Mascarade || Event

Staff d'AsariaL

Jeudi soir, 21h30
Bienvenue au bal masqué d'Halloween
du Red Devil de cette fin de mois d'octobre

Le gouvernement en cette presque fin d'année, et sous la houlette de la ministre de la Justice avait décidé de donner à la cité ses habits de lumières. Une fête organisée pour le très fameux bal Halloween qui a traversé les temps et les conflits. C'est bien évidemment que l'on retrouve la Grande Conseillère, Alianka de Nephthys au bras du ministre de la sécurité, Tomas Van Brënner. Masqués et parés tous les deux de costumes fabuleux, ils s'avancent au milieu de cette foule qui ne les a peut-être pas reconnus. Le champagne et les alcools forts coulent à flot. Les rires, le son des conversations et la musique forment une ambiance à la fois intense et luxuriante.

Derrière cette opulence, il y avait la présence de serveurs et de serveuses, vêtus de costumes noirs pour les hommes rehaussés d'un fin loup de même couleur et pour les femmes, une tenue plus sexy : chemisier blanc, jupe noire et ce même masque pour cacher leurs identités. Au milieu de ces employés venus travailler, certains, exceptionnellement, pour ce gala, les Rebelles se trouvaient parmi eux. Diana Thompson évoluait avec grace parmi les clients avides de quelques verres, souriante et dévouée ... Elle s'approcha d'une jeune Asarienne (Morgan Killington) en lui proposant une coupe de champagne, à l'écoute de ses moindres envies. Cette femme masquée était accompagnée par une humaine qui paraissait être dès plus soumise à ses côtés (Alice Nolan). La rebelle avait répété son rôle, observant par dessus l'épaule de l'Asarienne ses coéquipiers qui n'étaient pas loin.

Roy Cooper était dissimulé derrière non pas un masque mais bien derrière un maquillage extrêmement bien fait, représentant un vampire assoiffé de sang. Sérieux et concentré, il observait avec attention cette fête opulente, laissant parfois son regard se poser sur ses partenaire pour revenir détailler les différentes portes et accès de la grande salle.

A son bras, un autre agent de la Rébellion, sa binôme : Elisabeth Pearson vêtue du costume d’une super héroïne de l’ancien temps. Nerveuse, elle devait éviter à tout prix de retirer son loup pour éviter qu'un agent de la sécurité ne puisse la reconnaitre. Une traitresse ne s'oublie pas facilement !

Derrière le comptoir, Duncan Ramsey surveillait d'un air protecteur sa bien-aimée et ses deux autres coéquipiers, remplissant les différents verres qu'on lui présentait devant lui, très professionnel.

Au son des mélodies, un couple s’adonnait aux joies de pouvoir profiter peu de leurs masques et de leurs déguisements sans que personnes ne puissent les reconnaitre sur la piste de danse. Comme tout grand évènement en Asaria, il fallait bien que les médias s’en mêlent et qui d’autre qu’Héléna Van Harper accompagnée de son époux, le ministre, Oliver Van Harper, pouvaient mieux gérer ce rôle ?

[ Nous vous rappelons évidemment que dans un tel établissement, les uniforme sont exigés et les costumes du bal, magnifiques. Les identités sont vérifiées en cas de doute à l’entrée, le port d’armes est interdit en Asaria hors possesseurs d’un permis asarien. Néanmoins clients comme personnel du Red Devil sont contrôlés voire fouillés à l’entrée et les armes y sont confisquées, à part concernant l’équipement léger des professionnels (Milice, Service de Sécurité). Vous avez une grande liberté pour vos réponses donc n'hésitez pas à prendre des initiatives et à vous lâcher en jeu, tant que vous rester cohérents avec votre personnage bien entendu. Vous n’êtes pas tous au même endroit donc il n’y a pas de tour de post, néanmoins les premiers tours se doivent d’être très rapides pour avancer correctement. Donc soyez réactifs les uns envers les autres et privilégiez des réponses courtes (environ 400 mots) qui vous permettraient éventuellement de répondre assez rapidement... si vous voulez échapper au MJ. En cas de soucis ou de questions, contactez Le staff. Amusez-vous bien !]

Humaine Rebelle

Nerveuse … Je l’étais. Des missions, j’en n’étais pas à la première mais celle-ci me dérangeait car je n’avais pas l’habitude de me retrouver en plein cœur de la fosse aux lions. Nous n’avions jamais approché d’aussi près ces monstres, et nous fondre dans cette masse costumée serait dès plus délicat. Il ne fallait surtout pas se leurrer sur le résultat d’un tel objectif. La prudence et toutes nos capacités confondues seraient utiles pour nous sortir de là, sains et saufs. On aurait pu me choisir un costume plus … comment dire ?... Plus « normal ». Me voici vêtue d’un mini costume qui ne cache pratiquement rien de ma silhouette. J’espérai que le fin loup doré que je portais sur les yeux pourrait me dissimuler aux agents de la sécurité. Sachant qu’il y avait quelque part la présence d’Anciens, ma tête comme ceux des miens, seraient vite reconnaissables.

Nous avions passé le contrôle des identités sans aucun problème. Nos cartes étaient falsifiées et extrêmement bien faites pour que rien ne puisse éveiller les soupçons des Asariens. Mon bras se crispa contre celui de mon cavalier qui n’était d’autre que mon binôme, Roy Cooper lorsqu’enfin on mit le pied dans la grande salle. Le décor était somptueux. Une musique s’élevait au loin sous le rythme d’un véritable orchestre.

- Relax Shadow, tu as l’air aussi tendu qu’un arc ?

Dans mon oreillette, j’entendais la voix du reste de l’équipe disposée à quelques mètres sous nos pieds dans une galerie qui passait juste sous le Red Devil. Nous étions tous reliés les uns aux autres de cette manière. Je me rapprochais de Roy, enfouissant mon visage dans le creux de son cou pour pouvoir répondre à mon interlocuteur.

