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 (Terminé) Fuir ou périr [Steve]

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Elisabeth Pearson
Humaine Rebelle
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MessageSujet: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyMar 10 Fév - 19:14

La taverne de l’Enfer était un endroit sombre et peu accueillant. Les Asariens et surtout la milice n’aimait guère descendre dans cet endroit sordide, peut-être pacque c’était ultime bastion, en Asaria, des Humains, et que lorsqu’ils devaient franchir les portes de cet établissent, ils devaient être en nombre et très armés. C’était aussi un lieu où j’aimais retrouver des connaissances. Le patron était un vieux Monsieur que la plus part appelés par son prénom : Adrien. Le résumé aurait pu s’arrêter là, mais ce n’était pas le cas. Cet homme qui tenait son bar avec bravoure face à tous les dangers dont regorgés les bidonvilles était un allié de la Rébellion, un ancien espion plus précisément. C’était aussi un père qui gardait un œil aimant sur son fils, patron avec lui de la Taverne et un Rebelle actif depuis plusieurs années.  Mais ce bar particulier accueillait en son sein tous les humains qui désiraient trouver un peu de chaleur, oublier les ennuis et discuter avec d’autres.

Notre leader, Duncan Ramsey  bossait ici aussi en tant que serveur. J’avais fait mes premiers pas moi aussi en tant que serveuse quand je cherchais un job, pour m’en sortir. Adrien m’avait tendu la main et donné un petit salaire pour survivre. Je crois sincèrement qu’on a toutes et tous une bonne raison de venir ici, et de protéger cet établissement qui ne paye pas de mine contre les soldats. Aujourd’hui, je travaille avec Ethan dans son garage. J’aimais mieux m’occuper des voitures et des motos, que de devoir écouter la solitude et les soucis de chaque âme en peine de ces bidonvilles. Ce n’était pas mon trip.

Il se faisait très tard, là, où normalement tous les Humains se tassent derrière leurs portes et leurs volets fermés, évitant de sortir et de se faire attraper par des Miliciens. D’autres comme moi se terrent à la Taverne. Le couvre-feu n’était pas encore tombé, mais le gouvernement se foutait pas mal de le savoir. Les soldats avaient tout pouvoir dans ces quartiers miséreux, et dès que cela leur prenait l’envie de chasser les humains, ils n’attendaient pas la fin du couvre-feu. Nous le savions tous. Et tous savaient très bien le danger qu’ils affrontaient lorsqu’ils sortiraient de cet établissement. Alors pourquoi jouer avec le feu, me direz-vous ? Pourquoi aller dans ce bar au lieu de rester sagement tranquillement chez soi ? Tout simplement parce que nous les Humains, nous sommes épris de liberté et que personne ne pourra nous museler. C’est un défi au gouvernement et à ce taré de ministre de la sécurité, Van Brënner. Si notre vie se résumait à devoir se cacher autant mourir sur le champ.

L’hiver s’était installé, froidement, durement. Les immenses dômes en verre qui protégeaient la cité d’Asaria possédaient tous des générateurs d’airs qui se calquaient plus ou moins aux véritables températures de l’extérieur. Sauf que tout cela était dirigé par un ministre, encore un Ancien, en la personne de Jake Brennan, haut Ponte de l’environnement. Il jouait à faire la pluie et le beau temps, surtout dans cette partie-là. Faire mourir de froid les humains, c’était son petit jeu préféré alors que dans les autres endroits de la cité, la température, certes basse, n’atteignait pas ce degré. Je sortis de chez moi, un petit logement auquel je tenais et qui me permettait de venir me reposer après mes missions pour le Faucon. Je remontai la fermeture éclair de mon blouson, rivant sur ma tête un bonnet de laine et des gants à mes mains. Je me mis en route pour la Taverne, accélérant mes pas. Je n’étais pas très loin, mais je n’avais aucune envie de me retrouver nez à nez avec des Miliciens.

A quelques mètres de moi, l’établissement se dessinait et le vieux néon qui éclairait le panneau fixé au-dessus de la porte. J’accélérai une dernière fois, poussant enfin la porte. La chaleur se fit accueillante sur mes joues, retirant mon bonnet et mes gants. Il y avait du monde au comptoir tout comme autour des tables. On n’aurait pas dit de l’extérieur car aucune autre lumière ne filtrait. Je fis un signe de ma main pour saluer le vieux patron, Adrien qui venait de me voir arriver. Une table se libéra et je m’installai, retirant mon blouson que je plaçai sur le dossier de ma chaise. Au même instant une cannette de bière se posa devant moi.

- Adrien quelle rapidité. Merci beaucoup pour … Oh …

Je levai mes prunelles aux reflets verts, vers la silhouette qui se tenait devant moi. Ce n’était pas Adrien, mais son fils …

- Hey ! Steve ! Je te pensais encore en mission quelque part ajoutai-je tout doucement pour éviter que l’on m’entende même si le bruit des conversations voisines dissimulées ma voix.

- Je t’invite ! Tu partages une bière avec moi ? Quoi de neuf mise à part le froid ?


Dernière édition par Elisabeth Pearson le Sam 8 Aoû - 17:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyMar 10 Fév - 21:18

Steve avait passé un journée plutôt bonne. Il était aller faire un tour en moto, et c'était à son plus grand plaisir qu'il avait pu rouler en toute tranquillité. Il avait laissé son père s'occupait du bar en journée et s'était chargée lui, de passer une journée tranquille. Pour une fois, il n'avait eu aucune mission, c'était plutôt un point positif ou pas... soit il n'y avait rien à faire pour la rébellion, ce qui était bon, soit on n'avait pas voulu de Steve, moins bon ça? L'humain qu'il était avait profité de sa petite journée pour retaper un peu sa maison, qui jouxtait celle de ses parents et qui était un peu plus petite. Il avait tenu à avoir sa propre maison, mais il n'était pas parti bien loin. Steve avait du aussi réparer un peu sa plomberie...Ce qui lui avait causé quand même pas mal d'ennuis. Il y avait eu le scénario classique, trop même, de la goutte d'eau qui fait "plop" et qui vous montre que le tuyau fuie, ensuite, Steve avait voulu réparer tout ça. Il avait changé le tuyau, s'était débrouillé, avait resserré le tout, et...Lorsqu'il avait ouvert le petit robinet un peu rouillé, l'eau n'avait pas fini dans le petit lavabo, non...Elle avait fini par terre, une véritable piscine... Enfin bref, charmante journée.

Mais ça, ce n'était que le matin, l'après-midi, Steve était parti faire un tour en moto. Prendre l'air, appuyer sur accélérateur, se livrer à quelques sauts, enfin bref, le quotidien d'un motard. Il avait bien sûr éviter au maximum la milice, il ne tenait guère à croiser cette peste ambulante qui vous tomber dessus le moment opportun. Il fallait dire que Steve était un petit malin aussi, il prenait toujours des chemins détournés et s'arrangeait de ne pas être reconnu sous les dômes où régnaient asariens et anciens. Steve était donc rentrer chez lui ensuite, profitant d'un bref lapas de temps pour se changer rapidement. Jean, gilet un peu habillé, et veste noir. Il se coiffa rapidement devant sa glace et sortit sans oublier son arme, un flingue. Il plaça l'arme dans son dos ce qui permettait de ne pas la repérer tout en pouvant s'en saisir plus ou moins aisément.

Il prit sa moto, à nouveau, et fila rapidement au bar. Ici, on le connaissait plus ou moins bien, il était quelqu'un de bien connu, le fils d’Adrien. Pour la rébellion, il était le fils d'un très bon espion, et il était un tireur d'élite. Il gara son bolide derrière la taverne, ça évitait que la milice ne le lui taxe ou que certains viennent la lui fracasser. Il rentra par la porte de service et trouva immédiatement son père. Un peu plus petit que lui, intelligent pourtant, les cheveux grisonnant, plutôt costaud, et l’œil vif, Adrien était l'exemple du bon père, et l'exemple d'un bon patron de bar. Steve le salua et fit sa petite inspection du bar. Malgré que ce soit un peu sale, pas très propre, il tenait à garder les choses entretenus. Il se plaça ensuite au bar, faisant office de barman ce qui lui permettait de voir qui entrait, qui sortait, et d'avoir vue sur toute la salle. il essuya un verre, le remplit, et le tendit à un client. Ce qu'il y avait de bien dans ce bar, c'était que vous entendiez un peu toutes sortes de choses: les dernières infos du marché noir, une descente de la milice, un trafiquant qui avait de la bonne came, enfin bref, c'était aussi avantageux.

La taverne engager aussi un homme qui avait une importance toute particulière, il s'agissait de Duncan, absent ce soir. En fait, cet homme était le meneur des rebelles, leur tête pensante. Au début, Steve n'avait pensé qu'il n'était qu'un simple serveur, mais on lui avait vite démontré le contraire, enfin, vite, lorsque l'on avait pensé qu'il méritait de savoir et qu'il allait bien falloir qu'il le sache. Cela faisait tout de même plusieurs jours qu'on n'avait pas contacté Steve, et il espérait que cela se ferait vite, il avait hâte de bouger un peu, certes il y avait quelques soirs où Steve sortait, frappait quelques patrouilles, en descendaient quelques uns, bon, c'était rare, mais ça arrivait. Steve n'avait pas peur, il était toujours armé, et lorsque l'heure du couvre-feu était passé, il se déplaçait par les toits, en règle général, lorsqu'il était à pied, ou en moto, une autre règle général. l'avantage de la moto était sa vitesse et le fait qu'elle puisse aller partout, mais elle ne grimpait pas sur les toits, c'était un peu plus problématique, mais Steve avait su faire sans.

Alors qu'il pensait un peu à tout et à rien, il aperçut Elisabeth. Un peu plus âgé que lui, elle n'était pas dénuée d'un certain charme et bossait chez Ethan, un garagiste. D'ailleurs, cela fit penser que Steve devrait amener sa moto pour deux trois réglages. Elisabeth semblait un peu frigorifié et elle salua son père d'attendre qu'une place se libère. Steve laissa son père prendre le relais au bar et s'empara de deux canettes de bière. Au moment même ou Elisabeth prenait place sur sa chaise, la canette se posait sur la table dans un tintement métallique familier. Elle remercia Adrien...Normal, c'était lui la plupart du temps qui la servait, mais lorsqu'elle leva les yeux, elle ne put que découvrir le jeune homme qui lui sourit en retour. Elle l'invita à prendre place, et Steve n'hésita pas une seconde. Il prit la chaise qui se trouvait devant lui, et s'assit. Elle lui demanda des nouvelles et il réfléchit un peu avant de dire sur le même ton qu'elle afin de ne pas trop soulever d'attention:

-Bah, non, je suis pas en mission ce soir. Et volontiers pour la bière. Profite, celle-là c'est cadeau de la maison pour ce soir. Vu le froid...

Il ouvrit sa bière, en but deux gorgées avidement. Il avait soif mine de rien et il apprécia le liquide qui coulait dans sa gorge, le réchauffant par là-même. Il profitait aussi d'une petite pause bien méritée. Elisabeth, il s'était renseigné, était une véritable guerrière, quelqu'un de capable, et pourtant de froid et distant. Enfin, en cet instant, elle n'avait l'air ni froide ni distante, ce que Steve appréciait, de toute manière, il aurait su lui donner le sourire par un moyen ou un autre, vu ces quelques conneries, et ces quelques vannes en réserve. Enfin, encore fallait-il avoir un certain sens de l'humour. il continua:

-Mis à part le froid...Bah, j'ai pas fait grand chose ces derniers temps...Quelques affaires par ci ou par là, mais rien de bien méchant. Et toi? Au taquet chez Ethan?

Ethan était le garagiste du coin, et sa mécanicienne n'était autre qu'Elisabeth, elle, elle n'avait pas voulu du rôle de secrétaire et n'hésiter pas à plonger les mains dans le cambouis, mais si cela se trouvait, ils avaient eu peu de boulot, quoique cela soit sans doute un peu rare. Les gens du coin avait sans doute des motos ou des voitures à faire réparer, et le garage était l'un des seuls du coin, pour pas dire le seul, sans oublier que c'était aussi un établissement dont le patron était rebelle, comme cette taverne en fait. Steve attendit donc la réponse, heureux de pouvoir échanger quelques mots avec elle.
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Elisabeth Pearson
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyMer 11 Fév - 16:05


La chaleur à l’intérieur de la Taverne avait commencé à me réchauffer dès que j’avais posé un pied dans l’établissement. Comme à chaque fois que je venais y faire un tour, comme  tous ces mois où j’avais bossé ici en attendant de me trouver un autre job, cette salle ne se désemplissait jamais. Ces hommes et ces femmes qui venaient chercher un peu de réconfort, mais surtout de l’amitié, d’oublier leurs soucis et de discuter de tout et de rien. Je m’étais installée à une table qui venait de se libérer. Je ne cherchais personne en particulier, mais je savais aussi par expérience que je trouverai une tête de connue parmi cette foule de clients. Dès l’instant où je me mis à l’aise, déposant mon blouson sur le dossier de ma chaise, une cannette se posa sur la table devant moi. Je crus que c’était le patron. J’allais le remercier quand je m’aperçus que ce n’était pas lui, mais son fils. Steve était un rebelle comme moi. Nous avions fait quelques missions ensemble avec toujours un succès au bout. C’était un homme de terrain et comme moi, il aimait l’action. Je l’invitai avec plaisir à venir se joindre à moi. J’avais une image, celle de la femme froide et réservée. Ça m’allait très bien pour éviter les emmerdes et les mecs trop lourds. Néanmoins, avec des alliés, je pouvais me montrer moins insociable.

- Un cadeau du patron ? Je ne vais pas refuser !

Je levai ma bière pour trinquer avec lui et boire ma première gorgée. Par ce temps si froid, j’aurai peut-être dû choisir un bon café bien chaud. Je le pensais en mission pour ne pas l’avoir depuis un moment ni ici, ni au QG. Après tout, une fois loin du QG du Faucon, nous avions aussi droit, chacun, à une vie privée, qui ne regardait personne. Il me parla de mon boulot chez Ethan. Une place en or que mon supérieur, car Ethan O’Donnell était le responsable de la section des Opérations Externes, m’avait donné. Faire confiance à une femme dans le domaine de la mécanique ce n’était pas tous les jours que c’était possible. J’aimais mettre les mains dans les moteurs. C’était une sorte de thérapie et aussi une façon de me déconnecter du reste du quotidien.

- On ne chôme pas ! Il y a toujours une voiture ou une moto à réparer. D’ailleurs, il faut que je fasse un réglage sur la mienne et que je change la roue de derrière. Comme on dit ce sont toujours les cordonniers qui sont les plus mal chaussés.  En parlant de moto, une fois que j’aurai arrangé mon petit bijou, ça te dirait une balade dans les terres sauvages ?

Les collines, les chemins de terres, les petites rivières à passer. Ma moto état tout terrain avec quelques petits détails que je lui avais apportés au fil des années. Et fouler les terres sauvages, casque sur la tête et rouler durant plusieurs heures dans ces paysages magnifiques, cela n’avait pas de prix pour moi. On continua à converser tranquillement, échangeant des points de vue quand un homme entra dans le bar comme affolé. Je fis signe à Steve de se retourner, lui qui était dos à l’entrée. L’inconnu se dirigea vers le comptoir où se trouvait le père du Rebelle. Mon sixième sens d’agent de terrain me murmurait que quelque chose n’allait pas. Je me penchai vers Steve.

- Il y a un truc qui cloche.

Au même moment, le père de Steve nous fit un signe de la main, pour venir le rejoindre au comptoir. On se redressa, moi enfilant mon blouson. Adrien nous murmura à son tour que cet inconnu était pourchassé par les soldats et qu’il fallait le faire passer par l’arrière de la boutique. Derrière le bar, il y avait une cuisine. Et cette cuisine donnait sur une courette privée qui appartenait à la Taverne. Je jetai un bref coup d’œil à Steve pour se mettre d’accord sur les directives à suivre quand soudain, la porte du bar s’ouvrit de nouveau. Deux soldats de la Milice armés jusqu’aux dents venaient de franchir l’entrée. Je saisis l’inconnu par l’épaule, l’obligeant à s’accroupir. Les autres clients avaient plus au moins compris et ils s’étaient mis devant les Miliciens, certains jouant les ivrognes pour nous faire gagner du temps.

- Steve ! Il faut qu’on dégage de là au plus vite ! Et vous ! Vous allez nous suivre. On va vous faire sortir de là à notre manière. Plus un mot !

L’inconnu resta silencieux, mais je pouvais y lire la peur dans ses yeux. On se faufila derrière le comptoir, nous glissant à travers les rideaux qui séparaient la salle de la cuisine. Je sortis dans mon dos, mon Glock que j’armai.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyMer 11 Fév - 18:19

En ce qui concerna le cadeau, elle ne le refusa pas et leva bien haut sa bière pour trinquer. Steve l'imita avant d reposer la sienne sur la table. Steve savait qu'Elisabeth n'était pas en mission pour la simple et bonne raison qu'il se mêlait de tout et qu'il allait fouiner un peu partout, en fait, Steve n'était pas le genre de mec à rester inactif, il profitait de son temps libre pour aller chercher des informations un peu partout où à s’entraîner. En fait, il avait un avantage, son boulot était surtout un boulot de nuit, et le jour, même s'il dormait, il pouvait profiter tout de même. Certaines fois, il faisait ses emplettes, d'autres fois il restait chez lui à modifier quelques petites choses sur ses armes ou chez lui. Sa moto était aussi l'objet de constantes modifications, et il en avait apporté tellement depuis qu'il ne saurait dire encore quelle pièce était d'origine. Elle finit par lui dire qu'il y avait toujours du boulot chez Ethan, et il en fut fort content. Si les rebelles avaient du boulot, c'était au moins une bonne chose. Parce que oui en dehors des missions, les rebelles avaient une vie, ils avaient un job, une vie privée, des déplacements et des achats qui n'avaient aucun lien avec la rébellion. Steve n'avait pas remis les pieds au faucon, le QG des rebelles depuis un bon bout de temps maintenant.

