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 Un sauvetage inopiné (Raven)

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MessageSujet: Un sauvetage inopiné (Raven)   Un sauvetage inopiné (Raven) EmptyDim 9 Aoû - 14:52

Chris était sorti. Ou il était de sorti. Il ne le savait plus vraiment en fait. Il était dehors, c'était tout ce qui lui importait. Il venait à peine de rentrer chez les insoumis, et il était déjà là à travailler pour eux. Chris n'était surtout pas du genre à se vendre facilement, mais son ancienne vie, il voulait l'oublier, il voulait l'effacer, passer à une autre histoire, tourner la page comme le disait certains. Mouais. Chris le savait, il ne devait son salut qu'au chef des insoumis, enfin, son second plutôt, Adam. Ce-dernier l'avait recueilli, sans le juger, sans le mépriser... Un drôle d'humain peut-être, mais Chris n'avait pipé mot face à cela. Chris, c'était l'informateur, le type qui espionnait, cherchait, et trouvait les informations nécessaires aux insoumis. Pour l'heure, il avait choisi de grimper sur les toits après avoir trouvé différents contacts. Capuche noire rabattue, le visage caché dans l'ombre du tissus, une veste noire, un pantalon noire, une ceinture noire avec deux flingues, un couteau à la cuisse, et des bottes noires à la fois souples et résistantes. Il marchait tranquillement sur un toit. Jeu d'équilibre sur le planches et les tôles, jeu de fou pour certains, mais jeu toujours. Il faisait un peu frais, mais sans plus. La nuit était agréable, douce, et tranquille pour une fois.

BAM! Premier coup de feu. BAM! Deuxième coup de feu. Bon sang, il y avait une fusillade quelque part. Chris s'accroupit alors sur l'angle d'un toit, les sens en alerte. Les tirs venaient de s'arrêter. Ils avaient dû stopper le pauvre type et l'abattre, encore un coup de la milice de Van Brenner qui en faisait pas de quartier. Nom de non... Ils avaient dû faire du bon boulot, on entendait plus rien à présent, c'était comme si le monde s'était tût dans l'attente d'un verdict, comme si tout n'était pas terminé. Chris ne se releva pas. Il ferma les yeux et écouta. Il se concentrait sur les moindres bruits. Une goutte tomba. Puis une autre, et encore une autre. Une petite pluie fine s'abbatait sur les bidonvilles. Soudain, il perçut le bruit distinct d'un autre tir, mais d'une arme différente. On se défendait bon sang!! Chris se releva. La source du bruit était maintenant localisable. Il se leva et se mit à courir sur les toits mouillés. Régis par un instinct de force, un instinct de survie, de défense, il courrait, ne se souciant que peu des quelques hommes qu'il pouvait voir lorsqu'il sautait d'un toit à l'autre. Les tirs s'arrêtèrent. Chris aussi. Il ne pouvait aller à l'aveuglette. Pas ainsi, c'était impossible, et la pluie rendait la visibilité un peu plus difficile. Soudain, ils furent de nouveaux audibles, et Chris se jeta une fois de plus dans une course contre la montre, course qu'il devait gagner.

Il arriva enfin sur les lieux. S'accroupissant, il avança doucement sur le toit. Il y avait trois silhouettes clairement visibles sur une petite place. Debout, armes braqués vers un coin d'ombres. Ils avaient acculés sans doute quelques personnes. Chris ne pouvait pas les laisser se débrouiller seul, on l'avait sauvé à lui, il pouvait le faire à son tour. Il sauta dans la ruelle, atterrissant avec souplesse et sans bruit. Le but était d'éviter de se faire surprendre. La pluie rendait difficile la visualisation des cibles. les miliciens semblaient attendre que leurs cibles bougent. Chris ne pouvaient plus qu'agir. Il arrivait dans leurs dos. Il sortit son couteau, très lentement de son fourreau, sa dague à l'autre jambe, il s'en saisit aussi. Il s'approcha sans bruit, prenant soin de rester à l'ombre des toits, et surtout, dans le dos des miliciens. Puis, il arriva à un souffle d'eux. Il se jeta sur l'un d'eux, lui boucha la bouche, trancha d'un geste précis, rapide et sec, la gorge du premier milicien sans un bruit, mais l'un des hommes l’aperçut et tenta de le mettre en joue, Chris lui envoya son pied en pleine figure. Le milicien s'écroula, et l'asarien se jeta sur lui avec une vitesse impressionnante, ombre noire, simplement là pour prendre la vie. La dague alla se ficher directement au fond de la gorge de l'homme. Le dernier Milicien eut le temps de tirer. Chris se releva rapdiement et utilisa l'un de ses pouvoirs. Il eut juste le temps de créer un portail dans lequel la balle entra et la fit immédiatement ressortir par un portail qui donnait sur le mur d'une maison.

Ce pouvoir là, Chris le maîtrisait un peu, mais pas autant qu'il l'aurait voulu, mais pour l'heure ça avait marché. Le cœur battant, il se tint droit devant le milicien à qui il arracha son arme. Le milicien, sans arme, se défendit alors avec ses poings. Chris le dévia avec son avant bras gauche et voulut frapper l'homme au ventre mais ce-dernier dévia le coup et voulut lui envoyer un coup de pied. Chris esquiva d'une roulade, tenta de lui faire un croche patte. Couteau perdu dans une flaque, la dague lâché lorsqu'il avait du créer le portail, Chris était lui aussi désarmé. Finalement, il se releva, et l'échange continua. Coups de poings, vêtement mouillé qui ourlait chris d'une ombre noire le rendant un peu plus fantomatique et un peu plus mystérieux, il finit par mettre à terre à l'homme après lui avoir mit un coup de poing dans les côtes. L'homme avait plié, et Chris lui avait foutu un coup de pied en plein visage. Sans perdre une seconde, il ramassa sa dague et vint s'agenouiller prés de sa victime qu'il immobilisa, puis, d'un geste rapide, il la tua. Du bruit. un camion s'approchait. Ou une jeep de la milice. Chris se jeta dans l'ombre d'une ruelle, et y resta à l'abri.

Il n'y avait que trois corps qui restaient seules au milieu de la place, sous la pluie. Un beau massacre. Maintenant, il fallait voir ce que ferait ceux qu'il avait aidé. Il fallait filer, mais des miliciens étaient tout proches. Il ne fallait pas se tromper de rue. Chris restait donc pour voir où ils iraient et pour les aider encore au cas où. Il ne savait pas qui ils étaient, et il avait disparu de peur d'être vu par des miliciens. Peut-être qu'ils resteraient cachés, mais ici était une mauvaise idée avec trois corps étalés là...
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Raven Hunt
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MessageSujet: Re: Un sauvetage inopiné (Raven)   Un sauvetage inopiné (Raven) EmptySam 22 Aoû - 13:08


2112 …

Cela faisait à peine quelques mois que Joshua m’avait sauvée des griffes des Miliciens. J’avais vu mes parents se faire tuer  comme beaucoup d’autres ce jour-là. Joshua m’avait donné une seconde chance et il m’avait mis à l’abri. J’avais découvert un  monde sous mes pieds, une communauté qui veillait à rester discrète aux yeux du gouvernement et de la civilisation des dômes. Au cœur des galeries souterraines, il y avait un village formé par un assemblage de tôles ou alors  directement dans la roche, des niches faites par l’usure du temps et l’humidité. Ici il n’y avait pas de personnes supérieures aux autres, toutes étaient unies par cette même volonté de survivre. Humains et Asariens vivaient ensemble et j’avais encore du mal à comprendre comment ces deux « races » pouvaient cohabiter avec toute la haine et l’aversion que j’avais vécues durant des années dans les bidonvilles. C’était presque hors de ma portée, pourtant Joshua  - qui était un humain âgé d’une quarantaine d’années - m’avait encouragé à dépasser cette vision. C’était si compliqué … Si étrangement dérangeant. Ces « Mutants » avaient tué mes parents et d’autres innocents. Comment pourrai-je les voir différemment ?  Alors durant mes premiers mois parmi les Insoumis, je n’avais jamais lâché Joshua d’une semelle sauf lorsqu’il devait faire « ses missions ». Il ne me racontait pas tout et je savais bien que ce n’était pas par manque de confiance, mais pour me protéger. On ne devenait pas Insoumis en un claquement de doigts, mais une fois que l’un de leur membre nous intégrait, chacun devait trouver comment apporter son aide.

