Bienvenue dans ta nouvelle vie - Jade

« Ne me fais pas perdre de temps, Jade ».

L’esclave avait débuté la marche en le dépassant de sa vitesse, mais elle s’était vite ravisée quand elle s’était aperçue que de marcher devant son nouveau maitre n’était pas dans le protocole habituel d’une esclave. Damien allait lui signalait ce fait quand elle en prit conscience et ralentit ses pas pour les accorder à l’Asarien et se placer derrière lui. Il n’était pas familiarisé avec cela. Avoir une esclave qui réfléchit et qui se soumet sans qu’on ne lui dise rien. Avec son ancien jouet, Damien avait eu fort à faire. Evangéline n’était que rébellion et rage. Toutes leurs discussions étaient basées sur le défi. En achetant Jade, il était devenu le propriétaire de la première œuvre de cet homme. La première femme humaine reprogrammée pour obéir aux Asariens. Il se projetait dans le futur de ses quotidiens et il devinait que tout serait plus plaisant avec Jade. Il n’y aurait aucun conflit. Il reviendrait dans sa villa, le soir, la tête tranquille sans se demander perpétuellement quels mauvais coups son esclave allait lui faire pour lui gâcher le reste de la soirée. Il jeta un regard en arrière et il la vit se débattre avec ses affaires. « Qu’est- ce qu’il y a d’importants dans tes affaires ?  Ton ancien maitre aurait pu au moins les placer dans un sac, ça aurait été plus facile pour toi de les porter. »

Ils traversèrent tous les deux les allées du marchés. Damien se félicitait d’une telle trouvaille quand il posait son regard sur les autres stands. Certaines femmes étaient aussi jolies que Jade, mais il savait dorénavant qu’elles n’avaient pas son potentiel pour le servir correctement et comme il le souhaitait. Le parking n’était plus qu’à quelques mètres d’eux. « Tu m’attendras dans la voiture quand je ferai un passage à ma société. Tu n’auras rien à craindre. Je ne prends que quelques dossiers et je reviendrai rapidement. »

Une fois devant le véhicule du PDG de la Stark Entreprise, il lui ouvrit la porte arrière. « Installe-toi et attache ta ceinture. J’ai investi une belle somme en t’achetant, je préfère pour le moment te garder intact. »

Damien s’assura qu’elle était prête et  il roula en direction du bâtiment qui abritait son joyau. Le chemin fut rapide et silencieux. Il jetait un œil au rétroviseur intérieur et admirait la poupée blonde assise derrière lui. Elle était physiquement différente d’Evangéline  et cela lui plaisait. Rien ne devait lui faire penser à cette garce d’humaine. Il emprunta le parking souterrain de sa société, filant à sa place qui lui était réservée. Un agent de la sécurité s’approcha et le salua.  Il se tourna vers Jade. « Je vais demander à cet agent de rester près de la voiture. Tu ne sors sous aucun  prétexte sauf s’il y a un danger pour ta vie. Tu comprends ? »

Le jeune Asarien se souvenait des recommandations à propos de l’esclave. Un ordre était un ordre pour elle et elle n’en déviait pas. Il devait donc peser ses mots. La porte du véhicule claqua. «  Agent Samberg, je souhaiterai que vous montiez la garde près de ma voiture. Personne ne doit s’en approcher. Je ne suis là que pour récupérer quelques dossiers. »

L’homme en uniforme se conforma au bon vouloir de Damien. L’allée et le retour ne durèrent qu’une trentaine de minutes. Son assistante s’était empressée de lui faire signer tout un tas de rapport qui attendait expressément sa signature. Il  passa un coup de fil pour reporter une réunion au lendemain et prit avec lui les deux gros dossiers qui figuraient sur son bureau. Son exigence à lui était de posséder le même dossier en deux exemplaires : une copie numérique et une copie papier qu’il aimait disséquer chez lui devant un bon verre de vin. Il revint à sa voiture. L’agent n’avait pas bougé ni la jolie tête blonde à l’intérieur. « Merci pour votre aide. »

Il s’installa à son siège conducteur et déposa les dossiers sur le siège passager. « Tout c’est bien passé ? »

Damien démarra la voiture et c’est la direction de sa villa qu’il prit cette fois-ci. C’était un homme qui avait la conversation facile même avec ses esclaves. « Tu auras une chambre à toi. Elle est petite, mais elle contient assez d’espaces pour un lit, une armoire et une commode. Elle a aussi une fenêtre. » Les mains sur le volant il scrutait la route sans oublier de regarder Jade dans le rétroviseur et d’analyser ses réactions. « Ce n’est pas un piège. Ta chambre a bien une fenêtre. J’aurai lancé un défi à une toute autre esclave. Je n’en ai pas besoin avec toi. Tu ne t’échapperas pas. »

Le trajet entre le dôme principal et le dôme résidentiel fut sans encombre. La circulation était dense. Ce n’était pas encore la sortie des bureaux. Une demi-heure après, il freina sa voiture devant un portail électronique qui coulissa devant le moteur. Il s’engagea dans l’allée et le portail se referma aussitôt. Jade pouvait maintenant apercevoir la demeure de Damien. Le moteur à l’arrête total, il descendit de son véhicule et il fit signe à l’humaine d’en faire autant. « Bienvenue chez toi Jade.»