- On peut changer, Eléonore. Mon costume t’irait aussi bien qu’à moi.

- Non, sans façon.

Par-dessus l’épaule de Roy, je vis Diana évoluer au milieu des clients, acquiesçant discrètement d’un signe de tête lorsqu’elle se tourna vers notre direction. Je repris ma place auprès de mon cavalier, nous avançant vers le buffet qui se tenait dans un des coins de la salle. Je pris une coupe de champagne sur un plateau d’un serveur qui passait juste devant nous, me tournant vers le bar qui était au loin mais face à nous. Ma flute en cristal dissimulée les mouvements de mes lèvres.

- Il y a deux agents devant la porte privée Est.

- Ils ne vont pas tarder à partir pour faire leur ronde… nous signala Éléonore dans l’oreillette. Tenez-vous prêts à intervenir !

Invité

Le bal de Halloween, un événement que je n'entendais certainement pas raté ! Je m'étais posée la question d'emmener ou non ma belle petite Alice, après tout ça ne fait que trois jours qu'elle est à mon service, je ne voudrai pas commettre d'impair au bal. Il y aura la crème des asariens et chacun me connaissant un peu sait ma soumission docile à l'autorité et notamment mon respect profond et sans faille envers les Anciens. Je ne voudrai pas risquer que mon esclave toute fraichement entrée à mon service ne m'attire des ennuis au près d'une de ces personne importante de la société asarienne ! Toutefois, je me dois de reconnaître qu'Alice n'est pas une humaine ordinaire, elle voit l'opportunité que je lui offre d'une vie absolument splendide et elle s'en saisit, sa docilité est totale mais la confiance en règne pas, en témoigne les menottes que je lui passe chaque soit aux poignets avant de dormir. C'est une sécurité minimale mais je ne suis pas encore totalement à l'aise avec ma soumise, même si elle est parfaite, si ce n'est quelques ratés culinaires qu'elle tente de soigner à l'aide d'un livre de cuisine, je la sens parfaitement appliquée et décidée à un bon travail. Finalement cela pourrait être un test pour elle ? Le bal est dans deux heures, si je veux me décider, il est grand temps de m'y mettre ? Elle est en train de lire dans le salon, je ne crois pas que ça ait franchement été quelque chose qu'elle ait fait avant d'être ici, mais elle semble y prendre goût et ma bibliothèque de romans fantastiques est assez impressionnante. Des écrits récents autant que des plus anciens que j'avais trouvé dans les quartiers humains et chez quelques revendeurs de vieilleries. Je viens de terminer de préparer mes cheveux pour l'occasion, une teinte rougeoyante plutôt immanquable, assez approchant de la chevelure d'Alice, à se demander pourquoi j'avais décidé ce costume et un autre pour Alice. Oui j'avais acheté pour l'esclave une tenue et de la teinture pour cheveux pour le cas où je décidais qu'elle devrait venir. Certes l'inverse aurait été plus simple, la déguiser dans cette tenue que j'allais porter, avec ses cheveux déjà couleur de feu aurait été plus simple que de teindre les miens mais depuis le temps que je parlais de me les teindre ! Alice serait blonde pour l'occasion car lorsque je descends dans le salon, je la regarde dans les yeux :

« On est de sortie ce soir. On va au bal de Halloween. J'ai hésité à t'emmener, il y aura le gratin d'Asaria mais vois ça comme un test, si tu brilles, je réfléchirai à un cadeau pour toi. Je t'ai acheté une tenue, elle t'attend dans la salle de bains, et je suis sûre que tu seras une magnifique blonde. Si tu as besoin d'aide, tu le dis. »

Façon de lui dire que le flacon de teinture blonde n'est pas là pour décorer mais bel et bien pour être utilisé. A voir sa tête quand elle me regarde je crois qu'elle est surprise de me voir avec des cheveux d'un rouge si intense mais elle s'exécute toujours avec la même docilité. Pendant ce temps, j'en profite pour passer ma tenue, très honnêtement, je n'ai pas choisis ma tenue et celle d'Alice au hasard, toutes deux ont été objets de fantasmes masculins … et féminins parce qu'il faut se le dire, pour l'une comme pour l'autre, j'accepterai d'être enchainée et livrée toute la nuit ! Ma tenue enfilée au complet, robe passée, je n'enfile pas encore mon loup, les gants, les escarpins, le rouge à lèvre et finalement la coiffure, parfaite. Cela dit quand Alice me rejoint dans sa tenue j'ouvre de grands yeux ronds.

« Whaou … Ca te va vraiment bien. »

Enfin il faut dire qu'une tenue pareille pour n'importe quelle femme avec ses courbes, ça rendrait bien mais là je dois dire que ma petite Alice est irrésistible et franchement … allumeuse. En fait elle est parfaitement dans le personnage dont elle est habillée des vêtements. Je passe près d'elle, l'observe et lui parle :

« Nos tenues viennent de films des années quatre-vingt, Cool World pour toi et Qui veut la peau de Roger Rabbit pour moi. Je dois dire que ta tenue est somptueuse, allez en avant. Quoi que attend. »

Je retire le collier de cuir qui était encore et toujours autour de son cou comme signe de sa soumission.

