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 (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel]

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MessageSujet: (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel]   (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel] EmptySam 28 Nov - 1:16



Sept heures quarante-cinq du matin …

La journée commençait à peine que le mauvais temps s'installait déjà, et Anya se sentait donc maussade tandis qu'une buée nicotinisée s'échappait de sa bouche à chaque expiration, la fumée quelque fois entrecoupée de quintes de toux sèches suffisant à prouver que traîner dehors sous cette pluie légère n'était pas l'idée du siècle pour sa petite santé. Damned, à croire que la clope – goudron et mauvaises habitudes incluses – allait finir par avoir sa peau, idée qui ne manquait pas d'être cocasse quand on connaissait son amour débordant pour la race supérieure. De cette race supérieure manifestement incapable d'accorder un temps agréable et constant à ses bons et loyaux esclaves sujets, quelle bande de glandus inutiles ! Sûr que ces crevards ne méritaient guère mieux que de finir la gueule ouverte dans un caniveau, et tandis qu'elle expirait sa dernière bouffée acide, ce fut justement l'idée qui traversa l'esprit d'une brunette suivant son mégot du regard. Amas de papier et de tabac carbonisés qui dévalaient joyeusement dans l'eau sale et froide d'un caniveau formant cascade sur les bidonvilles … matin de spleen pour celle qui subissait ce travail autant qu'il lui était utile.

« Allez, c'est partit … »

Un coup d’œil à la montre de son frère venait effectivement de lui apprendre qu'il ne lui restait plus que cinq minutes avant de prendre son service, et la demoiselle passa donc la porte secondaire tout en ébouriffant sa chevelure courte et humide. Opération ô combien périlleuse au demeurant, surtout lorsqu'une de ses mèches vint se coincer dans l'un de ses hélix fraîchement percé, lui arrachant aussitôt une flopée d'insultes maugrées à voix basse. La journée commençait bien, elle le sentait. La journée allait être merdique, elle le sentait aussi ! Et sans plus insister, Anya se traîna jusqu'aux vestiaires afin de se coller la tronche face au miroir surplombant d'un des lavabos, délivrant ainsi son piercing sans plus de difficulté tout en se recoiffant rapidement.

Tronche … check !
Fringues … check !
Sourire colgate … check aussi !

Face à son reflet, son visage venait en effet de s'éclairer de son rictus le plus aimable et le plus enjoué, et ce fut donc avec cette fausse bonne humeur placardée sur la tronche qu'elle quitta les vestiaires pour rejoindre la partie du marché aux esclaves accessible aux clients. Et des clients qui étaient encore peu nombreux à cette heure matinale, permettant ainsi à la brunette de s'emparer du registre des nouveautés proposées à la vente depuis l'avant-veille, jour de sa délivrance répondant au doux nom de ''congés'' !

Et bordel, Dieu savait combien elle aurait bien redemandé d'autres jours libres … mais des jours libres et totalement libres, sans avoir à préparer autre chose que son café et sans avoir à s'inquiéter d'autres perspectives que cette effroyable question : Sloane allait-elle réellement finir en couple avec Peter ?! Pas que cette série à midinette l'intéressât vraiment, mais vu que sa couverture la condamnait à être amie avec une attardée Asarienne fan de séries télévisées débilitantes, elle-même se retrouvait donc contrainte et forcée de calquer son mode de vie sur le sien. Contrainte de jouer les ''best friends forever''. Contrainte de subir cette couverture de merde, dans un monde de merde, dans un boulot de merde, et avec les idées de merde de Mickaël ! Sérieusement, si la Milice ne tuait pas le Rebelle un jour, alors elle se ferait une joie de le faire elle-même ! Ou alors, elle le vendrait comme esclave à un dingue ! Ou alors …

Nope, stop Anya !

Un client venait tout juste d'entrer dans son champ de vision, et la demoiselle n'attendit donc pas davantage pour se porter à sa hauteur tout en lui souriant déjà de son air le plus agréable qui fût.

« Monsieur, puis-je faire quelque chose pour vous ? Nous avons reçu de nouveaux esclaves hier, alors puis-je vous conseiller pour un achat ? »

À force de sourire ainsi comme une dinde, elle finirait avec des rides d'expression et les zygomatiques en compote … mais si c'était pour la Cause, alors elle pouvait bien consentir à ce sacrifice.


Dernière édition par Anya Valkerian le Mer 3 Fév - 1:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel]   (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel] EmptySam 28 Nov - 3:38

Une journée ne suffit pas à décrire la vie d'un Homme mais une seule nuit peut contenir tous ses rêves...


Il pleuvait sur mon chapeau... Depuis que j'avais quitté A.U.R.I.S. et jusqu'au marché aux Esclaves, cette foutue pluie m'avait suivi. J'avais tenu à faire la route par mes propres moyens et non dans la limousine du groupe. En matière de discrétion, cette insulte à l'écologie antédiluvienne se posait là. D'ailleurs si le climat se détraquait sous les Dômes, c'était certainement lié à un effet de serre provoqué par des types comme moi qui se déplaçaient dans ces corbillards des consciences. La lutte des classe devenait abstraction derrière les vitres fumées et on avait l'illusion de rouler sur du velours, même si on écrasait quelques tibias. Comment comprendre Scarlett et éviter qu'elle joue à nouveau la fille de l'air sans m'immerger à nouveau dans son monde ?

J'avais donc accepté de tremper mes New Rock et mon Stetson pour me mettre en condition et je cheminais en chantant le dernier titre complètement barré qu'on venait de mettre en boite, une reprise d'un vieux titre datant de la préhistoire. Dans le métro aérien, il y avait un type qui me regardait bizarrement. Je lui roulai des yeux exorbités par dessus mes lunettes avant de comprendre que mon couvre chef faisait une gouttière sur son journal. Je découvrais les joies de la promiscuité des transports en commun. De fait, mon pauvre chapeau avait les bords roulés, tout rétractés par l'humidité. Je l'avais donc ôté pour le presser ... sur les chaussures du gars. Je n'aimais pas qu'on me dévisage parce que j'avais un peu pris l'eau. Mais, les meilleures plaisanteries avaient une fin et lorsque la rame entra dans la station QG Central de la Milice, je repris une apparence plus sèche et mon chapeau retrouva son aérodynamisme, sous le regard médusé du pauvre homme qui déglutit avec peine en comparant l'affiche couvrant le mur de la station et ma trombine. Ahh ça y est il me remettait. Il fallait bien que le polymorphisme serve à quelque chose. Et le talent aussi, non mais !

(Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel] Tobias-sammet-251172

J'avançais d'un pas assuré mais néanmoins malchanceux puisque je posai le pied sans m'en rendre compte - merci l'épaisseur de la semelle - sur un étron dont l'origine animale ou humaine était incertaine dans un tel quartier. C'est donc fier et puant que je franchis le seuil du bureau de vente des esclaves. Après tout, si je pouvais trouver quelques précieux conseils sur la façon de devenir un maître respectable et ... respecté, c'était bien ici, en toute logique. Du moins serait-ce l'argumentaire que je développerai auprès de cette ... demoiselle à la géométrie capillaire aussi variable que mon chapeau aperçue au fond du magasin en pleine gymnastique des zygomatiques. Car l'objet réel de ma visite était bien évidemment plus obscur mais ne concernait pas une collabo humaine à la solde des Asariens.

J'en profitai pour lorgner sur le catalogue qui trônait sur le comptoir mais ... je reniflai, plissant le nez sous mes lunettes de soleil...

- C'est une idée ... ou ça pue vraiment la mort ici ?
Marmonnai-je en me détournant de la compilation de photos pour tomber nez à nez avec la brune à ... piercings.

Au moins, elle, ne me traiterait pas d'épouvantail à moineau ou de quincaillerie ambulante ... Mais qu'est ce qu'elle pouvait schlinguer ... La consultation s'engageait sous les mauvais auspices du Dieu des latrines.

- Je suis, haem, bonjour Madame... Je viens chercher quelques conseils. J'aurais besoin de vos ... lumières.


Elle affichait toujours son sourire commercial mais je sentais bien que le cœur n'y était plus. La commissure de ses lèvres commençait à s'infléchir dans l’autre sens. Elle était peut-être malade ... Tourista ? Biture ? Elle avait abusé des boissons fortes d'un pub, tout comme moi cette nuit mais elle supportait moins bien que ma carcasse d'asarien ? La pauvre, elle devait prendre sur elle pour me faire face, mais elle risquait de se lâcher sur mes chaussures.

- Vous savez, si vous avez besoin de vous isoler quelques minutes, je peux patienter, et même garder la boutique... Je vous tiendrais même les cheveux ... Si vous ne vous sentez pas bien... Quoique ...
Je penchai la tête l'air un peu confus... Votre chevelure se tiendra très bien toute seule ...


Bon sang, je venais de passer une nuit blanche en studio et j'avais carburé à la pinacolada. Quelle idée grandiose de venir trainer dans ce cloaque avec le cœur au bord des lèvres, vraiment ... Quelle merveilleuse inspiration d'avoir découché cette nuit, la première depuis longtemps d'ailleurs...

- Et si on ouvrait la fenêtre... Proposai-je en cherchant à localiser plus précisément l'origine de l'odeur.


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MessageSujet: Re: (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel]   (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel] EmptyDim 29 Nov - 19:18



Anya arrivait à peine à hauteur de cet homme qu'aussitôt, ses narines se retroussèrent sous l'odeur qui émanait de lui ! Conserver ses zygomatiques en l'état – histoire de ne pas tirer une tronche dégoûtée – fut d'ailleurs un challenge compliqué, mais malgré un léger affaissement du bord des babines, la brunette parvint miraculeusement à maintenir son sourire affable et enjoué tandis que la fragrance menaçait de lui shunter le cerveau. Bordel, mais que ce mec schlinguait, c'était juste une horreur ! À croire qu'il s'était roulé dans la merde avant de venir lui rendre visite … un homme, un vrai, un qui puait et qui ne semblait même pas s'en soucier … à moins qu'il ne souffrît d'anosmie ? Que ce fût le cas ou pas, la demoiselle regrettait presque de ne pas en être atteinte, de même qu'elle regrettait le foulard qu'elle portait parfois et dans lequel elle aurait pu s'enfouir discrètement – si si – le museau afin de ne pas calancher trop jeune.

Be strong Anya, you can do it !

Mais loin de respecter ces bonnes résolutions, cet étron vivant – oh, un nouveau qualificatif qui collait super bien aux Asariens ! – était en plus en train de lui proposer d'aller déverser le contenu de son estomac tranquillement pendant qu'il jouerait à la demoiselle d'honneur avec elle, et Anya secoua alors doucement la tête en signe de dénégation.

« Non ça ira, ne vous inquiétez pas. »

Le tout en s'emparant de la télécommande régissant l'ouverture des baies vitrées, et quelques secondes plus tard, les fenêtres de la zone s'ouvrirent en battant afin de permettre le renouvellement de l'air. Le tout en adressant également son air le plus amène à cet odorant client.

« Peut-être que vous avez marché dans quelque chose ? »

Si ce mec puait par simple manque d'hygiène ou par pratiques étranges dont elle ne voulait même pas entendre parler, elle risquait peut-être de le vexer … mais dans la mesure où lui-même avait largement sous-entendu que ça sentait l'Asarien crevé, alors il fallait oser ! Après tout, il n'était pas dit que Miss Valkerian reculerait devant l'adversité, et ce même si elle posait à peine sa question qu'elle détournait déjà la conversation vers un autre sujet, histoire de protéger toutes les petites sensibilités potentiellement en cause …

« Et vous me parliez de conseils dont vous auriez besoin, alors je vous écoute ! »

Oui, allez ! Le sourire, le ton enjoué et la tête légèrement penchée sur le côté pour mettre son interlocuteur en confiance … le packaging complet qui pourrait pousser un eunuque à acheter des capotes ! Pas qu'elle en vendit d'ailleurs, mais dans la mesure où l'homme se tenant face à elle ne lui était pas familier, peut-être qu'il venait pour acheter un esclave et qu'elle pourrait lui refourguer une des nouveautés hors de prix. Et peut-être qu'elle pourrait également récupérer des informations intéressantes sur lui, ce qui n'était jamais négligeable dans sa position.

« Mais allons nous asseoir, nous serons plus à notre aise là-bas. »

Le là-bas en question, qu'elle venait tout juste de désigner d'un geste de main, était un large canapé semi-circulaire blanc accueillant une table basse à ses pieds, mais aussi l'endroit parfait pour vautrer ses clients afin de leur faire acheter n'importe quoi.

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MessageSujet: Re: (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel]   (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel] EmptyDim 13 Déc - 19:46




Je devais louer le professionnalisme de cette jolie vendeuse qui suggérait d'ailleurs une explication que mon état comateux m'avait empêché d'entrevoir, à l'instar de la bouse dans laquelle j'avais posé le pied en descendant du métro aérien. J'ôtai mes lunettes de soleil et portant le regard sur mes bottes, j'identifiai rapidement la source de la puanteur.

- Hé bien, il semble que vous ayez vu juste et que je sois responsable du désagrément qui embaume votre commerce. Les rues de ce quartier s'apparentent parfois à des fosses à purin. Si vous le permettez je vais enlever mes bottes et héler un de ces cireurs de pompes, non je ne parle pas des ministres qui entourent la Grande Conseillère, mais bien d'un de ces gamins qui hantent les trottoirs par ici.