Ils entrèrent tous les deux à l’intérieur qui était composé d’un vestibule et il la dirigea vers le salon. « Pose tes affaires dans un coin. On fera le tri dans tout cela une fois que tu te seras familiarisé avec les lieux. Tu peux me poser tes questions, j’y répondrai. »

Je mets les affaires dans le sac aussi rapidement que je peux. Je n'ose pas contredire mon Maître. Je sais bien que mon ancien propriétaire voulait avoir mes affaires à portée de main en cas de demande particulière d'un acheteur. Mais ça n'a plus d'importance et je ne veux pas contredire Maître.

Ce sont principalement des vêtements et des tenues, Maître. Quelques outils de punition, également, si Vous souhaitez me réprimander.

Lorsque le Maître m'ordonne de m'attacher, je m'exécute instantanément. En le faisant, j'ai un sourire. Je me sens magnifiquement bien ainsi. Le Maître donne un ordre, cet ordre a du sens, j'obéis à l'ordre. De cette manière, tout est tellement... facile. Tellement... beau. Tout est clair comme du cristal. Je reste silencieuse. On m'a bien appris à ne parler que lorsque j'étais sollicitée.

La seule fois qu'Il me sollicite, c'est pour me demander si j'ai bien compris. Oui, rester immobile dans la voiture. J'ai bien compris.

Je comprends, Maître.

Je peux attendre longtemps. Indéfiniment, jusqu'à ce que je tombe d'épuisement, si le Maître m'ordonne d'attendre. Je plonge dans un état de détente, je me sens flotter. Ca peut durer une heure, un jour, ou deux. Ca n'a aucune importance. J'ai déjà attendu trois jours ainsi, seule la soif m'a fait bouger... lorsque je me suis évanouie. Mais maintenant, j'ai appris. Je suis bien dressée. Je me tiens bien.

C'est la voix du Maître qui me sort de cet état de béatitude où je me sens.

Tout s'est bien passé ?

Je lui souris, sincèrement contente de le revoir.

Très bien, Maître.

J'hésite. Je ne sais pas ce qu'Il attend. De l'humour ? Une totale soumission mêlée de terreur ? Une vénération religieuse ? Une docilité discrète et efficace ? Il faudrait que je lui demande, mais ce n'est pas la question qu'Il m'a posé.

Puis, c'est la maison. Une maison... La demeure d'un seigneur asarien. La demeure de mon Maître. Et il me donne une chambre, avec un lit. Un espace à moi. C'est une concession... énorme. Je ne savais pas qu'il était si content de moi. D'habitude, je dormais à terre, et parfois même en laisse au pied du lit. Du coup, une fois qu'Il me propose de poser des questions, j'en ai énormément. Je m'agenouille à ses pieds avant de parler, les yeux baissés. Je ne veux pas sembler envahissante. J'écarte légèrement les cuisses, afin qu'Il comprenne que je peux Le servir de la manière qu'Il souhaite, mais pas trop pour ne pas être démesurément provocante. C'est un geste soigneusement calculé qu'on m'a bien appris, même du temps où... Non ! Je le connais depuis toujours, ce geste, je suis née avec.

Oui, Maître, j'ai plusieurs questions. D'abord, quels seront mes devoirs, de quelle manière voulez-vous être servi ?

Ici, je pense à des petits rituels : apporter le petit-déjeuner, servir le dîner, nettoyer les vitres ? J'ai besoin d'ordres, de travail. Je vis pour servir. Plus tard, il faudra que j'apprenne Ses goûts, mais ça viendra juste après.

Ensuite, quelle attitude attendez-vous de moi ? Puis-je vous regarder dans les yeux ? Je... je ne sais pas comment m'exprimer, Maître. Voulez-vous que j'aie peur de Vous ? Que je sois amoureuse de Vous ? Que je me contente de servir en silence et avec efficacité ? Je... Dites-moi comment je peux rendre Votre vie... encore plus parfaite, Maître.

Je tremble comme une feuille. Rien d'autre ne compte que Ses paroles et la manière de Lui plaire. Je passe une langue nerveuse sur mes lèvres, toujours à genoux, en attendant Sa réponse.

Jade était restée tranquillement à l’attendre dans la voiture. Elle avait réagi sincèrement à son retour. Il n’y avait pas de faux semblants avec cette esclave. Damien savait que les premiers temps seraient difficile entre cette humaine et lui. Il gardait encore les séquelles de son ancienne esclave, de sa personnalité rebelle et qu’il avait fini par ne plus tolérer. Jade était différente de par la reprogrammation qu’on lui avait infligée. Les doutes s’effaceraient et il pourrait apprécier la petite blonde dans son quotidien.

