[Intrigue] L'avenir ne sera pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire.(Mike)

Présidente de la Cité Ancienne ; Longue-Vie

Debout dans un coin de la pièce, non loin du poste de télévision, je suivais partiellement les informations dans la salle de détente de l’hôpital. Les médias se donnaient à cœur joie de diffuser tous les jours et sur toutes les chaines, l’avancement de l’enquête que le gouvernement menait depuis des mois au Centre de Recherches. En premier lieu, il avait semblé que toute cette affaire allait vite être oubliée et que la Grande Conseillère n’avait fait cela que pour démontrer encore une fois qu’elle était capable de tout si on avait l’audace de tromper son pouvoir. Sauf que ce n’était plus le cas. Toute l’aile où je travaillais avait été mise en quarantaine ainsi que tous les ordinateurs et depuis la dernière conversation avec Aaron au QG des Pacificateurs, le projet HADES qu’il voulait et commençait à détourner discrètement dans l’unique but de faire échouer les plans du gouvernement avaient été suspendus. Du moins c’était ce que j’espérai puisque c’était Aaron qui était le créateur des bio nanites et que les Anciens s’étaient appropriés pour mettre sur pied un dessein terrible : celui de modifier les humains, e les rendre plus résistants à l'effort et aux maladies, mais avec une durée de vie programmée. Une fois le laps de temps déterminé par eux écoulé, les humains programmés s'éteindraient. Et le processus recommencerait encore et encore jusqu’à épuiser l’humanité pour enfin la voir s’éteindre au profit de notre race.

Depuis tout ce temps, je n’avais pas pu joindre Aaron. Lui rendre visite était une très mauvaise idée si chacun de nos mouvements et déplacements étaient épiés. Autant ne pas donner au gouvernement la satisfaction de nous prendre sur le fait même si nous pouvions jouer sur le fait que nous étions des collègues de travail. Néanmoins, je m’inquiétais pour lui et pour la suite de ce projet. Et si quelqu’un s’était aperçu des intentions d’Aaron de détruire ses travaux et donc de mettre fin aux machinations du gouvernement ? J’avais un très mauvais pressentiment et je n’aimais pas cela. Je me redressai de mon appui, jetant mon gobelet dans la poubelle prévue à cet effet, saluant d’un signe de tête les autres membres du personnel soignant tout en poussant la porte pour sortir dans le couloir.

L’heure à ma montre m’indiquait que ma garde prenait fin et je me dirigeai d’un pas résolu jusqu’aux local à vestiaires. Il était un peu plus de vingt et une heure. A l’intérieur, il y avait une grande partie de l’équipe d’après-midi qui se languissait de partir d’ici. J’avais déjà passé toute ma relève au médecin de garde de nuit qui était arrivé plus tôt. J’avais pu ainsi lui donner toutes les données sur des patients à surveiller. Nous avions quelques humains, esclaves de condition et dont leurs maitres avaient beaucoup trop abusé de multiples façons. Certains se disaient qu’en leur donnant les meilleurs soins, ils se rachetaient quelques parts. Ce n’était que de l’hypocrisie. Et puis nous avions des cas Asariens : deux dans le coma et d’autres avec des altérations de leurs pouvoirs qui mettaient à mal le blood healer, le fameux don de régénération dont était pourvu tous les Asariens à leur naissance. Là, ce pouvoir ne les soignait pas ou plus vraiment ce qui était rare pour notre nature. Mais peut-être que celle-ci reprenait ses droits sur nous. Après tout notre créateur avait déjoué Dieu pour composer le SEER. Je me délestai de ma blouse blanche, plissant mon pantalon noir, ainsi que mon chemisier rouge qui faisait ressortir mes longs cheveux noirs, récupérant ma veste et mon sac, filant vers l’accueil où une secrétaire m’attendait pour signer le dossier d’un patient qui avait bien supporté le dernier traitement. Les portes coulissantes s’ouvrirent devant moi, me familiarisant avec l’air agréable du climat du printemps qui arrivait avec grand plaisir et que les grands générateurs faisaient tournoyer dans chaque dôme en verre. Je posai la lanière de mon sac sur mon épaule pour m’engouffrer dans l’allée du jardin privé de l’hôpital et me diriger vers le parking où j’avais laissé ma voiture la nuit dernière.

Une fois à l’intérieur, je fis démarrer le moteur, passant la première pour glisser lentement sur le petit chemin jusqu’à la sortie principale de l’établissement hospitalier. Ma direction était tout trouvée : ma maison. A l’un des feux, mon inquiétude ne m’avait pas quittée. Déranger Mara et sa fille dans les terres sauvages ne serait pas pertinent et le voyage me prendrait des heures. Je pourrai lui faire passer un message via le QG, mais je préférai pour le moment ne pas les déranger. Ma nuit serait longue à n’en point douter. Je levai les yeux pour m’apercevoir que j’étais tout prête du quartier des affaires. Et si Mike était encore à son bureau ? Je pris le boulevard qui me mena à la KA. Corp. Le building portait fièrement le logo de la société de Michael Hawkins. J’arrêtai ma voiture devant la tour. Il y avait peu de lumières, mais l’entrée était encore ouverte et une hôtesse se trouvait encore là. Elle fut surprise de mon arrivée à une telle heure, cependant elle ne m’empêcha pas de prendre l’ascenseur et de monter à l’étage où se trouvait les locaux de la KA Corp. Ce n’était pas la première fois que je venais ici. Lorsque j’atteignis enfin l’étage souhaité, je me dirigeai vers le bureau des secrétaires. L’une d’elle était encore là et elle releva la tête de son dossier à mon approche.

- Je suis désolée Madame, mais Monsieur Hawkins ne reçoit plus à cette heure-ci !

