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 Les troubles-fêtes... [Sélène]

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MessageSujet: Les troubles-fêtes... [Sélène]   Les troubles-fêtes... [Sélène] EmptySam 4 Jan - 0:49

Korben tenaient toujours à honorer tous les contrats contractés. Mais quand ce contrat l’obligeait à se rendre sous le luxueux dôme des asariens, ils redoublaient tant de préparatifs que de vigilances. Il venait de passer le poste de douane. Même s’il ne changeait pas de pays, les asariens imposaient des contrôles drastiques rappelant le mur de Berlin, le rideau de fer ou un aéroport américain après le onze septembre...

Il passait dans un tunnel douanier, son corps étaient analysé sous différents rayons, le mettant à nu. Sa peine purgée, il n’avait rien à se reprocher, mais son casier étant particulièrement chargé, quelques miliciens prirent à coeur de faire du zèle. S’ils entamèrent sérieusement la patience de Korben, il n’en montra pas le moindre signe. Il ne souhaitait pas retourner en prison et s’abtenait donc de jouer les malins, face à des petites frappes en terrain conquis. Il se vengerait à l’occasion. Il prit soin de noter le nom et le matricule des gardes zélés. S’il devait de nouveau buter des miliciens, il commencerait par eux.

Aussitôt arrivé dans le dôme, il ouvrit sa veste d’hiver tant il fut gagné par la chaleur climatisé. Fini le surplus d’humidité, fini le givre sur les vitres des appartements ! Asaria, la cité des immortels, profitait d’un microclimat artificiel délicieusement tempéré.

-- Bande de fils de pute… Il pensait si fort qu’il faillit parler.

Sa mission était pragmatiquement simple. Venir prendre un ordinateur et le ramener à un homme. Seulement, le propriétaire du portable n’avait pas l’intention de le céder. Korben se foutait de l’ancien propriétaire comme du futur. Rébellion, insoumis, asarien, milicien, il n’entrait pas dans les conflits. Il ignorait donc leurs appartenances. Il tentait de discerner la cause de chacun d’en comprendre les motivations. Mais n’ayant aucune foi en l’humanité, il avait la conviction que, tous, autant qu’ils soient, cachaient sous leurs idéaux politiques des raisons bien plus terre à terre : La peur de la solitude pour Raven ; la vengeance pour Shadow ; le plaisir de faire chier pour lui-même.

Quelques minutes de marche plus tard, il se trouvait au pied d’une tour éditant l’un des plus grands journaux asariens. Il s’y tenait une réception sans grande envergure. Mais elle lui avait permis d’obtenir un passe professionnel ouvrant quelques portes, tout ce qu’il y a de plus légal. Sa couverture était celle d’un manutentionnaire et ses autorisations étaient volontairement plutôt limitées. Il entra et se fit passer pour qui il était : lui-même. Il s’inscrit sur le registre électronique à l’heure officielle de son arrivée, il fit son job pendant plus de trois heures. Mais lors de la pause, il avait déjà deux autres passes en poche, dérobés à un homme et une femme avec des accréditations supérieures aux siennes. Rien de bien glorieux, mais il aurait accès à la salle de vidéo-projection et au fameux ordinateur. Arrivé sur les lieux, il ne fit pas l’échange d’ordinateur comme convenu. Il préférait l’embrouille : la copie. Il devait patienter une bonne vingtaine de minutes que les données s’échangent d’un ordinateur à l’autre. L’idée qu’il avait eu n’était pas de voler l’ordinateur, mais d’en faire une parfaite copie. Il livrerait la copie au nouveau propriétaire qui aurait les fichiers désirés, l’ancien ne se rendrait même pas compte de la copie.

Sur ses gardes, il patientait. Tout se passait bien pendant le premier quart d’heure. Mais à cinq minutes de la fin de la copie, une asarienne fit son entrée dans l’amphithéâtre. Une asarienne, il n’en avait aucun doute. Pourquoi ? Un pressentiment… Allez savoir… La tenue ou l’attitude plutôt... Il ne l’avait jamais vue auparavant. Mais quelque chose clochait. Elle semblait autant sur ses gardes que lui. Ce serait-il trompé ? S’agirait-il d’une rebelle finalement ? d’une insoumise ? ou d’un utopiste pacificateur ? Il attendit et observa. Il préféra ne pas se cacher. Certains manutentionnaire avait le droit de venir ici pour les réglages de la sono. Il simulait donc travailler sur quelques réglages de lumière manifestant ainsi sa présence.

Pour voler quelque chose, il est parfois plus simple de le faire en plein jour que de nuit, trop discrètement, à des heures de couvre-feu. Encore quatre minutes trente...

Il éclairait donc la scène où elle se trouvait. Il pourrait ainsi tout plonger dans le noir et l’handicaper quelques instants s’il devait prendre la fuite.
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MessageSujet: Re: Les troubles-fêtes... [Sélène]   Les troubles-fêtes... [Sélène] EmptySam 11 Jan - 18:12

48 heures avant …

- On vous laisse carte blanche comme à chaque fois, Assassin. Vous devez récupérer des dossiers dans les archives du Times concernant une enquête de reporters qui a été menée durant l’année dernière, au sujet de la destruction de l’orphelinat.

Je compulsais l’ordre de mission, admirant avec passion le sceau de la Grande Conseillère et sa signature qui paragraphaient le tout au bas de la dernière page. Les derniers mots du ministre qui se tenait devant moi me firent relever le visage vers lui, fronçant les sourcils qui trahissaient mon scepticisme.

- L’orphelinat a été détruit, il y a deux ans ! Pourquoi les journalistes du Times ont-ils ouvert une enquête l’année dernière ? Que cherchaient-ils ?

- Des secrets … Des ordres … Officiellement et comme vous le savez, l’orphelinat  a explosé à cause d’un problème électrique et d’insalubrité qui a mis le feu à la bâtisse progressivement durant la nuit. Ma chère, je ne vais pas vous faire un dessin : ceci n’a jamais existé. Il n’a pour but que de dissimuler la véritable nature de la destruction de l’orphelinat. Un symbole des pacificateurs que nous avons abattu !