Elle lui proposa soudain de venir faire un tour de moto en sa compagnie dans les terres sauvages. Steve ne pouvait s'en montrer qu'heureux, et bien sûr, cela le tentait, c'était normal. Passait du temps avec une jolie jeune femme, et sa moto, bien sûr, c'était en fait un beau rêve. Il n'eut pas le temps de rétorquer qu'elle continuait en exposant quelques points de vue. Ils parlaient de tout et de rien, profitant du temps libre qu'ils avaient, et bien sûr, ils ne cessaient jamais de s'accorder, de se convaincre ou bien de se contredire. Finalement, Steve entendit la porte du bar claquer et un homme y entra, plutôt pressé celui-là pour venir boire un verre. Steve n'y prit pas trop garde, trop absorbé par le beau regard vert de son interlocutrice. Et c'est finalement elle qui le ramena sur terre en quelques sortes pour lui montrer qu'il y avait un problème. Steve regarda l'homme qui était entré, un peu tremblant et qui discutait avec son père. Bon, tremblant...Il faisait froid. Steve regarda Elisabeth mais comprit à son regard que ce n'était pas le froid. D'accord, il avait peut-être un peu peur, et s'il avait peur, c'est qu'un problème allait leur arriver sur la gueule. Steve finit par voir son père lui faire signe et se leva en même temps que la jeune femme.

Son père avait beau être calme et faire comme si de rien n'était, Steve le sentait nerveux, enfin, plus nerveux que d'habitude. Fort bien. lors, où était le problème, ce type s'était pommé? Il avait besoin d'une carte? Et bien qu'on le lui en fournisse une et qu'il fiche la paix à Steve, pour une fois, il aurait aimé garder son cul posé sur sa chaise à discuter un peu avec Elisabeth. Mais son père termina de mettre fin à ses espoirs. L'homme était suivi par les soldats, et il fallait le faire sortir. Le faire sortir par la cuisine, qui donnait sur une petite coure pendant que les gens retarderaient la milice ici. Steve regarda l'homme. Il semblait apeuré, c'était sûr, et il fallait faire vite vu son regard qui furetait sans cesse entre l'entrée du bar et les deux jeunes gens. Elisabeth et Steve avait déjà travaillé ensemble, quelques fois, et ils avaient toujours mené la mission à bien. Il allait falloir refaire équipe une fois de plus. Cela ne dérangeait pas Steve qui nota au regard de la jeune femme qu'elle attendait des directives. En fait, Steve n'eut même pas le temps de lui répondre que la porte du bar s'ouvrait à nouveaux sur deux miliciens. Elle ne mit pas deux secondes pour réagir. Elle fit baisser le type alors que la clientèle faisait barrière des corps en se faisant passer pour une clientèle un peu...Ivre. Steve lança un regard à son père qui ne signifiait qu'une chose: "Tu fais gaffe à toi"

Le jeune homme profita de l'effet de foule pour se glisser avec Elisabeth derrière le comptoir. Ils reculèrent et franchirent les rideaux en douce. La cuisine n'était certes pas très grande, mais ce n'était guère un problème. La jeune femme arma son glock, Steve laissa son arme où elle était et tira l'homme par le col. Il lui fit signe de le suivre. Elisabeth les couvrait. Elle restait dans la cuisine, reculant lentement tandis que Steve menait avec rapidité l'homme apeuré. Une fois dehors, il le plaqua contre le mur en jetant un coup d'oeil dans la cuisine. Sa veste. Il se pelait là, il lui fallait sa veste. Noire. Elle était accroché au porte manteau à l'autre bout de la cuisine. Il courut alors qu'Elisabeth le rejoignait. Il s'empara de son blouson et revint rapidement après l'avoir enfilé. Il finit par sortir son arme qu'il arma d'un geste sûr et rapide. Il regarda la petite coure. Rien à dire, elle était vide d'hommes mais Steve craignait bien que les patrouilles ne soient pas composés de seulement deux hommes. Il devait y en avoir d'autres. Soit ils cherchaient ailleurs, soit ils avaient encerclés la taverne. Et la deuxième hypothèse était sans doute la bonne. Il déclara alors:

-On peut tenter de passer par les rues, mais c'est pas trop conseillé avec tout ces miliciens. Je propose de passer par les toits.

Les toits, Steve les connaissait mieux que quiconque, il opérait des toits, se déplaçait par les toits, et fuyaient toujours par les toits. Il savait très bien comment s'y prendre. Elisabeth devait sans doute pouvoir se débrouiller. Steve avait par précaution, toujours, un chargeur de plus pour son arme dans une pochette de cuir qu'il gardait à sa ceinture. Mais même deux chargeurs pleins seraient peut-être insuffisants. S'il avait été seul avec Elisabeth, il n'aurait pas craint de monter par les toits. Mais il avait un colis, vivant bien sûr, qui ne savait peut-être pas s'y faire. Il reprit donc alors que le grabuge semblait devenir un peu plus important dans la taverne. Il fallait se bouger de déguerpir, et Steve n'avait aucune envie de rester sur place. Si la milice les prenait tous les trois, alors c'était foutu. il finit par reprendre rapidement:

-Toi, tu sais monter sur les toits? Et tu sais te déplacer en passant seulement par les toits? Courir, sauter, enfin bref, tu vois le truc, non? Parce que si on passe par en bas, je vois bien les miliciens nous cueillir.

Il attendit la réponse tout en se relevant lentement. S'il fallait qu'il passe par les ruelles, Steve se déplacerait par les toits pour reconnaître le terrain avant tout. Mais il fallait que l'homme lui dise s'il savait faire, ou si au moins il aurait le courage de le faire. Ce qui était sûr, c'est que si Steve avait déjà fait quelques missions avec la rébellion, il n'avait jamais effectué de missions de sauvetage comme celle-ci. Il fallait faire au plus vite, d'autant qu'il faisait vraiment froid, et Steve regrettait déjà sa place au chaud. Alors, il répondait oui ou non? Steve se tenait prêt à tire en cas de problème. Il suffisait que les miliciens débarquent pour qu'il leur tire dessus et sans préambule, ensuite, il s'arrangerait de faire disparaître les corps.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyLun 23 Fév - 20:56

La Milice venait d’entrer dans le bar ! Il ne manquait plus que cela ! Venir nous faire chier alors que l’heure du couvre-feu n’était pas encore arrivée. A croire que les soldats de Van Brënner  s’emmerdaient le soir dans les bidonvilles et que tous les moyens étaient bons pour traquer et bousculer du petit humain et qu’on ne pouvait pas boire une bière tranquille. Une fois reçues toutes les directives donnaient par le père de Steve concernant l’homme qui s’était réfugié dans la Taverne et qui lui avait demandé de l’aide, nous savions très exactement ce que nous devions faire pour le faire sortir d’ici et l’amener jusque dans les terres sauvages. Les chiens armés du ministre de la sécurité avaient malheureusement interrompu notre plan. Il fallait faire vite, agir avec une dextérité ingénieuse. C’est ce que je fis, obligeant l’inconnu à s’abaisser et à contourner le comptoir pour passer derrière. Là il y avait le rideau qui séparait la salle de la cuisine.  Une fois dans la cuisine on pourrait passer par la porte arrière qui donnait sur une courette et fuir. Je sortis mon Glock, m’abaissant moi aussi, suivit par Steve et on se retrouva rapidement dans la cuisine. Je  couvrais leurs arrières tandis qu’ils sortaient tous les deux dehors. J’entendais vaguement les échanges du patron avec les soldats qui l’interrogeait sur la présence d’un humain qui était vêtu d’une vieille veste noire. Je savais que quelle que soit la réponse du père de Steve, les Miliciens passeraient la Taverne au peigne fin. Ils ne se contenteraient pas d’une simple explication. Nous devions faire vite. Je refermai la porte tout doucement, rejoignant Steve et l’humain.

Déjà mon partenaire de terrain avait un plan bien précis à suivre : passer par les toits pour éviter le plus possible les patrouilles et arriver aux portes des bidonvilles. Il questionna l’inconnu affolé, qui tentait de se remettre de la situation et moi je réfléchissais à ce que nous pourrions tenter pour nous mettre à l’abri.

- On n’a pas trop le choix de toute façon. On passera par les toits dans un premier temps. Il faut aller vers le sud des Bidonvilles, en direction du dispensaire. Là, on redescendra sur la terre ferme et on passera par les égouts. Il y a des galeries souterraines qui nous mèneront vers l’extérieur du dôme. On peut savoir qui vous êtes et pourquoi vous avez les Miliciens aux fesses ?

- Je m’appelle  Lucius. Cela fait un moment que je leur échappe. Il y a deux semaines, j’ai aidé un autre humain à fuir les soldats alors qu’ils étaient sur le point de le capturer. Ils ont vu mon visage et placarder un peu partout mon portrait dans les bidonvilles. La prime était alléchante pour des gens vivant dans la misère. Quelqu’un a dû leur dire où me trouver.

- S’il n’y avait que l’argent qui était en jeu, je pourrai comprendre, mais quand on sait que dans les rangs des Miliciens, il y a aussi des humains qui se sont enrôles pour avoir la sécurité d’un petit salaire et d’un lit dans les locaux de la Milice, qu’ils préfèrent tuer l’un des leur au lieu de se battre contre ces Mutants.  C’est surtout cela qui me dégoute ! Appelle-moi Shadow.

- Je sais qu’il y a des humains chez les soldats. J’ai reconnu un ancien ami d’enfance. Il n’aurait pas hésité à me tirer dessus.

- Bienvenue en enfer Lucius !

L’homme me détailla avec stupeur. Il était difficile de vivre dans la peur, dans la misère, des trahisons et du danger permanent. C’était encore plus déstabilisant quand on prenait conscience des Limbes qui nous entouraient.

- Je suis d’accord pour vous suivre sur les toits. Par contre, les galeries souterraines sont complexes. Il parait que c’est un vrai labyrinthe sous nos pieds.

- C’est exact ! Ce sont les vieilles rames du métro souterrain qui a été construites dès que le premier dôme fut bâti pour protéger les Asariens. Puis il s’est étendu aux autres dômes avant que les Asariens le délaissent complètement et qu’ils en construisent un extérieur. Le nouveau étant protégé par des tunnels en verre. Les galeries sont abandonnées … enfin pas totalement, mais c’est une autre histoire. C’est une vraie fourmilière et ceux qui ne savent pas se diriger là dessous peuvent effectivement se perdre. Pas moi ! J’ai étudié quelques galeries intéressantes comme celles reliant la cité avec les terres sauvages. On va donc faire comme … mon partenaire a indiqué … On joue les chauves-souris et après on ira se faufiler comme des rats dans les tunnels ! Je vous couvre !

Je n’avais pas mentionné le prénom de Steve. Il était important pour nous, membres de la rébellion, de ne jamais nous faire connaitre par notre véritable identité. C’était bien pour cela que nous avions chacun des noms de code. Lucius avait certainement compris notre appartenance, mais nous devions tout de même rester discrets. Les deux hommes se mirent en marche, sortant de la courette et je fis de même guettant le moindre bruit, la moindre silhouette suspecte. Les immeubles ici n’étaient pas bien hauts. Il n’y avait aucune immense tour comme on pouvait en trouver au cœur de la cité. Les bâtiments étaient vieux. Je me demandais comment certains pouvaient encore tenir debout. Les immeubles comportaient tous des escaliers de secours externes qui menaient aux toits. Et certains toits étaient reliés aux uns et aux autres par des arches, peu solides parfois. C’était ça ou rien.


Dernière édition par Elisabeth Pearson le Lun 9 Mar - 11:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyMar 24 Fév - 15:59

Elisabeth ne tarda guère à approuver le plan proposé par Steve. Cela lui plut. Pour une fois qu'on ne discutait pas et qu'on ne perdait pas de temps à jacasser comme des pies sur l'éventuel réussite d'une idée ou d'une autre. Steve avait son colt bien en main, et il descendrait le premier imbécile venait. Finalement, Elizabeth rajouta quelques détails au plan, et ils plurent à Steve. Elle avait raison. Les galeries étaient un très bon moyen d'échapper à la milice sans problème et rapidement, mais lui ne les connaissait pas, alors à elle de jouer, dans ce domaine là, c'est elle qui jouerais la meneuse. Si il était sur les toits celui qui mèneraient le groupe, il ne serait plus le même dans les galeries. Lui, il était fait pour sauter, bondir dans les hauteurs, pas pour ramper, se recroqueviller dans ces maudites galeries...Quoiqu'elles n'étaient pas si petites que ça ces galeries, c'était en fait les anciennes trames mise en place lors de la construction des premiers dômes. Steve n'était d'ailleurs pas un véritable fan de ces sous-terrains, mais il ferait avec. Alors qu'Elisabeth sympathisait avec l'homme qui s'appelait Lucius, Steve ne put s'empêcher de se poser plusieurs questions.Si ce type avait vu son portrait placarder sur les murs et à divers endroits, pourquoi ne s'était-il pas tirer avant. Il y avait des gens qui décidément n'était pas véritablement intelligent. Le rebelle ne déclara rien pourtant, il entendait venir les soldats. Elisabeth expliquait à l'homme qu'elle connaissait plutôt bien les galeries, et mieux encore, elle lui parla un peu de l'histoire des lieux...Ils n'arriveraient pas tous les trois en touristes au moins. Steve jeta un oeil dans la cuisine. Il n'y avait toujours personne mais l'ombre devant le rideau laissa deviner à Steve que son père se mettait au milieu et protestait pour leur laisser encore un peu de temps. Steve finit par se plaquer à nouveau contre le mur et déclara:

-Je vais être désolé, mais on s'arrache. Les miliciens vont débarquer. J'ouvre la route, toi Lucius, tu suis, Shadow nous couvrira. Tu peux m'appeler la panthère en ce qui me concerne. Maintenant...Désolé d'interrompre votre cours, mais on file.

Steve passa devant et sorti de la petite coure. Il regarda que personne ne les attendait et traversa rapidement la rue en compagnie de l'homme alors que le brune les couvrait. Steve rentra dans un appartement situé en face de la taverne et commença à grimper les marches alors que Elisabeth refermaient la porte et suivaient. Sportif, jeune et vigoureux, Steve n'avait aucun mal à monter les marches et se retrouva vite en haut. Il ouvrit la porte qui menait sur les toits et reprit un peu son souffle alors que l'homme était carrément tout essoufflé. Steve sourit mais ne fit aucun commentaire et attendit l'arrivée de la jeune femme pour ranger son colt. Sur les toits, sauf si les miliciens s'y trouvaient, il serait inutile. Le rebelle regarda Lucius qui reprenait son souffle. D'accord, il n'y était pas allé de main morte et avait couru un peu fort, mais il voulait terminer rapidement et éviter de se faire choper. La milice, si elle venait à les attraper, ne leur ferait aucun cadeau, et inutile de demander grâce...La milice avait du bannir ce mot de son dictionnaire, un peu comme Steve avec ses cibles. Le rebelle regarda Elisabeth avant de déclarer en s’agenouillant devant Lucius qui s'était assis:

-Désolé d'avoir fait aussi vite, mais on avait besoin de partir vite, et je pense qu'ils perdront rapidement notre trace. Je vous promets d'aller un peu moins vite par la suite. On va traverser grâce aux arches ou à des planches qui relient les différentes bâtisses, c'est pas toujours très solide. On passe un par un, si il n'y à ni planches ni arches de pierre...Alors on saute.

Steve se dirigea vers l'arche de pierre qui reliait ce bâtiment à un autre d'une démarche légère alors que Lucius le suivait. La nuit était tombée dans les bidonvilles, mais Steve avait une bonne vue, et le peu de lumière que lui procurait certains lampadaires ou la lune était suffisant pour voir, du moins pour lui. Les bâtiments et leurs structures avaient beaux être pourris et délabrés pour beaucoup, l'ensemble tenait encore, donc on pouvait encore y passer. Steve tendait aussi l'oreille à l’affût du moindre bruit. L'ouïe était sans doute le deuxième sens qui lui était le plus utile et qu'il développait le plus après la vue. Il ne tarda guère à poser le pied sur l'arche qui s’effrita un peu, mais rien de bien méchant. Il déclara tout de même:

-Ah...J'ai oublié de dire...Il se peut que les arches tout comme les planches soient un peu pourri, alors faites attention.

Sur ce, il se faufila sur l'arche avec une démarche souple et allongée. L'arche ne bougea pas et il s'assura que Lucius suivait. Finalement, il continua. Après tout, ils semblaient tous bien s'en sortir. Steve prit la direction du dispensaire sans préambule et ne tarda pas à passer les planches rapidement ainsi que les arches. il arrivait de temps à autres qu'il n'y ait ni planches, ni arches, alors il sautait. Il ouvrait le chemin aux deux autres qui suivaient de loin, les laissant seul quelques fois et partant en éclaireur, mais il les attendait toujours à l'ombre d'une cheminée ou d'un autre abri. Tous ses sens était en alerte, et i il n'était pas de nature stressé, il restait en cet instant très concentré. Les blagues avaient disparu au profit d'une concentration et d'une attention extrême qui lui valait de ne pas tomber dans certains pièges, d'éviter quelques problèmes et surtout des fissures ou des brèches dans les bâtiments qui pouvaient lui coûter la vie. Et il se trouvait justement qu'il tenait à la vie. Finalement, après avoir franchi quelques toits, il finit par ouvrir son grand clapet:

-Y à un truc que je pige pas Lucius. Si la milice avait placardé des portraits de toi et des avis de recherche sur toi. pourquoi tu t'es pas tiré avant? Tu savais que ça allait arriver un jour où l'autre, alors qu'est-ce qui t'à retenu?