Le portail de sa villa coulissa et il amena sa voiture à l’intérieur de l’allée jusque devant l’entrée de sa demeure. Il ordonna à son esclave de descendre et de le suivre. Damien lui avait signalé l’existence de sa propre chambre. Il n’aimait pas partager toutes ses nuits avec une humaine. Il ne pouvait concevoir de l’avoir au pied de son lit. Certains de ses amis et de ses connaissances se plaisaient dans cette situation de dominant. Il était dominant. C’était son sang qui parlait pour lui. Un dominant dans les situations qu’il choisissait. Son esclave s’agenouilla devant lui. Il ne lui avait donné aucun ordre ou il n’avait émis aucune envie. Elle avait pris la liberté de le faire et l’écouta. Elle avait des questions. Damien lui avait signalé qu’il répondrait à ses interrogations.  Il la laissa près de l’entrée et retira sa veste et sa cravate qu’il laissa trainer sur le dossier d’un fauteuil. Il ne réfléchissait pas à ses prochains mots. Il savait très bien quoi lui répondre. Il s’avança vers son bar et se servit dans son mini frigo, une petite bouteille de cocktail toute prête. L’organisme d’un Asarien pouvait supporter une quantité importante l’alcool sans tomber dans l’ivresse. « Tu me prépareras le petit-déjeuner dans le salon tous les matins à 7h30 tapante. Je dois me rendre au bureau une heure après. J’aime prendre le temps. Pour le week-end, je n’ai pas d’heures, mais ne me l’apporte pas dans ma chambre sauf si je te l’ordonne. »

Le jeune PDG n’était pas un homme pressé. Il aimait le contrôle, il aimait gérer, mais il aimait par-dessus tout commencer une journée en toute sérénité devant son café et les actualités de la cité avec sa tablette près de lui. Il devisa la petite bouteille et la porta à ses lèvres. « Tu tiendras la maison au propre, tu feras les courses. Tu pourras prendre les transports en commun. Tu sais comment te diriger dans la cité ? »

Damien lui lançait un défi sur la confiance qui naitrait entre eux. Si elle obéissait, Jade serait récompensée. Si elle avait dans la tête de le fuir dès qu’elle sortirait de la villa, il serait se montrer monstrueux en retour. « La seule pièce qui t’est interdite, c’est mon bureau qui se trouve au bout de ce couloir. Tu n’y auras accès que sur mon autorisation. Est-ce bien clair ? »

Il s’installa dans son canapé et l’appela. « Lève-toi Jade et viens te mettre devant moi ». Damien attendit que son esclave se déplace jusqu’à lui. « La peur est un parfait compromis pour que tu m’obéisses. J’ai déjà vécu cela avec l’ancienne esclave qui était à ta place. Je veux agir différemment avec toi. Je te laisse la liberté de te mouvoir comme bon te semble ici. Tu auras un planning à tenir pour chaque jour que je te donnerai demain matin. Tu pourras ainsi gérer tes journées. Le soir, tout doit être fait quand je rentre. Je n’ai pas d’heures précises. Je suis PDG, je dirige ma boite et je peux rentrer tôt comme venir tard. Je te préviendrai. Tant que tu fais les travaux convenablement, je ne vois pas pourquoi je te punirai. »

Il restait un aspect dans leur relation maitre-esclave qu’il devait mettre au point. « Je ne tombe pas amoureux. Je n’exige rien de toi. Tu me regarderas dans les yeux quand je te le dirai. Tu peux me parler. Je ne suis pas contre la discussion. Pour me rendre la vie facile : évite de te rebeller. J’ai vu ce que ton ancien propriétaire a voulu me montrer de toi. Aujourd’hui, il n’y a que nous deux. Fais ce que je t’ordonne, ce que je te dis. Je n’ai pas besoin de ton opinion sauf si je te la demande.  Aujourd’hui, tu as le droit de me poser tes questions. Tu dois en avoir d’autres. Je fais te montrer la villa et les différentes pièces, ainsi que ta chambre. »

Fébrilement, je note dans ma tête tout ce que Maître me dit. Ne rien oublier, tout bien retenir, tout bien faire comme Il veut, comme Il dit.

Lorsqu'Il me demande si je sais me diriger dans la cité, qu'Il m'ordonne de faire les courses, je me mets à trembler.

Je... Non, Maître.

J'ignore la petite voix au fond de moi, qui me dit que je sais très bien faire, que je l'ai déjà fait plein de fois. Mensonges. Rêves. Fantasmes. La fille qui faisait les courses est morte. Affamée, électrocutée, étouffée, noyée, battue. Je suis Jade, et je n'ai jamais fait les courses.

Je n'ai jamais fait les courses. Mais je... j'apprendrai, Maître, aussi vite que possible. Je vous le jure, je ferai tout pour vous donner satisfaction.

Je tremble comme une feuille, maintenant... de peur, de peur de Lui déplaire. Heureusement, il change vite de sujet, et mes angoisses s'éloignent.

Oui, Maître. Je n'entrerai pas dans le bureau.

Lorsqu'Il m'ordonne de me lever et de me mettre devant lui, je m'exécute immédiatement. Je cambre légèrement les reins et me tiens bien droite, les mains dans le dos, en prenant bien garde de conserver les yeux baissés. Je prends bien note que je ne pourrai Le regarder dans les yeux que lorsqu'Il le dira, et j'attends qu'Il ait fini de parler pour poser les autres questions qu'il m'incite à poser.