- Pourquoi ne pas demander directement au ministre des médias ? C’est bien lui le PDG de ce quotidien ?

- Nous préférons vérifier directement pas nous même ! Il n’y a peut-être rien mais nous voulons être certains qu’ils ne subsistent aucun doute écrit quelque part ! Vous allez pouvoir profiter de la réception qui a lieu dans deux jours. Voici, Miss Warren, tous les badges nécessaires pour passer les divers paliers de sécurité ainsi que le plan du bâtiment.

*************

Cette nuit, dans les locaux du Times.
00 h 48

J’avais minutieusement bien garé ma moto non loin du bâtiment et actionné une option dont j’étais très fière : l’invisibilité de ma monture mécanique. Ainsi personne ne pouvait deviner qu’elle était là quelque part, m’attendant sagement. Remontant la fermeture éclair de mon blouson, je plaçais sur mes yeux, un petit masque qui protégeait mon identité. Un système perfectionné qui ne pouvait s’arracher, car des capteurs s’unissaient à ma peau. J’avais ramené mes longs cheveux en queue de cheval, mis une tenue dès plus adéquate pour cette mission : bottine et jean.

Quelle connerie cette réception ! Mais au moins, la sécurité serait déployée pour préserver les invités et tous débordements si nécessaire. Néanmoins pour avoir appris et mémorisé les plans avec minutie, je savais qu’il il avait des caméras un peu partout disposé au Times. Aidée par mon pouvoir sur les Ombres, je me faufilais avec facilités dans les recoins les plus sombres, échappant aux vigiles. Je suivis la direction des toilettes pour dames avant de bifurquer sur ma gauche. Il y avait un cordon qui avertissait de la limite privée à ne pas franchir. Je pouvais apercevoir au loin diverses caméras de surveillance placée aux coins des murs. J’avais emporté avec moi tous mes gadgets qui me serviraient pour cette mission. Si je faisais exploser les luminaires, les agents d’entretien interviendraient aussitôt et cela pourrait éveiller le doute. Je ne pouvais pas utiliser mon pouvoir sur les ombres car la lumière capterait ma silhouette sur les écrans de caméra. Je sortis de ma ceinture, un aimant en forme de triangle que je collais contre le mur. En appuyant en son centre, un brouillard s’échappa, plongeant ainsi le couloir dans la noirceur. Je me précipitais en courant jusqu’au bout, tombant sur un second couloir. Ici les lumières étaient éteintes peut-être parce qu’il n’y avait personne qui bossait à cette heure-ci. . D’après ce que le ministre m’avait aussi fournie, le PDG avait ordonné que ses journalistes ne travaillent pas la nuit durant cette réception qui était aussi et avant tout une fête pour tout le monde. Quelle grandeur d’âme !! C’est ironique !

La salle de presse, un immense « open space » s’ouvrait à moi. Tout au fond de celle-ci se trouvait donc la salle des archives. Il ne devait y avoir personne sur mon chemin. Cela aurait dû se passer de cette manière-là … Sauf qu’au où je franchis la salle, un bruit se fit entendre. Mes sens hyper développés m’indiquaient que je n’étais pas seule ? Le personnel d’entretien ? Non ce n’était pas l’heure de leur passage dans les locaux. J’avais là aussi tout mémorisé avec exactitude. Je pouvais voir dans la nuit. Balayant la pièce, j’aperçus une silhouette qui venait de se figer. Un homme qui m’avait vue.  L’espèce d’idiot éclaira la salle, obligeant ma vision à se réadapter avec la luminosité. Je serrais les poings tout en gardant ce silence. Comme si chacun de nous jauger l’autre dans ses réactions. Je plissais les yeux, observant ses gestes sur la sono et les jeux de lumières pour la réception qui se déroulait dans une autre pièce. Quelque chose clochait. J’envoyais alors mon esprit rencontrait le sien, et je devinais qu’il n’était pas un employé du Times, ni encore moins apte à bosser sur une sono.

- On devrait peut-être commencer par la salle de presse ? On a de l’avance sur la ronde mais tant pis ! Le patron ne nous dira rien !

Les voix, nous les avions entendus tous les deux. Je me lançais avec agilité et rapidité vers l’inconnu, sautant par-dessus l’énorme machine à photocopie, le  plaquant à terre derrière les bureaux, mon corps au-dessus du sien. Je lui fis signe de se taire avec mon index. Je n’avais aucune intention de me faire avoir par les agents. Et pour appuyer mon action au cas où il voudrait jouer au malin avec moi, je posais fermement mon bras sur son torse, refermant mon poing. Le mécanisme dissimulé sous les manches de mon blouson noir s’activa, et une lame rétractable sortit lentement entre mes doigts. Son bout aiguisé se planta sans lui faire mal contre sa gorge. S’il bougeait, il s’empalerait dessus.

- Je te conseille de la fermer et d’attendre sagement que les deux crétins disparaissent !
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MessageSujet: Re: Les troubles-fêtes... [Sélène]   Les troubles-fêtes... [Sélène] EmptyMer 5 Fév - 0:18

Si on lui avait dit un jour qu’une femme irait jusqu’à enjamber un photocopieur pour lui grimper dessus, il ne l’aurait pas cru. Ce fut étrangement la première idée qui lui vint à l’esprit quand il se retrouva au sol. Tout était allé très vite. La seconde précédente, il entendait la voix des gardes. Il avait à peine réagi que l’asarienne l’avait plaqué au sol. La douleur dans son dos lui se raviva et le rappela au bon souvenir de Raven. Elle l’avait plaqué contre un meuble et le meuble avait gagné. Rien de grave, mais un hématome aux couleurs changeante dessinait une courbe d’un omoplate à l’autre.