L'homme s'était soudain arrêter dans son élan et regardait Steve et Elisabeth tour à tout. Alors quoi? C'était trop difficile à dire. Steve patientait calmement. Il devait bine l'admettre, lui il se serait tiré, mais qui sait si Lucius n'avait pas du rester sous contrainte ou autre, parce qu'il lui restait peut-être quelque chose à faire. Le silence était pour l'instant maître et l'on entendait d'autre bruit que celui du vent venant souffler sur les toits et dans les rues plus bas. Le vent était contre eux ce qui étaient un avantage. En effet, si il se trouvait des chiens plus loin, ils ne pourraient pas sentir l'odeur des humains avant que ceux-ci n'arrivent sur place où ne les dépassent si bien que ce serait le petit groupe qui surprendrait et pas l'inverse. Steve finit par admettre une chose...Ils avaient de la chance. Ils auraient pu tomber contre une bonne équipe de milicens, avec le vent dans le dos, et un imbécile à sauver, or Lucius se débrouillait plutôt bien, mais Steve tenait tout de même à savoir avant de continuer. Selon la raison, il donnerait raison à Lucius, sinon, il lui en collerait une. Les choses étaient aussi simple que cela, il n'y avait pas d'autres alternatives.
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Elisabeth Pearson
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyMar 10 Mar - 20:08

Une fois le plan mis en place, nous sortîmes tous les trois de la cuisine de la Taverne, Steve en premier pour guider nos pas. Je fermais la marche pour veiller à ce qu’aucun Milicien ne nous suit. Le père du Rebelle nous avait laissé assez de temps pour nous permettre  d’élaborer convenablement notre fuite et comment nous allions procéder. C’était dans ce genre de situation qu’il fallait garder tout son sang-froid et ne pas se laisser gagner par le stress et la peur. La rue était déserte, du moins de ce côté-là car nous savions que les soldats se trouvaient de l’autre côté, au niveau de l’entrée de la Taverne. J’espérai qu’ils y restent encore un peu pour qu’on dégage assez loin. Notre premier objectif était de passer par les toits et d’atteindre le dispensaire.  Un vieil immeuble nous faisait face et Steve s’engouffra à l’intérieur. Nous grimpâmes très rapidement les marches qui nous mèneraient au toit directement. Lucius ne disait rien, silencieux, il se faufilait dans les pas du Rebelle, respectant toutes les consignes. Steve connaissait le terrain tout comme il était entrainé pour ça. Lucius, c’était différent. Il paraissait s’essouffler plus vite malgré son âge. Il ne semblait pas plus âgé que nous, du moins, c’était ce que j’en déduisais. Une fois en hauteur, nous avions une vue imprenables sur les différentes ruelles du quartier. Je m’abaissai au niveau de la margelle, observant si des silhouettes armées se promenaient tout en bas. C’était tout de même bizarre tout ce calme. Les Miliciens devaient être ressortis du bar et ils auraient dû soit alerter une autre patrouille, soit se mettre en marche pour fouiller les rues.  J’écoutais les indications de mon partenaire sans pour autant perdre du regard le secteur. Je fis signe d’un simple hochement de tête que j’avais bien compris la prochaine étape. Encore une fois, je les laisserai passer tous les deux puis ça serait à moi.

Je me déplaçai vers l’autre côté, là où Lucius commençait à s’élancer sur l’arche. Je souris aux mots de Steve qui venait de faire monter d’un cran la frayeur de notre compagnon de route qui s’arrêta crispé à mi-chemin entre les deux toits.

- C’est bon Lucius, ne vous en faites pas ! Steve aime bien plaisanter parfois ! C’est vrai que les arches sont fragilisées par leur vétusté donc le mieux c’est d’aller un petit peu plus vite. Si vous sentez qu’une pierre va lâcher, déportez votre poids sur le côté opposé.

Lucius continua alors son avancée jusqu’à parvenir sur l’autre toit. C’était à mon tour de faire de même. A chacun de mes déplacements, je vérifiai que mes appuis étaient solides, que chaque pierre ne se fissurerait pas à mon passage. Je ne comptais pas me retrouver écrasée contre le bitume. La première arche était enfin passée. Les autres furent du même acabit. Steve passait le premier, s’assurait que tout allait bien et il réceptionnait Lucius et moi je talonnais de prêt, juste derrière eux. Cela dura un long moment avant qu’on arrive à la fin de notre parcourt. Sur le dernier toit, je pouvais voir en contre bas, le dispensaire et ses lumières.  La suite du plan se dessinait dans ma tête tandis que je sentais comme une sorte de tension entre les deux hommes qui étaient dans mon dos.

- On n’a pas le temps de faire dans la conversation. Il y a une jeep de Miliciens placée à deux ruelles plus loin du dispensaire. Elle est en arrêt, mais elle semble vide. Donc ses occupants doivent être quelque part. Cette fois-ci, c’est moi qui passe la première. Si vous voulez toujours discuter, vous allez devoir atteindre encore un peu.

Je pris l’échelle extérieure et je commençai à descendre le mur de l’immeuble. Mes pas étaient vifs et précis. Je n’avais pas l’intention de me faire trouer la peau. Une fois sur la terre ferme, je sortis mon Glock, sécurisant la descente de Lucius puis celle de Steve. Nous étions dans un coin d’une ruelle mal éclairée. Il n’y avait pas une âme qui vive. Je me repérai aux bâtiments qui nous encerclaient et je murmurai à mes deux acolytes.

- On va longer sur notre gauche et passer devant le dispensaire. Après on tournera sur la prochaine à gauche, encore une fois. On va tomber sur une vieille porte qui avait été condamnée par le gouvernement, sauf qu’elle ne l’est plus depuis très longtemps. C’était par-là que les agents de l’ancien métro rejoignaient leur poste.
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Comme je leur avais indiqué, nous arrivâmes devant une lourde porte rouillée par le temps. Un cadenas cassé, pendait sur une énorme chaine en métal qui ne servait plus à rien. De plusieurs coups d’épaules, je poussai  l’ouverture et des escaliers se dévoilaient à travers les ombres. Je sortis de la poche de mon blouson une petite lampe pour éclairer les lieux.

- Faites attentions où vous mettez les pieds ! On y va !

Le faisceau de ma lumière nous guidait. Je marchais doucement pour permettre à Lucius et à Steve d’avancer à leur tour sans encombre. Plus on descendait, plus on plongeait dans le noir, une sorte d’abysse dans fin qui faisait froid dans le dos.

- Cette entrée sert à pas mal d’humains. Je me suis toujours demandée pourquoi le gouvernement n’avait jamais condamné une fois pour toute, cet accès.

Une bonne vingtaine de minutes après, on arriva au bout des marches et à l’entrée d’un tunnel qui partait d’un bout à l’autre.

- On va prendre la direction du nord et on suivra les rames. Elles nous mèneront hors de la cité. Alors Lucius, maintenant qu’on peut souffler, pourquoi êtes-vous restés dans les bidonvilles au lieu de fuir ?

Je jetai un œil à Steve qui était tout aussi curieux que moi de connaitre enfin le fin mot de cette histoire.

- J’aurai pu partir dans les terres sauvages et ne pas revenir dans les bidonvilles, mais je voulais savoir si elle allait bien … Je parle de ma compagne. Elle attend un bébé. Elle vit avec ses parents.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyMer 18 Mar - 16:17

Finalement, ce fut Elisabeth qui coupa court à tout. Elle avait raison, mieux valait ne pas traîner ici avec la milice qui se trouvait pas loin. La jeep garé plus loin prouvait bien que des miliciens s'étaient répandus un peu partout, et pour les trois compères, il fallait bien l'avouer, ce n'était pas vraiment un avantage d'avoir des milliers de miliciens collés au cul. Steve finit par hocher la tête sous le regard de Lucius et lui fit signe de continuer, on aurait le temps de régler ce genre de détails plus tard, pour le moment, l'objectif était de s'échapper. Qui disait s'échapper, disait aussi ne pas perdre de temps, donc pour le moment, Elisabeth avait tout à fait raison, on devait se bouger, on poserait les questions plus tard, et elle proposait toujours une bonne option, alors autant suivre le mouvement. Les deux hommes ne furent pas long à la réaction et suivirent la jeune femme. Lorsqu'elle descendit grâce à une échelle, Steve se plaça de manière à pouvoir tirer sur n'importe quel adversaire si il venait à y en avoir, mais rien ne se passa et il descendit rapidement l'échelle avec des gestes sûrs, précis, et cadencés. Autant dire qu'il ne tenait pas à rester là indéfiniment.

Par la suite, elle leur expliqua par où elle allait les faire passer, et Steve ne put s'en montrer qu'heureux. La milice ne les soupçonnerait pas d'aller là, ou du moins, de passer par là, ce qui était plutôt une bonne idée. Elisabeth s'acharna par plusieurs coups d'épaules et ne tarda pas à défoncer la porte rouillée par laquelle ils accéderaient à l'ancienne rame de Métro. Steve était plus qu'en accord avec le plan et lorsqu'elle s'enfonça dans les profondeurs de la terre avec sa lampe de torche suivie de prés par Lucius. Steve fermait la marche et ne posait aucune question se contentant de contempler ces marches qui avaient du autrefois supporter plusieurs personnes et qui aujourd'hui n'était le symbole que d'une ancienne puissance et d'une ancienne ère résolu à disparaître. Elisabeth exprima tout haut son interrogation quand à l'existence encore actuelle de ces anciennes rames et surtout, pourquoi le gouvernement ne les avaient pas condamnés. Steve, qui était loin d'être un imbécile, avait on opinion quand à la question. Il finit par répondre:

-C'est qu'il ont d'autres chat à fouetter. Plus sérieusement, je pense surtout qu'ils ont du vouloir le faire mais ne l'ont pas fait pour une raison: Ces rames peuvent leur servir à eux aussi. Ils savent très bien qu'elles sont utiles aux insoumis et aux rebelles, et ils savent qu'elles peuvent jouer aussi pour eux, après tout, personne n'à vraiment le contrôle de ces tunnels abandonnés...

Elisabeth continuait et Steve, comme elle l'avait bien dit, faisait attention où il mettait les pieds. Il était vrai que cela était simple de se casser la figure dans ce genre d'endroits, et vous pourriez vous retrouver en mauvaise posture en moins de temps qu'il ne faut pour dire le mot "Aïe". Autant dire que Steve n'avait pas envie de finir une jambe cassé, ou un bras en moins, bref, autant de choses qui ne vous font pas envie et qui ne sont guère agréables à avoir. Finalement, Elisabeth arrêta le groupe et reprit son souffle, Steve rangea son arme correctement et écouta les explications de Lucius attentivement. Lorsqu'il eut terminé, il regarda Elisabeth et finit par déclarer:

-Je suis désolé pour vous. Je pense qu'elle ne risque rien, vous c'est pas la même. On va vous évacuer, ensuite, vous filerez en terre sauvage, et ne remettez plus les pieds ici avant quelques mois pour ne pas dire quelques années. Quand à votre femme...On s'assurera qu'elle aille bien. Mon amie peux vous confirmer qu'on veillera sur elle si nécessaire. Mais pour le moment, c'est vous qui êtes en danger, et si nous avons échappé au plus difficile, il vous reste du chemin. Nous allons vous mener jusqu'à la sortie des dômes, une fois las-bas, vous devrez continuer seul, mais je pense que vous vous en sortirez. Continuons.

Steve laissa Elisabeth reprendre la tête du groupe, puisqu'elle était la seule à avoir une lampe de poche, astucieux non? Steve aurait du y penser, mais il avait un peu oublier et il n'avait pas prévu sa soirée ainsi. Elisabeth semblait quand à elle toujours prête. On lui avait quelques fois rabâché au QG qu'il aurait du prendre un peu exemple sur elle, mais il ne réussissait pas pour la simple et bonne raison qu'il n'était pas elle. Il savait qu'elle s'entraînait dure, pour toujours être à la hauteur, il savait aussi qu'elle se voulait toujours prête pour intervenir, et il aurait du avoir le même état d'esprit, pourtant...Non, ils étaient différends, il prenait la vie du bon côté, la mordait à pleine dents, et autant dire qu'il en était plutôt content. Certes, il avait toujours de quoi intervenir en cas de problème, et il s'entraînait aussi, mais jamais avec le même soucis qu'elle. Finalement, il ne put s'empêcher de demander:

-C'est encore loin la sortie, parce que j'aimerais bien voir un peu de lumière autre que celle de ta lampe torche.

Lucius se retourna vers lui l'air un peu étonné, et Steve haussa des épaules comme pour se justifier et finit par le regarder avec un grand sourire avant de déclarer sur un ton plein d'humour mais avec des mots bien réelles:

-Bah quoi, on à bien le droit de vouloir voir le jour? c'est pas parce qu'on est rebelle et qu'on passe notre temps à se cacher qu'on n'aime pas la lumière. Si on m’appelle la panthère, c'est aussi parce que j'aime agir au grand air, et souvent en hauteur, vous voyez, chaque surnom est bien adapté.

L'homme sourit comme rassuré. Steve avait brisé la glace, et il n'en était pas mécontent. Rassuré les gens alors que la situation n'était pas toujours des meilleurs, autant dire que cela était aussi une bonne chose, et Steve excellait dans ce domaine. L'homme se tourna vers Elisabeth et la désigna discrètement du doigt tout en regardant Steve qui comprit vite et chuchota:

-Pourquoi Shadow? Ah...Parce que la dernière fois qu'elle à fait une blague à un type, elle lui à fait peur pour tout t'avouer, tu vois un genre de "bouh je t'ai fait peur", ben le type à juré avoir vu une ombre. Depuis ce jour...

L'homme haussa un sourcil comme si il ne pouvait pas croire à cette histoire et Steve faillit mourir de rire de sa propre connerie. Elisabeth se retourna à un moment et il fit l'homme sérieux, c'est à dire pas de sourire,les sourcils un peu froncés, et les yeux à demi-ouvert, puis, lorsqu'elle se retourna, il reprit avec un grand sourire:

-Non, je déconne, à la vérité, je sais pas trop, on me l'à dit, ça va me revenir, mais je me souviens plus pour le moment. Si je retrouve, je te le dit.

Steve s'arrêta quand la meneuse les arrêta et il attendit de voir ce qu'il se passait. On était arrivé? ça y est? Pas trop tôt, il avait un peu hâte de sortir, bon il faudrait faire gaffe c'est sûr, mais pour le moment, ils étaient dans une relative sécurité. Alors, ils faisaient quoi maintenant?
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyVen 27 Mar - 9:52

La réponse de Steve à propos de cette entrée qui menait aux anciennes rames du premier métro me fit froid dans le dos. Effectivement, il n’avait pas tort. Le gouvernement n’était pas idiot et ses membres devaient savoir que ces tunnels sans fin servaient au groupe des Insoumis même si leur existence, quoi que reconnut, n’était en rien vérifiable. Autant la société connaissait la présence des Pacificateurs pour certains de leurs sauvetages et de la nôtre pour certaines de nos missions et des coups mortels que nous avions portés à leur gouvernement ainsi qu’à la Banque centrale, il y a quelques  années en arrière, autant les Insoumis étaient comme des fantômes. Ils glissaient entre les mailles du filet encore mieux que nous et ils étaient discrets. Je n’avais pour ma part jamais rencontré un membre de ce groupe ou alors cette personne n’avait en aucun cas désiré se présenter de la sorte. Ce que je pouvais comprendre. D’après les informations qu’ils véhiculaient, beaucoup d’entre eux étaient recherchés par le gouvernement. C’était leur façon de se protéger, de disparaitre totalement des petits papiers de Van Brënner et ses chiens de chasse.

- Pour le peu que je sache, ces galeries sont sans fin. Pourtant, le gouvernement doit bien avoir tous les anciens plans de ces constructions. Ou alors, étant donné que la cité était à ses premiers balbutiements, les Anciens n’ont pas trouvé nécessaire de garder ce genre de reliques qui leur semblaient inutiles sur le moment. Mais je n’y crois pas un seul instant …

Lucius me jeta un regard d’effroi. Il avait bien saisi mon sous-entendu. Pour moi, certaines hautes têtes du gouvernement connaissaient l’emplacement exact de ce labyrinthe maudit. Une carte maitresse qu’ils pourraient jouer tôt ou tard en provoquant un massacre. Il n’y avait pas que les Insoumis qui seraient alors touchés, mais tous ces humains qui fuient les bidonvilles et les Miliciens pour tenter de gagner les terres sauvages par ces voies souterraines. Qui a dit que l’avenir serait meilleur que ce présent merdique que nous vivions actuellement ? Pour le moment nous avions une mission à mener. Pas celle qui exige de mettre nos vies en danger, mais bien de mettre à l’abri une vie. Le père de Steve nous l’avait demandé et si Steve aurait pu refuser cela de son géniteur, moi, je ne le pouvais pas. Monsieur Roswell était une figure dans les bidonvilles, le propriétaire de la Taverne des Enfers. Il avait toujours un geste pour les Siens et il ne regardait pas de quel camp pouvait être la personne qui lui demandait de l’aide. C’était peut-être sur ce genre de comportement qu’il faudrait un jour méditer.