Je ne savais rien faire et je ne voyais pas comment je pouvais me rendre utile. Pour Joshua j’étais un poids lourd et je voyais que cela le mettait dans une mauvaise situation face aux deux leaders. Enfin, un seul … parce que je n’avais vu que Logan. Un Asarien. Le second était, d’après ce que m’avait expliqué Joshua, un humain tout aussi discret qu’efficace, peu loquace, peu sociable mais sur qui on pouvait compter. J’étais persuadée à ce moment-là que jamais je pourrai me faire à ce groupe et leurs lois,  ni même trouver une place pour leur prouver ma reconnaissance. J’aimais bidouiller les câbles et tout ce qui était informatique depuis que j’étais adolescente. Là où je vivais, tout n’était que misère. Mon père m’avait ramené un jour, un très vieil ordinateur et j’avais fait mes premières armes dessus. J’avais bricolé les fils, nettoyé la carte mémoire, le processeur et avec l’aide de mon père, on avait demandé un peu partout autour de nous des pièces qui pourraient me servir. Mes parents se demandaient d’où me provenait cette facilité de maitriser un ordinateur. Je ne sais toujours pas comment je fais cela, mais pour moi c’est comme évident. Dans les abysses, j’avais arrangé le vieux poste à radio de Joshua et à partir de là, il m’avait amené voir Logan pour lui parler de mes compétences. Le chef des Insoumis s’était montré curieux et très emballé. Mes compétences lui seraient certaines très utiles dans l’avenir.

Pour le moment, j’étais comme l’ombre de Joshua. Dès qu’il m’invitait à venir avec lui à travers les galeries, je le suivais. J’apprenais par cœur ce labyrinthe de tunnels, des passages secrets, des raccourcis, des endroits dangereux que Joshua me faisait promettre de ne jamais m’y aventurer. Peut-être qu’un jour cela me servirait, à fuir des Miliciens ou à chercher un autre Insoumis dans ce dédale de roches sombres.

En début de soirée,  celui qui faisait dorénavant figure de père et de mentor m’avait proposé de venir faire un tour dans les bidonvilles. Depuis la mort de mes parents, je n’avais pas voulu remonter à la surface des dômes. Par contre, j’avais découvert les terres sauvages et il m’avait montré aussi comment me fier aux étoiles pour me diriger. Joshua m’expliquait que la nature serait toujours mon amie et que je devais aussi me fier à elle si jamais un jour je me perdais ou si je devais me retrouver en pleine nuit à échapper à un danger, ou me mettre à l’abri. J’adorais l’écouter et je n’étais pas sûre de tout retenir, mais je faisais l’effort d’écouter avec attention. J’avais accepté de retourné sur les lieux de mon enfance tout en me répétant que je n’avais pas fait le bon choix. Les mains dans les poches de mon blouson, mon silence mit la puce à l’oreille de Joshua. Je n’avais pas prononcé un seul mot durant le trajet et c’est lui qui brisa la lancinante réflexion de mes pensées.

-Tu penses beaucoup trop Raven. Tu ne peux pas te murer dans les souterrains pour te protéger. Je te comprends. On fuit tous quelque chose, mais c’est en y faisant face que tu arriveras à avoir confiance en toi.

Je levai mes yeux vers lui, cherchant à lui répondre. Mes mots restaient bloqués au fond de ma gorge. Il m’offrit un sourire chaleureux.

- Tu te rabaisses à chaque fois. Tu crois que je n’ai pas vu ton comportement face aux autres Insoumis ? Face à Logan ? Je ne suis pas Asarien et je ne me sens pas inférieurs à eux. Ce ne sont pas les pouvoirs qui font un homme ou une femme. C’est ce que tu as dans le cœur. Ta hargne, ta force, ton esprit, tes convictions. Je sais que tu méfies d’eux parce que tu les associes aux meurtres de tes parents. Mais ils sont différents. Tu penses que tous les humains sont bons ? Que tous les Asariens sont mauvais ? Ouvre les yeux Raven et tu trouveras tes réponses.

Il avait raison. J’allais devoir arrêter de juger les gens autour de moi seulement par leur nature et faire un gros travail sur moi-même. Ce qui ne sera pas facile. On arriva devant une vieille échelle toute rouillée et l’on grimpa jusqu’à la trappe qui nous mena dans une petite ruelle tranquille des bidonvilles. La nuit venait de tomber, pourtant il y avait toujours autant de vie. Le couvre-feu était encore loin ce qui n’arrêterait pas les Miliciens de traquaient de pauvres victimes. On devait rejoindre l’Underworld après avoir rencontré un certain « rendez-vous ». C’était un bar clandestin et c’était e première fois que j’entendais ce nom. Il était géré par un autre Insoumis. Joshua voulait me montrer les lieux de notre communauté, que je puisse lier des liens avec les autres pour l’avenir, savoir vers qui je pourrai me tourner.

- Tu ne dis rien, tu me laisses faire. Raven, beaucoup penseront que je t’attire dans le danger, que ce n’est pas un lieu pour une petite fille comme toi. Pourtant, tout ce que tu vas voir, les négociations avec cet indic et l’Underworld, c’est notre monde. Le tien  maintenant. Le jour où je ne serai plus là, tu ….

- Non, non ! Ne dis pas ce genre de choses ! Tu seras toujours avec moi. Tu ne peux pas me quitter. Je n’ai plus que toi.

Joshua prit mon visage en coupe entre ses mains et me regarda avec un sentiment de fierté et l’amour d’un père. Une pluie fine commençait à tomber à l’intérieur du dôme. Je m’étais toujours demandée pourquoi les Asariens aimaient jouer aux Dieux du climat ou lieu de nous laisser tranquilles.

- Je ne suis pas Asarien, je ne vivrai pas éternellement. Je veux que tu deviennes forte et indépendante, que tu puisses te débrouiller quelle que soit la situation que tu rencontreras. Tu peux le faire, j’ai toute confiance en toi. Un jour, tu seras peut être amenée à devoir établir un contrat, trafiquer, échanger. Je vais te donner là aussi toutes les bases nécessaires dont tu auras besoin.

J’acquiesçai et on se remit en marche jusqu’à arriver non loin du dispensaire. Joshua savait très bien où il devait chercher. Il avait déjà vu une silhouette près d’un vieux réverbère qui ne marchait plus. Cette dernière se détacha et s’approcha de nous. Comme il me l’avait demandé, j’étais restée en retrait tout en écoutant leur conversation. Je ne comprenais pas tout, mais Joshua ne lâchait pas une miette du terrain. Son interlocuteur ouvrit une besace usée où étaient dissimulées diverses munitions. Il lui présenta une enveloppe et disparu après nous avoir salués.

- C’est un bon début, qu’en dis-tu Raven ? Si on allait faire un tour à l’Underworld maintenant pour fêter to….

Des tirs d’armes à feu fusèrent autour de nous. Joshua grogna de rage en se tenant le bras. J’écarquillai les yeux et je compris qu’il venait d’être blessé. Il me tira le bras et il nous mit à couvert derrière des containers à poubelles.

- Tu dois te mettre à l’abri ! Regagner les souterrains ! On ne tiendra pas longtemps ainsi. Je vais faire diversion !

- Non ! Pas sans toi !

- Ne discute pas !