- Je m’en doute bien, mais s’il vous plait, pouvez-vous quand même lui signaler qu’Amaria Saria est là. C’est très important. Sans cela je ne serai pas venue le déranger aussi tardivement.

La jeune femme me détailla un moment puis elle s’exécuta sur le champ, appuyant sur l’une des touches de son interphone, en relation directe avec son patron. Je reconnu immédiatement la voix du PDG qui resta perplexe devant une telle demande avant d’accepter de me recevoir. Elle se redressa et m’invita à la suivre. Elle toqua deux fois à la porte et l’ouvrit pour m’y faire entrer. Je la remerciai et j’attendis qu’elle se retire, nous laissant seuls pour expliquer ma venue à Michael qui derrière son bureau était resté surpris e ma présence.

- Bonsoir Michael, Je suis navrée d’arriver si promptement sans t’avoir demandé un rendez-vous au préalable et à une telle heure de la soirée, j’avais besoin de parler à un ami d’un problème qui risque de toucher tout le groupe.

Invité

Michael avait eu de nombreuses choses à faire aujourd'hui. Entre les demandes incessantes des différentes équipes de fabrication ou de recherches qui ne tenaient qu'à ce que le chef d'entreprise résolve leurs problèmes et entre ses propres projets, Michael avait eu une journée assez éprouvante. Malgré tout, il tenait le coup, il fallait dire qu'il était arrivé bien reposé et qu'il tenait à faire évoluer pas mal de choses, aussi, si il ne tenait pas le coups face à ce genre de problèmes, comment le pourrait-il face à tout ce qu'il voulait entreprendre. A vrai dire, il était assez heureux d'être là parmi ses employés et tout le personnel de la KA corp. L'industrie technologique était la spécialité de son entreprise, et les nouvelles inventions que michael comptait amener sur le marché n'allait que ramener prestige et argent à la puissante monopole technologique que sa marque représentait. Pourtant, on ne pouvait pas dire que l'affaire soit aisée, chaque jour on tombait face à de multiples problèmes, soit qu'on ne les avaient pas prévu, soit qu'on les aient oubliés, dans les deux cas, il fallait donc rectifier le tir, mais à quel prix? Le temps, l'argent, et surtout l’énergie des hommes et des asariens réunis ici. Fort heureusement Michael avait réussi à faire avancer plusieurs projets ce qui le mettait relativement de bonne humeur. Il avait aussi rencontré une équipe de spécialistes qui allait prendre en main une nouvelle branche que comptait ouvrir Michael: L'automobile. Non pas qu'il allait créer des voitures, mais plutôt qu'il allait les améliorer et que bientôt elles seraient toutes équipés d'une technologie de la KA Corp. L'équipe qu'il avait rencontré avait l'avantage d'être compétente, motivée, et surtout...Ses membres s'entendaient bien autant sur le plan social que professionnel.

Michael avait fait le tour de toute son entreprise, des labos aux ateliers en passant par les bureaux d'études, et il n'avait pas été mécontent de voir tout son personnel au travail. Il avait profité aussi d'être ici pour voir et utiliser tout le matériel qu'il avait à sa disposition, bien sûr, il avait un labo personnel chez lui où il ne cessait pas d'inventer de nouveaux gadgets ou d'améliorer certains de ses outils, ou mêmes certaines de ses armes. Le bureau qu'il avait à la KA était bien sûr vaste et spacieux, mais surtout, il était bourré d'une technologie qui lui permettait d'effectuer des visio-conférences lorsque cela s'avérait nécessaire ou encore et tout simplement de travailler, par exemple avec des modèles holographiques et des machines intelligentes qui pouvait l'aider et se rendre très utile dans ce qu'il faisait. La journée était passée plutôt vite et lorsque Michael en eut terminée après une revue de projet et la présentation d'un nouveau concept d'émetteur, il regarda sa splendide montre... Vingt heure trente. Ça lui laissait le temps de faire quelques petites choses. Michael appuya donc sur un bouton et alors qu'il déboutonnait un peu sa chemise, enlevais sa cravate, il déclara:

-Mademoiselle Trilia, veillait à ce que personne ne rentre, je ne veux être dérangé sous aucun prétexte. Je vous remercie d'avance.

Il se laissa donc aller et ouvrit un petit buffet en bois cirée d'où il tira un verre à Whisky et la bouteille qui allait avec. Il posa le tout sur son bureau et se versa un bon verre qu'il prit à la main avant de mettre en marche tous ses appareils. Il connecta le tout à son ordinateur portable et ressortit les dossiers holographiques qui s'affichèrent devant lui sans problèmes. Il se leva et observa le tout. L'hologramme qu'il avait devant les yeux n'était rien d'autres qu'un collier. Un collier un peu particulier certes, mais c'était un collier.Ce qui l’intéressait n'était pas le collier, non, c'était ce qu'il y avait à l'intérieur, dans l'une des perles qui formaient le collier.Il avait placé là un petit composant technologique de sa propre invention, mais il lui restait quelques problèmes à résoudre et il réfléchissait calmement, depuis un certain moment déjà, lorsque sa secrétaire l'avertit qu'une personne souhaitée le voir. il finit par accepter. Si quelqu'un souhaitait le voir à cette heure de la nuit, c'est que ça devait être assez important. il ferma tous ses programmes, tous ses hologrammes, et en un instant, la lumière bleue générée par les hologrammes disparu pour ne laisser place qu'à l'obscurité du bureau. Michael alluma le spots en claquant des mains et diminua la luminosité de sorte qu'il ne serait pas totalement dans la lumière.