Visiblement, elle non plus n’avait rien à faire ici. Il commença alors à se demander si elle était bien asarienne. Sa vivacité semblait en témoigner, mais son inquiétude d’être surprise ne semblait pas feinte. Il la ferma et les deux crétins disparurent rapidement. Korben ne portait pas d’armes à feu. Il avait dû passer les services de sécurité et n’avait donc pas pris le moindre risque. De plus, le boulot n’était pas suffisamment bien payé pour risquer de perdre une arme précieuse. Il n’avait donc pas profité de la présence des gardes pour diriger discrètement le canon de l’arme vers les côtes de la demoiselle. Non, il était resté sagement par terre.

Mais, elle, comment avait-elle su qu’il ne voulait pas se faire surprendre ici ? Après tout, il aurait très bien pu être en charge de la préparation de la salle. Il s’interrogeait. Les gardes venaient enfin de partir. Ils n’avaient pas risquer grand chose. Ces deux employés ne gagnait pas assez bien leur vie pour y trouver la motivation de bien faire leur travail.

Korben lui laissa donc l’initiative. Si elle avait voulu le buter, elle aurait pu le faire. Il ne s’inquiétait donc plus. Tout ce qu’il espérait, c’est quelle ne regarderait guère vers l’ordinateur. Il ne dit mot avec qu’elle le laisse se relever. Elle semblait sur ses gardes. La pièce était vide, aucun bruit ne filtrait.


-- Je comprends mieux ce que ma maîtresse sous-entendait quand elle m’a demandé si j’aimais qu’une femme me saute au cou.

Il ne tentait pas uniquement de détendre l’atmosphère. Il se présentait comme un esclave. Voilà un clan agréable ! Esclave, vous avez la paix. Les asariens ne vous feront rien de peur que vous soyez l’esclave d’un ancien, les pacificateurs vous prennent en pitié, les rebelles souhaitent vous libérer même contre votre gré. Et les insoumis ? Korben n’en avait pas la moindre idée !

-- Je peux vous renseigner ?
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MessageSujet: Re: Les troubles-fêtes... [Sélène]   Les troubles-fêtes... [Sélène] EmptyLun 10 Fév - 10:10

Tu parles trop mon petit ! Du moins tu penses beaucoup trop ! C’était marrant de voir combien on pouvait surprendre beaucoup de réflexions dans le cerveau d’un petit humain qui ne savait pas pourquoi une Asarienne avait enjambé un photocopieur pour le plaquer au sol ! Ha ! La télépathie ! J’ai toujours adoré ce pouvoir, de glisser dans les pensées de chacun pour en ressortir les plus pires informations et le secrets bien gardés. Apparemment, il  avait des activités très intéressantes  en matière de sexe avec une blondasse, et en le faisant tomber aussi brutalement, des souvenirs fougueux de sa précédente prestation avec sa partenaire me parvenaient en flashs bien précis. Monsieur savait se faire plaisir !  Mais pour le moment, ce n’était pas cela qui m’intéressait le plus. Il m’avait obéit, c’était déjà un bon point en sa faveur sachant que les insectes d’humains avaient toujours le chic de se rebeller pour un oui ou un non, juste par fierté. Fixant les yeux de ma proie au sol, mon esprit se déploya autour de nous, écoutant les pensées et les discussions des deux gardes qui s’en allèrent rapidement. Je me redressais enfin, faisant disparaitre à l’intérieur de ma manche mon arme rétractable.

-  Ta maitresse ? Rien que ça … Il faudrait continuer ton apprentissage auprès d’elle alors … Les femmes ne font pas que sauter au cou des hommes …

Tu veux jouer au malin, on va le faire à ma façon. Je croisais mes bras contre ma poitrine, le détaillant un peu mieux lorsqu’il se remit sur ses pieds. J’aurai pu une nouvelle fois m’insinuer dans son esprit mais je savais qu’il me mentait. J’aimais jouer et quand j’en avais terminé, je tuais … Tu n’as pas pioché le bon numéro humain ! Je ne suis pas une pacificatrice qui va te tendre la main. Je tournais mon visage, balayant la salle du regard  avant de le reposer sur mon interlocuteur.

- Un esclave qui bosse à cette heure-ci de la nuit dans les bureaux du Times ? Elle se nomme comment ta précieuse maitresse ? Elle te fait faire des heures supp’ ? Tu t’ennuyais à la réception ?

J’attendais qu’il me sorte un nom inconnu et j’étais prête à aller pirater un ordinateur pour chercher l’identité de cette foutue Asarienne qui n’existerait pas. Ou alors, il me donnerait une identité qu’il aurait entendu quelque part. J’avais presque envie de rire tant la situation était comique. Oh ! Dis-moi que ta maitresse c’est De Nephthys qu’on rigole un peu, et je te promets que tu iras lécher les pieds à la Grande Conseillère. Ou alors la femme de Van Harper, ça serait marrant. Comment elle s’appelle déjà, la journaliste en vogue ?  Bon ce n’était pas le tout mais j’avais quelque chose à faire de plus important.

- Toi me renseigner ?  Pourquoi pas mais avant toute chose  tu réponds à mes questions et j’aviserai par la suite. Surtout que je commence à fourmiller d’idées …
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MessageSujet: Re: Les troubles-fêtes... [Sélène]   Les troubles-fêtes... [Sélène] EmptyDim 16 Fév - 17:32

Malheureusement, si elle lisait dans les pensées deKorben, elle pourrait entendre un “Bla bla bla” en réponse à ses premières paroles. Il n’aimait guère sa vantardise. Les asariens se ressemblaient en ce point. Assuré par la puissance de leurs dons, ils aimaient prouver leur suprématie et se montraient particulièrement hautains. C’était agaçant, d’autant qu’ils avaient raison. Ils surpassaient les humains en bien des points. Alors qu’il se relevait et s’approchait de l’ordinateur, elle posa toute une série de questions, elle doutait de ses déclarations et avait bien raison. La copie était terminée et le le portable s’était éteint de lui-même.

