'est que je ne pensais pas qu'il y aurait autant de monde un jour de semaine. À croire que la majorité des personnes ne travaille pas aujourd’hui et forcément, je suis obligée de scruter les gens pour apercevoir la jolie brune.
Quand je sens une main se poser sur mon épaule, je sursaute en me retournant, prête a envoyer paître la personne mais je reconnais assez vite Héléna et je me détends, me mettant à rire. L'agression dont m'avait sauvé Michael la première fois qu'on s'est rencontré m'a laissé des séquelles, même si j'en parle pas ou peu. J'ai beau essayer d'oublier cette épisode, mon corps réagit différemment maintenant dès que l'on me touche par surprise et que je suis dans la lune.
Heureusement que je l'ai vite reconnue et je la rejoins dans le rire pendant que mon cœur affolé se calme. Je l'écoute avec plaisir parler du programme et je ris de nouveau quand elle dit qu'on ne va peut-être pas commencer par le massage.

- Tu as raison, gardons le meilleur pour la fin. En tout cas, moi il me faudra un bon massage pour éviter les courbatures demain parce que tu imagines si j'accueille les rendez-vous de Michael en grimaçant de douleur ? Ça serait du plus bel effet je pense. Je continue de rire avant de me laisser entraîner dans les vestiaires par ma meilleure amie pendant qu'elle me questionnait sur ma jalousie.
Je ne pus m'empêcher de rire plus encore. Étais-je jalouse ? Non. Si ça avait été une autre femme, sûrement que ça serait le cas mais il s'agit de Héléna alors non, je ne suis pas jalouse qu'elle passe une soirée avec Michael.

- Bien sur que je le suis, tu vas avoir la chance de voir Michael Hawkins ailleurs que dans son élément et moi aussi j'aurais aimé voir ça. Je ris légèrement avant de continuer. Sérieusement, non, je ne suis pas jalouse et tu le sais. Vous êtes amis et il est normal que des amis passent des soirées ensemble et puis ça me permettra d'aller voir mes parents.

M'étant habillée tout en discutant, je referme mon sac que je vais poser dans un casier libre en attendant Héléna. J'en profite pour remettre en place des mèches rebelles dans mon espèce de chignon qui ne ressemble à rien.

- Sinon on fait quoi ? On commence par le squash et ensuite on enchaine avec piscine, jacuzzi et massage ou tu préfères un autre ordre de passage ma belle ?

Pacificatrice Asarienne

J’entraînai ma meilleure amie vers les vestiaires pour femmes tandis qu’elle me confesse qu’elle aurait certainement besoin d’un bon massage à la fin de notre journée de grandes sportives. Je ris à sa remarque en l’imaginant se redresser de son fauteuil et marcher vers les clients de Mike comme une vieille grand-mère.

- Pense à prendre une canne pour demain, au bureau !

J’ai toujours aimé taquiner Lydia. Elle a toujours été plus sérieuse que moi, moins enquiquineuse aussi. Oui, je sais, il faut avoir un sacré caractère pour me supporter. On m’aime ou on me déteste, c’est très simple. Il n’y a pas de demi-mesure avec moi. En la regardant, je savais que je devais être franche avec elle. Elle avait pu peut-être mal le prendre que j’entraine et invite son homme à un concert. Il n’y a jamais rien eu entre Michael et moi. C’était sans doute l’un de mes meilleurs amis avec Grant et Liam. C’était un grand frère en quelque sorte même si nous ne venions pas du même monde. Nous n’avions pas reçu la même éducation. Michael Hawkins venait d’une grande famille et la mienne était plus modeste. J’avais épousé un ministre, mais cela n’avait jamais fait de moi une grande dame. Je n’étais pas faite pour ce genre de moule doré. Moi, j’étais un électron libre et très bruyant quand je cassais les burnes à Holloway. Je me sentis soulagée de l’entendre me dire qu’elle n’avait aucun souci avec le fait que je passe une soirée avec le beau brun.