Je comprends, Maître. Que préférez-Vous manger ? Au petit déjeuner ? Aux autres repas ? Et... appréciez-Vous que Votre esclave parle, ou la préférez-Vous silencieusement efficace ? Aurai-je le droit de prendre des initiatives ? Toujours pour Vous servir évidemment, Maître.

Jade n’était pas très loquace. Elle allait devoir faire des efforts là-dessus. Damien pouvait apprécier des échanges comme il pouvait apprécier que son esclave se taise. Là, il forçait la conversation, mais elle restait retrancher derrière sa condition et sa programmation. Il ne passa pas à côté de ses tremblements. Il n’avait pourtant rien dit ou fait pour l’apeurer. Elle se tenait à présent devant lui, debout, bien droit, creusant les reins, toujours pour plaire, pour séduire et les yeux baissés. Il sirota sa petite bouteille d’alcool et l’observa longuement en écoutant les questions qu’elle lui posait. «  Pour le petit-déjeuner, café, pain grillé, beurre, sucre et un verre de jus de fruits. Un repas très simple pour moi le matin. Le midi, je ne prends pas le déjeuner ici sauf quand je ne travaille pas. Pour les repas, je les veux équilibrés. Si tu n’as aucune idée, il y a des sites sur le net que je te trouverai pour apprendre des recettes. Si tu aimes cuisiner, je te laisse toute liberté. Je ne suis pas difficile. »

Damien se releva de son divan et redressa le menton de Jade avec son pouce pour qu’elle puisse le regarder dans les yeux. Depuis son achat, le jeune PDG n’avait pas encore pu admirer les yeux de sa nouvelle esclave. « Tu peux prendre des initiatives, si cela ne m’intéresse pas, je te le ferai savoir. Tu peux parler quand nous sommes seuls, jamais quand il y a des invités. Si je veux ton silence, je te l’ordonnerai si tu parles trop ou si je n’ai aucune envie de t’entendre ! »

Il tourna autour d’elle et se plaqua contre son dos, ses mains posées sur les épaules de la petite humaine qu’il avait vu trembler à l’idée de sortir seule dans les rues de la cité. « Tu m’appartiens Jade. Chaque esclave doit être portée comme acquisition devant les bureaux de recensement. Tu auras un bracelet qui indiquera aux Miliciens, si un jour tu te trouves en mauvaise situation, qui est ton maitre. Je vais te le montrer. C’est un bijou délicat. Mais avant cela, je voudrai comprendre pourquoi tu as tremblé quand je t’ai parlé d’aller dans le dôme commercial quand je t’y enverrai ?»

Il se détacha d’elle et s’approcha d’une belle vitrine qu’il ouvrit. Il prit un écrin qui était devant lui et se tourna vers Jade. Damien passa au poignet de son esclave le bijou. Un bracelet très fin qui n’avait rien à voir avec les bracelets de détection. Il avait été fait selon ses gouts à lui. Personne ne pourrait savoir qu’à l’intérieur de la petite pierre qui ornait le bracelet se trouvait une puce. «  Regarde-moi. N’essaye pas de le retirer, tu ne le pourras pas. Il émettra des ondes électriques dans tout ton bras pour t’en dissuader. C’est un moyen aussi de savoir où tu es, ce que tu fais la journée. Je garderai un œil sur toi du matin au soir Jade. Tu sortiras à mes ordres. Je te permettrai de sortir pour toi-même, une heure par semaine. Nous verrons cela plus tard. »

Damien recula pour admirer l’éclat de la pierre sur la peau blanche de la jeune femme. Sa robe noire ne la mettait pas aussi en valeur qu’il le voudrait. Son ancien propriétaire avait ses gouts à lui, il avait les siens. « On va te choisir des vêtements plus colorés. Le noir te va bien, mais cette couleur contraste trop avec l’ivoire de ta peau et tes cheveux dorés. Viens avec moi, je vais te montrer ta chambre. »

Il suivit un long couloir avec Jade derrière lui. Il ouvrit chaque porte pour lui faire visiter la demeure. « La première porte est  la bibliothèque. Tu peux venir prendre des livres sans mon autorisation. »  Il ne l’empêcherait pas de lire si cela lui permettait qu’elle se tienne dans son coin. Beaucoup des Siens pensaient que de donner une telle culture à des chiens d’humains leur donnaient la possibilité de se révolter contre leurs maitres. Damien répliquait toujours que si l’esclave veut se révolter, il n’a pas besoin de livres pour cela. Il passa à la seconde porte qu’il laissa fermer : «  Mon bureau. Tu peux toquer à la porte si tu veux me parler, mais tu n’y entres pas sans mon ordre. » La troisième porte était la chambre du maître : « Tu ne passeras pas tes nuits avec moi. C’est pour cela que tu as ta chambre. » L’avant dernière porte donnait sur la grande salle de bain et le dernière sur la chambre qui serait maintenant celle de Jade. La pièce possédait un grand lit, une armoire, une table de nuit, une commode et une fenêtre qui donnait sur le jardin de la villa. « Tu la décoreras comme bon te semble. Je préfère que tu te sentes à l’aise. Une esclave qui se sent bien est une esclave qui obéit. »

Il regarda sa montre, l’heure indiquait la fin d’après-midi. «  Retire cette robe et met quelque chose de plus joyeux que ce noir ! Il te vieillit et te donne une sale mine ! Remonte tes cheveux, je veux voir ta nuque et ta gorge ! Et tu viens me retrouver dans le salon…»

Damien la laissa s’installer avec les affaires qu’elle avait amenées du marché aux esclaves et se retira dans le salon. Il consulta les dossiers qu’il avait pris de son bureau en attendant le retour de son esclave.