-- Parfait. pensa Korben. Seulement la copie avait malheureusement duré cinq minutes de trop. Sans ces minutes, il aurait pu repartir à la réception, terminer son vrai travail et retourner dans le dôme réservé aux humains.

-- Comme vous pouvez le voir, il y a une réception en ce moment même au Times. Je ne suis pas là, par hasard, de nuit, alors que je n’aurais rien à y faire. Tout comme vous en somme.

Par ce biais-là, il indiquait qu’il savait qu’elle non plus n’avait rien à faire ici. Et comme du monde allait arriver dans ces lieux, elle devrait vite partir sans prétexte pour rester ici. Seulement Korben ignorait tout de ses dons.

Qu’il aimerait lire dans ses pensées pour savoir ce qu’elle venait faire ici. Il prit le copieur dans la main et lui montra l’ordinateur portable. En guise de réponse, il sortit le premier prénom qui lui vint à l’esprit : Raven. Et quant à ce qu’il faisait ici, il répondit par une forme de vérité : la couverture qui lui servait pour être ici, la raison pour laquelle on lui avait donné son badge d’accès.

-- On peut dire cela comme ça… Il laissait traîner en suspens, préférant la laisser se perdre en conjecture.

Des bruits se faisaient dans le couloir voisin et bientôt quelques personnalités viendraient ici, dans cette pièce où un discours allait être tenu sur un sujet quelconque dont Korben ignorait tout et se moquait bien !
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MessageSujet: Re: Les troubles-fêtes... [Sélène]   Les troubles-fêtes... [Sélène] EmptyJeu 20 Fév - 13:19

Soudainement le petit insecte était devenu plus discret, plus sur ses gardes. Il devait se méfier de quelque chose mais il n’aurait aucune preuve de mes pouvoirs. J’aimais bien garder cela pour moi sauf si bien sûr il tenait vraiment à ce que je lui montre tout l’étendue de mes capacités d’Asarienne. J’observais son petit manège avec l’ordinateur et le copieur, et son blabla sur le fait qu’il y avait une réception au Times et que ni lui ni moi on aurait dû se retrouver là. Oui ! Merci bien de me le dire, je n’étais pas au courant !

- Si tu tiens à ta langue, tu devrais penser à moins parler ! Mais force est de constater que tu te débrouilles bien pour savoir que je ne suis pas à ma place tout comme toi. Tu as malgré tout oublié un point très important : tu ne pourras pas retourner auprès de ta maitresse ni sortir de ce bâtiment sans m’avoir sur le dos. J’ai horreur de laisser des détails derrière moi … Et tu en es un !

Il pouvait me jouer le rôle de l’humain qui devait retourner auprès de sa maitresse ou pas, le souci étant que je ne le laisserai aucune opportunité jusqu’à ce que moi je récupère ce que j’étais venue faire ici. Sa fameuse maitresse se nommait Raven, ça n’allait pas vraiment m’aider et il laissait planer un certain flou dans ses réponses.

- Tu m’emmerdes !

Au moins c’était du direct. Je n’avais aucune intention de taper la discute pendant des heures. D’après le déroulement de la réception que l’on m’avait fournie, il devait y avoir un discours ici même dans la salle de presse. Des voix et des bruits se rapprochaient de plus en plus.

- Tu vas avancer bien sagement jusqu’au bout de la salle. Tu vois la porte … On y aller avant que toute la foule n’arrive avant nous. Dépêche-toi !

Je le pris par le bras, le faisant pivoter sur lui-même et le poussant pour qu’il s’active avant qu’il ne me sorte encore une connerie. J’étais armée, certes, mais pour le moment je n’avais pas besoin de sortir mon arme et encore moins de lui dévoiler ce que je possédais sur moi. On zigzagua à travers les différents bureaux pour se retrouver devant une porte blindée. Un boitier mural ornait le côté droit de l’entrée. J’aurai pu y apposer ma main et faire griller tout le mécanisme grace à mon électrokinésie s’il n’y avait pas eu ce fameux discours dans cette même salle. Là, je devais rester discrète. On m’avait donnée le code d’ouverture que je pianotais sur le clavier. Un son aigu se manifesta signe que la porte venait de s’ouvrir.

- Ta maitresse va devoir attendre un petit moment avant de te revoir. Tu entres avec moi dans la salle des archives. J’ai besoin de trouver des informations.

Je n’attendais même pas qu’il proteste que je le poussais une nouvelle fois à l’intérieur, refermant la porte derrière nous. J’allumais pour nous donner un peu  plus de clarté quoi que je n’aie pas besoin de la lumière pour me guider. Comme tous les Asariens, je pouvais voir parfaitement dans la nuit. Ici, il n’y avait aucune caméra.

- Tu restes tranquille et si tu joues au malin … Crois-moi que tu ne ressortiras pas vivant d’ici …

Toutes les archives du Times se tenaient sur de mini discs, j’avais besoin d’une année et d’un mois bien précis : mai 2107. Je n’avais pas demandé d’avantage. On me donnait un contrat. Je l’exécutais. Point. Bien que la porte blindée nous empêche d’écouter ce qui se passait de l’autre côté, mon ouïe hyper développée percevait du monde.

- Ils sont tous là. J’espère que ça ne va pas durer des heures non plus. Puisque nous sommes en tête à tête dans un endroit clos … Pourquoi tiens-tu tant à cet ordinateur … ? Pour qui tu bosses ?

S’il croyait que j’allais encore gober l’histoire de sa maitresse … Il allait devoir faire forte impression pour y parvenir.
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MessageSujet: Re: Les troubles-fêtes... [Sélène]   Les troubles-fêtes... [Sélène] EmptyLun 24 Fév - 15:37

Korben ne protesta pas, un instant. Conscient de l’influence des asariens, il ne jouerait pas au malin, ou bien, juste assez pour se faire reprocher des faits mineurs. Tout au plus, espérait-il tendre un os à ronger pour qu’on ne cherche pas plus loin la véritable raison de sa présence en ces lieux. Elle le conduisit dans un lieu clos. Restant silencieux, durant le trajet, il ne lui fit pas perdre de temps, il avait tout autant intérêt qu’elle à se cacher des autres. elle possédait le code de la salle. Elle ne travaillait certainement pas au Times, elle venait donc récupérer quelque chose au sein de cette salle.