« Encore mieux comme ça, je ne t'impose pas le rosebud mais si tu veux le mettre … A toi de voir. »

Et quelques minutes plus tard, nous sommes en route pour le bal, c'est Alice qui conduit, une fois n'est pas coutume mais je vérifierai un jour quand même qu'elle ait son permis tout en expliquant :

« Amuse-toi, ce soir. Tant que tu ne fais pas trop la fête, tu es libre de boire et danser avec qui tu veux, si tu trouves bon parti avec qui passer la nuit … Soit de retour demain avant midi. »

Ainsi je lui accordais beaucoup de liberté pour ce soir et alors que nous arrivons je prends mon loup et je sors de la voiture. Je marche en direction de la salle et y entre aux côtés d'Alice, l'ambiance démarre lentement et une serveuse passe à côté de nous alors que j'attrape au passage deux flûtes dont l'une que je donne à Alice. Je regarde autour de moi, plusieurs personnes sont costumées de splendides costumes mais il faut avouer que mon esclave et moi sortons un peu du lot dans nos tenues de super pin-up imaginaires, après tout ce n'est pas tous les jours qu'Asaria peut voir Jessica Rabbit. Je jette un rapide coup d'oeil pour regarder Alice qui semble un peu nerveuse.

« Je te l'ai dis, ce soir la consigne est de t'amuser et de profiter. Danse, chante, bois, fais la fête. »

L'invitation est incroyablement sincère, c'est un vrai test de confiance et j'adorerai la voir en profiter quoi que je crois que je serai … pas jalouse mais vexée qu'elle ne danse pas une fois au moins avec moi. Quoi ? Oui j'ai choisis Alice parce qu'elle me plait ! Et ce n'est pour rien que je lui ai choisis cette tenue mais pour le plaisir de mes yeux !

Pacificatrice Asarienne

- Comment ça, non ? Tu as peur de me perdre dans toute cette foule ? Ne t’inquiète pas, je reconnaitrai mon archer n’importe où !

Je taquinais Oliver qui était entrain de m’affirmer qu’il n’avait pas l’intention de me laisser danser avec un autre cavalier durant toute cette soirée. J’embrassais mon mari qui terminait de peaufiner son costume pour le bal d’Halloween donné au Red Devil sous la houlette de cette chère ministre de la Justice. Je n’avais jamais été branchée par un tel bain de foule mais j’avais épousé un ministre et les obligations d’une épouse qui allait avec. Alors autant en profiter un peu, non ? Je lissais d’un revers de main ma robe. Oliver m’avait donnée carte blanche pour nous trouver des déguisements. J’avais mis un moment à me décider avant de trouver une idée formidable ! Oui, oui, j’en ai souvent pour celles et ceux qui en douteraient ! Exit Oliver et Héléna Van Harper. Place à Robin des Bois et sa Marianne. Je calais sur mes yeux mon masque cachant ainsi mon identité aux autres. C’était avant tout le but du jeu de ce grand bal d’Halloween.

Le chauffeur… enfin non, Notre chauffeur, J’avais toujours beaucoup de mal avec tout ça, nous amena jusqu’au Red Devil. L’établissement s’était paré de mille feux. Les énormes spots faisaient briller la façade, éclairant le tapis rouge devant l’entrée où des agents de la sécurité, des portiers et des voituriers attendaient les diverses limousines, prêts à accueillir les invités prestigieux. Un employé m’ouvrit la porte lorsque notre véhicule s’arrêta devant les marches, m’offrant sa main. Tout en le remerciant, je réajustais mon masque glissant mon bras sous celui d’Oliver lorsqu’il se présenta à ma hauteur.

- Et dire qu’avant je n’aurai été là seulement qu’en tant que journaliste pour couvrir un tel évènement. J’ai encore du mal à réaliser tous ces changements dans ma vie.

J’inspirai doucement, montant les marches alors que les agents de la sécurité vérifiaient nos identités pour finalement nous ouvrir les portes du Diable Rouge. Je restais un moment inerte devant la décoration somptueuse de la salle. C’était magnifique de voir toutes ces couleurs, tous ces costumes se mêlant les uns aux autres. Tout au fond, se dressait l’orchestre. Sur la droite le bar et sur un des côté un buffet pour les plus gourmands.

- J’espère que je ne vais pas me recevoir une poutre sur la tête … J’ai la fâcheuse manie de m’attirer les ennuis …

Aimant à emmerdes, vous connaissez ? C’est moi ! Un souvenir lointain pointa le bout de son nez. Je me souvenais de cette année 2108 où j’avais fait la connaissance de celui qui allait devenir un très bon ami. Il était à cette époque, encore un architecte connu sous le nom de Gaïus Hasard. La réception avait été attaquée par des fanatiques qui visaient surtout les membres du gouvernement. Gaïus avait reçu la poutre à ma place, me protégeant ainsi d’un coup fatal. Je tournais mon visage vers Oliver, retrouvant mon sourire malicieux.

- Monsieur le ministre, auriez-vous l’amabilité de faire danser votre femme ?

Invité

Pourquoi un si petit bout de tissus ? Je détestais les jupes, mais pour ce soir je saurais faire un effort. J'avais été anxieuse ces deux dernières semaines. Ça n'avait pas échappé à Duncan. Il avait essayé de me rassurer et il avait réussi... un temps. Je savais que ce soir, l'autre serait là. Je n'avais plus peur de lui. Non, il y a bien longtemps que ma peur s'était changée en hargne. C'était ma réaction que je redoutais. Je ne savais pas si je serais capable de rester impassible face à Mathias et pire, si je le voyais avec une esclave. Je savais de quoi il était capable. Comment rester de marbre après ça ?