J'incline la tête pendant que Maître me communique Ses souhaits. Tout cela vient s'enregistrer avec netteté dans ma mémoire : au moins, je pourrai Le satisfaire en ce qui concerne les repas. J'enregistre tout ce que je vois, tout ce qu'Il me dit : je me sens comme une enfant dans un lieu inconnu. Je déborde de curiosité, mais en même temps, je me rappelle que je suis là pour servir, pas pour m'amuser.

Il me redresse le menton, me regarde dans les yeux. Et j'ai du mal à soutenir Son regard, même si je sais que c'est ce qu'Il veut, en ce moment. Néanmoins, j'y parviens. Je sens mes genoux flageoler.

*C'est un seigneur asarien. Agenouille-toi, Jade !*

Mais je sais que ce n'est pas ce qu'Il souhaite, alors je résiste à l'envie impérieuse. Plus difficile, bien plus difficile, est Son ordre suivant. Expliquer pourquoi je tremble ? Je ne le sais même pas moi-même. Mais je suis tenue d'obéir.

Maître, je...

Je déglutis.

Je crois que je sais me diriger dans la cité, Maître. Mais ce sont... des souvenirs que je... que je ne devrais pas avoir. De avant. Des souvenirs d'une autre. Je...

Je tremble de tous mes membres, maintenant, comme si j'étais gravement malade. Comment Lui expliquer ? Que ce sont des souvenirs d'un pan d'existence qui ne m'inspire plus que dégoût. Que je refoule, et qu'y plonger... C'est comme me vautrer dans la fange de ce que j'étais avant. Quand j'ignorais où était ma place.

Il m'est difficile de faire des choses qui me rappellent... avant, Maître. Cela m'effraie et me dégoûte. Mais cela n'a aucune importance.

Je rebaisse humblement les yeux, mains croisées dans le dos. Comme on m'a appris.

Il en sera fait comme Vous me l'ordonnez, Maître.

Pendant que je parle, Il me passe un bracelet, pour marquer que je Lui appartiens. Un objet fin, joliment ouvragé. Puis Il me montre ses appartements : le bureau, Sa chambre, ma chambre. Avec la permission de la décorer moi-même... Une telle liberté me donne le vertige. Je sens mon souffle s'accélérer, mais je me maîtrise. Et un grand lit ! Je ne sais pas ce que j'ai fait pour mériter ce cadeau, mais c'est très généreux de la part de Maître. Une esclave qui se sent bien est une esclave qui obéit, Il dit... mon maître d'avant disait qu'une esclave qui regarde son Maître sans peur n'est pas bien dressée.

Mais je crois que c'est mon nouveau Maître qui a raison - non pas que le précédent ait pu avoir tort, c'était un seigneur asarien. Disons qu'il avait simplement... moins raison ? Je sens une envie de mériter ces marques d'estime, et plus simplement d'éviter la punition.

Lorsqu'Il m'ordonne de me changer, j'obtempère. J'enlève ma robe, et me tiens, en sous-vêtements, avec mon collier et mes bracelets, devant Lui. Conformément à Ses ordres, je relève mes cheveux, tirant mes coudes en arrière pour mettre mon corps en valeur. Je me sens bien. Détendue.

Souhaitez-vous choisir Vous-même ma coiffure et mes vêtements, Maître ? Ou bien préférez-Vous que j'essaye moi-même de trouver quelque chose qui Vous convienne ? Quel style préférez-Vous ?

Damien n’était pas à sa première esclave, pourtant celle qu’il avait sous les yeux était très particulière. Il se souvenait de ce que le marchand lui avait dit au sujet de son conditionnement. Il avait fait en sorte d’effacer la mémoire de la jeune femme en la mettant dans des conditions extrêmes pour effacer ses bases et la reconstruire pour être une petite chienne obéissante. L’ancien maître se doutait-il que la mémoire de l’esclave parasitait ses réflexions présentes ? Jade se souvenait de certains endroits de la cité, elle se souvenait d’y s’être dirigée toute seule, mais tout ceci c’était avant qu’elle ne devient une esclave. Le jeune Asarien y voyait là une faille dans le système. Devait-il ramener la marchandise au marché et se faire rembourser ? La vraie mémoire de Jade s’insinuait dans de petites failles de son esprit et peu à peu, elle percerait toute la coquille, même s’il pouvait deviner la manière dont elle luttait contre elle-même et les acquisitions d’esclave parfaite qu’on lui avait inculquées depuis. Avait-il envie de se retrouver avec une nouvelle femelle rebelle ? Etait-il voué à n’avoir que des esclaves à problèmes ? Il referma le bracelet autour de son délicat poignet et après lui avoir expliqué en quoi ce petit bijou était unique il lui fit faire le tour de sa demeure.