La peur s’insinua dans mes veines soudainement, remontant dans tout le corps avec cette sensation de nausée et des images de terreur défilaient devant moi me rappelant les corps inertes de mes parents. J’étais terrifiée et je n’arrivais plus à faire aucun geste. La pluie s’était accentuée. Je ne voyais plus grand-chose au loin et l’eau me glacée le sang. Nous étions acculés et Joshua allait jouer à la cible vivante pour me donner le temps de m’enfuir. J’’étais incapables de le laisser tout seul. Il sortit son arme. J’attendais son signal pour courir le plus vite possible. Les soldats avaient cessé de tirer sur nous, mais ils nous narguaient, s’amusaient avec nos nerfs, nous défiaient de sortir de notre terrier car nous serions les lapins à abattre. Je tentais de calmer les battements anarchiques de mon cœur et je canalisais mon énergie pour me donner la force de laisser Joshua blessé face à ces Miliciens. Je vis sa main se lever pour me donner le signal mais il la rabaissa immédiatement en entendant les cris de douleurs des soldats de l’autre côté. Comme lui, j’osai sortir la tête sur le côté du container pour découvrir une sorte de ballet macabre. Il y avait une autre personne parmi les trois soldats. Le rideau de pluie donnait aux mouvements de cet inconnu quelque chose de mystérieux. Je ne distinguais pas grand-chose sauf qu’il avait une capuche qui dissimulait son visage. Il était habile, fort et ne laissait aucun avantage à ses adversaires dont il laissa leurs corps morts sur l’asphalte.  Il s’évapora lorsque le bruit d ‘un moteur de fourgon ou de jeep s’approcha de notre position.

- On a un ange gardien ce soir ! Autant ne pas le décevoir ! Raven, ce sont les renforts de la Milice qui arrivent. Tu passes devant, tu rejoins la trappe !

- On pourrait repartir ensemble ! Il n’y a plus aucun soldat !

- Détrompe-toi … rien n’est tout blanc ou tout noir petite fille.

Le fourgon stoppa son avancée au niveau des trois corps inertes et ses phares éclairaient notre cachette.

- Maintenant Raven ! Ne te retourne pas !

Joshua sortit de son abri et tira en rafale sur les hommes en uniforme. Je me redressai sur mes jambes et je me mis à courir à l’opposé de la scène. Derrière moi, les tirs des armes torturaient mon cœur. Les Miliciens hurlaient de me courir après.  Ne pas me retourner. C’était ce qu’il m’avait dit. Mes larmes coulèrent lentement sur mes joues se mêlant aux gouttelettes de pluie. Je me mordais la lèvre pour ne pas pleurer comme une gamine. Je revins bien vite à la réalité de la situation quand des balles effleurèrent  ma cuisse et une autre se logea dans mon bras. Je n’avais jamais eu autant mal, ralentissant ma course et à bout de souffle. Je sentais ma peau bruler et mon sang couler le long de mon bras vers ma main. Ma vision se floutait. Les bruits des pas des soldats se rapprochaient comme la Faucheuse qui  ne comptait pas me laisser la moindre chance. Une ombre  sauta presque devant moi, et je faillis lui rentrer dedans. Je freinai ma course et je me rendis compte que c’était l’homme mystérieux encapuchonné …


Dernière édition par Raven Hunt le Mer 23 Sep - 10:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un sauvetage inopiné (Raven)   Un sauvetage inopiné (Raven) EmptyJeu 3 Sep - 11:09

Chris avait clairement distingué le véhicule des miliciens qui éclairaient de pleins feux la place, les trois corps laissés là par Chris. Il avait fait du bon boulot. Du très bon boulot. Impossible pour lui de réapparaître pourtant. ça aurait été du suicide. Les puissants feux du véhicules éclairaient si bien que même l'ombre dans les ruelles avait reculé. Chris, par précaution, préféra grimper à l'abri sur un toit, son long manteau noir flottant derrière lui. Il grimpa à l'aide d'une gouttière dans un angle, puis, s'aidant de ses mains et de la force de ses jambes, il parvint à arriver sur le toit. La pluie continuait à tomber, eau incessante venue du ciel seulement pour vous cribler de froid en cette macabre soirée. Chris agrippa un bout de tôle et se hissa sur le toit. Il était en haut. D'ici, il était presque invisible, chose nécessaire, mais il préférait surtout ne pas trop se montrer, aussi resta-t-il en retrait pour contempler la scène. Certes, il pouvait toujours sauter derrière le fourgon, tuer les miliciens qui gardaient l'arrière, mais sans éveiller les soupçons de ceux qui se tenaient à l'avant, c'était un peu impossible. Pour ne pas dire, carrément impossible, ou alors, il fallait être suicidaire, ce que Chris n'était absolument pas. Il avait peut-être une grande dose de courage, une bonne dose de folie aussi, mais pas de dose de suicide, donc, c'était pas pour lui. Les miliciens contemplaient les corps de leurs camarades. égorgés et transpercés comme les porcs qu'ils étaient. Voilà le sort qu'ils méritaient.

" Admirez le travail bien fait les gars. Ils ne se relèveront pas ceux-là." Pensa-t-il pour les Miliciens. Soudain, ils braquèrent leurs armes, prêt à faire feu sur le petit bout de rue où se trouvaient les réfugiés. Mais ils n'eurent pas le temps d'agir. Un homme sortit de la cachette. Il restait une deuxième personne que Chris pensait être une femme au vue de la chevelure blonde qui descendait jusque dans son dos. Ou alors c'était un homme avec les cheveux longs, mais avec cette distance, la pluie, et l'endroit où se terraient les deux personnes, impossible d'en être sûr. L'homme sortit et commença à tirer sur les miliciens. La jeune femme, et Chris en était sûr à présent, courut dans la ruelle. Ils se séparaient... Pour ne plus jamais se revoir compris Chris, sauf si l'autre s'en tirait. Mais si Chris comprenait bien, l'homme se sacrifiait. Acte admirable. Quatre miliciens prirent en chasse la jeune femme immédiatement, alors que les autres continuaient de tirer. Chris se leva sur le toit, prêt à descendre aider le pauvre homme, mais à cet instant, leurs regards se croisèrent. Un regard d'un homme qui attend tout de vous. Celui d'un homme désespéré qui cherche du secours mais pas pour lui, et Chris l'avait immédiatement compris. Il hocha la tête gravement, il avait compris ce que l'homme voulait qu'il fasse. Dans un regard rassuré, l'autre repartit au combat. Chris, quand à lui, fit volte-face, et s'enfonça dans les ténèbres à la recherche de la fuyarde et de ses quatre poursuivants.

Courant sur les toits mouillés, Chris faillit tomber par deux fois, ce qui ralentissait sa course, mais fort heureusement, le bruit de quelques tirs l'orientait. La jeune femme devait courir sacrément bien, car elle courait sur une distance assez étendue. Chris passa la vitesse supérieure lorsqu'il entendit d'autres tirs. il sauta sur un toit, allongea sa foulée, et entendit même un volet claquait. Il n'y fit pas cas, l'important, c'était de retrouver le jeune femme. C'est alors qu'il aperçut les quatre miliciens. La jeune femme courait devant. Elle n'était plus qu'à quelques mètres d'eux. ils la rattrapaient, et c'était chose inévitable car elle semblait blessé. Mais elle continuait avec l'énergie du désespoir de courir. C'était une course perdue d'avance, une lutte inégale entre une humaine bien désarmé contre ses monstres de poursuivants. Ombre noir sur les toits, Chris arrivait maintenant au niveau de la jeune femme. Elle faiblissait, et il voyait clairement le sang coulait de son bras. Rouge dans cette obscurité, il était pourtant visible, luisant sous la lumière de la nuit ce qui lui donnait cette couleur si particulière alors qu'il se répandait dans les quelques flaques présentes. Derrière ce sang, on aurait pu voir quatre chiens de chasse si ce n'est qu'à la place on trouvait quatre bipèdes armés jusqu'aux dents. Soudain, estimant qu'elle ne tiendrait plus longtemps, Chris sauta plus loin, sur la route. La jeune femme faillit lui rentrer dedans.

Elle leva son visage vers lui comme dans l'attente d'un verdict, ou alors, dans l'espoir d'avoir trouvé un allié plutôt qu'un ennemi. Bonne nouvelle pour elle, elle avait trouvé un allié. Compétent qui plus est. Il la regarda un instant, plongeant son regard bleu glacé dans le sien qui était lui aussi bien bleu, mais d'un bleu éclatant. Finalement, voyant les miliciens qui stoppaient leurs courses face à cette arrivée impromptue, il la poussa alors brusquement un peu sur le côté dans une ruelle. Il ne se retourna pas pour la regarder mais déclara quand même:

- Il est maintenant temps de s'arrêter de courir.