- Disons que j’ai fait mes yeux de biche et qu’il n’a pas pu résister. Je voulais inviter Liam, mais il déteste ce chanteur. Va savoir pourquoi … Si c’est pour l’entendre me répéter à mon oreille toutes les cinq minutes que ce type lui sort par les narines ou que la chanson est épouvantable, je me suis dit que Mike serait certainement plus neutre dans ses remarques.

Depuis cet après-midi étrange à l‘appartement de Liam et le dossier vidéo qu’on avait découvert ainsi que la conversation téléphonique anonyme, Liam avait fait un lien étrange entre notre fantôme et Gabriel Laymann. Comment une star adulée pouvait-elle s’intéresser aux magouilles du gouvernement et pourquoi aiderait-elle des journalistes du Times … Des Pacificateurs ? Je n’avais aucune réponse. La seule chose dont j’étais sûre, c’était que Liam était … jaloux de ce type. Qu’est ce qui ne tournait pas rond chez lui ? Ou alors c’était chez moi que cela ne tournait pas rond depuis que j’avais entamé la procédure de divorce avec Oliver. Il allait falloir que j’en parle à Lydia. Dans le vestiaire, je me délestai de mes vêtements pour passer une tenue plus adéquate : d’abord mon maillot de bain deux pièces, puis un débardeur et un short. Pour finir, mes baskets. Je rangeai mon sac dans un casier et je me retournai vers mon amie qui était déjà prête.

- C’est parfait dans cet ordre-là ! On va demander à la réception des raquettes pour le squash.

Nous sortîmes toutes les deux en direction du comptoir de l’accueil, d’une part pour réserver le jacuzzi puis le massage et les fameuses raquettes.

- J’ai beaucoup de choses à te dire Lydia. J’en ai parlé à Mike. Il a été de bons conseils, mais c’est vrai que j’ai besoin de ma meilleure amie.

Je ne savais pas comment aborder mes problèmes de couples. Je dus me taire une fois devant les deux hôtesses qui nous offraient leurs sourires ultra Colgate fraicheur plus !

- Bonjour, que pouvons-nous faire pour vous rendre la matinée la plus agréable possible.

- Bonjour, nous aimerions réserver un jacuzzi, une salle de massage pour deux, bien évidemment et si vous aviez des raquettes de squash à nous prêter ?

La jeune femme pianota sur son clavier à la recherche du planning des activités que j’avais demandées.

- Un jacuzzi sera libre dans une heure et pour la salle de massage, je suppose que vous voulez tout cela après, il y a un créneau dans une heure trente. Cela vous laissera le temps de profiter de la détente dans nos bulles et nos jets. Jacuzzi n°4 et pour la salle de massage, ça sera la n°6.

- Oui, c’est très bien comme ça. Nous allons réserver aux noms de Mlle Everheart et Mlle Carter.

L’hôtesse entra nos noms dans le registre, puis elle disparut un instant dans une pièce à côté et elle revint avec deux raquettes de squash et la balle. Je la remerciai et nous prîmes le chemin pour notre première activité. Je me doutais que Lydia avait entendu mon nom de jeune fille, quoi qu’elle me connaissait assez bien pour déduire que j’avais horreur de me présenter comme l’épouse du ministre Van Harper. Je ne supportais pas les ronds de jambes et tous ces sourires hypocrites sans grand intérêt pour moi.

- Je dois t’avouer quelque chose de très important.

Je marchais sans la regarder. J’avais déjà eu beaucoup de mal à me confesser à Michael. C’était tout aussi dur avec ma meilleure amie. Quelque part, c’était la conclusion inévitable de l’échec de ma vie sentimentale. Liam m‘avait vu sans mon alliance et je n’avais pas pu lui mentir sur ma situation à lui aussi. Lydia aurait, elle, œil avisé d’une femme.

- Je vais divorcer … Ma voix s’étrangla sur les derniers mots. J’ai déménagé. Je n’habite plus avec Oliver. J’ai pris un petit appartement depuis plusieurs semaines.