Il n’avait pas répondu à son comportement, il était bien trop plongé dans ses interrogations pour formuler des questions. Damien ouvrait les portes de  chaque pièce en lui dictant les limites qu’elle y avait. Il avait besoin de silence et d’être seul et le mieux était qu’elle se change et se coiffe d’une tout autre manière. Le noir n’allait pas avec le teint fragile de sa peau et sa crinière dorée. Il s’était détourné d’elle et il allait sortir de la chambre de son esclave quand elle l’arrêta et l’appela à revenir vers elle. Jade se tenait devant lui avec comme seuls habits, ses sous-vêtements. L’œil expert de l’Asarien ne put s’empêcher de détailler les courbes appétissantes de la jolie blonde. Il avait bien raison de lui faire retirer cette robe qui ne la mettait pas en valeur. Elle se cambra devant lui, accentuant le creux de ses reins et mut par une envie soudaine, il se plaça dans son dos et posa ses mains viriles sur ses épaules. Il la fit pivoter et les deux reflets se projetèrent soudain dans le miroir psyché. « Tu devrais avoir plus confiance en toi sur ta façon de t’habiller, te coiffer et te maquiller. Je ne veux pas d’une esclave qui s’affuble comme une pute de luxe. Si j’en avais voulu une, je m’en serai procuré. Ton ancien maître pensait pour toi, agissait pour toi. Cela devait lui plaire, mais pas à moi. Que tu veuilles me faire plaisir et devancer mes envies, tu es là pour ça, mais je veux aussi que tu prennes des initiatives quant à la façon de choisir tes vêtements, de mettre en valeur des mèches blondes.  Tu n’as pas besoin de moi pour cela sauf si je te le demande pour une raison particulière. Je reçois de temps en temps des invités, je te dicterai exactement quoi porter. Lorsqu’il n’y a que toi et moi, c’est à toi de me séduire. »

Il remonta doucement ses doigts sur la nuque de la jeune femme et se pencha pour mordre sa peau fine. Sa bouche continua son chemin vers le lobe de son oreille sans jamais perdre son regard dans le miroir. « J’ai bien vu tes tremblements et ton dégoût. J’ai aperçu ton combat contre ton ancienne vie. Je ne veux pas d’une esclave qui tourne en rond toute la journée dans ma villa. J’aurai besoin de toi pour certaines courses et puis tu dois t’occuper du ravitaillement du frigo. Il faudra donc que tu sortes. La première fois avec moi, je te montrerai les différents commerces et boutiques. Le bracelet me permettra de suivre tes déplacements. Je t’ai achetée pour ta soumission, mais je ne désire pas d’une esclave apeurée. Vois cela comme une nouvelle vie auprès d’un nouveau maître. »

Damien la retourna devant lui et de son pouce lui fit relever le menton. « Tu t’habilles maintenant ! Et sans moi ! Et tu me rejoins au salon et je te donnerai la suite de mes envies. »

Il la laissa à sa médiation et s’en alla rejoindre le salon en silence. Damien avait horreur de se répéter et Jade allait devoir apprendre à le connaitre. Il s’installa sur son divan avec un dossier qu’il commença à étudier jusqu’au retour de Jade.

Je hoche la tête à Ses paroles. Il veut que je prenne des initiatives, et je compte bien faire de mon mieux pour Lui plaire. J'ai du mal à comprendre qu'Il ne veuille pas de pute de luxe, car c'était une des choses que souhaitait mon ancien propriétaire, mais je sais qu'il y a beaucoup de choses que je ne comprends pas encore.

*Evidemment que tu ne comprends pas, Jade. C'est un seigneur asarien. Tu n'as pas plus de chances de Le comprendre qu'un cafard de comprendre comment fonctionne un collier électrique. Mais personne ne te demande de comprendre. Tu dois obéir.*

Je souris à la voix silencieuse qui résonne dans ma tête, et je tremble lorsqu'Il pose ses mains sur moi. Je sens une chaleur moite se répandre dans mon ventre et je me cambre imperceptiblement en retenant un gémissement. Ce serait tellement simple. Je sais comment faire. Mais le Maître me demande quelque chose de beaucoup plus difficile. Choisir moi-même comment me vêtir... Je n'ai pas eu de décision aussi difficile à prendre depuis... je ne sais plus quand. Je crois que je n'ai jamais eu de décision aussi difficile à prendre, en réalité.

*Mèches blondes. Il a parlé de tes mèches blondes.*

Donc, Il n'aime pas le mélange doré et noir. Trop froid, peut-être ? Un noir qui tranche trop avec ma peau pâle. Alors il faut opter pour des couleurs chaudes, et vives.