Je joignis le geste à la parole et sortis sur le trottoir pour interpeller un petit que j'avais vu en arrivant.

- Tiens, jeune homme. Tu as du travail. Je suis désolé, mais tu ne le regretteras pas. Prends en grand soin, j'y tiens.
Et j'enlevai mes pompes pour les remettre au gosse, dévoilant par la même occasion des chaussettes arborant des tigres oranges et jaunes. Je soulevai mon chapeau en revenant devant la petite brune.

- On respire tout de suite mieux. Rassurez-vous, je ne suis pas le genre de mec à puer des pieds. Et mes chaussettes datent d'hier soir. Allons donc nous installer dans votre canapé fort accueillant.


Je pris place et posai mon chapeau et mes lunettes sur la table du salon, puis mes pieds également, étendant les bras sur le dossier afin d'apprécier au mieux le confort de ce sofa à putes des plus moelleux. Je me demandais en adressant un regard en biais à la jeune femme, si ce canapé n'avait pas servi de banquette d'essai des articles.

- Si vous avez une esclave experte dans les massages des pieds, je suis preneur. J'ai eu une nuit très agitée, dans la suite de la journée d'ailleurs.  Au fait je ne me suis pas présenté ! Gabriel Laymann ! A qui dois-je regretter d'avoir imposé un viol olfactif ?

Je pris la main de la dame et la portai à mes lèvres. Non que son statut méritât un égard particulier par rapport au mien, mais je rendais toujours hommage à une belle femme. En temps normal j'aurais même tenté de la séduire immédiatement et probablement réussi, mais le cœur n'y était pas. J'étais préoccupé... et déchaussé.

- Ce qui m'amène n'est pas précisément un désir d'acheter une esclave, du moins pas dans l'immédiat. En revanche, je voulais savoir si vous donniez des cours ou des conseils aux personnes ayant des esclaves ou voulant en acquérir, afin de leur apprendre comment se comporter dans cette relation … particulière. Je suis prêt à payer largement de tels services. Auriez-vous du café et quelques gâteaux à me proposer ? Je n'ai pas mangé depuis hier soir et le chinois chez qui mon bassiste avait commandé était un vrai désastre. J'ai horreur du poisson pas frais qui schmoute. Autant dire que je n'ai presque rien touché.


Libéré de la fragrance outrageusement dégueulasse que j'avais apporté en ces lieux, je prenais enfin le temps de regarder autour de moi et je me sentais partagé. Une moitié de ma personne était très intéressée par les articles en rayon et l'autre simplement dégoûtée que le fond d'un tel commerce puisse exister. Le côté sex-shop ou employé modèle recelait certainement des petits objets que j’achèterai volontiers pour les essayer avec mon esclave, mais vendre ou acheter des êtres vivants me révulsait alors que c'était précisément ce que j'avais fait sans en avoir conscience. Dans ma conception de la situation, j'avais recueilli Scarlett, l'avais soustraite à une vie vouée à faire le tapin dans les rues. Être mon esclave était forcément un mieux. J'avais imposé ce terme entre nous parce qu'il n'en existait aucun autre définissant le type de relation que nous entretenions. Elle n'était pas ma maîtresse puisque je n'en voulais aucune. Je n'avais que des baises d'un soir. Je ne pouvais pas envisager une relation suivie parce que cela créait nécessairement un lien que je ne voulais plus. Avec Scarlett, cela aurait dû être ainsi. Après l'avoir baisée durant une nuit, j'aurais dû la remettre dehors. Ce que je n'avais pas fait, transgressant une première règle dans mon protocole relationnel. J'aurais pu à la rigueur l'engager comme employée. Ce n'était pas rare chez mes congénères. La main d’œuvre humaine était la moins chère. Mais je savais déjà en lui proposant le poste de femme de chambre que j'étais ambigu et pas du tout au clair avec moi-même. Le lien de servitude s'était imposé de lui-même, comme une évidence bien pratique parce qu'il me permettait d'avoir des relations sexuelles avec elle quand j'en avais envie, sans pour autant avoir une maîtresse. C'était d'une hypocrisie sans nom. Un beau mensonge que je m'infligeais à moi-même.

Je vivais en toute illégalité une relation avec une esclave non déclarée au registre. Et lorsque une petite voix s'élevait dans mon crâne, me murmurant que je n'avais pas encore fait les démarches nécessaires, je l'étouffais en mettant mon chapeau dessus, prétextant que je n'avais pas eu le temps, que j'avais un emploi du temps surchargé. La vérité était ailleurs, bien entendu. D'une certaine manière, je voulais garder secret ce lien étrange, le garder pour moi. Et dans cette officine dédiée au marché des Esclaves, j'étais confronté à cette étrangeté à nouveau. Je n'arrivais pas à parler de mon esclave, ni à évoquer le fait que j'en avais une, préférant laisser entendre que j'envisageais d'en acquérir une. J'étais perdu dans mes supputations intérieures et la jolie demoiselle qui m'accueillait devait me trouver de plus en plus bizarre, ce qui n'était pas une situation nouvelle pour moi, il faut bien l'avouer. Sa voix, alors qu'elle répondait à mes présentations, me tira de ma rêverie. Elle devait probablement souhaiter connaître mes goûts en matière d'esclaves et je fronçai les sourcils, contrarié de moi-même avant de poursuivre.

- Je me connais assez pour savoir que mes goûts me porteront sur des spécimens plutôt indociles. Les plus difficiles à contrôler, forcément … Douce mais pas soumise, vous voyez le genre … Comment se comporter avec ce type de … D'esclave.


Depuis que j'étais devenu Gabriel Laymann personne, aucun employé, aucun associé, ne s'était avisé de me désobéir. Aucun n'aurait osé, sachant de quoi j'étais capable dans mes colères. Personne n'avait eu envie de le faire aussi, peut-être parce que j'étais juste. Exigeant, perfectionniste, mais juste. La seule qui avait dérogé était Scarlett et cela me déstabilisait. Mon obsession du contrôle rendait cette situation délicate. Inacceptable plus exactement. C'est ce qui m'avait poussé à venir consulter quelques avis à la source. Qui mieux qu'une marchande d'esclaves pouvait me donner des conseils avisés en la matière ?

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MessageSujet: Re: (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel]   (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel] EmptyMar 15 Déc - 15:09



Aux bonnes résolutions de son client puant la mort, Anya ne répondit que par un sourire aimable tout en le regardant se déchausser puis offrir ce superbe cadeau à un gosse qui traînait souvent dans le quartier, lui reléguant ainsi la tâche de nettoyer ses pompes là où lui-même ne savait manifestement pas regarder où il marchait. Les Asariens, tous assistés jusqu'au bout des ongles, de véritables handicapés de la vie ! Et celui-là pouvait bien jouer d'humour – et de chaussettes ô combien sexy – que ça n'y changeait strictement rien. Mais bon enfin, il ne schlinguait plus désormais, et c'était donc toujours ça de gagné …  Mais si plus aucune odeur désagréable n'émanait de sa personne, ce crevard prétentieux était bien aussi puant moralement que tous les siens, et ce même si la brunette répondit à sa demande de massage de pieds par un hochement de la tête entendu.

« Attendez quelques instants, je vais faire appeler quelqu'un. » qu'elle lui répondit avec son sourire Colgate toujours vissé sur la tronche, le tout en dégainant un bipeur où elle pianota le numéro de l'un de ses collègues. « Et je suis Anya Valkerian, à votre service Monsieur Laymann. Nous avons actuellement une esclave particulièrement douée pour les massages, donc vous allez pouvoir en profiter. »

Ouep … la pauvre d'ailleurs ! Arrivée depuis quelques semaines déjà, Maeva disposait d'un physique assez particulier – typée indienne qu'elle était – et qui ne plaisait pour le moment pas aux clients, raison pour laquelle elle se trouvait encore ici. Mais grâce à ses aptitudes dans tout ce qui concernait les massages, elle devrait bien trouver preneur un jour, en tout cas elle avait ses chances. Enfin, si l'on pouvait qualifier ça de chance. Surtout que cet Asarien là avait l'air d'être tout particulièrement casse-couille, et Anya hélait à peine un de ses collègues pour lui demander d'amener Maeva que, déjà, l'autre abruti lui demandait en plus si le Marché aux Esclaves faisait office de salon de thé !

Sérieusement, mais qu'il était chiant …
Il pouvait bien jouer au mec classe distribuant les baise-mains aux jouvencelles en détresse, mais il n'en demeurait pas moins qu'il n'était qu'un petit connard aussi arrogant qu'incapable. Sans compter l'absence totale de prestige émanant de ce représentant d'une race qui se targuait pourtant d'être l'élite ! No comment, vraiment, no comment.

« Bien sûr, je vais vous servir un café et l'un de mes collègues va aller vous chercher quelques pâtisseries. Ah, et Maeva arrive ! »

Un peu plus loin, la jolie indienne était en effet en train de s'approcher, escortée par son collègue, et la brunette se leva afin de dispenser ses instructions à l'esclave tout comme à son escorte.

« Maeva, je te confie Monsieur quelques instants, sois agréable avec lui. Steve, pourrais-tu allez chercher quelques pâtisseries à côté ? Et je vous amène du café Monsieur Laymann ! Est-ce que vous désirez du sucre ou du lait ? »

Et sa main dans la gueule, est-ce qu'il souhaitait recevoir sa main dans la gueule ? Non parce que tant qu'à distribuer les petites gâteries, qu'il n'hésitât pas hein …

Mais si elle était intérieurement excédée, la demoiselle n'en montrait strictement rien, et ce fut donc toujours avec son éternel sourire qu'elle lui rapporta un café bien chaud quelques minutes plus tard. Reprenant place à ses côtés pour enfin pouvoir répondre à ses questions, le tout sans jeter un coup d’œil à la masseuse improvisée, comme si elle n'existait même pas.

« Je vois très bien ce que vous voulez dire, et je pense qu'en fait tout dépend de ce que vous voulez atteindre comme objectif. »

Les spécimens indociles … douce mais pas soumis … ouais, en plus d'être chiant, il était donc aussi tordu que tous les connards de son espèce, mais Anya avait toujours l'air aussi professionnelle lorsqu'elle débitait son petit baratin.

« Tout d'abord, il y a ici des dresseurs qui sont à votre service et qui peuvent s'occuper de votre esclave, mais peut-être souhaitez-vous vous en occuper vous-même afin de conserver davantage de contrôle sur elle ? Si c'est le cas, c'est tout à fait possible également, et je me ferais un plaisir de vous conseiller au mieux. Mais pour ça, j'aurais quelques petites questions : quel âge à votre esclave et comment se comporte-t-elle de manière habituelle ? Est-ce qu'elle accepte bien sa position d'esclave ou alors est-ce qu'elle la rejette ? De plus, qu'aimeriez-vous exactement comme résultat ? Qu'elle conserve son caractère en tout temps, ou bien qu'elle soit obéissante au quotidien mais qu'elle sache vous surprendre au lit ? »

Dérangé va …
Vu la manière dont il avait posé ses questions, la brunette ne doutait plus vraiment du fait qu'il possédait déjà une esclave, et comme cette dernière était manifestement ''insoumise'', il y avait en plus des probabilités pour qu'il ait lui-même été se servir dans l'espèce humaine afin de trouver la demoiselle lui convenant. Quant à parler de cul avec un client … Anya était maintenant tellement rodée que ça ne lui faisait plus rien ! Plus rien au point que … ah ben tiens, les gâteaux de Môssieur arrivaient ! Steve venait en effet de déposer une assiette couverte de petites pâtisseries sur la table, et il s'éclipsa aussitôt pour les laisser à leur conversation.

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MessageSujet: Re: (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel]   (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel] EmptyMar 22 Déc - 22:01



Lyrics:

Je ne pouvais pour l'heure prendre en défaut le jeu rodé de la vendeuse et pourtant j'aurais préféré trouver une faille, un soupçon de haine ou d'agacement envers ma personne. Je notais pour moi-même le nom qu'elle déclina afin de la placer du côté rouge de ma liste. Cette salope prouvait, si besoin était, que la gangrène n'avait pas gagné que la jambe asarienne de notre société mais aussi le pendant humain. Je répondis à son sourire commercial par mon sourire rock star. Si j'avais ôté les lunettes et le chapeau, je portais toujours l'arrogance et j'allais la tester jusqu'à ses limites, cette petite connasse qui vivait en vendant ses semblables. Nous avions en commun d'être des traîtres à nos clans mais moi je ne vendais pas les Asariens, je planifiais leur extermination, ce qui était quand même plus grandiose. Par ailleurs, contrairement à elle, je n'en retirerai rien sinon de clamser dans l'apocalypse que j'aurai déclenché. Elle n'était pas la première humaine corrompue que je croisais, loin de là. Ma route avait été émaillée en dix ans, de ces rencontres propres à me faire douter de la légitimité de mes desseins. Quoi, c'était pour une communauté recelant en son sein de telles pourritures que j'allais me sacrifier ? Bien entendu, ce cas de conscience prenait la forme d'une conversation avec mes multiples personnalités. Sous le chapeau, les réflexions philosophiques, politiques, stratégiques et idéologiques étaient quotidiennes, ce qui expliquait mon caractère changeant et ombrageux. Cependant le sourire de ma fille adoptive et humaine, la grâce de Scarlett, la fidélité indéfectible de Leana, offraient à eux seuls des motivations suffisantes pour aller crever grillé au soleil. J'étais mort une première fois pour éviter à ma mère de mettre en péril son emprise sur le peuple d'Asaria, je pouvais bien mourir une seconde fois pour le sourire d'un ange, la beauté du diable et l'amour d'une sainte. Encore que ces trois attributs pussent être inter changés entre ces trois personnes figurant en tête de ma liste blanche ex æquo avec ... Mara et sa fille.