Invité

Passer du temps avec Héléna me manque. J'ai l'impression d'être la pire amie au monde surtout que je vois bien qu'en ce moment, elle va mal et j'ai la sensation qu'en ce moment, je la laisse tomber alors qu'elle a besoin de moi. Certes, je sais qu'elle a d'autres personnes avec qui parler – et heureusement pour elle – mais je suis censée être sa meilleure amie, pas juste une amie. C'est aussi pour ça que je l'ai invitée à venir avec moi pour un moment de détente et de complicité.

Après avoir plaisanté sur le fait que demain je risque de me retrouver avec des courbatures, je ris à la proposition de Héléna. Une canne ? Pas bête.
- Ce n'est pas idiot mais j'en ai pas chez moi et je doute que je puisse en trouver au bureau. Bah, tant pis, je roulerais sur ma chaise ou alors j'appellerais mon patron super sexy pour lui dire que je ne pourrais pas venir travailler au bureau mais que je gérerais son planning de chez moi, confortablement affalée sur mon canapé, avec un pot de crème glacé à mes cotés. Je continue de rire, imaginant sans peine Michael ne pas remarquer mon absence tant il est occupé.

Quand Héléna me demande si je suis jalouse de sa sortie avec Michael, je la rassure en lui disant que non. J'ai confiance en eux et puis au pire, il se passe quoi s'ils finissent ensemble ? Je ne perdrais que les deux personnes les plus importantes de ma vie. Bon d'accord, ça me ferait super mal mais je sais qu'il n'y a absolument rien entre eux dans la mesure où Michael ne voit que par son boulot et peine à voir les personnes, en particulier les femmes, qui lui tournent autour.
- J'aurais bien aimé voir ça. Non mais sérieusement, Michael qui remarque quand on lui fait des yeux de biche ? Donne-moi ton secret Héléna. S'il te plaît. S'il te plaît. S'il te plaaaaaiiiiiit. J'éclate de rire avant de lui proposer une programme qu'elle accepte et de la suivre jusqu'à l'accueil pour réserver et demander des raquettes.

Sur le trajet, quand elle me dit avoir beaucoup de chose à me dire, je fronce les sourcils. Non par parce qu'elle a parlé à Mike mais c'est le ton qu'elle a employé. Je ne suis pas empathe mais je sens bien que c'est quelque chose de gros. De grave même.
J'écoute distraitement son échange avec la réceptionniste pendant que je m'interroge. Ainsi, j'avais raison, elle a des soucis et je l'ai délaissée. Je suis vraiment la pire meilleure amie au monde, c'est décidé.
Je remercie la jeune femme en lui souriant quand elle me donne ma raquette avant de suivre Héléna jusqu'au terrain de squash. Quand elle m'annonce avoir quelqu'un d'important à me dire, je l'observe et je la trouve très – trop?- raide dans sa démarche, comme si elle avait peur de ma réaction, si bien que lorsqu'elle m'annonce son divorce, je laisse un ''quoi'' de surprise résonner avant de baisser les yeux face aux regards indignés des autres personnes présentes avant de reprendre plus doucement.

- Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? Pourquoi tu ne m'as rien dit plus tôt ? Enfin je veux dire que j'aurais pus t'aider. Mon appartement n'est pas grand mais tu sais bien que tu y aurais été la bienvenue. Ho ma belle, je suis tellement désolée pour toi... C'est vrai que je l'étais. Héléna et Oliver semblait tellement heureux ensemble et ils m'avaient montrés que l'amour entre un puissant et une personne modeste est possible. Ils m'avaient montrés qu'entre Michael et moi c'était possible et qu'elle m'apprenne son divorce me brise le cœur. Dis-moi ce qu'il s'est passé pour que vous en soyez arrivé là.