J'ai toujours mon collier doré. Je laisse mes boucles libres, car j'ai remarqué qu'Il les appréciait. Pour le reste... des couleurs chaudes. Et des sous-vêtements, car Il me veut distinguée. Je passe une robe longue, moulante mais sage, un camaïeu de couleurs vives, avec un dégradé depuis le jaune pâle en haut jusqu'au noir en bas, en passant par l'orange, le rouge, le violet.

J'espère que cela Lui plaira. Mon calcul est que les raisons pour lesquelles Il n'aime pas le noir est qu'il trouve la couleur trop froide et trop en désaccord avec ma peau et mes cheveux. Maintenant, s'Il n'aime pas les robes... Je serai punie. Je serai une mauvaise esclave. J'ai une bouffée d'angoisse à cette idée, mais je respire profondément, et je me calme.

Reste la question des chaussures. Je prends de simples sandales en cuir marron, simples mais de bonne qualité, la seule paire de chaussures qui soit dépourvue de talons dans mon bagage. Cela me fait un effet étrange, j'ai l'impression de marcher en montée, mais en me dirigeant vers mon Maître, je m'efforce d'avoir une démarche souple et élégante.

J'entre dans la pièce alors qu'Il est en train d'étudier un dossier, je m'agenouille et embrasse Son pied, avant de me relever souplement, de lever les bras au-dessus de ma tête et de faire un tour sur moi-même pour Le laisser tout voir de moi.

Voilà, Maître. J'ai fait de mon mieux. J'espère que cela Vous plaît. J'ai hâte de mieux connaître Vos goûts pour pouvoir mieux Vous satisfaire.

J'essaye d'avoir l'air assuré, comme si Le satisfaire était un plus agréable. Intérieurement, mon cœur bat à 100 à l'heure à la seule idée qu'Il fronce les sourcils si peu que ce soit.

Damien avait secoué son esclave. Il ne la voulait pas soumise entièrement, une petite chienne bien gentille qui était prête à dire oui à tout et n’importe quoi. Il avait une préférence pour celle qui avait du caractère sans dépasser les limites comme son ancienne poupée nommée Evangéline. Ce qu’il recherchait était un équilibre entre la douceur et la nature sauvage de Jade. Son conditionnement avait ôté à la jolie blonde tout sens de  logique et d’initiatives. Damien ne pourrait rien contre cela à part ajouter des fonctions supplémentaires au comportement de sa nouvelle esclave. Il l’avait laissé seule dans sa chambre avec comme premier ordre de s’habiller et de choisir elle-même des vêtements.

Il s’était installé dans le salon, avec un dossier dans les mains qu’il consultait en attendant son retour. Damien était passé d’un extrême à  l’autre avec les esclaves. Il avait avant tout eu l’envie de prendre une biche rebelle dans ses filets. Cette biche s’était enfuie et elle avait disparue. Elle lui avait tenu tête longtemps et leurs échanges étaient toujours marqués par ce trait de caractère d’Evangéline à ne se soumettre à personne. Il aurait dû la tuer de ses mains. Jade était son opposée. Elle était trop docile, trop manipulable. Elle avait perdu une certaine flamme dans le regard dû à tous ces tests que son ancien maître lui avait fait subir. Jade avait des codes inscrits en elle. Damien devrait en ajouter pour qu’elle soit parfaite à ses yeux… Comme peut l’être une humaine.

L’esclave revint alors dans le salon, se jetant à ses pieds pour les lui embrasser. Damien aurait voulu arrêter son action hâtive, mais elle était d’une humeur enjouée. Jade se redressa et pivota sur elle-même pour lui montrer la tenue qu’elle avait choisie. Il referma le dossier et inspecta la robe longue et moulante qui dessinait ses formes à merveille. « J’approuve ton choix. Ce camaïeu de couleurs vives te va très bien. C’est comme cela que je veux te voir, tous les jours. Je ferai venir une styliste demain et nous choisirons tes tenues. »

Le jeune PDG se redressa du divan et tourna autour de son esclave comme un prédateur devant une proie délicieuse. « Ton ancien maître m’a vanté tes mérites et ton expérience sur les plaisirs de la chair. »

Il agrippa sa main et entraina Jade dans sa chambre à lui. La pièce était deux fois plus grande que celle de son esclave. Damien aimait avoir de l’espace autour de lui, tout devait être spacieux pour ne pas ressentir la pression des murs. Il ouvrit la porte et la fit passer la première. « L’après-midi a été aussi éprouvante pour toi que pour moi. Il est temps de profiter d’un moment plus délicieux, ne trouves-tu pas ? »

Ses doigts empoignèrent les mèches blondes de son esclave et il lui fit relever son menton pour mieux observer ses prunelles et son visage. Sa bouche se scella sur celle de l’humaine en un baiser possessif et dévorant. Sa langue chercha celle de Jade avec une infime précision et il goûta à sa saveur exotique. De son autre main, il la plaqua contre son corps ferme pour en apprécier ses courbes féminines.