Puis, dans un geste précis, rapide, il dégaina ses deux flingues, un dans chaque main et tira sur un milicen, surprit, l'un d'eux fut le plus rapide pour prendre son arme et mettre en joue son adversaire, mais malheureusement pour lui, Chris avait son deuxième flingue qui tira une balle qui lui traversa la tête. Les deux autres, plus astucieux, ou plus peureux se mirent à l'abri. Chris ne tarda pas lui non plus, et alla se mettre, sous les tirs ennemis, dans l'angle d'une rue. Il attendit que l'un des miliciens sortent pour tendre son bras, viser et tirer. Le tir partit et le milicien s'effondra. Il n'en restait plus qu'un cacher derrière un angle d'une petite maison. Chris s'avança alors les deux flingues braqués sur sa victime. Dés qu'il sortirait, Chris l'abattrait. Le milicien sortit effectivement, mais il sortit plus bas que prévu le malin, et il tira, chris, comptant sur ses réflexes, roula, se releva, et tira. Quand vous tiriez ainsi, c'était du tir d'instinct, chose que vous aviez ou que vous n'aviez pas. Le tir d'instinct, Chris savait y faire, il avait repéré sa cible, et ses doigts n’hésitèrent pas à appuyer sur la détente pour descendre le milicien qui s’effondra, pissant le sang, sur la petite route. Chris se releva, le cœur battant la chamade malgré tout. il s'en était bien tiré. Le bruit des tirs avaient du attirer d'autres miliciens. D'ici quelques minutes, ils seraient là. Chris ne perdit pas une seule seconde. Il se releva, et fila voir le jeune femme.

Lorsqu'il arriva, elle était à l'angle, debout, se remettant sans doute de ses émotions. Chris ne se perdit pas en contemplation et chercha un moyen rapide de sortir d'ici. Son regard finit pourtant par se porter sur la blessure de la jeune femme. Il fallait d'abord la soigner. Sans réfléchir, il déchira un bout de tissus de sa chemise après avoir déboutonné son blouson et dégrafé son armure légère. Le morceau noir arraché, Chris voulut prendre le bras de la jeune femme pour la soigner, mais elle ne semblait pas trop rassuré. Chris finit alors par l'emmener un peu plus loin dans la ruelle, à l'abri des regards indiscrets, puis, il déclara:

- Il faut que je stoppe l’hémorragie, et rapidement. Je dois nouer ça autour de votre bras au dessus de la blessure pour faire un garrot, sinon vous risquez de perdre votre bras.

Chose qui était vrai. Chris avait déjà aperçu des gens que l'on avait amputé faute d'une blessure qui n'avait pas été soigné rapidement. A présent, Chris changeait son itinéraire, il allait devoir faire soigner cette jeune femme. Le plus rapidement possible serait le mieux. Inutile de penser à la faire soigner dans les bidonvilles, les miliciens risqueraient de fouiller un peu partout. Il n'y avait qu'une solution, l'infirmerie dans les abysses. Mais avait-il seulement le droit, il ne savait même pas si cette jeune femme était des leurs. Le bruit des bottes mit fin à ses plans et ses réflexions. Déjà? Ils avaient fait plus vite que prévus les chiens. Chris finit par regarder la jeune femme.

- On va d'abord se mettre à l'abri. Suivez moi.

Chris ne perdit pas une seconde, monta rapidement sur un toit grâce à des pierres qui dépassaient un peu et à un bout de bois qui sortait miraculeusement du toit. Il se retourna, s'allongea sur la tôle mouillée et tendit la main à la jeune femme.

- donnez moi la main de votre bras valide, je vous soulève et on se tire.

En entendant clairement les miliciens, elle préféra accepter la main de l'insoumis qui la souleva. C'est pas vrai, elle pesait son poids tout de même. Chris parvint à la hisser sur le toit et elle s'aida de ses jambes pour venir sur le toit. Il se releva et l'invita à le suivre. Il partit sous la pluie battante, et au son des tôles, il sut qu'elle le suivait. Chris l'emmenait à l'autre bout des bidonvilles. il sauta un toit, s'assura qu'elle parvenait à le suivre, puis sauta une autre ruelle pour atterrir sur un toit de béton. Il s'arrêta là, avec derrière lui son "invitée" à bout de souffle. Il lui fit signe qu'elle pouvait s'asseoir. la pluie mouillait ses longs cheveux qui tombaient en cascade. elle devait être trempée. Chris sortit le tissu noir et finit par dire:

- Mettez au moins ça.
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MessageSujet: Re: Un sauvetage inopiné (Raven)   Un sauvetage inopiné (Raven) EmptyMer 23 Sep - 22:33

Courir et ne pas me retourner. Les mots de Joshua résonnaient encore dans ma tête. J’aurais voulu rester avec lui, l’aider à se défaire de ces soldats. De quelle manière ? Ça je ne le savais pas, mais à deux, on dit toujours que c’est plus facile, que le soutien de l’autre est important. J’avais beau me répéter cela, je savais très bien que mon soutien ne lui aurait été d’aucun secours. Je ne savais pas me battre, ni même me servir d’une arme. La seule chose pour laquelle j’étais douée c’était les ordinateurs et tout ce qui contenait des câbles, des processeurs, des mémoires vives et tous ces petits jouets sur lesquels j’aimais m’exercer. Je m’étais élancée dans la ruelle, à l’opposé de la position de Joshua. Mes larmes coulaient sans que je puisse les retenir et cette pluie me donnait l’étrange impression que tout mon monde s’écroulait une nouvelle fois. J’avais perdu mes parents, assassinés comme de vulgaires bêtes par les Miliciens. Joshua m’avait sauvé d’une mort certaine ou d’un destin tout aussi funeste en étant mise sur le marché des esclaves. Tout cela s’était passé il y a quelques mois. Tout était encore bien présent dans mon esprit. Et maintenant que j’avais peut-être trouvé une nouvelle famille, j’allais perdre la personne qui me restait, qui faisait figure de père, de guide et de mentor dans cette communauté souterraine. J’étais faible. Beaucoup trop et je me maudissais intérieurement d’avoir de telles déficiences. Je me promis que je ferai tout ce qui était en mon pouvoir de devenir une femme différente, une femme plus sûre d’elle, plus affirmée, plus rebelle, plus têtue, de me battre pour mes convictions et pour ma place chez les Insoumis. De ne plus être une femme apeurée et effacée et de ne plus montrer mes craintes.  C’était ce seul vœu que je pouvais encore formuler en l’honneur de Joshua et surtout tenir ma promesse.

La douleur qui vrilla mon corps me sortit de mon trouble et de ma tristesse. Les soldats à mes trousses avaient réussi à me toucher par deux fois : une balle avait effleuré ma cuisse sans gros dommage, mais celle qui venait de se loger dans mon bras me donna le vertige et des nausées. Je sentais le liquide chaud couler le long de mon bras, sous la manche de mon pull. Je serrai les dents et je continuai à courir. Devenir plus forte. C’était le moment d’appliquer cet adage sur moi sans perdre une seconde de plus à ruminer le passé. J’avais la folie du désespoir, pourtant mes jambes commençaient à vaciller et dans très peu de temps, elles ne me porteraient plus. J’allais me retrouver la proie de ces Miliciens. Une ombre, alors, sortie de nulle part sauta devant moi et dans ma course, je faillis lui rentrer dedans. Ce qui me frappa avant tout en levant les yeux vers cette silhouette, ce fut cette capuche et ce long manteau qui l’enveloppaient, son silence et le bleu profond de ses yeux qui scrutaient les miens. Le bruit des pas dans mon dos me rappela brusquement à la réalité et à la présence très proche des soldats. La silhouette qui était un homme, car je pouvais aisément maintenant voir son visage, me poussa dans un recoin sombre de la ruelle et avec une rapidité qui me figea sur place il dégaina ses flingues.  Cet inconnu était-il ce même ange gardien qui nous avait épaulés et protégés pour nous permettre de nous mettre à  l’abri, Joshua et moi ? C’était cette sensation là que j’éprouvais en le voyant se battre avec toute cette hargne, en ne laissant aucune chance à ceux qui lui faisaient face.  Je me faufilai discrètement sous un petit porche pour m’y abriter de la pluie. Je tremblais comme une feuille et la blessure à mon bras n’arrangeait en rien ma situation. Le froid et la douleur ne faisaient pas bon ménage et je percevais déjà leurs effets combinés sur ma petite personne : frissons, faiblesse, sueurs et  vertiges. Je me serai bien passée de ce cocktail singulier. Les slaves des tirs me tenaient éveillée. Je ne voyais plus cet homme qui s’était porté à mon secours et je priais qu’il s’en sorte idem. Je grelottais de plus en plus et je pris totalement appui contre le mur pour ne pas perdre mon équilibre quand il réapparut enfin devant moi.