Je guidais le groupe assez loin sur la première rame pour éviter d’être surpris par des soldats trop zélés qui nous auraient suivis. Lucius avait besoin de souffler et l’endroit me paraissait être sûr, pour le moment. Si mon partenaire rangea son arme, la mienne était toujours dans ma main. On m’avait appris à ne jamais sous-estimer une situation et d’être toujours en alerte. L’humain nous expliqua alors son histoire en quelques mots et le regard qu’on se lança avec Steve exprimait une certaine indulgence pour ce type. Combien de couples étaient séparés à cause des Asariens ? Combien d’enfants vivaient sans parents ? Beaucoup trop à mon goût …  Steve jugea bon de calmer les angoisses de Lucius.

- Il a raison. Notre objectif prioritaire, c’est de vous sortir de la cité. Une fois que vous aurez les pieds dans les terres sauvages, pas d’inquiétude, tout est prévu. Une vieille jeep sera garée pas très loin et vous pourrez filer vers le village. Dans la boite à gants, vous y trouverez une carte pour vous guider.

- Merci pour tout ce que vous faites.

- Un peu avant d’arriver au village, vous verrez une vieille auberge se dresser sur votre route. Demandez Sarah. Dites que c’est une amie qui vous envoie là. Pour votre compagne, nous veillerons sur elle. Et ès que nous pourrons, dès que vous serez installé et en sécurité, nous la ferons voyager avec nous pour vous rejoindre.

Les yeux de Lucius s’emplirent de larmes et sa reconnaissance se lisait sur les traits de son visage. Nous reprîmes le chemin. Le faisceau de ma lampe torche éclairait nos pas. Il n’y avait aucun bruit que celui des talons de nos chaussures contre la ferraille et celui de nos respirations.  Steve brisa le silence angoissant ce qui m’arracha un petit sourire tant j’étais concentrée sur notre avancée.

- Pire qu’un gamin ! Tu n’auras pas beaucoup de temps pour profiter du grand air … Panthère. On rebroussera chemin juste après !

Lucius sourit à ce petit échange. Il fallait bien un peu détendre l’atmosphère même si le danger pouvait surgir à tout moment. Dans mon dos, Steve essaya de deviner pourquoi j’avais pris le nom de code de Shadow. Peu de rebelles connaissaient mon passé et c’était mieux ainsi. J’avais déjà eu du mal à me livrer à Duncan, Ethan ou Evan pour devoir le faire avec tous. Même Roy, mon binôme sur le terrain, ne savait pas tout de moi. C’était un passé que je préférais taire, bien que je sache que je ne pourrais jamais l’enterrer totalement. Je me tournai vers les deux hommes :

- Parce que j’aime bien me déplacer dans la pénombre telle une Ombre …

Ce qui était vrai, aussi. Enfin ! Je voyais le bout de ce long tunnel interminable.  De nouveau, je stoppai ma marche et je détaillai les alentours avec ma lampe torche. Cette galerie ce terminait-là. Ce qui voulait dire que nous étions arrivés à la limite entre la cité et les terres. Maintenant, il ne restait plus qu’à chercher la sortie. Lors de la disposition et de la constitution de cet ancien métro, le gouvernement avait embauché de la main d’œuvre humaine. Il avait été dit plusieurs années après, que les humains avaient creusées des sorties pour regagner les terres sauvages en toute discrétion. Un secret qui se transmettait d’humain à humain  bien que je sois là aussi persuadée de l’implication du gouvernement et de son intérêt à surveiller tout cela.  Ma lumière m’indiqua une trappe au-dessus  pas très loin de nous.

- C’est notre sortie ?

- Non Lucius. Celle-ci donne encore sous la cité. Comment je le sais ? Eh bien, observez  le numéro et la lettre qui sont inscrits dessus. Chaque sortie de secours était marquée de cette manière-là. Non, nous on cherche, une trappe informelle.

J’avançai encore. Le plafond était très abimé par endroit. Quelque chose retint alors mon attention et je fis descendre la lumière sur la paroi face à moi.

- Regardez !

Des petits renfoncements avaient été créés dans la pierre, tout juste la place pour placer le bout du pied et de la main et se hisser jusqu’en haut.

- Je vais passer la première. Dès que je serai là-haut, je vous éclairerai les prises.

Je clipsai ma lampe torche au col de mon blouson pour me donner un peu de clarté et où je pouvais poser mes pieds et mes mains. Comme pour un mur d’escalade, je m’agrippai aux excavations. Je peinais parfois, car ma lampe n’éclairait pas tout et que je ne pouvais lâcher les cavités sans tomber. Steve et Lucius étaient dans le noir et ils ne pouvaient pas m’aider. J’entendais seulement leurs encouragements. Après plusieurs minutes, j’atteignis le plafond. Me calant avec mes pieds et avec une main, je lâchai l’autre et je poussai la trappe au-dessus de moi. Soudain, la splendeur de la lune me parvint. Je me hissai hors du tunnel, reprenant mon souffle et tentant de m’habituer à cette pénombre différente. L’air était frais et agréable. Je pouvais sentir la fraicheur de l’herbe sous mes paumes.  Je repris ma lampe torche en main et  je fis le tour de la trappe pour me mettre sur le côté des fentes et les éclairer pour guider Steve et Lucius. Ils n’auraient donc pas le faisceau dans les yeux.

- Si ces Messieurs veulent bien se donner la peine de monter !
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyDim 29 Mar - 19:43

Elisabeth avait donné à Lucius toutes les informations nécessaires quand à sa fuite vers les terres sauvages, elle avait des contacts et elle en jouait pour aider les personnes que les rebelles faisaient sortir. Steve ne se serait jamais douté que sa partenaire connaisse du monde à l'extérieur, mais il devait l'admettre, ils en connaissaient tous un peu du monde, qu'ils soient à l'extérieur, où à l'intérieur. Lucius était reconnaissant quand à l'aide que lui apporter les rebelles, si Steve ne déclara rien, Elisabeth n'en déclara pas plus. Par la suite, alors qu'il marchait tranquillement dans le noir, Elisabeth répondit à Steve qu'il devrait profiter du grand air pendant un temps très court, car eux, ils redescendraient ensuite dans les sous-terrains. Ce n'était pas vraiment pour faire plaisir à Steve, mais c'était ainsi et il fallait bien le faire, d'une part pour éviter de croiser malencontreusement la milice, d'autre part pour échapper à tous les regards et revenir incognito dans les bidonvilles, ce qui n'était pas pour déplaire à Steve. Finalement, elle répondit à une autre question. On la surnommait Shadow parce qu'elle aimait se mouvoir dans l'ombre, et Steve dut admettre que le nom de code était bien choisi, mais d'un autre côté, il suspectait la rebelle de ne pas tout dire, mais après tout, elle avait bien le droit d'avoir ces petits secrets. Comme tout le monde d'ailleurs. Finalement, la lumière d'Elisabet indiqua une trappe au dessus du groupe, et Lucius demanda si c'était la sortie. Elle lui répondit par la négative, il fallait continuer, mais elle expliqua comment repérer la prochaine sortie, et Steve s'empressa de mémoriser ce qu'elle venait de dire, cela pourrait lui être utile un jour. Alors qu'ils marchaient, il chuchota à Lucius:

-Si elle bien marcher dans l'ombre, je te rassure, c'est pas la seul...Je peux le faire aussi. M'enfin, avec moins d'entrain sans aucun doute.

C'est sûr!! Steve finit par se concentrer sur leur route que seul le faisceau lumineux d'Elisabeth éclairait. Il était vrai qu'à marcher dans ces coins sombres, on avait aucune idée de ce qui pouvait vous attendre au coin d'un virage, mais le pire était que vous n'aviez aucune idée du temps, aucune notion du temps, au-dessus, il pouvait faire jour comme il pouvait faire nuit, vous n'en saviez rien. De plus, il était tout aussi difficile de déterminer la distance parcouru et autant l'avouer tout de suite, ce n'est que quand vous auriez mal aux jambes que vous sentiriez que vous aviez parcouru un bon bout de chemin. Dans les tunnels, il ne faisait pas spécialement froid, le fait d'être en dessous de la terre, protégé des rafales de vent vous aidez quelque peu à apprécier le peu de chaleur que vous n'aviez pas en surface. Finalement, Elisabeth s'arrêta et montra le passage par lequel ils allaient sortir. Steve ne déclara rien, il ne fit que hocher la tête lorsqu'elle annonça qu'elle passait la première. Elle clipsa sa lampe et commença à monter ràace à certaines pierres qui ressortaient plus que d'autres et qui vous permettaient une meilleure prise. Bien sûr, tout cela allait vers la trappe situait en haut.

Steve et Lucius encourageaient Elisabeth et lorsqu'elle manquait de se louper, ou au contraire qu'elle avancait, il criaient un peu plus fort. Bientôt, elle fut en haut et elle retira la trappe. Steve put voir son élégante silhouette sortir avec aisance et faire le tour de la trappe pour se caler dans une position plus confortable alors que la lumière de la lune éclairait un peu le tunnel. Lucius regarda Steve qui lui laissa l'honneur de grimper en premier. En haut, Elisabeth leur cria qu'il pouvait y aller. Steve insistait, Lucius aussi, finalement, le rebelle réfléchit et déclara sur un ton plus joueur qu'autre chose, alors qu'Elisabeth attendait toujours:


-Le but du jeu est simple, vous connaissez pierre papier ciseaux?
-Oui.
-On fait par un coup, le premier qui l'emporte monte en dernier.
-ça me va.


Steve et Lucius secouèrent leurs poings et lancèrent leurs jeux. Steve avait choisi le ciseau bien au hasard. Il gagna alors que Lucius présentait papier de sa main aplatie. Steve sourit et l'invita gentiment à commencer. L'homme ne s'en sortait pas trop mal sous les encouragements d'Elisabeth et de Steve, et s'il fut plus long qu'Elisabeth, il arriva en haut ce qui était tout à son honneur. Steve le regardait grimper et évaluer déjà les prises qu'il allait prendre. lorsque Elisabeth tira Lucius pour l'aider à se dégager, Steve se lança dans l’ascension. Grimper, il savait le faire, et même très bien. La lumière que lui procurait Elisabeth était plus qu'utile et il lui semblait que toutes les prises tombaient là au bon moment. Il grimpait avec agilité, s'aidant des ces ongles, de ses jambes, de ses pieds, pour parvenir finalement en haut où il agrippa l'herbe avec fermeté et se hissa, seul, sur l'herbe fraîche. Il se releva et prit une grande inspiration d'air frais. Il finit par regarder les deux autres qui le regardaient bizarrement.

-Quoi, j'ai pas le droit de respirer le bon air frais?

Il faisait bon, la température était même agréable, et Steve serait bien resté un peu plus longtemps dans cette plaine, sur l'herbe, à ne rien faire d'autres que rêver. L'endroit n'était pas pour lui déplaire, et autant dire qu'il appréciait d'y être, surtout quand il y faisait peu froid. Steve finit par regarder Elisabeth et déclara:

-Bon, on fait quoi maintenant?

Lucius attendait lui aussi la réponse de la jeune femme, ils avaient échappé au pire, mais il fallait encore que Lucius se tire d'ici, c'était le mieux, et la mission toucherait à sa fin.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyMar 14 Avr - 19:35

Nous étions presque au bout de notre sauvetage. Un sauvetage qui avait bien réussi tout en espérant que du côté de la Taverne et du père de Steve, les Miliciens ne s’étaient pas montrés trop zélés dans leurs réactions. A tout moment, ils auraient pu arrêter tous les clients et le patron pour collaboration à un traitre ou fuyard. C’était une idée qui ne m’avait pas quitté depuis que nous nous étions enfuis dans les ruelles. Je ne savais pas ce que pensait mon binôme du moment, mais je ne voulais pas non plus plomber l’ambiance au milieu de toutes ces galeries. Nous devions avant tout nous concentrer sur Lucius. Si le père du Rebelle et d’autres humains étaient tombés entre les mains des soldats autant tout faire pour réussir cette mission et la mener jusqu’au bout.   J’avais enfin trouvé la trappe qui nous mènerait dans les terres sauvages, hors des énormes dômes en verre. Je fus la première à grimper. Le parcours fut complexe, car je ne pouvais m’aider totalement de ma lampe torche. Les cavités étaient parfois glissantes avec l’humidité, mais en bas les deux hommes m’encourager à tenir bon. Une fois tout là-haut, je calai bien mes pieds pour me donner une certaine stabilité et j’ouvris la vieille trappe. La première chose qui me frappa fut l’air frais. Il était vrai et naturel pas celui qu’on respirait sous les voutes grâce à de gros générateurs d’air. Le ciel s’éclaircissait signe que le jour ne tarderait pas à se lever d’ici quelques heures. Pour le moment, je me hissai par la force de mes bras et de mes jambes à l’extérieur, posant mes genoux sur l’herbe fraiche. La lune scintillait comme pour mieux guider nos gestes et je me positionnai près de la trappe éclairant le mur qu’ils allaient devoir grimper à leur tour.

Le faisceau de ma lampe me montrait les deux hommes entrain de jouer …à … Non mais je rêvais ! Heureusement qu’on n’avait pas toute une patrouille de Miliciens à nos fesses !

- Vous allez rester longtemps en bas ? Ce n’est pas que je veuille vous presser avec votre pierre-papier-ciseaux, mais le temps tourne Messieurs ! Allez hop ! Hop !

J’entendais parfaitement leurs échanges, car l’écho de leurs voix me remontait clairement. C’était à celui qui gagnerait à ce jeu. Je soupirai et je pris patience en attend que l’un des deux escalade en premier. Ce fut donc Lucius qui perdit et qui s’élança. Je dirigeai ma lumière sur chaque cavité à laquelle il devait s’accrocher. Si moi-même qui était très bien entrainée j’avais eu du mal pour me hisser jusque-là et je savais parfaitement que Lucius devrait s’employer à mettre toute son énergie et sa force dans cette dernière étape. Le désespoir et l’envie de liberté nous donnent des ailes à des moments où l’on pense que tout est fichu, qu’il n’y aura plus aucune solution de valable. Et c’était ce que faisait Lucius. Son envie de se battre et de survivre lui donnait la dextérité d’un homme prêt à tout pour échapper aux Asariens. Lorsqu’il fut à ma portée, je lui tendis la main et il sortit de la trappe pour s’allonger sur l’herbe, respirant à grandes bouffées. Steve se lança à sa suite, rapidement, avec l’adresse du félin qui le caractérisait avec splendeur et puissance.  Très vite il fut tout en haut, nous rejoignant, respirant lui aussi l’air empli du parfum du printemps.

- Tu as bien raison au contraire : les odeurs des tunnels et l’air falsifié des dômes ne ressemblent en rien à cela.

Lucius se redressa et acquiesça à mes mots.  A la question de Steve, je bougeai lentement sur moi-même scrutant les alentours avec ma lampe de poche. Ce n’était pas évident de se repérer dans la nuit et en pleine campagne. Nous les Rebelles, nous avions des petites méthodes bien à nous.  Un petit chemin de terre s’esquissa entre les bosquets.

- On va suivre ce sentier et d’ici une vingtaine de minutes, nous arriverons à une clairière. La jeep est là. Maintenons-nous en route.

J’aimais être ici, parmi la nature néanmoins c’était encore la nuit ce qui voulait dire que nous pouvions croiser des Asariens dans ces terres reculées. Tant que le soleil n’était pas levé, leur pire ennemi, nous étions en danger. Je pressai le pas, je n’avais aucune intention de me retrouver face à des mutants et où mon arme ne serait pas efficace contre leurs pouvoirs. Comme je l’avais indiqué, une vingtaine de minutes  après la clairière se dessina devant nous et dissimulée sous des feuillages que je retirai un après l’autre avec l’aide de mes compagnons, une vieille jeep nous attendait. Je fis le tour de véhicule, ouvrant la boite à gants pour en tirer une carte que je dépliai sur le capot. Avec mon index et ma lampe de poche, j’indiquai à Lucius notre position.

- Nous sommes là. La direction à prendre est celle-ci. Elle vous mènera jusqu’à l’Auberge de Sarah. Vous ne pourrez pas la louper. C’est une ancienne bâtisse qui s’élève au milieu des champs. Elle a été construite là pour les voyageurs. Le village est beaucoup plus loin. Donc autant faire une pause ici.

- Merci pour tout ce que vous venez de faire pour moi. J’ai une dette envers vous. Je ne l’oublierai pas que vous avez mis vos vie en danger pour un parfait inconnu.

- Il n’y a aucune dette Lucius. C’est aussi notre boulot d’aider les autres humains comme vous. Quand vous serez au village, allez directement sur la place, il y a un marchand d’épices qui s’appelle Benjamin, il vous indiquera comme rallier une petite maison. Une fois que vous y serez installé, nous aiderons votre compagne à vous rejoindre. Je pense n’avoir rien oublié ? Steve ?

Steve avait certainement quelque chose à ajouter avant de rebrousser chemin et de retourner dans les galeries. Quoi que ça serait bien sympa aussi de rester un peu par-là, de trouver une butte et de contempler le lever du soleil, de profiter de la nature autour de nous avant de retourner dans les bidonvilles et retrouver notre quotidien. Il fallait aussi savoir tout le monde allait bien à la taverne.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyDim 19 Avr - 10:43

Tout D'abord, il fallait le dire, Elisabeth semblait parfois impatiente, elle pressait les deux hommes, les incitaient à monter rapidement, et tout cela dans un concert de chuchotement, d'éclairage et d'adrénaline. Steve était monté plus rapidement que Lucius, néanmoins il admettait une chose, c'était que celui-ci s'était bien débrouillé. Quand à l'impatience d'Elisabeth, il ne déclara rien, se contentant juste de lui sourire. Inutile de se disputer, d'autant que le fautif dans l'histoire c'était lui, après tout, en pleine mission, c'est vrai q'on évitait de jouer à Pierre feuille et ciseaux, mais c'était tout Steve ça. Il fallait qu'il détende un peu l'atmosphère, quitte à perdre un peu de temps, de dignité certaines fois, et aussi quitte à énerver les autres qui n'étaient de toute manière, jamais content de voir cela. Lorsqu'il arriva en haut et profita de l'air pur, il dut bien admettre qu'Elisabeth avait raison. L'air ici était différent, meilleur que sous les dômes et la soirée semblait agréable. Si cela n'aurait tenu qu'à Steve, il serait bien resté là, mais ils avaient une mission à terminer, et il allait falloir tôt ou tard, rentrer à la maison. Ce n'était pas une idée qui était pour l'enchanter sur le coup, mais bon, il fallait savoir faire certains sacrifices non, perdre une belle soirée comme celle-là, mais pour s'assurer que tout le monde allait bien, que les miliciens n'avaient blessés où arrêter personne. Finalement, Elisabeth fit reprendre la marche.

