Sortir de l'impasse [PV Ilya Evans]

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La pluie, ça faisait chier !

Tandis que son client signait un chèque où s'affichait une somme d'argent proprement colossale – bordel, il fallait franchement être taré pour dépenser une telle fortune, surtout lorsqu'elle servait à acheter un être humain ! – Anya affichait un sourire de façade absolument impeccable, mais le cœur n'y était pourtant pas. Entre son job assez atypique, les derniers événements et le temps maussade, la mam'zelle ne se sentait pas vraiment d'humeur joyeuse, et ce même si sa bonne bouille aurait allègrement pu la désigner comme égérie d'une marque de dentifrice !

Son boulot de merde, ça faisait chier !

Une phrase déclinée à tellement de sauces depuis le matin qu'elle aurait pu en devenir un leitmotiv, et tandis que la brunette raccompagna client et esclave jusqu'à la porte, l'intention même d'aller fumer une clope faillit alléger son petit cœur blessé … mais faillit seulement dans la mesure où un bordel monstre régna soudainement dans le Marché aux Esclaves ! Le genre provoqué par un troupeau d'animaux préhistoriques rugissant et écumant tout en ravageant tout sur son passage, et Anya se dépêcha aussitôt de trouver la source de tout ce chambard. Se retrouvant ainsi bientôt face à un charmant trio de ~~gros attardés~~ Miliciens escortant une petite brune à l'air pas vraiment ravie de se trouver ici. Et dans la mesure où il n'était pas bien compliqué de comprendre le pourquoi du comment de cette petite visite improvisée made in Asaria, on la comprenait sans peine !

« Hey, ils se passent quoi ici ? C'est qui elle ? »

La diplomatie, le verbe éloquent et le parler frais et léger, la brunette venait tout juste de se planter devant le tas de Miliciens afin de récupérer quelques instructions, n'ayant ainsi pas honte de se faire plus bête qu'elle ne l'était réellement. Surtout que l'un des membres de ce trio infernal était un homme qu'elle connaissait depuis quelques mois déjà – du genre Asarien un peu buté mais pas fondamentalement crevard pour autant – aussi espérait-elle bien pouvoir régler cette situation en douceur.

« Valkerian » qu'il la salua de ce ton formel dont il usait très souvent dans le cadre du travail, « une nouvelle esclave, est-ce que tu peux t'occuper de son dossier ? »

Mouais bon, pas si formel que ça dans la mesure où le vouvoiement s'était vite fait la malle, mais Anya ne releva pas et préféra adopter aussitôt un regard très moyennement ravi. Sourcils froncés et rictus dépité en prime.

« Sérieusement ? »

Malgré ce refus tempéré d'obéir, la mam'zelle venait d'ailleurs de dégainer sa tablette tactile lui permettant de gérer le dossier de tous les esclaves présents ici – histoire qu'on ne l'accusât pas de faire preuve de mauvaise foi voire de rébellion – mais elle escomptait tout de même tirer le maximum d'informations sur cette nana avant de faire quoi que ce fût.

Invité

-- Lâchez-moi ! Lâchez-moi ! Retirez vos sales pattes de moi !!

-- La ferme humaine ! Protocole 45A : tu vas te retrouver sur le marché aux esclaves pour t’avoir interposé entre nous et le fuyard que nous pourchassions

-- Vous et le fuyard ? Vous divaguez ! Il n’y avait personne ! J’étais en train de décharger la jeep du dispensaire ! Vous avez fait le tour, vous avez même fouillé toutes les salles du dispensaire ! Il n’y a pas de fuyard ! Lâchez-moi !!

-- Protocole 45A : les Miliciens ont le droit d’appliquer ce règlement lorsque leurs interventions et efforts se voient stopper par une ou des personnes extérieures à leur mission donnée. Tu n’as même pas ta carte d’identité sur toi ! Pas assez rusée petite misérable !

-- Ma carte est dans mon vestiaire ! Vous ne m’avez pas laissé le temps d’aller la chercher !