Contrairement à l’asarienne, il lui fallut du temps pour s’accomoder à l’obscurité. Il comprit être dans la salle des archives. Cette pièce contenait des articles, mais ceux-ci restaient diffusés sur la toile, le tout brillamment filtré par le gouvernement. Cette pièce contenait également des articles non parus, des notes rédigées par des journalistes. Le contour de l’enquête se dessinait petit à petit. Se retrouver dans cette pièce exiguë ne déplaisait nullement à Korben. Malgré le danger qu’elle représentait, Sélène avait une aura attirante et ce masque qui dissimulait légèrement son visage la rendait diablement dangereuse, voire coquine. Mais loin d’être stupide, Korben ne joua pas au petit malin. Il n’avait pas oublié le qualitatif employé : “détail”. Les détails, il les expédiait rapidement dans l’au-delà. Elle en ferait sûrement de même. Elle pouvait à tout instant lui briser la nuque et sortir tranquillement une fois la réception terminée.

Il devait sauver sa peau en se montrant utile, tâche ô combien difficile.

-- Détail, détail… Il murmurait pour qu’on ne les repère pas.

Il ne voulait pas passer pour autre chose, mais il souhaitait nuancer son propos.

-- Certains détails sont insupportables et il faut les écraser du talon. Mais d’autres peuvent se montrer utiles.

Il balaya la pièce du regard. Confiné, ils étaient proches l’un de l’autre, mais Korben ne joua pas sur ce registre. Si elle lisait ses pensées, elle remarquait qu’il ne la reluquait pas, qu’il ne cherchait pas à découvrir ses formes. Non, quand il lui adressait la parole, il la fixait dans les yeux sans hésitation, aucune.

-- Ce n’est pas parce qu’on est asarien qu’on est malin. Et l’inverse est vrai. Certains humains sont bien plus malins que vous et peuvent se montrer utiles. Je vous rends service et je reste en vie. Gagnant, gagnant, en plus votre employeur sera satisfait de savoir que vous avez agi sans laisser de cadavres derrière vous.

Il tenait à lui prouver qu’il était malin et pouvait l’aider. Mais pour autant, il ne jouait pas les hypocrites. Sélène était intelligente, elle ne se laisserait pas berner, alors autant jouer cartes sur table. Il expliqua la raison de sa présence, car elle allait sûrement s’énerver à force qu’il joue la langue de bois.

-- Cet ordinateur est convoité. Pourquoi ? Je m’en cogne complètement. Le voler aurait été une solution de facilité, mais le crime n’aurait guère profité. Rapidement, les codes d’accès auraient été changés à distance, les outils auraient perdu de leur valeur, les informations auraient même été compromises. J’ai donc décidé de copier l’intégrité du disque. J’en placerai la copie dans une machine similaire. Le voleur pensera la machine volée. Le propriétaire aura toujours sa machine, sans virus ni cheval de troie, ni rien. Il ne se doutera de rien, en somme… Et toi, enfin vous… ?

Il avait hésité à la tutoyer. Mais Sélène semblait caractériel, le tutoiement serait impossible, alors il fourcha volontairement et se reprit tout aussi volontairement. Mais il ne la laissa pas continuer. Il lui tourna le dos et regarda les archives classées chronologiquement.

-- Vous avez les codes d’accès aux archives, vous y cherchez un dossier. Je peux peut-être vous aider. Quelle année ? Quel mois ? Quel jour ?

Il se retourna et posa sa main sur la bouche de Sélène pour qu’elle se taise. C’était un réflexe inutile. Car, mieux que lui encore, elle avait entendu ce bruit de verre brisé derrière la porte. Une femme, un brin émêchée par le champagne, venait de faire tomber sa coupe et riait béâtement de sa maladresse. La situation devenait de plus en plus cocasse. Il ne bougea pas d’un iota, gardant sa main contre les lèvres de Sélène. L’autre femme riait encore comme une écervelée. Ils entendirent un employé ramasser le verre brisé. Son ouïe n’étant pas aussi fine qu’un asarien, il n’entendit guère les talons s’éloigner. Il retira sa main, mima des lèvres le mot pardon et interrogea Sélène du regard pour savoir s’ils pouvaient de nouveau parler.

Quand elle lui fit comprendre qu’elle était partie, il lui demanda : -- A votre avis, humaine ou asarienne ?
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MessageSujet: Re: Les troubles-fêtes... [Sélène]   Les troubles-fêtes... [Sélène] EmptyDim 2 Mar - 16:19


Ce petit insecte m’avait fait perdre un peu trop de temps et maintenant, j’allais devoir le supporter même dans la salle des archives. A l’abri dans ce lieu clos, pour le moment, personnes ne pouvaient savoir que nous y étions. De l’autre côté de cette porte blindée, les invités de la réception allaient se bousculer pour écouter le discours de l’homme qui avait fait don de nouveaux ordinateurs pour les journalistes du Times. Qu’est-ce que je pouvais m’en foutre de leurs dons et toute cette mièvrerie à faire rire ! Un discours qui allait durer un petit moment et j’espérai vivement qu’on ne lui montrerait pas la pièce des archives ou il risquerait d’avoir un sacré carnage à l’ouverture des portes. J’allumais la lumière, cherchant les informations que je devais récupérer. J’avais un mois et une année précis. Il ne me restait plus à trouver tout cela dans ce complexe de mini discs, d’archives papiers et d’armoires métalliques. Concentrée sur les données que je prospecter, cela ne m’empêchait pas non plus d’avoir mes sens en éveille.