Il commença par déchirer un bout de son tissu et il comprit peut-être à ma réaction que j’étais à la fois apeurée et affaiblie. Il nous entraina un peu plus en retrait pour mieux nous dissimuler des dangers et il m’expliqua qu’il devait à tout prix stopper mon hémorragie au bras. J’acquiesçai alors de la tête et je lui tendis douloureusement mon bras.  Il entreprit de me faire un garrot avec le bout de tissu rapidement. Ses gestes étaient habiles et précis comme s’il faisait cela assez souvent quand cela lui était nécessaire. Un homme de l’ombre. Un ange vengeur qui aide les plus faibles ? Qui était-il véritablement ?  Je restai silencieuse même si mes questions se bousculaient dans ma tête. Le visage de Joshua me revint alors. S’en était-il sorti ? Avait-il pu fuir de son côté ?  Le temps n’était pas à toutes ces interrogations. Mon sauveur m’indiqua la voie à suivre. Il grimpa le premier contre la paroi d’un mur d’où des pierres et des morceaux de bois dépassés et qui lui servait  de soutien pour se hisser jusque sur le toit. Avec un bras bandé, je n’irai pas bien loin. Je tentai de faire de même, mais ma blessure m’empêchait de me mouvoir comme je le voulais. Il comprit que je ne pourrai pas le suivre et il me présenta sa main pour m’aider. Je ne sais pas comment il y parvint, mais il me hissa de la force de ses bras sur le toit tandis que je poussais sur mes pieds et sur mes jambes pour me rendre la plus légère possible. Une fois sur le toit, le parcours continua. Je n’étais pas aussi agile que lui. Il sautait de toits en toits avec une facilité qui me fascinait. Je le ralentissais, c’était certain, pourtant je faisais figure de bonne élève même s’il m’arrivait de glisser avec tout ce déluge qui ne semblait pas vouloir s’arrêter pour cette nuit.

Au bout d‘un long moment et à bout de souffle,  le « terrain » lui paraissait le plus sécurisé pour me permettre de me reposer un peu. Il me présenta une sorte de petite cape que je plaçai sur mes épaules, relevant la capuche sur mes longs cheveux mouillés.

- Merci pour tout ... murmurai-je en claquant des dents. Mon ami est quelque part en bas. Il s’est peut-être mis à l’abri lui aussi. Je dois redescendre et le retrouver. Si vous voulez, je connais un endroit où nous serions hors d’atteinte pour les Miliciens et plus au sec. Les souterrains …

Joshua m’avait formelle interdit de parler des galeries souterraines, de tout ce vivier de tunnels qui grouillaient sous la cité. Mais je ne pouvais pas faire autrement. Il m’avait sauvée et il avait tiré sur les Miliciens. J’avais envie de croire en cet homme.

- Il faut trouver une entrée, une sorte de bouche d’égout et je pourrai vous faire traverser toute la cité sous terre sans aucun souci.

J’avais appris à mémoriser tous les tunnels, les galeries, les ramifications, tous les raccourcis et les coins où il ne fallait pas mettre les pieds. Joshua m’avait enseigné tout cela et je m’étais montrée une excellente élève en les mémorisant avec brio.
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MessageSujet: Re: Un sauvetage inopiné (Raven)   Un sauvetage inopiné (Raven) EmptyDim 8 Nov - 20:01

Elle était soignée, enfin, soignée, c'était un bien grand mot. Chris avait stoppé l'hémorragie, chose qui n'était pas mal. La blessure, à première vue, ne semblait pas bien grave. Mais le problème, c'était que l'on pensait toujours que ce n'était pas bien grave, or, il se trouvait toujours un élément qui donnait le contraire. La blessure s'infectait, était trop profonde, vous perdiez trop de sang, bref, autant dire qu'il y avait trop d'éléments qui pouvaient faire pencher la balance du mauvais côté, et c'était pile ce que Chris voulait éviter. Sous la pluie battante, les deux individus allaient très vite finir trempés... Il l'était déjà, mais on pouvait éviter le pire. Pourtant, Chris ne savait pas vraiment ce qu'il devait faire là tout de suite. Il aurait continuer sur les toits avant de regagner les sous-sols si ça ne tenait qu'à lui, mais avec elle... Le plan venait littéralement de changer. Elle avait acceptée la cape qu'il lui avait fournie. Elle en avait plus besoin que lui. Chris finit par se relever, cherchant une solution à tout ça. Fuir, c'est bien, mais encore faut-il savoir où l'on fuit. Trois personnes qui résistaient aux miliciens, c'était suffisant pour que ces derniers aient appelés du renfort, et autant dire qu'ils devaient l'avoir fait. Les rues n'allaient pas tarder à grouiller de toute cette vermine. Bon sang, il fallait faire vite avant que tout ne devienne trop compliqué. Pour l'heure, il n'y avait pas assez de miliciens pour tout bloquer, ce ne serait plus le cas dans quelques minutes, Chris le savait, et elle le savait sans doute elle aussi. Il fallait donc faire vite.

Elle finit par prendre la parole. Elle le remercia tout d'abord. Sans un mot, Chris accepta les remerciements. Il n'avait pas vraiment le temps de lui répondre que ce n'était rien que n'importe qui aurait fait ça à sa place et il n'avait pas le temps pour le blabla habituel, son esprit était tourné vers une possible issue de secours. Elle pensait que son ami s'était mis à l'abri. Il la regarda, sous sa capuche qui commençait à dégouliner d'eau. Il ne voulait pas lui dire ce qu'il pensait. Son ami avait dût être fait prisonnier par les miliciens, ou alors il était mort... Mais vu la position dans laquelle il se trouvait, Chris lui laissait peu de chance de survie... Surtout pour un humain. Il ferma néanmoins sa gueule pour cette fois, préférant la laisser croire. Il n'avait pas le droit d'anéantir tous ses espoirs, d'autant qu'une personne avec de l'espoir était une personne qui avançait et qui continuait à lutter pour voir son espoir se confirmer. S'il la démoraliser... il était foutu, elle risquerait de devenir un poids mort, sauf si elle s'accrochait, mais comme le choc pouvait être rude et qu'il pouvait se tromper, il décida de se taire. Elle lui déclara alors qu'il n'y avait qu'un seul endroit où elle pensait qu'ils seraient à l'abri: les souterrains. Elle connaissait donc l'endroit. Une possible insoumis? Il ne le savait pas encore, mais préféra là aussi rester silencieux. Elle lui annonça qu'il fallait simplement trouver une bouche d'égouts, et ensuite, elle les conduiraient, elle connaissait, semblait-il, le moyen de se diriger dans les abysses. il devait admettre qu'il avait encore quelques lacunes à ce niveau. Il se tût et finit par réfléchir. Ce plan semblait être le meilleur. Il n'en avait pas de toute manière, alors autant suivre la jeune femme. Il finit par déclarer:

- Très bien, je vais vous conduire sur les toits. Je pense connaître l'emplacement de l'une de ses bouches d'égouts. Mais il va falloir faire attention, les miliciens risquent de s'y trouver. Il se tût, l'observa se lever, et une fois qu'elle lui fit face, il reprit. En avant donc.