Je souris en baissant doucement la tête devant le compliment. Mon Maître apprécie ma tenue ! Je me sens tout de suite mieux. Et encore mieux lorsque je Le vois tourner autour de moi. Je connais cette expression. Le désir à l'état pur. La preuve irréfutable que je Lui plais. Je sens mes cuisses s'ouvrir et la chaleur monter dans mon ventre.

« L’après-midi a été aussi éprouvante pour toi que pour moi. Il est temps de profiter d’un moment plus délicieux, ne trouves-tu pas ? »

L'espace d'un instant, je suis tentée de répondre comme on m'avait appris. Répondre que je n'ai rien à "trouver". Si le Maître trouve qu'il est temps, alors il est temps. S'Il en décide autrement, il en est autrement. Mais je commence à comprendre les règles de ce jeu.
Je commence à comprendre qu'Il ne veut pas d'un genre d'ordinateur humain, fiable mais sans le moindre intérêt émotionnel. Il veut de la vie. Sous Son contrôle. Chaque neurone, chaque fibre de mon être, est dédiée, à ce moment, à une unique tâche : comprendre ce que Maître veut, et le lui donner.

Je profite de Son baiser autant que, je l'espère, Il profite du mien, et cambre mes reins.

Oui, Maître, je souffle à son oreille. Laissez-moi Vous montrer ce que je sais faire.

Ma main vient se poser directement sur Sa verge, que je sens durcir. Puis je réitère l'opération, sous Ses vêtements, cette fois-ci. Pendant ce temps, je me dresse sur la pointe des pieds, une main appuyée sur Sa poitrine.

Pendant ce temps, je me prépare à Lui montrer ce dont je suis capable. Mais Il est le Maître, y compris ici. C'est à Lui de décider du tempo. Je m'écarte un instant pour enlever mes sandales, avant de revenir m'agenouiller devant Lui. Libérant Sa verge et entrouvrant les lèvres, je lève vers Lui un regard interrogateur.

*Que voulez-vous, Maître ? Ma bouche, ou mon ventre ?*

De la main, je commence à caresser Son gland. Quelle que soit la partie, ou les parties de moi, qu'Il souhaite user pour son plaisir... Il y sera prêt. Et moi aussi. Mais moi, je suis toujours prête.

Elle était à la fois arrogante dans sa beauté et très tentante dans ses gestes. Son esclave s’était laissée tomber à genoux devant lui et déjà sa verge réagissait à ses caresses. Les humaines n’étaient là que pour satisfaire ses envies. Il était très différent avec les femmes de sa nature, car elles étaient plus diablesses et plus dangereuses.  Cette créature aux boucles blondes n’était là que pour lui obéir et rester tranquille. Damien ne supportait pas les jacassements inutiles et Jade était pour le moment très différente de ses anciennes esclaves. Mais en la voyant s’activer sur sa chair sensible, il réalisa qu’elle avait été conditionnée pour être trop docile. Il aimait l’opposition dans les forces de caractères comme dans un lit. Jade était soumisse. C’était agréable. Elle ne prenait que des initiatives pour le satisfaire, pour devancer ses attentes, mais ce n’était pas ce qu’il espérait pour toutes ces soirées où il se retrouverait avec elle, ni encore au à son réveil, le matin.

Il lui empoigna les cheveux alors que ses douces lèvres s’étaient refermées comme un fourreau de soie autour de sa hampe et il la fit lâcher son attention pour la redresser devant lui.   « Petite poupée soumisse. Tu l’es trop à mon gout. J’aimerai que tu sois plus fougueuse, plus tigresse. Il est évident que ta façon de me faire plaisir est agréable. Tout mâle verrait là un baume à son égo dominant. Et j’aime cela. Mais cela ne fait pas tout dans cette relation entre toi et moi Jade. »

Il la poussa contre le lit jusqu’à ce qu’elle butte contre le matelas et il la poussa pour la faire tomber sur le dos. Il la retourna pour la mettre sur le ventre et se plaque contre son dos de toute sa stature. Sa verge caressait et glissait contre ses fesses charnues. Son souffle effleurait l’oreille de la jolie blonde captive de son corps et de sa force. « Lorsque tu jouiras Jade, le feras-tu parce que tu as pris du plaisir ou bien parce que tu as été conditionnée pour cela ? Est-ce que tu ressens l’envie et le désir ou bien n’étais-tu qu’une humaine transformée en machine ? Je veux savoir. Tu ne seras pas punie quelle que soit ta réponse.»

Damien releva le fin tissu de la longue robe qu’elle venait de passer. Ses doigts dessinèrent les courbes de ses fesses, tirant violemment sur le sous-vêtement qui faisait barrage. Il se déchira et il put enfin avoir tout le loisir de toucher sa peau délicate. Il passa sa main sous son ventre et Jade se retrouva cambrer à tel point qu’il sentait son plaisir vouloir prendre possession de cette féminité. Elle n’avait toujours pas répondu à sa question. Il joua à la faire languir, à passer son gland entre ses fesses, puis entre les pétales de sa fleur gorgée de plaisir. « Parle-moi Jade.  As-tu ressenti un jour le véritable plaisir sans penser à l’autre ? A te laisser aller dans le bien-être de l’extase ? »