Une main imposante bâillonna sa bouche pour lui interdire de cracher ses quatre vérités à la figure de ces soldats qui tellement frustrés de ne pas avoir pu mettre la main sur leur victime, l’avaient pointée comme responsable de ce grand fiasco. Ilya était un vrai poids plume et on l’a souleva pour la pousser à d‘intérieur du fourgon. Les deux portes métalliques se refermèrent dans un vacarme monstrueux et elle entendit quelques secondes après, le moteur démarrer. Elle était dans une impasse. Elle n’avait pas pu avertir le reste du personnel du dispensaire. Peut-être qu’avec un peu de chance quelqu’un aurait assisté à toute la scène et aurait averti le Docteur Saria ou même Sébastian. Pour le moment, la jeune humaine se débattait avec toute sa force pour tenter de se libérer de ses liens, mais ils étaient beaucoup trop serrés pour s’en défaire. Elle se résigna tant bien que mal et se calma en se forçant à retrouver un peu de sa tranquillité. Sa colère ne l’aiderait pas à trouver une solution pour échapper à ce nouveau destin qui se profilait de minutes en minutes. Le fourgon était dépourvu de petites lucarnes, pourtant elle devinait avec précision le marché aux esclaves, ses grandes allées et ses stands de mise en vente qu’elle allait apercevoir tôt ou tard. Ilya connaissait cet endroit pour y avoir été vendue par deux fois comme esclave il y a plusieurs années. Une rencontre avec un Asarien différent lui avait donné la chance qu’elle n’espérait plus. Aujourd’hui, elle était une humaine libre et elle comptait le rester, se battre jusqu’au bout pour s’échapper d’ici.

Le véhicule freina et le moteur s’arrêta tout comme son cœur qui venait de cesser de battre. Les portes arrières s’ouvrir et elle leva le menton devant les Miliciens pour les défier et garder encore sa dignité. Deux mains l’attrapèrent et la sortirent avec violence pour la mettre sur ses pieds à l’extérieur. Ilya plissa les yeux. La lumière du soleil qui se reflétait, était toujours plus impressionnante ici que sous les autres dômes. Elle n’avait jamais compris pourquoi. On la poussa d’une tape dans le dos et elle avança lentement, se donnant le temps d’observer tout ce qui se passait.

-- Vous n’avez aucun droit ! Je connais les lois asariennes !

-- Les lois asariennes sont faites pour punir les traitres comme toi ! Tu as besoin d’un bon dressage entre les mains d’un maître ! Toutes les humaines sont des chiennes à dresser !

Folle de colère, Ilya écrasa le pied du soldat avec le sien qui hurla à la fois de douleur et de rage devant l’aplomb de l’humaine. Il leva la crosse de son arme, mais son geste fut arrêté par son collègue.

-- Une humaine en bon état est une humaine qui se vend mieux !

Le trio de soldats qui l’accompagnait, suivaient un chemin bien précis au milieu de ce souk. Le spectacle qu’Ilya avait offert à la population un instant plutôt n’était pas passé inaperçu. Tout le monde suivait son déplacement qui prit fin quand un Milicien s’avança vers une jeune femme qui devait être un peu plus âgée qu’Ilya. Il se hissa sur la pointe des pieds pour mieux voir ce qui se passait devant elle, mais les deux autres soldats la maintinrent fermement pour qu’elle reste tranquille. Elle n’entendit qu’un nom, vaguement, Valkerian et on la tira devant cette femme inconnue. Ilya se demanda comment on pouvait bosser dans un tel lieu et si c’était une humaine ou une Asarienne.

-- Vous ne pouvez pas leur expliquer que je ne suis pas à vendre ! Je n’ai pas ma carte d’identité sur moi ! Ils ne m’ont pas laissé le temps d’aller la récupérer !