Et sans plus de cérémonie, il s'engagea tranquillement sur les toits. Pour le moment, le suel risque c'était de glisser en bas, mais chris avait l'agilité nécéssaire pour se déplacer, et elle était prudente, à tel point qu'elle n'avançait que très lentement, mais au moins elle ne tombait pas. Chris, sauta d'un toit sur un autre, sautant une petite ruelle. Il s'arrêta en face et attendit que la jeune femme fasse de même. Elle y parvint. Il reprit sa marche, tout en alerte, mais rien ne vint troubler leur petit voyage. Il finit par arriver là où il le voulait. Bien sûr, la grille d'égout se situait de l'autre côté de la route. Il s'accroupit sur le toit et fit signe à la jeune femme de faire de même. Il avait repéré les deux miliciens qui arrivait. Bon sang!! Ils n'avaient pas chaumés. Armés, en alertes, ils semblaient plus apeurés qu'en territoire conquis. Chris sourit et fit signe à la jeune femme d'attendre. Il fallait passer sans se faire remarquer, et ces deux là semblaient vouloir rester ici. Autrement dit, ils se feraient voir par ces deux miliciens, et Chris n'y tenait pas. Il alla sur un toit plus loin se glissa dans l'ombre, s'alliant aux ténèbres et ne faisant avec eux plus qu'une seule et même entité. Il vit clairement les deux miliciens, là, dans la rue, s'arrêtait, dos à lui. Il prit son poignard. Bienvenue en enfer. Il resta sous l'ombre des toits, puis, soudain, en un instant, il fut derrière eux, sombres silhouettes glaciales, image même de la mort. Avant que le premier visé ait pu réagir, il tombait par terre, la gorge tranchée et le sang giclant. Il avait beau se tenir la gorge, c'était fini. Son confrère n'eut pas plus de chance, l'asarien entama une rotation, esquiva son arme, et planta d'un geste rapide son arme dans la gorge de l'homme. La lame ressortit derrière alors que Chris retirait rapidement l'arme laissant un trou béant et rougeoyant. L'homme le regarda à la fois haineux et surpris, puis il s'écroula au milieu de la rue. Il regarda vers les toits, fit signe à la jeune blonde de descendre. Violence rapide et efficace, elle ne leur laisserait que quelques instants, assez pour disparaître. Chris se rendit près de la bouche d'égout et prit son poignard pour gratter un peu la terre mouillé qui accrochait la grille. Il se servit de sa lame comme un d'un petit levier et parvint à faire bouger la grille. une fois qu'il se fut assurée qu'elle était décollé parfaitement, il la souleva.

- Aller, on saute!!

La blonde passa la première. Il passa derrière elle, prenant soin de bien remettre la grille. Ils étaient sauvés. On ne pourrait pas en dire autant des deux corps qui étaient sous la pluie, étendu sur le sol, contemplant le ciel gris des dômes. Chris rangea son arme et arriva en bas. Il s'écarta des parties mouillées. Il venait de terminer son travail. Il finit par demander, après tout ces événements un peu rapide, peut-être trop violent:

- ça va?
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MessageSujet: Re: Un sauvetage inopiné (Raven)   Un sauvetage inopiné (Raven) EmptyMer 25 Nov - 8:44


J’étais frigorifiée avec toute cette pluie qui s’abattait sur nous. J’étais morte d’inquiétude en passant à Joshua et je n’étais pas aussi vive et forte que tous ces Insoumis. Pourtant je devais me ressaisir. M’apitoyer sur mon sort, c’était le panache des plus faibles. Cet inconnu venait de me sauver et de me soigner, du moins, d’arrêter l’hémorragie à mon bras. Pour le moment nous ne risquions plus rien sur ce toit, mais je ne pouvais m’empêcher de penser à mon mentor, à cet homme qui était devenu ma seule famille, son seul repère. Je grelotais à m’en faire mal à la mâchoire. L’eau dégoulinait de mes longs cheveux blonds, glissant sur mon visage jusqu’à mes lèvres. En dessous, dans les ruelles sombres du bidonville, on ne semblait plus entendre aucun bruit. Je me raccrochais à l’espoir que Joshua était encore en vie. C’était un humain, mais avec l’expérience du terrain que je n’avais absolument pas. Il me répétait toujours que quoi qu’il puisse se passer, si nous étions séparés, je devais retourner dans les abysses pour me protéger. C’était là que je serai le plus en sécurité et c’était donc là que je devais me rendre avec celui qui venait de me sauver. Il pourrait prendre la direction qu’il voudrait par la suite, moi j’avais réussi avec l’acharnement d’une élève assidue à mémoriser au fil des semaines et des mois, les boyaux complexes de ces galeries souterraines.

L’inconnu à capuche accepta mon idée de rejoindre les tunnels et nous nous mirent en route. Il se déplaçait avec l’agilité d’un chat qui retombait toujours sur ses pattes, sautant de toit en toit. Il faisait en sorte de guider mes pas, de me montrer où prendre appui sur certaines margelles. Il me donnait parfois la main lorsqu’il fallait emprunter de vieux auvents en pierres et en bois pour rejoindre un autre toit. C’était un parcours acrobatique assez épuisant pour quelqu’un comme moi qui n’était pas douée et qui était blessée. Mais je le suivais. C’était le seul moyen d’échapper aux Miliciens. Le trajet fut périlleux et si je croyais être arrivée au bout de mes peines, je me trompais totalement. Il me fit signe de le rejoindre près du bord et je l’imitai en m’accroupissant. Il fixait quelque chose qui le rendait inquiet et sombre à la fois, mais je ne distinguais rien avec toute cette pluie. Il me laissa toute seule et il se déplaça sur un autre toit. Je tentais vainement de discerner ce qui pouvait se passer, en bas, dans cette ruelle et lorsqu’il sauta, je compris alors que c’était les silhouettes de deux Miliciens qu’il avait vu roder non loin de la bouche d’égout.  

Je plissai les yeux pour me concentrer sur la scène qui se déroulait en contre bas, mais c’était peine perdue. Je ne voyais rien que des mouvements furtifs qui se déportaient hors des ombres et des halètements, des souffles et le silence. J’avais à faire à un tueur qui connaissait l’art de se déplacer avec justesse, qui savait prendre par surprise ses ennemis. Je n’arrivais toujours pas à savoir si c’était un humain ou un Asarien. Il me faisait penser à Joshua par certains côtés mystérieux. Pourtant je devais rester vigilante et ne pas me laisser aller à m’attendrir sur un type qui m’avait sauvée. Un inconnu qui mettait sa vie en danger pour me donner une chance de me mettre à l’abri. Il ne pouvait donc pas être si mauvais. Je le vis se tourner vers moi et me faire signe de descendre.

Au moment où je me redressai, la douleur se rappela à mon bon souvenir et je dus poser les deux genoux à terre avant de perdre complètement ma stabilité. Je fermai les yeux et j’essayais de réguler les brulures qui me venaient de mon bras et de ma cuisse. Ce n’était pas le moment de flancher. Je puisai dans mes dernières forces et je me remis sur mes jambes. Je trouvai une vieille échelle de secours que j’agrippai fermement pour le rejoindre dans un recoin caché. On reprit notre marche, quelques pas seulement pour s’arrêter devant la fameuse bouche d’égout. J’aurai bien aimé que cette pluie s’enraye et finisse par se taser complètement, mais apparemment les Asariens et leur façon de faire la pluie et le beau temps à l’intérieur des dômes, devait être leur passe-temps favoris. Je portai la main à mon front. Je sentais la chaleur de la fièvre se répandre dans mon corps et mes heures étaient comptées avant que je m’effondre.