Après le concert, l'opération A.U.R.I.S. avait été déclenchée dans la foulée. Les enregistrements du concert, masterisés, enregistrés, imprimés sur les supports plastiques ou mis en stream sur le site AURIS & OCCULUS de Scarecrow. Tout téléchargement ou tout achat matérialisé était compté, quantifié et tracé. Le logiciel mathématique que j'avais construis listait les noms à contacter et à inviter au prochain événement du groupe. Il les comparait à mes deux listes et les rangeait suivant ce critère dans l'un des deux sites de concert. Terres sauvages ou Dôme des friqués. C'était un travail que je supervisais chaque jour tout en prétextant faire de nouvelles prises au studio pour l'album suivant. Le profil de chaque fan était analysé, affiné suivant ses gouts artistiques mais aussi ses choix et engagements politiques apparents. Ses déplacements étaient tracés grâce à l'implant numérique imprimé sur le moyen de paiement qu'il avait utilisé pour acheter le support vidéo de mon concert.

Seuls les non fans, et ils étaient encore très nombreux, n'étaient pas encore comptabilisés dans mon logiciel. Pour eux, une enquête plus fine était à l’œuvre, si un doute subsistait. Cela pouvait me paraître incroyable, mais on pouvait ne pas aimer ma musique, voire les arts en général, et être une personne altruiste et tolérante, ouverte d'esprit. J'essayais d'accorder une chance à chaque être abritant un soupçon de compassion. J'étais devenu un calculateur de probabilités froid et inhumain mais j'incluais la marge d'erreur dans mes équations. Elles me condamnaient néanmoins toutes unanimement. Je n'étais devancé des les scores que de très peu par les moins zélés des collaborateurs de ma mère. Laquelle était en tête des scores au coude à coude avec son amant du moment. Anya Valkerian serait sans doute classée prochainement dans la traîne de pouvoir de la Reine Mère au même titre que ses valets ou domestiques. Mon système de géolocalisation avait prévu de tracer implacablement les "élus" asariens jusqu'à leur extermination mais de laisser une chance aux Humains de "s'en sortir" avec les moyens du bord. Ou le hasard. En revanche, ceux fichés avec certitude comme collaborateurs, seraient ensevelis avec leurs maîtres. Dévoués jusque dans la mort. Je savais que des erreurs seraient commises, des innocents tués, victimes collatérales d'une guerre séculaire, et j'étais prêt à endosser cette responsabilité. Mais je ne voulais qu'aucun bourreau ne fût épargné. Mon projet portait en lui mon propre trépas et cela était consciemment voulu. Tout asarien ayant été compromis par le pouvoir devait périr. Ils seraient rares, les mutants élus pour perdurer. Ils devraient avoir fait preuve d'un dévouement sans faille à la paix et aux Humains. Aucun traitre humain adulte ne serait épargné en revanche.

Je portais ce projet en moi depuis presque dix ans. Dix ans d'abnégation, d'ombre et de renoncement. Dix ans à jouer des rôles parfois très lourds à endosser. Mais je touchais enfin du bout des doigts l'aboutissement. J'usais jusqu'au bout des travers de ce système pour bien éprouver à quel point il était corrompu et j'en avais une magistrale démonstration sous les yeux depuis un petit quart d'heure. Mais la mouche était fine et par ailleurs charmante, et j'allais devoir développer des trésors de ruse pour arriver à ce que je voulais, tout en glanant, bien entendu de précieux conseils pour mieux comprendre Scarlett. Je manifestai donc peu ma satisfaction de voir mes désirs exaucés. Ce n'était après tout qu'un dû à ma race et remercier était inutile. J'étais asarien et client, deux raisons pour que cette garce de collabo se plie en quatre pour me satisfaire. Et ce n'était qu'un début. Son amabilité ne faisait qu'attiser mon envie de la pousser à bout. Je jaugeai la fameuse Maëva en lui offrant mon pied gauche qu'elle débarrassa de la chaussette à félidés, prouvant ainsi qu'elle était une vraie pro du massage. Rien ne valait le contact peau à peau pour une efficacité optimale. Elle put par ailleurs vérifier que mes dires étaient vrais et que mes pieds ne sentaient pas. Elle avait un charme exotique avec son teint cuivré, mais je la trouvais jolie. J'imaginais sans peine à quoi je pouvais m'amuser avec elle.

- Un noir serré et sans sucre. J'aime les saveurs corsées !
Lançai-je à mon hôtesse dévouée qui me demandait comment je désirais mon café.

Je soupirai d'une aise que je n'avais pas à feindre, sous les habiles roulements de doigts de la jeune esclave.

- Quelle valeur accordez-vous au talent de cette jeune personne ? Je serais bien tenté d'en faire l'acquisition.


Outre les jeux auxquels je pourrais me livrer avec elle, cette petite ferait une compagnie agréable à Scarlett et la dissuaderait peut-être de trop s'éloigner de ma protection. Par ailleurs, ce serait soustraire encore une de ces filles à de mauvais traitements. J'éludais le pan de ses questions qui démontraient parfaitement qu'elle avait percé à jour mon petit secret et je niais avec une abominable mauvaise foi.

- Je n'ai encore aucun détail à vous fournir sur le caractère de mon esclave puisque je n'en ai pas. Mais lorsque je l'aurais trouvée, le résultat que je voudrais obtenir est subtil et le chemin pour y parvenir, certainement peu aisé. Je veux qu'elle me soit fidèle jusqu'au moment où elle manifestera son désir de se donner à un autre. Je veux, quand ce moment arrivera, qu'elle le fasse sans crainte. Si l'élu a mon agrément, j'accéderai à sa demande, s'il ne l'a pas, il mourra. Ainsi  elle doit avoir confiance en moi mais en même temps je veux qu'elle me craigne, me redoute, même... car je suis redoutable autant que peut l'être mon sang.

Je pris la tasse de café que mademoiselle Valkerian me tendait et lui adressai un petit clin d’œil.

- Je la veux aussi loyale que peut l'être une esclave mais pas soumise sauf lorsque nos jeux nous y poussent. Je la veux éduquée et cultivée même si je dois me charger de son éducation moi même et l'éveiller à la culture. Je veux néanmoins qu'elle ne renonce à rien de ce qu'elle est sauf, peut être ce qui mettrait sa vie en péril. Je la veux laborieuse et non indolente. Je méprise la paresse. Je veux qu'elle ne perde pas sa grâce naturelle mais apprenne à apprécier la beauté de l'art et des objets. Je la veux elle-même, mais à moi. Sans pourtant se sentir prisonnière. Qu'elle aime ce que je lui offre mais sans s'attacher à ma personne. Ai-je un peu répondu à votre questionnement et pensez-vous pouvoir m'aider à dompter ma perle rare ?


Piochant dans les petits gâteaux qu'un bel éphèbe venait de nous apporter, lequel avait un cul à se damner, je ne me privai pas, inclinant la tête, de le reluquer avec insistance.

- Vous avez aussi de beaux spécimens mâles... Nous allons certainement pouvoir faire affaire vous et moi. D'ailleurs ma demande et mes besoins sont vastes. Je cherche aussi des esclaves polyvalents pour travailler dans mes usines de production vidéo et audio. Je suis un artiste mais également un producteur. j'ai une maison de disques et un studio vidéo. Ces chers petits seraient employés comme esclaves à la production, à la promotion, à la vente. Ce qui implique de nombreux talents. Toutefois je suis prêt à examiner chacune de vos unités et je veux bien prendre un pourcentage de main d’œuvre non qualifiée même si je dois la former dans mes ateliers. Après tout, ils ne me couteront que leur prix d'achat et leur nourriture. Je ne vais pas faire ma bégueule...

Je changeai de pied et tendis l'autre à Maëva.

- Cette petite est divine ... Comme vous le voyez, j'ai une grosse demande professionnelle et le contrat que vous pourriez décrocher serait juteux. Sachez néanmoins que j'ai démarché plusieurs de vos confrères et que ceux restant le seront prochainement. Celui d'entre vous qui me proposera le contrat le plus avantageux sera retenu à la condition de respecter la clause suivante: ne pas divulguer ce contrat à ses concurrents. J'exige la confidentialité absolue. Ce sera pour lui l'assurance de contrats reconduis annuellement. Je pense que votre patron ne peut qu'être intéressé par ce genre de perspective. Bien entendu le pactole qu'il en retirerait ferait de vous l'employée de l'année au minimum. Enfin, je ne vais pas vous apprendre votre métier...


Je m'approchai d'elle qui s'était posée sur le sofa lorsqu'elle m'avait apporté le café.

- Mais je pourrais vous apprendre bien d'autres choses... Nous pourrions conclure ce contrat global dans de fort agréables circonstances... Ajoutai-je en posant ma main sur sa cuisse.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel]   (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel] EmptySam 26 Déc - 19:15



Môssieur voulait …
Et Môssieur voulait beaucoup de choses !

Si la brunette n'avait eu aucune difficulté à le renseigner sur le prix de Maeva – la pauvre, elle la plaignait sincèrement si ce connard décidait réellement de l'acheter – ce qui suivit la laissa toutefois à moitié morte à l'intérieur, et cela dut d'ailleurs se voir quelque peu à l'extérieur puisqu'elle en avait froncé les sourcils. Affichant un instant un air vaguement dubitatif  tout en se demandant très intensément si elle ne ferait pas mieux de lui planter un couteau dans les burnes pour mieux le castrer avant de le crever comme un porc … et bordel que cette idée était tentante ! Son interlocuteur voyait effectivement son potentiel de ''connardise'' grimper de minutes en minutes, et il fallut au moins l'intervention des petites gâteaux pour que Anya pût retrouver son sourire aussi affable qu'usuellement. Arrangeant une mèche de cheveux derrière son oreille par habitude tout en affichant une mine ouvertement songeuse.

« Et bien, je vois ce que vous voulez dire, et je crains que vous ayez quelques difficultés à atteindre cet objectif, en tout cas rapidement. »

Quoi que, elle-même était toute prête à se sacrifier pour lui offrir une solution bien plus rapide – même si un peu plus létale – afin d'accéder à son bon plaisir, mais elle se garda toutefois bien de lui faire une offre dans ce sens tandis que … ce mec venait en plus de reluquer le cul de son assistant ?! Sérieusement, elle allait vraiment lui arracher les couilles et les lui faire bouffer là, à ce pur produit de la société Asarienne ! Et passée la surprise, elle secoua aussitôt la tête en signe de dénégation tout en écoutant toutefois son interlocuteur avec attention. Et par tous les Dieux, que son interlocuteur était bavard, une vraie plaie pour ses tympans aussi fragiles que sans défense …

Ferme ta gueule connard, ferme ta gueule … j'ai très bien compris que t'étais un dérangé qui pense avec sa queue et qui mérite des poings dans la gueule, et compte sur moi pour te les filer si t'as un jour le malheur de tomber à ma portée …

Mais encore une fois, la brunette n'eut pas le temps d'en caser une que cette grande gueule enchaînait déjà sur des propositions commerciales extrêmement intéressantes, et sa bouille se fit aussitôt beaucoup plus sérieuse et concernée. Son cerveau cherchant déjà comment ce contrat pourrait lui être utile à elle avant d'être utile à son patron comme il disait. Et lorsqu'en plus une main baladeuse atterrit sur sa cuisse avec un petit sous-entendu salace en prime, Anya ne put s'empêcher de tressaillir légèrement. Se retenant très très très fort de ne pas le défigurer à coup de tatane dans la gueule !

« Oh voyons Monsieur Laymann, je ne suis qu'une Humaine vous savez. »

Allez hop, se dénigrer un petit coup face à la race supérieure ne faisait jamais de mal, et ce même si la mam'zelle lui offrit néanmoins un sourire un peu gêné mais sans le repousser pour autant, appuyant au contraire légèrement sa cuisse contre la sienne tandis qu'une adorable rougeur lui montait aux joues pendant quelques secondes.