Il fut plutôt surpris d'avoir ensuite, et en face de lui, Amaria Saria, celle-là même dont le père était à l'origine du SEER. Actuellement, si elle travaillait au centre de recherches asarien, elle était aussi, tout comme lui, une pacificatrice. Ces-derniers temps, mike n'avait plus vraiment le temps de se rendre au Phoenix, le quartier général des pacificateurs, mais il allait falloir qu'il s'y rende à un moment où un autre de toute manière, car il avait plusieurs choses à régler. Amaria était une jeune femme en apparence, mais Michael savait très bien qu'elle n'était pas loin d'être aussi âgée qu'une ancienne, elle avait la sagesse et l'expérience comme atouts, aussi, malgré qu'il soit Co-Leader du groupe, il ne manquait pas d'écouter l'avis de cette intrigante "infirmière", qui n'était d'ailleurs pas qu'une infirmière puisqu'elle était aussi une excellente chercheuse, quelqu'un de doué, d'intelligent, capable de résoudre certains problèmes scientifiques des plus complexes, non, vraiment, elle n'était pas qu'une "infirmière". Michael écouta ce qu'elle avait à dire. Elle semblait un petit peu...Comment dire cela...Chamboulée? Non pas à ce point, peut-être un peu stressée, il fallait dire qu'elle travaillait dans un milieu où son parti était loin d'être accepté, et pire encore, si l'on venait à découvrir pour qui elle travaillait vraiment, elle risquait gros. Elle le savait, et Michael aussi. Malheureusement, la vie était faite de risque, ne pas en prendre revenait à ne pas sortir de chez soi. Michael prenait lui aussi des risques en mettant au services des pacificateurs une technologie sur-développé, et sa fortune, mais il courrait tout de même moins de risque. Quand elle parla d'un problème qui toucherait le groupe, il ne fut que plus attentif. Finalement, il déclara en se levant:

-Je t'en prie assieds-toi. Tu ne me déranges pas vraiment, tu es la bienvenue ici, mais c'est vrai qu'à une telle heure...Je n'y aurais jamais pensé. Souhaites-tu quelque chose à boire? Alcool, café, thé peut-être?

Michael aimait le luxe, et il aimait travailler confortablement, aussi avait-il de tout ici, une cafetière splendide, une bouilloire, enfin, bref, tout ce qui pouvait vous aider à faire une pause. il la détailla un moment, elle semblait fatiguée mais sans plus, et Michael finit par continuer:

-Je sens que la soirée va être un peu longue et comme j'ai moi aussi à te parler puisque tu es là, profitons-en donc. Mais je t'en prie, vas-y, continue, je suis assez intrigué, et un peu inquiet maintenant, alors, vu que ma curiosité est piqué au vif, allons droit au but.

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Il y a des moments qui ne peuvent pas attendre le lendemain, qui demandent une attention toute particulière et plus encore l’avis et l’écoute d’un ami avant de devoir dispatcher la nouvelle au cœur même du QG et auprès de Mara. Certaines choses avaient été rendues publiques depuis plusieurs mois et toute la population savait ou se doutait que quelque chose se passait au Centre de recherches. Toute une aile avait été mise en quarantaine et son personnel aussi. C’était là où je travaillais comme chercheuse et généticienne. Je n’avais certes pas besoin du matériel ni des ordinateur de mon bureau, car depuis longtemps, j’avais fait en sorte de reproduire mon laboratoire au QG des Pacificateurs. Non, ce qui me faisait peur c’était que l’un des Nôtres semblait être en mauvaise position. Depuis ma longue conversation avec Aaron Williams sur le projet HADES et les directives du gouvernement concernant ses découvertes, il était devenu impossible à contacter. Etait-il en danger ? Le gouvernement avait-il mis la main sur lui et le gardait-il dans une cellule à l’ombre des regards indiscrets. ? Même ma télépathie n’avait pas pu entrer en relation avec la sienne et je n’aimais pas cela. Il était donc temps d’agir tout en évitant un vent de panique dans notre groupe. Discuter avec Mike, lui exposer les problèmes et surtout avoir une oreille attentive et un esprit aussi aiguisé que le sien étaient alors la solution toute trouvée pour moi.

La secrétaire avait averti son patron et elle m’avait invitée à la suivre jusqu’à son bureau que je connaissais bien, mais c’était là tout le protocole de la KA Corp. Lorsqu’elle referma la porte derrière moi, je découvris le visage familier du PDG. Il avait retiré sa cravate et déboutonné les premiers boutons de sa chemise. Son visage exprimait à la fois la curiosité, mais aussi une certaine inquiétude. Il savait que je ne l’aurai pas dérangé inutilement. Je pris place ans l’un des fauteuils qui faisaient face à son bureau, cherchant de mes prunelles de bronze son regard pour se poser finalement sur le verre d’alcool qui trônait sur son bureau. Je n’étais pas une grande adepte de ces liqueurs bien que ma nature asarienne me mette à l’abri d’une situation d’ébriété qui touchait les humains dès que leur taux d’alcool dans le sang était supérieur à la normale. Nous, notre ADN modifié nous donnait cet avantage de pouvoir boire des litres d’alcools sans devoir se soumettre à de tels effets sur notre comportement.

- Un café m’ira très bien, merci pour ton accueil. Oui, ma venue est assez tardive, je viens de terminer ma garde à l’hôpital et j’étais sur le point de rentrer chez moi directement quand j’ai commencé à penser à toi et à ce que je venais de voir dans la salle de détente. La télévision diffusait encore des éléments nouveaux concernant toute cette aile du Centre de recherches qui est toujours en quarantaine depuis plusieurs mois. Tu sais que j’y travaille enfin j’y travaillais. Le gouvernement a stoppé tous les travaux et nous n’en savons toujours pas plus. Le personnel est interdit de présence là-bas. Si ce n’était que cela, on pourrait penser à un certain zèle de la Grande Conseillère ou du ministre de la Sécurité ou de la Recherche, mais j’ai un très mauvais pressentiment.