Pacificatrice Asarienne

Rire et plaisanter avec Lydia, cela m’avait manqué. Nos plannings étaient forts différents, mais tout aussi chargés à l’une comme à l’autre. L’idée de bosser de chez elle, c’était une bonne idée. Combien de fois avais-je terminé un article sur mon canapé ? Combien de fois m’étais-je endormie avec l’écran allumé de mon ordinateur portable ? Je ne comptais plus toutes ces nuits et même en devant une femme mariée, j’avais gardé cette manie et très souvent Oliver me retrouvait, au petit matin, enveloppée dans le plaid et tous me dossiers étalés sur la moquette du salon. C’était mon gros défaut. Dès que j’étais sur une enquête et que je devais par la même occasion écrire un article, j’étais à fond dessus. D’ailleurs, c’était bien pour cela que la Directrice de presse, la vipère-nièce de la Grande Conseillères, avait opté pour un binôme entre Liam et moi. Nous avions cette même façon de nous plonger entièrement et sans restriction dans nos reportages.

- Il y a du bon de travailler chez soi ! Je le fais très souvent. Tu devrais essayer ! Tu restes en pyjama et en chaussettes … Ouais bon pas très glamour, j’avoue, mais c’est ma tenue de combat pour écrire un article ! Mais tu gardes le secret hein ?

On continua à rire sur nos bêtises tandis que j’amenais la conversation sur l’invitation que j’avais proposée à Mike au sujet du grand évènement dont tout le monde parlait : le concert de Gabriel Laymann et son groupe Scarecrow. Je ne désirai pas de malentendu avec Lydia. Michael Hawkins était un homme très séduisant, il faudrait être aveugle pour dire le contraire, mais c’était mon ami. Un grand frère aussi, même si nos classes sociales n’étaient pas les mêmes. J’avais grandi dans une famille lambda. Mes parents travaillaient beaucoup pour gagner un salaire moyen à la fin du mois. Michael était issu d’une famille très riche et influente de la cité. Ce qui ne nous avait pas empêchés de devenir de très bons amis. Je repensai à cette soirée au restaurant, qui à part une altercation avec des clients bien trop curieux, avait été très agréable.

- Bien sûr que Mike remarque QUAND je lui fais mes yeux de biches ! J’ai un excellent battement de cils pour ça ! Je te montrerai ! Ça marche même sur Liam qui arrête aussitôt de faire sa tête de cochon ! Il faut juste un peu d ‘entrainement !

J’aimais ces petits moments avec ma meilleure amie. J’oubliai ce qui nous entourait, nos combats pour un futur meilleur, cette aide aux innocents. Non pas que je perdais ma motivation, non ! Loin de là ! J’espérais parfois fermer les yeux et les ouvrir quelques secondes après et me dire qu’on pourrait vivre dans une cité prospère et non pas avec tous ces mouvements haineux et cette propagande à chasser les humains et les traitres. On passa par le comptoir d’accueil pour choisir le planning de nos activités et prendre des raquettes pour le squash. Je ne savais pas comment aborder le souci ce qui me rongeait. Un problème personnel qui n’était que le reflet de l’échec de ma vie sentimentale. J’étais une battante. Mes parents me le répétaient toujours. Je me raccrochais à cela, mais j’avais encore du mal à aller de l’avant. Et avouer cela à Lydia c’était presque douloureux. Je n’osais même pas la regarder droit dans les yeux et j’avais poursuivi mes pas sans m’arrêter. C’est sa voix qui me stoppa dans mon élan et ce « quoi » qu’elle me lança. J’inspirai fébrilement avant de me tourner vers elle. Les clients qui passaient près de nous, nous dévisagèrent toutes les deux. Elle baissa son regard, presque honteuse de provoquer cette situation. Moi, je ne lui en tenais pas rigueur et je défiais les curieux pour qu’ils passent très rapidement leur chemin et rejoignent leur occupation. Mes épaules s’affaissèrent considérablement devant sa réaction. Je m’étais imaginée n’importe quoi au sujet de ma meilleure amie. Elle était là, prête à m’aider, prête à m’héberger. Je m’avançai vers elle pour murmurer à mon tour ma réponse.

- Tu ne m’aurais pas supportée bien longtemps Ajoutai-je sur un ton taquin pour tenter de balayer ma tristesse. Je n’ai pas vraiment d’horaires de bureau comme toi. Je peux travailler toute la nuit au Times pour boucler un article ou alors bosser chez moi et perdre le fil des heures. Tu aurais fini par t’arracher les cheveux avec moi comme colocataire !