« Mais pour reprendre tout ce que vous désirez dans l'ordre, je pense que je pourrais effectivement vous aider dans le dressage de votre esclave dès que vous l'aurez trouvée … et ce sera également un plaisir de vous aider à la ou le trouver d'ailleurs. J'ai avec moi le catalogue de tous nos esclaves masculins et féminins, donc je pourrais vous guider parmi ceux susceptibles de vous plaire et de correspondre à vos attentes si vous le souhaitez ? Par contre, Steve n'est pas esclave ici, c'est un assistant … quoi que, ça ne pose pas réellement non plus de problème si vous souhaitez l'acquérir quand même. »

Ben oui hein, que Môssieur fît son petit marché tant qu'il y était ! Après Steve et Maeva, ce mec semblait prêt à racheter toute l'espèce Humaine pour satisfaire à son petit plaisir … et si on abordait justement le sujet de Maeva …

« Maeva, tu devrais t'occuper également des épaules de Monsieur Laymann voyons. Vous verrez, elle est également très douée avec cette partie-là du corps. »

Et elle, elle était très douée pour autre chose, mais passons …
Malgré son sourire, Anya avait retrouvé son air plus sérieux, et elle ne tarda donc pas à faire une proposition à son cher client.

« Et concernant votre proposition, vous pouvez compter sur nous – et sur moi – pour que cette information ne soit jamais divulguée, la discrétion est une qualité que nous tenons particulièrement en estime ici. De même que nous nous efforçons de sélectionner rigoureusement nos esclaves afin de proposer à nos clients des marchandises qui soient à la fois agréable à regarder mais aussi utiles, et nous compter donc des Humains tout à fait qualifiés ici. Et si tous ne le seront pas, je me ferais un devoir de vous sélectionner les plus respectueux et les plus aptes à apprendre, afin qu'ils soient le plus rapidement possible opérationnels. »

Bosser dans une boite de production serait d'ailleurs un ''moindre mal'' pour ceux qui y seraient assignés, et ce même si Anya se détestait profondément à penser ainsi en nivelant par le bas. Cherchant déjà un ''moins pire'' à offrir à ses congénères jusqu'au jour où se dessinerait enfin l'opportunité de crever tous ces Asariens dans un grand feu de joie. Noël avant Noël, et toutes les autres célébrations comprises dans le tas …

« Mais d'ailleurs, je peux d'ors et déjà vous présenter certains spécimens qui seraient susceptibles de correspondre à vos désirs, si vous le souhaitez ? Nous disposons de pièces un peu plus confortables pour que nos clients puissent être à leur aise, en tout cas si l'envie vous en dit et si vous avez un peu de temps devant vous. »

Et à ses aises, ce mec semblait y être déjà, aussi si la brunette avait fait cette proposition en bonne professionnelle qu'elle était, elle craignait tout de même un peu qu'il lui répondît par la positive. De même qu'elle craignait un peu toutes les conneries qui pourraient émaner de lui.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel]   (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel] EmptySam 2 Jan - 18:38



Elle me parlait de difficulté et je souris. Probablement pensait-elle qu'un type comme moi ne connaissait pas ce mot. Pouvais-je ou devais-je lui en vouloir ? Certainement pas. C'était une Humaine, et malgré toute la servitude dégoulinante qu'elle affichait, l'Asarien que j'étais restait un être dont le cul est bordé de nouilles et qui n'a qu'à claquer dans ses doigts pour qu'on lui fourre une cuillère en or dans le bec. S'il n'est pas déjà né avec. Je nourrissais d'ailleurs par mon attitude ce cliché. Tout n'était qu'illusion, représentation, encore une fois. J'avais le sentiment d'être devant le miroir de ma déchéance, pris dans le jeu que j'avais moi-même initié. Un jeu qui me fourvoyait  sur un chemin semé de compromission, de mensonges, de vices et d'abjection. Je plongeais la main dans un panier rempli de serpents dont les morsures finissaient par me souiller, me changer en quelque chose que je ne contrôlais peut-être plus totalement. Je me mordillai nerveusement la lèvre inférieure et la barbiche par la même occasion, prenant un air légèrement niais mais pas trop, histoire de ne pas éveiller ses soupçons. Pourtant je ne proférai pas un mot, préférant la laisser dérouler jusqu'au bout son argumentaire commercial que j'écoutai d'un air presque béat. Lorsqu'elle eût fini, je revins quand même sur sa minauderie, faisant mine de la trouver plaisante.

- Mais elle rougit ! Ohoh ! Adorable ! Vous êtes, certes, une Humaine, mais fort charmante et sans complication, toute en spontanéité, j'en suis certain. Voyez-vous, ma vie est faite de complications et je cherche la simplicité. Soyez certaine que si vous travailliez à mon compte pour diriger mes esclaves, je vous paierai dix fois plus que votre patron actuel et que vous auriez droit en sus à quelques hommages fort appréciables à votre beauté. Mais je suppose qu'un contrat de fidélité doit vous lier à votre employeur et qu'il faudrait que je le rencontre pour en discuter la dissolution avec lui.

Je lui offris un sourire étincelant de connerie et fis mine de chercher des yeux un cendrier avant de sortir un énorme cigare de la poche de la veste que j'avais posée à côté de moi.

- Soyez tranquille, pour Steve. Même s'il est fort à mon goût, je ne pense pas l'engager. J'ai des goûts assez diversifiés sur le plan sexuel mais pour ce qui est de ce goût là, je fréquente des clubs. Je ne ramène jamais à la maison. Cela nuirait à mon image. Vous savez, une rock star a une aura de virilité à entretenir. C'est idiot mais la bissexualité ne semble pas compatible avec une image virile. Qu'en pensez-vous  d'ailleurs ? Vous avez un coupe-cigare et un cendrier ? J'ai envie de tirer quelques bouffées.


J'alignais les clichés avec un naturel confinant à un art consommé de la non personnalité. Elle devait à présent me prendre assurément pour un timbré, si ce n'était pas déjà le cas. Un moulin à paroles décérébré ayant l'âge mental d'un gamin de six ans avec une libido d'ado monté en graine, centré sur sa quéquette et la pousse de ses poils pubiens. Elle m'avait expliqué pas mal de choses très intéressantes et si j'en avais bien pris note, je continuai sur ma lancée, à déblatérer.


- Ohh j'ai tout mon temps ! J'ai décidé de consacrer cette journée à la rubrique "esclaves", donc je suis tout à vous et aux mains divines de Maëva. Considérez d'ores et déjà qu'elle est acquise. J'aime beaucoup sa grâce indienne. Je vous suis donc dans l'endroit pourvu qu'elle nous y suive également avec un cendrier, hein, n'oubliez pas.

Connasse, connasse de vendue de traîtresse ! J'allais encore devoir supporter son discours de chaland, mais je me levai barreau de chaise au bec, mon chapeau et ma veste en jean à la main, mes lunettes accrochées au T-shirt. Me fixant de ses grands beaux yeux bleus, c'est vrai, il fallait le reconnaître, on ne voyait que ça dans son visage, elle m'indiqua la direction à suivre et m'invita à la précéder, son ineffable sourire aux lèvres, de ces sourires qui me donnaient envie de mordre méchamment. Alors que Maëva s’apprêtait nous à suivre, je m'arrêtai brutalement devant le rayonnage de sex-toys, provoquant volontairement un carambolage de culs.

- Opps pardon ! Tout le plaisir est pour moi! Bon sang, vous avez le modèle XZ 40 avec double oscillation. Je l'ai vu en rose fuchsia dans le bidonville à moitié prix ! Ohh et la poupée Verity ! Mais elle n'est pas encore commercialisée normalement celle-ci ! Comment l'avez-vous obtenue ? C'est une avant première ? Vous l'avez testée ? Est-elle aussi résistante que le disent les publicités ?

Je suivis l'aimable collabo à laquelle j'aurais bien mis un doigt avant de lui faire essayer tous ses accessoires, prenant bien soin d'ouvrir des yeux de gosse dans un magasin de figurines.

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Dernière édition par Gabriel Laymann le Sam 2 Jan - 21:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel]   (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel] EmptySam 2 Jan - 19:43



Cet abruti avait l'air d'être littéralement suspendu à ses lèvres tandis que Anya débitait toujours davantage de conneries, une légère nausée lui ceignant l'estomac tandis que le simple regard de ce crevard sur elle suffisait à la salir. La souiller. L'humilier au-delà des mots … sourire comme leitmotiv et foi en sa race pour toute détermination face à cette fange la consommant de plus en plus. Sans doute son interlocuteur la prenait-il pour une Humaine sans cervelle et sans âme, et sans doute aurait-il tiré une sacrée tronche s'il avait su qui se cachait réellement derrière le discours commercial et le rictus niais ! De même qu'elle crèverait sans doute un jour la gueule grande ouverte, une lame dans le dos et la tronche écrasée sur le bitume pour avoir osé trahir les siens. S'ils avaient su, s'ils avaient tous su …

Mais pour l'heure, cet Artaban semblait satisfait de ses rougeurs autant qu'il était avide de poursuivre ce jeu, et Anya détourna alors légèrement le regard tout en lui adressant un sourire presque enfantin. Ses dents mordillant brièvement sa lèvre inférieure tandis que cette gêne imitée venait s'entremêler à une certaine forme de contentement. Inutile d'aller contre la nature de sa couverture après tout, parce que la vendeuse d'esclave parvenue jusqu’au bout des ongles aurait très certainement beaucoup apprécié qu'un Asarien – ô Maître de son monde – daignât poser son regard sur elle.

« Je vous remercie, vous êtes trop gentil Monsieur Laymann. Après tout, les Humains mènent des vies simples là où les Asariens doivent porter beaucoup de responsabilités sur leurs épaules, donc c'est sans doute ce qui explique cette différence. Et oui, je suis liée à mon patron par un contrat assez strict, le poste que j'occupe implique une fidélité absolue de part ses spécificités, surtout pour une Humaine comme moi. Mais néanmoins … » commença-t-elle pour mieux s'interrompre l'espace de quelques secondes, relevant son petit minois vers lui avec cette rougeur persistante collée aux joues « Vous me flattez … c'est la première fois qu'un Asarien remarque mon travail, et j'avoue que c'est très gratifiant. »

Gratifiant ou humiliant, suivant la saison ou les convictions de la personne !
Et comme pour ne pas prolonger inutilement ce moment de grâce, Valkerian se racla bientôt la gorge discrètement afin de s’éclaircir la voix pour continuer cette discussion … qui tendait vraiment – mais vraiment – à partir dans tous les sens ! Parce qu'après ses nouvelles perspectives de carrière, ce mec venait directement d’enchaîner sur le cul de son assistant tout en l'assurant de son inénarrable virilité – à ce rythme, il finirait bien par lui aligner la collection complète du ''bon mâle'' de base – et la mam'zelle afficha un air sincèrement surpris face à ses paroles.

« Une rock-star ? Pardonnez mon ignorance pour ne pas vous avoir reconnu, je suis réellement confuse de ma maladresse. Et vous ne devriez pas vous inquiétez de ce genre de clichés, parce qu'en matière d'esclaves sexuels, je vends autant d'hommes que de femmes même si tous les acheteurs n'assument pas leurs goûts. »

Le tout en hochant positivement la tête à sa question concernant coupe-cigare et cendrier, ses réflexions fusant alors à toute vitesse sous sa caboche. Sérieusement, ce mec était connu ?! Si c'était le cas et qu'elle réussissait à s'en rapprocher, alors peut-être pourrait-elle y trouver un intérêt pour sa Cause, et ce même si Anya décida toutefois de ne pas modifier son comportement d'un iota et de ne pas se transformer en fan-girl hystérique. Surtout en ayant avoué un peu plus tôt qu'elle ne l'avait pas reconnu !

Et puis … et puis ce fût le Drame ! Avec un ''D'' majuscule, un fond sonore grave et un jeu de lumière approprié ! Un Drame comme l'Humanité en collectionnait depuis quelques années, un Drame qui lui donna envie de s'ouvrir le crâne sur la table basse là où elle se contenta de se remettre debout avec entrain.

« Parfait dans ce cas, suivez-moi Monsieur Laymann, je vais vous guider jusqu'à un salon ! Et d'ailleurs, désirez-vous autre chose ? Un autre café, un verre d'alcool, quelques gâteaux ou alors d'autres esclaves pour vous tenir compagnie ? Je suis votre obligée, alors n'hésitez surtout pas à demander ! »

Beuh … à défaut d'être son obligée, elle se sentait surtout comme une condamnée à mort sautillant joyeusement jusqu'au billot, et la mam'zelle décrivit alors un crochet vers un petit bureau afin d'y récupérer coupe-cigare et cendrier qu'elle déposa entre les mains de Maeva … avant de percuter subitement son client dérangé ! Le tout dans des excuses qui avaient fusé aussi vite qu'elle s'était décalée à son côté pour mieux pouvoir lui répondre.

« Nous l'avons également en fuchsia, et sans vouloir vanter abusivement la qualité de nos articles, je ne peux que vous conseiller de ne pas l'acheter au bidonville. Vous n'y trouveriez que de la contrefaçon fragile et potentiellement dangereuse. »

Le genre de truc susceptible de se perdre ''en profondeur'' et avec quelques difficultés pour le récupérer, mais si Môssieur avait des envies de colocation dans son fondement, Valkerian se ferait une indicible joie de s'occuper de l'emménagement !