Je pris le verre qu’il me présenta et Mike s’installa près de moi. Nous étions en sécurité dans son bureau, un bunker où aucun micro ne viendrait nous épier. Je fis tourner lentement le verre entre mes doigts.

- Il m’aurait été facile d’aller au QG, de demander à ce que l’un des Nôtres dotés du pouvoir de téléportation se déplace jusqu’à ma villa et le voyage aurait pris quelques secondes pour me retrouver là-bas. Tôt ou tard, je devrai mettre au courant Mara et les autres. Pour le moment j’ai besoin d’un avis et de conseils et tu es le plus avisé pour cela.

Je bus une gorgée avant de me lancer dans la petite histoire et comme il l’avait fait remarquer, la soirée risquait d’être plus longue que prévue.

- Un des scientifiques avec lequel je travaille et qui est aussi Pacificateur a écrit une thèse il y a quelques années quand il était encore à l’université en macro bio nanite. Une fois diplômé il a été très vite embauché par le gouvernement. Tu penses bien qu’un tel génie ne pouvait échapper aux Anciens. C’est en somme ce qui se passe toutes les années lorsque les étudiants sont diplômés. Certains ont la chance d’intégrer des équipes au Centre. Il avait donc mis au point des bio nanites permettant de réparer les dommages causés par les maladies et les accidents chez les humains. Sauf que le gouvernement avait un autre dessein en tête. Son projet a été détourné de son but initial pour une tout autre application. Ce projet se nomme aujourd’hui HADES. Une fois ces bio nanites injectées, les Humains auront une durée de vie limitée. Une fois le délai arrivé à son terme, le corps meurt. Cela fait donc des Humains en moins et une façon de recommencer le même procéder.

Je laissai le temps à Mike de tout comprendre, tout saisir la portée de chacun de mes mots puis, je continuai.

- Le gouvernement a déjà en sa possession les puces de contrôle. Imagine maintenant un Humain auquel on aurait injecté une puce de contrôle et ce genre de bio nanite. Il deviendrait un petit soldat obéissant au moindre ordre. Et une fois que le gouvernement n’aurait plus besoin de ses services … Il s’éteindrait définitivement. Aaron Williams, ce scientifique a disparu de la circulation. Je n’arrive même pas à le localiser avec ma télépathie. Je pourrai lui rendre visite chez lui, mais ça serait nous mettre tous en danger. Je suis son supérieur hiérarchique dans la recherche. Il est sous ma responsabilité. On ne tardera pas à venir me demander des comptes. Ce n’est pas un problème pour moi. Le plus important c’est que l’un des Nôtres est en danger et s’il tombe entre les mains de Van Brënner …

Invité

Contrairement à lui, Amaria préféra un café, et il se leva pour lui en préparer un. Le liquide chaud et noir ne tarda pas à couler et Michael sentit la chaleur de la boisson montait jusqu'à son cou. Il prit le verre et le déposa devant Amaria avant de s'asseoir. Ici, ils étaient en paix pour discuter. Assis en face d'elle, derrière son grand bureau, il ne put s'empêcher de reprendre une gorgée de Whisky. L'alcool glissa en lui lui laissant un agréable goût dans la gorge. Puis, il se reconcentra sur Amaria qui lui expliqua le pourquoi de sa présence ici. Elle venait pour un pressentiment. Certains l'aurait renvoyé, d'autres ignoré, mais pas Mike, non, il savait que lorsque l'on avait un pressentiment c'était souvent justifié, et cela pouvait aider à avancer, à progresser et déjouer les plans de l’adversaire. De plus, en tant que Co-leader des pacificateurs, mais aussi en tant que PDG d'une industrie en hausse, il se devait d'écouter les uns et les autres quel que soit le moment, le lieu et son état. Amaria lui parla tout d'abord de la section du centre des recherches miss en quarantaine. Mike était au courant, fort heureusement d'ailleurs, car cela faisait l'actualité depuis quelques jours, et la une des journaux aussi. Il n'interrompit pourtant pas la scientifique sachant pertinemment combien il était difficile de reprendre quand on vous avait coupé la parole pour un commentaire stupide alors que vous aviez beaucoup de choses à dire. Il la laissa donc.

Elle enchaîna en parlant du fait qu'elle voulait d'abord le conseil de Mike avant d'en parler aux autres. En soit, ce n'était pas idiot, c'était même loin d'être bête. Si elle parlait de son problème au QG, et que tout le monde s'affolait, la situation allait devenir plus que mauvaises, et peut-être pas pour un très gros problème. Michael avait appris que dans un tel combat, ceux qui étaient les combattants ne devaient apprendre que les nouvelles importantes qui touchaient tout le groupe dans tous les cas, sinon, ils devaient être au courant le moins possible, donc, pour un problème réglable par les membres hauts-placés, c'est à dire en quelque sortes la chaîne de commandement, inutile de le dire au reste. Cela éviter de semer la pagaille et permettait au groupe de garder sa confiance en lui et dans ses membres. Mike reprit une gorgée alors qu'elle parlait à nouveau. Il passa la main dans sa longue chevelure pour ramener quelques mèches rebelles en arrière.