Mon Sauveur gratta avec sa lame l’épaisseur de rouille qui entourait l’ouverture de la grille puis il la souleva et la déplaça sur le côté. Je m’engouffrai la première, me laissant glisser avec mes pieds et mes mains le long de l’échelle pour atterrir tout en bas, dans une galerie. Je sortis de mon blouson une lampe de poche. J’en avais toujours une sur moi. Je détestais l’obscurité. C’était mon cauchemar. Ma bête damnée. Je devais par tous les moyens comprendre où nous étions et quelle direction prendre qui nous assurerait d’être à l’abri de soldats trop zélés qui pourraient emprunter ce même chemin que nous. Le faisceau de ma lumière se déploya sur les parois humides. J’entendis l’inconnu fermer la grille et sauter à son tour pour me rejoindre. Sa simple petite question me troubla. L’image de Joshua me revint avec une telle violence que j’en avais les larmes aux yeux. J’aurai pu dire que ça n’allait pas. Rien n’allait. J’étais épuisé, à bout de force, blessée, j’avais de la fièvre, j’avais froid, mes vêtements et mes cheveux trempés et je ne savais pas où était l’homme qui coptait le plus à mes yeux, un homme qui était comme un second père pour moi. Je me sentis perdre pied et mon reflexe fut de serrer ma lampe torche plus fort entre mes doigts

- ça va aller …

J’inspirai tout doucement pour chasser ma tristesse et ma fatigue et me reconcentrer sur la galerie et ses ramifications qui se présentaient à nous. Je découvris enfin où nous étions et quelle était le direction à suivre.

- C’est par ici ! En continuant de ce côté-là de la galerie, nous allons passer au-dessus de tout le bidonville. Il y a un accès qui donne sur l’échangeur entre les deux dômes. Si on prend l’autre tunnel, il nous amène droit vers les terres sauvages, mais le chemin est encore long.

Je braquai finalement ma lumière sur lui sans pour autant l’aveugler. Je voulais découvrir davantage son visage. Un détail très important me frappa en retrouvant l’éclat bleuté de ses yeux. Joshua me disait qu’il fallait toujours observer les personnes face à nous, elles nous donnent la possibilité d’en savoir plus sur ce qu’elles sont.

- Vous connaissez les emplacements des bouches d’égout, même les plus anciennes. Les humains du bidonville n’ont pas besoin de savoir cela. Ils n’en ont aucune utilité … Mais vous, oui…  Vous êtes un Insoumis ?

Je n’aurais pas dû être aussi directe, j’aurai du me montrer plus prudente devant cet homme. C’était de ses propres erreurs qu’on apprenait à avancer. Ma vision se voilà et tout commença à tourner autour de moi. Je lâchai soudainement ma lampe qui tomba à mes pieds. Je cherchais à me retenir contre le mur, à ne pas sombrer, mais mon corps ne voulait plus rien savoir. Il désirait se reposer alors que je n’avais qu’un but avancer. C’était un combat contre moi-même que je perdis. L’épuisement avait eu gain de cause sur moi et je tombai, inconsciente et brûlante …
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MessageSujet: Re: Un sauvetage inopiné (Raven)   Un sauvetage inopiné (Raven) EmptyMer 23 Déc - 12:27

La jeune femme serra la lampe alors qu'il lui avait demandé si elle se portait bien. Elle répondit que ça allait. Ils étaient à l'abri maintenant. Du moins étaient-ils à l'abri des miliciens, mais pas du froid. L'air frais et humide qui était présent dans les galeries n'étaient pas toujours bon. Les vêtements trempés, les cheveux dégoulinant, il était clair qu'elle devait se geler, mais elle n'en fit pas cas, et ne se plaignit pas... pour une humaine, Chris resta sur le cul. Elle observa les galeries comme cherchant à se repérer. Si l'insoumis connaissait l'emplacement des grilles, choses essentielles pour lui, il devait bien admettre qu'il n'arrivait pas toujours à se repérer une fois dans les galeries. Il y allait parfois au talent, parfois en se fiant à son ouïe, parfois encore réfléchissant par rapport au plan de la cité qu'il connaissait bien pour y avoir vécu un bon moment tout de même. La jeune femme semblait savoir où ils se trouvaient, et bien sûr cela fit plaisir à Chris. Au plus vite ils rentreraient, au mieux ce serait. Elle pourrait être soigné, et lui pourrait partir vaquer à d'autres occupations. Alors qu'elle finissait de donner des explications, elle braqua sa lampe sur lui, sans pourtant lui illuminer la tronche, elle parvint tout de même à la surprendre et à lui faire cligner des yeux. Elle le regarda. Il fit de même. Il n'avait pas encore retiré sa capuche, mais elle pouvait sans doute voir une partie de son visage. Chris finit par écouter les hypothèses de la jeune blonde. Elle avait raison. Le fait qu'elle le lui déclara rapidement, et immédiatement ce quelle pensait rassura Chris qui savait désormais qu'il était tombé sur un membre de son camp... Enfin, maintenant, il avait deux fois plus de raisons de la sauver.

La jeune femme n'eut pas le temps de terminer, elle lâcha sa lampe et tenta de se retenir sur le mur. Ses doigts s’agrippèrent à la pierre, espérant trouver une ultime aide pour ne pas mourir. Elle luttait pour résister. Mais elle finit par s’effondrer. Chris s'approcha, se pencha et lui toucha le front. Elle était brûlante. Il fallait dire qu'elle était trempée. Le premier problème venait du fait que les habits de la jeune femme n'était pas imperméable contrairement aux siens. Ensuite, venait s'ajouter à ce problème l'épuisement, et le fait qu'elle ait une balle dans le bras n'arrangeait rien pour le coup. Chris regarda la galerie. Il fallait qu'il l'emmène prés d'un endroit plus confortable, plus chaud... Et qu'il puisse extraire cette balle. Il n'était pas médecin, il n'avait aucune expérience, mais il allait devoir le faire, sinon, elle risquait d'y rester. Il finit par ramasser la lampe, qu'il éteignit, la rangea dans l'une de ses poches, puis, soulevant le corps inerte de la jeune femme, il ne tarda pas à s'éloigner de l'endroit où elle avait perdu pied. Boitillant sous le poids du corps, il ne tarda pas à prendre un bon rythme. Il fallait qu'il trouve, et rapidement, un endroit tranquille. Observant avec attention la paroi, il faisait attention à tous les bruits présents dans la galerie. On entendait parfois le galop d'un rat par ici, parfois le bruit de gouttes d'eau qui tombaient dans une flaque, mais rien de plus.

Finalement, il trouva un petit refuge. Une petite cavité dans la galerie où aurait sans doute dû se trouver un refuge pour du matériel, ou pour une quelconque utilisation. Il n'y faisait pas très froid. Chris posa délicatement la jeune femme au sol, le dos contre le mur, avant de respirer un peu. Puis, il lui retira son haut, tout en faisant attention à elle. Il savait qu'il aurait peut-être dû lui demander, mais il n'avait guère le choix. Il frictionna les bras et les mains de la jeune femme pour la réchauffer, puis, il retira sa lourde veste, et il lui passa. Ainsi vêtue, elle allait retrouver sa chaleur. Il sortit alors son poignard. Il allait devoir faire avec. Il avait aussi un couteau beaucoup plus fin qu'il sortit. Ces deux instruments de combats, destinés à donner la mort, allait peut-être sauver la vie de la jeune femme. Il retira le bandage. Le saignement était moins présent, mais tout de même... La blessure n'était pas trop belle à voir. Par chance, et à première vue, la balle ne semblait pas enfoncer trop profondément dans le bras et elle ne semblait avoir touché aucun organe sensible. Chris appuya un peu sur le bras, pour essayer de faire ressortir la balle. D'accord, ce n'était pas la meilleure méthode, mais il n'était pas médecin, il ne pouvait pas savoir qu'elle était la meilleure méthode. Il appuya plus fort, d'un coup brusque. La jeune femme tressaillit mais ne se réveilla pas. Le sang gicla. Il nettoya la plaie avec un autre morceau de tissu. Il aperçut alors la balle.