« Et notre établissement a effectivement décroché un contrat très intéressant avec l'entreprise créatrice de ces poupées, ce qui nous permet de les vendre en avant-première un mois avant tous nos concurrents. Je n'ai pas encore eu l'occasion de la tester moi-même, mais certains de mes collègues l'ont fait et ce produit a vraiment l'air très au point si vous appréciez ce genre de poupées. Par contre, si le côté artificiel a tendance à vous rebuter, ce défaut persiste toujours … disons que je qualifierais cette poupée de bonne alternative temporaire mais pas réellement suffisante pour remplacer un ou une véritable partenaire, si je puis me permettre. »

Entre les gods, les poupées, les fouets et autres joyeusetés du genre, le rayon était effectivement bien fourni, et ce fut donc avec l'effet d'offrir son âme au Diable – et volontairement en plus, bordel de merde ! – que Anya s'offrit le luxe de sa prochaine proposition.

« Si vous souhaitez tester vous-même certains de ces produits, c'est tout à fait possible également, alors n'hésitez pas encore une fois. »

Pitiépitiépitiépitiépitiéfaitesqu'ildisenonfaitesqu'ildisenon !!!

Elle était réellement en train d'atteindre le sommet culminant de la connerie et des chocottes là, et ce fut sans doute pour cette raison qu'elle choisit de ne pas s'attarder face aux rayons, préférant attraper doucement son crevard par le bras afin de l'emmener galamment dans un couloir entièrement blanc et tapissé de plusieurs portes simplement annotée par un numéro. Après un rapide coup d’œil en direction de sa tablette, Anya put ainsi vérifier les registres de disponibilité, et elle ouvrit bientôt le pan de bois estampillé d'un ''N°6'' sobrement peint en noir, dévoilant ainsi une très vaste pièce meublée d'un long canapé blanc semblable à celui qu'ils venaient de quitter, d'une table basse beaucoup plus large, d'un bar bien garni et d'un énorme écran plat trônant au mur. Dans le fond de la pièce, une autre porte se trouvait également, et la mam'zelle y guida aussitôt son client pour lui dévoiler une chambre de taille modeste et presque entièrement occupée par un lit king size, une autre porte entrouverte laissant apparaître une salle de bain attenante.

Tout pour bien faire, chouette chouette chouette …

« Est-ce que ce salon vous convient ou souhaitez-vous en changer ? S'il vous va, je vous invite à prendre place sur le canapé, vous y serez plus à votre aise. »

Maeva avait d'ailleurs posé coupe-cigare et cendrier sur la table basse avant de se poster docilement près du sofa, parée à s'occuper de cet étron vivant dès que celui-ci aurait posé son cul sur l'assise de cuir ! Et dans la mesure où elle aussi devait s'occuper de lui …

« Puis-je vous servir quelque chose avant tout ? Comme ça dès que vous serez bien installé, je me ferai un plaisir de vous présenter nos produits. D'ailleurs, souhaitez-vous commencer par votre potentiel esclave personnel ou alors par des spécimens pour votre activité professionnelle ? Avez-vous des préférences en matière de sexe, d'âge et d'apparence physique, pour renforcer les critères que vous m'avez déjà fourni ? »

Elle … détestait … sa … vie !
Et elle détestait devoir sourire comme une greluche tout en s'asseyant à nouveau près de ce type qu'elle vomissait de toute son âme.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel]   (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel] EmptyLun 4 Jan - 23:08


Lorsqu'elle me proposa d'essayer les accessoires, je me demandai si elle n'avait pas finalement une once de sang asarien pour deviner les pensées peu chastes que je projetais sur elle. Mais je conclus assez vite sur la simple maîtrise de son métier de vendeuse et sur une psychologie affûtée des fantasmes du client. Alors que je faisais mine d'ignorer sa proposition et son subi intérêt pour ma célébrité, et me laissais entrainer dans les arrières de la boutique, je me demandais toutefois si j'allais tenir le choc. Non pas que cette incursion dans la septième dimension fût une épreuve insoutenable du point de vue purement moral. En matière de duplicité et de prostitution de mon âme, j'en avais vu d'autrement vertes et pas mûres et j'aurais même sucé Van Brënner en personne si cela pouvait ajouter une pierre à l'édifice digne de Gaudi que j'étais en train d'édifier dans ma caboche dérangée. C'était sur le plan nerveux que cette entrevue était un véritable défi car, je le sentais, aussi sûr que je sentais la trique pointer le bout de son nez quand Scarlett traversait le salon nue dans une de mes chemise qu'elle m'avait emprunté, je prévoyais prochainement une crise de fou rire inextinguible qui pouvait foutre en l'air tous les efforts déployés depuis que j'étais entré dans cette maudite boutique ou me faire passer pour un taré incurable et bon pour la fosse commune, ce qui serait un moindre mal.

Après tout cela m'était déjà arrivé face à un Milicien particulièrement abruti qui m'avait contrôlé dans le Square du Dôme des Plaisirs une nuit où j'étais parti à la pêche au mignon monnayé. Eh oui, Monsieur Laymann n'allait pas aux putes, sauf quand "elles" étaient des garçons. Pour les raisons que j'avais évoquées à cette charmante hôtesse, j'évitais de séduire mes connaissances mâles. Il en fallait déjà peu pour que la rumeur s'enflamme et pousse jusqu'à tenir comme établi que je me tapais tout mon groupe. Mes goûts ayant évolué vers une diversification qui n'était probablement que la révélation d'une nature latente, il fallait bien que je les satisfasse, et j'allais en quête dans le petit bois joli. Un contrôle d'identité banal avait viré en délit de "sale bite de pédé", simplement parce que je ne portais pas sur moi ma carte d'identification, pour éviter justement d'être identifié dans une affaire de mœurs . Visiblement l'Asarien qui me faisait face prônait la sexualité à seule fin reproductive - on en aurait pleuré en imaginant des mini du con à son image- et de domination de ces sales garces de femelles. Ben voyons ! Le discours était tellement caricatural que j'avais douté un moment d'avoir un être de chair et de sang en face de moi. Un drone avec message réac et homophobe pré enregistré m'avait paru plus probable. Le fou rire était survenu au moment où il se proposait de me mettre son canon de pistolet plasma dans le cul. Bien que le type me dépassât de deux têtes, j'étais resté flegmatique en lui demandant s'il ne préférait pas me mettre son propre canon pendant que je me branlais. Je m'étais ramassé une  crosse dans la mâchoire et une pluie de coup de rangers dans les tripes. Il est vrai qu'allongé sur le sol dans mon costume de Scarecrow, je devais donner forcément une irrésistible envie au primate Van Brennien de shooter dans la bidoche.

Le mec m'avait bien tabassé et, content de son exploit, avait dégainé son "affaire" pour m'uriner dessus, tout fier de ne pas être, je cite, "une raclure de dégénéré d'inverti". Étrangement, je n'avais même pas songé, ce soir-là, à user d'un de mes dons. Alors que j'aurais pu le faire passer de vie à trépas en lui faisant gouter du même coup diverses version inédites du Kama sutra sodomite et du parfait manuel du fist-club. J'étais resté humblement humain, comme pour m'infliger une pénitence dans ma perversion. Et c'était les petits gars que j'étais venu "chasser" qui m'avaient ramassé et apporté les "premiers secours". J'étais assez amoché et pour tout dire, un des coups avait probablement atteint la mauvaise côte car je me remis à cracher du sang ce soir-là. Alors qu'ils me demandaient où je "créchais" pour me raccompagner, je savais qu'ils avaient flairé le fric sur moi, dans la tenue en premier lieu, qui bien qu'excentrique, trahissait le sur mesure modèle unique, j'étais reparti de plus belle dans mon fou rire. J'avais fini par leur dire que je n'avais pas de "chez moi", ce qui était partiellement vrai. A l'époque je ne considérais pas la suite Champagne comme mon "chez moi". Il avait fallu l'arrivée d'une petite pute pour que je pense à cet endroit en terme de maison.  

Et, étrangement, c'est en pensant à Scarlett, Mara et Léana que je contenais le fou rire dément qui menaçait de déferler dans le salon immaculé de Miss Valkerian. Sérieux, pourquoi des salons blanc pureté pour inviter à sauter des esclaves ? Cette chaîne de magasin d'esclaves avait le sens de la provocation !

- Vous vous démarquez
-héhéhé, crise de rire contenue- de vos concurrents ! En général, ils proposent des baisodromes rouge sang et style gothique. Là franchement , ce décor blanc, cette pureté ... quel sens de la communication et de la déco ! Genre, baisez la pureté ! Félicitations !

Répondant à son invitation, je lui souris avant de proférer entre mes dents d'un air soudain devenu grave:

- Rassemblez tous les esclaves que vous avez en stock, du vieillard au nourrisson! Je veux tous les voir passer devant moi ! Et servez moi une Bizonka, que ça saute, sinon ...

Je la gratifiai d'un clin d’œil en me laissant tomber dans le canapé avant de couper mon cigare et de le chauffer au briquet .
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MessageSujet: Re: (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel]   (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel] EmptyJeu 7 Jan - 14:32



''Genre, baisez la pureté !''

Alors là, ce mec en avait débitées des conneries depuis qu'il avait posé son honorable pied plein de merde en ces lieux, mais une stupidité aussi absolue laissa toutefois Anya coite pendant quelques secondes. La tirade de ce crevard lui coupant le sifflet tandis qu'elle s'efforçait de rapatrier son sourire commercial sur ses lèvres afin de ne pas passer pour une gourde décontenancée trop longtemps.

« C'est parfait si l'endroit vous plaît alors, Monsieur Laymann. »

Bénie fût l'inventeur des phrases toutes faites, parce que celle-ci venait de l'aider à retrouver une certaine contenance tandis que ses zygomatiques daignèrent enfin esquisser ce putain de sourire qui avait pourtant déserté son visage pendant quelques secondes ! Comme quoi, certains Asariens pouvaient encore l'étonner avec leurs fantasmes crades, et celui-ci venait indubitablement de remporter la Palme d'Or avec ses sous-entendus aussi gras que déviants : des baisodromes style gothique ? Sérieusement ?! Tant qu'il y était, Môssieur ne voulait-il pas non plus un cachot crade et froid où elle aurait elle-même enchaîné une tripoté d'esclaves qu'il aurait pu fouetter et violer avant de leur pisser dessus par pur contentement ?! Si ce mec avait initialement l'air d'être juste très con, chacune de ses phrases tendaient en plus à prouver qu'il était aussi totalement déviant, dérangé, taré … et tous les autres synonymes du genre. De ces attardés que Anya prenait grand plaisir à placer en haut de sa petite liste personnelle, n'attendant alors plus qu'une bonne occasion pour pouvoir les faire crever comme des chiens galeux qu'on égorge pour empêcher la maladie de se transmettre.

Bonne âme et pleine d'empathie, la mamz'elle se ferait un indicible plaisir de mettre fin aux souffrances de ce dégénéré en pleine putréfaction morale !

Mais déjà, son invitation de se mettre à l'aise n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd, et cet abruti ne tarda donc pas à énumérer ses exigences tout en se vautrant sur le canapé. Et le tout d'un ton autoritaire contrastant assez avec la jovialité idiote dont il faisait preuve jusqu'à maintenant. Si en plus, Môssieur était lunatique …

« Bien sûr Monsieur, installez-vous pendant que je vais préparer tout ça, je vais en avoir pour quelques instants. Maeva, sers un verre de Bizonka à Monsieur et occupe-toi bien de lui. Je reviens tout de suite. »

Ni une ni deux, l'esclave s'était aussitôt dirigée vers le bar afin d'obéir, et Anya en profita pour prendre congé en lui adressant un nouveau sourire, quittant aussitôt la pièce pour rejoindre son bureau où elle fit appeler son assistant. Faire défiler un certain nombre d'esclave – et sans une solide organisation préalable vu qu'elle doutait de la patience de Laymann – allait en effet tenir du tour de force si elle voulait que tout se passât bien, aussi l'aide de Steve n'allait-elle pas être de trop. L'aide de Steve, du Ciel, de tous les Dieux et de toute sa propre patience à elle !

Et un bon quart d'heure plus tard, la mamz'elle fut de retour dans la pièce, s'excusant du temps qu'elle avait dû prendre et présentant les huit premiers esclaves qu'elle avait emmené avec elle, quatre hommes et six femmes, dont les âges s’étalaient de dix-neuf à trente-et-un ans. Pour chacun d'eux, Anya consultait alors sa tablette afin de présenter la marchandise succinctement mais avec le minimum d'informations tout de même, et le défilé put alors commencer … continuer … encore … et encore … Avec le nombre d'esclaves présents ici, ils allaient sans doute en avoir pour plusieurs heures … ou plutôt en auraient-ils eu pour plusieurs heures si un événement ne vint pas tout chambouler une bonne demi-heure plus tard ! De cet événement qu'elle n'avait sincèrement pas vu venir en plus …

Dans un nouveau groupe de huit esclaves, un jeune homme avait profité de cette grande kermesse pour tenter sa chance, et il avait à peine bousculée Anya qu'il sautait déjà en direction de Laymann pour l'agresser. Sa main attrapant la bouteille de vodka qu'elle fracassa sur la table basse, menaçant ainsi ce client avec le tesson coupant qu'il lui agita sous le visage avec l'air du mec résolu à aller jusqu'au bout.