Par la suite, il était question d'un scientifique qui avait rédigé à sa sortie d'université, une thèse importantes sur les bio nanites. N'étant pas un expert en science de l'homme, Mike s'avouait un peu perdu, mais il avait entendu parler de ces bio nanites. Il comblerait les quelques lacunes plus tard avec ses recherches. Mais ce que lui révéla Amaria était un peu plus compréhensible, du moins faisait-elle en sorte que cela le soit. Sa thèse concernait des bio nanites qui pourraient assurer aux humains la réparation de tous les dégâts physiques causés par un accident ou une maladie. Ce n'était pas idiot non plus comme idée, même intelligent d'ailleurs, et le PDG de la KA corp, malgré une certaine intelligence, devait admettre qu'il n'arrivait pas vraiment à cerner le problème à proprement parler là. Lorsqu'elle lui annonça que les bio nanites rendaient l'homme en quelque sortes à durée de vie limitée, il comprit où était le problème, c'était là un bon moyen de les rendre esclave, pour certains plus résistants à la torture, tout en pouvant s'assurer que tôt ou tard la mort les frappe. Michael ne put s'empêcher de tirer une grimace lorsqu'il eut compris. D'accord, l'idée était plus que mauvaises, enfin, entre de mauvaises mains, oui, elle l'était, entre de bonnes mains non, elle pouvait être développée et elle pouvait avoir de bonnes conséquences.

Mais apparemment le problème ne touchait pas vraiment les bio nanites, il touchait le scientifique lui même, un certain Aaron William. Certes, il y avait le problème qu'allier avec des puces de contrôle, ces bio nanites pourraient aider les anciens à rendre les humains plus qu'esclaves, pire encore, de vraies soldats obéissants. Michael avait conscience de la teneur du problème à présent. Le gouvernement avait trouvé le moyen de former une armée presque invincible mais qui ne pourrait pas se retourner contre lui et à durée de vie limitée. Mais le problème actuel, plus qu'actuel même, c'était le scientifique en question, il avait disparu, du moins Amaria n'en avait eu aucune nouvelle. C'était assez inquiétant. Où était-il? entre les mains des anciens où chez les pacificateurs. Elle mettait le doigt sur un sujet important: L'un des membres de l'organisation était peut-être en danger, du moins on avait perdu sa trace. Oui, il fallait agir. La phrase que la pacificatrice laissa en suspens ne fut pas pour plaire à Hawkins, mais elle était claire, simple, et réaliste. Il finit par croiser ses mains et ferma les yeux pour réfléchir rapidement, dans l'espoir d'une idée. Puis il finit par déclarer:

-Laissons donc de côté ces Bio nanites, j'ai bien saisi le problème en ce qui les concerne, mais il me semble que le plus important c'est de retrouver ton ami, ce Williams. De toute manière, tout est lié à lui. Et je ne peux pas permettre que Van Brënner l'ai entre ses mains, ce serait une perte trop lourde. Bon, en gros, c'est que tu veux que l'on ouvre une enquête le concernant...En quelques sortes.

Michael récapitula toutes les informations qu'elle lui avait donné. Puis il comprit soudain que le projet HADES était en fait aussi important que le scientifique lui-même. Il finit par reprendre sur un ton qui n'était pas joyeux, mais plutôt penseur:

-Dis-moi, ce projet, il est contenu quelque part, dans une base de donnée forcément, non? Si on réussit à le supprimer après l'avoir volé, ça peut les ralentir? Ou est-ce que c'est impossible? Je vais paraître une peu curieux, mais mes questions vont être claires. Aaron t'aurait-il envoyer un signal télépathique s'il était en danger? Aurait-il capter le tien? Et une dernière chose, où l'as-tu vu la dernière fois?

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Je savais qu’en venant trouver Mike, je trouverai une oreille attentive. Il était le co-leader du groupe et lorsque Mara était enceinte d’Héméra et que Grant avait été porté disparu durant de nombreux mois au point que chacun d’ente nous le pensions mort alors que notre leader ne voulait pas entendre parler d’un enterrement en sa mémoire, j’avais pris sa place avec son accord. Elle désirait se consacrer à sa fille et il était tout à fait normal qu’elle s’éloigne des responsabilités des Pacificateurs et de panser les blessures de son cœur. Avec Michael, nous avions mené ensemble le groupe et nous avions fait mieux connaissance. Les Pacifistes étaient dispatchés un peu partout dans la cité et beaucoup gardaient leur anonymat. Seuls Mara et Michael connaissaient les noms et certains visages. J’avais croisé le PDG de la KA Corp. souvent au QG. Son nom revenait très souvent dans mes discussions avec Mara sans que je ne puisse trouver le temps de le rencontrer. Et puis les évènements nous ont rapprochés, travaillant ensemble pour garder l’harmonie et l’équilibre dans le groupe durant la maternité de notre leader. Aujourd’hui Mara avait repris sa place et elle savait qu’elle pouvait compter sur moi. Notre histoire nous liait profondément et personnellement puisqu’elle avait connu mon demi-frère Gabriel, le co-fondateur des Pacificateurs, mort il y a plusieurs années maintenant.

Alors l’idée de me rendre auprès de lui avait été la solution la plus évidente à mes yeux. Alors que je lui exposais les faits et mon pressentiment sur l’avenir qui allait se déployer tôt ou tard, Mike me laissa parler jusqu’au bout sans me couper. Cela ne devait pas être évident pour lui de tout assimiler surtout que je faisais référence à mes travaux en tant que scientifique et généticienne. Oui, j’avais plusieurs cordes à mon arc. J’avais suivi la voie de mon père, Ahmad Saria, le créateur du SEER et des Asariens. La génétique m'avait conduite à la médecine tout simplement. Ce fut alors à son tour de me poser des questions et de me faire partager ses réflexions. Buvant une gorgée de mon café, je lui répondis.