Steve ne déclara rien pour le coup, il était d'accord, autant ne pas faire d'histoire et suivre. La nature recelait de bruit, du bruissement des feuilles et quelques fois, un léger vent venait fair bouger les branches des quelques arbres présents. Steve aimait cet endroit, c'était beau, plaisant, et même la nuit, ce lieu gardait une certaine beauté, beauté à la fois pleine de douceur et à la fois...Pleine de terreur. Les risques aussi de se promener hors du dôme la nuit, c'était que les Asariens le pouvait aussi, donc, vous pouviez, à tout moment, en croiser un, mais fort heureusement, le petit groupe était silencieux. Du moins assez silencieux pour ne pas se faire repérer, Eli menait la troupe, et Steve fermait la marche, aux aguets comme toujours, prêt à intervenir si nécessaire. Il avait son colt à portée de main, prêt à être dégainé et à faire feu si cela était obligé. Finalement, ils arrivèrent dans une petite clairière où, sous des feuillages, se cachait la Jeep. ensemble, et le plus silencieusement possible, ils retirèrent les feuillages. Elisabeth fouilla dans la boîte à gants pour trouver une carte et indiquer à Lucius où il allait devoir aller.

Pendant ce temps, Steve fit le tour du véhicule, regardant avec attention qu'aucun pneu ne soit crevé ou qu'il n'y ait aucune Hernie, ce genre de choses étaient nécessaire si Lucius voulait rouler tranquille. Steve regarda aussi qu'il y avait bien une roue de secours, qu'elle ne soit pas crevé elle non plus, et finit par plonger rapidement sous la voiture. Pas de fuite, pas de tache d'huile où d'essence au sol, la Jeep pouvait rouler. Finalement, il se releva alors qu'Elisabeth finissait ses explications. Elle avait à peu près tout prévu. Lucius allait en fait devoir s'arrêter à une auberge sur la route, puis, là, après qu'il se soit reposé, il pourrait reprendre sa route vers le village où il serait conduit par un marchand d'épice, un certain benjamin. L'homme remercia ses deux acolytes et Elisabeth lui fit comprendre qu'il n'avait aucune dette. Elle laissa la parole à Steve qui regarda l'homme et finit par dire:

-Il n'y à pas vraiment de dette, c'est un peu notre job à nous, mais ta reconnaissance nous suffira amplement, c'est déjà bien.
-Vous l'avez. s'empressa de dire Lucius.
-Bien, par la suite...Évitez de vous faire tuer bêtement, vous avez là une bonne Jeep, vous n'aurez aucun souci pour rouler. Comme vous l'à promis Elisabeth, on fera en sorte que votre compagne vous rejoigne, mais soyez prudent et surtout, soyez patient, on ne vous promets pas que ce soit dans les plus bref délais.


Lucius hocha la tête, monta dans la jeep et démarra. La jeep démarra sans souci, en revanche, elle fit un tel bruit que Steve eut bien peur d'être repéré. Mais l'Aube approché, et les Asariens qui devaient traîner dans le coin avait du partir maintenant. Steve salua Lucius d'un geste de la main et s'éloigna un peu de la jeep avec Elisabeth. Il avait une carte, un moyen de transport sûr, il réussirait, cela ne faisait aucun doute. Lucius finit par partir, enclenchant la première, et la jeep s'éloigna alors qu'il faisait un dernier au revoir à ses deux sauveurs. Steve leva la main dans un au revoir, fière de ce que la mission soit accomplie. Puis, la Jeep disparut à l'Horizon, seul le bruit étant audible. Elisabeth et Steve restèrent immobile jusqu'à ce que le bruit devienne inaudible et Steve finit par se tourner vers la brune. Il la détailla avant de dire:

-Bon, la mission est terminée...On fait quoi maintenant...Chef? Demanda-t-il sur un ton plein d'humour.

Autant rigoler un peu avant de partir, car oui, maintenant, ou un peu plus tard, il allait falloir rentrer, et ce, pour s'assurer que tout le monde allait bien, et pour annoncer que cette mission se solder par une réussite, une belle réussite, donc autant dire que tout le monde serait content. Steve attendit donc une éventuelle réponse de notre amie, qui semblait réfléchir quand à la réponse qu'elle lui donnerait à sa question pleine de...Pleine d'ironie, oui.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptySam 25 Avr - 16:02

Tout se terminait bien après avoir déjoué le groupe des soldats et suivis les anciennes voies du métro abandonnées, on s’en était tous sortis comme des chefs. Steve et moi avions lassé derrière nous son père et tous les autres humains qui se trouvaient dans la Taverne, faisant barrage aux Miliciens pour nous permettre de mettre à l’abri Lucius. J’espérai que rien n’était arrivé de grave à tout ce petit monde qui nous avait aidés et épaulés. L’entraide entre humains était ce que nous avions de plus cher dans ce bas monde. La jeep nous attendait au bon endroit, bien dissimulée sous des fourrages. Après avoir donné à Lucius les dernières directives pour passer une nuit à l’Auberge, il se rendrait le lendemain matin au cœur même du village pour y chercher une personne de sûre et qui pourrait lui donner un abri pour lui et sa jeune compagne, une fois qu’elle l’aurait rejoint. Steve ajouta quelques recommandations pour sa survie et on se serra la main. Le moteur cracha violemment de la fumée avant de vibrer et de conduire son destinataire vers une nouvelle vie. Il devrait se faire discret et ne pas retourner dans les bidonvilles ces prochains mois. Nous restâmes là à observer le véhicule disparaitre ver s l’horizon qui se levait petit à petit. La clarté se devinait et au moins, nous savions que les Asariens ne chasseraient plus à cette heure-ci, bien trop pressés de rentrer sous les dômes de verre qui les protégeaient de leur pire ennemi : le soleil.

Steve brisa ce petit silence empli de fierté, celui d’avoir mené à bien une mission complexe et qui aurait pu se terminer dans un bain de sang. Mon sourire s’esquissa sur mes lèvres tournant mon visage vers mon complice.

- Je sais que tu t’inquiètes pour ton père. Peut-être est-ce le moment de le contacter ? Tu n’as pas un téléphone, une ligne sécurisée pour le joindre ? J’ai mon portable avec moi, si tu en as besoin. Ça serait bien d’avoir de ces nouvelles. Nous pourrions rentrer plus paisiblement sans nous mettre la pression. Je suis quand même curieuse de savoir comment tous se sont comportés face aux Miliciens dans la taverne. Qu’ont-ils fait pour les ralentir, voir même les détourner sur une autre piste que celle de Lucius ?

Le Rebelle acquiesça, sortant d’une de ses poches son téléphone. Il n’allait pas passer un coup de fil, mais il écrivit un message rapide, certainement un code qu’il avait avec son père. Il fallait être très prudent si le téléphone de son père tombait entre les mains d’individus dangereux, cela leur mettrait rapidement sur notre position.  Les quelques secondes voir minutes qui suivirent nous parurent à la fois terribles, angoissantes et très longues. A la fin, le téléphone émit un bip et le message fit sourire Steve qui en écrivit un second.

- C’est ton père ? Qu’est-ce qu’il raconte de neuf ?

Je laissai mon partenaire seul un moment, peut-être avait-envie de lire les mots de son père en privé ou bien lui passer un coup de fil maintenant que tout se passait bien de son côté. J’en profitai pour m’émerveiller devant la nature qui s’éveillait à mes pieds, de ces premières lueurs du jour qui venaient se reflétaient sur l’herbe, les fleurs et sur chaque branche des arbres qui m’entouraient. Il y avait longtemps que je n’avais plus bivouaqué, perdue au milieu de cette grandeur sauvage.  Avec  Roy, ils nous arrivaient de le faire quand le Faucon n’avait pas besoin de nous même si on pouvait toujours nous joindre en toutes occasions. Même seule, cela ne me dérangeait pas. C’était un moment de communion avec la nature qui me lavait de tout ce sang que j’avais sur mes mains depuis de trop nombreuses années. J’entendis alors dans mon dos, le craquement de brindilles. Steve revenait avec le sourire et apaisé par les informations sur son père.

- Regarde là-haut ! Je pointai avec mon index une butte rocheuse que  l’on pouvait facilement grimper. ça te dit d’attendre le lever du soleil ? Cela fait longtemps que je n’en ai plus vu. Le ciel est clair, le spectacle va être extraordinaire.

J’étais redevenue une adolescente, l’espace d’un instant, n’attendant même pas la réponse de Steve qui aurait pu être fatigué par notre périple. J’avais la sensation d’être poussée par une force, une envie de grimper. Je pris appui contre la roche et comme je l’avais fait pour sortir du tunnel, je me hissai sur la pierre, moins glissante et plus facile à accrocher de mes mains. L’escalade m’amena tout en haut où un tableau féérique aux couleurs chaudes se formaient. L’astre solaire se défaisait de sa couverture sombre pour paraitre à nos yeux, flamboyant et imposant. Je m’installai sur le rebord d’un rocher tandis que Steve venait me rejoindre.

- Quand je regarde cette scène, je me dis que les Asariens ne pourront jamais nous retirer cette puissance qui se déploie devant nous. Tu es né nous où ? Moi j’ai passé mon enfance ici. Je suis née dans les terres sauvages, j’ai grandi au milieu de tout ce décor. Quand j’ai le temps, il m’arrive de partir avec mon sac à dos et de me choisir un coin pour camper. Tu l’as déjà fait ?
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyJeu 30 Avr - 16:17

Alors même que le soleil allait se lever et que disparaissait Lucius, elle lui proposa de contacter son père, ce qui en soit n'était pas une mauvaise idée. De plus, elle était curieuse de savoir comment ils s'y étaient pris, las-bas à la taverne pour détourner les miliciens de la piste de lucius. C'était une bonne question, d'autant que l'on avait vu aucune trace de miliciens ensuite, donc autant dire que la mission avait réussi en parti grâce aux humains de la taverne qui avaient détourné les miliciens pendant disons...Un bon moment. Steve avait lui aussi bien envie de connaître l'état des hommes à la taverne et ce qu'il pouvait bien se passer. C'était sûr, en ne les voyant pas revenir, son père risquait peut-être de s'inquiéter, mais il savait aussi que son fils pouvait être parfois traînard. Il fallait dire que Steve aimait profiter des moments qui s'offraient à lui loin de la cité de verre, mais pour l'heure il était plus occupé à rédiger son texto plutôt qu'à contempler la beauté de la nature qui s'offrait à lui. Gentiment, la jeune femme attendait avec lui. Bon il répondait oui ou quoi? Steve espérait qu'il n'était rien arrivé de grave. Le problème quand les gens s'interposaient c'était qu'ils risquaient aussi d'être embarqués par les miliciens et ils pouvaient être jugés et condamnés bien sur, tout ça pour avoir offert un peu de résistance. Finalement le téléphone bipa. Steve ouvrit le texto alors qu'Elizabteh le laissait un peu seul. Il appela donc son père:

-Allô? P'pa, apprends à écrire des sms, j'ai rien compris, juste une histoire d'humour tu m'as dit.
-Et bien toi qui voudrais que le monde soit plus comique, sache qu'il l'à été ce soir.
-Quoi?
-Oui, plutôt que de détourner l'adversaire par la force, nos chers clients ont déballés plusieurs blagues aux miliciens, tandis que d'autres mourraient de rire!! Et les miliciens nous ont pris pour des fous bien sûr. Il sont partis en sachant qu'ils n'obtiendraient rien de nous. Par contre, j'ai pu voir que de nombreuses blagues ressemblaient étrangement aux tiennes...
-Ah...Ah oui?!! Non...ça ressemblait juste... j'veux dire...Hem.
-Mouais, vous rentrez quand?
-On va pas tarder à y aller. Mais je te dit pas d'heure.
-Ok, aller, j'te laisse, j'ai du boulot moi.


Steve raccrocha. Des blagues de lui. N'importe quoi. Déjà il avait pas de blagues. Bon d'accord, c'est faux, il avait plein de blagues idiotes en poches, mais de là aller les raconter...Quoique ouais...Il en avait raconté deux à Paul, trois à Rob, et d'autres à Dimitri aussi, et y 'avait John. Ouais, d'accord, c'était donc fort probable que ce soit ses blagues que l'on ait ressorti, et son père ne devait pas être surpris de les entendre...Sauf certaines peut-être. Il fallait ésperer qu'il soit de bonne humeur quand il rentre, sinon, Steve allait devoir faire le clown pour le mettre de bonne humeur. Finalement, il rejoignit la jeune femme, enfin, jeune, un peu plus âgée que lui, un peu plus mûre, certes, d'accord, et plus sérieuse, oui ben ça il y avait pas de mal. Elle avait l'air de chercher un endroit d'où elle pourrait contempler le monde. Une sorte de poste d'observation qu'il lui fallait. Il n'y avait qu'eux dans ces bois si l'on exceptait les plantes et les multiples bestioles qui les peuplaient, mais en tant qu'hommes...Personne n'avait l'air de traîner dans le coin alors que le ciel commençait à se teinter d'une délicieuse lueur orangée.

Elle finit par indiquer une butte rocheuse et demanda si il voulait bien attendre le lever du soleil. Là, elle avait plus l'air d'une gamine de dix ans que d'une femme adulte et d'âge mûr. C'était qui normalement l'enfant entre les deux, les gens auraient bien sûr dit les deux, mais là, il avait soudain un affreux doute. Il fit signe que c'était d'accord. De toute manière, il avait pas dit d'heure? Si? Non, donc il pouvait profiter un peu, et il était vrai que le soleil n'allait pas tarder à se lever, et comme le soulignait Elizabeth, c'était toujours un spectacle magnifique, autant qu'ils en profitent. Parce que dans la cité de verre, difficile de voir un tel spectacle surtout en pleine nature, à moins que vous n'alliez au parc, là il y avait un peu de verdure, mais ça n'avait rien à voir avec ce lieu splendide qu'était la nature. Les Asariens n'avaient pas tout en fait, il leur manquait pas mal de chose, il leur manquait ça, les rayons du soleil, et la nature environnante dont il ne pouvait pas profiter, une nature qu'il ne pouvait qu'apprécier la nuit. Tant pis pour eux!! Eli commença à grimper et Steve la suivit.

Elle grimpa rapidement en haut. Il monta lui aussi avec plus de facilité, ici la roche était sèche, bien moins humide que dans le tunnel, et autant dire qu'il y avait aussi plus de prise. Steve n'eut donc aucun mal à suivre la jeune femme et il regarda le paysage qui s'offrait à ses yeux. Les bois plus bas, le ciel dont les couleurs viraient du bleu de la nuit à l'orangé du matin, les traînées blanches de quelques nuages qui se retrouvèrent bien vite dispersés lorsque les premiers rayons percèrent l'horizon et vinrent illuminer la terre. Quel spectacle. La boule de feu, immense astre tant craint, tant vénéré, et rempli de mystères, ne tarda pas alors à s'élever alors que Steve s'asseyait à côté d'Elizabeth qui tout en regardant dévoilait une partie de sa vie. Il ne perdit pas une miette du spectacle et lorsqu'elle lui posa une question, il eut du mal à se souvenir de la question tant il était concentré par le spectacle. Il finit par tourner son visage vers elle et déclara en reprenant sa contemplation de la scène qui s'offrait à eux:

-Je suis né dans les bidonvilles. J'ai passé ma vie las-bas, en compagnie de mon père surtout. Je suis jamais vraiment sorti des dômes. Je l'ai fait quelques fois ouais, mais peu. Il m'est arrivé aussi de camper, c'est vrai, mais là aussi, c'était très rare. Non, moi j'ai passé ma vie dans les bidonvilles. J'ai tout appris d'eux avant de tourner entre le marché noir et les bidonvilles. Mais je dois admettre qu'il faudra que je revienne camper ici un jour où l'on sera plus tranquille.

Steve continuait de regarder l'astre du jour éclairait la surface de la terre, dont les deux jeunes gens. Le paysage était magnifique, et Steve n'avait aucune envie de rentrer, mais il sentait que ses muscles le tiraient un peu, il n'avait pas dormi, et il avait marché toute la nuit. Mine de rien, cela fatiguait. Et fallait se taper, bientôt, le chemin en sens inverse...super. Il était vraiment enthousiaste là. Finalement il déclara:

-Tout le monde va bien à la taverne au fait. Ils se sont fait passés pour des fous, et les miliciens les ont laissés tranquille. Mon père te donnera les détails. A moi aussi d'ailleurs. Comme si t'allais être la seule, non mais je rêve...

Il s'allongea sur la roche qui se réchauffait. Avec la sortie du soleil, la température augmentait, et il faisait vraiment bon. Steve ne pouvait pas partir, il n'avait pas le droit de ne pas prendre un petit bain de soleil. Il finit donc par déclarer:

-Laisse-moi profiter un peu des rayons du soleil pendant...Pendant le temps que tu veux, mais un petit peu...