« Allez c'est fini ces conneries ! Soit vous me faites sortir d'ici, soit je l'égorge ! »

Envoyant valser Maeva sans grande difficulté, le jeune homme venait d'ailleurs de bondir derrière le canapé comme pour l'ériger en protection, et sa main vint rudement saisir l'Asarien par les cheveux afin de découvrir sa gorge contre laquelle il appuya le tesson jusqu'à faire apparaître quelques gouttes de sang. Le kiff pour une Anya qui n'en demandait pas tant pour son petit Noël ! Mais malheureusement, elle allait bien devoir l'arrêter, malheureusement …

« Steve, fais sortir tous les esclaves et préviens la sécurité ! Toi, lâche cette bouteille et arrête ça tout de suite ! Tu n'as pas envie de te faire exécuter bêtement, n'est-ce pas ? Alors recule-toi et lâche cette bouteille ! »

En un instant, son assistant avait réagi pour faire évacuer tous les esclaves présents, et il y avait fort à parier que la sécurité ne tarderait pas à débarquer. En espérant juste que Laymann ne se fît pas réellement égorger dans l'entre-temps, sinon elle serait dans la merde.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel]   (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel] EmptySam 9 Jan - 23:02


Nothing is what it seems

La vie prend parfois des raccourcis et la mort la suit, courant sur ses talons. Qui peut dire quand il sort de scène s'il y reviendra pour le final ? Chacun joue sa partition et s'efforce de le faire avec le plus de justesse possible. Puis un jour les lumières s'éteignent pour toujours et l'obscurité nous enveloppe bientôt accompagnée de cette sensation de froid qui s'insinue lentement jusqu'à vos os. J'avais déjà connu cette sensation.  

La caresse de la mort. Son étreinte implacable. Quand ce jeune humain avait bondi pour briser la bouteille et m'en menacer, je n'avais ressenti l'approche de la faucheuse que pour lui. J'aurais pu me soustraire à sa menace instantanément. Me volatiliser aurait été tellement simple. Trop simple et irresponsable. Qu'espérait ce pauvre fou, en se dissimulant partiellement derrière son canapé ? Échapper aux balles perforantes ou aux décharges plasma des Miliciens ? Au moment où cette petite conne avait appelé la sécurité, j'avais compris que le pauvre gars n'avait plus qu'une porte de sortie: moi. J'étais son meilleur bouclier mais aussi sa planche de salut. Pour autant, je ne voulais pas l'escamoter trop vite afin qu'il comprenne à quel point il avait déconné avec sa vie en me prenant en otage, en prenant un asarien fréquentant le marché aux esclaves pour une possible monnaie d'échange. S'il était tombé sur tout autre connard que moi, il aurait signé son arrêt de mort, et je voulais qu'il en prenne conscience.

Aussi ne bronchai-je pas lorsqu'il me menaça de son bout de verre tranchant et pas même lorsqu'il l'appuya sur ma carotide au point de m'entailler la peau. Ce n'était rien comparé aux trous qu'il allait récolter dans la sienne si je me soustrayais à son emprise. Je soupirai et murmurai entre mes dents, la tête toujours maintenue en arrière

- Pauvre fou! Tu ne sortiras pas de cette façon mon gars... sauf les pieds devant. Ils ne te laisseront jamais sortir, ils ne PEUVENT pas te laisser sortir.  Dis-moi, tu accepterais que le condamné fume son dernier cigare avant de crever ?
Demandais-je en levant celle de mes deux mains qui tenait le cigare que je venais d'allumer.

Le forcené, en proie à une panique croissante, accentua sa traction sur ma tignasse et la pression sur ma gorge. D'accord, j'allais devoir procéder autrement. Fort heureusement, Miss Valkerian et son mignon assistant avaient géré avec sang froid cette soudaine incursion dans nos vies si monotones. J'en étais agréablement surpris, tant je me serais plutôt attendu à une crise d'hystérie doublée d'une revendication du genre " tuez-le ce malade qui ose se dresser contre le système et remettre en cause mon petit gagne pain lucratif et peinard !". Non, la petite brune était restée pro jusqu'au bout des ongles même si son argumentation manquait pour le coup de conviction. Alors que je fixais le plafond, plus par obligation que par choix, une idée germa dans mon esprit aussi taré que rocambolesque.

- Miss Valkerian, je constate avec déplaisir que vous n'avez pas de détecteur de fumée dans cette pièce ! Comment une telle négligence a-t-elle pu être tolérée ? Mes précédents confrères ne vous ont pas verbalisés ?


Je pouvais percevoir le silence perplexe que ma dernière tirade générait sur les protagonistes demeurés dans la pièce et ne doutai pas que leurs regards s'attardaient sur le dit plafond à la recherche du détecteur absent. J'en profitai pour balancer mon cigare en direction de l’alcôve dans laquelle trônait un lit d'Emir.

- Et en plus, vous vous apprêtiez à me laisser fumer dans la dite pièce ! Nikolas Von Steppen, commissaire à la sécurité des lieux ouverts aux publics mixtes. Ma carte est dans la poche de mon pantalon, si vous voulez vérifier. Je constate par ailleurs que vous n'enchainez pas les esclaves de 5 à 75 ans lors des présentations, alors que la loi est très claire à ce sujet!
Poursuivis-je en inventant, pour la bonne cause, des décrets encore plus débilitants que ceux de ma Mère .

A ce moment même un rideau dont j'avais vanté la blancheur immaculée s'enflamma telle une torche, dégageant une épaisse fumée qui envahit bientôt la pièce. Avant qu'il ait eu le temps de comprendre, le jeune homme n'étreignait que du vide dans son poing fermé. Je l'avais déjà ceinturé en le menaçant avec sa propre arme et dans le même temps, j'étais déjà derrière la brunette et lui susurrai à l'oreille.

- Tu vas dire que ton client a été un peu maladroit et a foutu le feu, que dans la panique tu les as appelé pour éteindre l'incendie. Ne t'inquiète pas pour Steve et tous les esclaves que tu m'as présenté ma chérie. Ils n'auront pas le temps de contredire ta version auprès des Miliciens. Ils sont déjà à l'abri dans un lieu connu de moi seul ... et ce petit gars va les rejoindre, après avoir pris une bonne leçon de vie ... Ajoutai-je , lui désignant mon double qui maintenait l'esclave en respect. Riant doucement devant son air sidéré, je lui léchai le lobe de l'oreille pour le fun.

- Et toi ? Tentée pour l'aventure avec un grand A petite esclave ?
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MessageSujet: Re: (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel]   (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel] EmptyDim 10 Jan - 0:51



Il y avait des jours où la vie était vraiment une sale pute !
Non content de lui avoir collé ce connard dans les pattes, le Destin venait en plus de lui pondre une nouvelle chiennerie avec cet esclave tentant de s'échapper, et Laymann crut également bon d'ouvrir sa gueule pour sortir une débilité malgré la situation ! Le détecteur de fumée ?! Mais elle n'en avait strictement rien à branler du détecteur de fumée ! N'ayant malheureusement pas l'occasion de lui faire partager cette douce réflexion – même si elle l'aurait certainement un peu arrangée pour ne pas froisser Môssieur – que le-dit Môssieur déclara être commissaire à la sécurité des lieux ouverts au publics mixtes ! Information à peine digérée qu'il enchaînait sur une autre infraction à la loi tandis que Anya … tandis que rien en fait !

Il était en train de se passer tellement de choses totalement inconcevables que la brunette avait pâlie sans pouvoir décrocher le moindre mot, suivant les événements d'un regard presque absent tandis qu'elle avait réellement l'impression qu'elle n'assistait présentement qu'à un vaste cauchemar. Une horreur toute droit sortie de son cerveau fatigué pour lui foutre les boules, un peu comme si un petit plaisantin lui avait susurré à l'oreille ''Hey Anya, tu trouves pas que ta vie est trop peinarde ? Allez, j'te fais un p'tit coup de pute et on en parle plus, sans rancune !''

Elle tombait des nues …

Ce mec était-il réellement commissaire ou alors essayait-il de se rendre plus important qu'il ne l'était afin d'impressionner cet esclave et de lui foutre les boules ?! Si le jeune homme à moitié paniqué ne savait manifestement pas quoi en penser, Anya en était à peu près au même stade, et elle s’apprêtait à  prendre une nouvelle fois la parole pour tenter de désamorcer la situation lorsqu'une merde de plus s'ajouta à toute cette fange qui menaçait de l'engloutir toute entière ! Sans qu'elle ne sût comment ni pourquoi, un rideau prit soudainement feu pour envahir derechef la pièce de fumée, et celle-ci eut à peine le temps de commencer à lui piquer les yeux … que Laymann se retrouva à quelques centimètres d'elle pour lui susurrer de douces phrases à l'oreille ! Le genre de surprise qui la fit d'ailleurs sursauter vivement sans qu'elle ne pût se retenir, et elle se retourna aussitôt pour voir ce gars la menacer tout en lui imposant son mensonge. Soulignant en plus qu'il avait déjà emporté Steve et tous ses esclaves, et qu'il allait aussi embarquer celui qui l'avait menacé et qui … et qui … mais bordel, c'était quoi cette merde ?!

La mamzelle en avait pourtant déjà vu des vertes et des pas mures dans sa vie mais là, elle était juste médusée ! Après avoir déclenché le feu sans qu'elle ne sût comment – parce que oui, elle était sûre que c'était lui, la coïncidence était trop énorme – ce connard avait en plus disparu pour se téléporter – ou un truc du genre – tout près d'elle … mais il s'était aussi dédoublé !

« What the … »

Elle avait à peine ouvert la bouche pour émettre quelques mots d'une voix blanche que sa gorge se serrait déjà pour la contraindre au silence. Son regard trahissant sa stupéfaction et son incompréhension totale de la situation. S'ancrant un moment dans celui du jeune homme qui ne semblait plus qu'être terreur face à cette ''leçon de vie'' dont il venait d'être menacé par un Asarien capable de pouvoirs trop inconcevables même pour son imagination.

Il avait peur …
Elle avait peur aussi …

Et lorsqu'en plus une langue s'aventura à lui lécher l'oreille, ses nerfs déjà mis à rude épreuve ne purent stopper le frisson de pure haine dégoûtée qui lui lécha la colonne vertébrale de la nuque jusqu'au creux des reins. La poussant à déjà s'écarter de lui lorsqu'il en rajouta une couche en la qualifiant d'esclave. Le sourire aux lèvres et le rire amusé en étendards de sa putain de morgue d'Asarien de merde !

Elle le sentait mal. Elle se sentait mal … Si mal qu'elle avait déjà armé son poing dans un réflexe, toute prête à le lui coller dans la gueule au moment où un cri paniqué arriva à ses oreilles, l'informant ainsi que Maeva était toujours là et qu'elle était bien trop près de l'incendie se propageant doucement mais sûrement. En la bousculant pour ériger Laymann en otage, l'esclave l'avait certainement poussée un peu trop rudement et la jeune femme devait sans doute s'être blessée dans sa chute. Quoi qu'il en fût, elle était surtout recroquevillée dans un coin, paralysée par la peur tandis que son cri venait déjà de s'étrangler dans sa gorge. Et l'esclave récalcitrant ainsi que connard² n'étaient pas très loin non plus des flammes commençant à lécher le plancher du salon.

Bordel de merde !

Cet enculé d'Asarien était vraiment responsable de tout ça, et sans plus s'inquiéter des conséquences, Anya lui colla enfin son poing dans sa gueule ! Assénant le coup aussi violemment qu'elle put avant de bondir sur Maeva pour la ceinturer au niveau de la taille et la traîner jusque dans le couloir désert. Restait plus que le jeune homme, restait plus que le plus compliqué …

Mais dans sa panique, la brunette semblait s'être rationalisée afin de ne laisser personne derrière elle, et elle ne perdit pas davantage de temps pour repousser Laymann² et s'interposer entre lui et l'esclave. Son regard allant d'une version de ce crevard à une autre, sans savoir où se poser afin de s'adresser au ''bon''. Sans même savoir ce qu'il se passait en fait ! Mais pour le moment, elle s'arrangea surtout pour reculer en direction de la sortie du salon tout en poussant le jeune homme derrière elle, celui-ci tombant aux côtés de Maeva sitôt qu'ils furent dans le couloir. Et devant ces deux proies, Anya se dressait toujours. Fébrile et ses dents claquant presque tandis qu'elle tentait de refréner sa rage.

« Vous avez déclenché volontairement un feu et mis en danger plusieurs vies, alors il est hors de question que je sorte un quelconque mensonge ! De même qu'il est hors de question que vous embarquiez Steve et tous ces esclaves comme si de rien n'était ! »

Que ce fût l'incendie, ce mec ou alors les deux, Anya ressentait toujours une profonde impression de danger menaçant de l'engloutir toute entière. De même qu'elle reprenait petit à petit conscience des paroles qu'elle osait exprimer devant un Asarien. De même qu'elle se dressait toujours fermement entre lui et les deux esclaves afin de l'empêcher de les embarquer eux aussi.

Le danger avait toujours été omniprésent dans sa vie, mais aujourd'hui, elle avait l'impression de le sentir lui ronger les entrailles avec un sadisme décuplé.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel]   (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel] EmptyVen 15 Jan - 17:50

And let it roll !...