- Aaron Williams est un Pacificateur comme nous depuis plusieurs années. C’est moi qui l’ai intégré au groupe. J’ai confiance en lui, il ne m’a jamais déçu. Donc tu peux comprendre pourquoi je me fais du souci. C’est un jeune homme fougueux, plein d’entrain qui pour nos idéaux serait capable de faire tomber des murs. Nous ne savons pas ce que le gouvernement recherche dans nos ordinateurs, mais à mon avis Aaron est resté discret sauf que cette affaire au Centre arrive au mauvais moment. Nos ordinateurs ont été confisqués et certainement disséqués par les hommes de Van Brënner.

Je reposai doucement ma tasse sur le bureau, me redressant du fauteuil. L’histoire est particulière complexe et les détails minutieux. Je m’approchai de la baie vitrée.

- Si tu t’exposes, Mike, c’est ta vie, ta réputation et ton statut d’homme d’affaires qui vont être salis. Restez dans l’ombre, ne pas nous afficher publiquement, cela a toujours été notre priorité pour mieux agir. Si Aaron tombe entre les mains de Van Brënner, nous ne pourrons pas nous mettre au milieu d’une telle action, par contre, nous devons envisager toutes les situations possibles et devenir ses avocats au cas où il serait jugé coupable d’une manigance du gouvernement. Et non, je ne veux pas d’une enquête sur un ami. Je n’ai pas besoin de cela.

Je me retournai pour lui faire face, m’adossant à la fenêtre. Je secouai la tête négativement.

- Non, pas de signal le concernant. Sa télépathie est jeune, il ne sait pas s’en servir totalement. La mienne est plus puissante pourtant je n’arrive pas à le localiser. Peut-être que ses autres pouvoirs me font barrages. La dernière fois que je l’ai vu c’était au QG, il y a plusieurs semaines de cela. Nous devions travailler ensemble sur vaccin anti nanites de la mort, tenter de renverser le processus. J’espère qu’il ne sait pas injecter les bio-nanites … C’était une idée qui avait germé dans sa tête durant notre conversation. Et s’il l’avait fait … S’il était devenu son propre cobaye pour tenter de trouver un moyen de bloquer l’expérience du gouvernement.

Je commençai à me dire qu’il l’avait fait ! J’avais essayé de l’en dissuader lors de notre rencontre, mais depuis, beaucoup de temps s’était écoulé.

- Le projet modifié par le gouvernement se trouve premièrement en la possession de la Grande Conseillère et certainement de quelques-uns de ces ministres. Le projet initial, celui d’Aaron, même chose. Par contre, le travail d’Aaron pour détourner HADES, je sais il a travaillé en premier temps sur l’ordinateur du Centre, en effaçant ses fichiers qu’il a basculés sur son ordinateur portable personnel. Je sais ce que tu vas me dire : on n’a plus de soucis à se faire ! Ce n’est pas vraiment ça !

Mes prunelles vrillèrent celles de Mike qui paraissait soudainement perplexe devant ma réaction :

- Les protocoles au Centre sont très stricts : rien ne sort des ordinateurs, la sécurité interdit le transfert de tout dossier. Nous devons tous travailler sur les ordinateurs du Centre. Et je sais qu’il s’est servi de son ordinateur personnel, voire peut-être de clef USB ou de disque dur externe. Et ce genre de transferts peut laisser des traces surtout si la Milice a des agents qui possèdent la Téchnokinésie. Il faut qu’on mette la main sur Aaron avant que le gouvernement ne le fasse !

Invité

Les pacificateurs avaient certes l'avantage d'être nulle part et partout à la fois et d'avoir accès à une technologie avancée, celle des asariens, ils n'en demeurer pas moins qu'ils restaient des pions du gouvernement qui ignoraient tout de leur second rôle, mais il ne pouvait pas tout cacher de leurs recherches, de leurs travaux au gouvernement, en particulier quand vous travailliez pour ce même gouvernement. Michael avait tout bonnement la chance d'avoir ses ordinateurs, sa place de chef d'entreprise, et surtout, d'avoir accès à une technologie fabriqué par lui-même, ce qui minimisait les risques qu'on découvre son rôle. D'autant qu'il ne laissait aucune trace de ses actions pour les pacificateurs dans son entreprise, il gardait tout dans son laboratoire privé chez lui, mieux encore, il gardait tout sur des clés USB cachées elles-mêmes dans un coffre. Si certains cachait leur fric, ou leurs papiers importants, Mike cachait ses données concernant les pacificateurs. C'était aussi simple que cela, mais il savait que si quelqu'un tombait sur ses données, cela risquait de lui coûter cher. Si Mike était protéger juridiquement, économiquement et technologiquement parlant, il ne serait plus protéger lorsque l'on apprendrait qui il était vraiment, mais comme ce n'était pas vraiment prés d'arriver, il prenait la vie du bon côté. Finalement, il continua d'écouter Amaria.

Comme elle le disait si bien, les ordinateurs pouvaient être fouillés par Van Brenner, enfin, par ses sbires, mais cela revenait au même. Van Brenner avait la réputation d'être plutôt tenace, un vrai chien de guerre paraissait-il. Dommage qu'il ait en face de lui un tigre. Mais Mike savait que face à un homme pareil, il ne faisait guère le poids, enfin, si, d'homme à homme peut-être, mais Van Brenner avait tout le gouvernement derrière lui, et ce, grâce à sa splendide petite amie...La dure Alianka. Et la femme avait la réputation d'être acharnée et d'avoir les dents longues, d'ailleurs, ce qu'elle avait acquis, elle ne comptait pas le perdre. Ce que Mike espérait c'était qu'il n'y avait rien de vraiment important sur les ordinateurs des pacificateurs, sinon, cela risquait de tourner au vinaigre. Amaria se leva finalement et alla se poster devant la baie vitrée, obligeant Mike à faire pivoter un peu son fauteuil pour continuer de la suivre du regard. Elle ne voulait pas qu'il se joigne à l'affaire, ou plutôt qu'il s'expose, et elle voyait déjà les conséquences, il ne pouvait qu'approuver ce qu'elle disait. Du fait de sa position importante au sein de la société asarienne mais aussi au sein des pacificateurs, alors autant dire qu'il n'avait pas vraiment intérêt à se faire remarquer. D'autre parts, elle ne voulait pas d'enquête sur son ami. Elle avait peut-être mal compris le sens du mot, mais Michael ne s'en offusqua pas.