Je me forçai à sourire pour ne pas inquiéter Lydia. Je glissai mon bras sous le sien et je l’entraînai ailleurs qu’au milieu de ce couloir avec tous ces gens qui nous observaient étrangement.

- Je ne sais pas où j’ai merdé … C’est peut-être tout simplement qu’à force de vouloir être une femme parfaite pour un ministre, je suis passée à côté de quelque chose de plus important. Je pensais que nos différences de classes ne nous poseraient aucun problème. Oliver et moi, nous nous sommes leurrés. Cela fait plusieurs mois que cela a commencés. Oliver rentrait de plus en plus tard ou il ne rentrait pas du tout. Au début, je pensais que cela avait un rapport avec ses différentes fonctions, qu’il travaillait beaucoup trop. Le manque de communication s’est installé et au fil du temps je me retrouvais de plus en plus seule le soir au point de finir par détester cette maison, de me sentir mal à l’aise. J’ai tenté plusieurs fois de lui parler, mais j’avais l’impression qu’Oliver faisait en sorte de m’éviter. J’ai décidé au bout de 6 mois de prendre un petit appartement pour réfléchir à toute cette situation. Cela ne fait que quelques semaines que j’ai aménagé. C’est très récent.

On arriva devant la salle de squash réservée que pour nous deux. On y entra et je déposai ma serviette et ma raquette sur le petit banc.

- Je me suis confiée à Mike durant cette soirée au restaurant. Liam ne se doute de rien pour le moment, mais c’est un vrai fouineur, il a peut-être compris lui aussi. Je vais donc être bientôt une femme célibataire. Je dois voir Oliver pour signer les papiers du divorce.

Invité

En compagnie d'Héléna, je me lâche un peu plus, je peux montrer que je peux aussi plaisanter par moment, comme en ce moment. Bon certes, ça reste quand même une éventualité de travailler de chez moi mais je ne fais pas que gérer le planning de Michael, j'accueille aussi ses rendez-vous, m'assure que tout soit parfait, je prends les réservations quand c'est nécessaire. Je ne suis pas que la jolie blondinette se fendant d'un large sourire et se contentant bah, d'être jolie et de sourire.
En même temps, même si au départ je plaisantais en disant bosser de chez moi, les arguments d'Héléna sont convaincants et je ne peux m'empêcher de rire quand elle me dévoile son secret.

- Hum, ça ne serait pas très facile d'accueillir les clients ou futurs clients de la KA, Corp. en pyjama et chaussettes mais ça se tente. Peut-être qu'ils aimeront mon pyjama en pilou rose avec des cœurs et pour compléter la panoplie, les cheveux non coiffé et des cernes plus grosses que des valises.
J'imagine la scène et honnêtement, si les clients de Mike me voyaient ainsi, aucun doute que, sentiment ou pas, Mike me virerait. Enfin bon, on n'y est pas encore mais on continue de partir dans tous les sens jusqu'à aborder la future sortie entre ami d'Héléna avec Mike.

Si ça avait été quelqu'un d'autre, nul doute que j'aurais passé la soirée chez moi à me faire des films. Héléna est mariée, même s'il y a des tensions dans son couple, je sais qu'elle ne piquerait jamais le petit-ami d'une amie et puis, depuis le temps que je le connais, j'ai remarqué que Michael n'arrive pas toujours à reconnaître quand une fille le drague. Enfin, je dis ça mais Héléna me confirme quand même qu'il ne résiste pas à ses yeux de biche et je décide de faire une moue boudeuse.