Un cri retentit derrière le rideau de fumée et je distinguai à présent la forme d'un corps replié sur lui-même. C'était Maëva. Le changelling que j'avais créé à mon image ne réagissait bien évidemment pas à la propagation des flammes qui menaçaient de le rôtir avec l'esclave qu'il tenait en respect. En d'autres termes, c'était la merde intégrale et je devais réagir si je ne voulais pas voir mes efforts engendrer l'effet inverse de ceux attendus. Car j'étais bel et bien venu ici dans l'idée d'appliquer un plan savamment construit qui visait à soustraire un maximum d'esclaves à l'exploitation de tout ordre à laquelle ils étaient exposés en étant achetés par l'engeance dont j'étais issu. J'avais compté y glaner aussi quelques conseils pour éviter que mon esclave prenne encore la poudre d'escampette, même si je pensais avoir trouvé par moi-même les arguments pour la convaincre. Même si je ne comptais pas la maintenir au rang d'esclave plus que nécessaire. J'avais eu l'intention de faire d'une pierre deux coups en venant dans cette boutique pourtant réputée. En vérité cela tournait simplement au fiasco parce que j'étais tombé sur une vendeuse humaine, ce qui n'était pas rare. Mais celle-ci paraissait particulièrement pourrie moralement et visiblement autant capable d'entrer dans la psychologie d'une esclave fugueuse que moi de comprendre ma mère. Cette petite salope semblait se soucier avant tout de donner satisfaction au client et au patron, ce qui aurait pu se comprendre dans tout autre contexte commercial. Mais comment pouvait-on jongler avec les vies de ses semblables avec autant de ... de ... Bien entendu, je jonglais avec des vies aussi, mais je le faisais avec un cynisme plus décent. Je n'affichais pas cela comme si c'était aussi naturel que de vendre des bonbons. Je me dégoutais moi-même, de jouer avec le destin de tous ces innocents pour punir les coupables. Mais au moins je n'en avais pas fait un métier socialement assimilé.

Cette garce devait rentrer le soir dans son petit appartement des Dômes, obtenu grâce à son travail de collabo et profiter de son petit confort sans aucun état d'âme, avant de s'endormir sur ses deux oreilles. Une petite vie paisible au service de l'aliénation organisée. J'étais le plus grand des enculés mais au moins cela m'occasionnait-il une insomnie chronique et une envie de vomir chaque fois que je me croisais dans un miroir. Elle paraissait si guillerette et satisfaite de "sa place", si merveilleusement au point dans l'exécution de son putain de job. Je n'avais même pas eu le temps de jouer mon rôle d'asarien pris en otage, pas besoin de lui demander de faire quelque chose pour me sauver la peau, qu'elle avait devancé en appelant la sécurité... Je n'avais détecté aucune compassion, aucune hésitation. C'était sa peau ou la peau de ce pauvre type et elle avait tranché sans l'ombre d'un doute. Entre le pourri que j'étais qui risquait de se faire saigner comme un porc et l'humain qui allait se faire trouer la peau, elle avait préféré le scénario où j'avais une chance de m'en tirer. Écœurant, c'était écœurant...

Je n'avais d'autre choix que de tenter de sauver la mise au malheureux moi-même en inventant un prétexte pour l'appel de l'autre connasse. L'idée était d'enrober ça sous le compte d'un caprice de connard d'asarien de star qui s'amusait à foutre le feu aux rideaux, pour éviter au gamin de se faire descendre. Mais je n'avais pas pu résister à la traiter comme elle le méritait, bien plus que tous ces esclaves qu'elle dealait au plus offrant, comme une marchande de chair humaine qui prostitue son âme aux asariens pour avoir une chaine câblée et un frigo plein contrairement à ses congénères. Elle était bien plus pute à mes yeux que ne l'avait jamais été Scarlett, même si aucun asarien ne se l'était tapée, ce qui restait à prouver. Je me surpris à penser que lui coller une balle entre les deux yeux ne m'aurait pas été impossible, m'aurait peut-être même apporté une sorte de jouissance. J'étais vraiment devenu une machine implacable dont la logique lui semblait pourtant juste. J'avais tellement dérivé dans ma haine que je ne vis pas arriver le coup de poing dans la gueule, lequel me surprit plus son incongruité que par sa force.

La petite dame avait ses nerfs ? Trop d'émotions en une seule journée ? Elle craquait et frappait un Asarien ? Aber was machst du ? Voilà qui donnait à la situation un tout autre angle de vue ! Je me massais la mâchoire en marmonnant de surprise lorsque je la vis traîner Maëva dehors et revenir chercher le preneur d'otage, non sans malmener mon pauvre double inoffensif qui se dématérialisa presque instantanément. Je fis le tour de la pièce pour m'assurer qu'aucun autre esclave ne s'était planqué sous le coup de la terreur et récupérai ma veste et mon Stetson laissés sur la table basse. Fallait pas déconner avec les chapeaux et les cuirs pleine fleur ! Je sortis dans le couloir pour me retrouver face à la forcenée qui m'avait tiré un uppercut assez vigoureux pour une fille de son gabarit. Je l'écoutais se démener à m'aboyer son laïus à la gueule tandis que je me rallumais un second cigare. Je devais rêver ou être dans une dimension encore non explorée par l'abus de substances hallucinogènes. Je tirai une bouffée en enfonçant mon couvre chef sur ma tête. Je fis un mouvement de haut en bas, de cette même tête, pour lui signifier que je l'écoutais attentivement puis je répondis calmement, cigare en bouche:

- V' faites chier Valkerian ! V'savez q'vous m'pompez l'air d'puis l'instant où j'vous ai vu vous pointer avec vot'sourire professionnel de maquerelle. La Milice va s'pointer et si vous dites la vérité, j'vous promets que j'vous r'fais le portrait d'telle sorte que même vot'mère n'pourra plus différencier vot'bouche d'vot'trou du cul. Si vous dites la vérité, c'crétin va au mieux s'faire abattre sans sommation pour atteinte à la vie d'un Asarien, au pire s'faire embarquer pour un interrogatoire dans les locaux d'la Milice.

Je tirai sur mon cigare en me marrant, tandis que le feu ronflait dans mon dos, dévorant les jolies installations de la boutique, salons, baisodromes, et rayons d'articles très classe, compris. Je pointai le désastre du pouce  par dessus mon épaule.

- J'crois bien qu'vous allez vous retrouver au chômache... Mais l'offre d'emploi tient toujours ... avec quelques clauses restrictives,
ajoutais-je après avoir retiré mon cigare de ma bouche. J'ai une proposition commerciale qui pourrait arranger tout le monde. Vous, votre "ex" patron, les esclaves et la Milice ... A vous de voir ... Mais décidez-vous vite ... Les voilà qui déboulent ... N'oubliez pas que la vérité vous vaudra une bouche en cul de poule ad vitam æternam, ce qui pourrait vous ouvrir des perspectives comme tapineuse mais vous empêcherait de parler définitivement ...


Je souriais aux Miliciens qui s'avançaient accompagnés des gars de la Sécurité attachés à la boutique en elle-même, lesquels n'allaient pas se risquer à venir aux nouvelles sans un minimum de renfort. Ils avaient dû aviser une patrouille à pieds qui passait dans le coin. Les Miliciens n'étaient que deux. Si elle arrêtait d'être conne, tout le monde pourrait s'en tirer pour un petit dérangement. Sinon, il y aurait quelques disparitions et pertes de temps et d'argent. Et une filière d'exfiltration qui serait perdue pour moi. Mais même une collabo comme elle devait avoir un limitateur de connerie intégré à l'instinct de survie, non ? J'avais envie d'être optimiste...


Dernière édition par Gabriel Laymann le Jeu 28 Jan - 18:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel]   (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel] EmptySam 16 Jan - 0:38

Sa veste, son chapeau et son cigare …

Tandis que l'endroit brûlait joyeusement – deux esclaves sortis de peu de la pièce – ce connard était en train de se griller un barreau de chaise comme si c'était là la chose la plus naturelle à faire en de telles circonstances, et Anya eut derechef envie de lui faire avaler son cigare avant de l'égorger comme le porc qu'il était. Bordel de salopard ! Sa putain de race ne l'autorisait pas encore à cramer vif des gens dans le simple but de s'amuser avec son ego, et pourtant … pourtant c'était bien le cas justement. Pourtant elle ne pouvait rien dire ni rien faire, elle qui en avait déjà suffisamment dit et suffisamment fait avec le poing qu'elle lui avait asséné en pleine gueule et avec les paroles qu'elle venait de lui tenir. Le pire dans tout ça, c'était qu'elle avait déjà dépassé les bornes en plus, là où lui les avait carrément défoncé avant de ruer comme un cheval aussi fou que con ! Là où lui était en train de la dévisager avec l'air de se foutre profondément de sa tronche avant de recommencer de la menacer …

Sérieusement, cette merde vivante pensait être capable de lui refaire le portrait ? La jeune femme lui aurait arraché les couilles avant même qu'il n'ait pu porter un vrai coup ! Idée ô combien tentante, ô combien séduisante … mais idée qu'elle ne pouvait encore – toujours – pas mettre en pratique tandis qu'elle se contenta de le fusiller du regard. Son bras se tendant à nouveau entre Laymann et les deux esclaves derrière elle lorsqu'il parla du jeune homme qui risquait effectivement de gros soucis si jamais la Milice venait à apprendre ses exploits. L'exécution sans sommation ou alors de longues heures d'interrogatoires brutales … ou comment dire qu'elle ne savait pas quoi choisir. Pas quoi choisir entre sa couverture et ce gamin qui se collait tant et si bien contre le mur qu'il était flagrant qu'il n'en menait pas large face à ce qui allait lui arriver.

Alors quoi ? Alors quoi bordel ?!

Devait-elle balancer cet enfoiré d'Asarien – et l'esclave au passage – pour sauver sa propre couverture ? Ou alors devait-elle mentir à la Milice et accepter cette ''proposition d'emploi'' pour sauver la vie d'un être humain ? Aussi odieux pût-il paraître, ce choix était surtout inédit pour elle qui n'avait jamais eu l'existence de personne dans la balance de ses décisions, et ses sourcils s'étaient donc froncés sous le coup de la rage. Ses mâchoires tellement serrées que ses dents en grincèrent tandis que Miliciens et mecs de la sécurité arrivaient enfin, deux hommes se saisissant aussitôt d'extincteurs pour circonscrire l'incendie. Tandis qu'elle hésitait encore. Tandis qu'un représentant de l'ordre prit subitement la parole afin de l'interroger sur la situation.

« Il se passe quoi ici ? »

Si tu savais ce qui se passait, connard, si tu savais !

Mais justement, il ne savait pas.
Et justement, Anya ne pouvait pas lui répondre ça non plus …

Et desserrant enfin les dents au prix d'un effort proprement colossal, la demoiselle afficha aussitôt un air aussi contrit que soulagé tout en désignant la pièce en feu.

« Je suis vraiment désolée que vous vous soyez dérangés pour ça. J'ai bien peur que Monsieur Laymann ait été un peu maladroit, et je n'ai pas su moi-même arrêter cet incendie. J'espère qu'il n'y aura pas trop de dégâts … »

Allez, elle avait finalement craché le mensonge de ce connard, mais elle ne savait toujours pas si elle avait fait le bon choix. Elle ne savait toujours pas si elle n'allait pas le regretter incessamment sous peu. Mais en tout cas, un truc était absolument sûr et certain : Laymann était un homme mort ! Qu'il lui tournât le dos ou qu'il fût constamment sur ses gardes, Anya allait se faire un devoir de tout mettre en œuvre pour le crever comme un clébard et ainsi se venger ! Et si possible, elle allait tout faire pour le tuer avant qu'il n'ait eu le temps de s'en prendre à l'esclave …

Mais pour l'heure, Miliciens et Sécurité firent surtout évacuer la zone tout en continuant à lutter contre l'incendie, arrivant enfin à en venir à bout après quelques minutes. Quelques très longues minutes d'angoisse pour une demoiselle qui – déjà – souffrait de sa couverture parfaite qui venait de partir en fumée, au propre comme au figuré.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel]   (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel] EmptyJeu 28 Jan - 21:18



J'étais soulagé, bordel que j'étais soulagé de constater que cette fille n'était pas aussi monotâche qu'elle l'avait donné à voir depuis environ quarante cinq minutes durant lesquelles elle s'était ingéniée à satisfaire les exigences les plus débiles du client, à savoir moi. Anya Valkerian n'était simplement la vendeuse d'esclave de l'année, mieux cotée qu'un robot sans état d'âme, la crème des employés pour l'esclavagiste de service, le nec plus ultra des vendeuses pour les enflures dans le genre de celles que je venais gentiment de camper. Car oui il existait bien pire que le pire de ce que j'avais donné à voir à cette petite conne. Ils avaient nom Kylian Wright, ou Brennan ou Van Brënner, ou Damien Stark, Elijah Huyanna autant de bourreaux qui avaient abusé de leur statut pour asservir des hommes, des femmes, des enfants. Mais le pain qu'elle m'avait mis, et sa tirade, même si terriblement injustes m'avaient fait plaisir. Non que je fus masochiste bien qu'adepte à mes heures de quelques jeux de pouvoir dans les ébats, mais cela me donnait une raison de ne pas la tuer. Pas tout de suite du moins. Et j'avais beau jeu d'essayer de m'en cacher à moi-même, je n'étais pas encore tout à fait au point avec l'idée de tuer. Je savais que je ne pourrais pas y couper, qu'à un moment ou un autre de mon machiavélique projet, je devrais avoir du sang sur les mains, j'avais beau être le monstre dans l'art de manipuler les âmes et les esprits par la seule force des illusions, je n'avais jamais pris une vie. Je pressentais que ce degré franchi signerait la mort de ce qui subsistait de mon âme et je n'étais pas pressé d'y arriver.