Il ferma les yeux et se laissa gagner par la chaleur. ça faisait du bien de se détendre, on ne pouvait pas le nier, et là, c'es exactement ce qu'il faisait, il se détendait. Autant profiter de ces brefs moments avant le brusque retour à la réalité qui était une réalité faite de froid, parce qu'on se pellait sous ses maudits dômes, et faite de chaos, acre que tel était le mot. Alors oui, les rayons du soleil se montraient réparateur, fortifiant, et surtout...Agréable.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyVen 1 Mai - 19:38

Lucius était sain et sauf et il rejoindrait d’ici une heure et demie la vieille auberge. Une grande bâtisse toute en pierre qui dominait tout un champ. C’était le premier signe de vie de cette humanité qui vivait hors des dômes. Plus loin, à une heure de route encore, il pourrait rejoindre le village, mais pas avant une bonne nuit de sommeil comme nous lui avions indiquée. C’était primordial qu’il booste son énergie avant de conduire de nouveau et de trouver le marchand d’épices. J’avais laissé Steve seul avec son père qu’il avait pu enfin avoir au téléphone. Rien qu’en observant sa mine réjouie, je savais avant même qu’il ne vienne tout me raconter que tout c’était bien passé pour lui et pour le reste des clients qui étaient restés à nous couvrir à la taverne. Le soleil ne tarderait pas à se lever et cela faisait une éternité que je n’avais pas assistée à cela. Lorsqu’il revint près de moi, le danger s’était dissipé et nous pouvions souffler véritablement et nous offrir une pause avant de repartir vers la cité.

Il accepta de me suivre et une fois tout là-haut, sur cette butte qui dominée les collines et les champs, tout en bas, on s’installa pour observer le soleil se libérer de la nuit. L’horizon était claire, plus d’étoiles dans le ciel et lentement les couleurs de feu de l’astre solaire s’éleva lentement devant nous. Quand je regardais ce spectacle, je prenais conscience que la nature possédait une force prodigieuse et que même après la pluie de feu qui avait ravagée la Terre, après la folie des Hommes, Humains et Asariens, elle était encore plus belle et plus imposante. Je n’étais pas quelqu’un qui se dévoilait sur sa vie passée. Il n’y avait qu’une poignée de Rebelles qui connaissaient la femme que j’étais avant de devenir  la partenaire de Cooper. Mais là devant un tel décor presque divin, je me laissai aller à quelques confidences, que j’étais née ici et non dans les bidonvilles comme n pourrait le penser. Je ne savais rien de Steve, à part son statut de tireur d’élite au sein du Faucon e que son père détenait la Taverne de l’Enfer. C’était peut-être le moment de discuter un peu, pas comme deux Rebelles, deux partenaires de terrain, mais bien comme Elisabeth et Steve, simplement nous. J’en appris un peu plus sur l’homme qui s’allongeait tranquillement  sur la roche, profitant des premiers rayons du soleil tout en m’expliquant ce que lui avait dit son père et que nous aurions les détails en rentrant. Je me mis à sourire pour replonger alors dans mes souvenirs lointains.

- A l’âge de 8 ans, ma famille a déménagé dans les bidonvilles. Mon père connaissait très bien le tien, tu sais. Il était serveur à cette époque-là, à la Taverne. Parfois j’ai l’impression que toutes nos vies sont liées les unes aux autres et que nos décisions, nos choix et les chemins que nous empruntons, font qu’on se croise suivant les situations que l’on rencontre. J’ai eu beaucoup de mal à me faire à l’ambiance des bidonvilles, mais mon frère ainé veillé sur moi. Il avait cinq de plus que moi. Je restais dans les recoins des ombres m’habituant à ces quartiers, à ces ruelles. J’ai toujours aimé les ombres, cette part de noirceur que peut renfermer la lumière quand elle est prisonnière … C’est peut-être pour cela que j’ai choisi Shadow pour nom de code.

Mon compagnon de mission paraissait baisser les armes face à la chaleur et au réconfort que nous offrait le soleil. Je fis comme lui trouvant une surface assez lisse sur la roche pour me permettre de m’allonger et de fermer les yeux. Il n’y avait aucun bruit même pas celui du vent, seulement le chant des petits oiseaux qui commençaient eux aussi à se réveiller. Je mis mes bras derrière ma tête pour y poser ma nuque.

- On a tout le temps Steve et on a mérité notre repos.

Le sommeil s’insinuait en moi et je n’allais pas tarder à me laisser transporter dans ce petit cocon douillet, comme si le soleil nous berçait dans ses bras.

- J’ai appris à vivre dans ces bidonvilles comme chaque enfant, à filer lorsque les sirènes retentissaient autour de nous, quand le couvre-feu retombait sur chaque âme. On apprend à survivre, tous les jours un peu plus. Mes parents furent assassinés par des Asariens, prenant en otage mon frère et moi. Je n’avais que 21 ans. Oui, j’ai été leur captive durant plusieurs années …

Ma voix se brisa lorsque les images défilèrent devant mes yeux, comme des scènes sortant d’un film angoissant et oppressant. Elles étaient encore si présentes, si ancrées en moi que ces cauchemars me réveillaient encore aujourd’hui. Je tournai la tête vers Steve. Il s’était surement endormi. Il ne bougeait plus et peut-être qu’il valait mieux pour lui de ne pas savoir qui j’étais réellement. Je soupirai doucement, refermant mes yeux.


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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptySam 2 Mai - 16:57

Alors même que Steve lui avait dévoilé une partie de sa vie, elle continua. Jusque là, à part peut-être Roy, personne ne connaissait véritablement Elizabeth. En effet, Au QG ou dans les bidonvilles on la connaissait seulement par ces actes présents, le fait qu'elle veuille toujours vaincre, qu'elle ait la rage de vaincre. On ne connaissait pas trop son passé, et ceux qui le connaissait ne l'avait jamais raconté. C'est pourquoi Steve écouta tout de même avec une attention particulière, pour lui, malgré qu'elle soit sa coéquipière en cet instant, elle était une partenaire certes, mais il ne la connaissait pas au delà de cela, il n'y avait jamais vraiment eu d'affinités entre eux, peut-être parce qu'ils n'avaient jamais travaillés ensemble aussi, ou du moins assez peu. Il n'avait jamais été assez ensemble, et seul, pour parler de sujets assez sensibles pour l'un et pour l'autre. Il semblait pourtant que ce moment soit arrivé. C'est à 8 ans qu'elle était venue dans les bidonvilles et Steve en fut certes assez étonné. En plus de cela, le père d'Eli travaillait même pour son père, c'était d'ailleurs pour cette raison que le père de Steve tenait en si haute estime Elizabeth et la traitait comme sa fille. Par la suite, c'est son frère aîné, dont Steve n'avait jamais entendu parler soi dit en passant, qui s'occupa d'Elizabeth. Elle lui expliqua aussi son nom de code: Shadow. Dut sans doute à l'ombre des ruelles où elle aimait être.

Elizabeth lui déclara aussi qu'ils avaient le temps, et elle continua son récit alors qu'il s'allongeait lui même sur la roche. Tout avait changé pour elle, malgré qu'elle soit habituée apparemment à fuir la milice, elle ne put pas leur échapper longtemps. Son frère et elle était devenu otage de la milice en quelques sortes. Steve n'avait pas vécu une vie comme celle-ci et il pensait comprendre une partie d'Elizabeth. Voilà pourquoi elle s'entraînait tant, voilà pourquoi elle voulait savoir se battre et être la meilleure, pour pouvoir protéger sa famille: Les rebelles. Si la voix d'Elizabeth s'était brisé, Steve avait laissé planer le silence. Et pendant un temps, ce fut comme si les deux être dormaient. Ce qui était loin d'être le cas, en fait, Steve analysait tous les dires de la jeunes femme, il la croyait sur parole, il n'avait pas à mettre en doute son histoire et sa parole, mais jamais il n'aurait cru qu'elle ait vécu cela, finalement il déclara:

-Je suis désolé pour ce qui est arrivé à ta famille. Mais, si je puis me permettre et si ce n'est pas trop te demander, dis-moi comment as-tu fait pour leur échapper et arriver jusqu'à nous, et ton frère? que...Il s'arrêta de peur d'en dire trop mais continua, Que lui est-il arrivé?

C'était des questions, mais elle avait le droit de ne pas y répondre. Il n'était pas là pour l'interroger, pas là pour la sonder, juste ici pour écouter, et parce qu'elle voulait bien parler. Steve n'était pas le genre d'hommes à forcer les gens à lui confier des secrets, même s'il pouvait être un homme de confiance. Il se rendait compte, avec le récit de la jeune femme, qu'il n'était pas le seul à avoir frôler la mort de nombreuses fois, mais surtout, il n'était pas le seul à avoir eu une vie...Assez dure. Cela le faisait sortir de son petit monde en quelques sortes, même s'il savait bien que la vie n'était rose pour personne. Mais de savoir qu'Elizabeth, une femme qui plus est, ait eu une vie aussi, voire plus, difficile que la sienne, c'était assez embarrassant et en même temps, Steve n'aurait pu que s'en douter. Il ne l'avait pas couper, il l'avait laissé continuer son récit de peur qu'elle ne s'arrête pour ne plus jamais reprendre.

Il tourna la tête vers elle avec un regard rassurant et un beau sourire, celui qui fait tomber les femmes bien sûr, enfin, celui qui peut apporter des belles tartes aussi, il l'avait déjà vécu. Il finit donc par dire, après avoir réfléchi tout de même à ce qu'il avançait:

-Je t'avouerais que j'ai pas vécu autant de choses que toi, ou plutôt j'en ai vécu d'autres, mais j'ai moi-même perdu des êtres...Des êtres chers. Je pense qu'on à tous perdu quelqu'un de cher, crois-moi. Et si ça semble difficile, tu peux compter sur moi, et sur les rebelles.

Il le savait maintenant, Elizabeth n'avait pas oublié, elle ne le devait pas, mais elle ne s'était pas totalement remise de ce qu'elle avait vécu. Steve se rendait compte que, si on l'avait déclaré apte à combattre, si on l'avait déclaré apte à assumer un service, peu de monde s'était posé la question de savoir si, psychologiquement, elle s'était remise. La réponse était: Pas totalement. Elle avait put se remettre de certaines choses, mais pas de toutes, et Steve l'avait compris quand la voix de la jeune femme s'était brisé. Tout ce qu'elle avait fait, comme beaucoup, c'était enterré cela au fond de son cœur, en espérant que cela ne revienne plus la hanté. Mais il semblait que ce n'était pas terminé. Steve l'avait vécu lui-même, et il savait qu'il fallait du temps, pourtant, elle allait devoir apprendre à faire face à son passé sans la moindre peur.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyLun 4 Mai - 16:36

Allongée sur la roche près de Steve, le soleil m’enveloppait de sa chaleur. J’avais l’impression d’être lavée de mes pêchés, de tous ces actes horribles que j’avais dû faire pour tenter de sauver ma vie et celle de mon frère, une fois qu’on s’était retrouvé entre les mains des Asariens. Oh, je savais que chaque Etre sur cette terre, et surtout chaque Humain avait un lourd passé derrière lui. Né Humain en ce monde de chaos scellé déjà votre sort et votre destinée. Pour beaucoup, toute cette population dans les bidonvilles, ils avaient choisi de subir leurs bourreaux, de vivre dans la peur des Miliciens. D’autres s’étaient aventurés dans les terres sauvages et un village était né depuis de nombreuses années. Le soleil les mettait à l’abri du danger sauf quand venait la nuit. Il n’était pas rare de voir des rafles de Miliciens se produire simplement par jeu, pour se défouler. Une chasse à l’homme.

Je m’étais confiée au Rebelle qui se tenait à mes côtés. Duncan connaissait toute mon histoire jusque dans les moindres détails. Il m’avait tendu une main, il m’avait aidée à me sortir de cet enfer pour me permettre de vivre une autre vie. Il ne m’avait pas jugée, car il savait déjà tout et avait pris des risques de m’amener jusqu’au QG des Rebelles, en mettant en jeu sa parole face aux autres qui ne comprenaient pas d’où je sortais. Je n’avais pas l’intention de tout leur raconter. Duncan était le garant et le gardien de mon passé. Puis, il y a eu un premier Rebelle, mon premier coéquipier, Russell mort en mission. On décida de me remettre en équipe alors que je ne désirai plus vivre une telle tragédie : perdre de nouveau une personne à laquelle je pourrai m’attacher de trop. Je me suis opposée à cela, mais rien n’y fit. Roy fut mon second équipier. Nous avons eu du mal à nous faire confiance et petit à petit ce qui semblait nous éloigner, nous à rapprocher. Roy ne sait pas tout sur moi, mais il se doute de quelque chose. Je lui en suis reconnaissante de ne pas parler de ça lorsque nous sommes ensemble. J’étais perdue pas mes pensées quand la voix de Steve me fit réaliser que je m’étais éloignée dans mon passé.

- Tu veux vraiment savoir comment j’ai réussi à leur échapper ? Seul Duncan connait entièrement cette partie de ma vie, même Roy n’en sait pas autant. Ce n’est pas par peur que je me cache, c’est surtout par honte. Il y a des actions dont je ne suis pas fière, des choses que j’ai dû faire pour m’en sortir, pour tenter de sauver mon frère … C’est vrai, on dit toujours qu’on a le choix. Moi je te dirai que certains choix bons ou mauvais sont aussi dictés par ce que nous avons de plus cher. Mon frère était la seule famille qui me restait.

Je voulais que Steve prenne conscience que ce que je m’apprêtais à lui révéler pouvait lui faire changer son point de vue sur moi, qu’il ne me verrait plus de la même façon, peut-être qu’il ne me ferait plus jamais confiance. J’ouvris les yeux pour fixer le ciel bleu qui se déployait maintenant au-dessus de nos têtes.

- A ton  avis que font les Miliciens avec une jeune femme de 21 ans lorsqu’ils se retrouvent avec elle dans l’une des cellules de la prison ? …

Ma voix s’était durcie, comme de la pierre. Ce n’était pas la faute de Steve, c’était toute ces émotions qui ressortaient les unes après les autres.

- On m’avait séparée de mon frère et je ne savais pas s’il était encore vivant. J’étais persuadée que j’allais finir sur le marché, esclave de l’un de ces Asariens. Mais ce ne fut pas le cas … parfois, je me demande s’il n’aurait pas mieux fallut que je termine de cette manière-là. Les Asariens avaient un autre rôle à me confier dans leur folie. Je suis devenue une Ombre au service de ces enfoirés. Ils me proposèrent un marché que je ne pouvais refuser : laissez mon frère en vie si je devenais une espionne à leur service.

Cette fois-ci j’eu le courage de tourner mon visage vers Steve qui me détaillait silencieusement. Je ne savais pas à quoi il pensait et ce qu’il ressentait à ce moment-là.

- On m’injecta une micro puce informatique sous la peau, indétectable qui permettait aux responsables aux Asariens suivre tous mes déplacements. Ils ne pouvaient pas prendre le risque que je leur échappe.  J’étais devenue leur objet, leur marionnette. On m’entraina à toutes sortes de combat. On me montra le maniement des armes à feu et des armes blanches. Les Miliciens m’entrainaient sans aucun répit. Ils frappaient encore et encore jusqu’à ce que je m’effondre pour ensuite recommencer de nouveau. La pensée de savoir mon frère vivant et de le revoir un jour a été ce qui m’a fait tenir. Je suis devenue un monstre. Mes missions étaient d’espionner les humains et de les tuer. Les traitres qui agissaient contre le gouvernement. J’ai beaucoup de sang sur les mains Steve. Le sang des Nôtres.
Tu veux que je continue ?


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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyLun 4 Mai - 20:12

On était tous rempli d'un passé plus ou moins noir, d'un passé plus ou moins comprometteur pour chacun, mais il y avait du bon dans la rébellion, peu importait vos actes, on vous accueillait avec vos différences, et avec votre histoire, même la plus terrible. Steve n'avait pas non plus un passé grandiose, même si on peut dire qu'il avait toujours, en quelques sortes, agi contre les asariens, jamais contre son peuple, ou presque jamais. Steve n'avait peut-être pas le meilleur passé, mais il savait que certains avaient pire, certains avaient mieux. Pour Elizabeth...Il ne connaissait pas son passé, et le fait qu'elle se soit confiée un peu à lui prouvait déjà qu'elle avait en lui une certaine confiance, ce qui lui fit plaisir. Révéler son passé pouvait s'avérer difficile et il était vrai qu'on sein de la rébellion, vous ne connaissiez pas beaucoup le passé des gens. Et c'était le cas d'Elizabeth, peu connaissait son passé, peu d'hommes, ou de femmes avaient la chance, ou plutôt l'honneur de connaitre son passé. Steve aussi n'aimait pas trop parler de son passé, car mine de rien, il y avait des souvenirs douloureux. Des souvenirs encore trop vifs pour certains, des souvenirs trop entachés de sang, trop violent et dont on n'était pas toujours fier. C'était ainsi, vous ne refaisiez pas l'histoire, mais vous pouviez la changer, c'est comme ça que Steve réfléchissait, et même si c'était pas la meilleure manière, il s'accrochait à cette idée.

Elle finit par annoncer que seul Duncan connaissait son passé, même Roy n'en savait pas autant. Pourtant, Roy était son coéquipier par excellence, quelqu'un qu'elle côtoyait autant pour ne pas dire plus que Steve. Elle avait aussi le mérite d'être honnête. Elle avouait qu'elle ne cachait pas son passé par peur mais par honte. Ainsi elle était honteuse de son passé, si Steve n'en était pas fière, il n'en avait pas honte non plus, ce qui signifiait en fait qu'elle n'avait pas eut un passé tout rose. Elle parla de choix, mais pour elle, certains choix étaient dictés par ce qu'on avait plus de cher. Steve était d'accord avec cela, et il n'avait rien à y redire, il avait fait des choix qui était en rapports avec ce qu'il aimait, avec des gens qu'il appréciait, mais ces choix n'avaient pas toujours étaient les bons. Elle finit par déclarer qu'elle avait tout fait par son frère, ou plutôt, pour son frère. Certaines fois, vous étiez motivé, ou forcé à faire les choses pour protéger, aider, ou sauver votre famille, et Steve se doutait un peu de la suite, mais il n'interrompit pas Elizabeth, ce devait déjà être assez difficile de lui raconter cela, alors autant ne pas la déranger. Elle continuait donc sur sa lancée.