Elle expliqua ensuite qu'elle ne pouvait pas le localiser du fait que l'autre avait une télépathie assez jeune, ensuite, ses autres pouvoirs pouvaient peut-être bloquer Amaria dans la localisation d'Aaron. Mike vida son verre de Whisky et s'en resservit un. il allait falloir tenir ce soir. Elle parla ensuite d'un vaccin que les deux scientifiques devaient mettre au point, et elle lui expliqua qu'il avait voulu se l'injecter, du moins en avait-il eu l'idée. Mike dut reposer le verre qu'il tenait dans la main et il regarda le contenu. c'était bien son Whisky. Il regarda ensuite Amaria à nouveau. Il espérait que le scientifique n'avait pas été assez fou pour faire cela. On avait besoin de lui, pas de son cadavre. Elle déclara aussi que Aaron avait transféré des dossiers sur des disques durs externes et des clés USB, des dossiers concernant le projet HADES. Magnifique, non? Elle n'était pas du même avis, et si au début il n'était pas du même avis, il comprit rapidement la réaction de la jeune femme. Tout les transferts d'un ordinateur à un disque dur externe laissait des traces. Tous. Mike aurait du y penser plus tôt. Oui, oui, mettre la main sur Aaron, il voulait bien, mais encore fallait-il qu'il sache où le trouver!! Ce type pouvait être n'importe où à se balader dans le nature ou à pourrir dans une prison. Lorsqu'elle se tut, Mike finit par déclarer:

-J’espère qu'il aura eu un minimum d'intelligence pour ne pas tenter ces expériences de vaccination sur sa personne. C'est certes louables, mais on à besoin de lui, et je n'y connais pas grand chose à votre science de bio-nanites et tout ce qui s'en suit, alors espérons qu'il n'ait pas fait l'idiot.

Il restait aussi ce problème d'ordinateur, là. Mettre la main sur Aaron était une chose, effacée des données de transferts en était une autre. Mike pouvait peut-être créer quelque chose, un logiciel où un virus qui puisse corrompre cs données voir les effacer, il en était capable, et il avait les moyens de le faire. Mais encore fallait-il le faire vite et bien. Le scientifique passait avant toute chose et Mike déclara:

-Quand je parlais d'ouvrir une enquête, c'était plutôt d'ouvrir des recherches afin de le retrouver avant les miliciens de Van Brenner, mais ça fait trop flic comme langage, donc je dirais qu'il faudrait peut-être lancer nos recherches. Ensuite...Je voudrais bien lancer des recherches, et le retrouver serait le mieux, que dis-je, le top du top, mais par où commencer. Au QG? Au centre? Il semble avoir disparu de nos radars, donc, on à intérêt à être plus rapide et à cibler nos recherches mieux que nos adversaires. Autres chose. Si tous les ordinateurs du centre garde des traces de transfert, on peu aussi les effacer, ou les corrompe afin de les rendre complètement inutile.

Elle serait peut-être surprise de la savoir, ou alors elle savait que c'était possible. Mais toujours est-il qu'il fallait le faire afin d'éviter aux scientifiques d'être la proie de miliciens et surtout, du gouvernement. Il continua donc:

-C'est bien de prendre des infos pour les pacificateurs, et si j'aurais été à la place de Aaron, j'aurais sans aucun doute agi de même. Mais maintenant, il s'agit aussi d'agir au plus vite. Il faut effacer ces données. et ces données sont forcément codés sur des bits de transferts, peut-être pas toujours évident à déchiffrer, mais c'est possible. Ensuite, pour les effacer...Rien de tel qu'un virus, ou un logiciel programmé dans le seul but. Une question, vos ordinateurs doivent forcément être reliés à un réseau, mais combien y en a-t-il au centre? six? Douze? Parce qu'il est plus facile de lancer une sorte d'attaque par le réseau que par un poste constituant le réseau.

Michael avait déjà une idée pour mettre son plan à exécution, mais il allait lui falloir plus de détails. Et il fallait aussi qu'il se concentre sur la recherche d'Aaron, cela était nécessaire, plus que nécessaire, c'était essentiel. Finalement, il continua:

-Revenons sur Aaron, si tu ne sais pas où il est, il faut que l'on commence par quelque part, un endroit, une trace, une piste, je sais pas. Ou alors, tu as une idée?

Présidente de la Cité Ancienne ; Longue-Vie

Les Pacificateurs étaient un groupe hétéroclite. Et c’était son but. Pas seulement de réunir des Humains et des Asariens, mais aussi pouvoir rassembler des hommes et des femmes de tout horizon et qui possédaient de très diverses capacités. Certains étaient discrets et n’avaient jamais révélé leur appartenance au groupe. Seule Mara était dans la confidentialité. Moi-même je ne connaissais pas tous les visages de mes alliés et c’était beaucoup mieux ainsi, au risque de les mettre en danger le jour où la Grande Conseillère se pencherait d’un peu trop près sur les travaux de la fille de son ancien amant. Je pouvais comprendre que les Pacificateurs gardaient secrètement leur identité. Pas besoin de savoir pour combattre l’injustice et de faire gagner l’égalité entre les deux races. Mara jonglait avec tout cela et elle était la seule à faire appel à tel ou tel membre selon les problèmes. Elle nous avait rassemblés de cette manière lorsque Héméra avait été enlevée il y a quelques années par le gouvernement. Des membres du groupe s’étaient alors dévoilés aux yeux des autres. Cette façon de procéder était sans aucun doute la meilleure. Savoir le moins de choses possibles sur les autres, c’était de garder leur sécurité intact.