Toute la soirée avait été préparée depuis des semaines. Une équipe se trouvait juste en dessous du Red Devil pour nous aider. De faux papiers nous avaient fait passer les portails de sécurité sans problème. Des oreillettes et des micros, nous permettaient de communiquer les uns avec les autres en toute discrétion. Chacun avait son rôle bien défini. Je m'étais faite engager comme serveuse et le job en soit n'était pas bien compliqué. C'est plus l'accoutrement qu'on m'avait fourni avec qui me dérangeait. J'avais une jupe trop courte à mon goût. La fente derrière était si haute que je redoutais de me baisser sans dévoiler des dessous que seul mon mari était censé connaître. La chemise blanche était outrageusement ouverte jusqu'à la naissance de mes seins. Heureusement, le masque doré qu'on m'avait fourni avec la tenue me permettait de cacher ma pudeur sous une autre identité. Seul les rebelles savaient qui se trouvait derrière ce masque. Forte, je l'étais devenue et je cachais ma gêne derrière un sourire. Et cela fonctionnait. Il n'avait fallu que quelques minutes pour que je rentre dans le rôle qui m'avait été attribué. Souriante et serviable, j'accueillais les Asariens avec une coupe de champagne et un sourire carmin, faisant les allers retours jusqu'au bar, rassurant Duncan d'un clin d'oeil ou d'un sourire de temps en temps, quand son regard se faisait assez insistant pour que je le sente se poser sur moi.

Tout se passerait bien ce soir. Je leur souhaitais à tous qu'ils profitent bien de cette soirée, car pour la majorité d'entre eux, j'espérais qu'elle serait la dernière. Je ne pouvais m'empêcher de penser à toutes ces familles qui mouraient de faim à quelques mètres de là, entassés dans les bidonvilles, alors que j'étais témoin de tout le luxe déployé ce soir.

Madame, une coupe ?

Je proposais une coupe à Marianne, faisant ensuite de même avec son cavalier, ce très cher Robin des Bois. Un usurpateur, qui n'avait de défenseur des pauvres gens que le costume. On me bouscula et je fis preuve d'adresse pour éviter de renverser le plateau sur le jeune couple.

Ce fut moins une !

Je m'excusais pour la frayeur qu'ils venaient de vivre et tentais de m'éloigner d'eux en me faisant oublier aussi vite que possible. Mes yeux croisaient ceux d'Elisabeth et je devinais dans son regard qu'elle avait été témoin de la scène. Tout allait bien, essayait de lui répondre le mien.

Invité

Trois jours que l'humaine, redevenue simple esclave, était au service de l'Asarienne dénommée Morgan Killington. Alice ne se plaignait nullement de son sort. Sa vie n'avait rien d’avilissant ou d'humiliant. Elle ne se prenait ni coups, ni mauvais traitement et elle essayait de faire au mieux pour contenter sa maîtresse. Elle faisait parfaitement le ménage et faisait de son mieux côté cuisine. Ce n'était pas encore tout à fait ça. elle devait travailler encore pour parvenir à un niveau correct. Heureusement sa propriétaire avait relevé sa bonne volonté plutôt que ses essais médiocres côté cuisine.

Assise sagement dans le salon, elle lisait. Ce n'était pas son activité préférée mais cela faisait toujours passer le temps. Les histoires semblaient un peu toutes se ressembler. Mais bon, Lili faisait avec. Elle releva le nez et les fesses du canapé quand elle entendit le pas de sa maîtresse et ouvrit la bouche d'étonnement en voyant tenue et coiffure. C'était étrange comme accoutrement mais l'esclave ne fit pas de remarques. D'ailleurs l'Asarienne lui donna rapidement l'explication du pourquoi, du comment.

*Halloween ? C'est quoi ça déjà ?*

Les fêtes c'était pas trop le truc de l'humaine. Dans les quartiers poauvres, on ne fête pas ce genre de choses. Mais le nom lui disait vaguement quelque chose comme une histoire de déguisement pour faire plus ou moins peur et des bonbons qu'on devait aller récolter. Sorti de là, le concept d'Halloween restait assez nébuleux pour la jeune femme. Mais elle n'avait pas le temps, ni le choix, de se pencher plus en avant sur la question. L'histoire de la teinture ne lui disait rien qui vaille mais elle devrait obéir.

"Bien maîtresse."

Elle s'inclina avant de se diriger vers la salle de bain et de soupirer devant la teinture. Le blond ce n'était pas son truc. Brune encore, pourquoi pas ? Mais blonde ! Cela lui donnait l'impression d'être une pétasse doublée d'une salope. Bon garce, elle pouvait l'être mais quand même. Malgré que cela ne l'emballait pas, elle se teignit les cheveux avant de se coiffer et d'enfiler la tenue blanche, les bas et les chaussures à talons hauts de même couleur. Un loup blanc vint aussi habiller son visage en plus du maquillage qu'elle portait. L'ensemble était assez spécial et provoquant surtout qu'il n'y avait nul sous-vêtements et la robé était quand même très courte.

Elle sortit de la salle de bain et provoqua l'éblouissement de sa propriétaire. Si ça lui plaisait, c'était l'essentiel. Elle s’accommoderait du reste. Les films ne lui disaient rien du tout. Elle n'avait pas la culture de l'Asarienne même si elle ne s'estimait pas inculte. Elle fut surprise de voir le collier retiré mais ne comptait pas porter le rosebud pour autant. A peine le temps de se retourner, qu’elles étaient déjà en voiture et cette fois, c'était Alice qui était au volant. Elle était nerveuse autant à cause de la soirée à venir que de la conduite. Se retrouver dans une soirée où il y aurait tout le gratin de la ville lui faisait plus peur qu'autre chose. Même si elle souhaitait évoluer dans le luxe, les hautes sphères n'étaient pas son domaine. elle voulait bien vivre mais devoir côtoyer les grands de ce monde ne faisait pas parti de ses désirs. Devoir conduire la voiture de luxe n'était pas non plus pour lui plaire. L'idée d'avoir un accident lui faisait peur. Elle n'imaginait même pas la colère de sa maîtresse si cela arrivait. Et pour en rajouter, voilà que cette dernière lui donnait plusieurs consignes et conseils qui semblaient complètement hallucinants pour l'esclave. Ne pas rentrer avec Morgan ? Rester avec quelqu'un d'autre ? C'était un test à n'en pas douter. Cela achevait de mettre Alice mal à l'aise.