- Ne Marmonne pas dans ta barbe, je t’entends très bien. Soit tu es un idiot comme j’en n’avais pas encore vu depuis un moment, soit tu le fais exprès. L’un comme l’autre, je te rappelle que mes cinq sens sont plus développés que les tiens : je peux entendre les battements de ton cœur de là où je suis. Tu fumes ou alors tu as trainé avec des personnes qui le sont. Tu pues cette odeur merdique. Navrée mais ce n’est pas le parfum d’un homme que je préfère.

Je ne faisais pas dans la langue de bois. Je n’avais pas levé mon visage du tiroir, cherchant encore ce qui m’intéressait. Mais mon sourire espiègle démontrait à quel point j’avais envie de le bousculer et jouer avec lui. Titiller un humain était l’un de mes jeux favoris.

- Evite aussi de croire que tu peux avoir le dessus sur moi et de me prendre en traitre. J’entends le moindre de tes déplacements et je serai plus rapide que toi pour donner le coup fatal. Donc, tu oublies cette option là aussi. Et après, je verrai si tu peux -être un détail utile ou pas.

Arrogante ? Non, mais devoir marcher sur une énorme flaque de sang, la sienne, dans cet espace fermé et voir sa tête rouler sur le côté, ce n’était pas la meilleure des solutions. Ainsi je répondais à sa petite remarque. Je considérai les humains comme des boulets. Et lui, il ne faisait pas exception pour le moment. Il réussit tout de même à capter mon attention et ma curiosité, me retournant vers lui, les bras croisés contre ma poitrine.

- Tu veux qu’on passe un marché toi et moi ? Je te suis supérieure que tu le veuilles ou non ! En quoi pourrais-tu m’aider pour que j’épargne ta vie une fois que j’aurai mis la main sur les informations que je cherche ?

Quoi que cela pourrait être amusant de m’allier à cet humain… A ma manière bien évidemment mais ça, il ne pourrait le savoir. J’écoutais donc toute son histoire sur l’ordinateur. Il était très malin. Peu d’humains pouvaient de targuer de l’être. Il savait réfléchir tout simplement parce qu’il devait sauver sa peau une fois que nous serions sortis d’ici. Parce qu’il avait compris que je ne laissais aucune trace derrière moi.

- J’aime bien ta conception du boulot bien fait et surtout, ni vu ni connu ! Tu embobines tout le monde, et tu ne laisses aucune trace de ton passage. Le proprio de cet ordinateur ne saura pas qu’il a était manipulé par tes soins. Sauf que … mon ordinateur personnel est pourvu de la dernière technologie en date en ce qui concerne la sécurité et les intrusions. Les touches de mon clavier ont mémorisé mes empreintes et si quelqu’un tente de s’en servir, il le pourra mais dès que j’allumerai mon ordinateur, le logiciel de sécurité m’alertera de cette tentative. J’espère que l’ordinateur que tu as copié est sans problème pour toi …

Parce que tous les humains sont fichés. Tout le monde possède une carte d’identité magnétique en bonne et due forme ou alors complètement modifiée pour berner les Miliciens.

- Oui, j’ai bien des informations pour ma recherche. Mai 2107.

Du bruit interrompit notre tête à tête de l’autre côté de la porte. Alors que je me concentrai sur ce qui pouvait bien se passer, Korben eut la mauvaise idée de coller sa main sur mes lèvres. Mon regard vira au plus sombre, agrippant son poignet que je serrais fortement. Il se prend pour qui le petit humain de me toucher de la sorte ?!

- Asarienne … Et je te conseille de ne plus me toucher ou tu perdras une main très rapidement !
Les invités sont là. Tu as déjà vu, toi, des humains avec des coupes de champagne ? Sauf peut-être un maitre gracieux qui offrirait cela à son esclave mais ça reste de rares exceptions.


Je me reculais de Korben, libérant ma télépathie pour l’envoyer par-delà la porte blindée, mêlant mon don à mes hyper sens développés.

- Le discours va commencer. Il y a beaucoup trop d’agents de la sécurité. On doit attendre.
Donc ! Revenons à nos moutons : je cherche un dossier, un article plus précisément ou une enquête. Bref tout ce qui concerne le mois de mai 2107 : une embuscade tenue par les Miliciens qui ont piégé des pacificateurs et un nom : Gabriel Nicholson.
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MessageSujet: Re: Les troubles-fêtes... [Sélène]   Les troubles-fêtes... [Sélène] EmptyJeu 27 Mar - 9:26

Drôle de caractère qu’affichait cette femme ! Il la laissait se rabrouer, il s’en moquait éperdument. Sa vie se jouait sur un tout autre terrain, il le savait. Elle craignait qu’il la sous-estime visiblement.

-- Pourquoi ce conseil ? se demandait-il.

Il la laissait parler. Plus elle parlait, moins il sortirait de conneries. Il notait d’ailleurs avec attention la technologie déployée pour la sécurité des nouveaux ordinateurs. Il ne connaissait pas ces procédés. Voilà une technique impressionnante ! Pragmatiquement, la première pensée qui lui traversa l’esprit se focalisait sur la façon de couper les mains des propriétaires ou de calquer leurs empreintes. La seconde option serait sans doute plus judicieuse et plus simple à mettre en oeuvre.

-- Merci du compliment. Heureusement son propriétaire n’a pas votre prudence.

Gabriel Nicholson. Ca l’ennuyait d’en découvrir sur ces dossiers, car plus il en apprenait, plus elle aurait d’intérêts à le buter. Il devrait se vendre plus cher, augmenter ses prestations. Un tâche bien difficile face à une asarienne ayant à disposition de telles technologies ! D’un autre côté, tout un chacun avait toujours un rêve, un désir inassouvi. Désormais l’objectif de Korben visait à trouver ce que Sélène désirait.

Il nota l’avertissement et retourna vers les dossiers. Il les éplucha un moment. Le système d’archives n’avait rien de complexe, mais le rangement laissait à désirer. Parmi les dossiers de 2107, il retrouvait des dossiers des années précédentes ou suivantes. Rien sur ce Gabriel Nicholson. Rien sur une quelconque embuscade non plus.