- Mouais, n'empêche que moi, je dois m'inviter sur son planning pour avoir une soirée avec lui et encore, quand j'arrive, je le retrouver à démonter une voiture, m'ayant complètement oublié... C'est vraiment pas juste.
Je croise les bras sur ma poitrine pour accentuer l'effet de ma bouderie mais bien vite, j'éclate de rire. Après tout, j'aime Mike comme il est et il avait quand même abandonné sa voiture pour finir la soirée avec moi, ce n'est pas rien. Et puis bon, s'imaginer des choses, ce n'est pas bon non plus
- Non, c'est bon, je te laisse le battement de cil. Je trouverais bien quelque chose pour le faire craquer. Me mettre en danger peut-être. Je ris légèrement sachant pertinemment que jamais je ne me mettrais en danger volontairement.

Ça me fait du bien d'avoir un moment si léger, si ''normal'' avec ma meilleure amie. Lors de ces moments, j'en oublierais presque tout le reste comme les manigances de la Grande Conseillère et les Pacificateurs. Pour ces derniers, la cause est noble mais je dois bien admettre que je ne leur sers pas à grand chose. Je n'ai pas vraiment de talent vraiment utile même si je maîtrise un peu mieux le feu maintenant, j'ai plus l'impression d'être une décoration qu'autre chose mais c'est ainsi.

La légèreté de nos échanges se transforment vite en confidences et ce que j'apprends me sidère. Je n'avais vraiment aucune idée que ça allait si mal pour ma meilleure amie et son mari. Je suis tellement triste pour elle mais j'ai aussi envie de savoir ce qu'il s'est passé, pour l'aider. Je ris quand elle prétend que je ne l'aurais pas supporté longtemps comme colocataire.

- Tu veux que je te rappelle pour qui je travaille ? Tu sais, cet homme qui, lorsqu'il ne travaille pas au bureau travaille chez lui et ne s'accorde pas une minute pour lui. Si je survis à mon travail avec lui, je pense que mes cheveux auraient survécut à une colocation avec toi. Avoue plutôt que c'est toi qui n'aurait pas voulu me voir dans mon pyjama en pilou rose. Je voyais bien qu'elle n'était pas spécialement à l'aise pour en parler alors je l'écoute sans l'interrompre.
Plus elle me raconte ce qu'il s'est passé, plus je me sens mal pour elle. Ça ne devait pas être facile pour elle et je me dit que j'aurais dû être présente, à ses cotés, quitte à aller parler à Oliver moi-même mais je m'abstiens de le lui dire.

Une fois dans la salle de squash, j'imite Héléna et pose mes affaires également avant de m'assurer que mes lacets sont bien fait et je m'étire doucement pour préparer mes muscles à l'action.
- Il faut être deux pour qu'un couple marche et donc deux pour qu'il échoue. Ne te rejette pas la faute. Tu l'as dit toi-même, Oliver rentrait de plus en plus tard et quand tu as voulu lui en parler, il t'évitait. Tu as fait ce que tu as pu ma belle pour sauver ton couple, si ce n'était pas la volonté d'Oliver, tu ne peux pas t'en blâmer. Je lui souris avant d'attraper une balle et de commencer à taper dedans pour m'échauffer.
- En tout cas, quand vous aurez signé les papiers, toi et moi, on ira fêter ça. Pas de raison de ne fêter que les mariages et puis, qui sait, peut-être rencontreras-tu un homme avec qui passer la nuit ou, sûrement plus probable te concernant, un scoop important et donc tu me laisseras seule comme une vieille chaussette dans un bar rempli de mâle en chaleur.

Pacificatrice Asarienne

J’avais horreur d’étaler mes soucis et de me confier aussi bien avec ma famille qu’avec mes amis. C’était peut-être une part de mon éducation ou une part de ma personnalité qui était ainsi : pudique et discrète malgré mon caractère de petite fouineuse. Je ne pouvais imaginer parler de mes problèmes. J’avais cru pouvoir gérer mes problèmes de couple toute seule et je m’étais aperçue au fur et à mesure que j’avais un besoin fou de parler. La première personne vers laquelle je m’étais tournée, c’était Mike. Un ami bien avant que je devienne Pacificatrice, à mon tour. Puis, j’avais eu ce besoin, aujourd’hui de raconter tout cela à ma meilleure amie que j’avais laissé un peu de côté, comme si je ne désirai pas lui bouffer son quotidien avec mon échec et mes sanglots alors qu’elle vivait une belle histoire de son côté. Je me rendais compte que je ne pouvais pas vivre renfermée su soi-même. Ce n’était pas très bon pour ma santé mentale. Je devais partager et exorciser mon futur divorce. Et tandis que je pensais à ce que j’aurai pu faire d’autres pour essayer d’arranger les choses entre Oliver et moi, j’entendis ce que Lydia me racontait au sujet de son couple. Je secouai la tête devant son idée.