Par chance, elles arrivèrent à bon port sans encombre et en un seul morceau, aussi bien pour les deux femmes que pour la voiture. Arrivées dans le bâtiment, Lili suivi sa propriétaire jusqu'à la salle de réception où elle déclina leurs identités avant de rentrer dans la salle proprement dite. Alice avait de nouveau les yeux grands ouverts. Elle n'avait jamais rien vu de tel que ce soit dans le luxe des lieux ou des tenues qu’arboraient les personnes présentes. C'était...

*Whaou !!!!!!...*

Alice finit par se reprendre pour éviter de se faire passer pour le poisson rouge de la soirée même si sa robe était blanche et pas vraiment dans le genre de ce que portaient les autres femmes des lieux, hormis sa maîtresse. Au moins, elle se sentait moins seule. Elle prit la coupe tendue par l'Asarienne et hocha la tête à ce qu'elle lui disait même si Alice ne se voyait pas vraiment faire ce qu'elle lui disait. Là, tout de suite, elle avait juste envie de tourner casaque et de rentrer tout de suite à la maison de Morgan. Non elle était vraiment pas à l'aise. Elle s'écarta un peu de sa maîtresse, la laissant aller vers les gens et préférant se mettre un peu à l'écart, histoire d'observer tout ce petit monde qui lui était totalement inconnu. Elle regarda sa coupe et la bu cul-sec, histoire d'essayer de se détendre un brin. Elle devrait éviter de finir saoul mais elle pouvait bien se fendre de quelques verres. Cela aurait au moins l'avantage de l'occuper. Elle déposa sa coupe vide sur le plateau d'une serveuse avant de se saisir de son autre main, d'une coupe pleine.

"Merci mademoiselle."

Être polie c'était quand même un minimum y compris avec le personnel de l'endroit. Après tout, elle aurait pu se retrouver là, à servir boissons et petits fours, et un mot gentil ça faisait toujours plaisir. Quand elle travaillait au Diamond, elle appréciait les rares clients qui lui dédiaient un mot gentil. Cela lui faisait presque autant plaisir que les billets qu'ils pouvaient lui donner. Elle se demandait si des clients de son ancien travail pouvaient se trouver là. L'idée l'amusait, elle sourit et essaya de reconnaître de potentiels connaissances sous les masques de ceux qui étaient présents.

Grande Conseillère de la Cité Ancienne ; Longue-Vie

Victoria Hunter, ministre de la Justice avait émis l’envie, lors d’une récente réunion du gouvernement, d’organiser une somptueuse fête avant celles qui viendraient clôturer la fin d’année. Un bal masqué. Pourquoi pas ? Cela faisait un moment que nous n’avions pas vu cela sous les dômes de notre cité. Tomas m’avait demandée si je voulais bien l’accompagner, et c’est tout naturellement que j’acceptais avec joie d’être à son bras. Là où tout le monde m’attendrait parée d’un costume somptueux, je jouais à contrepied. Rien de fabuleux. J’avais opté pour une longue robe noire qui ressemblait presque à une toge de l’ancien temps à fines bretelles. Une cordelette dorée était nouée autour de ma taille, dessinant ma silhouette féline. J’avais laissé mes longs cheveux bruns retomber en cascades sauvages et éparses sur mes épaules presque nues. Un masque noir complété mon costume pour cette soirée.

La limousine nous déposa devant le fabuleux établissement vers 21h 30, heure à laquelle la fête commençait. Une fois au bras de mon cavalier, son chauffeur repartit avec pour ordre d’attendre la fin de la soirée sur le parking prévu à cet effet. Nos déguisements étaient tellement bien travailler et élaborer que les agents de la sécurité aux portes d’entrée ne nous reconnurent pas tout de suite. C’était assez plaisant de pouvoir flâner dans toute cette foule aux couleurs merveilleuses sans être importunés par les uns et les autres. Victoria n’avait lésiné sur aucun détail : un orchestre jouait de la musique selon des mélodies différentes. Les employés étaient vêtus de tenues chics autant pour les hommes que pour les femmes. L’alcool coulait à flot et le buffet semblait très appétissant. Il était difficile de reconnaitre qui que ce soit derrière ces masques et ces costumes. Un serveur nous présenta un plateau, récupérant une flute de champagne.

- Cela a du bon d’être incognitos parmi tous ces invités. On peut observer le pouvoir que peuvent avoir ces masques sur les personnes. C’est fascinant comme si ce petit bout de tissu sur les yeux leur permettait de dépasser leurs limites, de ne connaitre plus aucune entrave.

Je goutais à une gorgée de ce délicieux nectar pétillant et bien frais, souriant à mon cavalier. La balayais la salle du regard cherchant un détail qui me paraissait être oublié… Et lorsque je finis par comprendre, ma question fut directe.

- Victoria ne t’a pas demandé le soutien de la Milice pour aider ses agents de la sécurité ? Je ne vois aucun soldat.

Je savais que les Miliciens pouvaient être très discrets mais là, de toute évidence, ils n’étaient pas présents. Etrangement, cela n’était pas dans la façon de faire de l’Ancienne que je connaissais depuis toutes ces longues années. Et mon expérience me hurlait qu’une telle soirée ne pouvait pas se faire sans une sécurité bien ficelée.