Invité

Anya avait à peine posé sa question qu'on lui colla cette gonzesse sous le nez – laquelle prétendit aussitôt ne pas être à vendre et avoir simplement oublié sa carte d'identité – et la brunette fit mine de l'ignorer totalement tandis qu'elle l'observait sous tous les angles. La scrutant comme un bout de viande, tâtant sa peau, soulevant une mèche de ses cheveux … c'était limite si elle ne regardait pas ses dents pour s'assurer de sa bonne santé, et devant son air circonspect, le Milicien qu'elle connaissait sembla un instant dubitatif.

« Qu'est-ce qu'il y a ? Un soucis ? »

Sûr que pour lui, rafler un humain en pleine rue pour ensuite le vendre comme un objet ne paraissait pas bien grave ni bien traumatisant, aussi si elle voulait tirer cette femme de ce mauvais pas, elle allait forcément devoir ruser !

« Sérieusement ? » réitéra-t-elle avec son air dépité de circonstances. « Vous me ramenez une gonzesse même pas potable et vous me demandez s'il y a un soucis ? Mais vous l'avez seulement regardée avant de la choper ou pas ?! »

Ouais allez, cette défense là était loin d'être la plus mauvaise, et Anya décida donc d'adopter cette tactique là et d'y aller franco, saisissant bientôt le bras de la ''peut-être-future-esclave-si-elle-loupait-son-coup'' afin de la forcer à se retourner pour faire face au groupe de Miliciens. Lui relevant le menton avec une fermeté plutôt bien dissimulée par son petit gabarit, le tout en lui ouvrant largement sa veste afin de dévoiler le débardeur blanc qu'elle portait en dessous. Si la brunette n'avait pas tiré une telle tronche presque dégoûtée, on aurait aisément pu croire qu'elle dénudait ainsi sa marchandise pour achalander le client …

« Cette gonzesse est juste invendable ! Elle est vieille, moche et puis … et puis elle est juste pas baisable ! Ben tenez M'sieur Rogan par exemple, elle vous donne envie à vous ou pas ? On est bien d'accord que vous achèteriez jamais un truc comme ça parce que vous préférez la belle marchandise, hein ? Et ben tous les clients qui viennent ici sont pareils : ils veulent de jolies humaines qu'ils n'auront pas honte de trimbaler avec eux, et pas des espèces de cageots comme elle ! En plus, j'suis sûre qu'elle est même plus vierge ! »

C'était qu'elle y mettait de la motivation en plus, aussi fut-elle légèrement soulagée de voir le trio détailler grassement la demoiselle … un instant dubitatif … avant de finalement acquiescer de concert ! Une situation qui devait sûrement être bien désagréable pour celle qui en était présentement victime, mais mieux valait un petit malaise passager qu'une vie entière d'esclavage entre les mains d'un gros connard d'Asarien ! Restait donc plus qu'à attendre le verdict …

« Ouais mais …

- Vous pourriez pas plutôt me ramenez des chats à l'occasion ? J'ai un client régulier qui cherche des chats en masse – même si j'sais pas ce qu'il en fait – alors ça pourrait être carrément plus avantageux pour tout le monde, non ?

- On y pensera mais en attendant, tu vas t'occuper de celle-là ! On l'a chopée pour trahison, alors elle y coupera pas ! »

Pour trahison ?
Soit cette demoiselle avait vraiment fait une connerie, soit le trio était chatouilleux … mais quoi qu'il en fût, Anya tira aussitôt une tête nettement plus choquée. Ses sourcils se fronçant tandis qu'elle porta un regard plein de jugement sur celle qui se tenait à côté d'elle.

« Ouah pour trahison ? Mais elle a fait quoi au juste ? »

Si jamais cette trahison n'était qu'une vaste fumisterie, il y avait encore des chances qu'elle pût sortir cette femme de là. Mais si ça n'était pas le cas, alors la brunette ne voyait franchement pas ce qu'elle pourrait faire pour l'aider.