Il tenta de l’attraper, mais c'était pour lui impossible. Il prit son couteau, puis, il l'inséra délicatement dans la plaie. Il tenta de détacher la balle de la chair sans trop endommager le bras de la jeune femme. Le travail était minutieux, laborieux, bien plus dur que ce que Chris aurait pensé. Après avoir passé des minutes, voire des heures entières à batailler entre son couteau et la balle, cette-dernière finit par se détacher et délicatement, il la tira vers lui alors que le sang de la jeune femme, poisseux, inondait ses doigts et sa main. Il finit par réussir son coup. La balle finit par sortir. Chris l'admira, fier de son travail qui avait été long et minutieux, mais au moins, la jeune femme n'avait plus cette horreur dans le bras, quoiqu'elle aurait encore un peu mal. Chris avait dû un peu entailler le bras, mais c'était sans gravité, et l'on y verrait plus rien après quelques jours, enfin, c'est ce qu'il pensait. Il déchira un autre morceau de tissu, et confectionna un nouveau bandage propre avant d'aller se laver les mains plus loin, là où quelques gouttes d'eau tombaient sur le sol, formant une flaque. Le sang tomba dans la flaque, rougeoyant. Chris admira l'effet du sang dans l'eau... Il ne se diluait pas. Chose normal, mais qui le retint à contempler le spectacle. Finalement, il revint prés de la jeune femme, habillé de son seul tee-shirt et de son pull, le visage désormais à découvert.

Chris frictionna de nouveau la jeune femme. Elle avait maintenant besoin de repos. De toute manière... Il n'avait pas le choix, il devait attendre à présent. Il avait laissé le haut de la jeune femme sur les pierres, histoire qu'il sèche un peu. Finalement, Chris alla se poster à l'entrée du petit refuge, puis, il s'assit tranquillement, attendant qu'elle se réveille. Il sortit la balle qu'il avait extraite du bras de la jeune femme et contempla le petit objet. Il brillait das l'obscurité, et il restait pourtant sombre. Chris la rangea dans sa poche. Il avait fait tout son possible pour la sauver, il fallait espérer qu'elle se réveille maintenant. Son pou était régulier, ça il l'avait noté avant de partir, donc, elle n'était pas morte, et son état semblait être stable à présent. Finalement, il sortit son flingue, regarda son arme, l'épousseta un peu, puis il le rangea. Il n'y avait plus qu'à attendre. ça il savait faire. Chris s'adossa contre un mur, et resta là. Perdu dans ses pensées, et dans cette soirée qui avait tournée d'une manière assez inattendue. La jeune femme semblait désormais dormir en paix, mais chris ne se laissa  pas aller au sommeil... C'était hors-de-question... Il attendrait qu'elle se réveille voilà tout.
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MessageSujet: Re: Un sauvetage inopiné (Raven)   Un sauvetage inopiné (Raven) EmptyMar 15 Mar - 13:02

J’avais perdu connaissance dans ce tunnel, épuisée, frigorifiée et blessée. Ma dernière pensée fut pour Joshua et cet inconnu qui m’avait sauvée et qui ne me voulait pas de mal. Dans mon sommeil, Il y avait une sorte de lumière face à moi, mais j’étais incapable de bouger de ce petit cocon où mon corps reposait. Je n’avais plus froid, ni je ressentais l’humidité de mes vêtements mouillés par la pluie. Bien au contraire, j’étais au chaud. Mon corps me faisait souffrir encore, mais j’étais si fatiguée que les douleurs paraissaient s’estomper. Je m’étais trompée. Quelque chose éveilla le mal à mon bras. Cela me faisait mal. C’était comme une aiguille qu’on enfonçait dans ma chair, plusieurs fois, par intermittence, mais le confort dans lequel j’étais enveloppée m’interdisait de réagir. Tout mon corps était paralysé par cette torpeur et je ne saurai pu dire qu’est ce qui provoquait ce lancement à mon bras. Je me souvenais juste que j’avais pris une balle. C’était peut-être cela. Quelqu’un … cet inconnu devait tenter de ma la retirer et la douleur que me vrillait les tripes reflétait certainement la complication qu’il avait à me soigner.

J’avais finalement perdu connaissance complètement. Je n’étais plus dans cet état de semi-conscience où je m’étais rendue-compte qu’on me mettait au sec et qu’on me soignait. Là, cela avait été le trou noir total et je ne savais pas combien de temps j’avais dormi. Lorsqu’enfin mon corps me somma de me réveiller, mes paupières furent très lourdes à ouvrir. Je bougeai dans cette enveloppe qui me couvrait et malheureusement, mes gestes furent un peu trop vifs, car mon bras me lança et je grimaçai bien avant de pouvoir poser les yeux sur ce qui m’entourait. Je me mordis la lèvre pour éviter de crier. Mon bras était tout endolori et ce n’était pas le froid qui me jouait ce mauvais tour. Lorsque ma vision se familiarisa avec la pénombre de la galerie, éclairée par un vieux néon qui tremblotait par l’usure, je retrouvai le visage de cet inconnu, mais cette fois-ci rien ne dissimulait plus son visage. Il avait retiré sa veste et fait tomber la capuche. Depuis le début, je n’avais pu déduire l’éclat bleuté de ses yeux. Là, je voyais avec plus de précision, les traits de son visage. En me redressant légèrement contre la paroi où il m’avait déposée, je sentis le contact d’un vêtement agréable. Il avait retiré les miens totalement trempés pour m’habiller de son haut et me maintenir ainsi à une bonne température en m’évitant d’attraper froid. Je n’osai même pas retirer la manche pour voir l’état de mon bras tant la blessure était encore bien présente.

- Vous m’avez sauvée … Merci pour tout.

Ma voix était toute rauque et pâteuse. Je me doutais que même en ayant retiré la balle, j’avais de la fièvre et que le seul moyen était de me rendre sans tarder au cœur des Abysses. Je me souvenais que je lui avais posé la question, à savoir s’il était un Insoumis avant de m’évanouir. Il m’avait peut-être répondu, mais je n’en n’avais pas entendu la réponse.  Dans une des poches de la veste, j’avais retrouvé ma lampe torche que j’allumai pour mieux analyser le boyau dans lequel il nous avait installé. Joshua m’apprenait tous les jours, un peu plus, à mémoriser chaque boyau souterrain. Il me répétait sans cesse que c’était comme cela que je saurai être indépendante et que je n’aurai besoin de personne pour me guider dans les abysses. Par contre, j’avais beau réfléchir à tout ce qu’il me disait, je ne me souvenais pas de cet endroit

- Nous sommes où ? D’après la couleur de la roche et son humidité, vous nous avez amené assez loin des premières galeries.

Mon faisceau le dévisagea. S’il avait été un ennemi, je me serai réveillée au fond d’une cellule et il n’aurait pas pris le temps de me soigner ni de changer mes vêtements pour m’éviter une mort assurée. Bon d’ailleurs, je ne m’étais pas insurgée contre cela. Mon cerveau devait se ramollir parce que me faire déshabiller par un type inconnu, ce n’était pas dans mes pratiques, mais là, il avait bien fait.

- Vous êtes un Insoumis. Moi aussi et, je v….

Un sauvetage inopiné (Raven) 279949Joshua

- Je t’ai déjà répété d’être moins naïve avec les personnes étrangères même si ton instinct te pousse à faire confiance.

Une voix d’homme s’éleva dans le tunnel et ma lampe torche le trouva rapidement. La silhouette   imposante de Joshua Monroe se dressait devant nous. Je lâchai un long soupir de soulagement. Il avait échappé aux soldats et apparemment, il avait réussi à suivre ma trace et à trouver cet endroit qui ressemblait à un petit refuge sorti de nulle part. Joshua était trempé lui aussi, et je voyais des auréoles de sang se dessiner sur le tissu de ses vêtements, mais aucun signe de douleurs ne le trahissaient sur son visage. Ce qui me frappa aussi fut le silence entre les deux hommes.  S’étaient-ils déjà rencontrés ? Désiraient-ils garder leur identité secrète ? Joshua s’avança vers lui et lui tendit la main.

- Merci d’avoir sauvé ma petite protégée et de l’avoir … soignée. Dit-il en regardant la petite flaque de sang.  Je vais te ramener au camp.

Joshua n’aurait jamais parlé du village souterrain devant un inconnu. Donc ce type qui nous avait aidés était bel et bien un insoumis. Je me relevai péniblement sur mes jambes avec l’aide de mon mentor. Je m’agrippai à lui pour garder un certain équilibre, car la tête me tournait.

- Je vous rendrai votre veste, promis. Maintenant que je sais à quelle communauté vous appartenez. Vous me donneriez un prénom  pour que je me souvienne de celui qui a pris soin de moi ?
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