Invité

Ce soir était une soirée spéciale pour Oliver, il se devait d’être présent et pourtant n’en avait pas tellement envie pour la simple et bonne raison qu’il détestait devoir s’afficher aux côtés des autres membres du gouvernement, mais c’était purement nécessaire pour conserver sa place et surtout son statut d’agent double, ou triple selon comment on se plaçait car Oliver agissait également dans son propre intérêt. Il était chez lui avec sa femme entrain de se préparer tandis qu’elle lui précisait qu’elle le reconnaitrait n’importe où. Et oui, ce soir ils allaient être déguisé et pouvoir se fondre un peu dans la masse, bien que son costume ne permettent pas spécialement de bien le cacher. Excepter Spider-man, Batman, et quelques autres, les masques ne cachaient pas grand-chose et cela avait toujours fait sourire Oliver il y a cent ans. Quoi qu’il en soit il était déguisé en Robin des bois accompagné de sa Marianne, ce rôle lui convenait plutôt bien. Le trajet fut tranquille dans la limousine mais Oliver n’était pas rassuré par cette soirée. « N’oublie pas que tout le monde sera masqué, il est facile de retrouver certaines personnes mais méfie toi des apparences ce soir, le mieux est encore d’en dire le moins possible, peu importe à qui tu t’adresses, quoi qu’il en soit je ne te lâcherais pas une seule seconde… » Dit-il avant de l’embrasser tendrement en posant sa main sur sa cuisse avant d’arriver devant le tapis rouge.

Ils sortirent tous les deux et il lui offrit son bras pour s’avancer tandis qu’elle faisait une petite réflexion au sujet de son changement de vie depuis qu’elle était mariée à un ministre, il pouvait ressentir le léger stress chez sa femme et pressa doucement son avant-bras pour lui rappeler qu’il était là et qu’elle ne craignait rien du tout, non pas qu’elle ait peur de quoi que ce soit, c’était surtout pour qu’elle se focalise sur lui et non pas sur la foule. Il sourit à sa remarque avant de soupirer. « Décidément tu es en forme ce soir mon cœur, il ne t’arrivera rien tant que tu restes avec moi… Oui c’est un moyen habile de te faire comprendre qu’il ne faut pas t’éloigner de moi. » Glissa t-il avec un beau sourire amusé, il l’entraina sur la piste quand elle lui suggéra de l’emmener danser et la pris contre lui en posant une de ses mains dans la sienne et l’autre sur le haut de ses fesses.

« Tu ne crois pas que tout le monde va me reconnaitre dans ce déguisement ? Regarde moi, ce costume me moule et ne laisse aucun doute sur mon corps parfait, et je ne crois pas qu’il y ait de ministre aussi bien entretenu que moi au sein du gouvernement… » Dit-il à l’oreille de son épouse avec ce même sourire taquin qui était le sien quand il voulait jouer un peu avec Helena, cette femme l’avait changé ces dernières années, depuis ce fameux soir où elle lui avait demandé de redevenir un simple homme, ce soir où il l’avait embrassé pour la première fois et où tout était soudainement apparu plus clair pour l’Ancien qu’il était.

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Invité

"Eléonore… si tu pouvais éviter de crier… on t’entend très bien dans l’oreillette, on n’est pas sourd encore…"

"Dites… vous êtes surs que c’était une bonne idée ?"

(Alice Nolan)

"Hey HawkEye… tu le dis si on te gêne hein ? Ça va la vue ?"

"Quoi ? Mais ! Je..."

"Et vas-y que je matte ma partenaire… allez… dis donc Shadow, je savais pas qu’Hawk s’intéressait à tes... arguments"

"Tain mais lâchez moi les gonzesses quoi… je bosse là…"

Humaine Rebelle

J’avais suggéré avant la mise en place de la mission que de donner des lentilles d’un tel gabarit à Roy ne serait pas une bonne idée. Maintenant, tout le monde était donc bien d’accord avec moi. Pas besoin d’apercevoir ce que mon binôme observait avec tant de soin et d’assiduité lorsque je vis, un peu plus loin, une femme vêtue d’une tenue blanche qui ne dissimulait rien de son corps et de ses courbes. Pour moi, ce fut les nausées qui s’annoncèrent, un dégout bien précis de ces Asariens qui traitaient les humains comme des animaux. Et à n’en pas douter, cette femme ne pouvait être qu’une esclave. A force d’avoir vu les miens asservis de la sorte, j’avais comme un sixième sens pour reconnaitre ce genre de comportement. Je soupirai, tournant mon regard vers Diana qui s’était approchée d’un couple formant les emblématique Marianne et Robin des Bois. Oui ! Ce n’était pas parce que nous vivions en 2114 que les histoires de l’ancien monde ne nous avaient pas suivis. Ma mère nous l’avait comptée à mon frère et à moi quand nous étions tout petits. Étrange tout de même de revêtir ce genre de costumes. Et à mon avis, cela n’était pas simplement un fait du hasard. Ou alors, ma paranoïa était à son paroxysme. Ce qui pouvait être parfaitement le cas. J’ouvris grand mes yeux lorsque la co-leader de notre Cause faillit se faire renverser son plateau par ce même couple, et nous échangeâmes un regard complice. Ma coupe de champagne me permettait de dissimuler mes lèvres et de pouvoir converser avec mes coéquipiers.

- ça peut être une diversion comme une autre Diana. Fais quand même attention à toi. Les Asariens ont très mauvais caractères, on le sait tous !

Les conversations dans mon oreillette s’enchainaient et le groupe qui se tenait sous nos pieds était loin d’être passif surtout notre géni en informatique. Lorsqu’enfin je repris le court de la discussion entre Hawk et Eléonore, Œil de Faucon avait plongé directement dans mon décolleté. Pas de règlement de compte ou de tempête verbale en plein milieu de ce bal masqué. Nous étions dans la fosse aux lions, autant rester discrets. Je reglissais mon bras sous celui de Cooper. Mais mon geste et mon étreinte étaient loin d’être délicats.

- Je te promets qu’on risque de ne plus t’appeler HawkEye dans quelques heures… si tu ne ranges pas tes yeux ailleurs … et pas plus bas non plus, ni derrière ! Au cas ou …

Mon costume ne cachait pratiquement rien de mon corps. Je vous jure que la prochaine fois que l’on me parle d’un bal costumé, je choisirai moi-même ma tenue et mon cavalier ! La grande horloge décorative de la salle des fêtes indiquait 22h05.