La voix d'Elizabeth s'était durcie lorsqu'elle lui posa une question. Une question cruciale: Que faisaient les miliciens lorsqu'ils étaient en présence d'une jeune femme en prison? Certains auraient baissé le regard, d'autres auraient tourné la tête, mais Steve continua de la regarder. Il connaissait la réponse, et il en éprouva un pincement au cœur pour Elizabeth. Elle continua en déclarant que parfois elle aurait peut-être préféré être une esclave au service des asariens plutôt que d'être ce qu'elle avait été. Steve en fut révolté mais ne déclara rien. On avait proposé un marché à Eli, un marché simple, et elle avait du s'y tenir. La vie de son frère avait reposé entre ses mains, et elle avait tout tenté, elle avait fait ce qu'on lui avait demandé. Steve se doutait de la suite. Il n'était pas vraiment du genre à être un grand sentimental, mais il se doutait de la suite, et la suite lui faisait mal. Elle lui faisait mal dans le sens que la jeune femme avait enduré plus que ce qu'elle aurait du.

Elle continua en racontant toutes les horreurs qu'on lui avait fait subir. Steve écoutait, un peu comme un gamin à qui l'on raconte une histoire, une histoire splendide si ce n'était que celle-là était horrible, elle était terrible. Steve ne déclara rien lorsqu'elle lui révéla qu'elle avait tuée...Qu'elle avait tuée des leurs. Elle n'avait pas le choix, et personne ne pouvait lui reprocher ses actes. Un véritable monstre. Voilà ce que l'on avait fait d'elle. Tout ce que les miliciens avaient été capable de faire d'elle, c'était une machine à tuer. Steve finit par répondre à Elizabeth:

-Continue. Maintenant que tu as commencé, autant aller au bout.

Son ton était neutre, et Steve ne lâchait plus des yeux sa partenaire alors que le soleil le réchauffait. Autant qu'elle finisse, il avait envie de savoir la fin, il avait envie surtout de savoir comme elle s'était tirée, comment elle leur avait échappée. Mais ce que Steve retenait, c'était qu'Elizabeth était plus forte qu'il ne l'aurait cru, il n'avait pas de dégoût pour elle, il n'avait pas non plus de colère quelconque ou de haine, non, il avait du respect. Du respect car elle avait affronté bien pire que lui. Et dire qu'il avait chialé pour moins que ça. Il était parfois égoïste, cantonné à son petit monde, et le récit de la jeune femme lui montrait combien les gens pouvaient avoir une vie plus difficile que la sienne.Et elle se lança à nouveau dans son récit...
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyJeu 2 Juil - 14:05

Nous vivions tous avec un passé. Certains d’entre- nous avaient vécu simplement dans les bidonvilles ou dans les terres sauvages. D’autres comme moi, avions eu un parcours un peu plus chaotique avant de pouvoir trouver la bonne voie et une Cause à laquelle nous raccrochait. Je ne savais pas ce qui m’avait poussé à me confier à Steve. Plusieurs choses certainement : le fait que nous ayons mené à bien notre mission jusqu’au bout, le fait que cet homme avait pu trouver, grâce à nous, un semblant de liberté et puis aussi ce cadre idyllique. Il fallait bien l’avouer que ce n’était pas sous les dômes de la cité que nous pouvions vivre cela tous les jours. J’avais commencé mon histoire que seul Duncan et Evan connaissait. Je n’étais même pas certaine que Roy la connaisse entièrement. Il était certes mon coéquipier, mon binôme. Nous étions complètement en osmose sur le terrain, mais c’était différent une fois que nos missions étaient terminées. Je me refermais assez vite et peut-être avait-il compris quelque part que cela ne servait à rien de me forcer à parler et à me confier. Avec Steve, je ne savais pas trop bien ce qui avait pu déclencher cette envie de lui révéler cette partie sombre de mon existence. J’étais assez solitaire et mon passé m’obligeait à fuir les miens, à me tenir à distance d’eux tout en les aidant.

Lorsqu’enfin, j’eus le courage de tourner mon regard vers Steve, ses yeux me dévisageaient, mais je ne lisais pas de crainte ou d’aversion pour moi, c’était plutôt une sorte de curiosité et un besoin d’en apprendre davantage sur la personne qui se tenait près de lui, sur une Rebelle. Ma question trouva rapidement une réponse. Il désirait que je poursuive maintenant que j’étais entrée dans le vif du sujet. Je me recalai contre le rocher, passant un bras sous ma nuque.

- Les contrats pleuvaient. J’avais des cibles toutes trouvées parfois. A chaque fois c’était des humains qui étaient surveillés par le gouvernement. Dès que les Anciens avaient un doute, il fallait éliminer ce détail gênant.

Devant mes yeux, le ciel s’éclaircirait de plus en plus et l’astre solaire se déployait telle une boule de feu qui réchauffait ma peau. Je pris une grande respiration avant de poursuivre. Je n’avais pas besoin de fouiller dans ma mémoire pour me rappeler de mon passé. Il était tellement présent en moi, si palpable, qu’il me hantait chaque nuit.

- Les mois passèrent et les années aussi, à tuer pour eux. J'obéissais et si j'avais le malheur de me rebeller, ils torturaient mon frère. Je ne le voyais qu'une fois par mois,  dans sa cellule, quelques minutes tout au plus et parfois, pour me punir, ils ne me le laisser pas le voir durant deux mois sans aucune nouvelle de lui.

Si mon frère était encore vivant, où serions-nous aujourd’hui ? Aurai-je rejoins les Rebelles ? Et lui, qu’aurait-il fait de sa vie ?

- Mon frère savait ce que je faisais, que c’était pour le garder en vie que j’étais devenue une tueuse, un assassin au service des Asariens. Il ne supportait plus tout cela, ce qu'il vivait, ce que je vivais pour lui. Un jour alors que je lui rendais visite, il m'avoua ce qu'il comptait faire pour nous libérer tous les deux de cet enfer.

Je soupirai lentement pour permettre à mon cœur d’éviter l’emballement que je sentais contre ma poitrine. C’était comme revivre un cauchemar et quelle meilleure solution que d’en parler pour l’exorciser.

- Je l'ai supplié de ne pas le faire, et pourtant 24 heures après, il se donna la mort dans sa cellule. Je n'avais plus rien qui me retenait auprès de ces monstres et ils n'avaient plus aucune emprise sur moi ... Je me suis échappée. Ils m'avaient entrainée, je me suis servie de toutes mes capacités pour fuir. J'étais un agent de terrain, j'étais douée, sans me vanter. Ils avaient fait de moi une arme qui se retournait désormais contre eux. J'ai fait en sorte de bousiller leur puce. C'était facile, je savais comment ils faisaient sur les autres humains. Ils l'implantaient avec une seringue spéciale, là, près de la clavicule. J'ai sorti ma puce avec une lame de bistouri, compressant rapidement la blessure pour  qu'elle ne s'infecte pas et je leur ai laissée en guise de cadeau d'adieu.

La première partie de ma vie s’achevait ainsi, sur la mort et le sacrifice de mon frère.

- Je me suis cachée durant presque deux ans dans les bidonvilles. Je prenais tous les petits boulots qui me tomber sous la main, tout ce que je trouvais pour gagner de quoi me payer une piaule et manger. J'étais restée discrète pendant de longs mois, pour me faire oublier. J’étais même persuadée que les Miliciens ne me recherchaient plus … C’était faux. Mon petit appartement a été  assiégé par les Miliciens, il y en avait de tous les côtés. Tout était en flamme, tout allait s’effondrer sur moi. J'étais prise au piège quand je le vis courir vers moi, tirant sur les soldats et me faire sortir de cet enfer. C’était Duncan. Voilà comment je suis arrivée parmi vous. Au début, je suis restée en quarantaine au QG. Je ne devais pas sortir d’un certain périmètre. J’avais de nombreuses consultations avec le psychologue du groupe pour déterminer mes capacités à devenir une Rebelle. Puis Evan a aussi fait son rapport et Duncan m’a intégrée par la suite dans l’équipe d’Ethan.

Je me redressai pour m’asseoir, ramenant mes genoux contre ma poitrine.

- Je ne suis pas une oie blanche, Steve. Je fais en sorte de créer peu de liens pour éviter de dévoiler mon passé. Je préfère qu’on m’aperçoive comme une femme froide et distante ainsi je n’ai pas à leur dire qui je suis vraiment. Je me protège comme je protège les autres de ce que je suis.

Toutes mes excuses:
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyVen 10 Juil - 12:31

Si certains avaient un passé plus... Sanglant que d'autres, il n'en restait pas moins que par les temps qui couraient, pour les humains, le passé était souvent mauvais, ponctué ça et là de pertes, que ce soit des amis ou de la famille. Mais il semblait que pour certains êtres, il fallait que les amis et la famille aient tout deux disparus. C'était le cas pour Elizabeth, et pire encore, elle semblait, aux yeux des hommes, une meurtrière impardonnable. Elle continua, lui racontant que les contrats pleuvaient pour qu'elle abatte tel ou tel personne, pour qu'elle fasse disparaître un gêneur, quelqu'un de suspect. Tout ce à quoi elle servait, c'était tuer pour le gouvernement. Ils en avaient fait une véritable machine à tuer, quelqu'un capable de vous éliminer avec le plus grand sang-froid, une personne qui tuait, rien de plus. C'est à peine si on aurait encore pu parler de personne... Tout ce qu'elle savait faire, ou plutôt ce qu'on lui avait demandé de faire, c'était de tuer, toujours tuer. Reconnaître, trouver, et... Éliminer. Steve devait l'admettre, ce n'était pas le plus beau des passé, sans doute pas le meilleur, et surtout pas le plus innocent, mais si elle avait des défauts, elle avait aussi des qualités, et Steve en était sûr.

Tout ce qu'elle avait fait, elle l'avait fait pour son frère, et les miliciens s'étaient servis de lui, parfaitement bien pour faire en sorte qu'Elisabeth devienne, en quelques sortes, leur esclave. Il dévisagea la jeune femme. En la regardant comme ça, vous n'auriez pensé qu'une chose, c'était une créature innocente, belle, certes, et qui en fait n'était capable que d'aimer, bon, d'accord, parfois capable de vous faire un peu chier, mais c'était comme ça. Personne n'était parfait. Mais lorsque l'on découvrait le passé des personnes, on s'apercevait qu'ils avaient vécu plus que ce qu'ils le faisaient croire, ou moins, ça dépendait de la personne. Pour elle, son passé avait quelque chose de terrible. Steve n'était pas psychologue, ou un truc du genre, mais il n'était pas idiot pour savoir que sa partenaire n'avait jamais rompus avec son passé, elle n'avait pas pu s'en détacher. Comme si cela était trop difficile, et Steve le sentait, elle se reprochait d'avoir fait cela, comme si tout cela était sa faute. Lui, insouciant, il était vrai, ne s'était reproché que de rares choses, elle, beaucoup plus sérieuse que lui, se reprochait beaucoup de choses, des choses qui étaient terminés, des actions passées, datées, et terminées. Il continuait de la regardait alors qu'elle parlait encore.

Et cela continua. Elle lui déclara que son frère était au courant de ses actes. Elle ne lui déclara pas ce qu'il en avait pensé, peut-être ne l'avait-elle jamais su, mais pour mettre fin à cela, il eut quand même la bonté de prévenir sa sœur pour finir par se tuer. Le seul lien, et la seule chose qu'avaient eu les miliciens pour soumettre Elisabeth à tout leur désir venait de disparaître. Elisabeth était donc devenu libre de fuir et de partir. Elle n'avait pas eu à se le dire deux fois. Steve écoutait comme un enfant, attentif aux moindre détails, il aimait ce genre d'histoire, aimait ce genre de situation et appréciait de savoir comment les gens pouvaient s'en être sorti ou non. Elle avait été entraînée à être un prédateur capable de se cacher, d'attendre le bon moment pour tuer, un peu comme lui, mais là, elle s'était servi de ses capacités pour fuir, et elle avait réussi. Elle lui indiqua comment elle s'était débarrassée de la puce, qu'ils mettaient prés de la clavicule, et comme elle leur avait laissé en guise de "cadeau d'adieu". Elle avait eu le courage de se l'enlever avec une lame de bistouri, chapeau, et elle avait su compresser pour éviter que la blessure ne s'infecte, bien joué. Et ensuite?

Elle s'était cachée. Après la fuite, longue et éreintante, sans aucun doute, elle s'était cachée, avait trouvée une tanière ou elle pourrait dormir, et elle en était resté là, ésperant que jamais plus on ne la retrouve. Elle vivait de ce qu'elle pouvait, elle vivait de petits boulots, de tout ce qu'elle avait eu sous la main. Sa vie avait semblé se stabiliser... Pas pour longtemps. Les miliciens l'avaient retrouvé. Ils avaient encerclé sa maison, et mieux encore, l'avait mis en feu espérant peut-être faire périr la jeune femme dans le flammes. Mais c'est à cet instant que Duncan était intervenu. Steve se souvenait qu'un jour, Duncan n'avait pas été au service. Il se racontait qu'il avait sauvé une personne dans un bâtiment en feu. Toujours prêt à une bonne action ce duncan. Si les rebelles avaient eu et faits plusieurs versions de l'histoire, il n'empêche que la véritable version, elle venait de la bouche de la jeune femme qui lui parlait. Elle se redressa, s'assit et se cala, regroupant ses jambes contre sa poitrine, et les entourant de se bras. Steve la regarda, toujours allongé lui, comme une grosse faignasse, alors qu'elle lui déclarait pourquoi elle prenait cette apparence si froide, si dure. Pour se protéger, elle et les autres. Il la regarda et finit par se relever. Il s'étira un peu les membres avant de se rasseoir près d'elle.

- Tu as eu un passé difficile, et je suis bien obligé d'admettre qu'il est plus terrible que le mien. Mais tu sais...

Il s'arrêta comme s'il aavit peur d'en dire trop, comme si soudainement, il avait peur d'aller plus loin. Il ne voulait pas la vexer, ne voulait surtout pas lui faire de mal, mais ce qu'il allait dire, elle pouvait le prendre bien comme elle pouvait le prendre mal. loin d'être peureux, Steve était néanmoins très prudent, comme son nom de code l'indiquer, il était quelqu'un de discret, et pourtant audacieux et fort. Il finit donc par se lancer:

- ... Tu sais, il faut parfois savoir se détacher de son passé. Ce n'est pas entièrement ta faute tout ce qui est arrivé. Et si tu restes dans ton coin, ou du moins que tu gardes toujours cette apparence dure et froide, tu ne pourras jamais vraiment t'intégrer. Certes tu es aujourd'hui respecté par les rebelles, mais dis-moi une chose, te parlent-ils tous comme je te parle actuellement?

Il s'arrêta conscient que cela touchait à la personne même de la jeune femme, mais il ne lui laissa pas le temps d'enchaîner car il reprit immédiatement:

-Je ne te demande pas de changer, parce que tu es très bien comme cela, non, et je ne te demande pas d'oublier ton passé, c'est trop important de savoir qui on est et d'où l'on vient, mais laisse le passé au mort Elisabeth. Ces actions, tout ce que tu as fait, elles sont finies. Concentre-toi sur le présent maintenant, fonce, fais-toi des amis, et lutte pour tes amis. Bien sûr, tu es libre de garder ton passé pour toi et de le partager avec qui tu veux. Mais de quoi veux-tu protéger tes proches? De toi ou de ton passé? Le passé, tu n'es pas obligé de leur dire... Et si tu veux les protéger de toi...

Il la regarda avec un regard taquin et joueur avant de de reprendre plus gaiement:

- Bah, je pense que si tu les protèges de toi, tu les protèges oui, de ta force légendaire, et aussi peut-être de ta beauté. Ben oui, me regarde pas comme ça, attends, il y a qu'à voir comment certains te regardent, certains ne sont pas... Insensibles.

Elle le regarda un peu surprise, et au moment où elle allait ouvrir la bouche, il reprit rapidement;

-Et oui ma chère, et oui!! Et ne parlons pas de moi, elles tournent toutes la tête quand je passe. Oui, moi aussi je suis irrésistible. Hahaha!!

Il rit de bon cœur avant de s'arrêter. Elle le regardait comme si elle hésitait à lui dire un truc, ou à lui en mettre une, tout dépendait. Oulah... C'était soit bon, soit mauvais. Il s'arrêta avant de redevenir sérieux sans l'être totalement puisqu'un sourire recouvrait sa face d'idiot.