- Ha non ! Tu ne vas pas te mettre en danger ! Tu peux le faire caquer autrement sans qu’il ne joue au chevalier et toi à la princesse qui a besoin d’aide. Tu ne crois pas qu’on a assez à faire ? J’aimerai parfois vivre dans un monde où il n’y aurait pas toute cette haine. Espérer fonder ma petite famille … bon, tu me diras que comme future divorcée, il faut que je pense avant tout à me trouver un homme …

Je savais que Lydia m’en voulait un peu de ne lui avoir rien dit sur toute mon histoire et pire encore le fait que j’emménage toute seule dans un appartement alors qu’elle m’offrait un toit et une oreille attentive. Je l’avais blessée. Je baissai les yeux pour m’excuser de ma mauvaise conduite.

- Je suis vraiment désolée, j’aurai dû te parler de tout cela plus tôt, mais je n’avais pas le courage. Certainement un bout de fierté de voir que je suis incapable de vivre en couple. Peut-être qu’au final, c’est une bonne chose que je me retrouve toute seule dans mon nouvel appartement, ça forge le caractère et puis cela m’a permis de réfléchir. J’avais surement besoin de cela inconsciemment. Cela n’empêche pas de se faire des soirées entre filles !

Une fois à l’intérieur de la salle de squash, le brouhaha des couloirs s’estompa rapidement. Nous n’étions que toutes les deux et on allait passer un bon moment. J’avais un besoin fou de me défouler, de taper contre une balle de toutes mes forces. Je sortis ma serviette de mon sac de sport ainsi que ma bouteille d’eau que je posai sur le banc.

- Ouais, tu as raison ! Je vais fêter mon divorce ! Et je vais commencer par ce concert et pas que ça ! Je vais essayer d’approcher la star du moment ! Tu sais que c’est énorme ce groupe ? Ce chanteur a sorti pas mal d’albums mais il ne s’est jamais produit en concert. C’est son premier. Beaucoup disent aussi que ça sera son unique. Enfin bref ! Quoi qu’il en soit, j’aimerai faire un article sur lui. Gabriel Laymann est un petit génie de la musique et de la création. Il n’a jamais accordé d’interview. Alors je vais tenter de le convaincre de me laisser une chance !

Je fis un clin d’œil à Lydia qui me dévisageait devant mon enthousiasme revenu en flèche. J’étais un fan du groupe Scarecrow et de son chanteur. Je connaissais toutes les chansons par cœur ! Ce concert allait être génial ! Je n’avais aucun doute sur cela.

- J’ai trop parlé de moi, je suis une véritable pipelette quand je m’y mets. Liam me le répète souvent ! C’est quand que je vais devenir marraine ? Ha ne me regarde pas comme ça ! De mon côté, c’est un peu … raté … mais toi et Mike, c’est quand que vous vous y mettez à faire plein de bébés ?

J’esquivai une balle que Lydia m’envoya en éclatant de rire.

- Non ! On frappe le mur ! Pas sa partenaire ! Rhalalala !

Dis-je en pointant du doigt le mu frontal.

- Prête ?

Je lançai la petite balle noire en caoutchouc. Les règles du squash étaient assez simples : elles consistaient à frapper la balle, de telle sorte que l’adversaire ne puisse pas la reprendre. Le but était donc d'éloigner le plus possible le joueur adverse. C’était un sport très intense et avec lequel on pouvait bien s’éclater parce qu’il arrivait que les deux joueurs se télescopent et les fous rire arrivaient bien évidemment !

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