Invité

Ilya ne supportait pas qu’on la touche comme un simple bout de viande et cette nana était encore pire que le trio de Miliciens. Elle ne l’écoutait pas et paraissait prendre un malin plaisir à ne pas la considérer. La colère grondait toujours autant et Ilya n’arrêtait pas de se débattre malgré les grosses mains des soldats qui la tenaient fermement. L’un des Miliciens qui devait être le moins patient du petit groupe, interrogea la vendeuse d’esclaves. C’était comme cela qu’Ilya avait fini par la nommer

-- Bien sûr qu’il y a un souci ! Et même un gros ! C’est quoi cette manie de prendre n’importe qui et de le jeter sur le marché aux esclaves !

Personne ne l’écoutait et cela avait le don de l’énerver encore plus. Elle était tombée dans une sorte de cinquième dimension et elle avait l’impression d’être totalement invisible. Juste une impression quand la brunette fit remarquer aux soldats qu’Ilya ne faisait pas partie des canons de beauté que les maîtres asariens recherchaient dans leurs futures esclaves.

-- Puisque je ne suis pas potable, libérez-moi !! Personne ne voudra m’acheter et vous allez perdre votre temps inutilement surtout qu’il doit être précieux pour une m.ar.c.h.a.n.d.e comme v.o.u.s

La jeune humaine avait fait en sorte de bien articuler et appuyer sur certains mots de sa phrase pour avoir l’attention de son interlocutrice. Mais cette dernière continuait à être hautaine. Cela exaspérait Ilya surtout quand elle lui releva le menton. Ses yeux ardèrent ceux de cette femme. Elle cherchait en vain quelque chose dans le regard de cette femme, mais elle ne trouvait rien. Elle se revit quelques années en arrière, dans ce même lieu, quand elle était une humaine que l’on venait de vendre. Ilya connaissait par cœur les rouages des marchands et de leurs prix, les façons qu’ils avaient tous de mettre plus bas que terre les humains, de bien leur faire comprendre qu’ils n’étaient que du bétail ont on pouvait en tirer un bon prix. Tout son corps se crispa lorsque cette femme ouvrit d‘un geste de dégout sa longue veste pour détailler son corps. Si elle avait pu lui sauter à la gorge et lui arracher les yeux, Ilya ne s’en serait pas privée. D’un mouvement de recul, elle se libéra de l’emprise de la sorcière, mais elle butta contre l’un des Miliciens qui grogna comme un ours. Elle était étudiée sous toutes les coutures, n’était qu’un objet qui allait se retrouver en haut d’un stand devant toute la place.

L’ancienne Ilya se serait tue. Elle se serait soumise par peur des représailles, pas peur de la douleur et des tortures corporelles. L’ancienne petite humaine aurait baissé les yeux, elle aurait sangloté, elle se serait mise à trembler comme une feuille fragile. Mais cette Ilya n’existait plus et le peur de perdre sa liberté, se retomber entre les mains perverses d’un homme lui était insupportables au point de ne pouvoir accepter cette situation sans se battre. Le mot « trahison » lui arriva aux oreilles, elle observa chacun à tour de rôle les visages des Miliciens avant de reposer ses yeux sur la marchande.

-- Pour trahison ? ! Vous mentez !

La gifle partit aussitôt la fin de sa phrase terminée. La force fut elle qu’elle vacilla sur ses jambes, mais elle ne tomba pas. Elle releva son menton pour tenir tête au soldat et poursuivit.

-- J’étais en train de décharger la jeep du dispensaire et ces soldats s’en sont pris à moi parce qu’ils avaient perdu la trace d’un individu. Soit disant je les aurais ralenti en faisant exprès. Sauf que je n’ai pas vu cette personne.

-- Elle ment !

-- NON et cela vous arrangerez bien que je mente, parce que vous avez fait une faute en perdant la trace de cette personne et en accusant une innocente !

-- Les humains ne sont jamais innocents et tu vas te taire !! Valkerian, j’ai peut-être un type à qui ça intéresserait d’avoir une telle esclave. Tu pourras en tirer un bon prix ! Je reviens d’ici une demi-heure avec lui.