- Dans cinq minutes. Duncan et Diana, vous allez devoir faire diversion si vous voyez les deux agents se retourner vers notre direction. Ils vont faire leur ronde.
Hawk, si tu me conduisais de ce côté-ci …

Prêt de la porte bien évidemment. Une porte qui allait rester sans surveillance durant une dizaine de minutes et cette foule allait nous aider à ne pas nous faire remarquer.

- Une fois que vous passerez cette porte, vous aurez 10 minutes très exactement et pas une seconde de plus !

Nous avançâmes près du buffet qui bifurquait vers cette voie qui nous mènerait dans les couloirs et les étages privés.

- Dis-moi quand tu es prêt Hawk ?

Invité

Bien, nous voilà donc arrivées à la soirée, ne restait désormais plus qu'à profiter de la bonne ambiance qui allait sans aucun doute régner en cet endroit. Lentement l'ambiance commence à s'installer et alors que je savoure mon verre de champagne, je souris en voyant Alice descendre le sien cul sec sans demander son reste. Visiblement elle a besoin d'un peu plus de courage encore pour aborder la soirée, c'est dommage, le but est de s'amuser et j'ai l'impression qu'elle a un peu de mal avec cette idée. Quoi qu'il en soit, je décide finalement de m'aventurer un peu entre les gens qui se trouvent présents, voguant entre les personnes, certaines que je reconnais malgré le masque et d'autres que je n'arrive pas à reconnaître, c'est un jeu assez amusant, j'en souris. Force est toutefois d'observer, que malgré l'ambiance, les gens semblent avoir un peu de mal à aller les uns vers les autres, oh c'est certains que les masques font tomber certaines inhibitions, certaines personnes ont des tenues qu'elles n'auraient pas en temps normal. Je n'ai pas trop laissé le choix à Alice pour le coup, j'aurai peut-être dû, ou peut-être pas, difficile de savoir, quoi qu'il en soit, cette soirée a une bonne ambiance, une très bonne ambiance. La musique est agréable, donne envie de danser et rapidement, je me retrouve sur la piste de danse, mon verre terminé et posé sur un plateau. Je regrette presque la présence d'Alice à mes côtés, deux jeunes femmes qui dansent près l'une de l'autre, ça ne manquerait pas d'attirer quelques jeunes hommes et je dois avouer que j'aimerai bien voir mon esclave s'amuser. Ce n'est pas forcément que je tienne particulièrement à ce qu'elle s'amuse mais je sais que plus elle s'épanouira au près de moi et dans l'univers dans lequel je veux qu'elle évolue et plus elle se sentira à l'aise à mon contact.

Alors que je danse, un jeune homme ne tarde pas à venir m'aborder, je ne le connais pas, masque ou pas masque, je suis assez douée à ce jeu-là, j'ai une bonne oreille pour reconnaître les voix et lui ne me dis absolument rien. Je m'en moque, le but est de s'amuser non ? C'est précisément ce que je prévois de faire et ce que je fais ce soir. Le hic est que si c'est très agréable au début, il devient rapidement très collé, trop collé, ça pourrait encore passer s'il rendait ça sensuel ou agréable mais c'est juste se coller pour se coller. Quand en prime ses mains deviennent un rien baladeuses, notamment celle qui remonte le long de ma cuisse en profitant de ma belle robe fendue, j'attrape cette main et la repousse. Un petit peu trop loin à mon goût que le jeu qu'il est en train de jouer. Hélas, sans doute encourager par l'anonymat, il revient à la charge, je le repousse à nouveau avec douceur, il insiste une fois de plus, il me dit qu'il ne comprends pas.

« Non, c'est non, essayé la brunette au bar toute seule. Et ne revient pas m'emmerder. »

Je me dérobe d'ailleurs à la piste de danse pour éviter que ça arrive et tranquillement je récupère une flûte de champagne et une seconde tout aussi rapidement parce que je remarque une jeune femme toute seule, qui s'ennuie. Ce n'est pas comme si je ne la connaissais pas puisqu'il s'agit en réalité d'Alice, toujours aussi tendue apparemment, elle a vidé une deuxième flûte alors que je viens l'aborder, exactement comme si je ne la connaissais pas. Je lui souris, me plaçant devant elle, tendant une flûte :

« Bonsoir, Mademoiselle. Je sais que c'est plutôt audacieux de ma part mais je n'ai pas pu m'empêcher de vous remarquer, vous, votre verre vide et votre bien trop grande solitude. Je m'appelle Morgan, ravie de vous rencontrer. »

Je lui offre un nouveau sourire, j'essaye tant bien que mal de la décrisper un peu, j'espère que mon petit numéro, peut-être un peu stupide, pourra lui plaire. Alors qu'elle accepte la flûte, je désigne la piste de danse, tendant ma main vers elle :

« Et si nous dansions ? Nous aurons tout le temps ensuite de nous saouler avec ce délicieux champagne, en plus de ça, ça serait un crime de ne pas danser vu le personnage que vous représentez. »

J'attendais de voir si elle allait jouer le jeu, je ne prendrai pas mal qu'elle m'envoie sur les roses et qui sait si, ensemble sur la piste de danse, nous n'allions pas attirer un jeune homme qui pourrait avoir dans l'idée de la ramener chez lui ? J'adorerai tester ainsi ma petite Alice car finalement pour elle encore ce moment, tout est un test. Et si je me doute de ce qui peut être en train de se tramer à cette soirée ? Absolument pas, je veux juste m'amuser.