Alors, il se mit à chercher en 2103. Pourquoi ? Parce que de nombreux dossiers de 2103 avaient été mal rangées en 2107. Peut-être un employé étourdi avait-il commis une inversion. Et bingo. Le discours était terminé depuis un moment. Il avait enfin un nom, des informations sur cette embuscade. Le dossier était signé par une journaliste renommée. Il n’en fit pas mention, quand il trouva le dossier, il survola quelques pages, tant pour s’assurer de ne pas lever de faux espoirs que pour en parcourir le maximum. Russel, Gabriel, que de noms qui remontaient du passé ! Il se demandait s’il y avait un lien et pourquoi tant du passé remontait en ce moment même à la surface du temps présent.

Il prit les dossiers et se rapprocha de Sélène qui fouillait toujours dans son coin.

-- Tient ! Sans s’en apercevoir il l’avait de nouveau tutoyer.

-- Je pense que j’ai trouvé ce que vous cherchez. Maintenant si on parlait du prix de ma survie. Vous l’avez dit vous-même, je suis loin d’être un con. Je n’ai pas l’intention de crever, mais j’ai conscience de ne pas être en situation de force. Mais vous, vous n’avez peut-être pas envie de trimballer mon cadavre sur votre dos pour me sortir d’ici. Surtout si je sens la clope, comme vous dites. Alors, si je peux être utile...
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MessageSujet: Re: Les troubles-fêtes... [Sélène]   Les troubles-fêtes... [Sélène] EmptyVen 4 Avr - 19:16

A la base, je ne supportais pas les humains : trop abrutis, trop ignorants ou alors jouant le jeu de se faire passer pour des victimes alors qu’il fallait tout de même rappeler qu’ils étaient à l’origine de la destruction de la planète. Un énorme détail qu’il ne fallait pas oublier. Ils étaient la race inférieure qui s’était crue un bref instant puissante  et indestructible. Aujourd’hui les humains payaient le lourd tribut de leurs erreurs du passé, et ils se retrouvaient en bas de l’échelle de la société. Je ne prêtais jamais attention à leurs jérémiades mais le discours de Korben était cohérent, et son attitude tout autant. Il savait parfaitement ce qu’il voulait et ce qu’il était venu chercher ici. J’admettais que cet humain était doté d’un esprit affuté sachant très bien où il mettait les pieds face à moi. Dans ma très courte indulgence, je lui avais indiqué que les nouveaux ordinateurs étaient dotés de techniques de sécurité surprenantes : une reconnaissance d’empreintes sur les touches de chaque clavier qui détectait donc la présence de son propriétaire mais aussi de personnes pouvant nuire au système. Ce n’était pas un coup de pouce que je lui donnais. Qu’il meurt ou qu’il se fasse attraper par la Milice, ce n’était pas mon souci premier. Apparemment l’ordinateur qu’il avait copié n’était pas doté de ce genre de prudence.

De l’autre côté de la porte, dans l’immense salle de presse du Times, se déroulait un discours avec une foule d’invités et de noms prestigieux. Nous étions donc enfermés dans cette pièce pour un petit moment autant en profiter pour chercher le dossier que j’étais venue récupérer. Il proposa de m’aide à le chercher, et on commença à fouiller dans ces grands tiroirs où les vieux dossiers du Times y étaient rangés. Par moment, je me concentrais sur ce qui se passait à côté de nous, écoutant des brides du discours grace à mes sens hyper développés, et je reprenais mes investigations. Tous ces blablas mondains et les petits moutons qui applaudissaient à chaque fin de phrases m’ennuyaient beaucoup trop. Korben me sortit de mes réflexions en agitant devant moi le fameux dossier sur Gabriel Nicholson. Je le compulsais rapidement pour vérifier si c’était les bons documents.  Ses mots ne m’échappèrent pas, redressant mon visage de ma lecture et observer mon interlocuteur. Je refermais le dossier vivement et je le glissais à l’intérieur de mon blouson que je refermais avec précaution.

- Habituellement, je me moque de laisser un cadavre sur ma route. Mais là, tu as raison ! Ta carcasse en plein milieu des archives susciterait de nombreuses questions, et je préfère la discrétion, évité qu’on sache qu’un dossier a disparu ce soir. Une fois que les invités seront retournés dans la salle de réception et que cette porte sera ouverte, tu risques de détaler comme un lapin, et je n’ai pas envie de perdre mon temps à te rattraper pour que tu fermes ta jolie petite gueule. Donc, l’option une et l’option deux sont à proscrire.

Des applaudissements plus bruyants se firent entendre annonçant la fin du spectacle.

- On va devoir attendre encore quelques minutes le temps que les invités se dispersent et que les agents d’entretien fasse leur ménage et remettent tout en place. Ce qui nous laisse de quoi envisager la troisième option concernant ta survie.

Je me plaquais contre la porte, croisant mes bras contre ma poitrine. Je plissais mes yeux détaillant Korben comme si je méditais sur les différentes alternatives que je pouvais avoir en tête. Un sourire carnassier ourla mes lèvres.

- Que me proposerais-tu d’intéressant pour sauver ta peau ? Que peux-tu bien avoir d’attrayant et d’avantageux pour que je te laisse filer tranquillement sans utiliser mon pouvoir pour contrôler ton esprit et faire de toi un petit jouet tout docile ?
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MessageSujet: Re: Les troubles-fêtes... [Sélène]   Les troubles-fêtes... [Sélène] EmptyDim 4 Mai - 8:47

-- Mon intelligence ! répondit-il sans hésiter et, malgré les apparences trompeuses, sans vanité.