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Plus Anya s'acharnait à rabaisser cette jeune femme plus bas que terre et plus cette dernière s'ingéniait à lui tenir tête, énervant lentement mais sûrement une brunette qui galérait déjà suffisamment pour ne pas qu'on lui donnât en plus du fil à retordre ! C'était d'ailleurs aussi désagréable que dangereux, et la mamzelle se résolut bientôt à lui coller une grande tarte dans la tronche … lorsqu'un des miliciens lui grilla la politesse. La gifle assénée était d'ailleurs puissante – surtout pour le gabarit léger de la gonzesse – mais celle-ci devait être un peu masochiste sur les bords dans la mesure où elle continua derechef à ouvrir sa gueule. Tentant de plaider sa cause à la fois en s'expliquant mais aussi en agressant à moitié des Miliciens dont la patience devait sans doute être en train de s'amenuiser. Si elle ne se la fermait pas définitivement, il allait vraiment lui arriver des bricoles …

« 'Tendez, excusez-moi … » qu'elle répondit à son interlocuteur en l'interrompant au passage, se tournant ensuite vers la demoiselle qu'elle frappa à son tour, d'une gifle à peu près équivalente à la première et qui fit tomber la pipelette par terre. « Voilà, on s'entend tout de suite mieux comme ça ! Sinon plus concrètement, je ne suis pas sûre que je vais pouvoir m'occuper d'elle, parce que j'ai l'impression que c'est pas clair tout ça. »

Je ne suis pas sûre, j'ai l'impression … autant de phrases détournées afin de ne pas trop se mettre en avant elle-même, afin de ne pas donner l'image ouverte d'un refus de sa part. Mais pourtant, Anya continua malgré la tronche plus que dubitative des trois abrutis en face d'elle.

« Elle a pas de papiers sur elle et elle dit qu'elle taffe au dispensaire … c'est pas vérifiable pour le moment, mais le soucis c'est que si c'est vrai et que j'ai vendu une gonzesse qu'a pas été jugée ni rien, c'est moi qui vais avoir des emmerdes. Pas que ça me dérange de la vendre elle ou une autre hein, mais si jamais un contrôle a lieu, c'est sur moi que ça va retomber, et j'ai franchement pas envie de perdre mon boulot pour ça. »

Après tout, la société Asarienne disposait quand même de certaines lois – même si elles étaient difficiles à percevoir lorsqu'il s'agissait d'équité entre les races – et la brunette pouvait donc arguer qu'elle ne pouvait pas vendre n'importe qui dans n'importe quelle condition en toute bonne foi. Et le Milicien qu'elle connaissait un peu devait d'ailleurs bien en avoir conscience puisqu'il y avait quelques mois, Anya avait refusé de vendre … une Asarienne pure souche que son mari avait tenté de faire passer pour une esclave afin de s'en débarrasser ! L'affaire avait d'ailleurs fait grand bruit, et ses interlocuteurs devaient en avoir entendu parler puisqu'ils acquiescèrent plus ou moins vaguement.

« Partant de là, mieux vaut qu'elle soit jugée et condamnée, comme ça y'aura pas de soucis. Ou à défaut … »

Arrêter officiellement cette fille, enquêter, ouvrir un procès, la juger … tout un processus bien lourd – surtout s'il s'avérait qu'elle n'avait effectivement rien fait d'autre que s'être retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment – mais Anya avait encore une carte à jouer pour leur épargner tout ça sans qu'ils ne perdissent la face.

« Vous pouvez lui coller une rouste pour lui apprendre à fermer sa gueule et à respecter les Asariens comme ils le méritent. Coupable ou pas, elle doit bien mériter une bonne dérouillée de toutes façons, pour ça ou pour quelque chose d'autre. »

Sérieusement, elle détestait son boulot et elle détestait les Asariens …
Sérieusement, elle était déjà désolée pour cette femme …

Mais après tout, se prendre une volée valait toujours mieux que de devenir esclave, et vu le poil dans la main qu'avaient certains Asariens, cette correction ne serait peut-être que par principe et rapidement torchée.

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