Mais Anya Valkerian avait sauvé ces deux esclaves du feu, en prenant des risques. Rien ne l'y obligeait. Et elle avait finalement fait le bon choix en servant aux Miliciens ma version des faits et malgré les réticences qu'elle avait affiché au départ. Tous ses derniers actes mis bout à bout, son uppercut sur mon auguste mâchoire, le sauvetage des deux jeunes tétanisés, et finalement son mensonge pouvaient déjà paraître suspects à l'asarien que j'étais. Mais ce qui me fit véritablement douter fut la haine que je lus dans son regard. En fait, elle haïssait sa situation, elle haïssait le client que j'étais, et son sourire de convenance n'avait à présent pas plus de tenue qu'un papier peint défraichi dans un taudis du Bidonville. Je n'étais plus dupe. Elle avait protégé cet humain révolté avant tout. Et ce faisant, elle avait pris un gros risque. Après tout, si j'étais bien l'enfoiré qu'elle croyait, rien ne m'empêchait de la contredire devant le Milicien et de l'accuser de mentir en niant une quelconque responsabilité dans l'incendie et de tout mettre sur le dos du renégat. J'avais aimé la haine que j'avais vu dans ce regard. Il appartenait enfin à un monde qui me paraissait moins putride.

Les hommes de la sécurité achevaient d'éteindre l'incendie et si la partie administrative du commerce n'était pas trop endommagée, les salons "d'essayage" et la boutiques avaient été ravagés par les flammes. Le "patron" de Miss Valkerian ne serait pas en faillite, mais devrait fermer boutique le temps d'une réfection nécessaire. Je profitai du sinistre qui concentrait toute l'attention de les forces de l'ordre pour faire quelques pas avec la vendeuse, l'ayant prise par le bras d'une poigne plus que ferme. Lui désignant les deux esclaves prostrés, j'argumentai:

- Les deux seront bien traités dans mon entreprise. Vous pourrez vous même vous en assurer si vous acceptez de travailler pour moi. Si vous me suivez, je vous remettrais un contrat à faire signer par votre patron, une sorte de contrat de sous-traitance ou d’exclusivité, qui stipulera qu'en plus de me vendre tous ses esclaves à venir, il met votre expertise à mon service pour les diriger et les former. En dehors des heures où vous travaillerez pour moi, vous pourrez travailler à la boutique afin de gérer les arrivages. Je vous dirais comment vous devez effectuer le tri, mais pour cela, il faut que vous acceptiez mon offre...

Je m'arrêtai pour la fixer dans les yeux et chercher encore la haine que je venais d'y lire et je ne souriais plus du tout à présent. Elle n'avait en face d'elle qu'un homme déterminé et habité par sa conviction. Je n'avais pas le droit d'échouer, ni de sacrifier l'un ou l'autre de ces gamins en les laissant derrière moi. D'une façon ou d'une autre je devais m'assurer le silence de cette femme, en la convainquant de travailler pour moi ... ou en l'étranglant. La dans cette ruelle, un peu à l'écart des badauds qui s'étaient agglutinés pour voir les dégâts, hors du regard des uniformes, il me serait facile de serrer ce cou délicat et d'accuser un esclave qui aurait pris la fuite. Il me serait facile, tellement facile de lui prendre son dernier souffle en un millième de seconde, sans même qu'elle ait conscience de mon geste, du mouvement si rapide qu'il se cacherait dans l'ombre de la lumière. Si facile et pourtant tellement inconcevable. Je penchai la tête et songeai en fronçant les sourcils que peut-être l'assommer et la dématérialiser avec les deux autres serait un bon compromis.

- Je peux aussi exprimer différemment les choses. Vous n'avez pas le choix. De gré ou de force vous viendrez avec moi et eux aussi. Je sais que vous me prenez pour un idiot qui n'a rien sous le chapeau, mais vous allez certainement comprendre que ce qu'on perçoit n'est pas toujours la vérité et que ce qu'on ne voit pas existe pourtant bel et bien.

Je tirai sur mon cigare et si le sourire était revenu sur mes lèvres, mes yeux, eux, ne riaient pas et la considéraient avec une gravité.

- De toute façon, vous n'avez guère le choix, même si vous pensez le contraire ...


Je m'éloignai un peu pour rejoindre les Miliciens et les Hommes de la Sécurité.

- Hey, vous avez fait un bon boulot. Permettez-moi de vous remercier pour votre efficacité à avoir limité les conséquences de ma maladresse.

Je glissai quelques billets dans la poche des deux agents. Puis je me tournai vers les Miliciens et leur tendit la même chose.

- Bien désolé de vous avoir dérangés pour si peu. Mademoiselle et moi-même sommes en train de finaliser un accord d’indemnisation totale des dégâts. Ma compagnie d'assurance couvrira l'intégralité des frais. J'ai été distrait avec mon cigare ... Ce vice me tuera, Maman me l'a toujours dit !
Fanfaronnai-je en lorgnant ostensiblement ma braguette sous l’œil goguenard des deux soldats.

Il était à la fois commode et écœurant de constater à quel point on pouvait corrompre aussi facilement les âmes humaine qu'asariennes avec un peu d'argent. Sur ce plan -là, l'égalité était bel et bien déjà présente.

Je me tournai brusquement vers la petite furie et surpris le regard peu amène qu'elle me dédiait. Je m'avançai à nouveau vers elle et murmurai

- Hé bien, hé bien! Que vois-je dans ces beaux yeux ? Que de si beaux aveux sont doux à mon cœur amoureux ...

HRP:


Dernière édition par Gabriel Laymann le Ven 29 Jan - 16:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel]   (Terminé) Si c'est pour la Cause [PV Gabriel] EmptyJeu 28 Jan - 23:46


Anya n'eut pas davantage le temps de maudire ce connard d'Asarien qu'il venait tout juste de l'attraper par le bras pour l'entraîner à quelques mètres, la forçant ainsi à prendre de nouveau sur elle pour recouvrer un air aussi neutre que possible. Pas amène mais au moins … pas un air de bête prête à lui sauter à la gorge pour l'étrangler séance tenante en tout cas. Parce que – par tous les Dieux, les Déesses, les Pluies de Feu et les plus belles merveilles du monde – elle en crevait littéralement d'envie de buter cette enflure ! Et comme elle avait une imagination débordante en plus, elle avait déjà des idées de comment elle pourrait faire passer cet enculé de vie à trépas : et de la strangulation à l'éventration en passant par l’émasculation, il n'y avait que l'embarras du choix dans toutes ces solutions ! Et sans être déviante comme tous bons Asariens dignes de ce nom, elle était néanmoins sûre qu'elle y prendrait très largement son pied … mais non, stop Anya ! Le but n'était justement pas de penser à toutes ces réjouissances, et ce fut donc après une longue expiration et une dizaine d'ongles profondément plantés dans la chair de ses paumes qu'elle réussit à se ressaisir un tant soit peu. Offrant à Laymann un regard qu'elle savait dénué de chaleur mais toutefois non agressif.

Devenir sous-traitante du Marché aux Esclaves pour ainsi se retrouver au service de cet homme et s'occuper de toutes ses ''possessions'' ? Lorsqu'il lui avait parlé de cette proposition un peu plus tôt, la mam'zelle avait aussitôt mesuré tous les avantages qu'elle pourrait en tirer – officiellement comme officieusement – au point d'être toute prête à refuser sans tarder, mais là … là, elle était subitement moins chaude. Parce que derrière ses déviances sexuelles affichées et derrière sa stupidité assumée, cet homme lui filait les jetons. Et il lui filait vraiment les jetons ! Comme chaque Asarien basique, il disposait certes de la vie humaine avec une facilité révoltante mais en plus de ça, Anya ressentait en lui un danger aussi vif qu'inquiétant. Comme une menace planant sur toutes personnes qui auraient le malheur de l'approcher. Comme une cruauté lovée au cœur de son âme et qui n'appelait de ses vœux qu'une victime pour enfin se déchaîner …

En un mot comme en mille, Laymann lui inspirait une réelle crainte – un réel dégoût également – et savoir que la meilleure solution était d'accepter de travailler pour lui lui collait presque la nausée ! Surtout qu'il insistait, surtout qu'il la menaçait. La dévisageant froidement, glorieux sourire aux lèvres, tout en lui soulignant qu'elle n'avait pas le choix de toutes façons. Lui glissant en prime un sous-entendu sur certaines ''apparences'' qu'elle ne sut pas comment interpréter mais qui ne manqua pas de lui faire froid dans le dos tandis qu'elle conservait toutefois le silence. Cogitant. Cogitant. Et cogitant encore.

Heureusement pour elle, cet enfoiré ne tarda pas à aller distribuer ses bonnes grâces aux Miliciens et aux hommes de la Sécurité qui finissaient tout juste de circonscrire le feu, et Valkerian put ainsi relâcher son effort l'espace de quelques instants. Sa bouche se tordant en un rictus de dégoût lorsque, soudainement, son regard tomba sur Maeva et le jeune forcené, toujours assis l'un contre l'autre et l'air pas rassurés … où comment se rendre compte une nouvelle fois que ces gosses étaient sous sa putain de responsabilité et qu'elle ne pouvait pas les laisser tomber ! Qu'elle ne pouvait pas les laisser entre les mains de Laymann sans plus s'assurer qu'ils resteraient en vie ! Qu'elle ne pouvait pas ne pas profiter de cette formidable occasion de se glisser encore un peu plus profondément dans la merde des Asariens ! Qu'elle ne pouvait pas ne pas se rapprocher de cet homme pour mieux le crever lorsque le moment se présenterait à elle.

Résolument et décemment, elle ne pouvait pas dire non, et ce même si son acceptation certaine lui donnait l'impression de se passer elle-même la corde autour du cou tandis qu'elle aurait complaisamment prié Laymann de filer un coup de pompe dans le tabouret …

Inutile donc de nier qu'elle crevait autant de peur que de rage, et ce fut donc un regard assez peu aimable qu'elle lui adressa lorsqu'il la tira de ses pensées en revenant vers elle. Nouvelles conneries aux lèvres qu'il lui fit en plus l'honneur de lui murmurer au creux de l'oreille. Son corps si près du sien qu'elle fut prise d'un frisson de répulsion tandis que l'idée qu'elle pourrait le planter là, maintenant, ne fit qu'une très brève apparition dans son cerveau. Brève mais suffisante pour lui arracher un sourire las qu'elle étira bientôt en un rictus que cet homme savait sans doute faux mais qu'elle allait toutefois s'efforcer de conserver jusqu'au bout. Par habitude. Par confort. Et parce qu'au fond, elle se devait d'encore jouer le jeu.

« Si mon patron accepte cette offre, alors je l'accepte également. »

Quand bien même elle était une Humaine libre que ça ne l'empêchait pas de devoir demander l'autorisation de ses ''supérieurs'' Asariens pour beaucoup de chose, et une telle mutation de son contrat de travail en faisait indéniablement partit, même si elle se doutait que la réponse allait être positive.

« Et je réponds également des actes de ce jeune homme » ajouta-t-elle en désignant brièvement l'esclave d'un signe de tête, venant ensuite planté un regard déterminé dans celui de son interlocuteur « De tous ses actes. »

Difficile de faire plus clair en la matière : elle assumerait à la place du gosse tout ce qui pourrait lui tomber sur le coin de la gueule à cause de sa rébellion, et elle l'assumerait parce qu'elle avait merdé. Elle avait lamentablement merdé ! Pour sûr qu'elle voulait être l'employée de l'année, parce que tant qu'elle était absolument parfaite dans ce travail de merde, alors aucun esclave n'aurait jamais l'occasion de commettre une bourde et donc de la placer dans une situation délicate. Dans une situation que sa morale déjà noyée dans la fange ne pourrait supporter !

Si Anya ne s'était jamais prostituée pour survivre, elle avait toutefois la ferme impression de prostituer son âme sans aucun respect pour elle-même. De dévorer la chair de ses semblables pour mieux contenter les grands de ce monde. Où comment avouer que même un travail bien fait ne lui apportait même pas un peu de baume au cœur …

« Et je suis réellement ravie de travailler pour vous, Monsieur Laymann. Je suis simplement un peu chamboulée par tous ces événements, rien de plus. »

Après tout, quitte à n'être qu'une pute, autant l'assumer et l'être jusqu'au bout. Autant flatter cet homme qu'elle vomissait, comme pour mieux se convaincre qu'elle était réellement heureuse de sa situation. Sans compter que la naturel ne devrait normalement pas tarder à revenir au galop ! Enfin, le naturel …

« Mais c'est vrai que vous êtes toujours en chaussettes, vous allez attraper froid ! »

Qu'elle avait l'air inquiète en plus, tout en fixant cette paire de chaussettes ridicules.
Qu'elle s'enfonçait elle-même la tête dans la merde, parce qu'elle ne savait faire que ça mais qu'elle le faisait bien dans sa déchéance.

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