Mais là dans ma situation, j’avais dû révéler à Michael l’identité et la position actuelle d’un des Pacificateurs. Un Pacificateur qui était mon ami depuis longtemps et que j’avais intégré dans le groupe parce que j’avais cru en lui et que j’avais eu confiance. Aujourd’hui, je m’inquiétais pour lui. Le Centre de recherche avait été mis sous quarantaine depuis un long moment et même si maintenant le personnel pouvait circuler normalement, les Miliciens étaient toujours présents. Le gouvernement cherchait quelque chose ou se doutait d’une faille ou d’une taupe. Aaron était un jeune homme fougueux, sauvage parfois de part la nature de ses pouvoirs. C’était un génie et nos Dirigeants avaient fort vite compris en lui faisant signer un contrat dès la fin de ses études. Les Anciens avaient sans doute pensé avoir une nouvelle marionnette entre leurs mains. Ils s’étaient trompés sur toute la ligne. Aaron avait rejoint les Pacificateurs épris par la liberté, par cette notion d‘égalité et de paix, peut-être aussi pour les sentiments qu’il avait toujours nourris pour Mara et qu’il ne montrait jamais. Pourtant j’avais deviné cela depuis un moment sans jamais lui en parler, sans jamais le mettre mal à l’aise. Après tout, c’est de l’ordre du privé.

- Pour bien le connaitre, je pense que l’on doit s’attendre à tout avec Aaron. Son projet a été détourné pour de très mauvaises intentions et par les mauvaises personnes. Il serait bien capable de s’appliquer cette vaccination pour tenter de réguler au plus vite leurs effets. Faire de son propre corps le cobaye parfait sans mettre d’autres vies en jeu. C’est quelque chose que je redoute de sa part.

Michael énumérait les divers plans pour tenter de mettre la main sur Aaron avant qu’un piège ne se referme sur lui ou qu’il tombe directement dans la fosse … du Lion et de la Panthère. Les bras croisés, je l’écoutais attentivement sans me détourner de la vue splendide que m’offrait la baie vitrée de son bureau. Asaria de nuit était magique. Toutes ces lumières qui miroitaient sous les dômes en verres donnaient un effet majestueux à un paradis qui ne l’était pas pour tout le monde.

- Il n’est pas au QG ni encore moins au Centre. C’est par là que j’ai commencé pour essayer d’entrer en contact avec lui. Il est quelque part, mais il fait tout son possible et déploie tous les moyens qu’il a à son actif pour rester totalement invisible à nos yeux. Je surveille le Centre. J’ai demandé à quelques Pacificateurs de surveiller le QG. Il reste à couvrir toute la cité, ses dômes et son domicile. Un domicile qu’il laisse à l’abandon là aussi. Il est comme moi. Aaron à plusieurs cordes à son arc lui aussi et s’il ne veut pas se laisser freiner par le groupe, personne ne pourra l’en empêcher.

C’était la conclusion la plus terrifiante que j’avais et pourtant, je me disais que je n’étais pas loin de la vérité. Pourquoi s’était-il entêté à combattre seul de son côté ? On est toujours plus fort en équipe que tout seul.

- On aurait effectivement pu effacer toutes les traces de transferts des ordinateurs, mais c’est trop tard. Les ordinateurs sur lesquels travaillaient Aaron sont entre les mains des Miliciens. Il faudrait entrer dans le réseau informatique de la Milice, voir si ces ordinateurs sont encore connectés et lancer un virus. Ce sont beaucoup de suppositions et nous sommes aveugles. Nous n’avons personne dans les rangs de ces soldats qui travaillent pour le groupe. Au Centre se sont des étages entiers qui possèdent des ordinateurs. Tout le monde quel que soit le grade et le niveau d’accréditation, travaille sur un PC.

L’histoire des ordinateurs n’était malheureusement plus d’actualité et nous ne pouvions plus rien faire. Nous avions peut-être encore une chance, par contre, d’aider et de sauver Aaron.

- La cité est munie de plusieurs caméras de sécurité qui observent les espaces les plus importants. On pourrait commencer par là. Mais il nous faudrait une personne capable d’infiltrer le réseau et de le détourne à notre profit. Le QG pourra alors gérer cela une fois qu’on se sera introduit. Tu peux le faire ? C’est sans doute notre dernière chance et celle d’Aaron. Le retrouver et surveiller ses déplacements, ce qu’il compte faire ?

Je revins vers le bureau récupérant mon manteau et mon sac. Il commençait à se faire tard et j’avais ce sentiment très désagréable de chercher une aiguille dans une botte de foin, de tenter l’extraordinaire et de savoir quelque part que c’était déjà trop tard.

- Tiens moi au courant si tu arrives à faire quelque chose de ton côté avec les caméras de sécurité. Les Pacificateurs du QG pourront t’épauler et observer de là-bas chaque recoin des dômes. Si j’ai de nouvelles informations, tu seras mis au courant. J’espère qu’on a encore une chance de l’aider.

[HJ : Si Mike arrive à infiltrer le réseau de caméras de sécurité de la cité et donner aux Pacificateurs une « vue » des dômes, on pourra alors voir l’arrestation d’Aaron par les Miliciens devant l’entrée de la tour gouvernementale … ou pas ^^
Merci pour ce rp. Tu peux ajouter une réponse si tu le souhaites ]

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