Invité

Après le deuxième verre avalé, Alice se sentait un peu mieux. Non pas que les gens lui semblaient moins impressionnants mais elle se sentait un peu moins sur la défensive. Les gens vaquaient, s'amusaient, se cherchaient. L'esclave ne savait pas si elle était la seule humaine des lieux. Peut-être. Peut-être pas. Physiquement, rien ne distinguait un humain d'un Asarien. Alors allez savoir qui est qui dans ce panier de crabes. La jeune femme surveillait les lieux et se rendit compte qu'on ne faisait pas spécialement cas d'elle, ce qui lui allait très bien. Elle ne put s'empêcher cependant de se rendre compte du regard insistant d'un homme costumé en vampire. Ses pupilles avaient beau être rouge et Alice teinte en blonde, elle n'était pas née de la dernière pluie. Cela la fit sourire. Cette tenue, totalement indécente ou presque, la mettait bien en avant, c'était clair.

Elle s'apprêtait à glisser vers lui quand elle fut interrompue par sa maîtresse. Elle lui faisait de gringue ou elle rêvait ? Non, elle lui faisait du gringue. Alice avait un peu de mal à comprendre. En tant que sa maîtresse, elle devait bien se douter qu'elle n'allait pas la rembarrer. Ou bien c'était ce qu'elle attendait. La toute nouvelle esclave ou presque marchait sur des œufs sans trop savoir quoi faire. Elle se calma et prit la nouvelle coupe que Morgan lui tendait et lui adressa un sourire de remerciement.

« C'est bien aimable à vous de vous intéresser à moi. Je ne vais pas m'en plaindre – elle hésita un instant avant de répondre finalement – Je m'appelle Alice, enchantée Morgan. »

Elle regarda sa main tendue et se demanda si elle devait l'accepter ou non. Allez danser, pourquoi pas mais son regard se porta de nouveau sur le vampire. Après trois verres de champagne, elle avait envie de s'amuser et de tester, elle aussi, sa maîtresse. Et pourquoi ne pas jouer ensemble ? Cela pouvait être drôle.

« Danser, pourquoi pas mais j'ai un vampire à voir avant. Ce charmant être de la nuit semble avoir eu des vues sur ma personne et j'ai envie de voir si j'ai vu juste ou si je me fais carrément des idées. »

Alice reposa son verre et avança en direction de l'homme avant de se retourner avec un sourire taquin vers sa propriétaire avec un clin d’œil.

« D'après ce que j'ai lu les vampires sont des êtres insatiables côté sexe. Il n'aura pas forcément trop de deux demoiselles pour le divertir. Et je ne suis jamais contre un peu d'amusement à plusieurs. »

Elle émit un léger rire avant d'avancer, en roulant des hanches, volontairement aguicheuse envers monsieur le vampire. Elle se glissa à ses côtés avant de se poster devant lui, occultant celle qui l'accompagnait.

« Bonsoir monsieur le vampire. On dit que votre morsure a des effets bien... particuliers. J'aimerai beaucoup la tester et je pense que mon amie aussi. Cela ne vous tenterai pas de nous mordre ? »

Volontairement, elle décala un peu ses cheveux blonds, dévoilant son cou. Elle se faisait plus lascive, plus enjôleuse et s'amusait du pauvre vampire sur qui elle avait jeté son dévolu, espérant que sa maîtresse allait en profiter aussi pour s'amuser avec elle.

Invité

Elisabeth m'arracha presque un sourire. Si je n'avais pas été sous couverture, j'aurai certainement rit. Effectivement, je savais comment les Asariens pouvaient se comporter avec les humains. Je ne comptais pas subir une nouvelle fois leur violence, mais bel et bien leur faire payer ce qu'ils m'avaient fait vivre. Peu m'importe de n'avoir été maltraité que par une seule personne. Je les mets tous dans le même panier. Rien que d'accepter l'esclavage est déjà immonde en soit. Laisser mourir une population que l'on juge inférieur est cruel et inhumain. D'ailleurs, cela fait bien longtemps qu'ils ne sont plus humains. Si je tue, je ne tue pas les miens, mais des monstres. Des monstres que je hais du plus profond de mon âme.

On va leur faire regretter, crois-moi.

Je m'inquiétais. Nous n'avions pas tous la même façon de gérer le stress, la peur, la haine et toutes ces choses qui motivaient quelqu'un à faire partie de la rébellion. Beaucoup trop sérieuse, je ne comprenais pas comment l'équipe pouvait plaisanter ainsi. Nous étions en mission et non dans une cours de récréation. Nous risquions nos vies encore plus que d'habitude. Nous étions non pas dans la gueule d'un loup, mais de toute une meute. Il ne fallait pas grand chose pour que nous nous fassions découvrir. Si cela devait arriver, il ne resterait plus grand chose de nous quand ils auraient fini de nous faire payer notre intrusion.

Je déposais le plateau vide sur le bar pour le recharger de coupes de champagne. Duncan me connaît par coeur. Il vit tout de suite mes inquiétudes et me rassura d'un regard. Ils étaient tous professionnels et ils savaient ce qu'ils avaient à faire. Cette vie était notre quotidien. D'ailleurs, j'eus immédiatement confirmation qu'Elisabeth n'avait pas oublié de se concentrer sur la mission lorsqu'elle nous rappela que nous allions devoir faire diversion d'ici quelques minutes.

Après mon petit accident de tout à l'heure, je savais déjà ce que j'allais faire. Il allait y avoir de la casse et j'allais passer pour une quiche. J'espérais néanmoins que cette diversion suffirait sinon il allait falloir improviser autre chose.

Pas de problème.

J'attendais que Hawk la rejoigne, tout en me dirigeant vers ma future victime. Celle qui avait attiré tous les regards. Cette humaine à la robe blanche moulante. Mon plateau rempli à ras-bord de coupes pleines de boisson pétillantes, j'étais prête à faire ce que l'on attendait de moi.

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