Il réagissait vivement, car les derniers propos de Sélène révélaient des dons de manipulation mentale. Que pouvait-elle faire ? Lire dans les pensées ou pire les manipuler ? Il craignait un lavage de cerveau en bon et du forme, qu'elle fasse de lui un toutou sans caractère. C'est pourquoi, il avait si rapidement répondu. Il ne voulait pas qu'elle oublie pourquoi elle lui avait fait de tels compliments. Il soupçonnait qu'elle préfère un humain malin à une guimauve décérébrée.

-- Vous ne voulez pas que je ressemble à toutes ses huîtres ou ses moutons, et moi non plus je ne le souhaite pas. Alors clairement, je préfère que vous me disiez ce que vous voulez plutôt que de transformer mon cerveau en bulbe d'escargot. Vous l'avez vu de vous même. Je peux acquérir des biens discrètement, je peux mettre en contact des gens pour des échanges de bons et loyaux services. Mais je peux également restituer des biens, en emprunter définitivement, pour vous. En somme je vous redeverais une dette. Je mets un point d'honneur à ne pas en contracter, habituellement. Quand je n'ai pas le choix, comme maintenant, je me débrouille pour les rembourser rapidement. Je préfère être créancier que débiteur. Mais à vous de me dire ce dont vous avez besoin.

Il la dévisagea à son tour de la tête au pied, puis remonta ses yeux dans les siens.

-- Vous n'êtes pas du genre à vous intéresser à un tel dossier, je suppose que vous travaillez pour quelqu'un. S'il vous demandait quelque chose qui se trouve dans les dômes humains, je pourrais être votre relai, par exemple. Cela vous éviterai de vous y salir les mains dans le bidon-dôme et ne vous engagerai pas à grand chose, à rien même en fait.

Le destin de Korben restait entre les mains de Sélène. Il n'aimait pas cela. Mais avait-il le choix ? Il enviait les asariens pour leur pouvoir. Il comprenait même très bien leur rancoeur face aux humains. Il en éprouvait autant envers cette race humaine qui avait préféré détruire le monde que de chercher d'autres solutions à leur survie. Au final, ils n'avaient pas gagné leur liberté. Espérons que Sélène ne soit pas trop aveuglées par sa haine envers l'humanité et qu'elle soit intéressée par ses contacts ou qu'elles aimeraient éviter de se salir les mains dans le dôme réservé aux humains.
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MessageSujet: Re: Les troubles-fêtes... [Sélène]   Les troubles-fêtes... [Sélène] EmptyVen 9 Mai - 16:28

Devant la réponse qu’il me donné : « son intelligence », je pouffai de rire me contrôlant tout de même pour ne pas éveiller les soupçons d’éventuels agents d’entretiens qui passeraient dans la salle de presse pour faire le ménage. Il serait stupide de ma part de nous faire découvrir aussi facilement et à cause d’une idiotie de la part de cet humain. Mes pupilles se dilatèrent prenant la couleur des ténèbres.

- Ton intelligence ? Tu n’y vas pas par quatre chemins ! Direct ! Tu aimes bien embobiner ton petit monde. La fameuse maitresse du nom de Raven que tu m’as citée au début de notre tête à tête n’existe pas … ou alors ce n’est pas ta maitresse … A moins que je fouille dans ton esprit pour avoir mes réponses ? Qu’en penses-tu ? Bref … Tu mens, tu manipules, tu es rusé. Tout ceci c’est bien face à d’autres humains mais face à des Asariens, ça risque de te porter préjudice un jour ou l’autre !

Je venais de lui lancer un défi. A lui de me prouver que je pouvais le laisser sortir d’ici sans le transformer en petit chien docile. Quoi que posséder son esprit, le façonner à ma manière pour qu’il m’obéisse, ça serait intéressant … Pour un temps… car je finirai par m’ennuyer.  Un sourire carnassier s’étira sur mes lèvres. Lui, l’humain qui ne désirait posséder aucune dette, aucun lien, devenait soudainement très lié à moi. C’était une façon comme une autre de m’amuser un peu avec un tel spécimen.

- Une dette envers moi dis-tu ? C’est à réfléchir. Je ne vais pas te délivrer de ton fardeau aussi vite ça ne serait plus jouissif ! Et j’aime prendre mon temps quand il s’agit d’affaires aussi pointilleuses.

Espèce de puceron ! Il pointait du doigt mon rôle dans ce lieu et il voyait parfaitement juste. Je restai tout de même impassible toujours adossée à la porte et les bras croisés contre ma poitrine. Quelque chose se tramait au sein même du gouvernement. Je n’étais pas au courant de tout mais je pouvais discerner l’effervescence chez tous ces Anciens que je rencontrai. Je ne tarderai pas à être mise dans la confidence.

- Peut-être que j’aurai une mission pour toi. Mais pour l’instant, je n’ai pas encore tous les tenants et les aboutissants.

Bien sûr, j’avais manœuvré de la sorte à ne pas lui répondre directement sur mon boulot, ce que j’étais et pour qui je travaillais. Pour l’instant je n’avais pas besoin de lui révéler de telles informations. Mieux il en savait, mieux c’était pour moi autant que pour lui. Je me détournai de lui, fixant l’immense porte blindée. Je projetai mon esprit par-delà la pièce des archives, examinant la salle de presse. Il n’y avait plus aucune âme. C’était le moment de sortir d’ici.

- Comment je te joins ?

A lui de me prouve maintenant qu’il était de parole. Sauf que je n’avais pas une confiance aveugle envers ces humains mais pour se sortir d’un tel pétrin peut-être que Korben ne me ferait aucun mauvais coup dans le dos. C’était de toute façon à ses risques et périls. J’actionnais le verrou poussant la porte qui nous donnait accès à notre sortie. La salle des bureaux étaient replongée dans la pénombre telle que je l’avais trouvée en arrivant ici.

- Je connais les bidonvilles, ça ne me gêne pas de traquer une proie. Ça ne me gênera pas non plus de te faire sortir de ton terrier si tu me joues un mauvais coup ! D’ici 48 heures, je te filerai des informations et un boulot à faire. Ainsi, ta dette sera réglée si tu t’en sors bien.
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