Pour le retard...:
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyDim 26 Juil - 16:50

J’avais rencontré un soir à la Taverne de l’enfer, un homme, une sorte de baroudeur et de tête brûlée qui ne vivait que pour lui, qui survivait grace à des magouilles et le marché noir. Il se nommait Korben.  Moi qui n’étais pas bien bavarde, au fil des rencontres, au hasard des rues miséreuses du bidonville, nous avions créé une sorte de confiance « professionnelle ». Il cherchait des armes et moi des renseignements pour pouvoir m’introduire dans la prison. J’ai alors découvert qu’il avait connu dans les cellules de la Milice mon ancien compagnon d’armes chez les Rebelles, mon binôme et le seul homme que j’avais aimé, Russell Thorne.  Parler de Russell n’était jamais évident pour moi. Duncan était certainement le seul à qui je m'étais confiée et qui avait déjà compris bien avant que je vienne le voir. Même Roy ne savait rien de tout cela. Encore une fois, les épreuves qui avaient jonché ma vie m’avaient démontré qu’il ne valait mieux pas s’attacher à qui que ce soit. La seule fois où j’avais tenté de vivre à nouveau, d’apprendre à aimer, cet homme avait été capturé par les Miliciens lors d’une mission solo. Je m’étais renfermée de nouveau sur moi-même et j’avais accepté ma condition : être une Rebelle, ne vivre que pour cette cause et ne jamais plus céder aux sentiments. Je ne savais pas pourquoi cette discussion avec Steve, au plutôt, cette confidence, me ramenait auprès des souvenirs de Russell. Ce n’était pas un sujet tabou. C’était simplement  mon jardin secret. Seul Duncan avait compris le lien profond qui nous liait tous les deux, nous étions bien plus que des partenaires sur le terrain. Et pour le moment, je préférais que cela reste ainsi.

Je m’étais redressée pour mieux s’asseoir sur la roche, ramenant contre moi mes cuisses et les entourer de mes bras. Le ciel face à nous se dégradait en de magnifiques couleurs et la nature prenait des tons plus vifs et plus harmonieux, dans ce mélange gracieux de vert et de marron. Le silence était nécessaire pour Steve. Je comprenais parfaitement qu’il avait besoin de réfléchir, de tout emmagasiné et de détailler toutes mes paroles. Il avait besoin d’un recul par rapport à mon histoire et mes aveux. Je ne pourrai lui en vouloir, s’il se levait là maintenant, cherchant à rentrer tout seul et à s’éloigner de moi. Je ne suis pas vraiment une personne qui éveille la sympathie ni l’attachement. D’ailleurs n’est-ce pas ce que je veux ? Mais il ne le fit pas. Au contraire Steve, il finit par s’étirer et se relever à son tour. Je fixais l’horizon, tout en n’osant pas me retourner pour y croiser son regard. J’avais quelque part, au fond de moi, peur de sa réaction, de son jugement, de la lueur trop intense de ses yeux sur moi. Sa voix brisa le malaise et je l’écoutai avec une grande attention sans le couper dans son explication et son ressenti. J’avais besoin de savoir ce qu’il pensait  même si j’étais consciente que cela ne devait pas être un sujet agréable.

Je serai toujours quelque part responsable de mon passé. Ce sont nos actes, nos choix qui nous mènent là  où l’on se trouve actuellement.  Ma relation avec la plus grande majorité des Rebelles était complexe, mais cela ne me gênait pas puisque j’étais l’auteur de cette ambiance que j’avais instaurée depuis longtemps. Je sentais le côté pesant de la conversation et Steve, comme il savait le faire très souvent, pour soulager et apaiser la pression, se mit à plaisanter et à changer le ton de notre échange en quelque chose de plus léger pour un instant. Je bougeai ma tête de droite à gauche et un petit sourire se dessina sur mes lèvres devant son côté comique qui pouvait être appréciable. Je me hasardai à me tourner vers lui, cette fois-ci, alors qu’il riait à sa propre taquinerie.

-  Je suis très observatrice sur le terrain, méticuleuse même, mais en dehors de cela, je ne m’intéresse pas aux réactions des autres. Ma vie est assez compliquée, dangereuse pour que j’implique un homme. Cela serait très égoïste de ma part. Mais tu te trompes sur un détail sur lequel j’ai été témoin à la Taverne : les femmes  aiment bien venir au comptoir quand tu es là. Pourquoi manqueraient-elles de se faire servir par un beau brun ?

Je ris à mon tour, car d’après Steve j’étais aveugle de ce qui se jouait autour de moi, mais il fallait bien admettre que lui aussi, il était encore plus aveugle que moi devant ses groupies qui venaient s’installer au bar rien que pour le voir servir leurs commandes.

- Me détacher de mon passé  serait mentir autant avec moi-même qu’avec les autres. Je ne peux pas faire cela. J’ai assez de secrets que je dois dissimuler pour devoir encore feindre et abuser. J’ai instauré ce lien avec les autres Rebelles et je ne m’en porte pas plus mal. Je n’ai nullement envie de discuter de mon passé avec des agents du faucon que je croise en mission, en réunion ou au détour d’un couloir, au QG.

J’avais une voie à suivre, une sorte de discipline que je m’imposais dans ma vie privée et mes relations avec les autres pour éviter des dérapages importants. J’avais choisi de vivre seule lorsque j’étais loin du groupe, ne m’attacher à personnes. Mes parents, puis mon frère ainé et Russell. Trop d’Etres chers que j’avais perdu à cause des Asariens pour m’attacher de nouveau, pour revivre le chagrin et la colère de mon impuissance.

- Je lutte pour les Innocents, pour les Rebelles, mais l’amitié et même l’amour n’ont aucune place dans ce combat. La lumière n’existe pas pour moi, je suis consciente et réaliste. Je veux protéger les autres de ce que je suis, de ma noirceur, capable de tuer sans la moindre hésitation, de les protéger du danger, de mourir trop tôt et trop jeune. Moins il y a du monde qui s’attacheront à moi, mieux ça sera Steve … Comme pour moi … C’est un bon compromis, un contrat que je dois respecter.

Je me fis glisser au bas du rocher pour me remettre sur mes pieds.

- Il faudrait peut-être penser à rejoindre la cité ? Prêt à refaire le voyage en sens inverse ?
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptyMar 4 Aoû - 18:29

Steve avait ri de sa bonne blague, normal, en bon humoriste qu'il était, il ne pouvait que rire de ses conneries... Quand ça ne dégénérait pas. Au moins la jeune femme à ses côtés semblait plus détendu, plus relâché qu'au début, ce qui était toujours bon signe. Steve connaissait Elizabeth, à la base, comme une simple coéquipière, mais à présent, il savait qu'elle n'était pas qu'une coéquipière, mais bien plus: Une amie. Qu'elle le veuille ou non, elle avait quelques amis malgré qu'elle fasse tout pour ne pas en avoir. Par exemple, il y avait Roy, encore qu'il savait que si ils avaient partagés des choses ensemble, elle n'avait jamais trop accroché avec lui, elle faisait son job quand elle était avec lui et point barre. On ne cherchait pas plus loin. Bien sûr, dans la rébellion, on avait toujours les petits malins qui s'amusait à inventer des rumeurs, et la relation ambiguë entre Elizabeth et Roy avait soulevé quelques points, mais bien sûr, tout cela était bien vite retomber. Pour elle, ce serait de l'égoïsme que d'impliquer un homme à sa vie compliquée, dangereuse, turbulente, qui risquerait en fin de compte, de mettre cet homme en péril. Lorsqu'elle aborda qu'elle avait remarqué quelque chose à la taverne, il haussa un sourcil. Qu'est-ce qu'il pouvait bien avoir loupé alors qu'il y mettait plus souvent les pieds qu'elle? Lorsqu'elle lui annonça que la plupart des filles venaient lors de ses services, il ne put que sourire. Ah... Là, elle avait totalement raison. Il ne pouvait pas le nier, il était, en plus d'être quelqu'un d'apprécier, un homme charmant et sympathique qui plaisait aux filles. Il finit par répondre:

- Bah, il faut bien que quelqu'un les serve ces jeunes filles, sinon, elles meurent toutes de soif.

Il s'arrêta sur sa vanne conscient que ça ne le sauverait pas. Mais alors, qu'est-ce que ça voulait dire. Qu'il lui fallait une fille? La plupart des mecs voulaient se trouver une fille, ils voulaient sortir à leurs bras, paraître avec ces jolies demoiselles à leurs côtés, et Steve ne les enviait pas. Non. Peut-être qu'il n'était pas prêt, bien qu'en fait cet hypothèse soit déjà balayé. Il savait qu'il était prêt à entamer une relation, qu'il en avait les capacités, mais le problème, c'était qu'il passait énormément de temps à l'extérieur, en mission pour les rebelles, au bar, sur sa bécane, ouais, enfin bref, il passait du temps avec tout le monde, sauf avec des filles, peut-être devrait-il essayer... Peut-être qu'Elizabeth avait raison et qu'il faudrait qu'il se trouve une fille. Mais pour l'heure, ce n'était pas sa préoccupation première. Elizabeth avait rigolé de ce qu'elle avait dit. C'était une bonne chose de rire un peu dans ces temps difficile. Steve la regarda alors qu'elle reprenait. Son passé, elle ne l'oublierait pas. Pour elle, la vie était très bien ainsi, elle ne s'en portait pas plus mal, et elle avait réussi à garder ses secrets et ses soucis pour elle. Steve finit par perdre un peu son sourire. Certes, elle avait réussi à garder son passé, mais qu'avait-elle gagner? Est-ce qu'elle se portait aussi bien que ce qu'elle le prétendait? Steve ne s'enfonça pas dans cette discussion et écouta la suite.

Elle luttait pour les rebelles, et personne n'avait eu, jusqu'à aujourd'hui, à remettre en cause sa loyauté. Les innocents, elle se battait pour eux... Mais aujourd'hui, qui était innocent? Certains humains était parfois pire que des Asariens. Lorsqu'elle déclara que l'amitié et l'amour n'avait rien à faire chez elle, il sut qu'elle avait chassée ces sentiments de son être, elle ne les tolérait plus. Malheureusement... L'amour et l'amitié étaient parfois de meilleurs alliés que le savoir faire et la violence dans le combat. Elle ne pouvait les tolérer parce qu'elle voulait protéger les autres, les humains, d'elle-même, de sa férocité, de sa combativité, de sa propre personne capable de tuer et de massacrer. Elle descendit du rocher d'où elle se tenait et proposa finalement de rentrer. Steve détendit ses muscles, les étira un peu et sauta au bas du rocher, se réceptionnant sur les mains. Il finit par hocher de la tête pour montrer qu'il la suivait, et elle ne tarda guère à prendre la tête du groupe. La journée allait commencer. Steve devait rentrer, et Elizabeth aussi. Ils avaient à faire. Finalement, alors qu'ils arrivaient non loin de "l'entrée" du tunnel, il demanda avant qu'elle ne descende:

- Dis-moi... ça t'es jamais arrivé de prendre une résolution et... Et de penser que tu t'es trompé. Tu vois, le genre de truc que tu dis lorsque t'es dans la merde, et que tu finis par regretter après, ou que tu acceptes quand t'es têtu... Non, ça t'es jamais arrivé?

Elle le regarda, surprise par cette question, et il avait gagné son attention? Est-ce qu'il la laissait répondre, ou est-ce qu'il reprenait. Mieux valait reprendre. Il reprit donc rapidement alors qu'elle s'enfonçait dans le tunnel, faisant attention en reprenant leur mur d'escalade:

- Tu sais, je voudrais pas te dire que t'as tort, ce serait abusé de ma part, mais comme je suis un type un peu têtu et qui n'arrête pas d'abuser des gens, voilà, je te le dis, tu as tort!!

Et ce fut à son tour de descendre. Il s'engagea, faisant attention là où il mettait les pieds. il replaça la grille qui les avait laissé passer il y a un instant, puis, il descendit sous la lumière de la lampe torche de son amie. Il fit attention tout en continuant:

- Tu sais pourquoi tu as tort? Parce que vois-tu, dans une équipe, ou une alliance, il faut un peu d'amitié si tu veux espérer un jour de quelqu'un qu'il te vienne en aide, ou qu'il te sauve. De l'amour pour quelqu'un, pour savoir qu'il y a, sur cette foutue terre, une foutue personne, qui en vaut la peine, parce que vois-tu... Il faaaooooooooooo......

Il n'eut pas le temps de terminer. Il chuta. Il glissa, il loupa sa prise, et il tomba, il tenta de se retourner, mais le sol tout proche finit par le réceptionner lui seul. Il tomba sur les fesses, cela lui fit bien mal. Il se releva alors que de la poussière tombait toujours. Il souffla et se releva difficilement alors qu'elle lui tendait la main pour l'aider à se relever. Il s'en saisit, et d'une poigne sûr, le releva. Il n'en perdit pas une:

- Tu vois, si je n'était pas vraiment ton ami, tu ne m'aurais peut-être jamais tendue la main, et tu m'aurais simplement me laisser me relever, seul. Vois-tu l'inconvénient de ta stratégie, c'est que seul, c'est beaucoup plus difficile de se relever, mais à deux, c'est plus simple. On utilise moins d'énergie, et on peut compter sur une aide permanente. De plus, l'esprit d'équipe commence ici. Merci partenaire.

Il lui relâcha la main car il ne l'avait pas lâché durant tout ce qu'il avait déclarer. Il finit par reprendre la tête sans se soucier si elle était derrière lui ou non... Mais elle devait suivre. Elle allait lui répondre, c'était sûr, c'était son caractère. Lui, il partait, et puis, elle connaissait le chemin, aussi bien que lui.
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MessageSujet: Re: (Terminé) Fuir ou périr [Steve]   (Terminé) Fuir ou périr [Steve] EmptySam 8 Aoû - 17:32

Qu’il était bon de plaisanter et de rire après une nuit aussi sensible et complexe que celle que nous venions de connaitre, Steve et moi. Le paysage devant nous était époustouflant. Les dômes en verre de la cité et ses immenses tours ne nous permettaient pas de profiter de l’incroyable beauté de la nature. Ici, nous étions chez nous, loin des Asariens, de leur puissance et de leur haine. La nature sauvage reprenait ses droits et je me sentais bien en cet instant. Il était très rare que je laisse de côté ma personnalité froide et rigide, mais avec Steve, j’arrivais à oublier cette femme intransigeante que je m’évertuais à être. Je l’avais moi-même taquiné sur son charme qui agissait à la Taverne face à toutes ces femmes qui ne demandaient qu’à être servies par lui. Je pouvais comprendre que ma vision n’était peut-être pas évidente pour Steve. J’avais été sincère avec lui en lui faisant partager mon passé, chose que je ne faisais guère voir jamais. Ce que j’aimais en lui, c’était cette facilité qu’il avait à donner à une situation délicate et sérieuse, un tournant plus plaisant tout en gardant cette lueur prudente et réfléchie dans les yeux.

Il sauta après moi pour se retrouver au bas du rocher. Bien que j’aurai pu rester ici encore plusieurs heures, on ne pouvait pas se permettre, ni lui ni moi de s’éloigner des bidonvilles et des Rebelles. On se mit en marche, retournant sur nos pas jusqu’à revenir à l’entrée de la grille et du tunnel qu’on avait grimpé à mains nues. Steve n’avait pas terminé avec notre discussion et il ajouta quelque chose qui paraissait lui tenir à cœur.

- Non Steve, cela ne m’est jamais arrivée. Tu sais pourquoi ? Parce qu’avant de prendre ce genre de résolutions importantes, j’y ai maintes fois réfléchi. Je ne fais pas cela sur un coup de tête, je prends en compte toutes les données, tous les scénarios possibles et là je choisis ce qui est le mieux pour mon entourage et pour moi.

Le Rebelle m’observa un instant, me dévisageant puis il se lança le premier dans cette descente. J’attendis qu’il arrive tout en bas, mais avant que je puise moi aussi descendre, il loupa une prise et tomba durement sur le sol. J’entendis un bruit sourd, me penchant par-dessus l’ouverture pour y apercevoir la silhouette e mon partenaire. J’escaladai  à mon tour et descendre le mur de pierres humides. Je ressentais ma fatigue dans chaque fibre de mon corps. Je n’étais plus aussi habile ni  aussi concentrées sur mes prises. Je finis par sauter sur le sol et rejoindre mon partenaire. Je lui tendis la main pour qu’il puisse se remettre sur ses pieds.

- Pourquoi aurai-je tort Steve ? Cela serait égoïste de ma part si je ne prenais en compte que mes envies. Je dois penser à la sécurité des gens qui m’approchent. Moins ils en savent sur moi, mieux sait.

L’esprit d’équipe était très différent pour moi. Depuis la mort de mon premier binôme, Russell, j’avais écarté et endormi les émotions qui me feraient connaitre de nouveau des sentiments pour un homme. Je n’avais pas fermé les yeux sur l’amitié. Une amitié professionnelle et c’était tout.

- L’esprit d’équipe n’a rien avoir avec des émotions ou des sentiments quelconques. Je fais la différence entre tout cela. Je reste professionnelle. Si je suis en mission en équipe, je sais que je dois protéger mon coéquipier ou bien les agents de mon équipe. C’est ainsi que je bosse, qu’on bosse tous au Faucon. Je pose des limites à l’amitié, quant à l’amour, je l’ai supprimé de ma vie, il y a plusieurs années.

Je tournai la tête dans un hochement négatif.

- Ce n’est pas une question d’ami ou pas. C’est avant tout venir en aide à une personne. Si je comprends bien, tu aurais devant toi un inconnu qui aurait besoin de ton aide, tu ne lui tendrais pas ta main parce que tu ne le connais pas ou parce qu’il n’est pas ton ami ? Non, je ne crois pas. C’est ce genre d’actions qui se fait naturellement, sans réfléchir. Il n’y a pas besoin de mettre en avant des émotions dans ces cas-là. Allez viens ! On a encore du chemin à faire !

Steve s’était peut-être doté de la mission de me ramenait parmi les vivants, mais je n’y tenais pas. C’était aussi mon passé qui me faisait avancer.  Certaines personnes n’étaient pas faite pour le bonheur ou vivre quelques instants d’amour, pas moi. On continua à suivre les mêmes galeries que nous avions empruntées pour mettre à l’abri cet homme. Le plus délicat serait de ressortir de là et de remonter à la surface, dans un recoin d’une ruelle, à la lumière du jour.



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